1. Laurent Montaron
Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre, France
Vit et travaille à Paris et à Châtillon-sur-Marne.
What remains is future, (le futur est ce qui reste) 2006
Le travail de Laurent Montaron aborde aussi bien la
photographie, la vidéo que les installations sonores, en
interrogeant le temps, mais aussi l'inconscient. Son
oeuvre ne prend effet que par l'interaction du spectateur.
What remains is future s'inspire de la « Catastrophe de
l'Hindenburg », le crash du dirigeable « LZ 129
Hindenburg », à Lakehurst en 1937. On peut également
relier ce titre à une performance de Patti Smith en 2006.
La scène interroge l'imaginaire collectif car la première
lecture est difficile à décrypter : une masse aux contours
flous se dirige vers le spectateur, dans une atmosphère
teintée de bleu. De plus, la scène filmée en stéréoscopie
est d’autant plus brouillée que le spectateur ne dispose
pas de lunettes permettant l’effet de relief, selon la
volonté de Laurent Montaron de dénoncer les moyens de
production mécaniques de l'image.
La scène figure enfin la représentation d'un patrimoine
commun puisque l’image de l'Hindenburg en feu fut
diffusée par la presse internationale. Le crash de ce
dirigeable, symbole d'une époque durant laquelle le désir
de voler était omniprésent, évoque les limites de la
technique et l’expansion des médias.
Aurore Blondelot
2. Laurent Montaron
Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre, France
Vit et travaille à Paris et à Châtillon-sur-Marne.
Analogy of the divided line (analogie de la ligne) 2007
Dans l’exposition collective Dormir, rêver … et autres nuits,
programmée au CAPC en 2006, Laurent Montaron
présentait Somniloquie, œuvre dans laquelle le son de la
voix d’une femme endormie était associé à la
représentation de son image.
Analogy of the divided line est elle aussi une œuvre
sonore, dont les composants techniques apparents lui
confèrent l’aspect d’un prototype. Le titre est une référence
à Platon, dans son explication de l’allégorie de la caverne.
Cette œuvre s’inscrit dans la continuité du travail réalisé en
2005 avec Melancholia, pour lequel Laurent Montaron avait
utilisé une réverbe à bande.
Visible derrière une vitre, l’objet est une réverbe à plaque
(système mécanique de spatialisation du son), associée à
des enceintes et encastrée dans la cimaise. Elle se
compose d’une feuille d’or pur, telle une icône, qui vibre au
son de la voix des visiteurs qui passent à proximité de la
vitre, générant un écho qui matérialise l’espace.
Aurore Blondelot