Anthropologie visuelle

1. Anthropologie visuelle en
sociolinguistique urbaine
La mobilité socio spatiale en image
Souheila HEDID
Université Constantine 1

2. Les représentations sociolinguistiques que
portent ces locuteurs sur leur futur lieu de
résidence sont susceptibles de mieux définir le
processus de leur intégration une fois déplacés (Y.
Grafmeyer 1994).
D’un point de vue linguistique : nous allons
évoquer l’intégration et la socialisation comme les
discours sur cet espace.
Cette conception implique que l’on doit définir
les paramètres de perception sociolinguistique
que les locuteurs mettent en place pour
caractériser leur futur quartier.

3. Nous essayerons de montrer le poids de toutes
ces données à travers l’étude des discours des
habitants de l’ancienne ville de Constantine
destinés à être relogés à la nouvelle ville « Ali
Mendjeli » (Constantine).

4. Comment conçoivent-ils la mobilité sociospatiale ?
Quels discours épilinguistiques tiennent les locuteurs
sur leur futur lieu de résidence ?
Sur quels paramètres se basent-ils pour créer ces
images?

5. Pour répondre à ces interrogations, nous nous
proposons à une enquête de terrain dans
l’ancienne ville de Constantine auprès des
familles destinées à être relogées l’année
prochaine.

6. Triangulation méthodologique:
Documents photographiques
Entretien
Observation
Prise de notes

7. Les représentations des ces habitants seront
examinées à travers l’image.
L’outil découle d’une ancienne méthodologie
utilisée en anthropologie visuelle (M. Mead 1979, E.
De Brigard 1979, R. Barthes 1980, D. Macdougall
2004,…) et qui semble utile dans l’étude des données
latentes aux comportements humains.
En effet, la photographie est susceptible de dégager
des constructions épilinguistiques complètement
différentes que celles que les locuteurs construisent
sur la base de leurs observations abstraites.

8. Le choix des sites : en fonction des paramètres de
l’urbanité tels que définis par les informateurs. Les
sites ont été sélectionnés pour inciter les enquêtés à
parler, à verbaliser leurs images mentales et à
dévoiler leurs discours épilinguistiques.

9. 17 familles ont été interrogées par l’informatrice.
Elles présentent une structure assez complexe.
Chacune est composée par trois à quatre familles
(les grands parents avec leurs enfants mariés et
leurs petits enfants).
Ces familles habitent des quartiers du centre ville
de Constantine.

10. 1ère étape: Enquête dans le quartier administratif de
la nouvelle ville et de la wilaya de Constantine
Pour déterminer les quartiers concernés par le
déplacement
2ème étape: Enquête auprès des citoyens concernés
par le déplacement
Pour cerner leur conception de la mobilité.

12. Une réception positive des documents
photographiques:
Les informateurs expliquent que les photos les
rapprochent encore plus de leur futur lieu de résidence.
La croyance à l’objectivité des photos (M. Mead ) a
favorisé la description des sites photographiés et même
de toute la Nouvelle ville.

13. Les déviations thématiques: relevées à plusieurs
reprises sous forme de discours épilinguistiques. Ils
sont à répertorier sur trois paradigmes
1. Ville active: disponibilité des commerces, des
institutions
2. Ville dangereuse: un taux assez important de la
criminalité (l’affaire des deux enfants revient
souvent dans les discours)
3. Ville non planifiée: absence des jardins publics et
des structures de divertissement surtout pout les
enfants.

14. Les photos utilisées ont incité les informateurs à
décrire mais aussi à prévoir leur avenir une fois
déplacés vers leurs nouveaux quartiers: ainsi le
rapprochement avec les anciens habitants des
bidonvilles véhicule chez les informateurs un
ensemble de discours
Les rapports sociaux ont été décrits en rapport direct
avec l’espace. Nouvelle ville en éclatement, l’ancienne
ville le retour aux origines.

16. Pour définir la mobilité, les informateur estiment
qu’elle est en étroite relation avec les éléments
suivants:
 Déracinement
 Dévalorisation sociale.
 Aménagement du territoire (projet valorisant
pour la ville)
 Ascension sociale.

17. Les regards anthropologiques portés sur la
mobilité sociospatiale permettent de voir les
différents implications de cette opération une fois
appliquée réellement sur le terrain. Les documents
photographiques étaient l’occasion pour tous les
informateurs de donner des descriptions du réel