1. mercredi 17 avril 2013 - N° 2262
1€
17 avril 2008 : il y a cinq ans, Aimé CESAIRE se retirait
AU SOMMAIRE
- DOMINIQUE, GUADE-
LOUPE, MARTINIQUE :
EDF RENONCE P.9
FORT DE FRANCE, -HOTELLERIE : REPONSE
A « FRANCE-ANTILLES »
VILLE AU GRAND CŒUR P.12
(DOSSIER PP. 4 À 7)
« Le Progressiste » est disponible dans 95 points de vente à travers l’île. N’hésitez pas à le réclamer.
« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »
(Dr ALIKER)
la plaque de lʼavenue A. Césaire au Marin
2. EDITO
MANIERES D’AGIR, MANIERES DE REAGIR…
Dans ce même secteur, on aurait contrat en ce sens et intégrer la col-
pu continuer de dire dans toutes les lectivité pour accomplir leur par-
instances que « depuis le cyclone cours en qualification.
Dean (2007) des martiniquais pei-
nent à réparer leurs maisons », On pourrait aussi dire et redire
que « des centaines de familles « quʼil faut que nos jeunes aient
aux faibles revenus ne peuvent les meilleures conditions pour
faire leur apport personnel ». étudier » mais laisser tous les ly-
Là encore en mode action, nous cées en état de dépérissement
avons choisi dʼarracher à leur sort avancé, sans le moindre établisse-
et de mettre en chantier, grâce à un ment détenant un avis favorable
apport supplémentaire de la Collec- des commissions de sécurité.
tivité Régionale de plusieurs mil- Mais nous, nous avons préféré agir
lions dʼeuros, près de 3.000 et investi un maximum dans ces
logements individuels aujourdʼhui lieux du savoir. Aujourdʼhui, trois
réhabilités ou en cours de travaux. ans après, plus de 15 lycées ou
Catherine CONCONNE
CFA rénovés obtiennent enfin leur
On pourrait poursuivre un dis- avis favorable, soit, leur quitus
n pourrait dire, laisser dire, et cours qui était quasiment devenu pour rester ouverts sans risques.
O continuer de dire avec ceux
qui sʼen contentent « que de-
puis 2009, la Martinique a entamé
dominant et qui sʼappuyait sur des
constats et des postures défaitistes,
du genre « trop de jeunes sont
Il y a ceux qui répètent à longueur
de journée que ces mêmes jeunes
un cycle économique difficile ». laissés pour compte », « plus de « méritent tellement quʼon sʼoc-
On pourrait également se soumet- 60 % des jeunes sont au chô- cupe dʼeux, quʼon les sorte de la
tre à la récession et au chômage mage ou sans activités ». Mais spirale de lʼoisiveté, et que lʼon
important, et ne rien faire pour ten- nous, nous avons préféré agir et mette en œuvre tout ce qui pour-
ter un sursaut salutaire, au moins mettre en place un Plan Ambition rait leur procurer une issue à leur
par la commande publique. Jeunes. Ce plan comprend entre déscolarisation » et il y a ceux qui
Dès notre arrivée en 2010, nous autres, lʼaccompagnement financier initient avec détermination 3 écoles
avons choisi dès lors dʼaffronter les supplémentaire de la collectivité de la Deuxième Chance, une au
difficultés, et dʼactiver tous les le- pour 1.500 emplois dʼavenir, por- Nord, une au Sud et une au Cen-
viers à notre disposition. Cet enga- tant ainsi une contribution majeure tre du pays afin, dʼores et déjà, de
gement, dans une politique et décisive à leur embauche par remettre dans le circuit du savoir,
volontariste, sʼest traduit immédia- des collectivités, des associations des centaines de jeunes martini-
tement par un apport de la Collecti- ou des entreprises privées. quais.
vité de plus de 78 millions
dʼeuros pour la mise en chantier On a beaucoup entendu « quʼil On pourrait continuer de déplorer
de 221 projets de travaux publics faut faire pour les jeunes éloi- en permanence que « lʼusine du
venant de toutes les collectivités, gnés de lʼemploi, leur donner Galion a des difficultés », que « la
jusque là non aboutis par manque une chance, croire en eux » ! Ce- culture de la canne est en diffi-
de financement. pendant, aucune suite nʼétait don- culté », que « les collectivités ont
née aux demandes formulées par de plus en plus de mal à com-
Il aurait été facile dʼêtre frileux, dʼhéroïques associations, por- penser ces mêmes difficultés »,
faussement prudents, passifs et teuses de projets dʼinsertion. En Nous, au lieu de participer au
passer du temps à regretter, entre moins de deux ans, nous avons fait constat, nous avons préféré adop-
autres défaitismes, que « le loge- en sorte que plus de 30 chantiers ter des mesures financières inci-
ment social est en « panne, de- soient initiés, permettant à plu- tatives en faveur des petits
puis plusieurs années ». On sieurs centaines de concernés planteurs pour un objectif de retour
aurait pu, en effet, sans cesse, de trouver leur voie. à lʼéquilibre de lʼusine. Notre inves-
continuer de répéter que « des mil- tissement a permis dʼores et déjà à
liers de demandes sont en at- On aurait pu aussi continuer de plus de 300 ha de terres agri-
tente chez les bailleurs regretter que trop de jeunes gens coles en friche de produire plu-
sociaux ». Mais, nous, nous avons ont du « mal à trouver un patron » sieurs tonnes supplémentaires du
résolument choisi de rompre avec pour leur contrat dʼapprentissage précieux roseau.
ces postures de la résignation. mais nous, nous avons décidé que Cet effort permettra en 2013, en sa
En 2013, plus de 1 700 logements la Région ouvrirait enfin ses première année de mise en œuvre,
locatifs sociaux supplémentaires portes aux apprentis dans des do- que lʼusine passe de 47 000
seront réalisés grâce à une sub- maines aussi variés que le bâtiment tonnes de cannes à broyer à
vention exceptionnelle de notre et les travaux publics, lʼinforma- 55 000 tonnes.
Collectivité de près de 2,3 mil- tique, la gestion. A ce jour, 65
lions dʼeuros destinés à compen- jeunes martiniquais (filles et gar- On pourrait aussi répéter sans
ser les surcouts fonciers qui çons) ont pu signer dès 2012, avec cesse quʼil est urgent de parvenir
bloquaient leur construction. le Président de la collectivité, un à un meilleur taux de couverture
Le Progressiste - Page 2 - mercredi 17 avril 2013
3. EDITO (SUITE)
alimentaire en regrettant « les im- Saint-Pierre ! Que de discours, nos cerveaux fuient, travaillent
portations massives de produits que dʼencre versée, que de pro- pour dʼautres ailleurs dans le
venus dʼailleurs ». Contre cet état messes pour répéter inlassable- monde et nʼont pas de possibili-
de fait, nous avons engagé le dia- ment que « la Ville dʼArt et tés de retour ». Ce constat fut
logue avec les coopératives dʼéle- dʼhistoire doit devenir, un axe, dʼannée en année stérile par ab-
vage, mis en place des prêts de pour ne pas dire lʼaxe de notre sence de réactions. Nous avons
campagne, des mesures de soutien développement touristique et de choisi de faire revenir au pays, à la
au fonctionnement. Avec cela, nous mise en valeur de notre patri- Région, dans nos services, plu-
sommes certains dʼavoir mis en moine » mais au final ; pas la sieurs jeunes martiniquais,
place des dispositifs qui permet- moindre étude initiée, pas la doués et expérimentés, apportant
tront de renverser la tendance né- moindre initiative, pas le moindre leur savoir-faire dans des domaines
gative et de dynamiser la chantier dans un espace qui ré- comme les transports, lʼingénierie
production locale. clame tant dʼattentions. En 2011, environnementale et touristique, le
nous avons choisi de déclencher management des ressources et des
Pour preuve, deux années après, « le Grand Saint-Pierre » qui per- énergies renouvelables, etc.…,
ces mesures ont permis une pro- mettra à cette ville mythique mais nous aidant ainsi incontestable-
gression significative de nos four- aussi aux communes et territoires ment à mieux concrétiser nos vo-
nitures locales. La production de environnants de profiter du formi- lontés politiques.
volaille par exemple est à la dable essor économique, cultu-
hausse depuis 2011 : + 4,55 % rel et environnemental qui peut Sʼil fallait parler chiffres, certains
pour le poulet, + 28,57 % pour le être créé. parlent dʼeux-mêmes : un budget
coq, etc.…. Les premiers chantiers de réhabili- qui passe de 345 à 413 millions
tation, de création et de mise en va- dʼeuros en 2012 dédié en grande
Toujours au nombre des exemples leur voient déjà le jour et nous partie à lʼinvestissement ! Des déli-
notoires, on pourrait continuer de ouvrent les voies de la valeur ajou- bérations (documents qui permet-
se plaindre « quʼil est insupporta- tée dʼun patrimoine revisité, mis en tent lʼexécution des décisions) qui
ble de subir tant dʼembouteil- valeur. passent dʼun millier en 2009 à plus
lages entre le Centre et le Sud » en de 2 000 en 2012 ! 2 200 étudiants
particulier, qui causent tant de dé- Il était coutumier, voire de bon ton désormais accompagnés pour leurs
boires à lʼactivité en général. Là de dire « que la Martinique études en 2012 contre à peine 724
aussi, nous avons choisi de repren- consomme mal ses fonds euro- en 2009 !............
dre en mode accéléré le chantier du péens ». En 2010, elle a risqué le
Transport Collectif en Site Propre dégagement dʼoffice nʼayant rien On pourrait continuer sans au-
(TCSP) qui permettra dans les 2 fait pour mettre en place une ingé- cune difficulté à décliner avec force
ans qui viennent une vraie révolu- nierie interne afin de mieux capter exemples la démarche entamée
tion des pratiques de déplacement, ces fonds. Nous avons choisi de depuis 3 ans par la nouvelle gou-
proposant ainsi une alternative au créer, un vrai service Europe, vernance régionale. Cette manda-
tout-voiture autour dʼune infrastruc- étoffé en moyens humains, avec ture sera celle du refus des
ture moderne aujourdʼhui libérée de des objectifs et qui font quʼau- constats permanents, de récitations
tous les blocages qui la menaçaient jourdʼhui, « la Région Martinique chroniques de chiffres alarmants,
à terme. est citée au nombre des meil- de la « posture du spectateur sté-
leurs consommateurs » de ces rile, assis les bras croisés». Elle
On aurait pu, à lʼobservation des dispositifs dʼaccompagnement. sera plus que jamais celle de lʼac-
problèmes du secteur touris- Nous nʼavons eu de cesse dʼenten- tion, de lʼinitiative, de lʼaudace et
tique, continuer le mode incanta- dre que « la Région est la Collec- dʼune certaine hardiesse qui nous
toire qui dominait et continuer de tivité au service du pays ». pousse au quotidien à sortir le meil-
dire que « le tourisme est une Le constat qui accompagnait ce leur de notre imagination, dʼun désir
priorité » sans jamais mettre en propos était quʼun nombre telle- affirmé de tout faire, de mieux faire
place une quelconque dynamique ment maigre de dossiers dʼaides pour conjurer ce qui pourrait res-
autour dʼobjectifs ambitieux. à la formation étaient instruits sembler à une fatalité du désespoir
En matière dʼhébergement, afin par mois, ne permettant ainsi quʼà et de la résignation.
dʼaccompagner les propriétaires peine la moitié du budget dédié à
dʼhôtels dans un vaste programme cette politique publique dʼêtre MANIERES DʼAGIR, MANIERES
de modernisation de leur outil de consommée en fin dʼexercice. DE REAGIR….
travail, nous, nous avons choisi Conduits aux affaires, nous avons
dʼagir et de mettre à leur disposition choisi de structurer et dʼétoffer le
les moyens pour y parvenir. Plus service puis dʼadapter les critères à
de 17 établissements sont au- notre situation et aux besoins du
jourdʼhui en convention avec la Ré- marché de lʼemploi.
gion et certains chantiers de Lʼeffet direct a été de multiplier par Catherine CONCONNE
modernisation déjà terminés. La 10 le nombre de bénéficiaires en 1ère Vice-présidente du Conseil
valorisation de lʼexistant et la mon- consommant tout, oui, tout le bud- régional de Martinique
tée en gamme de notre parc hôte- get alloué à cet investissement hu-
lier sont enfin à lʼordre du jour. main en début dʼexercice.
Toujours dans le même registre, Que de fois nʼa été déploré « que
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4. FORT-DE-FRANCE
FORUM URBAIN À FORT-DE-FRANCE
CAP SUR LE QUARTIER DE REDOUTE !
Le Conseil Régional aménage les trottoirs de la RN4
ʼest devant une salle comble la ville de Saint-Joseph, par des mois de Mai 2013 et qui sʼachève-
C du Centre Culturel Frantz
FANON à Redoute que lundi
8 avril dernier Raymond SAINT-
bus scolaires (7.500 véhicules/jour)
et le nombre croissant de per-
sonnes fréquentant le petit centre
ront en décembre 2013 fut annoncé
: 2.5 Millions dʼeuros ! Enorme !
LOUIS- AUGUSTIN, Maire de la commercial, les deux stations ser- Bien conscients de lʼintérêt que por-
Ville de Fort-de-France et Serge vices et lʼéglise, font de ce quartier tent la municipalité et le Conseil Ré-
LETCHIMY, Président du Conseil de Redoute « une véritable zone ur- gional à leur cadre de vie et à leur
Régional, ont fait part aux habitants banisée qui nécessite de gros tra- bien-être, des interrogations mais
de Redoute du prochain projet vaux dʼaménagement », aussi des idées nouvelles de la part
dʼaménagement des trottoirs de la ajoutera-t-il. de ces administrés ont été enten-
RN4, accompagnés de techniciens dues par le Président de Région qui
et dʼélus municipaux tels que Car- Le décor planté, lʼattention mobili- partagera le plaisir dʼéchanger avec
not LUCE, élu du quartier, Alain AL- sée, les techniciens ont dès lors fait eux, exercice quʼil dit affectionner
FRED, en charge de la démocratie part aux nombreux riverains pré- tout particulièrement.
participative et Danielle VERAYIE. sents de la future réalisation entiè- Le Maire de la Ville quant à lui, ne
rement financée par le Conseil manquera pas de faire savoir quʼil
Dʼentrée de jeu, le Maire brosse un Régional, de trottoirs de part et sʼagit dʼ « un chantier titanesque »
tableau exhaustif des nombreux dʼautre de la portion de route entre et quʼil en connaît les vicissitudes
pôles dʼattractivité du quartier tant la rue des Avents et lʼéglise et de de par ses visites hebdomadaires
sur lʼaspect éducatif (Le Petit Cou- celle entre lʼéglise et la rue de La de chantiers dans les quartiers
vent, les écoles municipales, Ferme, mais aussi de murets pour foyalais, chaque jeudi ; quartiers qui
lʼAMEP, lʼEcole de langues étran- retenir les talus du côté droit sur retiennent toujours toute son atten-
gères …) que sur lʼaspect associa- 1.5 km de la RN4. tion.
tif, commercial et paroissial, de Eclairages publics, amélioration du
même quʼil exposera la singularité réseau dʼassainissement dʼeaux « Ce projet de réaménagement ici
topographique (route de Redoute pluviales, fibre optique, aménage- prend donc tout son sens » affir-
située sur une crête jalonnée par ment de trois plateaux traversants mera t-il, faisant un clin dʼœil aux
des rues transversales) mais aussi et élargissement de la voie ont éga- compétences dʼurbaniste de Serge
de lʼélan de solidarité et de bon voi- lement été priorisés. LETCHIMY et précise à lʼauditoire
sinage à Redoute. que « le nom LETCHIMY signifie en
Quʼelle ne fut pas la surprise des ri- Inde : Chemin de lumière ».
La forte fréquentation de la RN4 par verains quand le montant de ces
de nombreux véhicules issus des travaux dʼaménagement, qui débu- Sapotille
quartiers avoisinants, y compris de teront en deux phasages dès le
VILLE-CAPITALE AU GRAND CŒUR
« Depuis plusieurs mois, lorsque France en charge de la petite en- Ajoutons-y lʼimmigration des pays
nous circulons dans Fort-de- fance. caribéens et dʼAmérique latine qui,
France, nous constatons une recru- dans son flux, appelle la Ville à trou-
descence du nombre de personnes Depuis fort longtemps, la capitale ver des réponses quant à la gestion
qui vivent dans les rues de la ville. sʼest forgée un destin singulier en de tels phénomènes. Michel RO-
En effet, les services de la Ville et devenant le réceptacle écono- CARD, ancien premier ministre
lʼACISE (Association Citoyenne mique, social et humain de la Mar- sous la présidence mitterrandienne,
pour lʼInsertion Solidaire et Eco- tinique en 1902, suite à lʼéruption disait : La France ne peut accueillir
nomique) ont répertorié pas moins de la Montagne Pelée, puis après toute la misère du monde » ; au-
de 420 à450 personnes en situa- la fermeture des usines à sucre jourdʼhui, le paraphrasant, lʼon se-
tion dʼerrance, avec une augmenta- dans la décade 1950-60, en ac- rait tenté de se demander si
tion des populations jeunes, mais cueillant, recevant, soignant, lo- Fort-de-France pourra accueillir et
aussi vieillissantes ». Ce constat geant et donnant du travail aux surtout gérer cet afflux humain avec
poignant et bien réel est entre au- femmes et aux hommes de cette les inévitables problèmes que gé-
tres celui de Mme Claude FOR- dramatique transhumance que les nère pareil « melting-pot ».
MONT, présidente du Conseil dʼ vicissitudes de lʼexistence et la mi-
Administration de lʼACISE et aussi sère ont jetés sur les chemins de Dans les années 1960-70, FFce
conseillère municipale de Fort-de- lʼerrance. possédait, selon lʼexpression de
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5. FORT-DE-FRANCE
lʼépoque, « son clochard » (au- pement sont intéressantes. 67 LES LITS HALTE-SOINS-SANTE
jourdʼhui, on dirait son « errant) : tonnes de linge ont été collec- (6) sont un dispositif sanitaire qui
lʼhomme, un simple « Blanc », béké tées sur lʼannée 2012. Lʼobjectif, permet dʼadmettre dans des lits mé-
disait-on en rupture sociale, déam- outre la nécessité de diversifier son dicalisés des personnes revenant
bulait dans les rues. Répertoriés, offre, est de sʼinstaller dans plu- dʼhospitalisation dont lʼétat néces-
nos errants sont maintenant plu- sieurs quartiers pour être au plus site des soins complémentaires dis-
sieurs centaines ; plus de 80% près des besoins de la population. pensés par lʼACISE (médecins,
dʼentre eux ne sont pas de FFce ; infirmiers, maîtresses de maison).
ils y viennent et ils y restent. Leur LʼACISE, cʼest encore sa ferme de
prise en charge, bien entendu, in- LʼACCUEIL DE JOUR ET DE NUIT production de piments forts et vé-
combe à la ville et cela a un coût. gétariens qui se situe sur la route
Une des structures qui œuvre à la La prise en charge de lʼerrance de Balata ; 12 personnes y travail-
prise en charge de ces nécessiteux en 2012, cʼest 549 personnes ac- lent ; cʼest une activité économique
et à la mise en place de pro- cueillies, 48.000 repas servis de premier ordre. 4 à 5 tonnes de
grammes pour les accueillir est dans le cadre de la restauration piments/an sont exportées sur Run-
lʼA.C.I.S.E. La Ville est la partenaire solidaire. De 7h à 21h, tout individu gis. Cʼest aussi un projet ambitieux
de poids (financière et logistique) qui se retrouve en situation de dé- de développer la culture de plantes
de cette association-loi 1901. Elle tresse ou dʼerrance peut trouver à phytosanitaires (on sait que le pré-
lui met à disposition des locaux, se poser, à se reposer, prendre un sident LETCHIMY a fait voter lʼins-
quʼil sʼagisse de Boutik-Foyal ou du petit déjeuner, se vêtir dignement, cription de la reconnaissance de
bâtiment-hôtel du Centre dʼHéber- rencontrer un médecin ou un psy- nos espèces végétales dans la
gement et de Réadaptation Sociale chiatre selon le cas. 12 places dʼhé- pharmacopée traditionnelle fran-
(CHRS) de la Maison Rouge sur la bergement dʼurgence sont çaise).
route des Religieuses et du terrain disponibles ; ces places de « mise
qui accueille la ferme agricole « Les à lʼabri » permettent à tous ceux qui
Nuages » à Balata. Toutes ces résident dans la structure de pou- EN CONCLUSION
structures contribuent à la prise en voir dormir dans un espace sécu-
charge du volet social et médico- risé. Fort-de-France aujourdʼhui, dans
social ainsi quʼà lʼinsertion. une conjoncture économique
Dʼautres partenaires, à divers de- 28 « lits de stabilisation » sont des contrainte, où les valeurs de solida-
grés, interviennent dans le tour de places permanentes dʼhéberge- rité doivent se manifester et celles
table de lʼACISE : les Conseils Ré- ment dʼune durée de 6 à 24 mois… de la résilience, bien plus quʼen
gional et Général, la DIECCTE, le mises à la disposition de personnes dʼautres temps, devenir une attitude
CUCS (Contrat Urbain de Cohésion en fonction de leurs difficultés du et un comportement naturel, cʼest la
Sociale) et de privés de manière moment. Leur prise en charge va multiplication dʼespaces caritatifs
ponctuelle sur des actions ciblées jusquʼà leur réadaptation sociale et où le traitement de la misère et de
(La Mondiale, Vinci Parcs). Etablis- leur autonomie qui passe par le la souffrance soit pris en compte :
sement sous tutelle de lʼEtat, suivi dʼune formation, lʼaccès à un Le Fourneau économique « La Pro-
lʼACISE assure la partie fonctionne- emploi et à un logement. vidence » qui a distribué pour lʼan-
ment des différents pôles. Cʼest une née 2011 166.466 repas en est un
administration avec à sa tête un di- exemple.
recteur, M. Edouard-DOMINIQUE LE SAMU SOCIAL
LAGIER ; 23 salariés permanents, Mais FFce, cʼest aussi une ville qui
un budget de 1,6 M€. est une équipe dʼintervention qui se déploie, où lʼactivité économique
sillonne les rues de la capitale du se confirme et où son offre en
lundi au vendredi en « maraude » à termes dʼattractivité se précise.
LA BOUTIK FOYAL, rue François la recherche dʼerrants sociaux ; Serge LETCHIMY, à son époque,
Arago cette opération sʼeffectue en diurne lʼavait bien compris quand il avait
ou nocturne. Par convention, la décidé de mettre le volontarisme,
Lʼidée dʼorigine, sinon la vision lu- Ville a mis deux agents à disposi- lʼaudace et lʼimagination au service
mineuse, émane de Serge LET- tion de lʼACISE pour renforcer le de la Martinique. Raymond SAINT-
CHIMY, alors maire de la Ville : dispositif. LOUIS-AUGUSTIN, en maintenant
créer de lʼactivité pour des femmes le sillon creusé, y sème la réalité fé-
en difficultés sociales ; il sʼagit de conde dans une ville dont lʼéclat
collecter des vêtements usagés, de dans toutes les directions (écono-
les trier, de les réhabiliter, de les re- mique, sociale, sportive, cultu-
passer et de les vendre. Ceux qui relle…humaine) irradie,
ne peuvent être vendus sont trans- insupportant le verbiage des rhé-
formés en dʼautres produits. 2O sa- teurs glavioteurs !
lariés en insertion et 2 encadrants
sont affectés à cette activité. La Fort-de-France, Ville-Capitale au
Maison Rouge (route des Reli- grand cœur, généreuse et hu-
gieuses) est le lieu de stockage de maine : notre ville à nous !
cette vaste chiffonnerie à visage
humain. Le concept fonctionne très
bien et les perspectives de dévelop- Serge SOUFFLEUR
Le Progressiste - Page 5 - mercredi 17 avril 2013
6. FORT-DE- FRANCE
CONSEIL MUNICIPAL DU MARDI 9 AVRIL 2013
En attendant le quorum, Monsieur le Maire de la Ville Raymond SAINT-LOUIS- AUGUSTIN nous fait le compte-
rendu des trois voyages qu’il a effectués ces jours derniers.
* Voyage au Sénégal dans le cadre des manifestations célébrant le centenaire dʼAimé CESAIRE. Un colloque de haut
niveau sʼest tenu pendant trois jours avec des intervenants dʼune immense culture et une organisation parfaite.
La Martinique était représentée par :
Monsieur Le Maire de Fort de France, Raymond SAINT-LOUIS-AUGUSTIN
Monsieur le Président de Région, Serge LETCHIMY
Monsieur Patrick CHAMOISEAU
La Guadeloupe, 3 représentants
La Guyane 10, un grand nombre veillant à ce que Léon Gontran DAMAS ne soit pas oublié.
* Voyage en Haïti pour le compte de la CACEM, faisant le point avec tous ceux qui participent à la reconstruction du
pays (Américains, Hollandais, Canadiens, etc.…) ; le Ministre de lʼintérieur présent a écouté avec attention les infor-
mations rapportées.
Quatre véhicules ont été livrés à lʼAmbassade de France :
° 1 de la Ville de Fort de France
° 1 de la Ville du Lamentin
° 2 de la CACEM
Ces véhicules seront utilisés dans quatre communes importantes (400. 000 habitants) pour des travaux.
Invité à Jacmel où une exposition de peinture remarquable leur a été offerte, suivie dʼun déjeuner sur une plage, il a
été victime dʼun accident de voiture, précisant que le chauffeur, une femme en lʼoccurrence excellent professionnel,
nʼa pu éviter une buse comblant un énorme trou sur la voie ; fort heureusement ni notre Maire, ni ses compagnons
nʼont été gravement blessés ; ils ont quand même été conduits à une clinique à Pétionville.
-*Rentré en Martinique dimanche, il est reparti pour inaugurer une rue à Audincourt, au nom dʼAimé CESAIRE.
Le Conseil en lui-même démarre à 16h30 ; en voici lʼordre du jour :
PREMIERE REUNION
COMMUNICATIONS
1. COMMANDE PUBLIQUE
2. URBANISME
3. DOMAINE ET PATRIMOINE
4. FONCTION PUBLIQUE
5. FINANCES LOCALES
6. AUTRES DOMAINES : Culture
COMMANDE PUBLIQUE
1) Signature dʼune convention entre la ville et la mairie sportive.
Aide financière à la Mairie sportive dans le cadre de son programme dʼaction pour un montant de 17. 000 €
2) ETABLISSEMENT DʼUNE CONVENTION TRANSACTIONNELLE ENTRE LA VILLE DE FORT-DE-FRANCE ET
« ZOUK MULTIMEDIA SARL ».
La municipalité foyalaise a décidé depuis de nombreuses années de retransmettre les séances du conseil municipal
et ses rencontres de démocratie participative avec la population par des moyens de communication audiovisuelle à
la demande des télévisions locales.
Lʼarticle 3-4 du Code des Marchés Publics exclut du champ dʼapplication dudit Code les contrats ayant pour objet
lʼachat, le développement, la production ou la coproduction de programmes destinés par des organismes de radiodif-
fusion et aux marchés concernant les temps de diffusion.
Sur le fondement de cette disposition du code des marchés publics, la Ville a passé une convention avec la Société
ZOUK MULTIMEDIA SARL pour la captation et la diffusion des séances du conseil municipal et ses rencontres de
démocratie participative avec la population. Cependant, lʼacte signé entre la Ville et la Société ZOUK MULTIMEDIA
SARL, à savoir une convention dʼobjectifs et de moyens, nʼétait pas appropriée à lʼobjet des prestations et a été rejeté
par le contrôle de légalité, au motif du défaut de qualification juridique correcte de la convention.
Afin de pouvoir procéder au règlement des prestations effectives de la Société ZOUK MULTIMEDIA SARL, dʼun mon-
tant total de 100 .000 € TTC, le recours à la transaction sʼimpose.
En effet, la circulaire ministérielle du 6 avril 2011 relative au développement du recours à la transaction pour régler
amiablement les conflits préconise le recours à une démarche transactionnelle lorsque la créance est certaine, afin
que les intéressés nʼaient pas à saisir le juge.
Modification simplifiée n° 3 du PLU
Le développement du point de vue urbain et économique, des zones définies par le PLU, (Plan Local dʼUrbanisme)
nécessite des adaptations des règles applicables comme suit :
- Le règlement
Le Progressiste - Page 6 - mercredi 17 avril 2013
7. FORT-DE- FRANCE
Il est proposé de modifier et compléter la rédaction de certaines rè-
gles, dans lʼobjectif de faciliter la réalisation de programmes immobi-
liers sans remettre en cause les grandes orientations générales
dʼaménagement.
Ainsi,
° Les règles de recul par rapport aux limites des parcelles de la
zone U3Rrb seront diminuées ;
° Lʼobligation en matière dʼaires de stationnement sera réduite
dans certains cas en zone U2-A ;
° La règle dʼimplantation des constructions par rapport aux voies
et emprises publiques sera complétée quant à la prise en
compte des emplacements réservés ;
° La règle dʼimplantation des constructions par rapport aux voies
piétonnes instituée en zone U2-A sera étendue U4 et enfin,
° La règle dʼimplantation des constructions sur une même pro-
priété devra être complétée.
DOMAINES ET PATRIMOINE
ACQUISITIONS
- AMENAGEMENT DES PLACES ALMADIES-ALIZES-REGATIERS : Acquisition à titre gratuit de parcelles situées
dans la zone des 50 pas géométriques
Rappel
Par délibération en date du 27 septembre 1994, la ville a confié à la SEMAFF lʼaménagement des places des ALMA-
DIES, des ALIZES et des REGATIERS.
La loi du 3 janvier 1986 a intégré la zone des 50 pas géométriques dans le Domaine Public Maritime, domaine im-
prescriptible et incessible de lʼEtat et les communes peuvent seulement prendre en gestion la zone des 50 pas, par
convention avec lʼEtat.
Depuis la loi du 30 décembre 1996, les communes ont la possibilité dʼobtenir, après déclassement, la cession gratuite
à leur profit des terrains :
° Dʼune part, classés au POS en zone urbaine ou dʼurbanisation future et,
° dʼautre part, ayant pour but la réalisation dʼopérations dʼaménagement à des fins dʼutilité publique ou dʼhabitat
social.
Dans le cadre de la mise en valeur du littoral foyalais, la CACEM lancera lʼaménagement des places Almadies, Alizés,
Régatiers situés entre lʼembouchure de la rivière Madame et la Pointe de la Vierge.
La ville devra faire lʼacquisition à titre gratuit des parcelles sises dans la zone des 50 pas géométriques concernés.
La délibération du conseil municipal du 25 Juillet 2005 sera annulée, qui envisageait lʼacquisition des parcelles situées
sur lʼemprise du bâtiment appartenant à lʼEtat.
CESSION DU DOMAINE COMMUNAL PRIVE AUX OCCUPANTS PROPRIETAIRES DES CONSTRUCTIONS.
La ville continue la vaste opération entreprise depuis plusieurs années ; les cessions se poursuivent selon les règles
établies à savoir quʼà chaque prix de vente il sera ajouté la totalité des frais de bornage et les frais dʼacte.
Les administrés ayant répondu favorablement à lʼoffre de la Ville pourront accéder à la propriété du terrain dʼassiette
à :
Rive droite il y en a 13
Secteur Haut Maternité 5
Volga Plage 5
Les cessions se font aussi bien pour des particuliers que pour des consorts dans les règles prévues.
Par ailleurs la Société dʼHLM Ozanam bénéficiera de la cession dʼun terrain sis au Morne Rouge, propriété de la ville,
à un prix revu à la baisse compte tenu de lʼopération envisagée sur ce site qui revêt un caractère purement social
puisquʼil sʼagit de la construction de logements sociaux.
Le montant est de 127. 412 € pour 3005 m2.
Les transferts de droits et cession au profit dʼhéritiers se poursuivent permettant aux nouveaux propriétaires de jouir
de leur bien.
DESIGNATION DE REPRESENTANTS DE LA VILLE DE FORT DE FRANCE AU CONSEIL DʼADMINISTRATION
DE LA SEMAFF.
Les élus désignés pour siéger au Conseil dʼAdministration de la SEMAFF en qualité de représentants de la ville sont :
Frantz THODIARD (1er vice président)
Yvon PACQUIT
Jean Michel JEAN BAPTISTE
Danielle VERAYIE (qui remplace Patricia MILIA, démissionnaire)
Johny HAJJAR
Brunette BELFAN
Emma LEBEAU
Miguel DELINDE
(A SUIVRE)
Le Progressiste - Page 7 - mercredi 17 avril 2013
8. PAROLES CITOYENNES
6 PROPOSITIONS POUR AMELIORER LA
TRANSPARENCE DE LA VIE POLITIQUE
EN MARTINIQUE
1. La France : des résultats médiocres en matière de lutte contre la corruption.
Contrairement à une idée reçue, la France, patrie des droits de lʼhomme, est une démocratie très en retard en
matière de lutte contre la corruption.
La corruption est définie comme le détournement à des fins privées dʼun pouvoir reçu en délégation.
En 2012, lʼIndice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International vient rappeler ce retard.
Avec une note de 71 sur 100, la France se situe seulement au 22 ème rang mondial, derrière Singapour, Barbade,
Hong Kong, les Bahamas et au 9ème rang européen des Etats perçus comme les moins corrompus.
Il nʼexiste pas dʼoutil de mesure de la perception de la corruption concernant le seul territoire Martiniquais. Cepen-
dant, la Martinique, totalement intégrée dans lʼarchitecture administrative française peut être associée à ce
classement médiocre.
2. La transparence réduit la corruption
Il ressort des travaux de Transparency International que plus grande est la transparence et plus faible est la cor-
ruption. Ce sont les pays qui ont poussé le plus loin les dispositifs de transparence qui se retrouvent en tête du
classement selon lʼindice de Perception de la corruption : les pays scandinaves.
La transparence est donc un moyen de lutter contre la corruption et de faire progresser la démocratie. Cʼest pour
cela que je propose 6 mesures qui pourraient améliorer la transparence de la vie politique martiniquaise.
3. Mes 6 propositions :
1. La publication du patrimoine des maires et des conseillers territoriaux (généraux et régionaux) lors
de leur prise de fonction et à la fin de leur mandat ;
2. La publication de tous les avantages liés à leur-s fonctions-s et mandat-s (voitures ou autres dis-
positifs de transport, logement, chauffeur, indemnités...)
3. La publication, pour les parlementaires (députés et sénateurs) :
n du nom et des compétences de leurs attaché-e-s parlementaire-s,
n des dépenses financées par leur indemnité représentative de frais de mandat,
n lʼaffectation de la réserve parlementaire qui leur a été attribuée.
Chaque année, une enveloppe est attribuée aux députés et sénateurs pour financer des
projets dʼaménagements locaux ou des associations dans leur circonscription – il sʼagit de la réserve parlemen-
taire. Le montant de lʼenveloppe globale, voté dans la loi de finances, est de 148 millions dʼeuros pour lʼannée
2012. 90 millions dʼeuros pour lʼAssemblée nationale et
58 millions pour le Sénat.
Plusieurs députés de France Hexagonale pratiquent déjà cette transparence.
Benoît APPARU (UMP)
René DOSIERE (PS) ;
Jean François DE RUGY (EELV)
4. La diffusion en direct et en différé à la Télévision et sur Internet
o des conseils et des bureaux municipaux (Mairies)
o de conseils et des bureaux communautaires (Communautés de communes ou dʼagglomération)
o des commissions permanentes des assemblées territoriales (Conseils Général et Régional) à lʼinstar du
Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais (http://www.dailymotion.com/video/xyv9wt_intervention-bertrand-per-
icaud-25-03-13-mali-mission-rifkin-et-gaz-de-houille_news#.UWhxwcrpWMI)
o des réunions plénières des assemblées territoriales (Conseils Général et Régional)
La publication et la mise à jour semestrielle par les équipes élues (mairies, Conseils Général et Régional,
Communautés de communes et dʼagglomération) et par les élus (parlementaires) dʼun état dʼavancement
de leur programme électoral.
La publication par les partis politiques de Martinique de leurs comptes et des comptes de campagnes
de leurs candidats.
Olivier Ernest JEAN-MARIE -Citoyen Martiniquais -Schoelcher, le 12 avril 2013.
Sources : http://www.transparency-france.org/e_upload/pdf/transparency_france__rapport_2012.pdf
www.transparency-france.org/e_upload/pdf/cpi2012_mapandcountryresults.pdf
http://www.transparency-france.org/ewb_pages/i/indice_de_perception_de_la_corruption644.php
Le Progressiste - Page 8 - mercredi 17 avril 2013
9. PRODUCTION ELECTRIQUE
EDF SE DÉSENGAGE
DU PROJET GÉOTHERMIE DE LA DOMINIQUE
De façon unilatérale et au mépris de tous les engagements pris vis-à-vis des co-investisseurs, la société EDF a
décidé de se retirer du projet dʼimplantation à la Dominique dʼune usine de production dʼélectricité dʼorigine géo-
thermique. Elle remet ainsi en cause le programme de développement de la géothermie dans la zone Caraïbe
tant souhaité par le Président du Conseil Régional, Serge LETCHIMY.
Le Projet «Géothermie Dominique» de production énergétique et dʼinterconnexion électrique par câble sous-
marin avec la Guadeloupe et la Martinique, était lʼun des objectifs les plus ambitieux du «Grenelle de lʼenviron-
nement» fixés pour les départements et territoires dʼOutre-mer en termes de développement des énergies
renouvelables.
Porteur de solutions prometteuses pour les départements et territoires dʼoutre-mer et en particulier pour la Mar-
tinique et la Guadeloupe, il constituait également un premier pas vers lʼinterconnexion énergétique des îles de
la Caraïbe Sud.
Source de production électrique stable, il permettait dʼanticiper une réduction des prix de lʼénergie pour les
consommateurs martiniquais et guadeloupéens, et, sur le plan du développement économique et social, ouvrait
une filière dʼemplois potentiels pour nos jeunes diplômés de lʼenseignement supérieur.
Lʼimplication financière de la Caisse des Dépôts et de Consignation, de lʼADEME, du BRGM et de lʼAFD, au coté
de lʼEtat de la Dominique, de la Région Martinique et de la Région Guadeloupe, garantissait pourtant à la société
EDF, une limitation sensible des risques financiers et industriels.
Ces arguments nʼont pourtant pas pesé bien lourd et la décision unilatérale de lʼentreprise publique EDF de se
retirer de ce projet «Géothermie Dominique» marque autant son indifférence à la question du développement
de ces pays que son mépris à lʼégard des représentants élus par les populations concernées.
Le projet « Géothermie Dominique » se fera donc sans cette entreprise, à un coût sans doute supérieur pour les
consommateurs, mais avec la ferme volonté dʼaboutir affichée tant par les autorités Dominiquaises que Martini-
quaises et Guadeloupéennes.
Pour sa part, le Président du Conseil Régional, Serge LETCHIMY a dès cette annonce, interpellé le Président
de la République tant sur les raisons que sur les conséquences de la décision dʼEDF.
Le Progressiste - Page 9 - mercredi 17 avril 2013
11. NAUTISME
LES « AFTER » DE LA TRANSAT
La Transat Bretagne-Martinique/Brest-Fort de France, suite et pas fin, Eric BARAY n’étant pas arrivé.
de 25 % pour certains. directeur de la sécurité et de la protec-
Epuisés , mais aguerris. tion civile et prévention des risques ,M.
Pas de suspense, pas de record Maurice Ferné,a montré outre son as-
mais une extraordinaire aventure pect de lʼune des plus belles baies du
humaine. monde, sa capacité à recevoir de
Beaucoup de dégâts sur les grands évènements nautiques.
hommes mais aussi sur le maté- En termes de retombées, il me semble
riel et lʼon a pu voir à lʼarrivée des quʼil faut aussi trouver le moyen dʼin-
marins épuisés, des grand-voiles téresser les grands médias nationaux
et spinnakers déchirés, un safran et internationaux à cette Transat.
cassé, des voiliers abimés, au- Eric Baray.
tant de preuves que cette transat On nous parle dʼun accueil triomphal à
a été extrêmement difficile. venir, ne nous trompons pas : Eric
Le podium des 3 premiers.Le vainqueur de la Transat Erwan Ta-
Des abandons : Trois des favo- Baray nʼest pas un héros, il nʼa pas
barly (au centre) entouré du 2ème Gildas Morna( chemise verte) ris : Thierry Chabagny-GEDI- gagné, ayant même été mis hors
et du 3ème Fabien Delahaye en compagnie de Miss Martinique MAT, Yann Eliès- GROUPE course, en cause de nombreuses ava-
Melle Camille René et de deux charmantes hôtesses. QUEGUINER-LEUCEMIE ES- ries et une immobilisation prolongée et
POIR et Fred Duthil -SEPALU- presque scandaleuse à Las Palmas du
Le dimanche 17 mars 2013, quinze MIC –ainsi que la seule femme 30 mars au 9 avril, 11 interminables
marins, confirmés et novices, prenaient engagée, la Norvégienne Kristin jours à attendre une pièce lui permet-
le départ de Brest pour rallier Fort de Songe- SPONSOR ME, pour avaries tant de réparer ses pilotes automa-
France. graves. tiques*** en panne.
A lʼarrivée, un brillant vainqueur Erwan Un officiel de Pen Duick, repris par des Mais nous nous devons dʼaccueillir
Tabarly (Armor Lux – Comptoir de la skippers, disait quʼil y aura un avant et comme il se doit un Eric Baray faisant
Mer) qui à la faveur dʼun habile choix un après Transat 2013, et il faut se preuve de ténacité, de persévérance,
tactique a devancé deux prétendants à poser la question de savoir si cette dʼun acharnement, dʼun goût de lʼeffort
la victoire : Gildas Morvan-Cercle Vert course très difficile ne va pas en re- pour aller jusquʼau bout dʼun projet,
et Fabien Delahaye- Macif 2012) . buter certains, des concurrents ayant dans le respect et la reconnaissance
Pas trop de suspense dans cette dʼailleurs dit quʼils nʼy retourneraient de tous ses partenaires, dʼune volonté
course partie le 17 mars de Brest en di- point. à nulle autre pareille et qui est en train
rection de Fort de France. Damien La réception dans la Ville Capitale. de ramener son Figaro Beneteau 2-
Guillou-La Solidarité Mutualiste a Fort de France sʼest montrée à la hau- TEKTON-AGM /CONSEIL REGIONAL
animé la course pendant 12 jours et teur et Foyal ( je cite le Maire de Fort (prononcer Tektone) à Fort de France
depuis le 29 mars Erwan Tabarly avait de France) avec son personnel munic- où tous nous lʼattendons.
pris la tête de cette Transat. ipal , ses services techniques, le tout
Pas de record non plus, le record de sous la houlette de la présidente de Gité.
traversée de 16 jours 5 h ,15 mn et 50 lʼoffice de Tourisme de Fort de *** Pilotes automatiques : Système perme-
sec. nʼa pas été battu, la faute à une France,6ème adjointe au Maire de Fort ttant de maintenir le voilier sur une trajec-
météo capricieuse qui a obligé les de France, Mme Eliane Chalono ( qui toire préétablie et permettant aussi au
concurrents à des manœuvres et choix était présente à quasiment toutes les barreur de se reposer ou de faire des
tactiques rallongeant la route de plus arrivées ,même les plus tardives) et du manœuvres.
Bonjour à vous,
la Transat est officiellement terminée depuis dimanche 14 au matin , et silence radio/TV.
Mais Eric BARAY est toujours en mer afin de ramener son Figaro Beneteau 2- TEKTON-AGM /CONSEIL REGIONAL (
prononcer Tektone) à Fort de France où tous nous lʼattendons.
Les différents accueils s'organisent pour une ETA que nous affinerons au fur et à mesure, Eric n'étant plus à ce jour qu'à
1500 milles de Foyal.
Parmi les nombreux messages reçus, j'ai envie de vous fait partager ces quatre là.
"Merci de transmettre, si vous le pouvez, mes souhaits de "bon vent, bonne mer" à Eric. Je suis rentrée en Bretagne,
mais je continuerai à me tenir au courant de sa traversée" Jacqueline TABARLY
"Officiellement hors cours mais dans nos cœurs EN COURSE, nou kay VINI OUE SA . Bon courage à notre navigateur"
Lucie BAUDIN.
"Je tiens à saluer Eric BARAY pour sa ténacité, sa persévérance malgré tous les obstacles rencontrés et son goût de
l'effort pour aller jusqu'au bout d'un projet, dans le respect et la reconnaissance de tous ses partenaires.
L'élève qui l'aura suivi, accompagné, soutenu, pourra s'appuyer sur cet exemple, cette force mentale et cette volonté
inexorable pour persévérer dans ses propres apprentissages malgré les difficultés qui y sont inhérentes.
Je le remercie pour cette attitude exemplaire et le félicite de ce comportement valeureux". Mme l'Inspectrice de l'Education
Nationale.
" En tout cas, nous serons là pour l'accueillir car comme lui, mes élèves, lors des évaluations et du comportement, ont
eu des hauts et des bas mais n'ont pas abandonné et c'est le pacte qu'ils ont passé ensemble avec Eric"La maitresse de
la classe qui suit le parcours d'Eric".
Eric qui est actuellement en route sous spinnaker à 9 noeuds de moyenne, attend de toucher les alizés et nous a promis
de nous informer de sa date d'arrivée environ 48 h avant.
Sportivement vôtre.
Jean L. TRUDO
Le Progressiste - Page 11 - mercredi 17 avril 2013
12. HOTELLERIE ET TOURISME : REPONSE A BENOIT LESCENE
Sur la situation de l’hôtellerie en Martinique
« Hôtellerie : le grand vide. rent que le tourisme nʼa pas besoin dʼaide, American Eagle mettait fin au seul vol re-
2012, Année noire pour lʼhô- car il fonctionne bien au niveau mondial ». liant la Martinique aux Etats-Unis à travers
tellerie » cʼest le titre, aux al- Comment un professionnel sérieux peut-il Porto Rico, la présidente du CMT, grâce à
Jean CRUSOL
lures de tract politicien, qui dire cela quand, pour la première fois de sa ténacité et sa persévérance, obtenait la
sʼétale entre la une et la page 5 du jour- lʼhistoire économique de la Martinique, le mise en place en avril 2012 dʼun vol heb-
nal France-Antilles du 9 avril 2013. Un secteur de lʼhôtellerie, et plus générale- domadaire dʼAmerican Airlines vers les
article signé de C.R.V. dans lequel lʼau- ment le secteur touristique, est reconnu Etats-Unis.
teur précise quʼil rapporte les propos de clairement comme un secteur On aurait pu penser que le groupe Ziléa
Benoît Lescène, président de Ziléa, une prioritaire pour le développement écono- contribuerait à « faire bouger » les
association dʼhôteliers de la Martinique. mique de la Martinique ? choses en répondant avec célérité, en-
Ce dernier nʼayant, à ce jour, ni dénoncé thousiasme et unanimité, à la demande
ni corrigé ces propos, nous sommes Comment peut-il déclarer un tel men- du CMT, adressée aux hôtels, de trans-
amenés à considérer quʼil les confirme. songe, quand on sait que depuis 2010, les mettre des offres tarifaires pour profiter
On a rarement vu, en si peu dʼespace interventions régionales, tant en matière de cette opportunité et assurer la péren-
(moins dʼun quart de page !), une telle ac- de promotion touristique quʼen matière de nisation de la nouvelle desserte! Eh
cumulation de contrevérités et de mau- réhabilitation et de modernisation des hô- bien, non ! Sur les 22 hôtels représen-
vaise foi à lʼencontre de ceux qui, à la tels, des hébergements et des divers pro- tés par Ziléa, seuls 3 ont transmis des
Région Martinique, sʼefforcent de lutter duits touristiques, se montent chaque offres tarifaires et ceci, après 5 relances
contre les effets désastreux de la crise année, à plusieurs dizaines de millions ! Si ceci nʼest pas de la mauvaise foi,
mondiale dans le secteur touristique mar- dʼeuros ? quʼest-ce que cʼest ?
tiniquais. Au moment où nous parlons, 29% dʼhôtels On aurait pu penser aussi que les hôtels
et autres hébergements touristiques béné- gérés par le président du groupe Ziléa, les
Lʼarticle proclame une première contre- ficient du programme de dynamisation de hôtels du groupe Karibéa, seraient les pre-
vérité quand il prétend concerner lʼensem- lʼindustrie touristique. Une demi-douzaine miers à se moderniser. Car, aujourdʼhui, le
ble du secteur de lʼhôtellerie, alors quʼil ne est déjà terminée, le reste est en cours positionnement réel de ces hôtels,
concerne que les hôtels du groupe Ziléa, dʼexécution. Et ceci pour un montant total construits pour la plupart dans les années
qui ne représentent que le quart des hôtels de plus de 36 millions dʼeuros, en fonds 80 et 90, à la grande époque de la défis-
recensés en 2011, et non pas 70% des hô- FEDER et en fonds régionaux! Sans parler calisation, est nettement en dessous du
tels comme il est indiqué. des projets « Grand Saint Pierre » et « Em- nombre dʼétoiles quʼils revendiquent. Et il
bellie Trois-Îlets » ! Mais lʼinspirateur de est vrai que dès 2010, des aides aux en-
Cʼest une autre contre-vérité quand il lʼarticle va plus loin! Selon lui, les autorités treprises en difficulté ont été accordées à
soutient que, sur lʼexercice 2012, dans « tiennent des réunions qui ne font rien plusieurs dʼentre eux. Aussi auraient-ils pu
lʼensemble de lʼhôtellerie, la fréquentation bouger. Nous sommes dans un déni de la profiter des aides publiques représentant
a chuté de 8,50%. En fait, si ce chiffre réalité sur le plan politique ». jusquʼà 60% du coût total des investisse-
concerne la clientèle des hôtels du groupe Comment un professionnel soucieux ments, pour se remettre au niveau de la
Ziléa, il ne concerne pas lʼensemble des du développement du secteur écono- concurrence internationale. Mais ce nʼest
touristes de séjour en Martinique dont le mique dans lequel il travaille peut-il se pas ce quʼon observe. Ce quʼon observe,
recul a été de 1,8% en 2012. Un chiffre rai- permettre de telles déclarations à lʼem- cʼest que ces hôtels ont déposé depuis
sonnable, lorsquʼon tient compte de ceux porte-pièce ? 2011 des dossiers de modernisation, mais
réalisés sur dʼautres destinations cari- Cʼest carrément de la mauvaise de la foi ces dossiers nʼont jamais été complétés,
béennes. La chute du nombre de visiteurs ! malgré les nombreuses relances des ser-
de séjour sur le premier semestre 2012 a Se souvient-il quʼil est membre, avec plu- vices régionaux !!
été de -1,7 à Anguilla, -2% à Sainte Lucie, sieurs autres professionnels, du conseil
-4% aux Bermudes, -4,8% à la Barbade,- dʼadministration du Comité Martiniquais du Il faut que certains professionnels ces-
5,1% à la Grenade… Tourisme, dont la mission est justement de sent de noircir inutilement la situation
Encore une contre-vérité quand il pré- « faire bouger » le secteur ? du tourisme en Martinique ! Il faut quʼils
sente ces statistiques comme représentant Oublie-t-il quʼil participe aux réunions de ce cessent de vouloir faire porter la res-
la situation des hôtels du groupe Ziléa, car conseil dʼadministration et quʼà aucun mo- ponsabilité de leurs échecs par les po-
au sein même des adhérents de ce ment il nʼa mis le moins du monde en litiques ! Le tourisme martiniquais ne
groupe, il y a des hôtels qui marchent bien, cause les initiatives qui ont été prises, ni sortira des difficultés où il se trouve
et dʼautres qui marchent très mal. Ainsi, exprimé la moindre critique à lʼencontre que par lʼeffort et la solidarité de tous.
alors quʼune part significative de ces hôtels des efforts entrepris? Est-ce un manque de Unissons-nous pour développer le tou-
est bien classée par les observateurs inter- courage ? risme martiniquais, car ce secteur, plus
nationaux (Tripadvisor), bien positionnée Mais sa mauvaise foi ne sʼarrête pas là! que tout autre, ne peut connaître le suc-
dans les circuits de distribution, et réalisent Il évoque le vieux problème de la diversifi- cès que collectivement !
des bons résultats, dʼautres sont de si cation des marchés extérieurs. Cʼest vrai, Le 16 Avril 2013
mauvaise qualité quʼils plombent les les Antilles Françaises dépendent dʼun Jean CRUSOL
moyennes statistiques ! Ainsi, pour noircir seul marché. « Pour y remédier, il faut Président de la commission affaires écono-
le tableau, on occulte délibérément les sʼouvrir à notre espace géographique limi- miques du conseil régional de Martinique
bons résultats des uns sous les mauvais trophe » dit-il. Et il a raison. Mais cʼest pré- Président de lʼagence pour le développement
résultats des autres ! cisément ce que le CMT et les de la Martinique
Et une quatrième contre-vérité enfin, responsables de la politique touristique ré- 2eme Vice-président du comité Martiniquais du
quand il déclare : « les autorités considè- gionale sʼefforcent de faire. Au moment où tourisme
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