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éléments de méthode pour lecture linéaire : Dom Juan I, 2
1. Dom Juan, acte I scène 2
Quelques éléments pour
l’étude linéaire
2. À l’oral :
L’étude linéaire
• Environ 8’ (sur les 20’) de l’épreuve orale du bac
• Sur texte étudié en cours dans l’année
• 30’ de préparation, avec le texte, sans les notes de
l’année
• Précédée de la lecture du passage
• Suivie d’une brève étude grammaticale indiquée
avant la préparation (exemple analyse syntaxique
d’une phrase)
À l’écrit :
Le commentaire
• 4 heures, épreuve écrite du bac
• Sur texte inconnu mais correspondant au
programme
• Série générale : le candidat dégage une
problématique et un plan
• Séries technologiques : le candidat suit un
plan général qu’on lui indique
Étudier un texte au bac
3. À l’oral :
L’étude linéaire
• Environ 8’ (sur les 20’) de l’épreuve orale du bac
• Sur texte étudié en cours dans l’année
• 30’ de préparation, avec le texte, sans les notes de
l’année
• Précédée de la lecture du passage
• Suivie d’une brève étude grammaticale indiquée
avant la préparation (exemple analyse syntaxique
d’une phrase)
Étudier un texte au bac
4. À l’oral :
L’étude linéaire
• Environ 8’ (sur les 20’) de l’épreuve orale du bac
• Sur texte étudié en cours dans l’année
• 30’ de préparation, avec le texte, sans les notes de
l’année
• Précédée de la lecture du passage
• Suivie d’une brève étude grammaticale indiquée
avant la préparation (exemple analyse syntaxique
d’une phrase)
Ce qu’il faut retrouver pendant la
préparation : le plan détaillé
Introduction :
Contexte :
Caractérisation du texte :
Questionnement sur le texte
1ère étape (ou segment, passage, etc.) :
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
2ème étape (ou segment, passage, etc.)
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
Etc.
Conclusion
Rappel des caractéristiques globales
Définition des effets principaux
Élargissement sur le parcours associé
5. Ce qu’il faut retrouver pendant la
préparation : le plan détaillé
Introduction :
Contexte :
Caractérisation du texte :
Questionnement sur le texte
1ère étape (ou segment, passage, etc.) :
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
2ème étape (ou segment, passage, etc.)
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
Etc.
Conclusion
Rappel des caractéristiques globales
Définition des effets principaux
Élargissement sur le parcours associé
Fanette Emery
Plan détaillé d'une étude linéaire
la tirade des conquêtes
Introduction :
Tirade de Don Juan dans la scène 2 du premier acte (sur cinq ) de la comédie Dom Juan ou le festin de
pierre par Molière. (1665)
A la suite d'un portrait négatif de celui-ci dépeint par son valet (Sganarelle).
En réponse aux reproches de Sganarelle sur le libertinage de DonJuan.
Première étape ( jusqu'à ont toutes sur nos coeurs ) : critique de la fidélité
Étonnement et presque indignation devant la position de Sganarelle et évidence de sa propre conception
de part ses questions rhétoriques.
Vocabulaire raffiné et rythme ternaire ( trois subordonnées relatives ) : éloquence de Don Juan ( qui
contraste avec son valet )
Dévalorisation de la fidélité : Ironie par l'antiphrase "La belle chose..."
Comparaison de la fidélité avec la mort : "d'être mort dès sa jeunesse", "s'ensevelir pour toujours dans une
passion"
Deuxième étape ( jusqu'à ont des charmes inexplicables ) : Une impuissances face au charmes féminins .
Apparition du pronom personnel "je" : le discours prend un tour personnel. Ajouté au "on" et "nous", il fait
de sa conception une vérité générale
Selon Don Juan l'amour est une question de principes : Il se doit de "céder à cette douce violence [...]dès
qu'un beau visage le lui demande".
Vison de la femme comme séductrice à qui on devrait « hommages et tributs » (assimilation à la conquête
guerrière ).
Excès langagiers : Les hyperboles et les procédés d'accumulation sont nombreuses et montrent assez que
Dom Juan déborde la réalité ,"si j'en avais dix mille".
Troisième étape ( jusqu'à une conquête à faire ) : Un processus de séduction
Argumentation en faveur de l'infidélité ouverte par l'aphorisme: "tout le plaisir de l'amour est dans le
changement".
Utilisation du registre oratoire pour montrer les différentes phases :
Phase ascendante : "réduire..." "voir" "combattre" pour aborder les différentes phases de la
séduction.
Apogée de la phrase: subordonnées qui décrivent l'attitude de la femme : "les résistances
qu'elle nous oppose", "les scrupules dont elle se fait un honneur"
Mouvement final : victoire de Don Juan comme séducteur : "où nous avons envie de la faire
venir"
Présentation de l'infidélité comme le retour à la vie, le réveil des sens et du plaisir : "quelque objet
nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une conquête à
faire".
Justification des méthodes qu'il emploie avec les femmes par la douceur de ses procédés.
Dernière étape (jusqu’à la fin ) : L'ambition de conquérant de Don Juan
La conquête amoureuse est assimilée à la conquête guerrière : Champ lexical du combat : « résistances »,
« conquêtes », « victoire ». = Don Juan se positionne en guerrier, en soldat, pour lui femme = objet,
territoire qu’il se doit de conquérir.
Don Juan conclue en comparant sa soif amoureuse à la soif guerrière d'Alexandre le Grand, un des plus
grands conquérants de l'Antiquité.
Conclusion :
Cette tirade s'adresse aux spectateurs (=double énonciation du théâtre),elle est destinée à mettre en
valeur le personnage qui trace son portrait en contraste avec celui fait par Sganarelle dans la scène
antérieure.
Habileté oratoire de Don Juan. (contrairement à Sganarelle )
Ambiguïtés du personnage : il utilise les qualités du gentilhomme au service d'une cause dégradante ; il
affirme sa liberté en avouant ne pas pouvoir agir autrement.
exemple de plan détaillé à mémoriser
6. Ce qu’il faut retrouver pendant la
préparation : le plan détaillé
Introduction :
Contexte :
Caractérisation du texte :
Questionnement sur le texte
1ère étape (ou segment, passage, etc.) :
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
2ème étape (ou segment, passage, etc.)
Délimitation
Caractérisation du passage
Détail des caractéristiques et de leurs effets
Etc.
Conclusion
Rappel des caractéristiques globales
Définition des effets principaux
Élargissement sur le parcours associé
Fanette Emery
Plan détaillé d'une étude linéaire
la tirade des conquêtes
Introduction :
Tirade de Don Juan dans la scène 2 du premier acte (sur cinq ) de la comédie Dom Juan ou le festin de
pierre par Molière. (1665)
A la suite d'un portrait négatif de celui-ci dépeint par son valet (Sganarelle).
En réponse aux reproches de Sganarelle sur le libertinage de DonJuan.
Première étape ( jusqu'à ont toutes sur nos coeurs ) : critique de la fidélité
Étonnement et presque indignation devant la position de Sganarelle et évidence de sa propre
conception de part ses questions rhétoriques.
Vocabulaire raffiné et rythme ternaire ( trois subordonnées relatives ) : éloquence de Don Juan ( qui
contraste avec son valet )
Dévalorisation de la fidélité : Ironie par l'antiphrase "La belle chose..."
Comparaison de la fidélité avec la mort : "d'être mort dès sa jeunesse", "s'ensevelir pour toujours dans
une passion"
Deuxième étape ( jusqu'à ont des charmes inexplicables ) : Une impuissances face au charmes féminins .
Apparition du pronom personnel "je" : le discours prend un tour personnel. Ajouté au "on" et "nous", il
fait de sa conception une vérité générale
Selon Don Juan l'amour est une question de principes : Il se doit de "céder à cette douce violence
[...]dès qu'un beau visage le lui demande".
Vison de la femme comme séductrice à qui on devrait « hommages et tributs » (assimilation à la
conquête guerrière ).
Excès langagiers : Les hyperboles et les procédés d'accumulation sont nombreuses et montrent assez
que Dom Juan déborde la réalité ,"si j'en avais dix mille".
Troisième étape ( jusqu'à une conquête à faire ) : Un processus de séduction
Argumentation en faveur de l'infidélité ouverte par l'aphorisme: "tout le plaisir de l'amour est dans le
changement".
Utilisation du registre oratoire pour montrer les différentes phases :
Phase ascendante : "réduire..." "voir" "combattre" pour aborder les différentes phases
de la séduction.
Apogée de la phrase: subordonnées qui décrivent l'attitude de la femme : "les
résistances qu'elle nous oppose", "les scrupules dont elle se fait un honneur"
Mouvement final : victoire de Don Juan comme séducteur : "où nous avons envie de la
faire venir"
Présentation de l'infidélité comme le retour à la vie, le réveil des sens et du plaisir : "quelque objet
nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre coeur les charmes attrayants d'une
conquête à faire".
Justification des méthodes qu'il emploie avec les femmes par la douceur de ses procédés.
Dernière étape (jusqu’à la fin ) : L'ambition de conquérant de Don Juan
La conquête amoureuse est assimilée à la conquête guerrière : Champ lexical du combat : « résistances
», « conquêtes », « victoire ». = Don Juan se positionne en guerrier, en soldat, pour lui femme = objet,
territoire qu’il se doit de conquérir.
Don Juan conclue en comparant sa soif amoureuse à la soif guerrière d'Alexandre le Grand, un des plus
grands conquérants de l'Antiquité.
Conclusion :
Cette tirade s'adresse aux spectateurs (=double énonciation du théâtre),elle est destinée à mettre en
valeur le personnage qui trace son portrait en contraste avec celui fait par Sganarelle dans la scène
antérieure.
Habileté oratoire de Don Juan. (contrairement à Sganarelle )
Ambiguïtés du personnage : il utilise les qualités du gentilhomme au service d'une cause dégradante ;
il affirme sa liberté en avouant ne pas pouvoir agir autrement.
exemple de plan détaillé à mémoriser
7. L’introduction : une préparation
a. Contexte :
Données (Titre, Auteur, date)
Situation de l’œuvre dans l’histoire littéraire
Situation de l’extrait dans l’œuvre
b. Caractérisation du texte :
Son thème (de quoi parle-t-il ?)
Sa nature (de quel type de texte s’agit-il ?)
Sa forme
Sa progression
c. Questionnement sur le texte
Dom Juan, Molière, 1665
Pièce longtemps censurée, parfois oubliée, aujourd’hui
extrêmement jouée
Scène 2 de l’acte I : après une première scène où il est
caricaturé par son valet Sganarelle en son absence,
Dom Juan apparaît dans cette scène.
Invité à s’exprimer par son maître, Sganarelle vient de
condamner les infidélités de DJ, celui réplique alors par
cette tirade
Un discours classique
une argumentation en 4 mouvements
Quels sont les enjeux de ce discours ?
8. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
9. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la progression du texte
10. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la progression du texte
1er mouvement : DJ critique la fidélité
11. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la progression du texte
1er mouvement : DJ critique la fidélité
2ème mouvement : DJ prétend se soumettre à
une loi
12. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la progression du texte
1er mouvement : DJ critique la fidélité
2ème mouvement : DJ prétend se soumettre à
une loi
3ème mouvement : DJ se justifie par le plaisir
de la domination
13. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la progression du texte
1er mouvement : DJ critique la fidélité
2ème mouvement : DJ prétend se soumettre à
une loi
3ème mouvement : DJ se justifie par le plaisir
de la domination
3ème mouvement : DJ se fait une gloire de ses
conquêtes amoureuses
14. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
15. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
16. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au
monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et
d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober
aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me
ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous
entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à
faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à
chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis
refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le
demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après
tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune
beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des
transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à
rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à
vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons
envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien
à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la
tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et
présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de
si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet
l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne
peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité
de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je
souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes
amoureuses
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
17. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
18. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
4 arguments contre la fidélité :
déterminée par le hasard
Abandon définitif et désespérant
Arbitraire
N’est pas admirée
19. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
Mais aussi et surtout des moyens de persuasion
Des questions rhétoriques, équivalent à des
exclamations, pour souligner le rejet de la fidélité par
DJ
20. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
Mais aussi et surtout des moyens de persuasion
Des questions rhétoriques, équivalent à des
exclamations, pour souligner le rejet de la fidélité par
DJ
Des rythmes ternaires qui donnent une impression
d’équilibre et de force dans le discours
1
2
3
1
2
3
21. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
Mais aussi et surtout des moyens de persuasion
Des questions rhétoriques, équivalent à des
exclamations, pour souligner le rejet de la fidélité par
DJ
Des rythmes ternaires qui donnent une impression
d’équilibre et de force dans le discours
Ironie, exprimée par l’antiphrase et l’exclamation.
22. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
Mais aussi et surtout des moyens de persuasion
Des questions rhétoriques, équivalent à des
exclamations, pour souligner le rejet de la fidélité par
DJ
Des rythmes ternaires qui donnent une impression
d’équilibre et de force dans le discours
Ironie, exprimée par l’antiphrase et l’exclamation.
Et surtout le lien métaphorique entre la fidélité et la
mort
23. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Une argumentation qui commence par la réfutation de la
thèse adverse : critique de la fidélité
Mais aussi et surtout des moyens de persuasion
Des questions rhétoriques, équivalent à des
exclamations, pour souligner le rejet de la fidélité par
DJ
Des rythmes ternaires qui donnent une impression
d’équilibre et de force dans le discours
Ironie, exprimée par l’antiphrase et l’exclamation.
Et surtout le lien métaphorique entre la fidélité et la
mort
Modalisation fortement péjorative
24. Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au
premier objet qui nous prend, qu’on renonce
au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux
pour personne ? La belle chose de vouloir se
piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de
s’ensevelir pour toujours dans une passion,
et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les
autres beautés qui nous peuvent frapper les
yeux ! Non, non : la constance n’est bonne
que pour des ridicules ; toutes les belles ont
droit de nous charmer,
Dom Juan, Acte I, scène 2, la tirade des conquêtes
Important : la précision des
observations et des interprétations
1er mouvement : DJ critique la fidélité
Bilan de l’étude de ce mouvement :
Un discours qui s’annonce dense et maîtrisé,
Transition :
Mais aussi l’occasion d’un simple jeu avec l’argument peu
sérieux qui s’annonce : être fidèle c’est être injuste
2ème mouvement : DJ prétend se soumettre à une loi
… Et ainsi de suite jusqu’à la conclusion
25. a. Rappel des caractéristiques globales
b. Définition des effets principaux
c. Élargissement sur le parcours associé
La conclusion : un bilan
Dom Juan défend l’infidélité
En critiquant la rigueur de la fidélité
En présentant l’infidélité comme un sujet de plaisanterie
En la présentant comme un art
En la revendiquant comme une série d’exploits
Son discours produit plusieurs effets sur le spectateur, il révèle
son habileté rhétorique
Mais aussi deux vices du personnage :
Un besoin inquiétant de domination
Un orgueil sans limite
Les enjeux de cette tirade sont donc multiples : exposé de la
pensée du personnage principal, de ses talents, mais aussi de
ses faiblesses, et donc déjà de son destin.