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Message de Monique Barbut
Secrétaire exécutive, Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification
À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification
17 juin 2015
Lorsque l’on vous sert une assiette de nourriture, qu’est‐ce qui vous vient à l’esprit ? Peu
d’entre nous en sont vraiment conscients, mais il s’agit là de l’aboutissement d’un processus
long et complexe. Quand nous dégustons un bon plat, les rizières, les troupeaux qui
pâturent ou les champs de pommes de terre sont bien loin de nos préoccupations. Nous ne
faisons pas le lien avec la terre qui permet à tous les organismes vivants de vivre et d’être en
bonne santé.
C’est pourtant la terre qui nourrit les céréales, les légumineuses, la vigne et les arbres. Sans
elle, notre assiette serait vide. La terre est une masse dense de carbone du sol, d’eau et de
milliards d’organismes. Elle donne la vie. Pour nourrir les générations passées, nous avons
transformé en terres agricoles 70 % des prairies, 50 % des savanes et 45 % de la forêt
tempérée. Nous traitons ces ressources comme des marchandises jetables. Nous dégradons
la terre en pratiquant l’agriculture non durable et l’abandonnons quand elle ne produit plus.
Aujourd’hui, un tiers de nos terres agricoles auparavant fertiles sont à l’abandon. Avec une
population devant atteindre 9,6 milliards d’humains en 2050, nous devrons défricher
3 millions d’hectares de nouvelles terres chaque année en moyenne. Nous nous dirigeons
tout droit vers un point de basculement.
La gestion durable des terres (GDT) et les actions de restauration des sols dégradés
contribuent à renforcer les bases de la sécurité alimentaire. Elles restaurent et conservent le
carbone, l’eau et les organismes dans le sol, des éléments cruciaux pour la santé des
végétaux.
Certains craignent la mise en place de la GDT, car ils pensent que cela provoquera une
diminution des récoltes. Au contraire, les pratiques de GDT utilisées dans différentes régions
du Burkina Faso ont permis de multiplier par quatre les récoltes. La nappe phréatique est
remontée de près de 10 mètres. La mise en place à grande échelle des pratiques
d’utilisation durable de la terre sur le plateau de Lœss chinois a permis de pratiquement
doubler la production céréalière. De plus, il est possible de compter sur l’agriculture durable
indéfiniment : elle ne sape pas ses fondations.
Le déploiement à grande échelle des pratiques d’utilisation durable de la terre et la
restauration des sols n’incombent pas seulement aux agriculteurs des différentes régions du
monde. Nous avons tous un rôle à jouer. Au minimum, nous devons nous assurer qu’ils
seront à même de tirer profit de leur production pour réinvestir dans la terre et la garder
fertile pour l’avenir.
Le programme de développement pour l’après‐2015 approche à grands pas. En septembre,
les pays décideront des priorités du développement durable. La terre et sa gestion durable
en font partie, et doivent être au premier rang des priorités des pays. L’UNCCD développe