Après Alexander De Croo (Open VLD), les libéraux francophones appellent à une refédéralisation de compétences. La N-VA y répond.

1. Dans une lettre ouverte, plusieurs responsables politiques du MR plaident pour une refédéralisation
de compétences régionales wallonnes.
Vous trouverez ci-dessous une réaction de Sander Loones, vice-président de la N-VA et de Matthias
Diependaele, chef de groupe N-VA au Parlement flamand.
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Il est regrettable de devoir constater que le MR perd sa confiance en la Wallonie et ses habitants. Le
MR semble penser que les responsables politiques wallons ne sont pas capables de prendre leurs
propres défis à bras-le-corps. Quand ils réclament de remettre les soins de santé wallons, leurs
propres politiques de mobilité, d’énergie et d’agriculture sous curatelle fédérale, le MR en revient à
dire qu’ils ont besoin des Flamands pour mettre de l’ordre en Wallonie.
C’est finalement un beau compliment pour la N-VA que de placer en nous une telle confiance pour
apporter une meilleure politique. Et même de compter sur nous pour apporter une meilleure
politique en Wallonie. Mais démocratiquement, ce n’est pas correct. La N-VA croit, au contraire,
réellement dans les capacités de la Wallonie. Nous sommes convaincus que les francophones
peuvent voler de leurs propres ailes. Et nous sommes persuadés que les politiciens wallons sont les
mieux placés pour mener la politique dont la Wallonie a besoin, et qu’ils n’ont pas besoin de belle-
mère flamande pour cela.
Le MR doit avoir foi en la démocratie wallonne et en lui-même. En tant que parti, le MR est
parfaitement capable d’accroitre sa légitimité démocratique en Wallonie et de mettre fin à la
suprématie du PS et à la menace que constitue le PTB. La Wallonie porte en elle la capacité de
construire son propre futur.
Mais si le MR ne fait pas preuve de confiance en lui-même et en la Wallonie, alors il doit accepter
d’assumer les conséquences de sa demande de refédéralisation des compétences. Et cela signifie le
retour immédiat à la règle simple de majorité au niveau fédéral et à la fin de tous mécanismes de
blocage (constitutionnels) légaux qui entravent tout souhait de réforme fondamentale et toute
politique efficace.
Nous nous réjouissons que des membres éminents du MR souhaitent à nouveau débattre de thèmes
communautaires et mettent ainsi fin au « standstill » communautaire. Grâce au Gouvernement
Michel, nous avons pu mener une politique de migration et sécurité plus ferme, nous avons réduit les
impôts ainsi que les dépenses de l’Etat. Mais pour gouverner la Belgique de manière réellement plus
efficace, il faudra mener un vrai débat institutionnel, et donc parler de confédéralisme.
Car la N-VA n’acceptera jamais qu’une politique flamande de soins de santé, d’enseignement, de
mobilité, d’immigration ou de sécurité soit à l’avenir définie par des socialistes ou des communistes
wallons. Pour la N-VA, le confédéralisme est la seule solution structurelle. Et seule la N-VA peut
garantir aux Flamands d’avoir la politique pour laquelle ils ont voté.