1. Les attentats de Paris
Quelques extraits des médias, publiés le lendemain (le 14 novembre)
"L'état d'urgence1
sera proclamé sur l'ensemble du territoire » a encore annoncé le Président de la
République et les « frontières vont être fermées. Nous devons nous assurer que personne ne pourra
rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu
commettre les crimes qui sont hélas2
constatés puissent également être appréhendés3
, s'ils
devaient sortir du territoire », a expliqué M. Hollande. (…) « J'ai une pensée pour les victimes,
très nombreuses, pour leurs familles, pour les blessés, nous devons faire preuve de compassion et
de solidarité », a-t-il dit.
« Ce que les terroristes veulent, c'est nous faire peur, nous saisir d'effroi4
. Il y a de quoi avoir
peur, il y a l'effroi. Mais il y a, face à l'effroi, une Nation qui sait se défendre, qui sait
mobiliser ses forces, et qui une fois encore saura vaincre les terroristes », a aussi déclaré le
chef de l'État.
1. L’État d’urgence : el Estado de emergencia
2. Hélas: por desgracia
3. Appréhender : detener, capturar
4. L’effroi: el temor
Tous les candidats du Front national1
ont suspendu leur campagne. Mais sur les réseaux
sociaux, vendredi soir, il y a eu quelques fausses notes2
.
Le secrétaire général du FN et chef de file en Normandie, Nicolas Bay, avant de retirer
son tweet, a d'abord écrit : « Pendant que ce Hollande et ce Valls combattaient le FN, des
assassins sanguinaires préparaient leurs attentats. Honte3
, honte, honte à eux ». (…) Et
Philippe Martel, conseiller de Marine Le Pen, après avoir évoqué «Boboland »,
s'interrogeait : « Vont-ils enfin comprendre ou faire une marche blanche4
? (...) Que de vies
perdues avant qu' Holllande se décide à fermer les frontières », un thème très repris sur
les réseaux sociaux par les militants FN, sur le thème : « C'est trente ans trop tard. »
1. Le Front national (FN): partido de ultra derecha
2. Une fausse note: un exceso; cosas fuera de lugar
3. La honte: la vergüenza
4. Une marche blanche : una concentración
Le bilan total des attentats est d'au moins 120 morts. Selon une source1
proche de
l'enquête, il y a plus de 200 blessés, dont 80 graves.
Des dizaines de personnes sont mortes au cours d'une prise d'otages2
au Bataclan,
célèbre salle de concerts parisienne. Cinq assaillants3
sont morts : un sur le boulevard
où est située la salle, les quatre autres lors de l'assaut4
des forces de l'ordre. Quatre de
ces cinq terroristes ont fait exploser des ceintures d'explosifs.
Trois explosions ont retenti5
près du Stade de France au moment où se jouait le match
de foot France-Allemagne. On compte quatre morts, dont trois kamikazes.
Au total, on dénombre donc huit terroristes tués, dont sept kamikazes. On ignore s'il
s'agit de la totalité des auteurs des attaques.
2. Quatre autre lieux ont été attaqués dans le Xe et le XIe
arrondissements de Paris. Selon le procureur de Paris, 18
personnes sont mortes rue de Charonne, 14 à l'angle des rues
Bichat et Alibert, cinq rue de la Fontaine-au-Roi et une
boulevard Voltaire.
1. Une source : una fuente
2. Une prise d’otages : una toma de rehenes
3. Un assaillant : un asaltante
4. Un assaut : un asalto
5. Retentir : resonar
« Rue Castagnary je peux encore héberger1
du monde », « je peux ouvrir mon appart dans le 20e
»,
« si quelqu’un cherche un abri2
vers Belleville, prévenez-moi »… Peu après les fusillades3
qui ont fait
de nombreux morts vendredi 13 novembre à Paris, la solidarité s’est organisée rapidement sur la
Toile4
.
Avec le mot-clé #PorteOuverte, de nombreux internautes ont fait part5
sur Twitter de leur volonté
d’accueillir des personnes pour se réfugier en lieu sûr. Avec ses variantes : #PortesOuvertes,
#OpenDoor ou #OffeneTüren – en pensant aux nombreux Allemands présents dans la capitale
pour le match France-Allemagne.
Parallèlement, Facebook a activé son service safety check, qui a permis aux Parisiens de rassurer6
leurs proches en indiquant, d’un clic, qu’ils étaient en sécurité. Une alternative efficace au réseau
téléphonique parfois saturé. Ce service, lancé l’an dernier, avait notamment été déclenché en avril
après le séisme qui avait frappé le Népal.
Les autorités ont également utilisé les réseaux sociaux pour communiquer, comme la préfecture de
police, qui a invité les Parisiens à ne pas quitter leur domicile.
1. Héberger : alojar
2. Un abri (s’abriter) : un refugio ( refugiarse)
3. Une fusillade: un tiroteo
4. La Toile : Internet
5. Faire part (de qqch) : anunciar, comunicar
6. Rassurer: tranquilizar
L'Espagne soutient1
la France et va évaluer son niveau d'alerte. «Le gouvernement
espagnol exprime sa consternation et sa plus grande tristesse après la série d'attentats
qui a entraîné un énorme nombre de victimes», a déclaré le gouvernement dans un
communiqué. «Le peuple espagnol est consterné et horrifié par les attentats. L'Espagne
est avec la France (...)», a dit la Maison royale sur Twitter. «Vous pouvez compter, bien
sûr, sur toute la collaboration de mon gouvernement et des forces de sécurité espagnoles
dans la lutte sans répit2
contre la barbarie terroriste», a déclaré Mariano Rajoy dans une
missive adressée aux autorités françaises. L'Espagne a été frappée en mars 2004 par
des attentats islamistes dans des trains de banlieue arrivant en gare d'Atocha à Madrid
qui ont fait 191 morts.
1. Soutenir (le soutien) : apoyar (el apoyo)
2. Sans répit : sin cesar