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Une rave-party dégénère
« C’est l’histoire d’une journée qui était
censée être une fête... »
Lundi 29 octobre 2012

Une rave-party illégale a dégénérée samedi 27 octobre du côté de Milan en Italie. Les sounds sys-
tems Français et Italiens Nonem, Hazard Unitz, Mechanika Crew et Teknomotive s’étaient réunis
dans un hangar désaffecté à l’occasion des 10 ans du collectif Hazard Unitz. Mais la fête a vite pris
une tournure de guérilla.


Un bilan douloureux

Un bilan non officiel rapporte pour
l’instant une personne dans le coma et
plus de cinquante blessés dont une
vingtaine appartenant à la police italien-
ne ; et environ quarante personnes
toujours en hospitalisation.

Quatre fourgons remplis de matériels
nécessaire à l’organisation de la soirée
ont été saisis ainsi que du matériel de
location; et quatre personnes ont été
arrêtées. Une plainte a été déposée
contre 26 personnes dont une majorité
française.        Selon une jeune
« twitteuse » les affrontements ont pris
une allure de véritable « scénario de
guerre ».
                                                     Des affrontements violents entre la police italienne et les raveurs.
Plus de 1700 jeunes venants de toute l’Europe et principalement de France et d’Italie, s’étaient retrouvés dans la zone indus-
trielle de Cusago à Milan, où prenait part la rave-party. L’arrivée dans la soirée de 150 policiers italiens a déclenchée de nom-
breux affrontements. Selon la préfecture de police milanaise, des agents de polices ont été la cible de jets de bouteilles et ils
ont aussitôt décidé d’intervenir.

Une soirée en accord avec les autorités
Cette rave-party été initialement prévue du vendredi 26 au dimanche 28 Octobre. Dès le vendredi soir, 3000 personnes s’é-
taient données rendez-vous à Trezzo d’Adda dans la région milanaise pour participer à la soirée. Mais cette première tentative
fut déjouée par la police et la rave-party n’a pas put avoir lieu : les organisateurs n’ont pas lâché prise et ont tenté de préserver
leur soirée en s’installant ailleurs.

Samedi, dès 11 heures du matin les organisateurs ont investis un hangar isolé de toute habitations et de la route, afin d’éviter
toute nuisances. Mais dès 14 heures, la « Digos » (Division d’Investigation Générale et Opérations Spéciales) de Milan ainsi que
la « Celere » (Division mobile de la police) sont arrivés au hangar, prévenues par une patrouille de vigiles.

Les organisateurs s’accordent avec un fonctionnaire de police, qui - en accord avec le préfet - les autorisent à continuer la fête
jusqu’au dimanche. Le propriétaire du hangar ne souhaite pas porter plainte et la rave-party semble à ce moment donné pou-
voir battre son plein jusqu’à la fin du week-end.

Afin de maintenir l’ordre public, la police décide alors de faire stationner les voitures sur la route malgré le grand terrain au-
tour du hangar qui permettait de garer les voitures sans même être vus de la route.
Les forces de l’ordres ont utilisé des gaz lacrymogènes contre les raveurs.



Quand tout bascule...
A partir de 19 heures, la soirée prend de l’ampleur et selon       La musique s’éteint et les milliers de raveurs commencent à
un organisateur du sound system « Hazard Unitz » ; le pro-         crier leur mécontentement. Pour calmer les ardeurs, la musi-
priétaire du hangar est menacé par la mairie : si il ne porte      que se rallume à bas volume.
pas plainte contre les organisateurs, la mairie portera plainte
contre lui. Sans cette plainte, la police ne pourra pas mettre     Les autorités éteignent la sonorisation et commencent à cas-
terme à la rave-party. Le propriétaire se retrouve alors           ser les lumières, et à trouer les cônes des enceintes. Essayant
contraint de porter plainte.                                       de détruire les platines, les organisateurs ne se laissent pas
                                                                   faire et tout s’enflamme : une véritable guérilla commence
La « Celere » revient alors au hangar, et la police bloque         entre le public et les forces de l’ordre.
complètement les alentours. Le préfet ordonne aux organisa-
teurs de tout éteindre dans les 10 prochaines minutes pour         La police entre soudain en force dans le hangar, utilisant des
éviter l’intervention des forces de l’ordre.                       bombes lacrymogènes et matraquant tout sur leur passage :
                                                                   de nombreuses personnes sont blessés, même des individus
Les collectifs tentent malgré tout de rappeler aux fonctionnai-    totalement pacifistes tel que les propriétaires d’un petit stand
res les accords pris précédemment, leur précisant qu’il y avait    de crêpes à proximité du mur de son. Des raveurs affirment
déjà 2000 personnes sur place, qu’il faisait nuit et qu’il était   avoir vu des personnes coincés dans des angles et pris à coup
peut être préférable d’attendre l’aube pour ne pas créer de        de matraques, et même un chien violemment abattu sous les
nuisances. « Si nous l’avions su avant, nous nous serions orga-    coups des policiers. Cette violence injustifiée contraint alors
nisés d’une autre façon » explique un membre d’Hazard Unitz.       les raveurs à former une « résistance » pour se défendre.


Des appels à témoins sont lancés
Une jeune femme de 22 ans a été transportée à l’hôpital San Carlo à Milan pour subir une intervention chirurgicale à cause
d’une hémorragie cérébrale. Elle est désormais plongée dans un coma artificiel. Selon les forces de l’ordre, cette femme aurait
trébuchée dans la mêlée et se serait cognée violemment la tête. Mais des organisateurs témoins confient avoir vu cette jeune
fille se faire tirer par les cheveux et prendre à coup de pied et de matraque par des policiers. Un appel à témoins a été lancé
dès lundi soir pour contrer la version des autorités.
Des groupes se créent sur Facebook pour récolter des témoignages tel que le groupe « Basta !!! facciamo capire chi è il vero
criminale » (« Assez! Nous comprenons qui est le vrai criminel »).

On peut alors y lire de nombreux témoignages :

« De notre point de vue nous n'étions pas en train de créer        « Les lumières s'éteignent, un groupe bien compacte en unifor-
de désordre, nous étions loin de la route, la musique ne           me, armés de boucliers et de matraques commencent à frapper
s'entendait même pas, les gens étaient tranquilles et l'atmos-     et détruire le son et les lumières: la confrontation est inévita-
phère positive.                                                    ble ... Projections de débris, bouteilles, tout est sur le terrain :
Ils ont décidé de laisser tout le monde sur la route avec les      après la première charge, la foule se disperse, j'essaie d'aider
voitures pour créer plus de pagaille afin d'avoir un prétexte      un garçon qui était par terre, mais il ne se lève pas. Nous cou-
pour entrer. Une fois entrés ils ont utilisé la violence pure et   rons tous dans le hangar adjacent, mais nous sommes pris au
dure pour nous faire partir, tuant violemment un chien et          piège ... Resté seul, j'essaie de sortir, dans la pénombre. Éclairé
blessant d'autres personnes. Avec tout ça ils ont créé beau-       par la lumière de téléphones mobiles des autres gars, je vois les
coup de désordre sur la route toute la nuit en la bloquant.        flics qui massacrent des jeunes sans défense contre les murs de
Les journalistes nous donnent la responsabilité de ce qu'il        l'édifice…sanglant. Je vois les gens qui essayent de briser les
s'est passé en nous décrivant comme des criminels. La police       portes pour sortir, je peux enfin partir. […] Ils ont créé le dé-
est intervenue car elle voulait éviter le désordre, que quel-      sordre dans nos vies et dans nos âmes, c'est l'histoire d'une
qu'un se fasse mal accidentellement ou meurt par overdose.         journée qui était censée être une fête. »
Alors que c'est la police qui a généré tout ce bordel. »                                                                       Nicolò
                                  Membre d’Hazard Unitz




   Le stand de crêpe a été saccagé par les autorités.

Le mouvement techno semble de plus en plus réprimé et les autorités de plus en plus intransigeantes. Mais des incidents tels
qu’il en est témoigné aujourd’hui restent inacceptables. Reste à savoir désormais si les raveurs pourront faire entendre justice.

Des manifestations sont prévues le 10 Novembre à Milan et le 1er Décembre à Rome afin de dénoncer toutes les injustices qui
ont eu lieux. Les sound systems font un appel aux dons afin de récupérer le matériel saisi et de payer l’avocat nécessaire à cet-
te affaire.

Sources : http://www.bassexpression.com                                                                          Lucie BONNARD

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Compte rendu : Une rave-party dégénère

  • 1. Une rave-party dégénère « C’est l’histoire d’une journée qui était censée être une fête... » Lundi 29 octobre 2012 Une rave-party illégale a dégénérée samedi 27 octobre du côté de Milan en Italie. Les sounds sys- tems Français et Italiens Nonem, Hazard Unitz, Mechanika Crew et Teknomotive s’étaient réunis dans un hangar désaffecté à l’occasion des 10 ans du collectif Hazard Unitz. Mais la fête a vite pris une tournure de guérilla. Un bilan douloureux Un bilan non officiel rapporte pour l’instant une personne dans le coma et plus de cinquante blessés dont une vingtaine appartenant à la police italien- ne ; et environ quarante personnes toujours en hospitalisation. Quatre fourgons remplis de matériels nécessaire à l’organisation de la soirée ont été saisis ainsi que du matériel de location; et quatre personnes ont été arrêtées. Une plainte a été déposée contre 26 personnes dont une majorité française. Selon une jeune « twitteuse » les affrontements ont pris une allure de véritable « scénario de guerre ». Des affrontements violents entre la police italienne et les raveurs. Plus de 1700 jeunes venants de toute l’Europe et principalement de France et d’Italie, s’étaient retrouvés dans la zone indus- trielle de Cusago à Milan, où prenait part la rave-party. L’arrivée dans la soirée de 150 policiers italiens a déclenchée de nom- breux affrontements. Selon la préfecture de police milanaise, des agents de polices ont été la cible de jets de bouteilles et ils ont aussitôt décidé d’intervenir. Une soirée en accord avec les autorités Cette rave-party été initialement prévue du vendredi 26 au dimanche 28 Octobre. Dès le vendredi soir, 3000 personnes s’é- taient données rendez-vous à Trezzo d’Adda dans la région milanaise pour participer à la soirée. Mais cette première tentative fut déjouée par la police et la rave-party n’a pas put avoir lieu : les organisateurs n’ont pas lâché prise et ont tenté de préserver leur soirée en s’installant ailleurs. Samedi, dès 11 heures du matin les organisateurs ont investis un hangar isolé de toute habitations et de la route, afin d’éviter toute nuisances. Mais dès 14 heures, la « Digos » (Division d’Investigation Générale et Opérations Spéciales) de Milan ainsi que la « Celere » (Division mobile de la police) sont arrivés au hangar, prévenues par une patrouille de vigiles. Les organisateurs s’accordent avec un fonctionnaire de police, qui - en accord avec le préfet - les autorisent à continuer la fête jusqu’au dimanche. Le propriétaire du hangar ne souhaite pas porter plainte et la rave-party semble à ce moment donné pou- voir battre son plein jusqu’à la fin du week-end. Afin de maintenir l’ordre public, la police décide alors de faire stationner les voitures sur la route malgré le grand terrain au- tour du hangar qui permettait de garer les voitures sans même être vus de la route.
  • 2. Les forces de l’ordres ont utilisé des gaz lacrymogènes contre les raveurs. Quand tout bascule... A partir de 19 heures, la soirée prend de l’ampleur et selon La musique s’éteint et les milliers de raveurs commencent à un organisateur du sound system « Hazard Unitz » ; le pro- crier leur mécontentement. Pour calmer les ardeurs, la musi- priétaire du hangar est menacé par la mairie : si il ne porte que se rallume à bas volume. pas plainte contre les organisateurs, la mairie portera plainte contre lui. Sans cette plainte, la police ne pourra pas mettre Les autorités éteignent la sonorisation et commencent à cas- terme à la rave-party. Le propriétaire se retrouve alors ser les lumières, et à trouer les cônes des enceintes. Essayant contraint de porter plainte. de détruire les platines, les organisateurs ne se laissent pas faire et tout s’enflamme : une véritable guérilla commence La « Celere » revient alors au hangar, et la police bloque entre le public et les forces de l’ordre. complètement les alentours. Le préfet ordonne aux organisa- teurs de tout éteindre dans les 10 prochaines minutes pour La police entre soudain en force dans le hangar, utilisant des éviter l’intervention des forces de l’ordre. bombes lacrymogènes et matraquant tout sur leur passage : de nombreuses personnes sont blessés, même des individus Les collectifs tentent malgré tout de rappeler aux fonctionnai- totalement pacifistes tel que les propriétaires d’un petit stand res les accords pris précédemment, leur précisant qu’il y avait de crêpes à proximité du mur de son. Des raveurs affirment déjà 2000 personnes sur place, qu’il faisait nuit et qu’il était avoir vu des personnes coincés dans des angles et pris à coup peut être préférable d’attendre l’aube pour ne pas créer de de matraques, et même un chien violemment abattu sous les nuisances. « Si nous l’avions su avant, nous nous serions orga- coups des policiers. Cette violence injustifiée contraint alors nisés d’une autre façon » explique un membre d’Hazard Unitz. les raveurs à former une « résistance » pour se défendre. Des appels à témoins sont lancés Une jeune femme de 22 ans a été transportée à l’hôpital San Carlo à Milan pour subir une intervention chirurgicale à cause d’une hémorragie cérébrale. Elle est désormais plongée dans un coma artificiel. Selon les forces de l’ordre, cette femme aurait trébuchée dans la mêlée et se serait cognée violemment la tête. Mais des organisateurs témoins confient avoir vu cette jeune fille se faire tirer par les cheveux et prendre à coup de pied et de matraque par des policiers. Un appel à témoins a été lancé dès lundi soir pour contrer la version des autorités.
  • 3. Des groupes se créent sur Facebook pour récolter des témoignages tel que le groupe « Basta !!! facciamo capire chi è il vero criminale » (« Assez! Nous comprenons qui est le vrai criminel »). On peut alors y lire de nombreux témoignages : « De notre point de vue nous n'étions pas en train de créer « Les lumières s'éteignent, un groupe bien compacte en unifor- de désordre, nous étions loin de la route, la musique ne me, armés de boucliers et de matraques commencent à frapper s'entendait même pas, les gens étaient tranquilles et l'atmos- et détruire le son et les lumières: la confrontation est inévita- phère positive. ble ... Projections de débris, bouteilles, tout est sur le terrain : Ils ont décidé de laisser tout le monde sur la route avec les après la première charge, la foule se disperse, j'essaie d'aider voitures pour créer plus de pagaille afin d'avoir un prétexte un garçon qui était par terre, mais il ne se lève pas. Nous cou- pour entrer. Une fois entrés ils ont utilisé la violence pure et rons tous dans le hangar adjacent, mais nous sommes pris au dure pour nous faire partir, tuant violemment un chien et piège ... Resté seul, j'essaie de sortir, dans la pénombre. Éclairé blessant d'autres personnes. Avec tout ça ils ont créé beau- par la lumière de téléphones mobiles des autres gars, je vois les coup de désordre sur la route toute la nuit en la bloquant. flics qui massacrent des jeunes sans défense contre les murs de Les journalistes nous donnent la responsabilité de ce qu'il l'édifice…sanglant. Je vois les gens qui essayent de briser les s'est passé en nous décrivant comme des criminels. La police portes pour sortir, je peux enfin partir. […] Ils ont créé le dé- est intervenue car elle voulait éviter le désordre, que quel- sordre dans nos vies et dans nos âmes, c'est l'histoire d'une qu'un se fasse mal accidentellement ou meurt par overdose. journée qui était censée être une fête. » Alors que c'est la police qui a généré tout ce bordel. » Nicolò Membre d’Hazard Unitz Le stand de crêpe a été saccagé par les autorités. Le mouvement techno semble de plus en plus réprimé et les autorités de plus en plus intransigeantes. Mais des incidents tels qu’il en est témoigné aujourd’hui restent inacceptables. Reste à savoir désormais si les raveurs pourront faire entendre justice. Des manifestations sont prévues le 10 Novembre à Milan et le 1er Décembre à Rome afin de dénoncer toutes les injustices qui ont eu lieux. Les sound systems font un appel aux dons afin de récupérer le matériel saisi et de payer l’avocat nécessaire à cet- te affaire. Sources : http://www.bassexpression.com Lucie BONNARD