RENCONTRE DES ASSOCIATIONS AMIES DES GALLINE FELICI 2,3,4 Décembre 2016

1. RENCONTRE DES ASSOCIATIONS
AMIES DES GALLINE FELICI
2, 3, 4 Décembre 2016
Plusieurs associations qui travaillent en circuit court avec les Galline Felici se sont réunies au
Jardin d’Alice, à Montreuil (est parisien) les 2-3-4 décembre 2016.
Suite à une 1ère
rencontre en Juillet à Veynes, nous avons envie de consolider nos liens (entre
nous et avec les producteurs), de trouver les modalités pour cofinancer des plantations
d’avocatiers en Sicile, échanger sur nos fonctionnements et nos modes de gouvernance, qui
varient selon les territoires et les choix associatifs. Ces rencontres ont été denses et
fructueuses ! Elles ont commencé par une dégustation de vin de la région de Bordeaux :
Château Peyronin et le spectacle « ce qui m’est dû » de la débordante compagnie le vendredi
soir. Les 2 journées qui ont suivi ont été des discussions que je vais tenter de résumer ci-
dessous. Vous trouverez un compte rendu à part sur le cofinancement des plantations
d’avocatiers.
Étaient présents :
- Corto, île de France
- Court-Jus Embrun (Hautes Alpes) Rémi, Brigitte et Lisette
- Court-Circuit Buech (Hautes Alpes) Aline
- Juste un Zest Guillestre (Hautes Alpes) Manou, Clairette et Christian
- Givrés d’Oranges Lille Patrick et Pascale
- Court-Circuit de la Barcelonette (Hautes Alpes) Adrien et Arnaud
- À la Source, Voiron (Isère) Marina
- Nantes (Loire Atlantique) Guillaume
Fonctionnement :
- la plupart des associations ont choisi une présidence collégiale
- pour certaines asso, le CA se réunit aussi avec les référents/relais.
- certaines asso fonctionnent avec des commissions composées de membres du CA et d’autres
personnes qui se sont proposées à l’AG: par ex, communication, diversification des produits,
salariés, éthique, site, coprod, bibliothèque… Ces commissions font sortir des problématiques
pures de logistique.
- être toujours au moins 2 ou 3 par poste permet de partager les responsabilités, mais c’est
souvent difficile de trouver des volontaires. Parfois, les missions sont faites par des personnes
différentes à chaque distribution, pour que ça tourne, et on peut fonctionner par binôme ou
trinôme.
- comment ne pas épuiser les relais/référents ou les personnes investies est une question
récurrente. Une solution est de diviser les tâches en petits modules plus facile à partager.
Souvent les référents en font trop en ne sachant pas communiquer sur l’ampleur des taches
alors qu’il peut y avoir des adhérents qui peuvent prendre leur part.
- ne pas oublier de faire tourner les responsabilités dans un groupe. Pour que ça tourne, c’est
important de lister les tâches/missions à faire. Et de donner l’info aux autres pour partager

2. ou se faire remplacer ! Certains nous ont dit être allé jusqu’à dire que l’association ne pourrait
pas continuer si l’équipe n’était pas renouvelée. Une sorte d’ultimatum… et ça marche.
- participer à la logistique est un 1er
pas dans l’implication associative. Comment passe-t-on à
participer à la gouvernance ?
Accueil des nouveaux adhérents :
- chercher un relais/référents qui les acceptent
- créer un groupe pépinière qui regroupe les nouvelles adhésions pendant un an, et ensuite ils
montent leur groupe.
Rémunérations
Certaines asso rémunèrent du personnel pour certaines tâches car l’ampleur du travail
devient trop importantes : administratives, logistiques, coordination. Cela permet de dégager
du temps pour réfléchir à d’autres activités : autres achats en circuit court et animations
autour de films, débats etc…
Grandir ou essaimer…
La plupart des assos ont fait le choix d’essaimer pour ne pas être dépassées par la logistique.
Il y a eu des divisions géographiques qui permettent une meilleure proximité, des petits
groupes où les gens se connaissent. Le groupe plus ancien a soutenu le nouveau proche de lui
géographiquement en le soutenant dans l’organisation. Chaque association est indépendante.
En île de France, Corto, qui gère la logistique de 6 lieux de distribution, n’a pas fait le choix
d’essaimer, à cause de contingence spécifique à la région, et avec les contraintes que cela
induit : éloignement et taille du hangar de réception de la marchandise, déchargement au
chariot élévateur, suivi des paiements (115 groupes), coordination de l’ensemble…
Le fisc
Nous admettons que selon le projet de nos associations il peut y avoir des statuts différents.
Si nous sommes une petite association de consommateurs achetant ensemble des produits,
un statut non commercial et non lucratif convient. Si nous voulons être acteurs sur le marché
et promouvoir une autre économie, un statut commercial convient mais il devrait être NON
LUCRATIF ( ce qui n'est pas reconnu pour Corto et les givrés d'oranges qui sont
commerciaux et lucratifs) ? Court Jus finalement est considéré comme commercial mais non
soumis aux impôts commerciaux car petit.
Producteurs locaux et autres producteurs italiens
Dans les Alpes, à court jus, le jour de la livraison des agrumes, un ou plusieurs producteurs
locaux viennent proposer leurs produits. Un questionnaire a été fait, la commission rencontre
le producteur, se forme, fait appel à une technicienne agricole pour comprendre l’élevage

3. ovin par exemple. Les achats groupés d’agrumes de Sicile ont permis de développer d’autres
groupements avec des producteurs locaux gérés par la même association.
En île de France, Corto propose d’autres produits qui viennent du nord de l’Italie ( Iris bio
pour les pâtes et sauces tomates-à Lille ils en mangent aussi et sont devenus membres de la
coopérative-, Simone Lesca pour le riz et légumineuses, vinaigre balsamique : Santa Chiara et
et parmesan : Roncoscaglia)
Nous souhaitons partager nos connaissances et permettre à des producteurs de développer
leur réseaux à travers nos associations.
Communication avec les adhérents
Comment poser des questions aux adhérents ? Communiquer ? Toujours par le biais des
relais/référents ? À tous les adhérents ? Par mail ou en réunion ?...
Les réponses des adhérents passent souvent par les Relais et le CA répond (la commission
correspondante parfois). Parfois il est difficile de communiquer et de prendre en compte les
avis des adhérents. Nous manquons parfois de méthodologie !
Relayer les infos logistiques liée aux commandes ça semble se faire, comment relayer les
infos de fond ? ce qui nous anime et nous porte ?
Nous constatons que peu décident et organisent lorsque beaucoup consomment.
C’est lié à un problème de communication : une idée : les réunions sont annoncées sur le site
avec jour heure et OJ tous peuvent venir : 7-8 personnes sont venues au CA , il y a un onglet
CR sur le site
Importance de garder un rythme des réunions et des Cr sous 3 jours, quelqu’un doit poser le
cadre de ce rythme, ça aide à ce que les gens participent d’avantage.
Les relais ont fait une réunion de leur groupe, le CA était invité à chaque fois. 25 groupes.
Autre idée : la mise en place d’outils pour que chacun puisse prendre en charge la logistique
avec un retroplanning pour chaque commande. 2 responsables par livraison.
L’avantage de multiplier les responsables garantit la pérennité.
Rémunérations
Certaines de nos associations rémunèrent des personnes : Juste un Zeste et Court-Jus
partagent une salariée saisonnière, à Lille Givrés d’Orange ont 2 salariées, Corto rémunère 5
personnes qui facturent.
à Guillestre la salariée s’occupe essentiellement de l’administratif (30h/mois pendant 6 mois)
elle est aussi embauchée par Embrun
À Embrun (33h/mois pendant 6 mois aussi), ils lui font aussi faire des missions d’animation :
par exemple pendant journée courges.
Elle est en CDD payée par le chèque emploi associatif. Ces associations se trouvent dans une
région où le travail saisonnier est commun.
À Guillestre son salaire a été déterminé sur les apports de la réduction sur les prix des GF. Au
départ c’était en auto-entrepenneur. Maintenant le tarif est 10 net de l’heure, même tarif pour
Corto. Pas d’infos pour Givrés d’Oranges.

4. La compta est faite bénévolement par un membre du CA. Ils ne font pas de factures aux
groupes bien que chaque groupe fasse un chèque global à l’asso. Ils ne sont pas soumis à la
tva, n’ont pas de bilan ou de compte de résultat à fournir.
La question du salariat est aussi de décider ce qui reste bénévole, comme le déchargement du
camion, les distributions.
Corto rémunère plus de missions. Nous n’avons pas embauché, mais rémunéré des personnes
déjà impliquées bénévolement. On rémunère de la coordination logistique, les suivis des
paiements,
Rémi se pose la question de faire évoluer l’asso vers une SCIC s'il s’agissait d’aller vers du
salariat. Au sein de corto la question s’est posée plusieurs fois, un travail sur la gouvernance
et les rémunérations va commencer prochainement.
La frontière entre le bénévolat et le travail payé est souvent difficile à cerner. Le travail
bénévole est souvent indispensable au fonctionnement des sociétés et peu pris en compte.
Dans nos associations, la participation bénévole des mangeurs nous semble indispensable.
Que l’organisation entière repose sur le volontariat a ses limites lorsque les quantités
augmentent tout comme le nombre d’adhérents. Et créer une économie chez nous nous
semble un point positif si cette économie est juste.
Arriver à mettre en place le fait de ne pas être indispensable. Dans les Alpes le fait d’essaimer
les a aidé à partager les responsabilités. Payer des gens en mutualisant le salaire entre les
différente assos. est intéressant.
Pour renouveler un CA ou des postes à remplacer il est nécessaire de formuler la demande et
le risque de fin de l’activité si personne ne se propose pour remplacer.
Bien penser à distribuer les taches à faire pour les rendre plus simples et plus petites et
pouvoir les prendre en charge à plusieurs.
Une question s’est posée : le salariat vient-t-il palier à un manque de relation à l’autre ?
Le but du jeu est de dynamiser une région sicilienne dans sa production et d’assurer la
pérennité de leurs activités mais aussi de créer du lien social dans nos régions, nos villes et
d’apprendre à être responsable et critique de sa consommation, à s’organiser ensemble.
Le reliquat de la Festa et comment continuer à être en lien
il est resté 2298,38€ suite à la Festa.
Nous pourrions ouvrir un compte special Festa, ça nous ferait créer une asso qui nous fédère
ensemble. Mais a-t-on besoin de créer un asso pour se fédérer ?...
Le fait d’ouvrir un compte permet de créer un outil pour continuer à financer la prochaine
Festa, les dépenses communes aux réunions à venir, et est un outil pour commencer à se
fédérer sous forme associative.
La question est QUI S’EN OCCUPE ?
Une asso collégiale. Penser à qui anime le rythme de cette asso. Un nom ! « inter-gas-de-
france » ou « l’usine à GAS » ont été proposés. Cette asso peut animer un réseau de
mutualisation pour nos associations
mi janvier nous devrons faire un point sur les coprod. que ce soit le moment de se voir pour
formaliser l’asso. Nous pourrions mettre en route l’asso pour ce moment là.
Corto (Isa, Robert, François, Alejandra) écrit une proposition de statuts et l’envoie à tous.
UNE DATE : 11-12 mars à Lyon pour la prochaine rencontre pour préparer la signature,
parler de l’asso « inter-GAS-de-France » ou « l’usine à GAS », envisager la prochaine Festa de

5. l’été, travailler sur la manière de gérer nos assos. Pris en charge par Aline, Alejandra pour
l’organisation avec Lyon. Si Lyon ne veut/peut pas on tente Grenoble.
Lisette de court jus contacte Tutti Frutti pour voir s’ils veulent bien prendre en charge de
trouver une salle et de proposer les hébergements.
Nous souhaiterions la présence Tristan pour parler des outils de gouvernance pour nos assos
(Aline)
Combien d’assos en France en lien avec les GF ? Alejandra pose la question à Adrien afin de
s’assurer que nous avons bien tous les contacts pour communiquer la prochaine date de
réunion à Lyon et l’avancée du cofinancement d’avocatiers.
Présentation en skipe de « cagette »
outil informatique fait à Bordeaux et utilisé à partir de cette année par Corto. Cet outils
destiné aux circuits courts pourrait être utile à nos associations