11 Le pire ennemi de l'investisseur TdG 25.08.2015
16 Payez vous en premier TdG 17.11.2015
1. Tribune de Genève | Mardi 17 novembre 2015 Economie13
Contrôle qualité
Chronique
Par Albert Gallegos *
Payezvous
en premier!
E
tre soi-même le plus
rapide de ses créanciers
est un principe
incontournable de la
finance personnelle. Il
permet d’accumuler des
ressources pour les investir ou tout
simplement pour disposer d’une
épargne de précaution. En
appliquant ce procédé, vous vous
placez au centre de vos
préoccupations financières. La
méthode est la suivante: quand
vous recevez une somme d’argent,
comme un salaire, mettez de côté
systématiquement un pourcentage
fixe (1%, 5%, 10% ou plus), en
fonction de vos revenus et besoins.
Et cela doit se faire avant tout autre
paiement! De manière habituelle,
vous payez d’abord votre loyer,
vos crédits et vos différentes
factures. C’est seulement après
tous ces paiements que vous
essayez d’économiser. En
procédant ainsi, il ne vous reste
quasi rien à la fin du mois. Optez
plutôt pour le prélèvement d’une
certaine somme à économiser en
priorité, puis apprenez à gérer vos
dépenses avec la somme restante.
Cette méthode vous forcera à
mieux gérer votre budget et vous
vous rendrez compte que de
nombreux débours effectués sont
inutiles. Vous allez les optimiser en
vous focalisant sur celles qui vous
apportent le plus de satisfaction.
Combien faut-il économiser? Cela
dépend de votre situation
financière. Commencez par un
pourcentage moindre, mais
essayez d’atteindre les 10% à
moyen terme. Comment procéder
pour que cela fonctionne?
Demandez à votre banque
d’automatiser ce procédé en
déterminant un «ordre
permanent», qui virera la somme
choisie sur un autre compte, ainsi
vous n’aurez plus à y penser.
Alors, quand faut-il commencer?
Le plus rapidement possible, si
vous attendez, vous ne le ferez
jamais. C’est le principe même de
la procrastination! Se payer en
premier n’est pas qu’un simple
conseil, c’est la base de toute
gestion et de toute stratégie
financière personnelle.
*Conseil patrimonial et prévoyance,
BCGE
«Déterminez un
ordre permanent
qui virera la
somme choisie sur
un autre compte»
Argent Les marchés boursiers
Indices boursiers
SMI (Swiss Market Index)
ABBN 18.44 -0.3 -14.3
ActelionN 138.50 +0.7 +25.3
AdeccoN 65.65 +0.5 +3.2
CSGroupN 23.07 -0.9 -8.7
GeberitN 328.20 +0.7 +1.1
GivaudanN 1776.— +0.5 +8.8
JuliusBaerN 45.36 -2.0 +7.0
LafargeHolcimN 54.50 -0.5 -15.6
NestléN 73.60 +0.1 +3.1
NovartisN 87.20 +0.2 -4.1
RichemontN 76.70 -1.0 -7.6
RocheBJ 264.70 -0.7 -6.9
SGSN 1875.— +0.5 -11.7
SwatchGroupP 353.90 -1.1 -22.0
SwissReN 95.15 +0.2 +18.1
SwisscomN 507.50 0.0 -10.8
SyngentaN 363.10 -0.3 +16.0
TransoceanN 14.20 +1.1 -42.9
UBSN 18.89 -1.6 +12.4
ZurichIns.N 261.10 -0.3 -10.6
Métaux précieux Monnaies (Billets)
Pétrole CLÔTURE PRÉC.
Retrouvez la Bourse en direct sur
www.tdg.ch/bourse
TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**
*VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
INDICE CLÔTURE VAR.* INDICE CLÔTURE VAR.*
*VAR = Variation par rapport à la veille
Valeurs romandes importantes
TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.** TITRE CLÔTURE VAR.* VAR.**
*VAR = Variation par rapport à la veille **VAR = Variation sur un an
SPI 8958.37 , -0.22%
SMI 8727.09 , -0.26%
CAC 40 4804.31 , -0.08%
FT 100 6146.38 ä +0.46%
Xetra DAX 10713.23 +0.05%
Euro Stoxx 50 fermée
Stoxx 50 3175.32 ä +0.25%
Dow Jones 17483.01 ä +1.38%
Nasdaq 4984.62 ä +1.15%
Nikkei 19393.69 , -1.04%
Shanghai comp. 3777.39 ä +0.73%
Bovespa 46846.87 ä +0.71%
Addex 3.05 -0.3 -1.0
APGSGA 377.75 -0.1 +31.6
BCGE 255.— -0.4 +19.2
BCV 620.— +1.0 +18.3
EdmondRothschild 16050.— -5.0 +7.0
Bobst 40.80 +0.4 +2.9
Co.Fin.Tradition 65.50 -1.2 +57.5
Aevis 43.— 0.0 +2.4
GroupeMinoteries 310.50 -2.0 -3.3
Kudelski 12.85 +1.6 -0.8
Lem 688.— -1.1 -9.8
Logitech 15.10 -1.6 +9.8
Pargesa 62.90 +0.6 -15.9
RomandeEnergie 917.— -1.3 -11.8
Swissquote 23.95 -0.4 -20.3
Temenos 47.20 -0.1 +45.9
VaudoiseAssur. 509.— -0.2 +19.8
Vetropack 1515.— +0.7 -3.1
ACHAT
CHF/KG
VENTE
CHF/KG
ACHAT
USD/OZ
VENTE
USD/OZ
Or 35100.— 35600.— 1092.70 1093.50
Ag 459.30 474.30 14.41 14.46
Vreneli 202.— 226.—
Mazout100l.à15°(prixindicatif) 82.7 83.8
EssenceLitre(s/p95) 1.56 1.58
BrentBrutenUSDparbaril 45.09 44.47
ACHAT VENTE
Euro 1.0565 1.1185
Dollar US 0.9765 1.0485
Livre Sterling 1.4885 1.5885
Dollar Canadien 0.7315 0.7935
100 Yens 0.7865 0.8685
100 Cour. suéd. 11.1900 12.1500
100 Cour. norvég. 11.1200 12.2600
100 Cour. dan. 13.9900 15.1700
Notation
Standard & Poor’s
maintient la note
de Genève
Pour la cinquième année de
suite, l’agence de notation
financière Standard & Poor’s
(S&P) maintient la note de
référence du Canton de Genève
à AA–. La perspective demeure
stable, même si le canton est très
sensible à la concurrence
fiscale en raison de son tissu
économique. S&P relève la force
de l’économie genevoise dans le
contexte international, a indiqué
le Département des finances.
L’agence observe toutefois que
les recettes fiscales sont
moins dynamiques à cause du
tassement de la croissance. ATS
Privatisations
L’Arabie saoudite a annoncé un
plan de privatisation de ses
aéroports dans les cinq
prochaines années au moment où
le royaume cherche à diversifier
son économie en renforçant les
secteurs non pétroliers, selon
l’Autorité générale de l’Aviation
civile. Le plan démarre au
premier trimestre de 2016 avec
la privatisation du principal
aéroport international de la
capitale, en créant la compagnie
des aéroports de Riad. ATS
EYEPRESSNEWS
Le chiffre
0,6C’est, en pour-cent, la hausse
attendue de la croissance du
produit intérieur brut (PIB) de la
Suisse en 2015. Cette hausse
devrait ensuite remonter à 1,3%
en 2016 et 1,8% en 2017, selon les
estimations de l’Institut Créa. Ces
taux, qui restent faibles, devraient
amener l’écart de production à se
creuser encore. Le secteur
exportateur continuera à souffrir
jusqu’à la fin de l’année, avance
l’Institut de macroéconomie
appliquée de l’Uni de Lausanne.
ATS
Textile
La famille
Gaydoul cède
la marque Fogal
Gaydoul Group se désengage du
secteur des bas et de la lingerie.
Le groupe zurichois, propriété
de la famille Gaydoul, héritière
des magasins Denner vendus à
Migros, cède Fogal au fabricant
de maillots de bain Lahco of
Switzerland, établi à Erlenbach
(ZH). Le montant de la
transaction n’est pas dévoilé.
Les deux entreprises suisses
pourront ainsi compléter leurs
saisonnalités respectives, alors
qu’elles visent une clientèle
identique, ont indiqué hier
Gaydoul Group et Lahco dans
un communiqué conjoint. ATS
Technologies financières
«La finance est à l’aube
d’un bouleversement»
Les sociétés liant
finance et
technologie, de plus
en plus
nombreuses,
bousculent les
milieux bancaires
traditionnels
Richard Etienne
Fusion, Knip, Xapo, Swiss Fin-
Tech Award… Les noms de socié-
tés et d’incubateurs helvétiques
qui se lancent dans l’univers des
fintech – une contraction de fi-
nance et technologie – jaillissent
de toutes parts en Suisse. Mais à
l’international, en Angleterre et
aux Etats-Unis notamment, le
train des nouveaux outils finan-
ciers est déjà passé depuis long-
temps. Quelle carte la Suisse peut-
elle jouer dans ce contexte? En-
tretien avec George H. Schmidt,
en charge du secteur des banques
et des fintech en Suisse, au sein du
cabinet de conseil Accenture.
La Suisse se réveille
tardivement sur le front des
fintech. Peut-elle combler son
retard?
New York et Londres sont certes
en avance, mais tout de même.
Depuis une douzaine de mois, ça
bouge très vite en Suisse. Il ne se
passe même pas un jour sans qu’il
y ait du nouveau sur le front des
fintech. On recense actuellement
160 start-up fintech en Suisse, un
chiffre qui augmente constam-
ment. Ce fourmillement rappelle
les premières années d’Internet.
Elles ont abouti à la création
d’une bulle. Assiste-on à un
scénario similaire?
Il est clair que toutes les start-up
ne vont pas percer, mais il est éga-
lement certain qu’on est à l’aube
d’un grand bouleversement.
Comme Internet a transformé le
monde du commerce, les fintech
vont bousculer celui de la finance.
Les conditions-cadres en Suisse
sont-elles suffisamment
favorables à leur essor?
La Suisse peut compter sur une
main-d’œuvre qualifiée, des hau-
tes écoles et la présence de nom-
breuses banques, des avantages
importants. Mais elle est un petit
pays où les jeunes sont moins
qu’ailleurs prêts à prendre des ris-
ques. Voilà pourquoi les start-up
se doivent d’être toujours ouver-
tes et attentives pour trouver un
financement ou un marché, égale-
ment hors de Suisse. Les fintech
suisses doivent miser sur des sec-
teurs où les Suisses sont déjà
forts, dans la gestion de fortune,
la sécurité technique et le block-
chain (ndlr: une technologie de sto-
ckage numérique et de transmis-
sion décentralisée, totalement sé-
curisée et quasi gratuite) notam-
ment.
Est-il toujours aussi difficile
pour les start-up de trouver des
investisseurs en Suisse?
Pour le premier tour de finance-
ment, qui porte sur des petites
sommes, on trouve. Pour les tours
suivants, ça reste compliqué. La
société zurichoise Knip vient cer-
tes d’obtenir 15 millions de francs,
mais auprès d’investisseurs étran-
gers surtout. En Allemagne, la
banque Commerzbank a lancé un
fonds fintech. Rien de tel en
Suisse, même s’il y a d’autres for-
mes d’investisseurs, par exemple
Redalpine, b-to-v ou Bernegger
Ventures.
La société américaine Xapo
vient de déménager son siège
social de la Silicon Valley à
Zurich, car le cadre légal par
rapport à la protection des
données lui est favorable…
La Suisse peut en effet compter
sur un cadre légal très intéressant
pour tout ce qui relève de la pro-
tection des données, un élément
essentiel pour de nombreuses so-
ciétés fintech. Plusieurs entrepri-
ses, spécialisées dans le block-
chain, se sont également établies
à Zoug, sans doute pour des ques-
tions fiscales, mais aussi parce
c’est un centre financier proche
de Zurich.
Les fintech vont révolutionner
l’univers de la finance, dites-
vous. Représentent-elles une
menace ou une opportunité
pour la place suisse?
Elles peuvent représenter une
opportunité pour la Suisse si le
pays s’y prend bien. Ce qu’on
voit pour l’instant, c’est que des
nouvelles sociétés proposent
des outils financiers souvent ré-
volutionnaires et que les ban-
ques suivent cela de près. Ban-
ques et start-up collaborent
d’ailleurs souvent étroitement et
ne sont pas forcément en
concurrence. La technologie
blockchain, très prometteuse,
supprime l’intermédiaire que
peut être une banque dans une
transaction. Les grands établis-
sements financiers réfléchissent
à comment ils peuvent s’adap-
ter.
Les centres de données, qui se sont multipliés ces dernières années en Suisse, constituent des clients
importants pour les start-up spécialisées dans les technologies financières. PATRICK MARTIN
Fintech, la contraction de
finance et technologie, désigne
un large univers surtout
composé de jeunes sociétés.
Parmi elles, plusieurs se
démarquent en Suisse. Le
groupe Millipay, qui propose un
ingénieux système de micro-
paiements, a par exemple été
élu parmi «les dix start-up
vedettes de la planète», selon le
magazine Forbes. D’autres
noms s’imposent progressive-
ment, comme Knip, qui vient de
lever 15 millions de francs
auprès d’investisseurs interna-
tionaux. La PME zurichoise
propose une application mobile
permettant à l’utilisateur de
gérer toutes ses polices
d’assurances. Bitcoin Suisse AG,
Zeta Bitcoin Enterprises AG et
d’autres entreprises établies à
Zoug, enfin, ont valu à ce canton
alémanique le surnom de
«crypto valley» aux yeux de
nombreux spécialistes. R.ET.
Plusieurs jeunes pousses fintech percent en Suisse