2. Par où commencer ?
Parmi les nombreux problèmes que le monde rencontre aujourd’hui,
l’essentiel, pour faire avancer les choses, est de distinguer ce qui dépend
de moi.
La présente proposition apporte des éléments de réponses concrets et
accessibles à tous : par quoi commencer ? Que puis-je faire à mon échelle ?
Elle insiste sur la nécessaire complémentarité entre les actions choisies :
viser plusieurs aspects de notre manière de vivre pour ne pas inhiber
nos efforts.
simple, bon et nullement onéreux de donner du goût à nos actes. A
chacun de choisir selon ses appétences et ses possibilités.
Nous vous invitons donc à parcourir ensemble un chemin, de
l’introspection jusqu’à l’engagement, en parcourant le quotidien de nos
vies. Personne ne devra rester sur la touche : au contraire, on a besoin
de chacun !
Ce document n’a pas la prétention de dresser une liste exhaustive
d’engagements possibles, mais prend pour base des thématiques
essentielles à un changement économique, social et environnemental ; un
choix d’actions simples, utiles et fortes de sens.
Une seule solution s’offre à nous, chers amis peintres :
Changer le monde depuis sa chambre !
Alors, on s’y met ?!
Vous avez dit « changer le monde » ?
Incarnons quelques minutes un artiste peintre, réinterprétant en couleur
nos réalités sociales. Transportons-nous dans cet imaginaire et laissons
nos doigts feutrés exprimer à traits grossiers ce que nous vivons. Oui, le
tableau que nous voulons réaliser est celui de notre société.
Pensons d’abord à notre quotidien dans ce qu’il a d’agréable et
d’accommodant. Quez de couleurs vives pour décrire simplicité d’accès
à notre porte. Oui, commençons par peindre sur notre toile ce qu’il y a
de bon.
Bien vite, quelques teintes disharmonieuses vont venir troubler notre
enthousiasme, comme se glissant entre nos valeurs et notre façon de
vivre. Les trop fréquents messages de désespoir dont nous sommes
cibles et acteurs assombrissant notre toile, poser le pinceau pour ne pas
pleurer serait-il raisonnable ?
Non. Car mettre plus d’harmonie dans nos vies est à portée de nos mains
de peintre. A travers une proposition colorée, notre micro-manifeste a
pour vocation de replacer nos actes non comme des choix subis mais
comme le fruit de décisions personnelles, prises en pleine conscience.
Oui. Passer de façon raisonnée d’un comportement passif à une attitude
active, passer de spectateur à peintre, nous rend pleinement acteurs
responsables de notre monde : nos attitudes personnelles quotidiennes
Alors notre toile sera un essai pragmatique et déterminé, aiguisant notre
connaissance du monde et proposant des pistes d’actions que chacun
peut dès à présent mettre en œuvre au quotidien, selon ses moyens.
En bon peintre, levons des yeux émerveillés vers une toile pleine de
promesses à dessiner ensemble et mettons-nous à l’ouvrage pleins
d’enthousiasme !
3. Comme un besoin de se retrouver…
Lorsque tout va très vite, il m’arrive de « manquer de temps pour moi ».
Parfois, j’aurais besoin de faire quelque chose d’inutile !
Un sentiment intérieur : entretenir une relation avec soi-même donne
Une compréhension : Le discernement contribue à mieux évaluer les
situations. Il éveille à une prise de recul indispensable et une meilleure
évaluation.
Une prise de conscience : S’accueillir et simplement s’aimer tel que
l’on est.
Que puis-je faire ?
S’il est primordial que chacun trouve ce qui lui correspond, à son rythme,
ses envies et ses convictions propres, on peut suggérer quelques pistes :
Prendre soin de son corps : favoriser l’exercice physique, la régularité
de la respiration ; limiter la consommation de médicaments sans
nécessité et de produits addictifs toxiques. (supr toxique)
Ecouter ses sens : Pendant six minutes, s’asseoir et jouer à « sentir »
mes cinq sens : les sons qui m’entourent, la chaleur, les odeurs…
conclure en me réjouissant de la multitude de mes sensations. Cet
exercice rétablit une relation au corps.
« Relire sa journée » : Repenser aux bons et aux moins bons moments,
que m’ont-ils appris de moi-même ? Ecrire les points marquants
permet de mieux les mémoriser. Mais attention, trouvons chaque jour
plus de raisons d’être heureux d’être en vie que mécontents de nous !
Prendre soin des autres : Engager des relations paisibles avec
mes proches, des inconnus, manifester une écoute de l’autre et
communiquer de façon non-violente.
Plus conscients de nous-mêmes, et donc naturellement plus tournés vers
les autres, nous voilà prêts pour de nouveaux choix pour changer notre
quotidien, et changer le monde !
Choisir de prendre soin de soi
« Il n’y a rien de plus émouvant que les yeux extasiés d’un enfant
devant une fleur, sauf peut-être, de voir un adulte qui parvient
encore à en faire autant » Yvon Deveault
Changer le monde ? Et si ça commençait par nous-mêmes ?
Pourquoiapprécions-noustantlesexpériencestellesquelapratiquedel’art,
la cuisine, le sport, le théâtre ou la musique ? Nos passions ne nous
permettent-elles pas de livrer quelque chose de nous-mêmes, de nous
connaître intérieurement ?
Favoriser l’écoute de soi est essentiel pour prendre du recul, se ressourcer,
mieux se connaître, savourer ce qui nous est donné.
Il est bon et simple de faire l’exercice de s’écouter. Sur ma semaine ou ma
journée, une action facile à mettre en place consisterait à distinguer ce
qui me rend heureux de ce qui m’attriste ; ce que j’apprécie de ce qui me
dérange.
Cette attitude de lâcher prise nous aide à prendre soin de notre esprit et de
notre corps. Elle prend en compte leurs besoins et conduit à la bienveillance
envers nous-mêmes.
Regarder le chemin déjà parcouru et celui qui s’ouvre, permet de se
recentrer sur l’essentiel de nos vies.
Il ne tient qu’à notre volonté de faire de légères introspections
ponctuelles mais régulières.
4. Quelles conséquences d’une consommation sans limite ?
Sur le plan environnemental : Sont directement imputables à l’activité
océans, une part de la destruction de la biodiversité et la dégradation de
la qualité de l’air.
Sur le plan géopolitique et économique: La quasi-totale dépendance
de notre système à des énergies fossiles limitées et dont les besoins
internationaux croissent; l’accès à l’eau potable inégal selon les continents
Pays tiers.
Sur le plan humain : le trop plein d’objets peu utiles répond à des plaisirs
de court terme mais pas à des besoins d’épanouissement plus profonds.
Une perte des repères naturels s’en suit, entraînant une illusion de
stabilité.
8
Choisir de réduire
ma consommation d’énergie
« Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter » Bea Johnson
On a tous entendu parler de ce bon vieux « réchauffement climatique »,
et on sait tous qu’il convient de couper les lumières quand on ne s’en sert
pas. Mais a-t-on vraiment compris pourquoi changer nos habitudes, au
fond ?
, contribuant à une
Débridée, cette même croissance rencontre ses limites : la fécondité de
des ressources fossiles se traduisent par des conséquences préoccupantes
sur l’homme et l’environnement : des enjeux environnementaux communs
sont à relever.
L’énergie au quotidien : quelques chiffres
potabledurobinet
Sur une estimation d’un logement tout électrique d’une
4
La France est le 7ème consommateur d’énergie au
7
5. 3- Transport :
- Pratiquer l’écoconduite et le
covoiturage ;
- Favoriser les transports doux
(marche - vélo) et les transports en
commun…
4. Habitat :
S’approprier et parler autour
de soi des gestes simples:
,
comme :
- Le chauffage : ne pas surchauffer,
utiliser un thermostat ;Les appareils
électriques et l’éclairage : éteindre ou
débrancher les appareils quand on ne
s’en sert pas, installer un éclairage
basse consommation ;
- Limiter l’utilisation d’internet, particulièrement le visionnage des vidéos,
qui est devenu l’un des principaux postes de consommation d’énergie.
(lien)
- Optimiser mes achats en limitant les emballages, en me donnant la
capacité de réutiliser au maximum les produits ;
L’élément nécessaire pour réussir à plus grande échelle une transition
énergétique, c’est plus de sobriété de la part de chacun !
Une bonne lecture pour aller plus loin : « Zéro déchets » de Bea Johnson.
L’auteur nous explique comment elle et sa famille ont maintenu leur style
de vie tout en ne produisant quasiment aucun déchet. Ils ont réduit leurs
fois physiquement et émotionnellement.
Que puis-je faire ?
Ce sont nos habitudes, et même
pourquoi pas notre regard sur le
d’un développement réellement
durable. L’écologie, c’est un art de
vivre !
Le système gagnant, c’est d’allier
écologie, et économie ! Rien de tel pour
motiver un bon équilibre. Le projet
« Ecofrugal » déborde d›idées :
C’est pourquoi nous vous proposons
un prisme pour changer nos quotidiens
: « refuser, réduire, réutiliser, recycler,
composter »- Ci-dessous quelques
propositions pour le concrétiser.
Quelques propositions :
1. Gestion des déchets :
- Optimiser mes achats en limitant les emballages, en me donnant la
capacité de réutiliser au maximum les produits ;
- Adopter le tri sélectif des déchets (dont pourquoi pas le compost ?) ;
- Faire mes produits par moi-même : lessive, dentifrice… ;
- Donner ce dont je n’ai plus usage : meubles, vêtements (Emmaüs,
Croix-Rouge…)
2. Gestion de l’eau :
- Opterpourdesemboutsmousseursetdesrobinetséquipésderéducteurs
de débit - installer un mitigeur ou un robinet thermostatique.
6. Quelles conséquences ?
Les évolutions des méthodes agricoles - liées à celles d’élevage - ont
emplois, développement de loisirs...) et contribué à obtenir des rendements
à court et moyen termes. Il a cependant atteint deux limites majeures :
Sur le plan humain : détresse de certains agriculteurs pour des
modèles conventionnels, et à la transmission de leur ferme),
économiques (faibles revenus et peu de vacances), juridiques
(nombreuses normes), et méconnaissance des rythmes naturels de
la part de nombreux consommateurs.
Sur le plan environnemental : épuisement des sols, destruction de la
les papillons), inondations de plus en plus violentes et fréquentes,
cours d’eau.
Choisir de me nourrir de végétaux en
conscience
« Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre, qui
nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes. » François d’Assise
Des champs à l’assiette, de nombreux acteurs interviennent. Cette patate
dans nos gamelles a toute une histoire ! Un chemin dont le consommateur
peut prendre conscience…
pour parvenir à la sécurité alimentaire, l’agriculture s’est transformée :
industrialisation, optimisation des semences, utilisation régulière d’engrais
de synthèse, de pesticides, herbicides et fongicides, circuits longs de
distribution. La nature du travail des agriculteurs s’en trouve profondément
Néanmoins, des propositions d’agriculture cherchant plus de respect des
personnes, des sols, des rythmes naturels, ont également vu le jour puis
ont commencé à être mises en valeur.
Parallèlement, l’augmentation de la population mondiale nécessite
d’organiser une agriculture apte à répondre aux besoins de tous.
Quelques chiffres sur l’agriculture en France :
En
agricole, et de nombreux facteurs de stress dans la profession
L’agriculture française contribue pour près d’un cinquième aux
émissions de gaz à effet de serre (GES)
7. Une bonne lecture pour aller plus loin : « Manifeste pour la Terre et
l’Humanisme » de Pierre Rabhi.
L’auteur y explique en détails les raisons et les conséquences de notre
système agricole, et de son expansion dans les autres pays. Il y propose
également la solution de l’agroécologie, conscient de l’importance et de
l’urgence de consommer des produits locaux. Il garde également une
inébranlable foi en l’Humanité.
Que puis-je faire ?
L’agriculture conventionnelle n’est pas une nécessité pour peu que nous
acceptions de nous nourrir sans gaspillage et avec des produits de meilleure
qualité.
Manger avec plaisir : Prendre et partager ses repas avec d›autres,
dans des moments de convivialité ; cuisiner ses repas soi-même,
et de manière équilibrée.
Adopter des bonnes pratiques : Privilégier les produits de
saison , acheter des produits locaux. Privilégier les produits issus
du commerce équitable, lire les étiquettes pour ne pas acheter
des produits contenant des OGM ; Limiter la consommation de
plats surgelés dont la fabrication et la conservation consomment
davantage d’énergie.
Favoriser le développement des agricultures locales et ainsi
réduire le nombre de kilomètres parcourus par les aliments,
en adhérant à une association : AMAP , les locavores ou en se
fournissant auprès des producteurs locaux des marchés.
Privilégier l’achat de produits issus de l’agriculture biologique
(label bio : AB, Demeter pour la biodynamie…) qui participe
également au développement rural.
Ne pas gaspiller de nourriture, en se contentant de ce dont nous
avons besoin, en faisant attention à la date de péremption et en
utilisant les restes pour le repas du lendemain.
Et pourquoi ne pas lancer son propre jardin potager, ou
participer à un « jardin partager » en zone urbaine ? Une occasion
d’expérimenter le travail de la terre, de comprendre le rythme
naturel.
« Qui jette un œuf, jette un bœuf »
Sans gaspillage alimentaire, nous mangerions tous à notre
faim21
Au niveau mondial, ¼ de la nourriture produite est jetée sans avoir été
population mondiale souffre de sous-alimentation.
8. Quelles conséquences ?
L’évolution des techniques d’élevage a permis de produire à plus bas coût
les produits issus des animaux : viande, poisson, lait, œufs, cuir, laine,
fourrure.
Mais des conséquences des élevages intensifs sont à noter :
Sur la santé des consommateurs : La surconsommation de viande,
l’administration de médicaments préventifs, d’antibiotiques
présentent un risque de santé publique : augmentation des
maladies (cardio-vasculaires, diabète), pollution (air et eau), et
affaiblissement de notre système immunitaire ;
Sur la santé animale : Les méthodes d’élevage entraînent de très
profondes souffrances pour les animaux (entassement, asphyxie,
mauvais traitements physiques)
Sur le plan géopolitique :
animaux. Dans le même temps, le coût moyen d’une assiette a
fortement augmenté.
Choisir de se nourrir en conscience
de chair animale
« Tout animal, étant un être sensible, doit être placé par son
propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs
biologiques de son espèce »
Art L214-1- Code de l’environnement
Toujours dans la catégorie de ce que nous mangeons, et sans attaque
contre les traditions gastronomiques françaises, il est temps de s’interroger
sur la provenance de la charcuterie, ou sur le « jambon beurre » rapidement
englouti le midi au boulot.
Les techniques d’élevage ont considérablement évolué en France avec
l’industrialisation progressive. Ces mutations ont impacté le travail des
éleveurs, les conditions de vie des animaux, leur reproduction et leur
alimentation, et les circuits de commercialisation jusqu’au consommateur
.
Progressivement, la consommation de chair animale est devenue un enjeu
international.
Quelques chiffres sur l’élevage en France
Notre consommation de viande a triplé en l’espace d’un siècle,
mais baisse constamment depuis une dizaine d’années
,
sur la même période ;
et industriels
millions de tonnes sur la même période
vecteurs de maladies
9. Encore mieux, ne gagnerait-on pas à connaître nos agriculteurs et éleveurs ?
Et à leur acheter directement leurs produits ?
La cohérence entre nos valeurs et notre assiette est prioritaire : à nous d’en
tenir compte !
Une bonne lecture pour aller plus loin : « Faut-il manger les animaux ? »
de Jonathan Safran Foer.
Plein d’humour et de pragmatisme, l’auteur décrit les types d’élevage
(industriels et familiaux) de nos sociétés dites « modernes ». Il met à plat
les divers points de vue et nous partage son expérience en débutant par
cette question :
Que vais-je donner à manger à mon enfant ?
Que puis-je faire ?
Réduire de façon conséquente ma consommation de chair animale
(viande, poisson, fruits de mer) dans nos repas quotidiens, en
plaçant les aliments végétaux (légumes, céréales, fruits) au
centre de l’alimentation.
Consommer des produits issus des éleveurs locaux,pour favoriser
les éleveurs qui utilisent des méthodes respectueuses des
consommateurs, des animaux et de la terre, et limitent l’impact
garantissant la bonne
alimentation et le bien-être des animaux consommés (à nuancer
(indicatif sur la nourriture et l’espace octroyé aux poules), et
l’achat de lait et de fromage biologique.
Mais non, mais non, tout le monde n’est pas obligé de se transformer
du jour au lendemain en locavore végétarien militant ! Le tout, c’est de
placer les végétaux en base de notre alimentation : c’est bon pour le corps,
l’écologie, et c’est économique !
10. Comment fonctionnent les structures ?
Choisir de favoriser le développement des
Économies Sociales et Solidaires (ESS)
“Toute innovation passe par 3 stades. D’abord elle est ridiculisée,
ensuite elle est violemment combattue et finalement elle est considérée
comme ayant toujours été évidente !” Arthur Schopenhauer
Eh oui, le « made in China », ou autres pays asiatiques, s’est imposé dans
nos magasins. Le consommateur un peu aguerri a bien entendu parler de
documentaires dénonçant les conditions de travail douteuses de certains
fournisseurs, mais comment changer vraiment notre quotidien ? Et plus
largement que nos achats : quelle place pour l’être humain, et quelle place
pour l’argent dans notre système ?
ème
siècle en France , et particulièrement ces
entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale.
organisées autour d’une solidarité collective, d’un partage du pouvoir dans
l’entreprise, et réinvestissent leurs résultats dans les projets et au service
des personnes ».
Pourquoi développer l’ESS ?
L’ESS est au service d’une utilité collective ou sociale où
Sa gouvernance est basée sur une gestion collective
et démocratique. Ces formes d’économies proposent des alternatives
choix des consommateurs.
Un exemple pour comprendre : Les Joyeux Recycleurs
De la canette au vélo, tout est recyclable ! Les technologies existent,
il n’y a plus qu’à s’y mettre. Trop compliqué ? Par pour Fabien
à trouver des solutions.
« memento recyclage » et les « boxs des joyeux recycleurs ». Le
memento propose des solutions pour les déchets quotidiens, les boxs
sont un service de collecte clé en main pour les entreprises.
Un exemple qui marche, qui rapporte, et qui témoigne de belles
perspectives de développement pour notre société !
L’Économie Sociale et Solidaire, un acteur innovant
de premier plan33
:
associations , fondations, structures IAE, entreprises sociales
par les établissements de l’ESS.
11. Favoriser l’économie collaborative et circulaire
- Repenser nos modes de vie à travers des propositions d’achat du
service au lieu du produit (comme « l’autolib »), du partage, et du
schéma réutiliser-réduire-recycler
- Valoriser ses engagements, partager des idées et découvrir l’impact
commun de plusieurs personnes sur des plateformes collaboratives
Une bonne lecture pour aller plus loin : «
monde » de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux
Sylvain et Mathieu ont fait un tour du monde particulier, à la rencontre
d’entrepreneurs sociaux ayant trouvé des solutions pour repenser leur
système d’entreprise (une banque permet aux trois quarts de ses clients
de se sortir de l’extrême pauvreté tout en étant parfaitement rentable... un
Ils peignent un monde en marche, résolument en marche vers un
changement de système.
A lire avec précaution : on en sort prêt à soulever des montagnes !
Que puis-je faire ?
En
Devenir épargnant solidaire
- Souscrire
bancaires ou mutualistes proposent des produits labellisés ,
- Souscrire via son entreprise sur votre plan d’épargne entreprise
(PEE) qui doit proposer au moins un fonds commun de placement
d’entreprise solidaire (FCPES) ,
- Souscrire au capital d’une entreprise solidaire : Par exemple via SPEAR,
capitaux à des projets sociaux ou environnementaux.
Soutenir des projets en financement participatif
- s’engager
une plateforme communautaire telle que KissKissBankBank ou Ulule
Opter pour un paiement solidaire
- La carte bancaire solidaire est un nouveau moyen de donner aux
associations. Il s’agit d’une carte bleue classique où chaque retrait
ou achat entraîne un don à l’association de votre choix. Ce don est
-
proposée par microDON.
Dans la consommation courante ?
- Acheterdesproduitsdeconsommationcouranteauprèsdesentreprises
- Faire appel à une structure d’insertion par l’activité économique :
ces structures mettent leurs salariés à disposition d’utilisateurs pour
des missions de travail ponctuelles ou régulières : aide à domicile,
nettoyage, manutention, entretien des espaces verts, etc. Pour trouver
12. Une chance rare :
Aujourd’hui, de nombreuses opportunités s’offrent à nous dans la diffusion
L’abondance des sources, notamment sur internet, permet d’aborder
un sujet sous plusieurs angles en peu de temps,
La diversité est à nos portes : livres, événements culturels, rencontres
ou divertissements sont autant de possibilités de s’informer sur le
terrain,
De nombreux intellectuels partagent leurs points de vue et les
confrontent. Une occasion d’approfondir en découvrant leurs écrits ?
Il nous revient donc le privilège et le devoir d’aller chercher l’information
juste : c’est-à-dire d’adopter une démarche positive, avec ouverture
d’esprit et sens critique, pour aller découvrir l’information au plus près
du réel. C’est un sacré boulot !
Choisir de s’informer « en qualité »
« Il est difficile de comprendre les autres. Parce qu›on juge les
actes des autres à l›échelle de notre propre niveau
d›informations, de notre propre sens des valeurs, de nos
propres sentiments. » Ryu Murakami – réalisateur
Un peu d’imagination
Imaginons une personne les yeux bandées devant un bloc d’argile, écoutant
la description que lui en fait un ami.
La personne aux yeux bandés en imagine la forme selon les informations
qu’elle reçoit. Son ami décide même de lui montrer et de lui faire toucher
une petite partie du bloc.
Sure d’elle, la personne aux yeux bandés lui retransmet la façon dont elle
est certaine de voir le bloc une fois qu’elle ôtera le bandeau.
Et pourtant, malgré son assurance, elle n’a que peu de chances de donner
une description correspondant à la réalité.
C’est ainsi que le latin « informare » - « donner forme à » - désigne
représenter le réel.
Dans l’exemple du bloc d’argile, l’ami représente un média, la personne
un auditeur. Sa perception aurait-elle été meilleure si plusieurs « amis »
avaient contribué à décrire le bloc ? Des sources variées auraient-elles pu
Pourquoi s’informer ? Et pourquoi s’informer en qualité ?
Le livre, internet, la télévision ou les discussions de tous les jours sont
autant de moyens accessibles aujourd’hui au plus grand nombre.
L’information forme un imaginaire individuel et collectif de notre
environnement,
du monde dans lequel nous vivons.
Encesens,puisqueêtreécologiste,c’estprendresoindesonenvironnement,
il serait nécessaire de prendre soin de l’information qui nous parvient.
Quelques données sur l’information :
Les
par des sociétés d’intérêts privés (ex : Figaro et Dassault, Le
Monde et Free+Pigasse)
sans les subventions étatiques
déconnectés des réalités »
des rédactions est la priorité des médias » 44
donne l’envie de grandir ensemble et d’agir dans le sens qui nous
semble bon ?
13. S’informer afin de vivre plus épanoui ?
L’information doit permettre de mieux être conscient de soi, des autres et
du monde qui nous entoure.
Elle ne doit pas être sujet de peurs, haine et repli sur soi mais plutôt
d’ouverture, de compréhension et d’actes en conséquence.
Telle une nourriture bonne et équilibrée, l’information doit nous permettre
d’être plus sobres, plus justes et plus cohérents. Il est possible de choisir
sa source d’information comme sa source de vitamines !
Quelques propositions d’exercices pour finir:
1- Utiliser le temps initialement passé devant les médias à d’autres
activités positives : rencontrer l’autre, analyser un sujet ou prendre
du temps pour soi,
2- Passer une semaine sans information et décrire son nouvel état de
pensée. Est-il peut-être plus clairvoyant ? Plus simple ?
3- S’informer en considérant l’information comme partie prenante de
notre conception du monde. S’informer en conséquence.
Que puis-je faire ?
S’accorder sur quelques principes communs :
· S’informer n’est pas connaître, connaître n’est pas s’informer :
une information reste toujours partielle et représentative d’un angle
de vue.
· Passer d’un état émotif à une analyse objective : le traitement de
l’information gagne en qualité lorsque nous prenons du recul par
rapport aux émotions qu’elle suscite en nous et prenons le temps
de mieux comprendre.
· Etre dans une démarche active : s’abreuver d’informations de
manière passive et trop quantitative est le meilleur moyen de traiter
en surface et sans bienveillance les sujets.
· Comprendre une prise de position dans sa globalité : le sujet est à
traiter à travers l’ensemble des problématiques qu’il soulève.
· Identifier le but de ma recherche d’information : chercher à grandir
plutôt que d’avoir raison ; désirer ce qui est juste plutôt que le
sensationnel !
Mettre en œuvre une démarche de qualité pour
rechercher l’information juste
1. Identifier un thème : En relation avec mes valeurs et mes convictions
ou qui me fait sortir de ma « zone de confort ».
2. Approfondir le sujet : en pesant les différents arguments,
et particulièrement en allant à la rencontre de personnes,
d’associations ou d’acteurs engagés dans le débat et sur le terrain.
3. Prendre position et agir en conséquence : Une fois la position
mesure de ses forces et tout en conservant un esprit critique, d’agir
différemment !
14. Faire grandir le plaisir et l’épanouissement personnel grâce à une
ouverture à d’autres environnements,
Rompre avec la solitude, grâce à l’attention à l’autre à travers la
rencontre, l’échange, la curiosité intellectuelle.
Et collectif en retour
Aller au-delà de nos problématiques personnelles pour entretenir un
lien plus étroit et bienveillant avec notre entourage.
Faire l’effort de comprendre et approfondir les grands enjeux de société
permet de bien évaluer leur importance, de mieux partager nos idées.
De grands témoins, font preuve de liberté et d’audace ;
à notre échelle nous le sommes aussi !
OK… mais par où commencer ?
L’essentiel est de choisir ce qui nous rend heureux. Agir à la fois pour
notre épanouissement personnel et le bonheur des autres est plus simple
qu’on ne l’imagine. Pour commencer, on peut rapidement examiner les
points suivants :
1. Identifier mon désir : Qu’est ce qui me passionne, me donne du
plaisir ? Ai-je besoin d’un temps de récréation ou d’un engagement
porteur de sens ? Avec d’autres ou seul ? Quel est mon temps
disponible ?
2. Identifier mes possibilités : Quels sont les sujets qui m’interpellent
aujourd’hui ? Quels sont les différents moyens de m’investir ?
3. Prendre du recul : Après quelques semaines, ai-je trouvé ce que je
souhaitais ? Cela est-il compatible avec l’ensemble de mes autres
engagements ? Comment puis-je aller plus loin ?
S’engager ne donne-t-il pas un goût sucré à nos vies ?
Choisir de « sortir de sa chambre »
«Si vous avez l’impression de ne pas pouvoir y faire grand-chose
, tentez l’expérience de dormir avec un moustique ! Vous
verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.» Le Dalaï Lama
La première proposition de ce manifeste a une vocation délibérément
personnelle. Les cinq suivantes portent sur notre façon d’agir en tant que
consommateurs. La présente est une invitation à l’ouverture aux autres, au
monde.
Maisdequelleouvertureparle-t-on?Cellequiaccordeconvictionsetactions,
qui concrétise nos valeurs. Cet engagement peut être :
Une démarche de cœur qui répond à ce qui nous touche et nous
met en mouvement.
Une démarche personnelle qui consiste à consacrer du temps à une
occupation nouvelle.
Exemple : pratiquer un sport, faire un voyage, accompagner son
enfant dans l’une de ses activités…
Une démarche intellectuelle qui vise à s’informer, analyser et
comprendre un sujet important qui mérite un approfondissement.
Exemple : Aller au-delà des articles de presse, confronter mes
propres idées à celles des autres, assister à des colloques, des
conférences…
Une démarche active qui se manifeste par l’engagement dans une
dans une association.
Consacrer du temps et de l’énergie semble compliqué dans une vie (hyper)
active, n’est-ce pas ? A quoi bon ? Et pourtant, il existe toujours des choses
simples à notre portée, gratuites et qui vous feront gagner le centuple…
Un petit effort pour de nombreux bienfaits individuels…:
Sortir de nos problématiques quotidiennes et découvrir des mondes
nouveaux,
Vous avez dit s’engager ? Voici quelques bons plans :
France
15. Une belle histoire…
Après
A côté de toutes les recherches d’informations, de sources justes et de
schémas scabreux…qu’est-ce qu’on a ri !
Dans tous les cas, ce texte est le fruit du travail de deux personnes qui ont
choisi de commencer par changer elles-mêmes leur façon d’être et d’agir.
Pour fêter ça…Quelques mots des auteurs !
Changer le monde depuis sa chambre : on s’y met ?!
Jean: Je mentirais si je ne disais
pas combien ce micro-manifeste
représente de moi.
Acteur du monde et de la vie
économique, je constate que
de nombreuses personnes
sont excédées par la manière
dont les choses tournent. Passé
de voyageur solitaire à jeune
extraverti très critique envers
notre système, je me suis moi
aussi mis à chercher des réponses,
à travers mes études et mes
expéditions.
De mes réflexions ressort
inlassablement un argument qui
prévaut pour moi : nous pouvons
choisir. Choisir de « NE PAS », en
prenant beaucoup de plaisir.
Le discernement intérieur me
permet alors dans une grande
mesure de me réapproprier ma
liberté quant à mes choix de vie.
A être plus lucide qu’utopiste.
Car changer le monde depuis sa
chambre dépend de moi, de vous,
de nous…et peut-être d’un bon
thé, à bien y penser !
Gwendal : Une chanson qui
m’inspire ? « Moi j’ai un rêve » du
Walt Disney « Raiponce », sans
aucun doute ! J’aurais pu dire
Martin Luther King mais bon, c’est
du réchauffé !
J’ai le rêve d’êtres humains, frères
et sœurs, résolument décidés à
bâtir ensemble un monde meilleur,
conscients de leur lien avec la
Terre, et conscients d’être aimés
tels qu’ils sont. Gratuitement.
Si on change avec cœur et
intelligence, si on s’entraide
et que chacun s’y met, nous
déplacerons des montagnes, et
plus rapidement qu’on ne le croit !
Je suis heureux d’être en vie : la
vraie vie ; celle où on a la gnac,
où l’espérance lucide et l’amour
fraternel coulent avec simplicité.
Paix et joie en ce monde !
Vivre à couleurs égayées
« Quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous
faites sont en harmonie, le bonheur vous appartient » Gandhi
Alors, chers peintres, il y en a des choses à changer avant d’arriver au chef-
d’œuvre, n’est-ce pas ? Le tableau de notre monde peut parfois paraître
noir, mais il est en fait très beau. Il n’appartient qu’à nous de savoir en
apprécier sa beauté, sa cohérence et son unicité. Cela nous donne le
courage d’agir et de « mouiller le maillot ».
Les pistes proposées par ce micro-manifeste ne sont pas exhaustives
et c’est tant mieux. Ce qui compte, c’est le chemin que l’on se décide à
parcourir individuellement et de manière collective. Rapprocher ce que je
crois de ce que je vis est un bonheur vers lequel tout homme peut tendre.
« L’optimisme est un réalisme »
Nous savons que nous devons changer nos modes de vie. C’est un impératif
à court terme. Nous qui connaissons les conséquences de nos actes, c’est
compte vraiment : vivre heureux et sobrement.
Il s’agit simplement de reconnaître ce qui nous met vraiment en marche,
de façon pertinente et agréable. Par exemple, un fumeur régulier réussit
mieux à s’arrêter totalement s’il a intimement conviction qu’il est simple,
bon pour lui et moins coûteux de respirer de l’air pur. Pourquoi devrions-
nous alors céder aux messages de culpabilité et de repli que nous renvoient
quotidiennement les médias sur nos modes de vie ?
durable.
Remerciements :
générale a été déclarée. Se sont embarqués dans l’aventure, en correcteurs
intransigeants : Marie-Christine et Alain-Michel, Aurélia, Antoine, Aymeric,
Laurent, Florence, Thành, Régis, Benoit...et beaucoup d’autres.
Merci également à celles qui nous aident à communiquer et valoriser ce
travail : Laura, Lucas, Adeline et Iris. Leur franchise n’a d’égal que leur
Et merci à toi qui te bouge déjà, à toi qui décide de te mettre davantage
en marche.
16. Se nourrir en conscience de chair animal
22 « Évolution des systèmes d’élevage des ovins et bovins en France », de Louis Montméas
23 http://www.la-viande.fr/nutrition-sante/niveaux-consommation-viande-france
24 Note PDF chiffres cheptel 2013
25 http://www.viande.info/elevage-viande-animaux
26 http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=105
27 http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-tendances-de-production-et-de.html
28 Full Planet, Empty Plates: The New Geopolitics of Food Scarcity, Lester R. Brown – Earth Policy Institute
29 Le label français et les labels européens garantissent l’absence d’OGM (avec un seuil de tolérance à 0,9% en cas de
contamination fortuite, accidentelle ou inévitable) ; une culture sans pesticides chimiques ni traitements chimiques après
récolte et un élevage soucieux du bien-être des animaux (espace suffisant et accès au plein air, alimentation sans pesticides
chimiques, majoritairement composée de céréales, et sans OGM). Source : www.60millions-mag.com/guides_d_achat/
conseils_d_experts/a_quel_label_bio_se_fier
30 www.oeufs.org/consommer.php#codes
Favoriser les Economies Sociales et Solidaires
31 Histoire de l’ESS, INSEE Pays de la Loire
32 Définition du ministère de l’Économie et des Finances
33 Projet de loi sur l’ESS – Examen en scéance publique à l’AN – Mai 2014
34 http://www.economie.gouv.fr/economie-sociale-et-solidaire-de-quoi-parle-t-on
35 Finansol impose que les actifs côtés des fonds « 90/10 » soient gérées de façon socialement responsable, donc selon les
principes de l’Investissement Socialement Responsable (ISR)
36 Loi du 4 août 2008 de modernisation de l’économie (LME)
37 http://www.kisskissbankbank.com/ et http://fr.ulule.com/
38 http://www.institut-economie-circulaire.fr/Qu-est-ce-que-l-economie-circulaire_a361
S’informer en qualité
39 Marie Brandewinder, Le journalisme et les consultants : le conseil médias dans les entreprises de presse, sous la direction d’Erik
Neveu, Thèse de Sciences politique, IEP Rennes, 2009.
40 Gilles Bastin, Les professionnels de l’information européenne à Bruxelles, sociologie de l’information, territoires, carrières, dispositifs,
sous la direction de Catherine Paradeise, Thèse de sociologie, ENS Cachan, 2003.
41 et 42 http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/medias-les-assistes-du-systeme-les-159470
43 et 44 http://www.ojim.fr/sondage-independance-et-pluralite-des-journalistes/
45 Source ENS Lyon
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SOURCES ET REFERENCES
Réduire mes consommations d’énergie
1 http://www.economie.gouv.fr/facileco/50-ans-consommation
2 http://www.consoglobe.com/bataille-eau-robinet-bouteille-choisir-1716-cg
3 http://www.mieuxconsommeralamaison.com/pop-salledebain-douche.html
4 http://www.monenergie.net/consommation-moyenne-electricite.php
5 Planetoscope - Statistiques : Consommation énergétique totale en France
6 http://www.statistiques-mondiales.com/energie.htm
7 http://www.cniid.org/Les-dechets-en-France-quelques-chiffres%2c151
8 http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique
9 http://www.ecofrugalproject.org/
10 Guide l’éco conduite sur le site de l’ADEME : http://www2.ademe.fr/
11 www.energie-info.fr/fichier/18EconomiesEnergie.pdf
Se nourrir en conscience de produits végétaux
12 Une brève histoire des transformations de l’agriculture au 20è siècle, de Jean-Claude Flamant
13 LES SYNTHÈSES de FranceAgriMer 2014 / CONSOMMATION
14 http://www.invs.sante.fr/pmb/invs/%28id%29/PMB_11740
15http://institut.inra.fr/Missions/Eclairer-les-decisions/Etudes/Toutes-les-actualites/Etude-Reduction-des-GES-
en-agriculture
16 « Le bio en France : de la production à la consommation », de l’Agence Bio
17 Source Schéma : WWF Suisse
18 Calendrier des fruits et légumes saison : www.biocoop.fr/produits-bio/fruits-et-legumes
19 Association pour le maintien d’une agriculture paysanne
20 http://www.consoglobe.com/guide/labels/
21 www.consoglobe.com/gaspillage-monde-mangerait-faim-3025-cg
17. engagements
CHANGER LE MONDE
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