Dans le cadre de mon cours d'actualité à l'ESJ Lille (école de journalisme), j'ai dû écrire un rapporte de 3500 signes sur l'affaire Benalla (ou Benallagate).
1. QU'EST-CE QUE
L'AFFAIRE BENALLA ?
P a r C l a r a D e l c r o i x
1er mai 2018 : les manifestations sont marquées par
les violences entre casseurs et forces de l'ordre.
Plusieurs vidéos sont diffusées. Certaines mettent en
évidence des violences policières.
Il faut attendre le 18 juillet pour que le scandale éclate.
Sur l'une des vidéos (largement partagée), tournée
place de la Contrescarpe à Paris, Le Monde identifie un
proche collaborateur d'E. Macron : A. Benalla. Il porte
un casque à visière et un brassard "police". On le voit
molester un jeune homme – choquant.
P. Strzoda, directeur de cabinet d'E. Macron confirme
son identité. C'est lui qui l'a autorisé à assister en tant
qu'observateur à cette opération policière.
Par la suite, Benalla est identifié sur une 2e vidéo où il
tire une femme par le cou, puis sur une 3e où il s'en
prend avec V. Crase (employé LREM) à deux jeunes
tentant de quitter le défilé, peu avant les violences
place de la Contrescarpe.
Benalla, responsable de la sécurité d'E. Macron
pendant sa campagne, est, au moment des faits, chargé
de mission et adjoint au cabinet d'E. Macron.
Les journaux le surnomment "M. Sécurité" de l'Élysée :
il dispose d'un passeport diplomatique, d'un badge
d'accès à l'Assemblée nationale, d'un permis de port
d'armes, d'une habilitation secret défense… Mais ses
fonctions restent floues.
Après les faits du 1er-Mai, Benalla est suspendu 2
semaines et rétrogradé à des fonctions
administratives. Surprenant donc de le voir aux côtés
d'E. Macron lors de déplacements ultérieurs… Ou
encore, de l'apercevoir recadrer le travail de la police
peu avant que les Bleus défilent sur les Champs-
Élysées. Mais c'est surtout la sanction qui étonne, jugée
trop faible.
A. Benalla, proche collaborateur du président Macron,
a été filmé en train de molester des individus place de
la Contrescarpe à Paris, lors des manifestations du 1er
mai 2018. Très rapidement, le Benallagate a viré au
scandale d'État. Retour sur l'affaire qui a secoué le
sommet de l'État les mois passés.
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2. Après les révélations du Monde, Benalla transmet
des images issues de vidéosurveillance à l'Élysée –
illégal. Le Benallagate tourne rapidement en
affaire d'État. Mais le président de la République,
lui, tarde à l'évoquer. Il le mentionne pour la
première fois le 24 juillet. « S'ils veulent un
responsable, il est devant vous, qu'ils viennent le
chercher. » Par la suite, G. Collomb, ministre de
l'Intérieur, aurait démissionné de ses fonction en
partie à cause de cette affaire d'État.
Plusieurs enquêtes, judiciaires et administratives,
sont ouvertes (entre autres par le parquet de
Paris, l'Assemblée nationale et le Sénat).
25 septembre, nouveau rebondissement :
Mediapart diffuse un selfie de Benalla, pistolet à
la main, pendant la campagne présidentielle,
alors qu'il n'avait pas de permis de port d'armes à
l'extérieur du QG de LREM…
Benalla est entendu pour la première fois par les
juges d'instruction de Paris le 5 octobre. La
commission d'enquête du Sénat a terminé ses
auditions le 10 octobre : elle présentera son
rapport en février 2019.
Certains médias trouvent que les journalistes
français ont exagéré l'affaire. Le Soir (quotidien
belge), lui, s'étonne : « Pourquoi [la vidéo] n’a-t-elle
acquis une importance médiatique, puis politique,
qu’après la découverte du fait que l’auteur des
coups est un proche du président Macron ? »
Serait-on habitué à la violence de la part des
forces de l’ordre en France ?
Quels seront les prochains développements du
Benallagate ? C. D.
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