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Vigousse vendredi 13 avril 2012
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Vigousse vendredi 13 avril 2012
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Syrie:lecessez-le-feucessepeu. Nouveautésuisse,leliftingen3D:lapatientemetdeslunettes.Faits divers et variés
D
epuis le fiasco d’Expo 02,
la LNM, heureuse héritière
des navettes IRIS, prend
l’eau. A la barre, le dynamique
directeur Jean-Jacques Wenger
cherche et trouve des idées pour
renflouer les comptes de sa flotte
touristique. Mais il semble qu’il
n’évite pas certains écueils, no-
tamment celui de considérer la so-
ciété, très largement financée par
des fonds publics, comme un fief
familial.
Ainsi a-t-il engagé l’un de ses deux
fils comme apprenti «médiamati-
cien», un terme barbare pour un
triple métier: employé de com-
merce, concepteur multimédia et
agent de marketing. Au sujet de
D
ans le registre du révision-
nisme, le service de com-
munication du Réseau
Santé Valais (RSV) est toujours
plus fort. Ainsi distribue-t-il à la
presse, le 3 avril 2012, un texte où
il loue la qualité des prestations
chirurgicales maison. Il s’appuie
sur les conclusions émises par
Alain Pécoud (CHUV,
Vaud), Arnaud Perrier
(HUG, Genève) et Dra-
homir Aujesky (Hôpital
de l’Ile, Berne). Ces trois
personnalités se sont
prétendument penchées
sur les fameux dossiers Savioz,
chirurgien viré pour avoir dé-
noncé 49 cas où son supérieur, le
Pr
Vincent Bettschart (qui suivait
le foot en opérant), n’avait guère
brillé du bistouri.
Le Nouvelliste complète ce su-
blime communiqué en rapportant
les propos des trois experts: «Les
extraits des dossiers transmis par le
Pr
Savioz ne sont pas représentatifs
de l’ensemble de l’activité de ce ser-
vice (…) Rien ne permet de mettre
en doute la qualité du Pr
Bettschart
et de son équipe. L’audit de la FHF
fait foi dans cette affaire.» Ah bon?
la nouvelle recrue, son PDG et
papa a déclaré avoir trouvé «la
perle rare». Félicitations. D’autant
que l’embauche d’apprentis est
très rare dans la société bien que
nombre de ses marins arrivent à la
retraite.
Lapratique de recruter en famille,
cela dit, n’est pas toute neuve. A la
belle saison, il faut du monde sur
le pont. Et comme nous le dit la
porte-parole de la LNM: «Depuis
de nombreuses années, la Société
de navigation engage des membres
des familles de nos collaborateurs,
jusqu’aux membres de la direc-
tion.» Emouvant esprit d’équipe:
la batellerie est une grande famille.
Opérons un bref retour en arrière
dans les archives du Nouvelliste.
Fin mars 2011, l’audit de la FHF
(FédérationhospitalièredeFrance)
avait été présenté à la presse. Les
cas des professeurs Savioz et Bett-
schart avaient été évoqués. Dans Le
Nouvelliste (21.03.11), on pouvait
lire que la FHF ne s’était pas occu-
pée des 49 dossiers de
Savioz «parce que cela
n’aurait pas été possible,
que cela était trop com-
pliqué, que cela pren-
drait trop de temps».
Sic. Le fait est d’ailleurs
confirmé en page 39 de cet audit,
téléchargeable sur le site officiel de
l’Etat du Valais.
Sil’onréunit les deux éléments, on
s’aperçoit que le trio Pécoud-Per-
rier-Aujesky, pour qui «l’audit de
la FHF fait foi dans cette affaire»,
se fie à une étude qui n’a pas été
réalisée. Champion!
Au passage, le Championnat d’Eu-
rope de football 2012 se déroule
du 8 juin au 1er
juillet. Evitez, si
vous pouvez, le bloc opératoire
durant cette période.
Pierre-Pascal Chanel
Eaux troubles A la Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel
et Morat (LNM), la mutinerie gronde contre l’amiral de la flotte
et quelques-uns de ses moussaillons.
Chirurgie amnésique
Le grand timonier Wenger engage
d’ailleurs, depuis deux ans, son
deuxième fils comme caissier esti-
val. C’est gentil. Même s’il a fallu
pour cela passer par-dessus bord
une dame qui occupait cette fonc-
tion depuis longtemps et qui très
soudainement avait bizarrement
perdu toutes ses qualités pro-
fessionnelles. Elle était pourtant
appréciée de tous les navigants:
en plus des comptes, elle aidait à
l’amarrage des bateaux et rendait
d’autres menus services.
Bateaux sur les Trois-Lacs:
le capitaine Papa
D’après nos informations, cette
attitude légèrement népotiste
n’est que la pointe de l’iceberg. Ça
rouspète parmi la chiourme. Mais
bah, tout cela est désormais banal:
devant la faiblesse et le désenga-
gement moral des instances pu-
bliques qui les financent, de plus
en plus de patrons se sentent seuls
maîtres à bord. Après Dieu peut-
être, mais bien avant l’Etat et les
contribuables.
Patrick Nordmann
A
u milieu du XIXe
siècle,
Sion puait. Sous prétexte de
donner un grand coup d’air
frais, les édiles prirent une déci-
sion énergique: ils firent démolir
les remparts de la ville. La presse
s’émut alors de ce «passé sédunois
qui disparaît sous la pioche des dé-
molisseurs au nom du progrès et de
l’hygiène». D’autant que les autori-
tés n’édictèrent aucune loi interdi-
sant les écuries et les fumassières
au centre. La ville continua donc
de puer. Et au fil des décennies on
continua de démolir d’anciennes
et historiques bâtisses pour le plus
grand profit des promoteurs.
En 1986, l’association Sedunum
Nostrum publiait une brochure in-
titulée«Dix ans de joyeuses démo-
litions, arrêtez le massacre!». Elle
fit son petit effet: trois ans après, le
règlement des constructions et des
zones exigeait que les autorités éta-
blissent un inventaire «des objets
dignes de protection». Magnifique.
Sauf que 23 ans après cette liste
n’est toujours pas dressée.
Démolisseurs de vieux et béton-
neurs de neuf s’en donnent donc à
cœur joie, densifiant le mètre carré
à qui mieux mieux. Les exigences
de l’Inventaire fédéral des sites
construits d’importance natio-
nale à protéger en Suisse (ISOS)?
Celles de la Sous-commission
cantonale des sites, de Patrimoine
suisse ou de Sedunum Nostrum?
On s’assoit dessus. Seule la vieille
ville de Sion, au cœur du centre,
est préservée.
Là, pas question de changer une
tuile sans avoir l’architecte com-
munal sur le dos. Mais hors de
ce périmètre, les autorités don-
nent le feu vert aux bulldozers.
Et les bâtiments anciens? Le
Conseil communal les protège
avec toute la vigueur d’un eu-
nuque anémique et apathique.
Voici trois ans, Jean-Daniel Des-
cartes reçut le feu vert du Tribunal
fédéral pour bâtir 30 appartements
avec parking au chemins des Col-
lines. Il y avait là le chalet de Kal-
bermatten, daté de 1914: un rare
et précieux témoignage de l’Hei-
matstil, auquel la Commission
fédérale des monuments histo-
riques interdisait de toucher. Mais
il ferait beau voir qu’en Valais l’on
obéisse aux diktats fédéraux: la
ville de Sion se borna à demander
que le chalet soit démonté, puis re-
monté autre part, en zone alpestre
«plus adaptée à son architecture».
Une ânerie historique, qui au de-
meurant indiquerait par contre-
Chantiers valaisans Sion préserve le cachet de son centre. Pour les autres quartiers,
pas de quartiers.
coup que la plaine est adaptée aux
horreurs qu’on y construit à tour
de bras.
Depuis quelques mois, les démo-
litions ont repris de plus belle, les
bâtissesanciennestombantcomme
des mouches. Rue du Vieux-Mou-
lin, le Clos Saint-Georges (dit Mai-
son Brunner), bâti au XVIIIe
siècle,
est menacé. Seul le blog «Sortez
de ma chambre» (www.lagreu.ch)
semble s’en émouvoir. Toutes les
instances désignent ce bâtiment
d’«importance» comme un objet
«digne de protection». Mais son
actuelle propriétaire et le bureau
d’architectes Perraudin rêvent de
construire à la place 25 logements
et un parking souterrain. Si on
lui reproche de vouloir raser un
précieux témoin du passé archi-
tectural, ledit Perraudin se défend
vertueusement: il dit ne pas trou-
ver le Clos Saint-Georges dans la
liste des «objets dignes de protec-
tion», laquelle n’existe pas! Avec
un sens de la sécurité publique qui
l’honore, il estime même que la
bâtisse est dangereuse pour les en-
fants, car «directement en bordure
de la chaussée, en débordement de
l’alignement de construction». Très
émouvant, ce souci de protéger les
têtes blondes.
Dans les classements fédéraux,
c’est TOUTE la ville de Sion qui est
considérée d’«importance natio-
nale» et pas uniquement le cœur
du centre-ville. Mais l’héritage du
passé intéresse moins les autorités
que les profits au présent.
Pierre-Pascal Chanel
Sion, un passé
sans avenir
Statistiques morbides
Le rapport d’Amnesty International
sur les peines de mort en 2011
est tombé: officiellement, 676
personnes ont été exécutées l’an
dernier. La bonne nouvelle, c’est
que sur les 198 pays du globe, seuls
20 ont procédé à des exécutions,
soit un tiers de moins que neuf
ans auparavant (ils étaient 31
en 2002). La mauvaise, c’est que
sur les 20 restants, le peloton de
tête zigouille à tout va. En Arabie
saoudite, en Corée de Nord, en Irak,
en Iran, auYémen et en Somalie, le
nombre d’exécutions a augmenté
de plus de 50% l’année dernière. Et
c’est sans compter la République
populaire de Chine qui bat tous
les records: elle a, c’est certain,
exécuté plus de gens que tous les
autres pays réunis (soit plus de
676), même si le nombre exact des
condamnés n’a pas été divulgué,
secret d’Etat oblige. Un silence de
mort, quoi.
Passe-passe
Alors que les maisons closes sont
autorisées en Catalogne, la mairie
de Barcelone, dirigée par une
coalition de nationalistes et de
conservateurs du Parti populaire,
a décidé de nettoyer ses rues du
commerce charnel. Un nouveau
texte de loi condamne en effet à
3000 euros d’amende prostituées
et clients pris en flagrant délit sur
la voie publique. A ce prix-là, tapin
tintin.
Les rèves
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LE 27 AVRIL. PARTOUT.