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6 Quelle épargne pour sa retraite TdG 23.03.2015 ORIGINAL
1. 10Economie genevoise Tribune de Genève | Lundi 23 mars 2015
Contrôle qualité
Son conseil
Par Albert Gallegos *
Propriété intellectuelle
Novagraaf brille dans la
protection de l’innovation
Une entreprise
onésienne séduit
une prestigieuse
clientèle locale
et internationale
Philippe Rodrik
Novagraaf Switzerland SA et
Novagraaf International SA. Deux
raisons sociales inscrites au Regis-
tre du commerce de Genève et
constituant une petite entreprise
onésienne, toujours fort mécon-
nue du grand public. Cette PME,
employant une trentaine de colla-
borateurs, brille pourtant dans le
monde entier pour les soins et la
protection qu’elle apporte aux in-
novations d’entreprises de toute
taille et même d’inventeurs un
peu fous. Sa clientèle, locale et
internationale, compte plusieurs
noms prestigieux.
Novagraaf conquiert il est vrai
ses mandats avec un large éventail
de compétences du plus haut ni-
veau: des ingénieurs, des juristes
et des scientifiques. Leur entre-
prise du bout du Léman s’inscrit
dans une constellation de sociétés
sœurs, domiciliées à Londres,
Amsterdam, Bruxelles et Paris.
Et ce réseau ne date pas d’hier.
Il est le fruit d’une succession de
fusions et d’acquisitions, remon-
tant très loin dans le temps. Tout a
commencé par le rapprochement
de deux entreprises. L’une fondée
en 1888 aux Pays-Bas, Markgraaf,
et l’autre par un certain William
Blanc en 1949, à Genève. Aujour-
d’hui,chezNovagraafSwitzerland,
Chantal Koller et Philippe Vigand
exercenttoujourslemêmemétier:
le conseil en propriété intellec-
tuelle, soit la protection des bre-
vets, des marques et des designs.
Entretien avec ces derniers.
Quels sont les noms
d’entreprises les plus connus
que compte votre clientèle?
Notre clientèle compte des noms
non seulement connus, mais liés
à des activités très diverses.
Nous pouvons évoquer Toyota,
Panasonic, Sony et Bugaboo. No-
tre clientèle locale comprend de
grandes institutions académi-
ques, comme l’Université de
Genève et l’Ecole polytechnique
fédérale de Lausanne. Sans
oublier de grandes fédérations
sportives domiciliées dans la ca-
pitale olympique, des sociétés de
négoce de matières premières et
le Touring Club Suisse.
Le chancelier de l’Echiquier
britannique, George Osborne,
et le ministre allemand des
Finances, Wolfgang Schäuble,
veulent restreindre les régimes
de taxation allégée sur les
revenus de brevets («patent
box»). Tenant compte d’un
tel objectif, la Suisse vous
paraît-elle en mesure de se
profiler en concurrent fiscal?
Depuis quelques années plusieurs
pays ont en effet adopté une
«patent box» allégeant la fiscalité
sur les produits innovants. Il est
cependant trop tôt pour se pro-
noncer sur les effets d’une telle
mesure en Suisse. Ce que nous
constatons, c’est que notre travail
aide nos clients à bénéficier de
crédits d’impôts grâce à leur
propriété intellectuelle.
Ne voyez-vous pas arriver
parfois dans vos bureaux des
inventeurs un peu fous,
des sortes de professeurs
Tournesol?
Cela nous arrive, certes. Comme
John Victor Gano, par exemple.
Mais cet Américain de Genève est
davantage un inventeur de génie
qu’un fou ou un professeur
Tournesol. Il a créé un prototype
de voiture permettant des virages
à 360 degrés. Son modèle garantit
dès lors les manœuvres de par-
cage les plus facilitées. Il recher-
che actuellement des investis-
seurs à Singapour pour financer
le lancement d’une première
production en série, destinée au
marché brésilien.
La protection de brevets,
de marques et de designs ne
doit-elle pas être plus une
source de création de valeur
que de coûts?
Beaucoup d’entreprises considè-
rent certes ces démarches avant
tout comme un vecteur de coûts.
De tels investissements génèrent
néanmoins de la création de va-
leur. De nos jours, la moitié de la
valeur d’une entreprise est en ef-
fet constituée de biens immaté-
riels. En élaborant des structures
de protection adéquates, nous
participons au développement du
patrimoine de nos clients. Sur les
marchés les plus réactifs et les
plus concurrentiels, des investis-
sements dans la recherche et le
développement favorisent en plus
la pérennité de parts de marché.
En verrouillant des brevets liés à
des tablettes ou des machines à
café, Apple et Nespresso ont ainsi
pu s’assurer longtemps un certain
temps d’avance sur leurs rivaux.
Les multinationales sont le plus
souvent dotées de leurs propres
spécialistes. Que recherchent-
elles en s’adressant à vous?
Beaucoup de multinationales et
de marques ne sont en fait pas
dotées d’équipes spécialisées en
Europe. A l’instar de Toyota et
Panasonic pour les brevets ou
Sony pour les marques. Les multi-
nationales européennes nous at-
tribuent pour leur part des man-
dats très spécifiques. Nos experts
se déplacent alors sur leur site
pour identifier les nouveautés ap-
paraissant sur les chaînes de pro-
duction des clients. Nous avons
développé à cet effet nos propres
méthodes de détection et de créa-
tion de propriété intellectuelle. El-
les permettent de créer de réelles
innovations. Il arrive souvent que
les principaux intéressés ne
s’aperçoivent pas eux-mêmes de
la valeur des petites améliorations
apportées au quotidien. Que ce
soit dans des multinationales ou
des start-up. Notre mission relève
dès lors de l’anticipation dans la
propriété intellectuelle. Il reste
ensuite à prendre les mesures de
protection les plus pertinentes.
La proximité entre vos bureaux et
ceux de l’Organisation mondiale
de la propriété intellectuelle
(OMPI) constitue-t-elle un atout
commercial?
Il est très intéressant pour nous de
travailler si près de l’OMPI. Nous y
avons tissé des liens d’amitié. Il
nousestdèslorspossiblederégler
des problèmes en un seul coup de
téléphone, au lieu de plusieurs
mois d’échanges électroniques
fastidieux.Cettepossibilitéajoute,
aux yeux de beaucoup d’entrepri-
ses asiatiques et américaines, un
élémentdesécuritéànotreimage,
déjà très empreinte du niveau de
qualité associé au «Swiss made».
A la tête de Novagraaf Switzerland, Philippe Vigand, directeur général pour les brevets, et Chantal Koller, directrice générale pour les
marques. OLIVIER VOGELSANG
Quelle épargne
pour sa retraite?
S
i, une fois retraité, vous
souhaitez conserver
un niveau de vie
comparable à celui que
vous avez aujourd’hui,
il ne faut pas perdre de vue
les opportunités d’épargne
existantes, tout en tenant
compte de la pension totale
que vous aurez à l’âge légal
de la retraite: l’AVS et le
deuxième pilier.
Pour ce faire, raisonnez en
francs constants, cela simplifie
les calculs et évite de faire des
prévisions sur l’inflation ou
l’augmentation de votre salaire.
Prenons un exemple. Vous êtes
salarié, âgé de 45 ans, vous
travaillerez encore vingt ans,
votre salaire est de 90 000 francs
par an et vous avez peu épargné.
Une bonne approche consiste à
viser 80% de votre salaire.
Dans cet exemple, vous
souhaitez donc une retraite de
72 000 francs par an. L’AVS,
si vous avez toujours cotisé,
pour un revenu moyen de
84 600 francs, vous versera au
maximum 28 200 par an. Sur le
même modèle, votre deuxième
pilier, s’il applique le minimum
fixé par la loi, vous fournira
27 000 francs, ce qui,
additionné, portera votre
retraite à 55 200 francs. Il vous
manquera donc 16 800 francs
par année, qui impliquent un
capital de 258 400 francs (où le
chiffre 16 800 correspond à 5%
de 258 400, 5% étant le taux de
conversion d’une rente viagère
privée). Pour économiser ce
capital, vous pouvez choisir la
voie sans risque, avec une
épargne de 1 023 francs par
mois.
Avec 25% d’actions, ce chiffre
tombe à 787 francs, avec 100%, il
est ramené à 629 francs par
mois. Plus vous avez de temps
devant vous, plus vous pouvez
prendre de risques et vous
tourner plus largement vers les
actions. Ce choix vous
appartient et dépendra de
votre situation globale.
Mais n’oubliez pas que penser
à son épargne retraite dès que
possible, c’est se garantir une
deuxième vie active en toute
sérénité!
* Conseil patrimonial
et prévoyance, BCGE
«Plus vous
avez de temps
devant vous,
plus vous pouvez
prendre
de risques»
Les supermarchés moto
français débarquent
Deux enseignes
hexagonales ont ouvert
leurs portes à Carouge
et Lausanne
Avec l’ouverture d’une boutique
Moto Axxe à Carouge l’an dernier
etd’unshopDafyMotoàLausanne
la semaine dernière, c’est un nou-
veau modèle d’affaires qui débar-
que en Suisse romande. Ces deux
enseignes, véritables supermar-
chés de l’habillement et des équi-
pements pour les conducteurs de
deux-roues, sont en effet bien
connues en France, où elles sont
organisées en réseau. Moto Axxe
y compte près de cent points de
vente, Dafy non loin de 160.
Les prix sont censés être le
point fort de ces deux noms de la
distribution, notamment parce
que les commandes passent par
une centrale d’achat, ce qui impli-
que des rabais de gros. Mais en
Suisse, c’est plus compliqué.
«Nous nous fournissons pour
l’instant en grande majorité en
France, mais nous ne sommes pas
fermés à l’idée de travailler avec
les importateurs suisses, pour
autant que, à service comparable
pour nos clients, ils nous propo-
sent des prix raisonnables», dé-
clare Bruno Huc, responsable du
magasin Moto Axxe genevois.
Dafy Moto Lausanne, qui pro-
pose aussi des prestations méca-
niques, affirme commander ses
produits principalement par des
canaux helvétiques. Les importa-
teurs suisses proposent en effet
des prix d’achat qui varient selon
la quantité d’articles commandés,
que ce soit pour le représentant
suisse d’une franchise française
ou pour une boutique «indigène».
Polo Motorrad, implanté en
Suisse depuis 2006 et issu d’une
chaîne allemande, représente le
même secteur. Veit Högger, res-
ponsable marketing et communi-
cation de la société suisse créée
pour superviser les sept magasins
du groupe, explique qu’environ
70% des produits présentés sont
des marques internes, comman-
dées à la centrale allemande.
«Pour les 30% restants, nous
passons par la Suisse.» Chaque
«store» propose à peu près le
même assortiment, mais Polo ne
sélectionne qu’une partie des ha-
bits et équipements des marques
autres que les siennes.
Face à cette évolution, face
aussi au différentiel des prix entre
la Suisse et les pays voisins, cer-
tains commerçants romands ont
réagi et créé MotoGooDeal, un site
Internet où les prix sont 10% plus
bas. Le client a le choix entre rece-
voir son casque ou sa veste par la
Poste, ou dans l’une des quatre
boutiques partenaires (pour l’ins-
tant). «Nous travaillons avec les
importateurs, précise Fabien
Feuardent, l’un des initiateurs de
MotoGooDeal. Nous réduisons en
fait notre marge pour proposer
ces prix.»
«Moto Boutique est là depuis
1972 et nous avons su nous
adapter, commente pour sa part
Jeremy Gould, patron de ce maga-
sin lausannois. Quand Polo a
ouvert, nous l’avons beaucoup
senti la première année, moins la
deuxième.Etaprès,plusvraiment.
Je crois que leur clientèle n’est
pas la même que la nôtre. Nous
avons une grande expérience à
offrir.» J.DU.
Trois géants des télécommunica-
tions chinois et américains
(Huawei Technologies & Co Ltd.,
Qualcomm Incorporated et ZTE
Corporation) ont dominé l’an
dernier la course aux demandes
internationales de brevets
déposées auprès de l’Organisation
mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI), domiciliée
à Genève. Cette branche a donc
tout particulièrement participé
à la croissance globale des
services de propriété intellectuelle
fournis par l’OMPI.
Tous secteurs confondus, la
Chine et les Etats-Unis ont en
plus assuré à eux deux 87% de
l’augmentation totale des dépôts
de demandes, avec quelque
215 000 requêtes en 2014.
Soit 4,5% de plus par rapport
à l’année précédente.
«La hausse rapide du nombre de
demandes de brevets souligne
l’importance croissante de la
propriété intellectuelle dans le
monde, estime le directeur
général de l’OMPI, Francis Gurry.
Et nous sommes heureux de
constater que nos services
fournissent un soutien efficace
et effectif à l’appui de cette
tendance.»
Pour la première fois depuis
sept ans, une augmentation du
nombre de dépôts de demandes
a en plus été enregistrée
dans trois pays de l’Union
européenne. P.RK
Forte hausse des demandes de brevets