2. Langon reste un point central administratif. Mais n’a jamais été un mastodonte démographique.
La sous-préfecture n’arrive qu’à la 42e
position du classement départemental, derrière des
communes plus anonymes comme Parempuyre (9 786), Artigues-près-Bordeaux (8 663),
Coutras (8 623) ou Martignas-sur-Jalle (7 741). Dans ce top 50 girondin, seules trois communes
ont perdu des habitants entre 2014 et 2020 : Libourne, Blanquefort et Langon.
Langon n’est pas la commune la plus peuplée de sa circonscription. Elle est devancée par
Léognan (10 641 habitants). Le reste du classement sud-girondin n’est pas surprenant : Bazas
est 64e
(4 806 habitants, +0,3 % par an entre 2014 et 2020), La Brède est 67e
(4461, +1,3 %),
La Réole est 69e
(4351, +1 %).
2 Montesquieu, l’impressionnante dynamique
La Communauté de communes de Montesquieu fait partie du top 10 national des intercommunalités
les plus dynamiques du point de vue démographique. Sa population augmente à un rythme
impressionnant de 2 % par an. C’est au-dessus de la moyenne départementale (+1,2%) Une
demi-surprise quand on sait que sa frontière nord frôle la rocade bordelaise. Parmi les
communes qui ont le plus grossi ces dernières années : Saint-Selve (3 488 habitants, +4,5 %
par an entre 2014 et 2020), Martillac (3406, +3,3 %), Saucats (3355, +4,1 %), Saint-Médard-
d’Eyrans (3156, 1,3 %). La dynamique est bien dans le nord des Graves. Seul le petit village
d’Isle-Saint-Georges perd quelques habitants sur ce territoire.
Derrière Montesquieu, les autres communautés de communes connaissent une croissance plus
lente : Sud-Gironde (+0,7% par an en moyenne), Convergence-Garonne et Réolais (+0,4%),
Bazadais (+0,3%) et Rurales Entre-deux-Mers (+0,1%) .
À noter que la plus forte progression sur la période 2014-2022 est enregistrée à Saint-Michel-
de-Rieufret (+4,9% par an en moyenne), près de Podensac. Seul le village médocain de Brach
fait mieux dans le département.
Saint-Selve doit digérer son attractivité
La commune de Saint-Selve, au sud-est de La Brède, connaît une progression fulgurante ces
dernières années (+4,5% par an). « Nous avons mis le pied sur le frein en réduisant les zones
constructibles dès le début du précédent mandat », rembobine la maire Nathalie Burtin-Dauzan.
Mais trois lotissements étaient déjà en construction en 2014. Les effectifs de l’école ont explosé.
On compte aujourd’hui 19 classes pour 470 élèves. Impressionnant pour une commune de
3 500 habitants. « Nos efforts commencent à payer. Nos effectifs scolaires sont stables depuis
la rentrée 2022 », souligne l’édile qui surveille de près le phénomène de division parcellaire :
« Les grands terrains sont divisés en deux. Ce phénomène attire de nouveaux habitants. »
La proximité de l’autoroute et l’inauguration du nouveau collège nourrissent l’attractivité de Saint-
3. Selve. Le chantier des nouveaux commerces débute mi-janvier. Les locaux seront livrés dans
un an. « Nous avons déjà trouvé les commerçants : boulangerie, boucherie, caviste, primeur. »
Un dentiste et un orthodontiste vont bientôt s’installer. Revers de cet essor démographique : les
problèmes de mobilité.
3 Sous la barre des 100 habitants, on retrouve…
La commune la moins peuplée du Sud-Gironde est toujours Lartigue, village frontalier du Lot-
et-Garonne, à quelques kilomètres de Captieux. 40 habitants, c’est peu, mais c’est encore plus
que les 38 habitants de Bossugan. Ce village de l’Entre-deux-Mers a perdu 13 habitants entre
2014 et 2020. Cette chute lui offre la dernière place du tableau des populations communales.
La plus petite commune de France, en superficie, reste Castelmoron-d’Albret (3,1 hectares
seulement). Avec 53 habitants au dernier recensement, elle reste antépénultième du classement
des populations communales de Gironde. De nombreux villages du Sud-Gironde et de l’Entre-
deux-Mers squattent les dernières places. Sous la barre des 100 habitants : Saint-Hilaire-du-
Bois (81), Saint-Laurent-du-Plan (83), Saint-Genis-du-Bois (86), Goualade (86), Bourdelles (93),
Bourideys (95), Coutures-sur-Drot (97).