1. Le Progressiste
1 euro mercredi 22 septembre 2010 - N° 2144
“La chance de la Martinique
c’est le travail des Martiniquais” Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire
- Aimé CESAIRE
DIDIER LAGUERRE ET LA COLLECTIVITÉ UNIQUE :
« (…) LE CALCUL POLITICIEN ET L’ESPRIT DE REVANCHE
[ONT] PRIS LE PAS SUR LA DIGNITÉ ET LA RAISON »
(VOIR L’EDITO P.2)
Ensemble pour une Martinique nouvelle
KOUTT ZEPON
DE FONMI WOUJ
ET ZIZITATA
(PP.5-6)
"LE PROGRESSISTE" RENDRA BIENTÔT HOMMAGE AUX MUSICIENS
PATRICK SAINT-ELOI ET PACO CHARLERY
AU SOMMAIRE
- PORTRAIT D’ÉLU (PP.7-8) SIMON MORIN (ST JOSEPH)
- 3 ILETS, ZONE TOURISTIQUE RÉGIONALE (P.9)
« LES MEILLEURS SPÉCIALISTES DES AFFAIRES MARTINIQUAISES SONT LES
MARTINIQUAIS EUX-MÊMES » (DR ALIKER)
2. EDITORIAL
COLLECTIVITÉ UNIQUE:
DÉCLARATION DE DIDIER LAGUERRE
16 septembre 2010
Il sʼavère que, dans notre cas, pour qui devait constituer une vision
passer dʼun système dʼassistanat- haute de lʼintérêt de notre pays.
dépendance à un processus de
responsabilisation, il faut une redé- Je persiste à penser que lʼauto-dé-
finition des structures institution- finition de cette nouvelle collectivité,
nelles qui ne peut se trouver dans « suis generis, à statut particulier »,
la simple addition ou fusion de deux reste une occasion historique ma-
institutions « conseil général et jeure pour notre Martinique. Dans le
conseil régional ». respect de la décision du peuple
martiniquais dʼêtre régi par lʼarticle
Ces deux institutions ont montré 73 de la Constitution, je crois quʼil
leur incapacité à atteindre cet ob- nous est possible dʼouvrir les fenê-
jectif, et cʼest dʼailleurs un des
enseignements du vote du 24 tres, dʼappeler lʼoxygène, et dʼavan-
janvier dernier. cer sur la voie dʼune
responsabilisation optimale, par
A MM les Présidents des Conseils Je crois que cʼest la tâche de notre lʼextension des moyens constitu-
Régional et Général, génération que de sortir de la mise tionnels qui sont mis à notre dispo-
sous tutelle qui relève de la gestion sition.
Jʼai lʼhonneur de vous transmet- assistée ou de lʼindifférenciation
tre le compte-rendu des travaux malsaine avec la France. Derrière Le peuple martiniquais a signifié
de la commission mixte des élus lʼexigence de la responsabilisation, une fin de non-recevoir à lʼaven-
du Conseil régional et du Conseil il y a une conviction fondamentale : ture et à la fragilisation de ses
général, mise en place le 1er juin lʼexistence dʼun peuple et dʼune na- acquis, mais il nʼa en rien re-
2010. Pour mémoire, je vous rap- tion martiniquaise. Il sʼagit dʼaction- noncé à disposer dʼune meilleure
pelle quʼelle était composée de ner le seul ingrédient qui nʼa jamais emprise sur les outils politiques
sept conseillers régionaux avec été de mise dans tous les plans de qui vont forger sa destinée.
comme chef de file, moi-même ; développement que lʼon nous a as-
et de sept conseillers généraux sénés depuis 1946. Cet ingrédient Lʼéthique politique en la matière
dirigés par Monsieur Eugène Lar- cʼest la responsabilisation. La prise exige, non pas lʼaddition mécanique
cher. Dans le cadre de ces tra- en main de notre destin dans le de deux outils imparfaits, mais une
vaux, cette commission a pu monde, cela est fondamental. dynamique dʼinnovation, dʼaudace,
bénéficier, à titre dʼexperts, du
concours de messieurs Emma- La responsabilisation ne peut plus dʼauto-organisation visant à nous
nuel Jos, Justin Daniel, Christian se poser en termes de rupture ou doter, dans le cadre de notre ap-
Vitalien. de séparation dʼavec la France. Elle partenance à la République, dʼou-
se pose en termes de différencia- tils institutionnels modernes,
Le texte que nous vous remettons tion et dʼinterdépendance. Il sʼagit conformes aux mutations du monde
est un compte rendu fidèle des dif- donc pour nous de construire de et aux grandes ambitions que nous
férentes positions qui se sont main- manière autonome et créatrice des nourrissons tous pour notre pays.
tenues autour des dix axes de liens de partenariat véritable avec
travail et de réflexion que nous la France, avec la Caraïbe, avec Je regrette infiniment que le cal-
avions retenus. lʼEurope, avec le monde. cul politicien et lʼesprit de re-
vanche aient pris le pas sur la
Le groupe « Ensemble pour une Une Martinique en processus de dignité et la raison. Je prends
Martinique nouvelle » que je diri- responsabilisation peut décider, si acte de lʼéchec de cette commis-
geais, a abordé cette réflexion dans elle le désire, de confirmer son sion, et recommande que nous
un esprit de concertation la plus adhésion au pacte républicain fran- poursuivions, par tous les
large possible. Nous nʼavons pas çais, comme elle peut choisir moyens possibles, la recherche
ménagé nos efforts afin de parvenir dʼadhérer en plus à une organisa- de cette « union sacrée », de
à une « union sacrée » qui nous pa- tion latino-américaine, ou cari- cette voix forte et commune, qui
raissait indispensable sur une béenne.
question où lʼavenir de la Marti- fera en sorte que les proposi-
nique, et celui de nos enfants, sont tions qui seront signifiées aux
Notre accession à la différencia- autorités françaises soient lʼex-
manifestement engagés pour les tion et à la responsabilisation ne
décennies qui viennent. se pose plus en termes de rup- pression de la plus grande majo-
De notre côté, rien nʼa donc été né- ture et dʼopposition à la France, rité possible dʼélus martiniquais.
gligé pour quʼune voix martini- voire de repli sur soi, comme le
quaise se fasse unanime sur cultive nos opposants. Des élus investis dʼun esprit de li-
lʼessentiel, et porte, dans un esprit berté et non de soumission idéolo-
dʼélévation et de responsabilité, les Hélas, si quelques points de gique, et conscients de la nécessité
propositions qui seront faites aux convergence ont pu être dégagés dʼune inébranlable et juste autono-
instances françaises en vue des sur des aspects mineurs, nous en mie de conception.
dispositions juridiques ultimes. sommes restés à une mosaïque de
positions différentes, voire diver-
La question nʼest pas celle dʼune gentes, dans lesquelles les clivages
évolution statutaire en soi, elle est politiciens et les positions idéolo- Didier LAGUERRE
celle dʼune accession à un proces- giques, et sans doute revan-
sus de responsabilisation. chardes, ont pris le dessus sur ce Secrétaire Général du PPM
Le Progressiste - Page 2 - mercredi 22 septembre 2010
3. POLITIQUE
COLLECTIVITE UNIQUE : PREMIERE MOUTURE
CHIMY, démo- liste arrivée en tête sur lʼensemble du
cratiquement, territoire, 55 élus à lʼAssemblée ; un
a été investi ajout de compétences portant sur
de la lourde lʼhabitat, lʼénergie, les ressources na-
tâche de trans- turelles, lʼagriculture, la programma-
crire la volonté tion, lʼélaboration et la gestion des
du peuple. Ce fonds structurels européens…) Dans
mouvement, les instances consultatives, des sec-
dans son ar- tions couvrant les domaines des
chitecture plu- deux Conseils existants avec en plus
rielle, ne peut le sport et lʼéconomie, chaque sec-
Ensemble pour une Martinique nouvelle que respecter tion devant comporter des représen-
les engage- tants des communes. Pour les
PRÉSENTATION PAR LA COMMIS- ments pris devant la population. Il ne
SION AD HOC. présidents, notre groupe propose de
sʼagit là que dʼéthique politique, mo- procéder à lʼélection de celui de lʼas-
rale, respect… Alors, quand Didier semblée avant celle du Conseil exé-
Le jeudi 16 septembre, cʼest dans la LAGUERRE, légitimement, rappelle
salle de réunion de la Commission avec force et courage une situation cutif, car cʼest lʼassemblée qui est
Permanente du Conseil Général que tous reconnaissent par ailleurs dʼabord constituée si lʼon veut res-
quʼétait présenté officiellement le rap- polluée par ces combats dʼarrière- pecter le sens du vote du peuple. La
port de la Commission composée de garde, il ne fait là que mettre chacun date de mise en place serait, comme
7 élus départementaux et 7 élus ré- devant ses responsabilités histo- on lʼa toujours souhaité, 2014.
gionaux. riques. Ceci pour des raisons que tous com-
prendront : la fusion de deux admi-
Eugène LARCHER, chef de file de la QUELQUES POINTS DE CONVER- nistrations, cʼest-à-dire dʼhommes et
délégation du Conseil Général, pré- GENCE de femmes aux philosophies et
sentait les travaux de la Commission. conceptions de travail différentes,
Didier LAGUERRE, porte-parole du Sur le nom de la collectivité, qui sʼap- doit bénéficier dʼun temps suffisant
mouvement « Ensemble pour une pellerait « Collectivité de Marti- pour ne pas tomber dans les cafouil-
Martinique nouvelle » pour le Conseil nique » ; sur la gouvernance avec lages que lʼon observe dans la fusion
Régional rappelait avec force que « si un Exécutif collégial (Conseil Exécu- de lʼANPE et de lʼASSEDIC ! Par ail-
quelques points de convergence ont tif) de 9 membres séparé de lʼAs- leurs, le calendrier parlementaire a
pu être dégagés sur des aspects mi- semblée et responsable devant elle ; inscrit lʼexamen du projet de création
neurs, nous en sommes restés à une sur les habilitations (la Commission de la Collectivité unique de Marti-
mosaïque de positions différentes propose unanimement une révision nique à la fin du 1er semestre 2011.
dans lesquelles les clivages politi- de la Loi organique du 21 février
ciens et les positions idéologiques et 2007 portant dispositions statutaires A la vue du chantier à mener, peut-
sans doute revanchardes ont pris le et institutionnelles de lʼoutre-mer) ; on, à la différence de certains, se
dessus sur ce qui devait constituer sur les ressources (addition de celles montrer béatement satisfaits ? Il nous
une vision haute de lʼintérêt de notre du Département et de la Région) ; sur importe, en véritables démocrates
pays ». Ce constat dʼun froid réalisme la fusion des deux administrations ; que nous sommes, de contribuer à
et dʼune triste vérité eut lʼheur de sur les Conseils Consultatifs (en re- faire avancer les débats en faisant
froisser passablement le président du tenant que LE Conseil consultatif doit des propositions –comme nous en
Conseil Général dans un premier être doté de lʼautonomie financière avons lʼhabitude- qui prennent en
temps, avant quʼil ne sʼirrite franche- avec une dotation versée par la col- compte les points de vue des autres
ment, quand Didier LAGUERRE, en lectivité et son président disposer de composantes de la Commission ad
fonçant le clou, assénait : Je prends la qualité dʼordonnateur des dé- hoc, mais –et cela est important pour
acte de lʼéchec de cette commission penses) ; sur le droit de pétition, en nous- sans déroger aux principes qui
et recommande que nous poursui- instaurant un moyen de contrôle fondent notre mouvement et com-
vions nos travaux de sorte que les exercé par le peuple à travers ce droit mandent le combat que nous me-
propositions qui seront présentées de pétition débouchant sur un refe- nons pour faire accéder notre peuple
aux autorités françaises soient lʼex- rendum dʼinitiative populaire. à plus de dignité et de responsabili-
pression de la plus grande majorité tés dans le cadre de la République
possible dʼélus martiniquais ; des LE « PROGRAMME » DE « EN- française. Ce fut la promesse à la
élus qui soient dans un esprit de li- SEMBLE POUR UNE MARTINIQUE Martinique entière. Il y va de notre
berté et non de soumission idéolo- NOUVELLE » honneur de respecter notre parole.
gique ». Tels sont pour lʼinstant les points qui
recueillent un relatif consensus ; au- Comme le dit le père de la haute
tant dire que cʼest très peu quand on conscience nègre Aimé CESAIRE,
De quoi sʼagit-il ? La partition qui se sait le mode de scrutin préconisé par
décline en ce moment nʼest que la ceignons-nous les reins comme de
« Ensemble pour une Martinique
musique retenue par le peuple marti- nouvelle » (à la proportionnelle sur 9 vaillants hommes et que les autres –
niquais souverain dans la tonalité de circonscriptions avec deux tours et avec lʼHistoire qui les observe- fas-
ses votes successifs de janvier et un seuil de participation pour le se- sent preuve de responsabilité !
mars 2010 et surtout de ses choix cond, une tête de liste unique, un
sans équivoque. Le mouvement seuil de participation à la répartition
« Ensemble pour une Martinique des sièges, une prime de 20% à la Serge SOUFFLEUR
nouvelle » avec à sa tête Serge LET-
Le Progressiste - Page 3 - mercredi 22 septembre 2010
4. CONSEIL REGIONAL
ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DU 14 SEPTEMBRE 2010
dʼœuvre). Cette initiative répond au
besoin vital de modernisation et de
rationalisation du secteur de la ma-
nutention attendu par les profes-
sionnels de la manutention. Le
GEMO, regroupe 6 sociétés de ma-
nutention. Parmi les six sociétés
fondatrices du GEMO, les sociétés
GMM et SOMARTRAS ont
contracté deux prêts auprès du
Crédit Mutuel pour une somme to-
tale de 3 millions dʼeuros.
Conformément à la loi, la Région
Martinique garantira lʼemprunt, à
hauteur dʼ1.5 millions dʼeuros.
RATIONALISER LE DEVELOPPE-
MENT DU PHOTOVOLTAIQUE
Le recours aux énergies renouvela-
LA PRESERVATION DES vant à Paris, est de faciliter le re- bles constitue pour la Région Marti-
TERRES AGRICOLES tour au pays des personnes origi- nique une opportunité majeure pour
naires de la Martinique. Ce le développement de lʼactivité et de
Une assemblée plénière sʼest tenue dispositif expérimental appelé « lʼemploi. Toutefois, il a été claire-
ce mardi 14 septembre à lʼHôtel de AVA retour » repose sur la partici- ment énoncé que la collectivité ré-
Région. Pour les élus régionaux, pation du conseil régional à lʼachat gionale refuse que lʼon diminue
lʼheure est aux initiatives concrètes du billet et la participation de la ville encore les terres agricoles, pour
pour conserver les terres comme de Paris à lʼhébergement. permettre aux multinationales de
celles de les rendre attractives tant profiter dʼune bulle spéculative au
pour les touristes que pour les in- LE TCSP AVANCE détriment de lʼéconomie locale.
vestisseurs. Aussi, le Président du Conseil Ré-
Le Président du Conseil Régional gional souhaite un développement
La collectivité régionale a présenté de la Martinique a obtenu lʼautori- des « centrales en toiture » préfé-
un appel à projet portant sur lʼat- sation des élus pour créer un grou- rable aux « installations au sol » à
tractivité touristique du territoire. pement de commandes entre le savoir des fermes photovoltaïques
Cet appel doit permettre aux Mar- syndicat mixte du TCSP (SMTCSP) gourmandes en terres agricoles.
tiniquais de présenter leurs projets, et la Région Martinique. Il était ca- Pour atteindre cet objectif, il a sou-
ou dʼattirer lʼattention sur leur ville pital de repositionner le dossier du tenu avec lʼensemble des élus, une
ou quartier : un monument à res- TCSP au cœur des priorités de lʼac- motion soulignant la gravité de la si-
taurer, ou un lieu à valoriser. La va- tion régionale. Etablir et approuver tuation, et qui refuse de laisser la
lidation des modalités de sélection une convention de groupement de politique énergétique au seul sec-
des projets et de leur financement commande permet dʼassurer un teur privé.
feront lʼobjet dʼune session ulté- meilleur suivi technique en vue
rieure. dʼune plus grande efficacité. En STOPPER LA MONTEE DE LʼIN-
effet, sʼil est vrai quʼil y a plusieurs SIGNIFIANCE
CONVENTION DE PARTENARIAT acheteurs publics, le groupement
ENTRE LA VILLE DE PARIS ET de commandes permettra de dési- Enfin, le Conseil régional de la Mar-
LA REGION MARTINIQUE gner un coordonateur qui pourra si- tinique attire lʼattention du gouver-
gner, notifier les marchés et les nement français sur les pétitions
Lʼassemblée des élus a également exécuter au nom de lʼensemble des visant à retirer du programme de
examiné la convention de partena- membres du groupement. 5ème lʼétude dʼune civilisation afri-
riat entre la ville de Paris et la ré- caine. Considérant que lʼhistoire
gion Martinique. AIDER A LA MODERNISATION africaine ne se résume pas à la
DU PORT EN ACCOMPAGNANT seule colonisation européenne et
Cette coopération entre les deux LES ENTREPRISES LOCALES que lʼhistoire enseignée doit sʼouvrir
collectivités découle de la volonté à lʼhistoire des peuples qui compo-
du Président du conseil régional de Dans une logique toujours affirmée
de soutenir lʼactivité économique, la sent aujourdʼhui lʼensemble fran-
la Martinique et du Maire de Paris çais. La Région Martinique exige le
collectivité régionale a accepté de
dʼétablir durablement des échanges garantir 50% de lʼemprunt néces- maintien de cette partie du pro-
dans divers domaines : administra- saire au financement du départ né- gramme ainsi quʼune formation dis-
tif, culturel, touristique, social, éco- gocié à la retraite, de 20 dockers en ciplinaire et didactique renforcée en
nomique et sportif. Une des vue de la création du GEMO (Grou- direction des professeurs dʼhistoire-
mesures phares et attendue depuis pement des employeurs de main géographie de lʼacadémie Marti-
longtemps par les compatriotes vi- nique.
Le Progressiste - Page 4 - mercredi 22 septembre 2010
5. KOUTT ZEPON
CLAUDE LISE :
QUELLE GROSSE FICELLE !!!
veraineté de Monsieur ! généraux élus par le peuple
Que de rattrapages artifi- sous bannière PPM pour les ral-
ciels de pseudo-majorité lier sans vergogne au Rassem-
sans fondements parlant blement Démocratique pour
au nom du peuple ! Que « Moi » (RDM) ? Qui trahit le
de revirements de ca- Parti qui lʼa créé de toutes
saque de dernière mi- pièces comme PPM et qui sʼal-
nute en fonction toujours lie immédiatement en toute im-
de lʼintérêt privilégié de punité au pire ennemi dʼAimé
Monsieur ! Que de votes Césaire, Alfred Marie-Jeanne ?
l y a des techniques vieilles maintenus opaques : pas
I comme le monde mais qui ont
lʼart de faire les beaux jours de
certains.
de vote à bulletin secret au
Congrès, bulletins dʼélection à la
Présidence pré établis et remis
La liste pourrait être longue à in-
fliger au donneur de leçons ver-
tueux de lʼAvenue des Caraïbes.
en catimini aux votants pour
Sorti de sa très grosse discrétion mieux contrôler leur sens de la Alors, il ne sʼagit pour personne
depuis des mois, revoilà surgis- démocratie sous lʼœil inquisiteur de tomber dans le piège absurde
sant en mode diversion le Prési- des troupes serviles de Mon-
de la méthode dite de diversion.
dent du Conseil Général. Eh oui, sieur… ! Que dʼadministratifs
Claude Lise a trouvé dans ce
cʼest la technique choisie par ce maintenus au placard pour non
débat les conditions de repren-
dernier pour se refaire une santé adhésion aux méthodes du parti
dre du souffle, de repartir à la
politique et investir les médias. de Monsieur ! Que dʼagents du
bataille autour dʼarguments que
Conseil Général soumis au
personne nʼoserait croire… tant
Dʼabord, on pique une grosse chantage de lʼadhésion au Parti
de Monsieur ! Que de fonction- le porteur du message sonne le
colère, étonné voire courroucé « Krisocal ». Il nʼhésitera pas
naires forcés de venir faire le
de voir quʼun homme POLI- une seconde à poser le peuple
nombre dans les grandes
TIQUE, de surcroît, Secrétaire en victime que lui seul, le cheva-
messes de Monsieur, à Ducos,
Général du PPM, fasse dans un lier blanc sauvera.
au Carbet, etc.… !
débat hautement POLITIQUE,
une déclaration POLITIQUE. Là, Nʼoubliez pas que sa seule am-
Et on viendra à nous, nous faire
premier effet, les médias bra- bition pour le pays est de durer
la grande leçon avec des tremo-
quent les caméras et me voilà, los dans la voix de …DEMO- le plus longtemps possible à son
moi le perdant, re- propulsé ve- CRATIE ! poste, à ses postes et en parti-
dette. Quant à la trahison des inten- culier les plus dorés !!!!
tions du peuple, deuxième cha-
Pire, ce sont ses déclarations pitre bien rôdé du discours….Là Vigilance, Camarades et attirez
qui en ont amusé plus dʼun avec aussi les exemples pourraient la vigilance des uns et des au-
lʼutilisation du mot démocratie en être très nombreux !!! tres.
tout ʻsauce pour décrire sa pos- Nʼoubliez pas, comme dirait la
ture. « Moi, jamais on ne me Qui attend de se faire réélire célèbre fable que « tout flatteur
prendra en flagrant délit de déni avec les voix PPM du peuple, vit aux dépens de celui qui
de démocratie » dit-il au milieu Sénateur de la Martinique et dé- lʼécoute ».
dʼune émotion, dʼune très grosse tale quelques mois après sous
émotion. Qui croira ça ? une autre bannière fraichement
Que de votes présidentiels bra- bardé de bleu, blanc, rouge ?
dés, achetés, soldés, négociés Qui débauche des conseillers
au nom de la sacro-sainte sou- Fonmi Wouj
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6. KOUTT ZEPON
LE TEMPS DES ESCROCS….
GABEGIE et SURENCHERE…
On vit dans E.U à la France (chacun est libre drogue, il a été placé en garde à
un monde dʼavoir son opinion à ce sujet !), vue…Ce triste sire nʼen est pas
où certains, une fois de plus, il jette globale- à ses premières exactions : il a
avec toupet ment et malhonnêtement aux déjà été inquiété pour violences
et cynisme, gémonies ce Peuple et ce pays, et insultes dans un avion, propos
manipulent le verbe avec ou- accusé dʼêtre « minusculis- douteux et malveillants à lʼan-
trance, sans chercher à faire la sime »(terme très péjoratif), « in- tenne, entorses au Code du Tra-
preuve de ce quʼils avancent – visible sur les mappemondes », vail…
uniquement pour marquer leur « trop petit pour y figurer », bref Et que récolte t-il aujourdʼhui ?
présence, et exister dans la plus sans noblesse ni dignité ni iden-
grande insolence, mais aussi Arrêt PROVISOIRE de son
tité propre ; heureusement que
dans une médiocrité morale in- émission qui coûte fort cher
le géant Glissant, et Césaire et
décente – dans lʼinjure et le mé- au contribuable ! Pourquoi
Fanon, sont là pour quʼil ne som-
pris. cette indulgence, ce laisser-
bre pas dans lʼoubli , le néant et
lʼinsignifiance…Pauvre Peuple faire ? Mais dans quelle Répu-
Raphaël CONFIANT est de qui a si durement payé son exis- blique corrompue se trouve
ceux là. Pas une fois, il ne prend tence, sa liberté, dans les fers de tʼon ? Quel exemple pour la jeu-
la plume sans jeter lʼopprobre lʼesclavage et du colonialisme !!! nesse et le citoyen… !
sur ce Peuple Martiniquais dont Et le scribe sʼemporte même à
il est issu. des contrevérités quʼon nʼatten-
Pleurnicheries et plaintes à nʼen ********************
dait pas dʼun intellectuel (petit
plus finir, parce que « son 74 »
par ses exclusions et son secta-
nʼa pas été choisi, comme il le La première Dame, épouse de
risme prétentieux), et auto pro-
voulait et comme il en avait rêvé
clamé journaliste, puisquʼil Sarko, fait en ce moment parler
(cʼest-à-dire un 74 dépouillé dʼun
affirme que « Glissant nʼa jamais dʼelle. Un livre étonnant et déto-
véritable projet démocratique,
été fonctionnaire de lʼEtat fran- nant de la journaliste Besma La-
qui serait le jouet des indépen-
çais » comme si cʼétait une houri, « Carla, une vie secrète »
dantistes assoiffés de pouvoirs).
tare !, (or Glissant fut un temps dévoile des « vertes et pas
Depuis janvier 2010, il ne cesse
dʼinsulter ce brave Peuple qui a prof au lycée de Bellevue, par mûres » à son sujet. Cʼest son
choisi librement une autre voie : exemple)… affaire, cela nous indiffère, mais
nʼa t-il pas parlé de « caca », de Lamentable pleurnicheuse ! lʼimage que lʼon donne de cette
« merde », de « étron » pour le Une fois pour toutes, essuyez riche et jolie héritière italienne,
désigner !, au-delà de toute dé- vos larmes inutiles, et respectez éclabousse sans aucun doute le
cence et de tout respect pour ce Peuple, sans qui vous ne se-
chef de lʼEtat, qui est obligé de
ses idées, ses choix, ses orien- riez rien…
recevoir à lʼElysée la « tribu
tations. Il ne manque jamais une Carla », faite dʼun bric à brac
occasion de lui jeter à la face ses de « la jet society », ce qui in-
récriminations et ses sarcasmes. ********************************
Jean Luc DELARUE fluence certainement ses choix
Dernier exemple, dans AN-
qui a gagné des milliards sur les sociétaux… Dire quʼelle a décro-
TILLA, qui se fait complice de sa
antennes de la Télé publique ché son rôle de comédienne (où,
monomania : voulant défendre
GLISSANT (ce qui est son (Antenne 2), puisquʼil était à la paraît-il, elle est médiocre…),
droit !), qui a été critiqué dʼavoir fois producteur et animateur, très dans un film de Woody Allen,
demandé une aide aux collecti- grassement payé, est à ce jour uniquement à cause de sa situa-
vités locales ( 32.000 euros) poursuivi pour trafic de stupé- tion sociale !...
pour son transfert médical des fiants- Usager avéré de cocaïne
et gros consommateur de cette ZIZITATA
Le Progressiste - Page 6 - mercredi 22 septembre 2010
7. PORTRAIT D’ELU
SIMON MORIN ,
DE SAINT-JOSEPH
Cinq mois après la victoire historique du mouvement « En-
semble pour une Martinique nouvelle », les hommes et les
femmes qui le composent, résolument, se sont attelés à la
tâche qui leur est confiée au Conseil Régional. Aujourdʼhui,
nous vous présentons Simon MORIN, président de la com-
mission Habitat et Logement, premier adjoint au maire de
Saint-Joseph, président du Mouvement Démocratique José-
phin, président de lʼADUAM, président de la FOL, enseignant
retraité.
ʼhomme a, pour parler se trouvent dans lʼurgence de se
L familièrement, de la
bouteille et lʼexpé-
rience que lui confèrent ses
loger.
Pourtant, cette compétence
nombreuses responsabili- nʼest pas le cœur de métier de la
tés. Région !
La Commission Habitat-Lo- Il nʼempêche…
gement quʼil préside à la Ré-
gion nʼexistait pas en tant Jusquʼà présent, les quelques
que telle lors de la précé- réalisations qui voyaient le jour
dente mandature ; cʼest un se faisaient dans le cadre de
geste fort de la part du pré-
lʼAide Régionale à la Construc-
sident LETCHIMY qui a dé-
tion Durable (normes parasis-
cidé –dans un contexte
miques) qui corsetait des
difficile, face au grave pro-
délibérations cadres avec une
blème de logements et
après lʼouragan DEAN qui a participation de la Région au
laissé les habitations dans FRAFU (Fonds Régional dʼAmé-
un état catastrophique- dʼap- nagement du Foncier Urbain).
porter des solutions radi-
Simon MORIN cales et des aides Dans la perspective de la Col-
significatives à tous ceux qui lectivité unique, une réflexion
sera bientôt menée sur un projet
Le Progressiste - Page 7 - mercredi 22 septembre 2010
8. PORTRAIT D’ELU
S. LETCHIMY et Simon MORIN (photo - politiques-publiques.net)
régional global du Logement. urbain, est impliquée dans les pagne les politiques publiques.
« Pour lʼheure- nous dit Simon schémas régionaux et dans la
MORIN- nous gérons lʼexistant, cohérence du territoire auprès Elle préconise que lʼéducation
mais dans la dynamique du Plan des communautés dʼaggloméra- est un outil dʼémancipation in-
de relance de lʼéconomie marti- tions et des communes. dispensable aux valeurs de tolé-
niquaise, ce qui augure de notre rance et de respect dans
volonté de prendre le problème Elle apporte son expertise dans lʼacceptation de la laïcité.
à bras-le-corps. la mise en place des PLU (Plans
Locaux dʼUrbanisme). La FOL développe lʼinsertion et
Des dispositifs dont lʼAAH (Aide est impliquée dans des disposi-
à lʼAmélioration de lʼHabitat) sont Simon MORIN est aussi prési- tifs visant à combattre le chô-
activés ; tous les dossiers blo- dent du Mouvement Démocra- mage par le biais des contrats
qués au niveau des opérateurs tique Joséphin. aidés.
seront débloqués par une aide Elle a été choisie pour expéri-
apportée aux attributaires en Son organisation se réfère aux menter le dispositif du Service
leur assurant des garanties fi- valeurs du socialisme démocra- Civique en partenariat avec la
nancières. tique. Créée à partir de plusieurs Région Martinique pour la mise
constats, dont un fort déficit de à disposition de 100 jeunes qui
Les apports personnels, dès lors culture politique à St Joseph, apportent une aide sur le terrain
quʼils seront défaillants, seront elle a milité pour plus de trans- dans le combat contre la
complétés ou abondés. parence dans la gestion de la dengue.
Les dossiers DEAN, recensés, cité en actionnant le concept de
A lʼévidence, la tâche est im-
seront eux aussi débloqués. démocratie participative.
mense mais, comme le précise
Simon MORIN « je suis porté
Nous travaillons sur la forme Neuf ans plus tard, son mouve-
par la passion du travail à ac-
dʼune aide à apporter aux bail- ment devenu majeur est sorti
complir et le désir de servir les
leurs sociaux pour atténuer les des limites de St Joseph pour in-
Martiniquais et mon pays. En
coûts du foncier et par la même tégrer le collectif « Ensemble
travaillant sérieusement, nos ob-
ceux de la construction. pour une Martinique nouvelle »
jectifs seront atteints ».
Nous actionnerons les leviers de majoritaire à lʼassemblée régio-
la défiscalisation du logement nale. Avec Manuella KE- Simon MORIN, un homme,
social qui nʼest pas encore entré CLARD, ils font un travail une équipe, un mouvement,
dans la culture des bâtisseurs reconnu à la Région. des volontés conjuguées pour
qui privilégient la LBU (Ligne faire avancer la Martinique.
Budgétaire Unique) » Depuis juillet 2010, ce bouli-
mique de travail est président de
LʼADUAM, qui se veut lʼobserva- la FOL (Fédération des Œuvres
toire et la vigie en termes dʼévo- Laïques) ; association Loi 1901,
lution de la société sur toutes les la FOL est une entreprise de Propos recueillis par
problématiques dʼaménagement lʼéconomie sociale qui accom- Serge SOUFFLEUR
Le Progressiste - Page 8 - mercredi 22 septembre 2010
9. AMENAGEMENT
L’AVÈNEMENT DES ZONES D’INTÉRÊT TOURISTIQUE
que les principes et objectifs for-
tement exprimés se traduisent
en engagement déterminé et
concret en faveur des « Trois-
Ilets, Zone dʼIntérêt Touristique
Régionale », atout majeur pour
un développement équilibré et
donc durable de lʼensemble de
la Martinique.
Les objectifs poursuivis par ce
projet « Trois-Ilets, Zone dʼInté-
rêt Touristique Régionale » relè-
vent des domaines de
lʼaménagement urbain, du patri-
moine architectural et culturel,
du développement économique
Cʼest à 15h30, le 17 septembre Identifiée dans le Schéma de intégré et durable, de lʼattracti-
que le Maire des Trois-Ilets et le Développement et dʼAménage- vité touristique.
Président du Conseil Régional ment Touristique (SDAT) comme
ont signé la Convention Plan de zone touristique ancienne à re- Lʼimpulsion que souhaite porter
Relance. structurer, ce secteur constitue, le Conseil Régional de la Marti-
le site touristique traditionnel le nique se fera dans le respect
A cette occasion, les deux exé- plus important de la commune des prérogatives communales,
cutifs acteront également la Dé- des Trois-Ilets et même lʼun des notamment en lien avec les be-
claration dʼIntention de création plus remarquables de la Marti- soins de la population, les be-
de Zone dʼIntérêt Touristique Ré- nique. soins en insertion et en création
gionale (ZITR). dʼemplois.
Ces trois quartiers font partis
Pour rappel, deux communes des neuf Espace dʼAménage- Les signataires ont déclaré so-
sont concernées par cette pro- ment touristique. (E.A.T) décla- lennellement mettre tout en
cédure : Saint-Pierre et les Trois- rés dans les conclusions du œuvre pour créer les conditions,
Ilets. SDAT en 1999. structurer et animer le partena-
riat autour dʼune programma-
La nouvelle collectivité
tion technique et financière
régionale fait du projet
pour la mission « Trois-Ilets,
« Les Trois-Ilets, Zone
Zone dʼIntérêt Touristique Ré-
dʼIntérêt Touristique Ré-
gionale ».
gionale », une des priori-
tés de sa politique de Les partenaires sʼengagent à
développement, dʼamé- valider cette déclaration dʼin-
nagement du territoire et tention au travers dʼune
dʼattractivité touristique. convention à établir au plus tôt
et qui fera lʼobjet dʼune formali-
La zone concernée re-
sation des instances des deux
groupe les quartiers de
exécutifs respectifs.
Pointe du bout, de lʼAnse-Mitan
et de lʼAnse-à-lʼAne. Aujourdʼhui, toutes les stratégies
semblent converger et les condi-
tions paraissent réunies pour
Le Progressiste - Page 9 - mercredi 22 septembre 2010
10. ENSEIGNEMENT
À PROPOS DE L’IUFM, PAR EDOUARD DELEPINE
concours, à suivre des UE de masters,
à rédiger un mémoire de recherche, et
à effectuer plusieurs semaines en
stage en responsabilité tiennent de
lʼimpossible. La circulaire de cadrage
Jʼai probablement mal saisi le des masters de décembre 2009 a ou-
curieux kout zépon* de notre Fouyaya vert des zones de conflits sans fin entre
laïc inattenduement adossé à lʼÉvan- la préparation des épreuves écrites et
gile : « nul ne peut servir deux maîtres orales des concours et la préparation
à la fois » (Matt, 6-24), pour expliquer le des contenus du master.
drame que vivent les IUFM et nos fu- Si pour le premier degré, un cer-
turs maîtres, pas seulement à la Marti- tain équilibre a été atteint et si lʼaspect
nique, bien entendu, mais dans toute la professionnel semble avoir été pré-
France. L'IUFM, ex-Ecole Normale servé, car il est accepté par tous, il nʼen
Sʼil y a aujourdʼhui dans ce est pas de même pour les CAPES, où
pays, quelques semaines après la ren- dans certaines formations, aidés par
trée universitaire, un sujet qui prête peu dans le cadre des « formations conti- les programmes des concours, les res-
à rire, cʼest celui de la formation des nuées », cʼest-à-dire des périodes de ponsables essaient de marginaliser la
maîtres (professeurs des écoles, des formations des stagiaires. Concernant professionnalisation au profit de la re-
collèges et des lycées). Pour éclairer les stages des masters second degré, cherche. Cela risque de peser lourd
nos lecteurs qui nʼauraient pas bien je pense que tout observateur se fait dans lʼentrée dans le métier des pro-
compris lʼenjeu ou les enjeux de cette peu dʼillusions sur la capacité réelle de fesseurs de lycées et collèges.
bataille, que nous avons perdue, non les mettre en œuvre dans la majorité
du fait dʼun directeur qui aurait voulu des disciplines à lʼexception de lʼEPS, Nʼa-t-on pas dramatisé en par-
« servir deux maîtres à la fois » (???) de la Documentation et des CPE. Les lant dʼune « destruction » de la for-
mais à cause de lʼincroyable légèreté programmes des concours de CAPES, mation initiale des enseignants ? Et
dʼune université plus soucieuse dʼac- lʼorganisation des épreuves, tout si, finalement, les nouveaux sta-
croître son pouvoir que son efficacité, concourt à ce que les masters second giaires ne sʼen sortaient pas si mal ?
je vous envoie ce texte dʼun sous-di- degré soient tournés avant tout sur lʼac- Je pense quʼon peut réellement
recteur dʼIUFM. Il montre à quoi nous quisition des savoirs disciplinaires. Il parler dʼune démolition des structures
aurions pu avoir échappé si au lieu de est de ce point de vue significatif que de formation des enseignants. Face à
suivre la voie préconisée par le Direc- les programmes des concours du cette situation, ce qui a pu être sauve-
teur de notre IUFM, Gilbert Pago, pour CAPES aient, dans la majorité des dis- gardé varie considérablement selon les
tirer le meilleur parti de lʼincontourna- ciplines, conservé des questions à étu- secteurs dʼenseignement, selon les
ble spécificité de notre situation, cʼest- dier qui ne se retrouvent pas dans les académies ou les départements.
à-dire de notre identité, nos programmes à enseigner en collège et Si je prends la situation de Cré-
universitaires, intégristes de tous bords lycée. teil, je peux la résumer ainsi :
et ultra nationalistes confondus, Lʼensemble de ce qui concerne Pour le premier degré, une par-
nʼavaient privilégié la voie de lʼidentifi- le premier degré a totalement été dé- tie de la dimension professionnelle des
cation de nos problèmes à ceux de concentré au profit des inspections IUFM a pu sʼintégrer dans les masters.
lʼHexagone, cʼest-à-dire de notre sou- académiques. Le rectorat de Créteil Les difficultés risquent de venir de la
mission pure et simple aux vues du paraît avoir renoncé à toute politique non-connaissance par les stagiaires
gouvernement sur la formation des académique dans ce secteur et laisse des publics dʼélèves concernés : on
maîtres. chaque inspecteur dʼacadémie gérer, pourra préparer son master et réussir
en liaison avec chaque site IUFM dé- son concours sans avoir fait de stages
E de Lépine partemental, la formation des profes- dans lʼacadémie de nomination, ce qui
seurs des écoles stagiaires et les promet dʼêtre particulièrement redouta-
*Le Progressiste, 08.09.10, Kout zépon : stages de master premier degré. Les ble à Créteil. Un autre problème est la
LʼIUFM a-t-il encore un avenir ? corps dʼinspection du premier degré faiblesse de lʼapproche de lʼenseigne-
semblent satisfaits dʼune situation qui ment en maternelle dans les pro-
se rapproche de celle des anciennes grammes du concours de professeur
écoles normales supprimées par la des écoles et dans les masters, alors
OÙ SONT PASSÉS LES IUFM ? mise en place des IUFM. que de nombreux reçus au concours
Blog-interview de Jean-Louis Auduc exerceront pendant leur année de
in Le Monde -1 septembre 2010 Et avec lʼuniversité Paris 12, stage à ce niveau.
dont lʼIUFM est une composante ?
Une interview de Jean-Louis Les relations avec lʼUPEC-ex Pour les lycées généraux, ly-
Auduc, directeur adjoint de lʼIUFM de Paris 12 sont complexes. Si elles sont cées professionnels et technologiques,
lʼacadémie de Créteil, au sujet de la cordiales au niveau des structures de là encore, les problèmes risquent de
mise en œuvre de la réforme de la for- direction, la situation est variable avec venir de la non-connaissance des pu-
mation des enseignants. les différentes UFR. Certaines UFR blics concernés.
universitaires avaient une forte expé-
“Lorsque lʼEtat nʼassume rience de la professionnalisation, mais Le plus inquiétant dans la sup-
plus son rôle, cʼest la porte ouverte force est de constater que les départe- pression des IUFM concerne le col-
au secteur marchand” ments disciplinaires porteurs des pré- lège. Ce niveau dʼenseignement
Quelles sont les relations ac- parations aux concours dʼenseignant pourtant décisif est le laissé-pour-
tuelles entre votre IUFM et le recto- sont souvent les plus éloignés de ce compte des masters et des pro-
rat de Créteil ? type dʼexigences. grammes de concours. A lʼheure du
Le rectorat, pour le second Les contraintes issues des socle commun, le collège apparaît
degré, est en charge de la formation textes qui obligent lʼétudiant en 2ème comme un petit lycée sans quʼà aucun
des stagiaires. Pour lui, lʼIUFM est un année de master à préparer en même moment soit pris en compte sa spécifi-
lieu-ressource pour des interventions temps des épreuves disciplinaires des cité. Le lauréat du CAPES qui sera af-
Le Progressiste - Page 10 - mercredi 22 septembre 2010
11. ENSEIGNEMENT
fecté en collège dans lʼacadé- lʼavenir dʼun pays, celui de la formation vidualisme, le repli local, plutôt que lʼac-
mie de Créteil (ou ailleurs) de ses enseignants. Il est clair que tion pour une même qualité dʼensei-
risque de se retrouver dans une situa- lorsque lʼEtat nʼassume plus son rôle, gnement sur tout le territoire national.
tion dramatique. Il nʼaura plus le sas cʼest la porte ouverte au secteur mar- Les conséquences ne se limiteront pas
que représentait la seconde année chand. Placer les épreuves écrites des aux enseignants : elles risquent de tou-
dʼIUFM. Certes, de nombreux débu- concours en septembre ne peut que fa- cher de plein fouet les structures asso-
tants faisaient peser leur ressentiment voriser des formations privées pendant ciatives, syndicales, mutualistes liées à
sur cette structure « briseuse de les congés dʼété et donc défavoriser lʼéducation nationale.
rêves » par rapport au métier attendu, ceux qui, compte tenu de leur situation La preuve de lʼimportance du
mais le travail des formateurs IUFM du- familiale, ont besoin de travailler pen- danger de cette fragmentation, je la
rant lʼannée de stage évitait que des dant cette période. trouve dans le fait que lʼenseignement
jeunes ne renoncent à leur réussite au privé sous contrat - pour faire vivre son
concours devant les difficultés rencon- Néanmoins, plutôt que de « pri- « caractère propre » qui risquait de
trées. Il nʼy avait donc que peu de dé- vatisation », je préfère parler de « frag- pâtir de lʼéclatement des lieux de for-
missions durant lʼannée de stage. En mentation » de la formation des mation - a, de son côté, maintenu des
sera-t-il de même cette année, alors maîtres. Au lieu de structures uniques structures unitaires académiques pour
que bon nombre de stagiaires vont se académiques pour la formation de tous la formation de tous les enseignants
retrouver devant des publics quʼils ne les enseignants avec un cahier des quel que soit leur niveau dʼenseigne-
connaissent pas, qui ne leur ressem- charges précis, on va se retrouver avec ment.
blent pas, sans réel accompagnement des formations très différentes selon Ces structures, assez proches
ni soutien. les niveaux dʼenseignement, les poli- de ce quʼétaient les IUFM, permettent
tiques académiques ou départemen- des formations en commun. Autrement
Certains parlent dʼune « priva- tales, les politiques dʼétablissement… dit, le privé maintient son « caractère
tisation » de la formation des maî- Cela risque rapidement dʼentraî- propre » tandis que le secteur public
tres. Souscrivez-vous à ce terme ? ner la fin chez les enseignants dʼun perd le sien.
Avec la « mastérisation », nous sentiment commun dʼappartenance à
avons assisté à un désengagement de un service public laïque national. Cette Propos recueillis par L.C.
lʼEtat dʼun secteur pourtant décisif pour fragmentation risque de favoriser lʼindi-
CONSEIL REGIONAL DE MARTINIQUE
PROPOSITION DE MOTION PRESENTEE PAR CAMILLE CHAUVET (PPM) ATTIRANT L’ATTENTION SUR LE PRO-
JET D’IMPLANTATION DE FERMES PHOTOVOLTAIQUES SUR DES TERRES AGRICOLES
A ce jour la Martinique perd de plus en plus de terres agri- LES ELUS DE LA RÉGION MARTINIQUE
coles au profit de la création de fermes photovoltaïques de-
vant produire 200MW pour une capacité de réseau AFFIRMENT avec force leur adhésion au développement
électrique actuelle de lʼordre de 70MW.Lʼurgence est au- des énergies renouvelables mais confirment quʼun tel déve-
jourdʼhui de freiner ce mouvement pour trouver les pistes né- loppement ne doit pas se faire au détriment de la production
cessaires à la mise en place du Schéma Régional de lʼAir, du agricole indispensable à la nourriture humaine et du déve-
Climat et de lʼEnergie afin de définir une stratégie globale loppement durable.
entre une production agricole dynamique et un développe-
ment cohérent en énergie renouvelable. RETIENNENT que certains maires des communes concer-
Face à ce fait inacceptable, nous proposons à lʼAssemblée nées par lʼinstallation de fermes photovoltaïques ont ac-
de voter cette Motion : cepté la démarche visant à rechercher pour lʼensemble de la
– Considérant la situation énergétique et insulaire spécifique Martinique une réponse concrète sur la question des éner-
de la Martinique, caractérisée par une forte dépendance gies renouvelables.
énergétique aux énergies fossiles (97%),
REFUSENT de laisser soumise au secteur privé notre poli-
– Considérant la nécessité d'élaborer une stratégie énergé- tique énergétique.
tique globale afin d'éviter des dérives purement spéculatives,
de maîtriser la cohérence entre les projets et de transcender DEPLORENT le fait que toutes les propositions et projets
les conflits d'usage entre le développement des énergies re- sont gérés par EDF seul ; là où intervient en tant que pro-
nouvelables et le maintien du patrimoine agricole et des es- moteur sa propre filiale EDF ENERGIES NOUVELLES.
paces naturels,
ALERTENT lʼopinion publique, les Mouvements Associatifs,
– Considérant la nécessité de préserver les espaces agri- les Syndicats, les Socio- professionnels, les Chambres
coles : 40 000 hectares, Consulaires, les Communautés de Communes.
– Considérant la nécessité de la mise en place d'un docu- ALERTENT le gouvernement sur la gravité de la situation
ment d'orientation en matière de développement des éner- car les prises de décision de la Direction de lʼAgriculture et
gies renouvelables, de la Forêt de Martinique mettent en cause une décision col-
lective d'élus.
– Considérant les conclusions du « Grenelle de lʼenvironne-
ment » et du Ministère de lʼEcologie, de lʼEnergie, du Déve- SOLLICITENT de lʼEtat des mesures urgentes pour mettre
loppement Durable et de la Mer (MEEDDM), qui rappellent un terme à de tels agissements
que «les projets de centrales solaires nʼont pas vocation à
sʼinstaller en zones agricoles » et que « dès lors, lʼinstallation ETUDIENT la mise en place dʼun outil local de mise en
dʼune centrale solaire sur un terrain situé en zone agricole œuvre et de contrôle de la politique énergétique de la Mar-
est inadaptée, compte-tenu de la nécessité de conserver la tinique.
vocation agricole des terrains concernés ».
(votée à lʼ unanimité)
Le Progressiste - Page 11 - mercredi 22 septembre 2010
12. 17 SEPTEMBRE 2010, CONSTITUTION DU BALISIER DE STE MARIE
Constitution du Balisier
au bureau, Fred LORDINOT, André TISSERAND
A Ste-Marie, le 17 septembre
Constitution du Balisier de Ste Marie
Le PPM bien représenté
Sarko,
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Victor TISSERAND N° de CPPAP : 0511 P 11495
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