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EMAGAZINE 2021/2
EMAGAZINE 2021/2
FUTBALISTAAMBASSADRICE:
AMENERPLUSDEFILLES
ÀJOUERAUFOOTBALL > P6
WEURO2022:
LEDEUXIÈMETOUR
ESTENVISAGEABLE > P16
ENTRAÎNEURS
FÉMININS:MOUNIA
WANZI > P36
JANA
VANLAERE:
INTERVIEW > P32
| 2 3 |
Six mois se sont écoulés depuis la première et le monde
(du football) ne s’est pas arrêté. La pandémie de Covid
n’est pas encore éradiquée et impose des ajustements
dans notre façon de travailler, mais cela ne nous a pas
empêchés d’accomplir toutes sortes de choses.
En septembre, avec nos ailes Voetbal Vlaanderen et ACFF,
nousavonsorganisépourlapremièrefoisleMoisdufootball
féminin. C’était la première campagne nationale que nous
menions ensemble. Nous avons aussi des nouvelles
encore plus positives concernant la participation : entre
août et décembre 2021, le nombre de filles et de femmes
jouant au football a augmenté de quinze pour cent !
VOICI DONC LA
2ÈME ÉDITION DE NOTRE
E-MAGAZINE !
Katrien Jans,
Women’s Football Manager
RBFA
Toutes les activités pour les jeunes ont également repris,
afin que, entre autres, nos jeunes talents puissent à
nouveau participer à des compétitions internationales.
Notre “nouvelle” équipe nationale, la WU23, a chaussé
les crampons. Elles ont joué leurs premiers matchs lors
d’une compétition amicale contre d’autres pays du top 10
européen du football féminin.
Dans l’édition précédente de ce magazine, nous avons
parlé de la création de la Scooore Super League. Nous
sommes déjà en cours de deuxième saison de cette ligue
qui promet d’être passionnante.
Une fois encore, beaucoup de choses ont été mises en
place au cours des derniers mois. Aucun risque donc que
vous vous ennuyiez en lisant ce magazine. Vous verrez
que cette deuxième édition regorge d’informations et
d’interviews passionnantes.
Bonne lecture !
#THEWORLDATOURFEET
| 4 5 |
| 4
Contenu
GRANDIR
ÀLABASE
01
FUTBALISTA
AMBASSADRICE
P/06
FOOT4GIRLS
P/10
“Beaucoup de filles
préfèrent jouer avec
des filles”
MOIS DU
FOOTBALL FÉMININ
P/13
en chiffres
P/28
KRC GENK
Multifonctionnalité
sur le terrain
RED FLAMES
DAYS
P/20
“Notre objectif
est d’intégrer
le top 8 européen”
P/24
KAA GENT
Le football féminin:
un chantier important
en cours
WEURO 2022
P/16
Atteindre le deuxième
tour doit être l’ambition
des Red Flames.
02 GRANDIRAU
SOMMET
P/42
P/38
P/10
P/38
MARIE-CHARLOTTE
P/14
est joueuse,
entraîneuse et arbitre
CO
NT
EN
U
ARBITRES
FÉMININS
P/32
Interview :
Jana Van Laere
ENTRAÎNEURS
FÉMININS
P/36
Interview :
Mounia Wanzi
03 ENCORE PLUS
DE FEMMES
P/46
CONNECTIONS
Ronny Bayens, CEO
Connections
04 LIBÉRER
LE POTENTIEL
COMMERCIAL
P/32
Amener plus de filles
à jouer au football
FSR
PLAN
INTERNATIONAL
BELGIQUE
Investir ensemble dans
l’avenir des filles
P/38 P/40
ODD 5 / ÉGALITÉ
DES SEXES
TESSA
WULLAERT
De cette façon,
le nombre de modèles
féminins dans le football
ne fera qu’augmenter
PROXIMUS
Stefaan Haerick,
Director Content
Partnership & Sponsoring
P/42
| 6 7 |
| 6
Tout est piloté par Voetbal Vlaanderen. Les ambas-
sadrices ne sont donc pas seules et tout s’effectue
dans un but bien précis.
Evie Beyers : ‘’Depuis Voetbal Vlaanderen, nous leur
apportons le soutien nécessaire. Nous les rencon-
trons à intervalles réguliers pour voir comment nous
pouvons optimiser les choses. Il n’y a aucune obli-
gation, mais nous veillons à ce que tout ce qui est
organisé soit durable pour les clubs. Car l’objectif est
de suivre de A à Z les filles et les femmes qui jouent
au football. C’est la seule manière d’augmenter les
chances de succès. Et nous ne nous concentrons
pas uniquement sur les réussites. Si les choses se
passent moins bien et qu’il y a, par exemple, des
filles qui abandonnent, nous voulons aussi savoir
pourquoi. Nous en cherchons alors les raisons, car
nous pouvons en tirer des leçons et faire des aju-
stements, afin d’éviter peut-être d’autres abandons
à l’avenir. Et comme nos ambassadrices travaillent
au sein des clubs, elles sont très proches de cette
réalité et peuvent évaluer les choses mieux que qui-
conque.’’
CE N’EST QU’UN DÉBUT
Evie Beyers : “Aujourd’hui, il y a 30 à 40 ambassadri-
ces dans toute la Flandre, mais il pourrait bien y en
avoir un peu plus. En fait, il n’y en a jamais assez.
Nous constatons que leurs initiatives aident à re-
cruter des filles et des femmes qui manifestent de
l’intérêt mais qui, autrement, ne franchiraient peut-
être pas le pas. C’est pourquoi des workshops com-
me les Futbalista Talks, qui auront bientôt lieu, sont
très importants. C’est là que nos ambassadrices se
rencontrent et qu’elles peuvent parler des manières
>>
FUTBALISTA
AMBASSADRICE
EVIE BEYERS
- 01 / GRANDIR À LA BASE -
AMENER PLUS
DE FILLES
À JOUER AU
FOOTBALLLes ambassadrices de
Futbalista font beaucoup
plus que contribuer
e football féminin est en plein essor. Personne ne peut plus l’ignorer. Mais
plus la base est large, plus le sommet de la pyramide est solide. C’est
pourquoi la fédération de football et Voetbal Vlaanderen ont lancé plusieurs
initiatives pour donner aux filles le goût du football dès leur plus jeune âge
et les sensibiliser à une discipline sportive qui n’était guère pratiquée par les
filles il y a 10 ou 15 ans.
L
Cet événement a connu un succès re-
tentissant et notre TVJO a estimé que
je serais parfaitement à même de jouer
le rôle d’ambassadrice Futbalista. Une
chose en entraînant une autre, je suis
ravie de remplir ce rôle. Qu’est-ce que
cela implique ? C’est une fonction très
vaste. Il peut s’agir de s’occuper des in-
scriptions pour les primaires et les se-
condaires ou d’être l’intermédiaire entre
les entraîneurs et les parents. Mais je
suis aussi impliquée dans les évalu-
ations : les filles sont-elles à l’aise ?
Comment se déroule la progression et
si des ajustements sont nécessaires,
comment doivent-ils être mis en place
? Et ainsi de suite. C’est très diversifié.
Récemment, nous avons organisé des
journées d’initiation à destination des
jeunes filles de 6 ans jusqu’aux femmes
adultes et plus de 60 participantes y ont
assisté. Quand vous constater un tel
engouement, cela fait vraiment plaisir.”
DEVENEZ AMBASSADRICE
Futbalista de Voetbal Vlaanderen est
une de ces initiatives. Nous en avons
parlé avec Evie Beyers, supportrice de
Futbalista Regio West à Voetbal Vlaan-
deren, et avec Nathalie De Wreede, am-
bassadrice de Futbalista.
Nous sommes allés droit au but : com-
ment faire pour devenir une “ambas-
sadrice Futbalista” ? Et en quoi con-
siste cette fonction ?
Nathalie De Wreede : ‘’J’ai moi-même
joué au football pendant des années et
je m’entraîne toujours à Melsele. Comme
je disposais pour la première fois d’une
équipe féminine complète l’année der-
nière, je voulais trouver quelque chose
de plus pour attirer davantage de filles
dans le club. J’ai vu quelque chose en
ligne sur Futbalista et j’ai immédiate-
ment foncé dans cette voie.
“TOUTESTPILOTÉ PAR
VOETBALVLAANDEREN”
| 8 9 |
FUTBALISTA
AMBASSADRICE
- 01 / GRANDIR À LA BASE -
>> Nathalie De Wreede : “C’est aussi très
satisfaisant lorsque les résultats sui-
vent. Ainsi, grâce à un festival Futba-
lista que nous avons récemment orga-
nisé dans notre club, nous avons obtenu
une quinzaine de nouvelles inscriptions
en peu de temps. Et grâce à l’action Love
Football de l’URBFSA, deux nouvelles fil-
les sont venues s’entraîner avec nous.
Elles ont immédiatement reçu un accueil
chaleureux et nous les aidons main-
tenant à faire leurs premiers pas dans le
football féminin. C’est ça qui nous pous-
se à agir. Lorsqu’on voit le plaisir que
des filles prennent à pratiquer un sport
qu’elles n’auraient peut-être jamais en-
visagé autrement - sans ces actions -
on se dit que notre mission est déjà en
partie accomplie. Chaque âme de foot-
balleur ajoutée est une âme gagnée.’’
de faire et des initiatives.
Malgré la période de coronavirus, nous
voulons continuer à inspirer les ambas-
sadrices à travers les workshops Fut-
balista et les journées d’inspiration. Par
exemple, des “Fubalista Talks” seront
bientôt organisés, au cours desquels
des intervenantes invitées en ligne pré-
senteront un certain nombre de ques-
tions, de propositions ou de dilemmes
concernant le football
pour les filles et les
femmes.’’
Nathalie De Wreede :
‘’Pouvoir échanger des
idées avec d’autres personnes en mode
ping-pong est toujours bénéfique. Par-
ce qu’il arrive que l’on ait des doutes
sur ce que l’on fait, sur la manière dont
on s’y prend ou sur l’idée qu’on a de la
façon dont les choses doivent se pas-
ser. Alors il est bon de tester cela avec
d’autres ambassadrices. Car chacune a
une personnalité et une approche dif-
férentes. En discutant entre nous, nous
dégageons de nouvelles idées que cha-
cune peut ensuite intégrer à sa propre
approche. Cette démarche m’a déjà été
très utile et j’ai hâte que la prochaine
session soit organisée. Pas question de
rater ça !’’
Evie Beyers : “Nous sommes sur la bonne
voie, tout le monde s’active en ce sens.
Mais nous pouvons encore nous déve-
lopper et nous lançons donc un appel à
toutes celles qui envisagent de devenir
ambassadrices. Plus nous aurons d’am-
bassadrices, plus les gens en parleront
et écriront sur le sujet, et plus la fonc-
tion sera reconnue. Toute promotion est
la bienvenue pour donner un coup de
pouce au football féminin. Car c’est bien
là notre objectif.’’
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ambassadrice !
| 10 11 |
| 10 11 |
la Formation des Jeunes). Mais aujourd’hui, sa
vie de footballeuse est entièrement dédiée aux
femmes. De temps en temps, elle rechausse
les crampons pour apporter un peu de son ex-
périence à la jeune et nouvelle équipe première
du RE Mouscron. Mais elle est surtout active en
tant qu’entraîneuse en U7 et coordinatrice des
équipes féminines
Julie Dubuisson: ‘’Pourtant, je ne me voyais
vraiment pas poursuivre dans le football fé-
minin. Tout simplement parce qu’il n’était pas
aussi bien organisé qu’aujourd’hui. L’ambiance
n’était pas propice à nourrir des ambitions en
termes de niveau. Jusqu’à ce que je remarque
que le niveau commençait à s’élever. Depuis
environ cinq ans, les fédérations investissent
davantage de ressources dans le football fé-
minin, ce qui rend son image plus attrayante.
Les choses ont évolué incroyablement vite, en
particulier ces deux dernières années.”
Au RE Mouscron, l’introduction de Foot4Girls il
y a trois ans y est certainement pour beaucoup.
Julie Dubuisson: “L’ACFF m’a alors contactée
pour présenter Foot4Girls à Mouscron. Concrè-
tement, nous organisons des séances d’entraî-
Le credo de Foot4Girls est clair : il n’y a rien de
mal à ce que des équipes mixtes et des filles
jouent aux côtés des garçons. Mais si les filles
savent qu’elles peuvent jouer avec d’autres fil-
les, cela abaisse le seuil d’âge pour s’y mettre
et augmente les chances qu’elles choisissent
le football plutôt qu’une autre activité de loisir
à un plus jeune âge. C’est pour cette raison que
la fédération des clubs francophones, l’ACFF, a
lancé Foot4Girls. Une conversation avec Julie
Dubuisson, coordinatrice du football féminin au
RE Mouscron, indique que le projet est déjà une
réussite à court terme.
AMBIANCE ET AMBITION
Julie Dubuisson (35 ans), a elle-même connu
une carrière de footballeuse de 20 ans sous
le maillot de Montrœul, club avec lequel elle
est parvenue en deuxième division. Lorsqu’el-
le a commencé à jouer au football à l’âge de
huit ans, c’était bien sûr dans une équipe de
garçons. En tant que professeur d’éducation
physique, elle a également obtenu son cer-
tificat d’entraîneur UEFA B et son certificat
d’entraîneur RTFJ (Responsable Technique de
>>
oot4Girls est le projet par lequel l’ACFF offre aux filles la possibilité de suivre des formations et
des stages gratuits dans des clubs de football composés uniquement de filles. Au Royal Excel
Mouscron, le nombre de membres féminins est passé de 20 à 70 en deux ans.
F
nement hebdomadaires gratuites le mercredi
pour les filles qui ne sont pas membres de notre
club. Ces formations sont en principe accessi-
bles à toute personne âgée de six à dix ans, mais
nous accueillons généralement tout le monde,
puis nous formons des groupes en fonction de
l’âge et du niveau. La saison dernière, nous
avons également organisé une Foot4Girls Foot-
fest qui a attiré 67 filles. Beaucoup d’entre elles
ont déjà d’autres activités de loisir, mais elles
veulent aussi découvrir si le football peut leur
plaire. C’est pourquoi les sessions de formation
sont très accessibles et les participantes sont
libres de tout engagement. Si elles le souhai-
tent, elles peuvent progresser pour intégrer
l’une de nos équipes, mais elles peuvent aus-
si se contenter de suivre les entraînements de
Foot4Girls.” Bien sûr, jouer au football avec des
garçons peut aussi être amusant et instructif,
mais selon Julie Dubuisson, Foot4Girls a tout de
même ses avantages : “J’ai commencé à jouer
au football avec mon frère, mais je peux imagi-
ner que j’aurais choisi une équipe de filles si j’en
avais eu l’occasion. En particulier pour les plus
jeunes joueuses, l’aspect social et l’atmosphè-
re pendant et autour des séances d’entraîne-
ment sont importants. Il s’agit de s’amuser entre
amies et de prendre goût au football. De nom-
breuses filles qui jouent au football avec nous
aujourd’hui ne le feraient pas si elles étaient
dans une équipe de garçons. Le risque qu’on se
moque d’elles en cas de mauvaise passe serait
en effet plus grand. Mais même à un âge plus
avancé, chez les U13, il y a des filles qui ne con-
tinueraient pas à jouer au football si elles ne
pouvaient pas le faire avec leurs amies.”
LE MAILLOT DE TESSA
Les entraînements de Foot4Girls se sont jus-
qu’à présent déroulés chaque saison de sep-
tembre à décembre. Cette période est la plus
propice à l’intégration au sein des équipes, et
cela se passe très bien au RE Mouscron.
Julie Dubuisson: “Lors de nos premières séan-
ces d’entraînement Foot4Girls, nous avions une
moyenne de huit à neuf filles présentes réguliè-
rement. Elles étaient motivées pour continuer,
L’ACFF M’A ALORS
CONTACTÉE POUR
PRÉSENTER
FOOT4GIRLS
À MOUSCRON
- 01 / GRANDIR À LA BASE -
“BEAUCOUP DE FILLES
PRÉFÈRENTJOUER
AVEC DES FILLES”
JULIE DUBUISSON
| 1 2 1 3 |
>>
“TOUT LE
MONDE EST À
FOND DERRIÈRE
LE PROJET”
- 01 / GRANDIR À LA BASE -
En Wallonie picarde, la région située entre Lille,
Bruxelles, Mons et Courtrai, le RE Mouscron est
toujours le seul club à posséder des équipes
exclusivement féminines.
“Mons commence aussi à le faire, mais ensuite
il faut aller voir du côté de La Louvière et, côté
flamand, à Zulte Waregem, qui en aligne depuis
plus longtemps. Mais bien sûr, nous aimeri-
ons garder chez nous les filles wallonnes qui
partent à Zulte. Nos équipes féminines jouent
encore dans les compétitions régionales pour
garçons, mais je suis sûre que dans quelques
saisons, il y aura aussi des compétitions pour
filles”, confie Julie Dubuisson.
Et comment les garçons des équipes adverses
réagissent-ils en attendant ?
Julie Duibuisson: “Au début, ils étaient un peu
surpris mais maintenant ils sont habitués au fait
qu’avec Mouscron, ils sont susceptibles de jou-
er contre une équipe féminine. Dans notre équi-
pe U13, nous avons quelques filles qui jouent
bien au football et qui gagnent régulièrement
par des scores élevés. Cela “endurcit” un peu
les garçons. Perdre n’est jamais amusant, mais
perdre contre des filles rend les choses un peu
plus dures à avaler pour eux.
Julie Dubuisson peut compter sur le soutien de
l’ACFF et de la direction du club pour le foncti-
onnement de Foot4Girls et des équipes fémini-
nes du RE Mouscron.
“Tout le monde est à fond derrière le projet”, se
réjouit-elle. “Je n’ai pas besoin de supplier le
conseil d’administration pour me laisser jouer
sur le terrain synthétique et en salle comme les
garçons du Futurosport (complexe de jeunesse
de RE Mouscron, ndlr). Trouver suffisamment de
formateurs est une autre affaire, bien sûr, mais
c’est un problème général. L’année prochai-
ne, nous voulons également créer une équipe
U16 pour réduire l’écart entre les U14 et l’équi-
pe première, et nous devrons donc à nouveau
chercher un nouvel entraîneur. À cet égard,
c’est certainement une bonne chose que nous
essayions d’impliquer les joueuses de l’équipe
première dans l’encadrement des plus jeunes.”
Communications
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‘Mois du football
féminin’
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sur les médias
sociaux
1.8M #THEWORLDATOURFEET
de personnes
touchées
#TheWorldAtOurFeet
Le mois du football
féminin a commencé
avec 42291 et s'est
terminé avec 45185
Nombred'équipesféminines
danslescompétitionsnationales
Lesfemmesdanslefootball
Quelquesactivitésgrassrootsenseptembre
FUTBALISTA
FESTIVALS
FOOT4GIRLS
FESTIVALS
UEFA
PLAYMAKERS
SESSIES
183
170
12
filles participantes
(VV)
filles participantes (ACFF)
5
66
pour les filles âgées de 5 à 8 ans
Scooore Super League
15
Division 1
2x14
Division 2
45185
Joueuses
88
Arbitres
695
Entraîneurs
ce qui nous a permis de créer une équipe fémi-
nine U9 et U13 à Mouscron la saison dernière.
Dans la catégorie U13, il y a aussi des filles qui
jusqu’alors jouaient avec les garçons mais qui
souhaitaient jouer dans une équipe exclusive-
ment féminine. Cette saison, nous avons éga-
lement ajouté une équipe U11 et nous avons
aussi notre première équipe féminine senior.
En deux ans, nous sommes passés de vingt à
soixante-dix filles dans le club. Nous devons
même faire un peu attention aux inscriptions
maintenant, car nous avons déjà 18 joueuses
pour les U13.” Foot4Girls peut donc profiter de
la popularité croissante des Red Flames et du
football féminin international.
Dubuisson : “Le championnat d’Europe aux
Pays-Bas et la Coupe du monde en France ont
certainement eu leur influence. Lors de notre
Foot Festival, il y avait une fille qui portait un
maillot au nom de Tessa Wullaert. Une chose
pareille était impensable auparavant.”
LE RE MOUSCRON RÈGNE EN MAÎTRE
| 14 1 5 |
MAR
CHAR
LOTT
MARIE-CHARLOTTE
MARIAGE
“CHEZ NOUS, LES FEMMES
SONTPLUS FANATIQUES
QUE PAPA”
Outre une formation d’initiatrice de football (Uefa
C), Marie-Charlotte a également suivi une formati-
on d’arbitre et a déjà bien fait son chemin en ma-
tière d’arbitrage. Pendant deux ans et demi, elle a
arbitré des matchs chez les garçons de catégorie
U14 à U17 et chez les femmes de la quatrième à la
deuxième provinciale.
“J‘aime ça, même si c’est bien sûr un plus que ce
soit rémunéré, et que je puisse faire de ma pas-
sion une sorte de job étudiant.”
L’arbitrage l’a aussi changée en tant que footbal-
leuse.
“En tant que joueuse, j’allais souvent à l’encont-
re des décisions des arbitres. Maintenant, je suis
plus calme, et lorsque notre équipe commet une
faute, je pense parfois qu’à la place de l’arbitre,
j’aurais sifflé et donné un carton jaune.”
ALINE ZELER
Le réalisateur Eric Romain du Département Ar-
bitrage de l’ACFF est déjà venu voir de ses prop-
res yeux les progrès rapides de Marie-Charlotte.
Un autre exemple à suivre est celui de l’ancienne
Red Flame Aline Zeler, désormais coach des fem-
mes du Sporting Charleroi.
“Depuis l’âge de quatorze ans, j’ai suivi et donné
divers Foot Festivals et stages chez elle. Elle est
également très personnelle dans son approche.
Elle peut m’apprendre beaucoup de choses en
tant que joueuse et en tant que coach.”
M
arie-Charlotte Mariage n’a encore que vingt
ans, mais elle a déjà accumulé beaucoup
d’expérience dans différents domaines du
football. Combiner le football, l’entraîne-
ment et l’arbitrage ? La jeune Marie-Char-
lotte Mariage le fait avec beaucoup de pas-
sion.
“Je mange, je bois et je dors football”, confie Ma-
rie-Charlotte en riant. “J’y joue depuis l’âge de
quatre ans. D’abord en même temps que l’esca-
lade, la danse et la natation. Mais à un moment
donné, il faut choisir, et c’est l’aspect collectif du
football qui m’a le plus séduit.”
Marie-Charlotte vit à Philippeville, tout près de
Charleroi et elle a joué pour plusieurs clubs de la
région tels que Yves-Gomezée, RES Philippeville,
ou Morialmé. Actuellement, elle est défenseur
central pour les Dames P1 de l’US Beauraing 61,
dont l’entraîneur est sa maman Katty Quertinmont.
“Elle était récemment dans les buts à l’âge de 50
ans parce que notre équipe devait faire face à de
nombreuses absences. Et j’ai aussi une sœur, Ma-
non, qui elle aussi joue au football. À la maison,
les femmes sont plus actives et plus fanatiques de
football que papa (rires).”
SOUVENT AU CLUB
Marie-Charlotte suit actuellement des études pour
devenir institutrice d’école maternelle et elle at-
tend également un bébé. Elle ne peut donc pas
jouer au football pendant un certain temps, mais
elle est sur le terrain presque tous les jours. En
plus d’être joueuse, elle est également coach, et
avant la période du Covid et sa grossesse, elle a
également officié en tant qu’arbitre pendant deux
ans.
“J’ai commencé à entraîner lorsqu’une équipe de
Beauraing est arrivée à un tournoi sans entraîneur
et que j’ai dû les dépanner. J’ai continué depuis
parce que j’aimais beaucoup travailler avec les
enfants. À l’époque, il s’agissait des garçons et
des filles U7 que j’entraîne maintenant chez les
U10 et que je veux continuer à entraîner à travers
les catégories d’âge pour les voir évoluer.”
Normalement, Marie-Charlotte donne entraîne-
ment ou s’entraîne du mardi au vendredi et est au
club toute la journée du samedi également.
“Le matin, j’aide ma mère qui est coach des U6,
puis je vais voir les U7, ensuite on joue avec les
U10, l’après-midi je supporte les autres équi-
pes du club, et le soir quand les femmes jouent,
je m’assois sur le banc comme T2 à côté de ma
mère, du moins pendant ma grossesse.”
Beauraing semble donc être un club convivial et
familial.
“L’infrastructure est au top. La présidente Carole Su-
rahy insiste sur une approche personnelle, les pa-
rents s’entendent bien entre eux et les rires fusent
le long de la ligne de touche. Même lors des entraî-
nements des U10, il y a des moments de rigolade.
Il doit y avoir du sérieux mais du fun aussi, car ce
n’est pas la Champions League.”
INTERVIEW
est joueuse,
entraîneuse et arbitre
- 01 / GRANDIR À LA BASE -
| 1 6 17 |
QUALIFICA-
TIONS POUR
L’EURO
alors été éliminés au premier tour après
des défaites contre le Danemark et les
Pays-Bas, futurs champions, et malgré
une victoire inattendue contre la Norvè-
Ives Serneels (entraîneur fédéral):
”Je pense que nous pouvons être satis-
faits. Pour moi personnellement, il y avait
un pays que je voulais éviter à tous prix,
et c’était l’Espagne. Je suis donc heu-
reux qu’il en soit ainsi. Nous ne jouons
pas contre l’Espagne, mais nous jouons
contre l’Italie. Quoi qu’il en soit, il faut
se donner à fond dans chaque match de
l’Euro si l’on veut réaliser quelque cho-
se. Nos adversaires ne sont plus des in-
connus pour nous. Nous avons déjà joué
contre la France et l’Islande et, avec l’I-
talie, nous avons disputé une place pour
la Coupe du monde 2019 en France. Nous
devons avoir l’ambition de continuer à
progresser. Concrètement, cela signifie
que nous devons faire mieux que lors de
l’Euro 2017 aux Pays-Bas. Nous avions
’est au Victoria Warehouse, dans l’ombre du mythique Old Trafford de Manchester, que
s’est déroulé le tirage au sort de l’Euro 2022 féminin de l’été prochain en Angleterre. La
délégation belge, composée de l’administrateur délégué Peter Bossaert, du directeur
technique Roberto Martínez, de l’entraîneur national Ives Serneels, de la responsable
du football féminin Katrien Jans et de la directrice juridique Pegie Leys, a suivi avec
impatience, depuis le rez-de-chaussée, la manière dont les quatre groupes - et surtout
celui des Red Flames - ont été formés.
Le résultat a été satisfaisant pour tout le monde. Dans notre groupe D, la France semble
hors catégorie et presque injouable, mais avec l’Italie et l’Islande, les Red Flames font
face à des acteurs de valeur plus ou moins égale. Les deux premiers de chaque groupe
se qualifient pour les quarts de finale. Ives Serneels n’était pas du tout mécontent du
résultat du tirage au sort.
“	JE PENSE QUE NOUS
POUVONS ÊTRE SATISFAITS “
Les 10, 14 et 18
juillet sont les
dates à noter
dans votre
agenda
Le deuxième tour est
envisageable
pour les Red Flames.
C
ge. Aujourd’hui, atteindre le deuxième
tour doit être notre ambition.”
Les 10, 14 et 18 juillet sont les dates
à noter dans votre agenda. Chez vous
devant votre télévision (la RTBF diffu-
>>
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
| 1 8 19 |
se tous les matchs des Red Flames en
direct) ou en live dans le stade. Mais si
vous comptez vous rendre en Angleter-
re, mieux vaudra arriver bien à l’heure. En
effet, les Belges joueront deux de leurs
trois matches - le 10 juillet contre l’Is-
lande et le 18 juillet contre l’Italie - dans
le petit stade de la Manchester City Aca-
demy, qui ne compte que 4.700 places.
Par conséquent, le nombre de sièges
disponibles pour les supporters belges
sera malheureusement limité. Quant au
match contre la France, il sera joué à
Rotherham où la capacité est de 12.000
spectateurs.
Les Flames gardent un bon souvenir de
Rotherham après le match nul 1-1 méri-
toire obtenu au printemps 2016 contre
l’Angleterre lors d’un match de qualifi-
cation pour l’Euro 2016.
Selon Ives Serneels, le fait que l’Euro se
déroule un an plus tard que prévu initi-
alement est un avantage pour les Red
Flames. “Nous avons un groupe relati-
vement jeune avec quelques joueuses
plus âgées qui reviennent de blessu-
re. J’espère que tout le monde sera de
nouveau en pleine forme d’ici là et qu’en
restant concentrées, nos joueuses
prouveront qu’elles veulent à tout prix
être de la partie l’été prochain.”
>>
“ATTEINDRE LE DEUXIÈMETOUR
DOITÊTRE NOTREAMBITION”
ISLANDE
2 MARS 2016 :
ISLANDE – BELGIQUE
2-1 (amical)
5’ Gunnarsdottir 1-0, 42’ Cayman 1-1,
90’ Brynjarsdottir 2-1
4 AVRIL 2012:
BELGIQUE – ISLANDE
1-0 (qualifications Euro)
66’ Wullaert 1-0
21 SEPTEMBRE 2011 :
ISLANDE– BELGIQUE
0-0 (qualifications Euro)
FRANCE
7 JUILLET 2017 :
FRANCE – BELGIQUE
2-0 (amical)
15’ Jaques (o.g 1-0), 90’ Catala 2-0
19 JANVIER 2017 :
FRANCE – BELGIQUE
1-2 (amical)
10’ Vanmechelen 0-1, 52’ Coryn 0-2,
86’ Gauvin 1-2
18 JUIN 2011 :
FRANCE – BELGIQUE
7-0 (amical)
13’ Delie, 18’ Abily, 39’ Delie, 41’ Delie,
61’ Thomis, 68’ Nécib, 70’ Brétigny
ITALIE
4 SEPTEMBRE 2018 :
BELGIQUE – ITALIE
2-1 (qualifications Coupe du Monde)
6’ Vanmechelen 1-0, 30’ Girelli 1-1,
34’ Vanmechelen 2-1
10 AVRIL 2018 :
ITALIE – BELGIQUE
2-1 (qualifications Coupe du Monde)
37’ Cayman 0-1, 42’ Rosucci 1-1,
80’ Girelli 2-1
3 MARS 2017 :
ITALIE – BELGIQUE 1-4
(amical, Cyprus Cup)
9’ Sabatino 1-0, 10’ Wullaert 1-1,
39’ Van Wynendaele 1-2,
81’ Philtjens 1-3, 90’ Blom 1-4
LES 3 DERNIÈRES RENCONTRES
DES RED FLAMES AVEC
LEURS ADVERSAIRES DE L’EURO :
>>
LE CALENDRIER DES
MATCHS DES RED FLAMES
> QUARTS DE FINALE : 20, 21,22 et 23 JUILLET (21h.)
> DEMI-FINALES : 26 et 27 JUILLET (21h.)
> FINALE À WEMBLEY : dimanche 31 JUILLET (18h.)
JEUDI 14 JUILLET
à 21h. (heure belge
FRANCE – BELGIQUE
au New York stadium
de Rotherham
DIMANCHE 10 JUILLET
à 18h. (heure belge)
BELGIQUE – ISLANDE
au Manchester City
Academy stadium
LUNDI 18 JUILLET
à 21h. (heure belge)
ITALIE – BELGIQUE
au Manchester City
Academy stadium
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
QUALI-
FICATIONS
POUR
L’EURO
2 1 |
| 2 0
RED
FLAMES
DAY
Après les défaites conflictuelles du printemps 2021
contre les Pays-Bas, l’Allemagne, la Norvège et
l’Espagne, au cours desquelles l’écart physique en-
tre les Flames et leurs adversaires s’est à chaque
fois fait sentir, l’entraîneur national Ives Serneels a
décidé d’inclure deux jours d’entraînement supplé-
mentaire chaque mois pour les Flames actives dans
le championnat belge.
“Absolument nécessaire”, affirme Cédric Lehance,
le préparateur physique des Red Flames, qui prend
celles-ci en charge avec les membres de son équipe
un mercredi après-midi sur deux. “C’est une obliga-
tion qui, à terme, profitera également à leurs clubs.
Les joueuses sont officiellement convoquées à ces
séances, comme pour un match international. Sans
une raison valable, vous ne pouvez pas vous y sous-
traire”, prévient-il.
Cédric Lehance: “Notre objectif est d’intégrer le top
8 européen. Afin d’être bien préparés pour les élimi-
natoires de la Coupe du monde et l’Euro en Angle-
terre l’été prochain, nous devons progresser sur le
plan physique. Mais pas seulement physiquement,
nous voulons aussi aider ces joueuses à progresser
techniquement, tactiquement et mentalement.”
Ces entraînements du mercredi se déroulent en
groupe, mais sont principalement axés sur l’indivi-
du et les besoins des joueuses.
“Le fait que ces entraînements se déroulent en
groupe est bon pour la motivation”, explique Sarah
Wijnants (RSC Anderlecht). “Certaines ont besoin
d’un brin de motivation supplémentaire et l’effet de
groupe est alors bénéfique, même si nous sommes
divisées en différents groupes. Mais il est très po-
sitif que nous puissions nous entraîner sous la su-
pervision de personnes qui connaissent nos forces
et nos faiblesses individuelles.”
“‘Leurs paramètres physiques ne sont pas seule-
ment mesurés avec l’équipe nationale, mais désor-
mais aussi au sein des clubs qui nous fournissent
les données sur leurs internationales.”, ajoute Cé-
dric Lehance. “Cela nous permet d’affiner le travail,
de procéder de manière encore plus ciblée et de
proposer des programmes individuels. Certaines
“NOTRE OBJECTIF
ESTD’INTÉGRER LE
TOP8 EUROPÉEN.”
RED
L’URBSFA ORGANISE DES FORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
POUR RÉDUIRE L’ÉCART PHYSIQUE AVEC LES PAYS DU TOP.
INTERVIEW
CEDRIC LEHANCE
& SARAH WIJNANTS
“ TOUTLE MONDE
EN RÉCOLTE
LES FRUITS”
Sarah Wijnants
RSC Anderlecht
joueuses s’entraînent sur le terrain tandis que
d’autres ont davantage besoin d’exercices en
salle de fitness.”
“Les clubs, qui ont tous été informés au
préalable de cette intention par l’entraîneur
national Ives Serneels, ont accueilli favora-
blement cette initiative”, poursuit le prépara-
teur physique des Red Flames. “Les avantages
et les inconvénients ont été soigneusement
pesés, mais la conclusion a été qu’en fin de
compte, il n’y a que des avantages pour tou-
tes les parties - URBSFA, joueuses et clubs.
Les joueuses en tirent profit, tout comme les
autres parties et le football belge en général.”
Pour réduire la différence en matière d’en-
durance et de capacité de duel avec l’élite
internationale, il faut d’abord s’attaquer aux
différences au sein des Red Flames. Au cours
des entraînements, les joueuses du cham-
pionnat belge font l’expérience du fossé qui
les sépare des Flames qui évoluent dans des
championnats étrangers.
Physical Coach Red Flames
CÉDRIC
LEHANCE >>
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
RED FLAMES DAYS
| 2 2 2 3 |
Sarah Wijnants: Ces dernières années, la grande dif-
férence se situe sur le plan physique. Plus précisé-
ment, au niveau de la puissance physique. C’est là que
les différences deviennent de plus en plus grandes.
Nous constatons que nous avons encore beaucoup
d’étapes à franchir dans ce domaine. Les joueuses
actives à l’étranger sont toujours un peu plus rapides.
Tout simplement parce qu’elles doivent l’être dans leur
championnat. On ne peut pas cacher cette différence.
C’est une bonne chose qu’ils tiennent compte de ce
facteur. Nous sommes plus fortes qu’il y a quelques
années, mais nous avons encore une marge de pro-
gression importante.
“C’est logique”, souligne Cédric Lehance.
“Nos joueuses ‘‘étrangères’’ sont toutes des
pros qui s’entraînent deux fois par jour, alors
qu’ici, seule Tessa Wullaert (RSC Anderlecht)
bénéficie d’un con-
trat professionnel à
temps plein. Je ne
veux surtout pas cri-
tiquer les clubs ou les joueuses bel-
ges. L’engagement de celles-ci est
énorme. Elles font tout pour combiner
leur passion avec leur travail ou leurs
études dans le cadre actuel. Ce n’est
donc certainement pas une question de mentalité.
Mais malheureusement, ce n’est pas suffisant pour at-
teindre le top 8 européen. Ce sur quoi nous n’avons au-
cun contrôle, c’est l’intensité des entraînements dans
les clubs belges. Les clubs étrangers s’entraînent
avec 25 professionnelles qui ont toutes pour objectif
d’être sélectionnées pour le match du week-end. Nous
voulons augmenter cette intensité d’entraînement en
Belgique aussi. Les joueuses aussi sont demandeu-
ses. Bien sûr, nous tenons compte du programme des
joueuses dans leur club, car nous devons veiller à ne
pas les surcharger.”
Les chiffres prouvent que l’aspect physique dans le
INTERVIEW
CEDRIC LEHANCE
& SARAH WIJNANTS
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
TÉLÉCHARGEZ L’ APP RBFA
ET ACCÉDEZ À L’HISTOIRE
DU FOOTBALL !
Royal Belgian Football Association l’app officiëlle
Royal Belgian Football Association l’app officiëlle
Royal Belgian Football Association l’app officiëlle
Royal Belgian Football Association l’app officiëlle
Royal Belgian Football Association l’app officiëlle
football féminin a considérablement progressé au
cours des dernières années.
Cédric Lehance: “Les paramètres physiques après un
match de la Scooore Super League et après un match
international avec les Red Flames sont souvent très
différents. Le niveau international évolue également à
un rythme rapide. Lors de la Coupe du monde 2019 en
France, il y a eu 15 % de course en plus que quatre
ans plus tôt au Canada. Nous ne devons absolument
pas rater ce train. Nous manquons aussi souvent de
puissance en matière de duels. C’est pourquoi nous
travaillons aussi à la salle de musculation, un aspect
qui est trop souvent négligé en Belgique.”
Lors du dernier match international contre la Polog-
ne, les choses semblaient s’améliorer. Les Belges ont
remporté la majorité des duels, ce qui a contribué à
leur plantureuse victoire sur le score de 4-0
“Les véritables résultats ne seront visibles qu’à long
terme”, déclare Cédric Lehance. “L’objectif est avant
tout de donner un maximum d’opportunités aux joueu-
ses belges afin qu’elles puissent travailler leur condi-
tion physique dans des conditions optimales au sein
de leur club. ”
“On le ressent déjà”, reconnaît Sarah Wijnants. ‘’Cela
faituneséanced’entraînementsupplémentaire,même
s’il n’y en a pas beaucoup. Il ne s’agit pas seulement
d’un entraînement physique varié et amusant, nous
améliorons également notre technique et apprenons
à éliminer nos faiblesses en matière de placement et
de tactique. Il n’y a donc que des avantages. Vous y
retrouvez aussi certaines coéquipières de votre club,
ce qui permet de vous habituer plus rapidement les
unes aux autres (dans votre club aussi).”
Sarah Wijnants ne veut pas dire si ces différences
ne lui donnent pas envie de partir elle-même jouer à
l’étranger et se contente d’affirmer que notre propre
compétition doit devenir plus forte.
“Je plaide pour un retour à une BeNeliga, comme cela
a été introduit dans le basket. Cela me semble une
bonne solution. Toutes les joueuses belges qui ont de
l’ambition sont également de cet avis.”
| 24 2 5 |
| 24
KAA
GENT
présentés.
C’est donc quelque chose dont on peut
être fier. C’est aussi un attrait pour les
jeunes talents car elles savent qu’elles
peuvent faire des progrès à Gand à leur
propre rythme, mais aussi parce qu’elles
peuvent progresser dans le but d’intégrer
l’équipe première.”
Féli Delacauw, 19 ans, est l’une des
jeunes lionnes des Bleu et Blanc : jeune
mais déjà mature, forte techniquement
et tactiquement. Ce qui n’a pas échappé
à l’entraîneur national. De retour de bles-
sure, elle travaille dur pour retrouver sa
meilleure condition. Et elle combine cela
avec des études d’ingénieur industriel.
Parce que le diplôme passe avant le foot-
ball. Gagner sa vie avec le football fémi-
nin n’étant malheureusement pas encore
possible.
Féli Delacauw: “Je souhaite en priorité
continuer à progresser en tant que jou-
euse pour Gand et les Flames, mais je ne
LE FOOTBALL FÉMININ :
un chantier important en
cours
L
Dave Mattheus: “C’est effectivement par-
fois frustrant car nous ne sommes pas
encore dans un système où les frais de
formation doivent être payés. Sinon, nous
aurions disposé de beaucoup plus de
fonds de fonctionnement. Mais les cho-
se sont ce qu’elles sont. Si vous regardez
chaque équipe
de la Scooore Su-
per League, vous
y trouverez au
moins une joueu-
se qui a fait ses
premiers pas à
Gand. C’est aus-
si la preuve que
nous faisons bien
les choses depuis
des années et que
nous les formons
dès le plus jeune
âge. Vous le con-
staterez égale-
ment dans toutes les séries nationales
de jeunes où nous sommes très bien re-
es Buffalos ont toujours été des pionniers en matière d’encadrement, de
formation et d’entraînement des filles et des femmes qui jouent au foot-
ball. Et ils veulent continuer à le faire. Personne n’est mieux placé pour en
parler que Dave Mattheus qui est impliqué dans le club depuis 10 ans, dont
8 en tant qu’entraîneur principal des Ladies. Il a vu de nombreux talents
arriver, mais aussi partir vers d’autres clubs.
pense pas vraiment à l’avenir. De toute
façon, j’ai l’intention d’obtenir mon diplô-
me en Belgique d’abord, et ensuite nous
verrons ce qui se présente. Je veux juste
essayer de tirer le maximum du football.’’
GAND ESTUN CLUB IDÉAL
POUR PROGRESSER
>>
Si vous êtes une fille, que vous avez été
mordue par le virus du football et que
vous voulez progresser, le KAA Gent est
l’endroit idéal. La formation est inscrite
dans l’ADN du club, ce qui facilite le travail
pour le coach et pour les joueuses.
Dave Mattheus: “C’est vrai. Je pense que
peu d’entraîneurs ont la possibilité de
rester longtemps dans la même équipe et
de pouvoir continuer à présenter une cer-
taine vision. Ce n’est pas toujours évident.
J’ai aussi connu des moments difficiles
ici, où je me suis demandé si la coopéra-
tion entre moi et certaines joueuses ne
s’était pas un peu éteinte. Mais nous re-
cevons beaucoup de soutien de la part
du conseil d’administration féminin pour
la façon dont nous gérons les choses. On
m’a donné carte blanche et c’est agréa-
ble pour un coach de pouvoir aborder les
choses comme il les envisage.’
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
| 2 6 2 7 |
| 2 6
- 01 / GROEIEN AAN DE BASSIS - KAA
GENT
ILSFONTBEAUCOUP
D’EFFORTSPOURLESJEUNES
maintenant et j’ai vu des progrès énormes
se réaliser. Mais si je compare avec nos
pays voisins et le sport en général, il y a
encore de grands pas à franchir dans le
football féminin.
Nous devons créer un cadre dans lequel
les femmes et les employés peuvent se
consacrer au football à plein temps. Ce
n’est qu’alors qu’on peut franchir de plus
grands pas. Je suis convaincu qu’il y a
certainement assez de talents disponi-
bles. Mais si, en tant que joueuse, vous
devez combiner votre sport avec vos étu-
des ou avec un emploi et que vous devez
vous entraîner 6 ou 7 fois par semaine
et jouer un match, vous n’obtiendrez ja-
mais les mêmes résultats que quelqu’un
qui peut se concentrer sur sa profession
à temps plein. Il en va de même pour les
membres du personnel : c’est toujours un
casse-tête de faire en sorte qu’un maxi-
mum de personnes soient présentes à
la formation, car 9 personnes sur 10 ont
encore un emploi. Il s’agit d’un aspect qui
doit être pris en compte au niveau poli-
tique.
Mais ces mesures seront bel et bien né-
cessaires pour combler l’écart avec les
pays voisins, même si cela ne se fera pas
non plus en un claquement de doigt. ”
Dave Mattheus et Féli Delacauw ne res-
tent donc pas les bras croisés. Leur amour
et leur passion pour le football sont bien
trop grands.
Quelques jours après notre entretien,
Dave Mattheus et le club nous ont fait
savoir qu’il quittera Gand à la fin de la
saison. Non pas parce que la flamme
s’est éteinte, mais parce qu’il est temps
de changer d’air. Une décision que le club
regrette, mais respecte. Dave Matthaeus
y sera toujours le bienvenu, nous ont fait
savoir les Buffaloes, car les femmes veu-
lent poursuivre sur la bonne lancée. Qui
sera à la barre la saison prochaine ? Cela
reste à décider.
Féli Delacauw: “Pour une jeune fille, Gand
est un club agréable à fréquenter parce
que vous sentez et savez qu’il y a des
chances de jouer au plus haut niveau. Ils
font beaucoup d’efforts pour les jeunes,
car il y a beaucoup de talents à Gand. Et il
est bon que les filles aient aussi la possi-
bilité de s’épanouir. Vous pouvez le con-
stater dans l’équipe première qui compte
beaucoup de jeunes joueuses. C’est une
excellente expérience d’apprentissage.
C’est pourquoi il est agréable de pouvoir
travailler avec un coach qui est là depuis
des années. Vous connaissez sa vision,
vous savez où il veut aller. Je trouve cela
utile car vous savez alors clairement ce
que l’on attend de vous sur le terrain. Non
seulement maintenant, mais aussi à long
terme. Je trouve cela positif.
On constate également que lorsque des
filles, pour une raison ou une autre, quit-
tent l’équipe à un moment donné, d’autres
s’engagent immédiatement pour combler
les lacunes et relancer l’équipe. Le fait
que cela soit possible signifie qu’il y a
toujours une fille prête à prendre la relè-
ve. Et cela, ce n’est possible que si l’on
y travaille. Et c’est ce qu’ils font à Gand.”
Des pas immenses ont été faits, mais ...
Dave Mattheus: “Je suis dans le foot-
ball féminin depuis une dizaine d’années
>>
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
REPORT RACISM AND DISCRIMINATION
acff.be/cometogether
‘Le racisme, c’est de
l’énergie négative.
Heureusement, je l’ai
transformée en motivation.’
Kassandra Missipo, Belgian Red Flame
| 2 8 2 9 |
- 01 / GROEIEN AAN DE BASSIS -
KRC
GENK
MULTIFONCTIONNALITÉ
SUR LETERRAIN
Le football moderne n’est plus comparable au foot-
ball d’autrefois. Préparation physique, vitesse de
reconversion et d’exécution : tout doit être plus
rapide et moins prévisible. Ceux qui ont besoin de
temps pour réfléchir à la manière d’orienter le jeu
ont désormais une guerre de retard. Le footballeur mo-
derne doit être à la fois un attaquant et un défenseur,
un finisseur et un passeur, un meneur et un exécutant
- et de préférence tout cela en même temps. Et c’est
exactement dans ce sens que travaille l’entraîneur
Guido Brepoels et son staff : préparer les femmes du
Racing Genk à la multifonctionnalité sur le terrain.
Brepoels nous explique cela avec l’appoint de la jou-
euse Gwen Duijsters, porte-parole d’un groupe de jou-
euses qui doivent maîtriser une toute nouvelle manière
de jouer au football.
Guido Brepoels,
entraîneur principal des KRC Genk Ladies :
“Notre club se trouve dans un coin reculé de la Fland-
re où il n’y a pas d’autres équipes de Super League
dans les environs immédiats. Contrairement à d’autres
clubs, ici il n’y a pas de transfert possible d’un club
à l’autre. Il y a bien des joueuses qui quittent notre
club, mais très peu qui y arrivent. Si nous voulons de-
venir plus attractifs, nous devons essayer de nous
distinguer d’une autre façon. Et nous voulons le faire
en jouant au football d’une manière totalement neu-
ve. Mais c’est un travail de longue haleine, car cette
nouvelle façon de jouer doit être ancrée à tous les ni-
veaux. Il en va de même pour notre équipe féminine.
Il faudra procéder par essais et erreurs et cela nous
coûtera des points. Mais nous devons persévérer. Cela
commence à se mettre en place, mais il n’est pas en-
core possible de tenir le coup pendant 90 ou 95 minu-
tes. On constate également que, lorsque les choses
se passent un peu moins bien au cours d’un match,
certaines retombent dans leurs anciennes habitudes.
On libère alors des espaces et l’adversaire en profite.
Mais j’ai déjà vu de bonnes choses. Donnons-nous du
temps et ça viendra.”
Pour les joueuses, cette nouvelle façon de travailler
n’est pas si facile à assimiler. Pendant toute leur car-
rière de footballeuse, aussi limitée soit-elle, on leur a
enseigné des systèmes, on leur a parlé de schémas de
je en 4-3-3, en 5-3-2... Maintenant, au Racing Genk,
c’est soudainement devenu tabou.
Gwen Duijsters,
‘’goal-machine’’ des KRC Genk Ladies :
“Nous assurons à peu près toutes les fonctions sur le
terrain. On attend de nous que nous soyons capables
de jouer à pratiquement tous les postes. En fait, nous
jouons suivant des systèmes différents et nous de-
vons être capables de passer de l’un à l’autre en un
clin d’œil. Et les joueuses doivent être capables de
INTERVIEW
GUIDO BREPOELS
& GWEN DUIJSTERS
>>
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
changer de position rapidement. C’est pourquoi nous
n’avons plus de positions fixes. Nous devons occuper
davantage de postes. À qui de le faire et à quel mo-
ment dépend de la situation dans le jeu.
Au début, ce n’est pas facile. Il faut se dire dans sa tête
que l’on ne joue pas en 4-3-3, par exemple. Et tout le
monde doit être d’accord avec cette façon de penser.
Ce n’est pas si facile, car il y a une foule d’informations
à traiter. Il ne s’agit plus seulement de jouer au football
avec ses pieds, mais aussi de jouer avec sa tête.”
APPRENDRE DE SES ERREURS ET
S’AMÉLIORER
Les Genk Ladies sont un groupe jeune. C’est un avan-
tage, parce qu’elles sont encore malléables et ouverts
à l’innovation, mais - et c’est là l’inconvénient - en
même temps elles sont aussi vulnérables. Et au plus
haut niveau, la vulnérabilité est punie sans pitié. Parler
d’une mauvaise saison pour le Racing Genk serait ac-
corder trop peu de crédit aux joueuses. Mais elles ont
déjà perdu des points in extremis : une dure leçon qui
n’est pas toujours facile à vivre.
Gwen Duijsters:
“Notre groupe est jeune, mais quel que soit votre âge,
vous commencez chaque match pour le gagner. Par-
ce que si vous gagnez tout, vous jouez les playoffs 1
ou vous êtes championnes. Ce n’est pas notre cas,
car nous sommes dans un processus d’apprentissa-
ge. L’année dernière, nous l’avons payé cash, surtout
contre les meilleures équipes. Cette année, nous
faisons mieux, mais nous avons eu de la malchance
et nous avons perdu des matches où nous mériti-
ons davantage. Et cela rend l’accès aux play-offs 1
très difficile cette année. En tant que groupe, nous
y croyons toujours, mais nous sommes aussi frus-
trées parce que ça ne marche pas toujours et que
les points ne rentrent pas. Et ça commence à nous
peser. En tant que jeune groupe, nous ne sommes
pas assez matures pour surmonter cela et, dans les
moments cruciaux du match, nous ne sommes pas
assez malines pour préserver les points. Mais on va
s’en sortir, et le plus tôt sera le mieux.”
| 3 0 3 1 |
| 3 0
| 3 0
Guido Brepoels:
“C’est un projet qui va bien au-delà de l’équipe premiè-
re. Nous sommes en train de mettre en place quelque
chose qui doit se développer à partir des jeunes. Et là
je ne parle pas des enfants de 5, 6 ou 7 ans. Il ne faut
pas enfermer ces petits gars ou ces petites filles dans
des systèmes de jeu. Ils doivent surtout s’amuser et
courir après le ballon. Il ne doit pas y avoir de pression.
Car qu’est-ce qu’un système ? Quand sont-ils, disons,
en 4-3-3 ? Au coup d’envoi, peut-être, mais dix secon-
des plus tard, plus du tout. Alors, que signifie réelle-
ment un tel système ?
Le plaisir de jouer doit prévaloir. Quand ils sont plus
âgés - 14, 15 ou 16 ans - il y a peut-être plus de cho-
ses à mettre en place. Mais c’est là que nous devons
nous débarrasser des systèmes rigides. Car il les
étouffent et les privent de toute créativité.
Mais si vous n’utilisez pas de systèmes, vous n’avez
rien sur quoi vous appuyer.
>>
- 02 / GRANDIR AU SOMMET -
À moins qu’on arrête de parler numéros et qu’on
commence à parler postes, et que chaque joueur
puisse trouver sa place à chaque poste. Alors les
positions changent continuellement, l’adversaire
perd ses repères et des espaces se créent. On dit
toujours que le ballon doit aller là où l’herbe est
verte. C’est-à-dire, là où il y a de l’espace. Et si
le ballon est joué là et que tout le monde suit en
fonction de l’endroit où il ira ensuite, on continue
à progresser d’un espace à l’autre et on finit par
se retrouver devant le but. Cependant, cela exi-
ge de la discipline de la part de tous les joueurs
et la capacité de voir où va le jeu. Parce que si
quelqu’un néglige d’occuper un position, l’espace
tombe aux mains de l’adversaire et l’herbe devient
verte pour lui.”
Ambitieux et extrêmement passionnant. Voilà la
teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot-
ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par-
viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup
d’oeil dans le Limbourg.
tombe aux mains de l’adversaire et l’herbe devient
mbitieux et extrêmement passionnant. Voilà la
teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot-
ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par-
viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup
d’oeil dans le Limbourg.
verte pour lui.”
mbitieux et extrêmement passionnant. Voilà la
teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot-
ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par-
viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup
d’oeil dans le Limbourg.
‘’goal-machine’’
des KRC Genk Ladies
GWEN
<<DUIJSTERS
AMBITIEUX ET
EXTRÊMEMENT PASSIONNANT
| 3 2 3 3 |
JANA
VAN
LAERE
ARBITRE
Outre la connaissance des règles, il y a
aussi l’aspect condition physique.
“Comme les arbitres ne sont pas affiliés à un
club avec des jours d’entraînement fixes, il
faut gérer soi-même le côté condition phys-
ique”, explique Jana. “Je m’entraîne généra-
lement le lundi, mardi, jeudi et vendredi. En
outre, il existe également plusieurs groupes
amicaux d’arbitres qui organisent une séan-
ce d’entraînement commune une fois par
semaine. Si vous voulez monter plus haut
dans l’arbitrage, il y a aussi les sessions
mensuelles de formation du Top B Core, où
environ neuf arbitres féminines - dont nos
arbitres FIFA - s’entraînent avec les arbitres
masculins et les assistants de Nationale 1.”
Ella De Vries a été la première femme juge de
touche en première division en 2008. Peut-
être qu’une arbitre en Jupiler Pro League
suivra un jour. Même si une femme arbit-
re dans la Scooore Super League n’est pas
automatiquement autorisée à arbitrer un
match de première division masculine.
Jana Van Laere: “Il est important qu’un arbit-
re passe par les différents niveaux. Car qui
dit niveau plus élevé dit aussi intensité plus
élevée.”
Avec la collégialité entre les arbitres, cela
se passe en tous cas bien, - comme en té-
moignent aussi les groupes ‘’Belgian Female
Referees” sur Facebook et Instagram.
“Nous nous connaissons bien et organis-
ons souvent des séances d’entraînement
et des activités, ce qui nous permet de
créer du lien à travers la Flandre et la Bel-
gique”, confie Jana.
Sa semaine est déjà bien remplie, mais
aux séances d’entraînement s’ajoutent ses
préparations personnelles avec une revue
des matchs qu’elle sifflera le week-end.
En l’occurence, une rencontre masculine
de troisième provinciale et une féminine
de Scooore Super League. Malgré cela, elle
parvient à tout combiner avec son métier
d’infirmière dans l’unité de soins intensifs
de l’hôpital universitaire d’Anvers.
Jana Van Laere: “L’avantage de l’arbitrage,
c’est qu’on peut communiquer nos dispo-
nibilités le week-end, donc je peux aussi
siffler mes matchs quand je ne dois pas
travailler le week-end. C’est pris en comp-
te.”
Pourtant, il doit bien y avoir une différence
entre jouer au football l’esprit libre et as-
sumer la responsabilité d’un arbitre ?
“Au début, j’étais préoccupée par le fait
que la tâche d’un arbitre soit autant discu-
tée”, dit-elle. “Mais dans les faits, ce n’est
pas si terrible. Tout le monde fait des er-
reurs, mais si vous pouvez vous dire après
quatre-vingt-dix minutes que vous aviez
tout bien en main, cela procure un senti-
ment très agréable.”
Jana Van Laere (née en 1996) habite à
Beveren et est encore jeune dans le mé-
tier. Elle n’est active dans le football que
depuis 2013.
Jana Van Laere: “J’ai toujours voulu jouer
au football, mais ce n’est qu’après mon
adolescence que j’ai vraiment pu com-
mencer à faire ce dont je rêvais depuis
si longtemps. À partir de l’âge de dix-huit
ans, j’ai joué au football pendant plusieurs
années, mais combiner mon métier d’in-
firmière avec les séances d’entraînement
et les matchs devenait difficile. C’est
pourquoi j’ai commencé à chercher une
autre voie dans le football.”
Et Jana l’a rapidement découver-
te. Aujourd’hui, elle est arbitre dans la
Scooore Super League et fait partie du
Top B Core (Belgian Centre of Refereeing
Excellence) au sein du département d’ar-
bitrage professionnel de la Fédération
belge de football.
GROUPES D’AMIES
Jana Van Laere: “‘Comment ma forma-
tion s’est déroulée jusqu’à présent ?
Aujourd’hui, grâce au programme ‘’Re-
feree in One Day”, les règles du jeu vous
sont expliquées en une journée. Lorsque
j’ai commencé, il y avait encore trois ses-
sions le samedi matin, suivies de l’examen
la quatrième semaine”.
“ILY A BEAUCOUP
DE RESPECT POUR
LES FEMMES
ARBITRES”
Jana Van Laere a suivi une formation
d’arbitre en 2019 et aujourd’hui, la
béverenoise s’est déjà fait un nom
dans la Scooore Super League. Elle ne
tarit pas d’éloges pour sa profession:
“Quand vous pouvez vous dire après
quatre-vingt-dix minutes que vous
aviez tout bien en main, cela procure
un sentiment très agréable.”
- 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
>>
- 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
>>
Elle ajoute également que le métier d’arbitre doit
correspondre à votre personnalité. Tout en pré-
cisant que faire preuve d’autorité peut aussi s’ap-
prendre.
Jana Van Laere: “Être arbitre vous façonne en tant
qu’être humain. Même si vous avez en face de
vous un groupe d’hommes qui ont tous leur opini-
on sur le football, en tant que femme, vous devez
défendre votre décision et faire en sorte qu’ils s’y
conforment.”
RESPECT ET SATISFACTION
Les femmes de la Scooore Super League ou la
compétion masculine de troisième provinciale ?
Jana Van Laere ne peut dire laquelle des deux
options elle préfère. Lorsqu’on lui demande quel-
le partie de l’arbitrage est la plus sous-estimée,
elle cite immédiatement la règle du hors-jeu. ‘’Ce
n’est certainement pas facile en troisième provin-
ciale, où nous travaillons encore sans système
de communication avec oreillettes. Il existe tel-
lement d’exceptions aux règles du hors-jeu qu’il
est parfois nécessaire de consulter vos deux as-
sistants”, admet-elle.
Jana Van Laere est-elle une arbitre autoritaire qui
se place au-dessus des deux équipes, ou est-elle
plutôt ouverte à la discussion ?
Jana Van Laere: “Je ne suis pas du genre à adres-
ser des avertissements avant le match et je don-
ne à chaque équipe le bénéfice du doute. Je suis
aussi devenu quelqu’un qui parle beaucoup sur
le terrain ; en plus d’une communication stricte, il
doit y avoir de la place pour l’humour. Les joueurs
doivent savoir qu’ils peuvent s’adresser à moi.
Être trop autoritaire ne fonctionne souvent pas de
toute façon.”
Qu’en est-il de l’attitude des joueurs et joueuses
vis-à-vis d’une femme arbitre ?
“Les hommes sont parfois un peu plus véhéments
- cela dépend aussi des équipes qui s’affrontent.
Il faut toujours rester vigilante, y compris avec
les femmes”, précise-t-elle. ‘’Et souvent déjà
avec les jeunes aussi. Je pense aussi que cela
dépend beaucoup de la façon de faire des for-
mateurs. Mais je dois dire qu’il y a beaucoup de
respect pour les femmes arbitres. J’entends sou-
vent: ‘’chapeau pour ce que vous faites !”.
En tant qu’arbitre, vous devez également appren-
dre à gérer les commentaires du public. Pour sa
part, elle s’abstrait généralement du public, de
sorte qu’elle n’entend pas grand-chose de ce qui
se dit.
Jana Van Laere pense que la question qui con-
siste à demander pourquoi il faudrait se laisser
insulter un dimanche après-midi est exagérée.
Elle est donc l’un des visages de la campagne
de Voetbal Vlaanderen, de l’ACFF et de l’URBSFA
visant à recruter davantage d’arbitres et à aug-
menter le nombre de femmes arbitres.
“C’est un beau hobby qui vous permet de rester
impliquée dans le football et dont vous pouvez
tirer beaucoup de respect et de satisfaction”,
conclut Jana.
“ÊTRE ARBITRE VOUS FAÇONNE
EN TANT QU’ÊTRE HUMAIN”
Le football belge est à la
recherche d’une deuxième
génération dorée.
Faites le test sur jedeviensarbitre.be
et saisissez l’opportunité
d’arbitrer un match du plus haut niveau.
d’arbitrer un match du plus haut niveau.
| 3 6 3 7 |
ENTRAÎNEURS
FÉMININS
Mounia Wanzi est née et a grandi à Liège,
où elle a littéralement appris à faire ses
premiers pas avec un ballon.
“Quand j’étais bébé, la première fois que
j’ai pu garder mon équilibre debout, c’était
grâce à un ballon gonflable que j’avais en
mains”, confie-t-elle en riant. “Mon père et
mon frère jouaient au football, alors je suis
vraiment tombée dans le chaudron de poti-
on magique comme Obélix.”
À l’école, Mounia était la seule fille à jouer
au football avec les garçons dans la cour
de récréation, il n’est donc pas surprenant
qu’elle ait commencé à chercher son bon-
heur balle au pied dans les clubs de foot-
ball du RRFC Montegnée et du RCS Fragnée.
Elle s’est ensuite installée à Bruxelles
pendant environ six ans, où elle travaille
toujours pour la Fédération belge de foot-
ball. Le marketing et la communication la
passionnent depuis longtemps et elle a été
personnellement impliquée dans la créa-
tion de la nouvelle application RBFA à la
Fédération de football. À Bruxelles, elle a
jouésuccessivementpourlesRSCAWomen
et les RWDM Girls, après quoi elle a fait le
choix quelque peu inattendu de devenir
entraîneuse.
“Lorsque je suis retournée vivre à Liège, il
n’était plus possible, d’un point de vue pra-
tique, de continuer à jouer au football avec
les RWDM Girls”, explique Mounia. “Mais le
club m’a proposé de devenir l’entraîneuse
des plus jeunes filles. Je ne m’étais jamais
imaginée dans ce rôle, mais j’ai accepté le
défi. D’abord en entraînant des fillettes de
5 à 8 ans dans le cadre d’un football pure-
ment récréatif et en parallèle, à l’invitation
du club, en suivant la formation ACFF pour
obtenir la licence de coach UEFA C. Le club
me rembourserait la formation si je réus-
sissais, ce qui fut chose faite. Jusqu’à la
saison dernière, j’entraînais les U9, et main-
tenant j’entraîne les U11 tout en essayant
d’obtenir également la licence d’Initiateur
B. Si on m’avait dit il y a cinq ans que j’en-
traînerais des joueuses aussi jeunes, j’au-
rais dit que je n’avais pas la patience pour
cela. Mais cela vient naturellement. La pas-
sion du football amène à prendre le temps
d’enseigner aux filles les bases du jeu et à
se former soi-même pour devenir coach.”
PLUS QU’UN CLUB
En tant que coach féminin, Mounia parta-
ge déjà la compagnie de collègues comme
Imane, Yousra, Salma, Rania et Nora chez
les RWDM Girls. Avec la présidente Tania
Dekens, le coordinateur des jeunes Onur
Kilic et le fondateur Ramzi Bouhlel, toutes
et tous contribuent au développement du
club qui compte plus de 350 joueuses. Au
La Liégeoise Mounia Wanzi combine sa fonction au sein du départe-
ment marketing de l’URBSFA avec ses activités d’entraîneuse au sein
du club bruxellois à nul autre pareil du RWDM Girls.
cours de sa jeune carrière, Mounia a déjà
pu remarquer qu’il existait des différences
considérables entre les catégories d’âge.
Mounia Wanzi: “Pour les plus jeunes de 5
à 8 ans, jouer et s’amuser est bien sûr très
important. Elles veulent toujours avoir le
ballon, ça doit aller vite et elles doivent
toujours rester en mouvement. Avec les
U11, le ballon est toujours important mais
l’idée du travail d’équipe joue déjà un rôle
plus clair et elles travaillent pour la récom-
pense que constitue le match du week-
end.”
Chaque saison, les nouvelles joueuses doi-
vent également être évaluées et intégrées
dans des groupes de niveau homogène au
sein de la catégorie d’âge. Peu à peu, un
lien étroit se crée, qui procure une grande
satisfaction.
“La combinaison de mon travail avec le
coaching fonctionne bien, car les séances
de formation s’intègrent bien dans mes ho-
raires de travail”, explique Mounia. ‘’Et cela
en dépit du fait que je consacre beaucoup
de temps au cours d’une année à toutes
ces séances d’entraînement et à tous ces
matches. Mais je suis volontiers disposée à
le faire pour les filles. Quand on passe du
temps ensemble de manière intensive trois
fois par semaine, cela crée un lien fort et
à la fin de la saison, cela peut faire de la
peine de se dire au revoir. Le football est
un sport d’émotions. Pour les entraîneurs
aussi.”
En plus, les RWDM Girls c’est bien plus
qu’un club, Mounia peut en témoigner.
“Le RSCA était déjà une grande expérien-
ce pour moi, mais au RWDM j’ai découvert
un aspect humain que je n’avais connu
nulle part ailleurs et qui m’a vraiment tou-
chée. Le football, ce n’est pas seulement
les logos des sponsors sur un beau mail-
lot, mais surtout le fait de faire partie d’un
club où tout le monde a de la considération
pour chacun. Nous voulons faire compren-
dre aux filles qu’elles aussi peuvent jouer
au football, qu’il est possible de combiner
l’école et le football et que notre club n’a
rien à voir avec l’image que beaucoup de
gens ont eu de Molenbeek après les atten-
tats comme étant un foyer de terroristes.”
COMMUNICATION POSITIVE
Il n’est pas surprenant que la communica-
tion positive joue un rôle important dans
l’approche personnelle de Mounia en tant
que coach.
“Je commence et termine toujours mes
séances d’entraînement en demandant
aux filles si tout se passe bien pour el-
les. Parce qu’il y a parfois un problème
à la maison ou à l’école dont on n’est
pas conscient, alors qu’il est impor-
LA COACH
DES RWDM GIRLS
MOUNIA WANZI
INTERVIEW
MOUNIA WANZI >>
- 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
“JE COMMENCE TOUJOURS EN
DEMANDANT AUX FILLES SI TOUT
SE PASSE BIEN POUR ELLES”
tant, surtout pour les filles entre 8 et
11 ans, que le football soit une activi-
té insouciante dans laquelle le plaisir
reste la priorité. Notre équipe de filles
joue également contre des équipes de
garçons tout au long de la saison. Cela
forge leur caractère. Mais cela demande
aussi une confiance en soi que peuvent
parfois susciter les commentaires né-
gatifs des parents ou des adversaires
qui disent que vous n’êtes pas apte à
jouer au football. De nombreux parents
incitent encore leur fille à faire du ten-
nis ou de la gymnastique en premier lieu
parce qu’ils ne veulent pas que leur fille
devienne un “garçon manqué” ou tout
autre cliché du genre. Mais souvent, en
pratiquant ces sports, elles tombent sur
des entraîneurs qui manquent de con-
naissances pédagogiques et sont telle-
ment stricts que les filles abandonnent
parce qu’elles perdent toute confiance
en elles-mêmes.”
Mounia estime que la présence de plus
de femmes dans le football contribuera
à inculquer d’autres valeurs et d’autres
attitudes que le fait de ‘’s’endurcir’’
prôné par des entraîneurs trop stricts et
empêchera de crier sur des jeunes jou-
euses comme si elles disputaient déjà
la Champions League. Elle-même nourrit
des ambitions très saines. .
“Vous ne m’entendrez jamais dire que je
veux entraîner les Red Flames demain,
car je dois encore acquérir beaucoup
d’expérience. Je vais prendre les choses
au jour le jour et nous verrons ce que
demain nous réserve. Mais dans tous les
cas, je veux avoir un impact positif sur
le football féminin en Belgique, tant chez
les jeunes que chez les seniors.”
| 3 8 3 9 |
Encore trop de pays méritent un carton rou-
ge en matière d’égalité des genres.
C’est ce qu’affirme Plan International Belgi-
que, l’organisation de défense des droits de
l’enfant et de l’égalité des filles. Que ce soit
sur les terrains de football ou sur les bancs
de l’école, trop souvent encore, les filles sont mises de
côté. Simplement parce que ce sont des filles.
Cette inégalité doit cesser de toute urgence ! Parce que,
garçon ou fille, tout le monde devrait avoir accès à une
éducation de qualité et pouvoir décider de son avenir.
Depuis 2016, Julie Biesmans et Janice Cayman soutien-
nent la mission de Plan International Belgique, notamment
par le biais d’un projet de football féminin au Bénin. Projet
dont les objectifs sont de briser les stéréotypes de gen-
res, d’émanciper les filles et de leur faire prendre consci-
ence de leurs droits.
E
>>
“ENCORE TROP DE PAYS
MÉRITENT UN CARTON ROUGE
EN MATIÈRE D’ÉGALITÉ DES
GENRES.”
1000filles.be
- 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
Les Parrains/Marraines Plan contribuent à
l’éducation et à la protection des Filleul.e.s
parrrainé.e.s
Et ça marche !
“Il y a un an, je ne savais ni lire ni écrire, mais
avec le projet de Plan International, j’ai l’op-
portunité d’aller à l’école. Plus tard, je vou-
drais être enseignante pour aider, à mon tour,
d’autres filles à poursuivre leur éducation afin
qu’elles puissent voler de leurs propres ailes.”
Aissata, 12 ans, Mali
Julie Biesmans et Janice Cayman, des Red
Flames, s’engagent aussi en dehors des ter-
rains de football par le biais du Parrainage
Plan.
“J’espère que de nombreux Belges deviend-
ront Parrains/Marraines Plan car le soutien
apporté par Plan International fait une grande
différence pour ces enfants. Pouvoir jouer au
football ou aller à l’école, pour nous c’est une
évidence, pour certaines filles ce n’est pas le
cas.”
Tout comme Julie et Janice, changez le cours
de l’avenir avec nous.
INVESTIR ENSEMBLE DANS
L’AVENIR DES FILLES !
L’accès à l’école et à l’éducation a un impact
direct sur la vie des filles et sur leur entoura-
ge. En allant à l’école, elles accroissent leurs
chances de trouver un bon emploi et d’être
financièrement indépendantes. Ce revenu,
elles l’investissent dans l’éducation de leurs
enfants ce qui a un impact positif sur l’ensem-
ble de leur communauté.
A l’inverse, les filles privées d’éducation sont
souvent victimes d’exploitation, sont mariées
jeunes et deviennent mères alors qu’elles ne
sont elles-mêmes encore que des enfants.
Les générations suivantes continuent à vivre
dans la pauvreté et ont peu de perspectives
futures.
Cela doit changer et, tout comme les Red Fla-
mes, vous pouvez faire une différence !
1.000 FILLES
Plan International Belgique a lancé la cam-
pagne « Objectif :1.000 filles » et recherche
1.000 Parrains/Marraines Plan qui souhaitent
soutenir l’avenir de 1.000 filles et de leur com-
munauté.
JANICE CAYMAN &
<< JULIE BIESMANS
Pour €1 par jour,
vous faites une
incroyable différence
dans la vie d’une fille
Parrainez une fille sur:
| 4 0 41 |
#THEWORLDATOURFEET
#GENDEREQUALITY
LE NOMBRE
DE MODÈLES
FÉMININS DANS
LE FOOTBALL
NE FERA QU’
AUGMENTER
enfants ont réagi avec enthousiasme
et ont immédiatement pensé à des
noms comme Romelu Lukaku, Kevin De
Bruyne et Dries Mertens. La seule fille de
l’équipe a également pensé à Big Rom,
et soudain, c’est Tessa Wullaert qui est
apparue pour leur donner entraînement.
Une preuve de plus que le football est
encore largement considéré comme un
sport d’hommes. Au travers de plusieurs
actions, au sein comme à l’extérieur de
la fédération, l’URBFSA essaye de faire
changer les mentalités.
Plusieurs de nos Red Flames, comme
Tessa Wullaert, suivent des cours
d’entraîneur et nous ne pouvons que
nous en féliciter. De cette façon, le
nombre de modèles féminins dans le
football ne fera qu’augmenter et nous
unirons nos efforts pour accroître le
nombre de femmes et de filles qui jouent
au football.
Découvrez commment les joueurs
réagissent à l’arrivée de la coach Tessa :
https://www.rbfa.be/fr/propos-de-
nous/football-social-responsibility-
strategy/engagement-de-durabilite/
sdg-voice
En 2020, le département Football &
Responsabilité sociale de l’URBFSA a
élaboré une nouvelle stratégie pour
les quatre prochaines années. Pour
concevoir celle-ci, nous avons utilisé le
cadre des objectifs de développement
durable (ODD) des Nations unies. Avec
le soutien des Affaires étrangères et
la nomination comme SDG Voice 2020
par la FIDO (Institut fédéral pour le
développement durable), nous avons mis
en œuvre notre plan d’action. En tant
que SDG Voice, nous voulons montrer
comment une fédération sportive
peut contribuer à ces SDG. L’un de nos
exemples est celui de l’ODD 5, l’égalité
des sexes, sur lequel nous travaillons
très dur avec nos Red Flames et Plan
International Belgique.
Dans cette vidéo sur l’égalité des
genres, nous voulions mettre le doigt
sur certains stéréotypes et nous avons
parfaitement réussi. Nous nous sommes
rendus dans un club de football local
en leur annonçant que leurs joueurs
seraient désormais entraînés par “un
international belge ayant déjà marqué
50 buts pour l’équipe nationale”. Les
TESSA
WULLAERT
SUIT
DES COURS
D’ENTRAÎNEUR
ODD 5
ÉGALITÉ
DES SEXES AVEC
TESSA WULLAERT
- 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
| 4 2 4 3 |
PARTNERSHIP
PROXIMUS
<< Stefaan Haerick,
Director Content
Partnership & Sponsoring
PROXIMUS
Bien évidement. Il est important pour
Proximus que le choix de nos partenaires
ainsi que les projets que nous mettons
en œuvre avec eux soient en ligne avec
cette stratégie. Cela nous permet de la
déployer plus rapidement et de la rendre
plus concrète.
Dans ce nouveau contexte, en quoi le par-
tenariat avec la Fédération Belge de Foot-
ball était-il important pour Proximus ?
Tout d’abord, nous sommes un partenaire
historique de l’URBSFA puisque les dé-
buts de notre collaboration remontent à
plus de 25 ans. Au fil des ans, nous avons
adapté notre collaboration. Et aujourd’hui,
nous constatons beaucoup de similitu-
des entre Proximus et l’URBFSA. Soutenus
par nos nouvelles stratégies respectives,
nous avons tous les deux l’objectif de de-
venir une référence en Europe… l’URBSFA
en tant que fédération et Proximus en
tant qu’opérateur. D’autre part, tout com-
me Proximus, la Fédération a entamé un
process de transformation en se moder-
En 2020, Proximus a donné une nouvelle
direction à sa stratégie globale. En quoi
consistait ce changement ?
En effet, en avril 2020, Proximus a décidé,
sous l’impulsion de notre CEO, Guillaume
Boutin, d’intensifier et d’accélérer son
processus de transformation. Si nous
avons renouvelé notre plan et notre ambi-
tion, nous sommes restés fidèles à notre
mission : ‘Ouvrir tout un monde de possi-
bilités digitales pour que les gens vivent
mieux et travaillent plus efficacement’.
C’est là le fondement de notre nouvelle
stratégie #inspire2022. Une vision et une
ambition claires, s’appuyant sur quatre
piliers fondamentaux. : construire le meil-
leur réseau gigabit de Belgique, fonction-
ner comme une entreprise ‘digital native’,
Atteindre une croissance rentable via des
partenariats et des écosystèmes et fina-
lement Œuvrer pour une société verte et
digitale
Est-ce que cette nouvelle stratégie a
changé votre stratégie de sponsoring ?
En juillet 2020, l’URBSFA et Proximus ont annoncé la prolon-
gation de leur partenariat pour quatre années supplémentai-
res. Un partenariat renforcé et innovant. Nous avons rencontré
Stefaan Haerick, Director Content Partnerships & Sponsoring
chez Proximus afin de mieux comprendre l’importance des Red
Flames pour Proximus et découvrir comment celles-ci contri-
buent au déploiement de la stratégie de Proximus.
“LES DÉBUTS
DE NOTRE
COLLABORATION
REMONTENTÀ
PLUS DE 25ANS”
- 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL - CAMPAGNE
PROXIMUS FLAMES >>
>>
nisant, se professionnalisant et en se di-
gitalisant. Ce qui nous permet d’explorer
plus facilement des pistes innovantes en
matière de collaboration. Enfin, les Dia-
bles Rouges et les Red Flames possèdent
un réel pouvoir d’unification nationale et
d’inspiration pour tous les fans de foot.
| 4 4 4 5 |
En quoi ce partenariat a-t-il changé par
rapport au précédent ?
Ce partenariat s’inscrit dans la nouvel-
le stratégie sponsoring de l’entreprise,
davantage orientée vers les nouvelles
générations, au travers de propositions
innovantes qui illustrent la promesse de
marque “Think Possible”. Dans le cadre
de ce renouvellement, nous avons dé-
cidé de travailler ensemble encore plus
étroitement qu’auparavant et soutenons
davantage d’initiatives que seuls les Di-
ables Rouges et les Red Flames. Nous
avons ainsi associé le nom de Proximus
au centre national de football à Tubize,
nous contribuerons au développement
des “eDevils” et sommes devenus parte-
naire ICT officiel de l’URBSFA.
Proximus était aussi un des pionniers
dans le soutien aux Red Flames. Choix
évident ?
Nous avons en effet été le premier opéra-
teur à offrir de l’exposition aux Red Fla-
mes en diffusant leurs matchs sur nos
plateformes. Et en août 2019, quand le
projet « The World At Our Feet » de l’Union
belge de football nous a été présenté, il
était évident pour Proximus de le soutenir.
re volonté était de soutenir une initiative
qui ne vise pas seulement le sport d’éli-
te, mais qui encourage aussi les jeunes
sportives prometteuses, tant dans les
clubs d’amateurs que dans les équipes
scolaires. À la faveur de la diffusion de
reportages et d’interviews sur notre pla-
teforme Pickx ainsi que d’événements et
tournois spéciaux, Proximus met à l’hon-
neur le football féminin et les Red Flames.
Comment les Red Flames contribuent-el-
les aujourd’hui à la stratégie de Proximus ?
En plus du spectacle, les Red Flames
offrent un exemple d’esprit d’équipe, de
motivation et de persévérance. C’est la
raison pour laquelle nous avons décidé
de les utiliser comme ambassadrices de
notre 4è pilier stratégique qui est d’œu-
vrer pour une société plus verte et digita-
le. Les Red Flames sont en effet depuis 2
ans le porte-drapeau de notre campagne
« Don’t Miss the Call » qui consiste à pro-
mouvoir le recyclage des GSM ou l’achat
de téléphones recyclés. En donnant le
bon exemple à travers tout le pays, les
Red Flames montrent que l’utilisation de
smartphones peut aussi être durable.
Concrètement, lors des 2 derniers mat-
ches à domicile, les supporters qui ame-
Les femmes sont clairement en train de
s’affirmer dans ce sport traditionnelle-
ment masculin. Notre objectif est de les
aider à progresser et atteindre de nou-
veaux sommets. Et leur qualification
pour l’Euro 2022 confirme notre choix.
Via le programme « Love Football », not-
naient de vieux GSM au stade, repartaient
avec un ticket gratuit pour le prochain
match des Red Flames. C’est important
pour nous de les associer car elles nous
permettent d’augmenter la notoriété de
l’action et par conséquent d’accélérer la
collecte des vieux GSM.
“ THINK
POSSIBLE”
- 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL -
>>
| 4 6 47 |
rapidement pris le train en marche. Les
femmes méritent d’être sous les feux de
la rampe tout autant que les hommes
et nous avons de l’estime pour les
challengers au sein de l’entreprise”.
IMPLICATION DES
COLLABORATEURS ET DES
CLIENTS
Cela fait plus de deux ans maintenant
que Connections joue un rôle de premier
plan et a attiré dans son sillage de
nombreux autres partenaires.
“Tout d’abord, nous avons opté pour
l’exclusivité des Red Flames, ce qui,
maintenant que le football féminin
gagne en popularité, s’est avéré être
une décision très judicieuse. Nous ne
soutenons pas seulement les athlètes
de haut niveau, mais nous aidons aussi
les jeunes talents à gravir les échelons.
Nous voulons continuer à jouer ce rôle de
catalyseur. C’est pourquoi nous sommes
toujours présents en grand nombre lors
des matchs de nos Red Flames. Cela
montre à quel point nos collaborateurs
et nos clients sont impliqués dans ce
projet. Nous vendons 400 à 500 billets
par match en un rien de temps.
UN RÔLE DE PRÉCURSEUR
QUI NOUS VA COMME UN
GANT
L’esprit pionnier est dans les gènes
de Connections. Non seulement nous
avons été le premier organisme de
voyages belge à nous rendre à New York
il y a plus de 33 ans, mais nous avons
également joué un rôle de pionnier dans
le domaine du parrainage. Connections
a été le premier partenaire de l’URBSFA à
soutenir pleinement les Red Flames. Une
initiative que son CEO Ronny Bayens ne
regrette pas une seconde.
“En tant qu’organisation, nous aimons
mettre les gens sur un piédestal. Alors,
lorsque l’URBFSA nous a demandé de
participer à l’histoire des Belgian Red
Flames en tant que partenaire, nous
n’avons pas hésité un seul instant”,
confie Ronny. ‘’Les joueuses belges
étaient clairement des outsiders,
surtout par rapport aux Diables Rouges
qui bénéficiaient d’une exposition
beaucoup plus importante et disposaient
d’un éventail de partenaires. Cependant,
nous avons été séduits par l’histoire
cohérente de la jeune équipe motivée
de l’URBFSA et par son engagement pour
le football féminin et nous avons donc
“NOUS SOUTENONSAUSSI
LESJEUNESTALENTS
ÀGRAVIR LES ÉCHELONS”
- 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL -
CROIRE EN SES CAPACITÉS
L’Euro est tout proche et il suscite
beaucoup d’enthousiasme au sein
de Connections, même si le secteur
du voyage n’a pas eu la vie facile ces
derniers temps.
“Les victoires et les résultats récents
laissent déjà présager le meilleur. J’ai
l’impression que la foi grandit et que
de grands progrès ont également été
réalisés dans l’encadrement. Nous avons
du talent, de la persévérance et bien sûr
les meilleurs supporters”, sourit Ronny.
“Une place dans les cinq premiers est
envisageable. Dans l’espoir que cela
constitue un tremplin vers un résultat
encore meilleur à la Coupe du Monde. Le
ciel est la limite et Connections se sent
chez lui dans les airs”, conclut le PDG.
PARTNERSHIP
CONNECTIONS
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VOUS ÊTES
DÉJÀUNE
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Plus d’infos sur rbfa.be
C
ADEAUD
E
F
I
N
D
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A
N
N
É
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| 5 0 51 |
Rédaction en chef : Katrien Jans
Coordination : Michaël Schockaert
Sari Bocksoen
Rédaction : Michaël Bellon
Jan Rummens
Brent Van Esbroeck
Christophe Vanherreweghen
Stefan Van Loock
Traduction : Gilles De Bruyere
Wim Demyttenaere
Mise en page : Danny Pauwels
Wendy Reusen
Éditeur responsable :
Peter Bossaert, Brusselsestraat 480, 1480 Tubeke
COLOPHON
Supporter des femmes fortes et passionnées.
Côte d’Or. C’est tellement nous.
| 52

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  • 1. 1 | EMAGAZINE 2021/2 EMAGAZINE 2021/2 FUTBALISTAAMBASSADRICE: AMENERPLUSDEFILLES ÀJOUERAUFOOTBALL > P6 WEURO2022: LEDEUXIÈMETOUR ESTENVISAGEABLE > P16 ENTRAÎNEURS FÉMININS:MOUNIA WANZI > P36 JANA VANLAERE: INTERVIEW > P32
  • 2. | 2 3 | Six mois se sont écoulés depuis la première et le monde (du football) ne s’est pas arrêté. La pandémie de Covid n’est pas encore éradiquée et impose des ajustements dans notre façon de travailler, mais cela ne nous a pas empêchés d’accomplir toutes sortes de choses. En septembre, avec nos ailes Voetbal Vlaanderen et ACFF, nousavonsorganisépourlapremièrefoisleMoisdufootball féminin. C’était la première campagne nationale que nous menions ensemble. Nous avons aussi des nouvelles encore plus positives concernant la participation : entre août et décembre 2021, le nombre de filles et de femmes jouant au football a augmenté de quinze pour cent ! VOICI DONC LA 2ÈME ÉDITION DE NOTRE E-MAGAZINE ! Katrien Jans, Women’s Football Manager RBFA Toutes les activités pour les jeunes ont également repris, afin que, entre autres, nos jeunes talents puissent à nouveau participer à des compétitions internationales. Notre “nouvelle” équipe nationale, la WU23, a chaussé les crampons. Elles ont joué leurs premiers matchs lors d’une compétition amicale contre d’autres pays du top 10 européen du football féminin. Dans l’édition précédente de ce magazine, nous avons parlé de la création de la Scooore Super League. Nous sommes déjà en cours de deuxième saison de cette ligue qui promet d’être passionnante. Une fois encore, beaucoup de choses ont été mises en place au cours des derniers mois. Aucun risque donc que vous vous ennuyiez en lisant ce magazine. Vous verrez que cette deuxième édition regorge d’informations et d’interviews passionnantes. Bonne lecture ! #THEWORLDATOURFEET
  • 3. | 4 5 | | 4 Contenu GRANDIR ÀLABASE 01 FUTBALISTA AMBASSADRICE P/06 FOOT4GIRLS P/10 “Beaucoup de filles préfèrent jouer avec des filles” MOIS DU FOOTBALL FÉMININ P/13 en chiffres P/28 KRC GENK Multifonctionnalité sur le terrain RED FLAMES DAYS P/20 “Notre objectif est d’intégrer le top 8 européen” P/24 KAA GENT Le football féminin: un chantier important en cours WEURO 2022 P/16 Atteindre le deuxième tour doit être l’ambition des Red Flames. 02 GRANDIRAU SOMMET P/42 P/38 P/10 P/38 MARIE-CHARLOTTE P/14 est joueuse, entraîneuse et arbitre CO NT EN U ARBITRES FÉMININS P/32 Interview : Jana Van Laere ENTRAÎNEURS FÉMININS P/36 Interview : Mounia Wanzi 03 ENCORE PLUS DE FEMMES P/46 CONNECTIONS Ronny Bayens, CEO Connections 04 LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL P/32 Amener plus de filles à jouer au football FSR PLAN INTERNATIONAL BELGIQUE Investir ensemble dans l’avenir des filles P/38 P/40 ODD 5 / ÉGALITÉ DES SEXES TESSA WULLAERT De cette façon, le nombre de modèles féminins dans le football ne fera qu’augmenter PROXIMUS Stefaan Haerick, Director Content Partnership & Sponsoring P/42
  • 4. | 6 7 | | 6 Tout est piloté par Voetbal Vlaanderen. Les ambas- sadrices ne sont donc pas seules et tout s’effectue dans un but bien précis. Evie Beyers : ‘’Depuis Voetbal Vlaanderen, nous leur apportons le soutien nécessaire. Nous les rencon- trons à intervalles réguliers pour voir comment nous pouvons optimiser les choses. Il n’y a aucune obli- gation, mais nous veillons à ce que tout ce qui est organisé soit durable pour les clubs. Car l’objectif est de suivre de A à Z les filles et les femmes qui jouent au football. C’est la seule manière d’augmenter les chances de succès. Et nous ne nous concentrons pas uniquement sur les réussites. Si les choses se passent moins bien et qu’il y a, par exemple, des filles qui abandonnent, nous voulons aussi savoir pourquoi. Nous en cherchons alors les raisons, car nous pouvons en tirer des leçons et faire des aju- stements, afin d’éviter peut-être d’autres abandons à l’avenir. Et comme nos ambassadrices travaillent au sein des clubs, elles sont très proches de cette réalité et peuvent évaluer les choses mieux que qui- conque.’’ CE N’EST QU’UN DÉBUT Evie Beyers : “Aujourd’hui, il y a 30 à 40 ambassadri- ces dans toute la Flandre, mais il pourrait bien y en avoir un peu plus. En fait, il n’y en a jamais assez. Nous constatons que leurs initiatives aident à re- cruter des filles et des femmes qui manifestent de l’intérêt mais qui, autrement, ne franchiraient peut- être pas le pas. C’est pourquoi des workshops com- me les Futbalista Talks, qui auront bientôt lieu, sont très importants. C’est là que nos ambassadrices se rencontrent et qu’elles peuvent parler des manières >> FUTBALISTA AMBASSADRICE EVIE BEYERS - 01 / GRANDIR À LA BASE - AMENER PLUS DE FILLES À JOUER AU FOOTBALLLes ambassadrices de Futbalista font beaucoup plus que contribuer e football féminin est en plein essor. Personne ne peut plus l’ignorer. Mais plus la base est large, plus le sommet de la pyramide est solide. C’est pourquoi la fédération de football et Voetbal Vlaanderen ont lancé plusieurs initiatives pour donner aux filles le goût du football dès leur plus jeune âge et les sensibiliser à une discipline sportive qui n’était guère pratiquée par les filles il y a 10 ou 15 ans. L Cet événement a connu un succès re- tentissant et notre TVJO a estimé que je serais parfaitement à même de jouer le rôle d’ambassadrice Futbalista. Une chose en entraînant une autre, je suis ravie de remplir ce rôle. Qu’est-ce que cela implique ? C’est une fonction très vaste. Il peut s’agir de s’occuper des in- scriptions pour les primaires et les se- condaires ou d’être l’intermédiaire entre les entraîneurs et les parents. Mais je suis aussi impliquée dans les évalu- ations : les filles sont-elles à l’aise ? Comment se déroule la progression et si des ajustements sont nécessaires, comment doivent-ils être mis en place ? Et ainsi de suite. C’est très diversifié. Récemment, nous avons organisé des journées d’initiation à destination des jeunes filles de 6 ans jusqu’aux femmes adultes et plus de 60 participantes y ont assisté. Quand vous constater un tel engouement, cela fait vraiment plaisir.” DEVENEZ AMBASSADRICE Futbalista de Voetbal Vlaanderen est une de ces initiatives. Nous en avons parlé avec Evie Beyers, supportrice de Futbalista Regio West à Voetbal Vlaan- deren, et avec Nathalie De Wreede, am- bassadrice de Futbalista. Nous sommes allés droit au but : com- ment faire pour devenir une “ambas- sadrice Futbalista” ? Et en quoi con- siste cette fonction ? Nathalie De Wreede : ‘’J’ai moi-même joué au football pendant des années et je m’entraîne toujours à Melsele. Comme je disposais pour la première fois d’une équipe féminine complète l’année der- nière, je voulais trouver quelque chose de plus pour attirer davantage de filles dans le club. J’ai vu quelque chose en ligne sur Futbalista et j’ai immédiate- ment foncé dans cette voie. “TOUTESTPILOTÉ PAR VOETBALVLAANDEREN”
  • 5. | 8 9 | FUTBALISTA AMBASSADRICE - 01 / GRANDIR À LA BASE - >> Nathalie De Wreede : “C’est aussi très satisfaisant lorsque les résultats sui- vent. Ainsi, grâce à un festival Futba- lista que nous avons récemment orga- nisé dans notre club, nous avons obtenu une quinzaine de nouvelles inscriptions en peu de temps. Et grâce à l’action Love Football de l’URBFSA, deux nouvelles fil- les sont venues s’entraîner avec nous. Elles ont immédiatement reçu un accueil chaleureux et nous les aidons main- tenant à faire leurs premiers pas dans le football féminin. C’est ça qui nous pous- se à agir. Lorsqu’on voit le plaisir que des filles prennent à pratiquer un sport qu’elles n’auraient peut-être jamais en- visagé autrement - sans ces actions - on se dit que notre mission est déjà en partie accomplie. Chaque âme de foot- balleur ajoutée est une âme gagnée.’’ de faire et des initiatives. Malgré la période de coronavirus, nous voulons continuer à inspirer les ambas- sadrices à travers les workshops Fut- balista et les journées d’inspiration. Par exemple, des “Fubalista Talks” seront bientôt organisés, au cours desquels des intervenantes invitées en ligne pré- senteront un certain nombre de ques- tions, de propositions ou de dilemmes concernant le football pour les filles et les femmes.’’ Nathalie De Wreede : ‘’Pouvoir échanger des idées avec d’autres personnes en mode ping-pong est toujours bénéfique. Par- ce qu’il arrive que l’on ait des doutes sur ce que l’on fait, sur la manière dont on s’y prend ou sur l’idée qu’on a de la façon dont les choses doivent se pas- ser. Alors il est bon de tester cela avec d’autres ambassadrices. Car chacune a une personnalité et une approche dif- férentes. En discutant entre nous, nous dégageons de nouvelles idées que cha- cune peut ensuite intégrer à sa propre approche. Cette démarche m’a déjà été très utile et j’ai hâte que la prochaine session soit organisée. Pas question de rater ça !’’ Evie Beyers : “Nous sommes sur la bonne voie, tout le monde s’active en ce sens. Mais nous pouvons encore nous déve- lopper et nous lançons donc un appel à toutes celles qui envisagent de devenir ambassadrices. Plus nous aurons d’am- bassadrices, plus les gens en parleront et écriront sur le sujet, et plus la fonc- tion sera reconnue. Toute promotion est la bienvenue pour donner un coup de pouce au football féminin. Car c’est bien là notre objectif.’’ Tentez de gagner l’un des lots de 4 billets d’entrée pour Disneyland® Paris ! Inscrivez-vous à l’action sur Bonusland et participez au concours: faites vos courses chez Carrefour du 06/12/2021 au 02/01/2022 et recevez 1 participation par ticket de caisse. Scannez ce code: Rendez-vous sur www.bonusland.be Action valable du 06/12/2021 au 02/01/2022 E.R. : S. Lerouge, Carrefour Belgium, Av. des Olympiades 20, 1140 Bruxelles. RPM Bruxelles 0448.826.918 VOUS AVEZ ENVIE D’ACCUEILLIR UNE AMBASSADRICE FUTBALISTA DANS VOTRE CLUB ? Ou vous êtes vous-même la bonne personne pour assumer ce rôle ? Pour en savoir plus, consultez le site www.voetbalvlaanderen.be/futbalista ou contactez niki.de.cock@voetbalvlaanderen.be coordinatrice Futbalista auprès de Voetbal Vlaanderen Qui sait, peut-être deviendrez-vous notre prochaine ambassadrice !
  • 6. | 10 11 | | 10 11 | la Formation des Jeunes). Mais aujourd’hui, sa vie de footballeuse est entièrement dédiée aux femmes. De temps en temps, elle rechausse les crampons pour apporter un peu de son ex- périence à la jeune et nouvelle équipe première du RE Mouscron. Mais elle est surtout active en tant qu’entraîneuse en U7 et coordinatrice des équipes féminines Julie Dubuisson: ‘’Pourtant, je ne me voyais vraiment pas poursuivre dans le football fé- minin. Tout simplement parce qu’il n’était pas aussi bien organisé qu’aujourd’hui. L’ambiance n’était pas propice à nourrir des ambitions en termes de niveau. Jusqu’à ce que je remarque que le niveau commençait à s’élever. Depuis environ cinq ans, les fédérations investissent davantage de ressources dans le football fé- minin, ce qui rend son image plus attrayante. Les choses ont évolué incroyablement vite, en particulier ces deux dernières années.” Au RE Mouscron, l’introduction de Foot4Girls il y a trois ans y est certainement pour beaucoup. Julie Dubuisson: “L’ACFF m’a alors contactée pour présenter Foot4Girls à Mouscron. Concrè- tement, nous organisons des séances d’entraî- Le credo de Foot4Girls est clair : il n’y a rien de mal à ce que des équipes mixtes et des filles jouent aux côtés des garçons. Mais si les filles savent qu’elles peuvent jouer avec d’autres fil- les, cela abaisse le seuil d’âge pour s’y mettre et augmente les chances qu’elles choisissent le football plutôt qu’une autre activité de loisir à un plus jeune âge. C’est pour cette raison que la fédération des clubs francophones, l’ACFF, a lancé Foot4Girls. Une conversation avec Julie Dubuisson, coordinatrice du football féminin au RE Mouscron, indique que le projet est déjà une réussite à court terme. AMBIANCE ET AMBITION Julie Dubuisson (35 ans), a elle-même connu une carrière de footballeuse de 20 ans sous le maillot de Montrœul, club avec lequel elle est parvenue en deuxième division. Lorsqu’el- le a commencé à jouer au football à l’âge de huit ans, c’était bien sûr dans une équipe de garçons. En tant que professeur d’éducation physique, elle a également obtenu son cer- tificat d’entraîneur UEFA B et son certificat d’entraîneur RTFJ (Responsable Technique de >> oot4Girls est le projet par lequel l’ACFF offre aux filles la possibilité de suivre des formations et des stages gratuits dans des clubs de football composés uniquement de filles. Au Royal Excel Mouscron, le nombre de membres féminins est passé de 20 à 70 en deux ans. F nement hebdomadaires gratuites le mercredi pour les filles qui ne sont pas membres de notre club. Ces formations sont en principe accessi- bles à toute personne âgée de six à dix ans, mais nous accueillons généralement tout le monde, puis nous formons des groupes en fonction de l’âge et du niveau. La saison dernière, nous avons également organisé une Foot4Girls Foot- fest qui a attiré 67 filles. Beaucoup d’entre elles ont déjà d’autres activités de loisir, mais elles veulent aussi découvrir si le football peut leur plaire. C’est pourquoi les sessions de formation sont très accessibles et les participantes sont libres de tout engagement. Si elles le souhai- tent, elles peuvent progresser pour intégrer l’une de nos équipes, mais elles peuvent aus- si se contenter de suivre les entraînements de Foot4Girls.” Bien sûr, jouer au football avec des garçons peut aussi être amusant et instructif, mais selon Julie Dubuisson, Foot4Girls a tout de même ses avantages : “J’ai commencé à jouer au football avec mon frère, mais je peux imagi- ner que j’aurais choisi une équipe de filles si j’en avais eu l’occasion. En particulier pour les plus jeunes joueuses, l’aspect social et l’atmosphè- re pendant et autour des séances d’entraîne- ment sont importants. Il s’agit de s’amuser entre amies et de prendre goût au football. De nom- breuses filles qui jouent au football avec nous aujourd’hui ne le feraient pas si elles étaient dans une équipe de garçons. Le risque qu’on se moque d’elles en cas de mauvaise passe serait en effet plus grand. Mais même à un âge plus avancé, chez les U13, il y a des filles qui ne con- tinueraient pas à jouer au football si elles ne pouvaient pas le faire avec leurs amies.” LE MAILLOT DE TESSA Les entraînements de Foot4Girls se sont jus- qu’à présent déroulés chaque saison de sep- tembre à décembre. Cette période est la plus propice à l’intégration au sein des équipes, et cela se passe très bien au RE Mouscron. Julie Dubuisson: “Lors de nos premières séan- ces d’entraînement Foot4Girls, nous avions une moyenne de huit à neuf filles présentes réguliè- rement. Elles étaient motivées pour continuer, L’ACFF M’A ALORS CONTACTÉE POUR PRÉSENTER FOOT4GIRLS À MOUSCRON - 01 / GRANDIR À LA BASE - “BEAUCOUP DE FILLES PRÉFÈRENTJOUER AVEC DES FILLES” JULIE DUBUISSON
  • 7. | 1 2 1 3 | >> “TOUT LE MONDE EST À FOND DERRIÈRE LE PROJET” - 01 / GRANDIR À LA BASE - En Wallonie picarde, la région située entre Lille, Bruxelles, Mons et Courtrai, le RE Mouscron est toujours le seul club à posséder des équipes exclusivement féminines. “Mons commence aussi à le faire, mais ensuite il faut aller voir du côté de La Louvière et, côté flamand, à Zulte Waregem, qui en aligne depuis plus longtemps. Mais bien sûr, nous aimeri- ons garder chez nous les filles wallonnes qui partent à Zulte. Nos équipes féminines jouent encore dans les compétitions régionales pour garçons, mais je suis sûre que dans quelques saisons, il y aura aussi des compétitions pour filles”, confie Julie Dubuisson. Et comment les garçons des équipes adverses réagissent-ils en attendant ? Julie Duibuisson: “Au début, ils étaient un peu surpris mais maintenant ils sont habitués au fait qu’avec Mouscron, ils sont susceptibles de jou- er contre une équipe féminine. Dans notre équi- pe U13, nous avons quelques filles qui jouent bien au football et qui gagnent régulièrement par des scores élevés. Cela “endurcit” un peu les garçons. Perdre n’est jamais amusant, mais perdre contre des filles rend les choses un peu plus dures à avaler pour eux. Julie Dubuisson peut compter sur le soutien de l’ACFF et de la direction du club pour le foncti- onnement de Foot4Girls et des équipes fémini- nes du RE Mouscron. “Tout le monde est à fond derrière le projet”, se réjouit-elle. “Je n’ai pas besoin de supplier le conseil d’administration pour me laisser jouer sur le terrain synthétique et en salle comme les garçons du Futurosport (complexe de jeunesse de RE Mouscron, ndlr). Trouver suffisamment de formateurs est une autre affaire, bien sûr, mais c’est un problème général. L’année prochai- ne, nous voulons également créer une équipe U16 pour réduire l’écart entre les U14 et l’équi- pe première, et nous devrons donc à nouveau chercher un nouvel entraîneur. À cet égard, c’est certainement une bonne chose que nous essayions d’impliquer les joueuses de l’équipe première dans l’encadrement des plus jeunes.” Communications 2.766 pages vues ‘Mois du football féminin’ 57 messages sur les médias sociaux 1.8M #THEWORLDATOURFEET de personnes touchées #TheWorldAtOurFeet Le mois du football féminin a commencé avec 42291 et s'est terminé avec 45185 Nombred'équipesféminines danslescompétitionsnationales Lesfemmesdanslefootball Quelquesactivitésgrassrootsenseptembre FUTBALISTA FESTIVALS FOOT4GIRLS FESTIVALS UEFA PLAYMAKERS SESSIES 183 170 12 filles participantes (VV) filles participantes (ACFF) 5 66 pour les filles âgées de 5 à 8 ans Scooore Super League 15 Division 1 2x14 Division 2 45185 Joueuses 88 Arbitres 695 Entraîneurs ce qui nous a permis de créer une équipe fémi- nine U9 et U13 à Mouscron la saison dernière. Dans la catégorie U13, il y a aussi des filles qui jusqu’alors jouaient avec les garçons mais qui souhaitaient jouer dans une équipe exclusive- ment féminine. Cette saison, nous avons éga- lement ajouté une équipe U11 et nous avons aussi notre première équipe féminine senior. En deux ans, nous sommes passés de vingt à soixante-dix filles dans le club. Nous devons même faire un peu attention aux inscriptions maintenant, car nous avons déjà 18 joueuses pour les U13.” Foot4Girls peut donc profiter de la popularité croissante des Red Flames et du football féminin international. Dubuisson : “Le championnat d’Europe aux Pays-Bas et la Coupe du monde en France ont certainement eu leur influence. Lors de notre Foot Festival, il y avait une fille qui portait un maillot au nom de Tessa Wullaert. Une chose pareille était impensable auparavant.” LE RE MOUSCRON RÈGNE EN MAÎTRE
  • 8. | 14 1 5 | MAR CHAR LOTT MARIE-CHARLOTTE MARIAGE “CHEZ NOUS, LES FEMMES SONTPLUS FANATIQUES QUE PAPA” Outre une formation d’initiatrice de football (Uefa C), Marie-Charlotte a également suivi une formati- on d’arbitre et a déjà bien fait son chemin en ma- tière d’arbitrage. Pendant deux ans et demi, elle a arbitré des matchs chez les garçons de catégorie U14 à U17 et chez les femmes de la quatrième à la deuxième provinciale. “J‘aime ça, même si c’est bien sûr un plus que ce soit rémunéré, et que je puisse faire de ma pas- sion une sorte de job étudiant.” L’arbitrage l’a aussi changée en tant que footbal- leuse. “En tant que joueuse, j’allais souvent à l’encont- re des décisions des arbitres. Maintenant, je suis plus calme, et lorsque notre équipe commet une faute, je pense parfois qu’à la place de l’arbitre, j’aurais sifflé et donné un carton jaune.” ALINE ZELER Le réalisateur Eric Romain du Département Ar- bitrage de l’ACFF est déjà venu voir de ses prop- res yeux les progrès rapides de Marie-Charlotte. Un autre exemple à suivre est celui de l’ancienne Red Flame Aline Zeler, désormais coach des fem- mes du Sporting Charleroi. “Depuis l’âge de quatorze ans, j’ai suivi et donné divers Foot Festivals et stages chez elle. Elle est également très personnelle dans son approche. Elle peut m’apprendre beaucoup de choses en tant que joueuse et en tant que coach.” M arie-Charlotte Mariage n’a encore que vingt ans, mais elle a déjà accumulé beaucoup d’expérience dans différents domaines du football. Combiner le football, l’entraîne- ment et l’arbitrage ? La jeune Marie-Char- lotte Mariage le fait avec beaucoup de pas- sion. “Je mange, je bois et je dors football”, confie Ma- rie-Charlotte en riant. “J’y joue depuis l’âge de quatre ans. D’abord en même temps que l’esca- lade, la danse et la natation. Mais à un moment donné, il faut choisir, et c’est l’aspect collectif du football qui m’a le plus séduit.” Marie-Charlotte vit à Philippeville, tout près de Charleroi et elle a joué pour plusieurs clubs de la région tels que Yves-Gomezée, RES Philippeville, ou Morialmé. Actuellement, elle est défenseur central pour les Dames P1 de l’US Beauraing 61, dont l’entraîneur est sa maman Katty Quertinmont. “Elle était récemment dans les buts à l’âge de 50 ans parce que notre équipe devait faire face à de nombreuses absences. Et j’ai aussi une sœur, Ma- non, qui elle aussi joue au football. À la maison, les femmes sont plus actives et plus fanatiques de football que papa (rires).” SOUVENT AU CLUB Marie-Charlotte suit actuellement des études pour devenir institutrice d’école maternelle et elle at- tend également un bébé. Elle ne peut donc pas jouer au football pendant un certain temps, mais elle est sur le terrain presque tous les jours. En plus d’être joueuse, elle est également coach, et avant la période du Covid et sa grossesse, elle a également officié en tant qu’arbitre pendant deux ans. “J’ai commencé à entraîner lorsqu’une équipe de Beauraing est arrivée à un tournoi sans entraîneur et que j’ai dû les dépanner. J’ai continué depuis parce que j’aimais beaucoup travailler avec les enfants. À l’époque, il s’agissait des garçons et des filles U7 que j’entraîne maintenant chez les U10 et que je veux continuer à entraîner à travers les catégories d’âge pour les voir évoluer.” Normalement, Marie-Charlotte donne entraîne- ment ou s’entraîne du mardi au vendredi et est au club toute la journée du samedi également. “Le matin, j’aide ma mère qui est coach des U6, puis je vais voir les U7, ensuite on joue avec les U10, l’après-midi je supporte les autres équi- pes du club, et le soir quand les femmes jouent, je m’assois sur le banc comme T2 à côté de ma mère, du moins pendant ma grossesse.” Beauraing semble donc être un club convivial et familial. “L’infrastructure est au top. La présidente Carole Su- rahy insiste sur une approche personnelle, les pa- rents s’entendent bien entre eux et les rires fusent le long de la ligne de touche. Même lors des entraî- nements des U10, il y a des moments de rigolade. Il doit y avoir du sérieux mais du fun aussi, car ce n’est pas la Champions League.” INTERVIEW est joueuse, entraîneuse et arbitre - 01 / GRANDIR À LA BASE -
  • 9. | 1 6 17 | QUALIFICA- TIONS POUR L’EURO alors été éliminés au premier tour après des défaites contre le Danemark et les Pays-Bas, futurs champions, et malgré une victoire inattendue contre la Norvè- Ives Serneels (entraîneur fédéral): ”Je pense que nous pouvons être satis- faits. Pour moi personnellement, il y avait un pays que je voulais éviter à tous prix, et c’était l’Espagne. Je suis donc heu- reux qu’il en soit ainsi. Nous ne jouons pas contre l’Espagne, mais nous jouons contre l’Italie. Quoi qu’il en soit, il faut se donner à fond dans chaque match de l’Euro si l’on veut réaliser quelque cho- se. Nos adversaires ne sont plus des in- connus pour nous. Nous avons déjà joué contre la France et l’Islande et, avec l’I- talie, nous avons disputé une place pour la Coupe du monde 2019 en France. Nous devons avoir l’ambition de continuer à progresser. Concrètement, cela signifie que nous devons faire mieux que lors de l’Euro 2017 aux Pays-Bas. Nous avions ’est au Victoria Warehouse, dans l’ombre du mythique Old Trafford de Manchester, que s’est déroulé le tirage au sort de l’Euro 2022 féminin de l’été prochain en Angleterre. La délégation belge, composée de l’administrateur délégué Peter Bossaert, du directeur technique Roberto Martínez, de l’entraîneur national Ives Serneels, de la responsable du football féminin Katrien Jans et de la directrice juridique Pegie Leys, a suivi avec impatience, depuis le rez-de-chaussée, la manière dont les quatre groupes - et surtout celui des Red Flames - ont été formés. Le résultat a été satisfaisant pour tout le monde. Dans notre groupe D, la France semble hors catégorie et presque injouable, mais avec l’Italie et l’Islande, les Red Flames font face à des acteurs de valeur plus ou moins égale. Les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale. Ives Serneels n’était pas du tout mécontent du résultat du tirage au sort. “ JE PENSE QUE NOUS POUVONS ÊTRE SATISFAITS “ Les 10, 14 et 18 juillet sont les dates à noter dans votre agenda Le deuxième tour est envisageable pour les Red Flames. C ge. Aujourd’hui, atteindre le deuxième tour doit être notre ambition.” Les 10, 14 et 18 juillet sont les dates à noter dans votre agenda. Chez vous devant votre télévision (la RTBF diffu- >> - 02 / GRANDIR AU SOMMET -
  • 10. | 1 8 19 | se tous les matchs des Red Flames en direct) ou en live dans le stade. Mais si vous comptez vous rendre en Angleter- re, mieux vaudra arriver bien à l’heure. En effet, les Belges joueront deux de leurs trois matches - le 10 juillet contre l’Is- lande et le 18 juillet contre l’Italie - dans le petit stade de la Manchester City Aca- demy, qui ne compte que 4.700 places. Par conséquent, le nombre de sièges disponibles pour les supporters belges sera malheureusement limité. Quant au match contre la France, il sera joué à Rotherham où la capacité est de 12.000 spectateurs. Les Flames gardent un bon souvenir de Rotherham après le match nul 1-1 méri- toire obtenu au printemps 2016 contre l’Angleterre lors d’un match de qualifi- cation pour l’Euro 2016. Selon Ives Serneels, le fait que l’Euro se déroule un an plus tard que prévu initi- alement est un avantage pour les Red Flames. “Nous avons un groupe relati- vement jeune avec quelques joueuses plus âgées qui reviennent de blessu- re. J’espère que tout le monde sera de nouveau en pleine forme d’ici là et qu’en restant concentrées, nos joueuses prouveront qu’elles veulent à tout prix être de la partie l’été prochain.” >> “ATTEINDRE LE DEUXIÈMETOUR DOITÊTRE NOTREAMBITION” ISLANDE 2 MARS 2016 : ISLANDE – BELGIQUE 2-1 (amical) 5’ Gunnarsdottir 1-0, 42’ Cayman 1-1, 90’ Brynjarsdottir 2-1 4 AVRIL 2012: BELGIQUE – ISLANDE 1-0 (qualifications Euro) 66’ Wullaert 1-0 21 SEPTEMBRE 2011 : ISLANDE– BELGIQUE 0-0 (qualifications Euro) FRANCE 7 JUILLET 2017 : FRANCE – BELGIQUE 2-0 (amical) 15’ Jaques (o.g 1-0), 90’ Catala 2-0 19 JANVIER 2017 : FRANCE – BELGIQUE 1-2 (amical) 10’ Vanmechelen 0-1, 52’ Coryn 0-2, 86’ Gauvin 1-2 18 JUIN 2011 : FRANCE – BELGIQUE 7-0 (amical) 13’ Delie, 18’ Abily, 39’ Delie, 41’ Delie, 61’ Thomis, 68’ Nécib, 70’ Brétigny ITALIE 4 SEPTEMBRE 2018 : BELGIQUE – ITALIE 2-1 (qualifications Coupe du Monde) 6’ Vanmechelen 1-0, 30’ Girelli 1-1, 34’ Vanmechelen 2-1 10 AVRIL 2018 : ITALIE – BELGIQUE 2-1 (qualifications Coupe du Monde) 37’ Cayman 0-1, 42’ Rosucci 1-1, 80’ Girelli 2-1 3 MARS 2017 : ITALIE – BELGIQUE 1-4 (amical, Cyprus Cup) 9’ Sabatino 1-0, 10’ Wullaert 1-1, 39’ Van Wynendaele 1-2, 81’ Philtjens 1-3, 90’ Blom 1-4 LES 3 DERNIÈRES RENCONTRES DES RED FLAMES AVEC LEURS ADVERSAIRES DE L’EURO : >> LE CALENDRIER DES MATCHS DES RED FLAMES > QUARTS DE FINALE : 20, 21,22 et 23 JUILLET (21h.) > DEMI-FINALES : 26 et 27 JUILLET (21h.) > FINALE À WEMBLEY : dimanche 31 JUILLET (18h.) JEUDI 14 JUILLET à 21h. (heure belge FRANCE – BELGIQUE au New York stadium de Rotherham DIMANCHE 10 JUILLET à 18h. (heure belge) BELGIQUE – ISLANDE au Manchester City Academy stadium LUNDI 18 JUILLET à 21h. (heure belge) ITALIE – BELGIQUE au Manchester City Academy stadium - 02 / GRANDIR AU SOMMET - QUALI- FICATIONS POUR L’EURO
  • 11. 2 1 | | 2 0 RED FLAMES DAY Après les défaites conflictuelles du printemps 2021 contre les Pays-Bas, l’Allemagne, la Norvège et l’Espagne, au cours desquelles l’écart physique en- tre les Flames et leurs adversaires s’est à chaque fois fait sentir, l’entraîneur national Ives Serneels a décidé d’inclure deux jours d’entraînement supplé- mentaire chaque mois pour les Flames actives dans le championnat belge. “Absolument nécessaire”, affirme Cédric Lehance, le préparateur physique des Red Flames, qui prend celles-ci en charge avec les membres de son équipe un mercredi après-midi sur deux. “C’est une obliga- tion qui, à terme, profitera également à leurs clubs. Les joueuses sont officiellement convoquées à ces séances, comme pour un match international. Sans une raison valable, vous ne pouvez pas vous y sous- traire”, prévient-il. Cédric Lehance: “Notre objectif est d’intégrer le top 8 européen. Afin d’être bien préparés pour les élimi- natoires de la Coupe du monde et l’Euro en Angle- terre l’été prochain, nous devons progresser sur le plan physique. Mais pas seulement physiquement, nous voulons aussi aider ces joueuses à progresser techniquement, tactiquement et mentalement.” Ces entraînements du mercredi se déroulent en groupe, mais sont principalement axés sur l’indivi- du et les besoins des joueuses. “Le fait que ces entraînements se déroulent en groupe est bon pour la motivation”, explique Sarah Wijnants (RSC Anderlecht). “Certaines ont besoin d’un brin de motivation supplémentaire et l’effet de groupe est alors bénéfique, même si nous sommes divisées en différents groupes. Mais il est très po- sitif que nous puissions nous entraîner sous la su- pervision de personnes qui connaissent nos forces et nos faiblesses individuelles.” “‘Leurs paramètres physiques ne sont pas seule- ment mesurés avec l’équipe nationale, mais désor- mais aussi au sein des clubs qui nous fournissent les données sur leurs internationales.”, ajoute Cé- dric Lehance. “Cela nous permet d’affiner le travail, de procéder de manière encore plus ciblée et de proposer des programmes individuels. Certaines “NOTRE OBJECTIF ESTD’INTÉGRER LE TOP8 EUROPÉEN.” RED L’URBSFA ORGANISE DES FORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR RÉDUIRE L’ÉCART PHYSIQUE AVEC LES PAYS DU TOP. INTERVIEW CEDRIC LEHANCE & SARAH WIJNANTS “ TOUTLE MONDE EN RÉCOLTE LES FRUITS” Sarah Wijnants RSC Anderlecht joueuses s’entraînent sur le terrain tandis que d’autres ont davantage besoin d’exercices en salle de fitness.” “Les clubs, qui ont tous été informés au préalable de cette intention par l’entraîneur national Ives Serneels, ont accueilli favora- blement cette initiative”, poursuit le prépara- teur physique des Red Flames. “Les avantages et les inconvénients ont été soigneusement pesés, mais la conclusion a été qu’en fin de compte, il n’y a que des avantages pour tou- tes les parties - URBSFA, joueuses et clubs. Les joueuses en tirent profit, tout comme les autres parties et le football belge en général.” Pour réduire la différence en matière d’en- durance et de capacité de duel avec l’élite internationale, il faut d’abord s’attaquer aux différences au sein des Red Flames. Au cours des entraînements, les joueuses du cham- pionnat belge font l’expérience du fossé qui les sépare des Flames qui évoluent dans des championnats étrangers. Physical Coach Red Flames CÉDRIC LEHANCE >> - 02 / GRANDIR AU SOMMET - RED FLAMES DAYS
  • 12. | 2 2 2 3 | Sarah Wijnants: Ces dernières années, la grande dif- férence se situe sur le plan physique. Plus précisé- ment, au niveau de la puissance physique. C’est là que les différences deviennent de plus en plus grandes. Nous constatons que nous avons encore beaucoup d’étapes à franchir dans ce domaine. Les joueuses actives à l’étranger sont toujours un peu plus rapides. Tout simplement parce qu’elles doivent l’être dans leur championnat. On ne peut pas cacher cette différence. C’est une bonne chose qu’ils tiennent compte de ce facteur. Nous sommes plus fortes qu’il y a quelques années, mais nous avons encore une marge de pro- gression importante. “C’est logique”, souligne Cédric Lehance. “Nos joueuses ‘‘étrangères’’ sont toutes des pros qui s’entraînent deux fois par jour, alors qu’ici, seule Tessa Wullaert (RSC Anderlecht) bénéficie d’un con- trat professionnel à temps plein. Je ne veux surtout pas cri- tiquer les clubs ou les joueuses bel- ges. L’engagement de celles-ci est énorme. Elles font tout pour combiner leur passion avec leur travail ou leurs études dans le cadre actuel. Ce n’est donc certainement pas une question de mentalité. Mais malheureusement, ce n’est pas suffisant pour at- teindre le top 8 européen. Ce sur quoi nous n’avons au- cun contrôle, c’est l’intensité des entraînements dans les clubs belges. Les clubs étrangers s’entraînent avec 25 professionnelles qui ont toutes pour objectif d’être sélectionnées pour le match du week-end. Nous voulons augmenter cette intensité d’entraînement en Belgique aussi. Les joueuses aussi sont demandeu- ses. Bien sûr, nous tenons compte du programme des joueuses dans leur club, car nous devons veiller à ne pas les surcharger.” Les chiffres prouvent que l’aspect physique dans le INTERVIEW CEDRIC LEHANCE & SARAH WIJNANTS - 02 / GRANDIR AU SOMMET - TÉLÉCHARGEZ L’ APP RBFA ET ACCÉDEZ À L’HISTOIRE DU FOOTBALL ! Royal Belgian Football Association l’app officiëlle Royal Belgian Football Association l’app officiëlle Royal Belgian Football Association l’app officiëlle Royal Belgian Football Association l’app officiëlle Royal Belgian Football Association l’app officiëlle football féminin a considérablement progressé au cours des dernières années. Cédric Lehance: “Les paramètres physiques après un match de la Scooore Super League et après un match international avec les Red Flames sont souvent très différents. Le niveau international évolue également à un rythme rapide. Lors de la Coupe du monde 2019 en France, il y a eu 15 % de course en plus que quatre ans plus tôt au Canada. Nous ne devons absolument pas rater ce train. Nous manquons aussi souvent de puissance en matière de duels. C’est pourquoi nous travaillons aussi à la salle de musculation, un aspect qui est trop souvent négligé en Belgique.” Lors du dernier match international contre la Polog- ne, les choses semblaient s’améliorer. Les Belges ont remporté la majorité des duels, ce qui a contribué à leur plantureuse victoire sur le score de 4-0 “Les véritables résultats ne seront visibles qu’à long terme”, déclare Cédric Lehance. “L’objectif est avant tout de donner un maximum d’opportunités aux joueu- ses belges afin qu’elles puissent travailler leur condi- tion physique dans des conditions optimales au sein de leur club. ” “On le ressent déjà”, reconnaît Sarah Wijnants. ‘’Cela faituneséanced’entraînementsupplémentaire,même s’il n’y en a pas beaucoup. Il ne s’agit pas seulement d’un entraînement physique varié et amusant, nous améliorons également notre technique et apprenons à éliminer nos faiblesses en matière de placement et de tactique. Il n’y a donc que des avantages. Vous y retrouvez aussi certaines coéquipières de votre club, ce qui permet de vous habituer plus rapidement les unes aux autres (dans votre club aussi).” Sarah Wijnants ne veut pas dire si ces différences ne lui donnent pas envie de partir elle-même jouer à l’étranger et se contente d’affirmer que notre propre compétition doit devenir plus forte. “Je plaide pour un retour à une BeNeliga, comme cela a été introduit dans le basket. Cela me semble une bonne solution. Toutes les joueuses belges qui ont de l’ambition sont également de cet avis.”
  • 13. | 24 2 5 | | 24 KAA GENT présentés. C’est donc quelque chose dont on peut être fier. C’est aussi un attrait pour les jeunes talents car elles savent qu’elles peuvent faire des progrès à Gand à leur propre rythme, mais aussi parce qu’elles peuvent progresser dans le but d’intégrer l’équipe première.” Féli Delacauw, 19 ans, est l’une des jeunes lionnes des Bleu et Blanc : jeune mais déjà mature, forte techniquement et tactiquement. Ce qui n’a pas échappé à l’entraîneur national. De retour de bles- sure, elle travaille dur pour retrouver sa meilleure condition. Et elle combine cela avec des études d’ingénieur industriel. Parce que le diplôme passe avant le foot- ball. Gagner sa vie avec le football fémi- nin n’étant malheureusement pas encore possible. Féli Delacauw: “Je souhaite en priorité continuer à progresser en tant que jou- euse pour Gand et les Flames, mais je ne LE FOOTBALL FÉMININ : un chantier important en cours L Dave Mattheus: “C’est effectivement par- fois frustrant car nous ne sommes pas encore dans un système où les frais de formation doivent être payés. Sinon, nous aurions disposé de beaucoup plus de fonds de fonctionnement. Mais les cho- se sont ce qu’elles sont. Si vous regardez chaque équipe de la Scooore Su- per League, vous y trouverez au moins une joueu- se qui a fait ses premiers pas à Gand. C’est aus- si la preuve que nous faisons bien les choses depuis des années et que nous les formons dès le plus jeune âge. Vous le con- staterez égale- ment dans toutes les séries nationales de jeunes où nous sommes très bien re- es Buffalos ont toujours été des pionniers en matière d’encadrement, de formation et d’entraînement des filles et des femmes qui jouent au foot- ball. Et ils veulent continuer à le faire. Personne n’est mieux placé pour en parler que Dave Mattheus qui est impliqué dans le club depuis 10 ans, dont 8 en tant qu’entraîneur principal des Ladies. Il a vu de nombreux talents arriver, mais aussi partir vers d’autres clubs. pense pas vraiment à l’avenir. De toute façon, j’ai l’intention d’obtenir mon diplô- me en Belgique d’abord, et ensuite nous verrons ce qui se présente. Je veux juste essayer de tirer le maximum du football.’’ GAND ESTUN CLUB IDÉAL POUR PROGRESSER >> Si vous êtes une fille, que vous avez été mordue par le virus du football et que vous voulez progresser, le KAA Gent est l’endroit idéal. La formation est inscrite dans l’ADN du club, ce qui facilite le travail pour le coach et pour les joueuses. Dave Mattheus: “C’est vrai. Je pense que peu d’entraîneurs ont la possibilité de rester longtemps dans la même équipe et de pouvoir continuer à présenter une cer- taine vision. Ce n’est pas toujours évident. J’ai aussi connu des moments difficiles ici, où je me suis demandé si la coopéra- tion entre moi et certaines joueuses ne s’était pas un peu éteinte. Mais nous re- cevons beaucoup de soutien de la part du conseil d’administration féminin pour la façon dont nous gérons les choses. On m’a donné carte blanche et c’est agréa- ble pour un coach de pouvoir aborder les choses comme il les envisage.’ - 02 / GRANDIR AU SOMMET -
  • 14. | 2 6 2 7 | | 2 6 - 01 / GROEIEN AAN DE BASSIS - KAA GENT ILSFONTBEAUCOUP D’EFFORTSPOURLESJEUNES maintenant et j’ai vu des progrès énormes se réaliser. Mais si je compare avec nos pays voisins et le sport en général, il y a encore de grands pas à franchir dans le football féminin. Nous devons créer un cadre dans lequel les femmes et les employés peuvent se consacrer au football à plein temps. Ce n’est qu’alors qu’on peut franchir de plus grands pas. Je suis convaincu qu’il y a certainement assez de talents disponi- bles. Mais si, en tant que joueuse, vous devez combiner votre sport avec vos étu- des ou avec un emploi et que vous devez vous entraîner 6 ou 7 fois par semaine et jouer un match, vous n’obtiendrez ja- mais les mêmes résultats que quelqu’un qui peut se concentrer sur sa profession à temps plein. Il en va de même pour les membres du personnel : c’est toujours un casse-tête de faire en sorte qu’un maxi- mum de personnes soient présentes à la formation, car 9 personnes sur 10 ont encore un emploi. Il s’agit d’un aspect qui doit être pris en compte au niveau poli- tique. Mais ces mesures seront bel et bien né- cessaires pour combler l’écart avec les pays voisins, même si cela ne se fera pas non plus en un claquement de doigt. ” Dave Mattheus et Féli Delacauw ne res- tent donc pas les bras croisés. Leur amour et leur passion pour le football sont bien trop grands. Quelques jours après notre entretien, Dave Mattheus et le club nous ont fait savoir qu’il quittera Gand à la fin de la saison. Non pas parce que la flamme s’est éteinte, mais parce qu’il est temps de changer d’air. Une décision que le club regrette, mais respecte. Dave Matthaeus y sera toujours le bienvenu, nous ont fait savoir les Buffaloes, car les femmes veu- lent poursuivre sur la bonne lancée. Qui sera à la barre la saison prochaine ? Cela reste à décider. Féli Delacauw: “Pour une jeune fille, Gand est un club agréable à fréquenter parce que vous sentez et savez qu’il y a des chances de jouer au plus haut niveau. Ils font beaucoup d’efforts pour les jeunes, car il y a beaucoup de talents à Gand. Et il est bon que les filles aient aussi la possi- bilité de s’épanouir. Vous pouvez le con- stater dans l’équipe première qui compte beaucoup de jeunes joueuses. C’est une excellente expérience d’apprentissage. C’est pourquoi il est agréable de pouvoir travailler avec un coach qui est là depuis des années. Vous connaissez sa vision, vous savez où il veut aller. Je trouve cela utile car vous savez alors clairement ce que l’on attend de vous sur le terrain. Non seulement maintenant, mais aussi à long terme. Je trouve cela positif. On constate également que lorsque des filles, pour une raison ou une autre, quit- tent l’équipe à un moment donné, d’autres s’engagent immédiatement pour combler les lacunes et relancer l’équipe. Le fait que cela soit possible signifie qu’il y a toujours une fille prête à prendre la relè- ve. Et cela, ce n’est possible que si l’on y travaille. Et c’est ce qu’ils font à Gand.” Des pas immenses ont été faits, mais ... Dave Mattheus: “Je suis dans le foot- ball féminin depuis une dizaine d’années >> - 02 / GRANDIR AU SOMMET - REPORT RACISM AND DISCRIMINATION acff.be/cometogether ‘Le racisme, c’est de l’énergie négative. Heureusement, je l’ai transformée en motivation.’ Kassandra Missipo, Belgian Red Flame
  • 15. | 2 8 2 9 | - 01 / GROEIEN AAN DE BASSIS - KRC GENK MULTIFONCTIONNALITÉ SUR LETERRAIN Le football moderne n’est plus comparable au foot- ball d’autrefois. Préparation physique, vitesse de reconversion et d’exécution : tout doit être plus rapide et moins prévisible. Ceux qui ont besoin de temps pour réfléchir à la manière d’orienter le jeu ont désormais une guerre de retard. Le footballeur mo- derne doit être à la fois un attaquant et un défenseur, un finisseur et un passeur, un meneur et un exécutant - et de préférence tout cela en même temps. Et c’est exactement dans ce sens que travaille l’entraîneur Guido Brepoels et son staff : préparer les femmes du Racing Genk à la multifonctionnalité sur le terrain. Brepoels nous explique cela avec l’appoint de la jou- euse Gwen Duijsters, porte-parole d’un groupe de jou- euses qui doivent maîtriser une toute nouvelle manière de jouer au football. Guido Brepoels, entraîneur principal des KRC Genk Ladies : “Notre club se trouve dans un coin reculé de la Fland- re où il n’y a pas d’autres équipes de Super League dans les environs immédiats. Contrairement à d’autres clubs, ici il n’y a pas de transfert possible d’un club à l’autre. Il y a bien des joueuses qui quittent notre club, mais très peu qui y arrivent. Si nous voulons de- venir plus attractifs, nous devons essayer de nous distinguer d’une autre façon. Et nous voulons le faire en jouant au football d’une manière totalement neu- ve. Mais c’est un travail de longue haleine, car cette nouvelle façon de jouer doit être ancrée à tous les ni- veaux. Il en va de même pour notre équipe féminine. Il faudra procéder par essais et erreurs et cela nous coûtera des points. Mais nous devons persévérer. Cela commence à se mettre en place, mais il n’est pas en- core possible de tenir le coup pendant 90 ou 95 minu- tes. On constate également que, lorsque les choses se passent un peu moins bien au cours d’un match, certaines retombent dans leurs anciennes habitudes. On libère alors des espaces et l’adversaire en profite. Mais j’ai déjà vu de bonnes choses. Donnons-nous du temps et ça viendra.” Pour les joueuses, cette nouvelle façon de travailler n’est pas si facile à assimiler. Pendant toute leur car- rière de footballeuse, aussi limitée soit-elle, on leur a enseigné des systèmes, on leur a parlé de schémas de je en 4-3-3, en 5-3-2... Maintenant, au Racing Genk, c’est soudainement devenu tabou. Gwen Duijsters, ‘’goal-machine’’ des KRC Genk Ladies : “Nous assurons à peu près toutes les fonctions sur le terrain. On attend de nous que nous soyons capables de jouer à pratiquement tous les postes. En fait, nous jouons suivant des systèmes différents et nous de- vons être capables de passer de l’un à l’autre en un clin d’œil. Et les joueuses doivent être capables de INTERVIEW GUIDO BREPOELS & GWEN DUIJSTERS >> - 02 / GRANDIR AU SOMMET - changer de position rapidement. C’est pourquoi nous n’avons plus de positions fixes. Nous devons occuper davantage de postes. À qui de le faire et à quel mo- ment dépend de la situation dans le jeu. Au début, ce n’est pas facile. Il faut se dire dans sa tête que l’on ne joue pas en 4-3-3, par exemple. Et tout le monde doit être d’accord avec cette façon de penser. Ce n’est pas si facile, car il y a une foule d’informations à traiter. Il ne s’agit plus seulement de jouer au football avec ses pieds, mais aussi de jouer avec sa tête.” APPRENDRE DE SES ERREURS ET S’AMÉLIORER Les Genk Ladies sont un groupe jeune. C’est un avan- tage, parce qu’elles sont encore malléables et ouverts à l’innovation, mais - et c’est là l’inconvénient - en même temps elles sont aussi vulnérables. Et au plus haut niveau, la vulnérabilité est punie sans pitié. Parler d’une mauvaise saison pour le Racing Genk serait ac- corder trop peu de crédit aux joueuses. Mais elles ont déjà perdu des points in extremis : une dure leçon qui n’est pas toujours facile à vivre. Gwen Duijsters: “Notre groupe est jeune, mais quel que soit votre âge, vous commencez chaque match pour le gagner. Par- ce que si vous gagnez tout, vous jouez les playoffs 1 ou vous êtes championnes. Ce n’est pas notre cas, car nous sommes dans un processus d’apprentissa- ge. L’année dernière, nous l’avons payé cash, surtout contre les meilleures équipes. Cette année, nous faisons mieux, mais nous avons eu de la malchance et nous avons perdu des matches où nous mériti- ons davantage. Et cela rend l’accès aux play-offs 1 très difficile cette année. En tant que groupe, nous y croyons toujours, mais nous sommes aussi frus- trées parce que ça ne marche pas toujours et que les points ne rentrent pas. Et ça commence à nous peser. En tant que jeune groupe, nous ne sommes pas assez matures pour surmonter cela et, dans les moments cruciaux du match, nous ne sommes pas assez malines pour préserver les points. Mais on va s’en sortir, et le plus tôt sera le mieux.”
  • 16. | 3 0 3 1 | | 3 0 | 3 0 Guido Brepoels: “C’est un projet qui va bien au-delà de l’équipe premiè- re. Nous sommes en train de mettre en place quelque chose qui doit se développer à partir des jeunes. Et là je ne parle pas des enfants de 5, 6 ou 7 ans. Il ne faut pas enfermer ces petits gars ou ces petites filles dans des systèmes de jeu. Ils doivent surtout s’amuser et courir après le ballon. Il ne doit pas y avoir de pression. Car qu’est-ce qu’un système ? Quand sont-ils, disons, en 4-3-3 ? Au coup d’envoi, peut-être, mais dix secon- des plus tard, plus du tout. Alors, que signifie réelle- ment un tel système ? Le plaisir de jouer doit prévaloir. Quand ils sont plus âgés - 14, 15 ou 16 ans - il y a peut-être plus de cho- ses à mettre en place. Mais c’est là que nous devons nous débarrasser des systèmes rigides. Car il les étouffent et les privent de toute créativité. Mais si vous n’utilisez pas de systèmes, vous n’avez rien sur quoi vous appuyer. >> - 02 / GRANDIR AU SOMMET - À moins qu’on arrête de parler numéros et qu’on commence à parler postes, et que chaque joueur puisse trouver sa place à chaque poste. Alors les positions changent continuellement, l’adversaire perd ses repères et des espaces se créent. On dit toujours que le ballon doit aller là où l’herbe est verte. C’est-à-dire, là où il y a de l’espace. Et si le ballon est joué là et que tout le monde suit en fonction de l’endroit où il ira ensuite, on continue à progresser d’un espace à l’autre et on finit par se retrouver devant le but. Cependant, cela exi- ge de la discipline de la part de tous les joueurs et la capacité de voir où va le jeu. Parce que si quelqu’un néglige d’occuper un position, l’espace tombe aux mains de l’adversaire et l’herbe devient verte pour lui.” Ambitieux et extrêmement passionnant. Voilà la teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot- ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par- viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup d’oeil dans le Limbourg. tombe aux mains de l’adversaire et l’herbe devient mbitieux et extrêmement passionnant. Voilà la teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot- ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par- viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup d’oeil dans le Limbourg. verte pour lui.” mbitieux et extrêmement passionnant. Voilà la teneur du discours inspirant de Brepoels. Le foot- ball féminin de l’avenir ? Si lui et ses joueuses par- viennent à leurs fins, cela vaudra bientôt le coup d’oeil dans le Limbourg. ‘’goal-machine’’ des KRC Genk Ladies GWEN <<DUIJSTERS AMBITIEUX ET EXTRÊMEMENT PASSIONNANT
  • 17. | 3 2 3 3 | JANA VAN LAERE ARBITRE Outre la connaissance des règles, il y a aussi l’aspect condition physique. “Comme les arbitres ne sont pas affiliés à un club avec des jours d’entraînement fixes, il faut gérer soi-même le côté condition phys- ique”, explique Jana. “Je m’entraîne généra- lement le lundi, mardi, jeudi et vendredi. En outre, il existe également plusieurs groupes amicaux d’arbitres qui organisent une séan- ce d’entraînement commune une fois par semaine. Si vous voulez monter plus haut dans l’arbitrage, il y a aussi les sessions mensuelles de formation du Top B Core, où environ neuf arbitres féminines - dont nos arbitres FIFA - s’entraînent avec les arbitres masculins et les assistants de Nationale 1.” Ella De Vries a été la première femme juge de touche en première division en 2008. Peut- être qu’une arbitre en Jupiler Pro League suivra un jour. Même si une femme arbit- re dans la Scooore Super League n’est pas automatiquement autorisée à arbitrer un match de première division masculine. Jana Van Laere: “Il est important qu’un arbit- re passe par les différents niveaux. Car qui dit niveau plus élevé dit aussi intensité plus élevée.” Avec la collégialité entre les arbitres, cela se passe en tous cas bien, - comme en té- moignent aussi les groupes ‘’Belgian Female Referees” sur Facebook et Instagram. “Nous nous connaissons bien et organis- ons souvent des séances d’entraînement et des activités, ce qui nous permet de créer du lien à travers la Flandre et la Bel- gique”, confie Jana. Sa semaine est déjà bien remplie, mais aux séances d’entraînement s’ajoutent ses préparations personnelles avec une revue des matchs qu’elle sifflera le week-end. En l’occurence, une rencontre masculine de troisième provinciale et une féminine de Scooore Super League. Malgré cela, elle parvient à tout combiner avec son métier d’infirmière dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital universitaire d’Anvers. Jana Van Laere: “L’avantage de l’arbitrage, c’est qu’on peut communiquer nos dispo- nibilités le week-end, donc je peux aussi siffler mes matchs quand je ne dois pas travailler le week-end. C’est pris en comp- te.” Pourtant, il doit bien y avoir une différence entre jouer au football l’esprit libre et as- sumer la responsabilité d’un arbitre ? “Au début, j’étais préoccupée par le fait que la tâche d’un arbitre soit autant discu- tée”, dit-elle. “Mais dans les faits, ce n’est pas si terrible. Tout le monde fait des er- reurs, mais si vous pouvez vous dire après quatre-vingt-dix minutes que vous aviez tout bien en main, cela procure un senti- ment très agréable.” Jana Van Laere (née en 1996) habite à Beveren et est encore jeune dans le mé- tier. Elle n’est active dans le football que depuis 2013. Jana Van Laere: “J’ai toujours voulu jouer au football, mais ce n’est qu’après mon adolescence que j’ai vraiment pu com- mencer à faire ce dont je rêvais depuis si longtemps. À partir de l’âge de dix-huit ans, j’ai joué au football pendant plusieurs années, mais combiner mon métier d’in- firmière avec les séances d’entraînement et les matchs devenait difficile. C’est pourquoi j’ai commencé à chercher une autre voie dans le football.” Et Jana l’a rapidement découver- te. Aujourd’hui, elle est arbitre dans la Scooore Super League et fait partie du Top B Core (Belgian Centre of Refereeing Excellence) au sein du département d’ar- bitrage professionnel de la Fédération belge de football. GROUPES D’AMIES Jana Van Laere: “‘Comment ma forma- tion s’est déroulée jusqu’à présent ? Aujourd’hui, grâce au programme ‘’Re- feree in One Day”, les règles du jeu vous sont expliquées en une journée. Lorsque j’ai commencé, il y avait encore trois ses- sions le samedi matin, suivies de l’examen la quatrième semaine”. “ILY A BEAUCOUP DE RESPECT POUR LES FEMMES ARBITRES” Jana Van Laere a suivi une formation d’arbitre en 2019 et aujourd’hui, la béverenoise s’est déjà fait un nom dans la Scooore Super League. Elle ne tarit pas d’éloges pour sa profession: “Quand vous pouvez vous dire après quatre-vingt-dix minutes que vous aviez tout bien en main, cela procure un sentiment très agréable.” - 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES - >>
  • 18. - 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES - >> Elle ajoute également que le métier d’arbitre doit correspondre à votre personnalité. Tout en pré- cisant que faire preuve d’autorité peut aussi s’ap- prendre. Jana Van Laere: “Être arbitre vous façonne en tant qu’être humain. Même si vous avez en face de vous un groupe d’hommes qui ont tous leur opini- on sur le football, en tant que femme, vous devez défendre votre décision et faire en sorte qu’ils s’y conforment.” RESPECT ET SATISFACTION Les femmes de la Scooore Super League ou la compétion masculine de troisième provinciale ? Jana Van Laere ne peut dire laquelle des deux options elle préfère. Lorsqu’on lui demande quel- le partie de l’arbitrage est la plus sous-estimée, elle cite immédiatement la règle du hors-jeu. ‘’Ce n’est certainement pas facile en troisième provin- ciale, où nous travaillons encore sans système de communication avec oreillettes. Il existe tel- lement d’exceptions aux règles du hors-jeu qu’il est parfois nécessaire de consulter vos deux as- sistants”, admet-elle. Jana Van Laere est-elle une arbitre autoritaire qui se place au-dessus des deux équipes, ou est-elle plutôt ouverte à la discussion ? Jana Van Laere: “Je ne suis pas du genre à adres- ser des avertissements avant le match et je don- ne à chaque équipe le bénéfice du doute. Je suis aussi devenu quelqu’un qui parle beaucoup sur le terrain ; en plus d’une communication stricte, il doit y avoir de la place pour l’humour. Les joueurs doivent savoir qu’ils peuvent s’adresser à moi. Être trop autoritaire ne fonctionne souvent pas de toute façon.” Qu’en est-il de l’attitude des joueurs et joueuses vis-à-vis d’une femme arbitre ? “Les hommes sont parfois un peu plus véhéments - cela dépend aussi des équipes qui s’affrontent. Il faut toujours rester vigilante, y compris avec les femmes”, précise-t-elle. ‘’Et souvent déjà avec les jeunes aussi. Je pense aussi que cela dépend beaucoup de la façon de faire des for- mateurs. Mais je dois dire qu’il y a beaucoup de respect pour les femmes arbitres. J’entends sou- vent: ‘’chapeau pour ce que vous faites !”. En tant qu’arbitre, vous devez également appren- dre à gérer les commentaires du public. Pour sa part, elle s’abstrait généralement du public, de sorte qu’elle n’entend pas grand-chose de ce qui se dit. Jana Van Laere pense que la question qui con- siste à demander pourquoi il faudrait se laisser insulter un dimanche après-midi est exagérée. Elle est donc l’un des visages de la campagne de Voetbal Vlaanderen, de l’ACFF et de l’URBSFA visant à recruter davantage d’arbitres et à aug- menter le nombre de femmes arbitres. “C’est un beau hobby qui vous permet de rester impliquée dans le football et dont vous pouvez tirer beaucoup de respect et de satisfaction”, conclut Jana. “ÊTRE ARBITRE VOUS FAÇONNE EN TANT QU’ÊTRE HUMAIN” Le football belge est à la recherche d’une deuxième génération dorée. Faites le test sur jedeviensarbitre.be et saisissez l’opportunité d’arbitrer un match du plus haut niveau. d’arbitrer un match du plus haut niveau.
  • 19. | 3 6 3 7 | ENTRAÎNEURS FÉMININS Mounia Wanzi est née et a grandi à Liège, où elle a littéralement appris à faire ses premiers pas avec un ballon. “Quand j’étais bébé, la première fois que j’ai pu garder mon équilibre debout, c’était grâce à un ballon gonflable que j’avais en mains”, confie-t-elle en riant. “Mon père et mon frère jouaient au football, alors je suis vraiment tombée dans le chaudron de poti- on magique comme Obélix.” À l’école, Mounia était la seule fille à jouer au football avec les garçons dans la cour de récréation, il n’est donc pas surprenant qu’elle ait commencé à chercher son bon- heur balle au pied dans les clubs de foot- ball du RRFC Montegnée et du RCS Fragnée. Elle s’est ensuite installée à Bruxelles pendant environ six ans, où elle travaille toujours pour la Fédération belge de foot- ball. Le marketing et la communication la passionnent depuis longtemps et elle a été personnellement impliquée dans la créa- tion de la nouvelle application RBFA à la Fédération de football. À Bruxelles, elle a jouésuccessivementpourlesRSCAWomen et les RWDM Girls, après quoi elle a fait le choix quelque peu inattendu de devenir entraîneuse. “Lorsque je suis retournée vivre à Liège, il n’était plus possible, d’un point de vue pra- tique, de continuer à jouer au football avec les RWDM Girls”, explique Mounia. “Mais le club m’a proposé de devenir l’entraîneuse des plus jeunes filles. Je ne m’étais jamais imaginée dans ce rôle, mais j’ai accepté le défi. D’abord en entraînant des fillettes de 5 à 8 ans dans le cadre d’un football pure- ment récréatif et en parallèle, à l’invitation du club, en suivant la formation ACFF pour obtenir la licence de coach UEFA C. Le club me rembourserait la formation si je réus- sissais, ce qui fut chose faite. Jusqu’à la saison dernière, j’entraînais les U9, et main- tenant j’entraîne les U11 tout en essayant d’obtenir également la licence d’Initiateur B. Si on m’avait dit il y a cinq ans que j’en- traînerais des joueuses aussi jeunes, j’au- rais dit que je n’avais pas la patience pour cela. Mais cela vient naturellement. La pas- sion du football amène à prendre le temps d’enseigner aux filles les bases du jeu et à se former soi-même pour devenir coach.” PLUS QU’UN CLUB En tant que coach féminin, Mounia parta- ge déjà la compagnie de collègues comme Imane, Yousra, Salma, Rania et Nora chez les RWDM Girls. Avec la présidente Tania Dekens, le coordinateur des jeunes Onur Kilic et le fondateur Ramzi Bouhlel, toutes et tous contribuent au développement du club qui compte plus de 350 joueuses. Au La Liégeoise Mounia Wanzi combine sa fonction au sein du départe- ment marketing de l’URBSFA avec ses activités d’entraîneuse au sein du club bruxellois à nul autre pareil du RWDM Girls. cours de sa jeune carrière, Mounia a déjà pu remarquer qu’il existait des différences considérables entre les catégories d’âge. Mounia Wanzi: “Pour les plus jeunes de 5 à 8 ans, jouer et s’amuser est bien sûr très important. Elles veulent toujours avoir le ballon, ça doit aller vite et elles doivent toujours rester en mouvement. Avec les U11, le ballon est toujours important mais l’idée du travail d’équipe joue déjà un rôle plus clair et elles travaillent pour la récom- pense que constitue le match du week- end.” Chaque saison, les nouvelles joueuses doi- vent également être évaluées et intégrées dans des groupes de niveau homogène au sein de la catégorie d’âge. Peu à peu, un lien étroit se crée, qui procure une grande satisfaction. “La combinaison de mon travail avec le coaching fonctionne bien, car les séances de formation s’intègrent bien dans mes ho- raires de travail”, explique Mounia. ‘’Et cela en dépit du fait que je consacre beaucoup de temps au cours d’une année à toutes ces séances d’entraînement et à tous ces matches. Mais je suis volontiers disposée à le faire pour les filles. Quand on passe du temps ensemble de manière intensive trois fois par semaine, cela crée un lien fort et à la fin de la saison, cela peut faire de la peine de se dire au revoir. Le football est un sport d’émotions. Pour les entraîneurs aussi.” En plus, les RWDM Girls c’est bien plus qu’un club, Mounia peut en témoigner. “Le RSCA était déjà une grande expérien- ce pour moi, mais au RWDM j’ai découvert un aspect humain que je n’avais connu nulle part ailleurs et qui m’a vraiment tou- chée. Le football, ce n’est pas seulement les logos des sponsors sur un beau mail- lot, mais surtout le fait de faire partie d’un club où tout le monde a de la considération pour chacun. Nous voulons faire compren- dre aux filles qu’elles aussi peuvent jouer au football, qu’il est possible de combiner l’école et le football et que notre club n’a rien à voir avec l’image que beaucoup de gens ont eu de Molenbeek après les atten- tats comme étant un foyer de terroristes.” COMMUNICATION POSITIVE Il n’est pas surprenant que la communica- tion positive joue un rôle important dans l’approche personnelle de Mounia en tant que coach. “Je commence et termine toujours mes séances d’entraînement en demandant aux filles si tout se passe bien pour el- les. Parce qu’il y a parfois un problème à la maison ou à l’école dont on n’est pas conscient, alors qu’il est impor- LA COACH DES RWDM GIRLS MOUNIA WANZI INTERVIEW MOUNIA WANZI >> - 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES - “JE COMMENCE TOUJOURS EN DEMANDANT AUX FILLES SI TOUT SE PASSE BIEN POUR ELLES” tant, surtout pour les filles entre 8 et 11 ans, que le football soit une activi- té insouciante dans laquelle le plaisir reste la priorité. Notre équipe de filles joue également contre des équipes de garçons tout au long de la saison. Cela forge leur caractère. Mais cela demande aussi une confiance en soi que peuvent parfois susciter les commentaires né- gatifs des parents ou des adversaires qui disent que vous n’êtes pas apte à jouer au football. De nombreux parents incitent encore leur fille à faire du ten- nis ou de la gymnastique en premier lieu parce qu’ils ne veulent pas que leur fille devienne un “garçon manqué” ou tout autre cliché du genre. Mais souvent, en pratiquant ces sports, elles tombent sur des entraîneurs qui manquent de con- naissances pédagogiques et sont telle- ment stricts que les filles abandonnent parce qu’elles perdent toute confiance en elles-mêmes.” Mounia estime que la présence de plus de femmes dans le football contribuera à inculquer d’autres valeurs et d’autres attitudes que le fait de ‘’s’endurcir’’ prôné par des entraîneurs trop stricts et empêchera de crier sur des jeunes jou- euses comme si elles disputaient déjà la Champions League. Elle-même nourrit des ambitions très saines. . “Vous ne m’entendrez jamais dire que je veux entraîner les Red Flames demain, car je dois encore acquérir beaucoup d’expérience. Je vais prendre les choses au jour le jour et nous verrons ce que demain nous réserve. Mais dans tous les cas, je veux avoir un impact positif sur le football féminin en Belgique, tant chez les jeunes que chez les seniors.”
  • 20. | 3 8 3 9 | Encore trop de pays méritent un carton rou- ge en matière d’égalité des genres. C’est ce qu’affirme Plan International Belgi- que, l’organisation de défense des droits de l’enfant et de l’égalité des filles. Que ce soit sur les terrains de football ou sur les bancs de l’école, trop souvent encore, les filles sont mises de côté. Simplement parce que ce sont des filles. Cette inégalité doit cesser de toute urgence ! Parce que, garçon ou fille, tout le monde devrait avoir accès à une éducation de qualité et pouvoir décider de son avenir. Depuis 2016, Julie Biesmans et Janice Cayman soutien- nent la mission de Plan International Belgique, notamment par le biais d’un projet de football féminin au Bénin. Projet dont les objectifs sont de briser les stéréotypes de gen- res, d’émanciper les filles et de leur faire prendre consci- ence de leurs droits. E >> “ENCORE TROP DE PAYS MÉRITENT UN CARTON ROUGE EN MATIÈRE D’ÉGALITÉ DES GENRES.” 1000filles.be - 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES - Les Parrains/Marraines Plan contribuent à l’éducation et à la protection des Filleul.e.s parrrainé.e.s Et ça marche ! “Il y a un an, je ne savais ni lire ni écrire, mais avec le projet de Plan International, j’ai l’op- portunité d’aller à l’école. Plus tard, je vou- drais être enseignante pour aider, à mon tour, d’autres filles à poursuivre leur éducation afin qu’elles puissent voler de leurs propres ailes.” Aissata, 12 ans, Mali Julie Biesmans et Janice Cayman, des Red Flames, s’engagent aussi en dehors des ter- rains de football par le biais du Parrainage Plan. “J’espère que de nombreux Belges deviend- ront Parrains/Marraines Plan car le soutien apporté par Plan International fait une grande différence pour ces enfants. Pouvoir jouer au football ou aller à l’école, pour nous c’est une évidence, pour certaines filles ce n’est pas le cas.” Tout comme Julie et Janice, changez le cours de l’avenir avec nous. INVESTIR ENSEMBLE DANS L’AVENIR DES FILLES ! L’accès à l’école et à l’éducation a un impact direct sur la vie des filles et sur leur entoura- ge. En allant à l’école, elles accroissent leurs chances de trouver un bon emploi et d’être financièrement indépendantes. Ce revenu, elles l’investissent dans l’éducation de leurs enfants ce qui a un impact positif sur l’ensem- ble de leur communauté. A l’inverse, les filles privées d’éducation sont souvent victimes d’exploitation, sont mariées jeunes et deviennent mères alors qu’elles ne sont elles-mêmes encore que des enfants. Les générations suivantes continuent à vivre dans la pauvreté et ont peu de perspectives futures. Cela doit changer et, tout comme les Red Fla- mes, vous pouvez faire une différence ! 1.000 FILLES Plan International Belgique a lancé la cam- pagne « Objectif :1.000 filles » et recherche 1.000 Parrains/Marraines Plan qui souhaitent soutenir l’avenir de 1.000 filles et de leur com- munauté. JANICE CAYMAN & << JULIE BIESMANS Pour €1 par jour, vous faites une incroyable différence dans la vie d’une fille Parrainez une fille sur:
  • 21. | 4 0 41 | #THEWORLDATOURFEET #GENDEREQUALITY LE NOMBRE DE MODÈLES FÉMININS DANS LE FOOTBALL NE FERA QU’ AUGMENTER enfants ont réagi avec enthousiasme et ont immédiatement pensé à des noms comme Romelu Lukaku, Kevin De Bruyne et Dries Mertens. La seule fille de l’équipe a également pensé à Big Rom, et soudain, c’est Tessa Wullaert qui est apparue pour leur donner entraînement. Une preuve de plus que le football est encore largement considéré comme un sport d’hommes. Au travers de plusieurs actions, au sein comme à l’extérieur de la fédération, l’URBFSA essaye de faire changer les mentalités. Plusieurs de nos Red Flames, comme Tessa Wullaert, suivent des cours d’entraîneur et nous ne pouvons que nous en féliciter. De cette façon, le nombre de modèles féminins dans le football ne fera qu’augmenter et nous unirons nos efforts pour accroître le nombre de femmes et de filles qui jouent au football. Découvrez commment les joueurs réagissent à l’arrivée de la coach Tessa : https://www.rbfa.be/fr/propos-de- nous/football-social-responsibility- strategy/engagement-de-durabilite/ sdg-voice En 2020, le département Football & Responsabilité sociale de l’URBFSA a élaboré une nouvelle stratégie pour les quatre prochaines années. Pour concevoir celle-ci, nous avons utilisé le cadre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Avec le soutien des Affaires étrangères et la nomination comme SDG Voice 2020 par la FIDO (Institut fédéral pour le développement durable), nous avons mis en œuvre notre plan d’action. En tant que SDG Voice, nous voulons montrer comment une fédération sportive peut contribuer à ces SDG. L’un de nos exemples est celui de l’ODD 5, l’égalité des sexes, sur lequel nous travaillons très dur avec nos Red Flames et Plan International Belgique. Dans cette vidéo sur l’égalité des genres, nous voulions mettre le doigt sur certains stéréotypes et nous avons parfaitement réussi. Nous nous sommes rendus dans un club de football local en leur annonçant que leurs joueurs seraient désormais entraînés par “un international belge ayant déjà marqué 50 buts pour l’équipe nationale”. Les TESSA WULLAERT SUIT DES COURS D’ENTRAÎNEUR ODD 5 ÉGALITÉ DES SEXES AVEC TESSA WULLAERT - 03 / ENCORE PLUS DE FEMMES -
  • 22. | 4 2 4 3 | PARTNERSHIP PROXIMUS << Stefaan Haerick, Director Content Partnership & Sponsoring PROXIMUS Bien évidement. Il est important pour Proximus que le choix de nos partenaires ainsi que les projets que nous mettons en œuvre avec eux soient en ligne avec cette stratégie. Cela nous permet de la déployer plus rapidement et de la rendre plus concrète. Dans ce nouveau contexte, en quoi le par- tenariat avec la Fédération Belge de Foot- ball était-il important pour Proximus ? Tout d’abord, nous sommes un partenaire historique de l’URBSFA puisque les dé- buts de notre collaboration remontent à plus de 25 ans. Au fil des ans, nous avons adapté notre collaboration. Et aujourd’hui, nous constatons beaucoup de similitu- des entre Proximus et l’URBFSA. Soutenus par nos nouvelles stratégies respectives, nous avons tous les deux l’objectif de de- venir une référence en Europe… l’URBSFA en tant que fédération et Proximus en tant qu’opérateur. D’autre part, tout com- me Proximus, la Fédération a entamé un process de transformation en se moder- En 2020, Proximus a donné une nouvelle direction à sa stratégie globale. En quoi consistait ce changement ? En effet, en avril 2020, Proximus a décidé, sous l’impulsion de notre CEO, Guillaume Boutin, d’intensifier et d’accélérer son processus de transformation. Si nous avons renouvelé notre plan et notre ambi- tion, nous sommes restés fidèles à notre mission : ‘Ouvrir tout un monde de possi- bilités digitales pour que les gens vivent mieux et travaillent plus efficacement’. C’est là le fondement de notre nouvelle stratégie #inspire2022. Une vision et une ambition claires, s’appuyant sur quatre piliers fondamentaux. : construire le meil- leur réseau gigabit de Belgique, fonction- ner comme une entreprise ‘digital native’, Atteindre une croissance rentable via des partenariats et des écosystèmes et fina- lement Œuvrer pour une société verte et digitale Est-ce que cette nouvelle stratégie a changé votre stratégie de sponsoring ? En juillet 2020, l’URBSFA et Proximus ont annoncé la prolon- gation de leur partenariat pour quatre années supplémentai- res. Un partenariat renforcé et innovant. Nous avons rencontré Stefaan Haerick, Director Content Partnerships & Sponsoring chez Proximus afin de mieux comprendre l’importance des Red Flames pour Proximus et découvrir comment celles-ci contri- buent au déploiement de la stratégie de Proximus. “LES DÉBUTS DE NOTRE COLLABORATION REMONTENTÀ PLUS DE 25ANS” - 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL - CAMPAGNE PROXIMUS FLAMES >> >> nisant, se professionnalisant et en se di- gitalisant. Ce qui nous permet d’explorer plus facilement des pistes innovantes en matière de collaboration. Enfin, les Dia- bles Rouges et les Red Flames possèdent un réel pouvoir d’unification nationale et d’inspiration pour tous les fans de foot.
  • 23. | 4 4 4 5 | En quoi ce partenariat a-t-il changé par rapport au précédent ? Ce partenariat s’inscrit dans la nouvel- le stratégie sponsoring de l’entreprise, davantage orientée vers les nouvelles générations, au travers de propositions innovantes qui illustrent la promesse de marque “Think Possible”. Dans le cadre de ce renouvellement, nous avons dé- cidé de travailler ensemble encore plus étroitement qu’auparavant et soutenons davantage d’initiatives que seuls les Di- ables Rouges et les Red Flames. Nous avons ainsi associé le nom de Proximus au centre national de football à Tubize, nous contribuerons au développement des “eDevils” et sommes devenus parte- naire ICT officiel de l’URBSFA. Proximus était aussi un des pionniers dans le soutien aux Red Flames. Choix évident ? Nous avons en effet été le premier opéra- teur à offrir de l’exposition aux Red Fla- mes en diffusant leurs matchs sur nos plateformes. Et en août 2019, quand le projet « The World At Our Feet » de l’Union belge de football nous a été présenté, il était évident pour Proximus de le soutenir. re volonté était de soutenir une initiative qui ne vise pas seulement le sport d’éli- te, mais qui encourage aussi les jeunes sportives prometteuses, tant dans les clubs d’amateurs que dans les équipes scolaires. À la faveur de la diffusion de reportages et d’interviews sur notre pla- teforme Pickx ainsi que d’événements et tournois spéciaux, Proximus met à l’hon- neur le football féminin et les Red Flames. Comment les Red Flames contribuent-el- les aujourd’hui à la stratégie de Proximus ? En plus du spectacle, les Red Flames offrent un exemple d’esprit d’équipe, de motivation et de persévérance. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de les utiliser comme ambassadrices de notre 4è pilier stratégique qui est d’œu- vrer pour une société plus verte et digita- le. Les Red Flames sont en effet depuis 2 ans le porte-drapeau de notre campagne « Don’t Miss the Call » qui consiste à pro- mouvoir le recyclage des GSM ou l’achat de téléphones recyclés. En donnant le bon exemple à travers tout le pays, les Red Flames montrent que l’utilisation de smartphones peut aussi être durable. Concrètement, lors des 2 derniers mat- ches à domicile, les supporters qui ame- Les femmes sont clairement en train de s’affirmer dans ce sport traditionnelle- ment masculin. Notre objectif est de les aider à progresser et atteindre de nou- veaux sommets. Et leur qualification pour l’Euro 2022 confirme notre choix. Via le programme « Love Football », not- naient de vieux GSM au stade, repartaient avec un ticket gratuit pour le prochain match des Red Flames. C’est important pour nous de les associer car elles nous permettent d’augmenter la notoriété de l’action et par conséquent d’accélérer la collecte des vieux GSM. “ THINK POSSIBLE” - 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL - >>
  • 24. | 4 6 47 | rapidement pris le train en marche. Les femmes méritent d’être sous les feux de la rampe tout autant que les hommes et nous avons de l’estime pour les challengers au sein de l’entreprise”. IMPLICATION DES COLLABORATEURS ET DES CLIENTS Cela fait plus de deux ans maintenant que Connections joue un rôle de premier plan et a attiré dans son sillage de nombreux autres partenaires. “Tout d’abord, nous avons opté pour l’exclusivité des Red Flames, ce qui, maintenant que le football féminin gagne en popularité, s’est avéré être une décision très judicieuse. Nous ne soutenons pas seulement les athlètes de haut niveau, mais nous aidons aussi les jeunes talents à gravir les échelons. Nous voulons continuer à jouer ce rôle de catalyseur. C’est pourquoi nous sommes toujours présents en grand nombre lors des matchs de nos Red Flames. Cela montre à quel point nos collaborateurs et nos clients sont impliqués dans ce projet. Nous vendons 400 à 500 billets par match en un rien de temps. UN RÔLE DE PRÉCURSEUR QUI NOUS VA COMME UN GANT L’esprit pionnier est dans les gènes de Connections. Non seulement nous avons été le premier organisme de voyages belge à nous rendre à New York il y a plus de 33 ans, mais nous avons également joué un rôle de pionnier dans le domaine du parrainage. Connections a été le premier partenaire de l’URBSFA à soutenir pleinement les Red Flames. Une initiative que son CEO Ronny Bayens ne regrette pas une seconde. “En tant qu’organisation, nous aimons mettre les gens sur un piédestal. Alors, lorsque l’URBFSA nous a demandé de participer à l’histoire des Belgian Red Flames en tant que partenaire, nous n’avons pas hésité un seul instant”, confie Ronny. ‘’Les joueuses belges étaient clairement des outsiders, surtout par rapport aux Diables Rouges qui bénéficiaient d’une exposition beaucoup plus importante et disposaient d’un éventail de partenaires. Cependant, nous avons été séduits par l’histoire cohérente de la jeune équipe motivée de l’URBFSA et par son engagement pour le football féminin et nous avons donc “NOUS SOUTENONSAUSSI LESJEUNESTALENTS ÀGRAVIR LES ÉCHELONS” - 04 / LIBÉRER LE POTENTIEL COMMERCIAL - CROIRE EN SES CAPACITÉS L’Euro est tout proche et il suscite beaucoup d’enthousiasme au sein de Connections, même si le secteur du voyage n’a pas eu la vie facile ces derniers temps. “Les victoires et les résultats récents laissent déjà présager le meilleur. J’ai l’impression que la foi grandit et que de grands progrès ont également été réalisés dans l’encadrement. Nous avons du talent, de la persévérance et bien sûr les meilleurs supporters”, sourit Ronny. “Une place dans les cinq premiers est envisageable. Dans l’espoir que cela constitue un tremplin vers un résultat encore meilleur à la Coupe du Monde. Le ciel est la limite et Connections se sent chez lui dans les airs”, conclut le PDG. PARTNERSHIP CONNECTIONS
  • 25. | 4 8 4 9 | WHITESPARK PACK © 2021 adidas AG VOUS ÊTES DÉJÀUNE INSIDER? PROFITEZDENOTREOFFREET REJOIGNEZ1895,LEFANCLUBBELGE OFFICIEL,POURSEULEMENT€25 Plus d’infos sur rbfa.be C ADEAUD E F I N D ’ A N N É E
  • 26. | 5 0 51 | Rédaction en chef : Katrien Jans Coordination : Michaël Schockaert Sari Bocksoen Rédaction : Michaël Bellon Jan Rummens Brent Van Esbroeck Christophe Vanherreweghen Stefan Van Loock Traduction : Gilles De Bruyere Wim Demyttenaere Mise en page : Danny Pauwels Wendy Reusen Éditeur responsable : Peter Bossaert, Brusselsestraat 480, 1480 Tubeke COLOPHON Supporter des femmes fortes et passionnées. Côte d’Or. C’est tellement nous.
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