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Shark Ecology - Ce cours pris par mes soins reprends
l'ensemble des informations relatives aux
Biologie du développement (Université Claude-Bernard-Lyon-I)
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Téléchargé par Renaud L'oeuf Fêlé (renaudlefile@hotmail.com)
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SHARK ECOLOGY
OBJECTIFS :
A LA FIN DE CE COURS, VOUS COMPRENDREZ QUE :
1. La relation entre les requins et les humains est complexe car elle implique la
peur et des idées fausses. L'éducation sur les requins aide à favoriser une
compréhension plus équilibrée.
2. Les requins sont des poissons. Ils ont des caractéristiques spécifiques, y
compris des systèmes sensoriels bien développés, qui les définissent.
3. Les requins vivent dans le monde entier et jouent un rôle important dans
l'écosystème océanique.
4. L'histoire des requins a commencé il y a environ 400 millions d'années et se
poursuit jusqu'à nos jours.
Introduction :
Quand vous pensez à un requin, quelles images vous viennent à l'esprit ? Quelles
caractéristiques distinctives ont-ils ? Dents pointues ? Un corps épuré ? Des
nageoires ?
Il y a des centaines d'espèces différentes de requins. Bien que nous puissions
décrire ces divers groupes de poissons de différentes façons, les requins ont tous
certaines caractéristiques communes - ce qui fait d'un requin un requin.
Les requins vivent dans les océans du monde entier et certains se rendent même
dans l'eau douce. Explorons les requins, de leur biologie et leur comportement
jusqu'aux idées fausses et l'impact des humains sur eux, et comment cela affecte
finalement l'écosystème océanique.
Depuis l'origine et l'histoire des requins jusqu'à leur place actuelle dans
l'écosystème océanique, cette étude des requins est un regard complet sur ces
incroyables organismes.
Avec plus de 500 espèces, nous étudierons leur biologie, leurs interactions, les
idées fausses sur eux et leur conservation.
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I Requins et humains une relation compliquée :
Comment les requins ont-ils été dépeints à travers l’histoire ?
Quel impact ont les humains sur les requins ?
OBJECTIFS :
1. Résumer les points de vue historiques et culturels que les humains ont sur
les requins.
2. Reconnaître le rôle important que jouent les requins dans l'écosystème
marin.
Quand beaucoup de gens entendent le mot requin, ils imaginent une image
spécifique et ressentent une peur primaire intense.
Même si la plupart des gens ne rencontreront jamais un requin au cours de leur
vie, la pensée d'être dans l'eau avec un requin suscite des craintes similaires à
celles que nous avons pour les araignées et les serpents.
Nos instincts ont évolué au cours des millénaires pour nous protéger des dangers.
Mais dans le cas du requin, la peur est-elle justifiée ou rationnelle ?
Quelle est la base de la peur que nous avons des requins ?
Notre peur est-elle instinctive ou est-elle dictée ?
Si nous cherchons l'origine du mot requin, nous constatons qu'il n'est pas connu
avec précision; Une utilisation commune peut avoir été trouvée dans les années
1560 quand un spécimen de requin a été exposé au public à Londres.
La traduction est "une personne malhonnête qui se livre aux autres" et "un escroc
astucieux".
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D'autres variantes germaniques du mot incluent "schurke" qui signifie "scélérat ou
méchant".
D'autres suggèrent que la première véritable référence du mot requin provient du
mot maya "xoc".
Tiburon est la version espagnole et est peut-être même apparue plus tôt.
Bien que la véritable origine du mot ne soit pas claire, ce que nous savons, c'est
que les premières références aux requins n'étaient pas positives.
1) Culture et histoire :
Malgré la vision négative des requins, il existe une culture qui vénère le requin
comme un animal sacré et qui a continué comme cela à travers l'histoire et jusqu'à
aujourd'hui.
La culture hawaïenne ancienne considérait les requins comme des vaisseaux qui
abritaient le dieu de la famille ou les ancêtres divinisés appelés "Aumakuas".
L'esprit du membre de la famille peut apparaître à tout moment sous la forme d'un
requin, d'un autre animal, ou même d'un rocher, et passer d'une forme à l'autre.
La présence de "parents spirituels" dans la nature a conduit le peuple hawaïen à
respecter le monde naturel, y compris les requins.
Jusqu'à aujourd'hui, les familles d'Hawaï croient profondément dans leurs
Aumakuas et se font entendre pour protéger les requins près de leurs côtes.
Tout au long de l'histoire et dans d'autres parties du monde, malgré tout, les
requins ont été diabolisés comme des monstres vicieux qui suivent les navires en
mer et s'en prennent à de malheureuses victimes.
En 1778, John Singleton Copley peint "Watson et The Shark", qui décrit le
sauvetage audacieux de Brook Watson d'une attaque de requin à La Havane,
Cuba, et cristallise l'image du requin comme une bête sauvage.
Ces dernières années, l'image négative des requins a été perpétuée, exagérée et
conçue pour nous effrayer pour le simple plaisir du divertissement.
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En 1974, Peter Benchley a touché un nerf sensible quand il a écrit le roman, Les
dents de la mer.
Cela a joué profondément dans notre peur primaire d'être mangé vivant par des
requins.
Le film de 1975 du même nom a été un grand succès et a engendré une
génération de dégoût des requins et l'adage que "le seul bon requin est un requin
mort".
Les gens ont tué des requins pour des trophées et ont été acclamés par des foules
entières.
Des documentaires télévisés comme "Shark Week" de Discovery Channel ont
tenté d'éduquer les gens sur les requins, mais trop souvent, ils ont été victimes de
sensationnalisme et d'exagération pour obtenir de meilleures retours.
Les dents de la mer a engendré quatre autres films dans sa série, ouvrant la voie à
d'innombrables autres du même genre.
Récemment, le film Sharknado a décrit des requins volant dans l'air attaquant des
gens; dans une scène, un requin saute de l'océan et tombe sur un avion qui passe.
Bien que les films sont faits comme une comédie et ont des moments risibles, ces
rires sont à quel prix ?
Les images de requins comme des tueurs écervelés inarrêtable résonnent et
perpétuent le mythe du tueur de requins.
Même un coup d'œil sur des couvertures de livre de requins faits pour les enfants
peut vous faire frissonner.
Les couvertures de livre sur les requins les représentent avec leurs bouches
grandes ouvertes pour susciter un sentiment de peur.
Il est temps de regarder la vérité sur les requins et de mettre un terme à la fausse
représentation des requins.
Pour ce faire, regardons les faits.
2) La véritable valeur des requins :
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Quelle est la véritable valeur des requins ?
Certains disent qu'un océan sans requins serait génial car nous n'aurions pas à
nous inquiéter quand nous allons dans l'eau !
Nous n'aurions plus à partager d'autres ressources halieutiques avec les requins.
Cependant, un océan sans requins n'offrirait pas de solutions aussi simples.
Les requins sont des prédateurs et jouent un rôle important dans le maintien de
l'équilibre d'un écosystème sain.
Les requins gardent les autres populations sous contrôle; quand ils sont enlevés,
l'équilibre de l'écosystème peut changer et des changements imprévus peuvent
survenir.
Il existe de nombreux exemples dans la nature des impacts sur les écosystèmes
lorsque des espèces disparaissent.
Les biologistes appellent ce phénomène un "effet en cascade", qui se produit
lorsqu'une chaîne imprévue d'événements se déroule avec le retrait ou
l'introduction d'une espèce.
De la même manière, l'élimination des requins du milieu marin crée des effets en
cascade sur d'autres espèces.
Parce que l'environnement marin est difficile à observer, nous ne connaissons pas
l'ampleur de la perturbation causée par la disparition des requins.
Aujourd'hui, de nombreux requins sont pêchés avec des quantités insoutenables.
Les requins se reproduisent lentement et ne peuvent pas reconstituer leurs
nombres au rythme actuel d'élimination.
Les scientifiques estiment que 4 065 millions de requins sont tués chaque année
pour leurs ailerons.
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Les requins sont capturés en mer et les pêcheurs coupent leurs nageoires, jetant
les requins par-dessus bord en mourant lentement.
C'est une pratique cruelle et de gaspillage alimentée par la demande de soupe
d'ailerons de requin.
La soupe est un bouillon insipide qui est un mets culturel en Asie; C'est un
symbole de richesse si vous pouvez vous offrir un bol de soupe aux ailerons de
requin.
Heureusement, grâce aux campagnes d'éducation et au travail acharné de
nombreuses organisations, la demande pour la soupe aux ailerons de requin
diminue régulièrement.
Il reste cependant beaucoup à faire pour freiner la pêche aux requins en général et
assurer la survie de ces poissons anciens.
3) Protéger les requins et les humains :
Même si les requins sont particulièrement précieux pour l'écosystème océanique,
les rencontres réelles avec les humains ne sont pas toujours positives.
Chaque année, quelques nageurs près des côtes sont blessés par des morsures
de requin, dont certaines provoquent la perte de membres ou de la vie.
Le fichier international d'attaque de requins est une compilation de toutes les
attaques connues de requins, et est maintenu par des scientifiques de l'American
Elasmobranch Society et du Florida Museum of Natural History.
Les données, les photos, les interviews et les témoignages des enquêtes passées
se trouvent dans le dossier, couvrant la période du milieu des années 1500 à nos
jours, et incluent un total de 614 morsures non provoquées sur des personnes
(jusqu'en 2014) avec 153 décès.
Sur plus de 500 espèces de requins, il y en a environ 30 dont on sait qu'elles ont
nui à l'homme.
Les requins blancs, tigres et bouledogues sont les "Trois Grands" parce qu'ils sont
impliqués dans le plus grand nombre de morsures confirmées.
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Au cours des 433 dernières années, il y a eu 78 décès humains causés par les
grands requins blancs, 28 par les requins tigre et 26 par les requins bouledogue.
En 2014, il y a eu au total trois décès non provoqués; deux en Australie et un en
Afrique du Sud.
Nager dans une eau habitée par des requins, c'est comme faire de la randonnée
dans un terrain habité par des grizzlis - quand vous passez du temps dans des
endroits où vivent des animaux sauvages, vous devez comprendre le danger.
1: Le plongeur doit éviter de bloquer le parcours de nage de l'animal et il doit
conserver une distance de sécurité (zone rouge) 2: Avancer lentement et éviter les
mouvements brusques
3: Ne pas toucher le requin 4. Ne pas nourrir le requin
Tout comme vous pourriez éviter certains quartiers dangereux dans une grande
ville, vous devez être conscient des risques que vous prenez en entrant dans une
zone sauvage.
Les animaux sauvages n'attaquent pas les humains pour le sport.
Habituellement, ils protègent leurs petits, sont effrayés par votre présence ou
suivent simplement leur instinct de prédateur.
La principale motivation d'un animal dans la vie est d'acquérir de la nourriture et
vous ressemblez à de la nourriture.
Certains scientifiques croient que les requins sont curieux de savoir quel type
d'animal vous êtes, de sorte qu'ils mordent dans votre chair.
Quand ils découvrent que vous n'êtes pas leur nourriture typique, ils la lâchent,
mais pas avant que leurs dents pointues et leurs fortes mâchoires aient fait de
sérieux dégâts.
Comme c'est souvent le cas dans les régions sauvages, la présence humaine a
changé la fréquence des interactions animaux / humains.
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Il y a plus de problèmes avec les grizzlis lorsque les randonneurs ne stockent pas
leur nourriture correctement, par exemple.
Mais, parfois, nous augmentons inconsciemment le risque.
Dans l'habitat océanique, la pêche à proximité des terres pourrait avoir attiré les
requins vers l'intérieur, plus près des nageurs et des surfeurs.
Les poissons qui sautent continuellement hors de l'eau attirent notre attention, et
nous pourrions aller plus près pour regarder, mais l'activité des poissons pourrait
signifier qu'il y a un prédateur autour, qui pourrait être un requin.
Les requins chassent habituellement dans les zones de dépôt et près des berges,
ainsi une activité humaine accrue dans ces zones maximise la possibilité d'une
rencontre avec un requin.
Bien sûr, rester en dehors des habitats des requins est le moyen le plus sûr
d'éviter d'être blessé.
Mais le bon sens, les bonnes politiques de sécurité des zones publiques et le
respect des habitats sauvages des grands prédateurs comme les requins
contribuent à diminuer le risque de rencontre négative avec un animal sauvage.
Le respect du rôle joué par les requins dans l'important écosystème océanique a
abouti à une législation qui protège les requins.
Plusieurs espèces de requins sont maintenant répertoriées comme menacées ou
en voie de disparition par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature
(UICN) et sont protégées par la Convention sur le commerce des espèces
menacées d'extinction (CITES).
Cependant, de nombreux pays et individus n'attendent pas que des accords
internationaux et une forte protection viennent.
Ils agissent par eux-mêmes.
En 2009, Palau, un pays insulaire de l'océan Pacifique, a déclaré les eaux
entourant son pays comme un sanctuaire de requins, interdisant toute pêche
commerciale de requins pour les ailerons ou pour la chair.
Cela a été suivi par plusieurs autres pays désignant des sanctuaires de requins et
a entraîné une explosion du tourisme de la plongée pour voir des requins.
Pour la première fois, les gens constatent que la valeur d'un requin vivant
l'emporte largement sur celle d'un requin mort.
A Palau, chaque requin vivant vaut 1 million de dollars de recettes touristiques.
Les sanctuaires sont créés à l'échelle mondiale et les attitudes à l'égard des
requins changent.
Cristina Zenato, une nourrisseuse de requins sur un lieu de "shark feeding" aux
Bahamas, est un exemple de personne qui joue un rôle dans la modification de la
perceptions des gens.
Elle s'occupe des requins de récif des Caraïbes pendant les plongées et permet
aux plongeurs de caresser les requins.
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L'expérience transforme les peurs des gens en respect et confère aux plongeurs la
responsabilité personnelle de partager ce qu'ils ont appris.
Savoir que les requins sont des créatures anciennes qui ont survécu à de
nombreuses extinctions de masse aide à mettre en perspective leur état actuel de
la menace sur eux.
Les requins sont dans notre océan depuis plus de 400 millions d'années.
Au cours des 100 dernières années, leurs populations ont connu des baisses
spectaculaires dues aux pressions de la pêche humaine.
Il est possible que de nombreuses espèces de requins ne puissent pas survivre à
l'ère actuelle de pêche non durable.
Cependant, il y a un espoir que nous puissions ralentir la demande, ce qui ralentira
la disparition des requins de notre océan afin qu'ils aient la possibilité de rebondir.
Les gestionnaires des pêches savent que la protection des stocks vulnérables est
la clé d'une gestion réussie à long terme.
La meilleure façon d'aider les requins est de se faire leur porte parole.
Il y a plusieurs organisations composées de scientifiques, de défenseurs et
d'éducateurs qui se battent sans relâche pour éduquer le public et les législateurs
sur les connaissances scientifiques et le besoin de conservation.
Vous pouvez soutenir les campagnes et les pétitions de ces organisations, ou vous
pouvez créer les vôtres.
N'attendez pas que quelqu'un d'autre prenne les choses en main; ça pourrait bien
être vous !
II Les requins à travers le temps :
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OBJECTIFS :
1. Comparer les espèces de requins existantes avec celles qui sont éteintes.
2. Reconnaître et identifier les différentes formes et tailles de corps trouvées
dans les elasmobranchii.
3. Décrire l'évolution des requins.
Les requins nagent dans notre océan depuis plus de 400 millions d'années.
Au cours de cette période, ils ont rayonné dans presque tous les habitats
aquatiques de la planète.
Il y a plus de 500 espèces de requins différentes; chaque espèce est unique et
représente une longue histoire d'adaptation à des environnements changeants.
1) L’évolution du requin :
Il est important de regarder le vaste laps de temps et la série d'événements qui ont permis à
la vie d'évoluer et de prospérer sur Terre.
Le Big Bang a créé notre univers il y a 13,8 milliards d'années.
L'expansion de l'univers a permis la formation de galaxies et de systèmes solaires comme le
nôtre.
Il y a environ 4,6 milliards d'années, la Terre s'est formée; au fil du temps, elle a détenu de
vastes réserves d'eau comme des océans.
La présence de l'eau était la clé de la vie sur Terre.
Les réactions chimiques ont permis à des cellules uniques, puis multiples de se répliquer.
Au cours de millions d'années, la vie est devenue plus grande et plus complexe.
L'évolution des premiers vertébrés dans l'océan a finalement donné naissance aux premiers
vertébrés à mâchoires, y compris les requins.
L'importance de l'évolution des mâchoires ne peut être exagérée.
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Les mâchoires ont permis la consommation d'une variété d'espèces végétales et animales et
ont initié une course aux développements de défenses, de structures protectrices et
d'armures dans les créatures marines.
Les requins sont de vrais survivants.
Les premiers requins sont apparus il y a environ 440 millions d'années, 200 millions
d'années avant l'émergence et la chute éventuelle des dinosaures.
L'astéroïde qui a probablement causé l'extinction des dinosaures il y a près de 65 millions
d'années n'a pas causé l'extinction des requins.
En fait, bien qu'il y ait eu des extinctions de certaines espèces, les requins en tant que
groupe ont perduré malgré tous les événements d'extinction de masse sur Terre.
Comment savons-nous à quoi ressemblaient les premiers requins ?
Notre compréhension des premières espèces de requins provient des fossiles,
donc elle est limitée; les requins ont des squelettes cartilagineux et typiquement
seulement les dents et les vertèbres se fossilisent bien.
Par conséquent, la reconstruction des premiers spécimens est difficile et la
précision dépend de rares cas de restes partiellement fossilisés.
Les scientifiques ont reconstitué certaines des premières espèces de requins, qui
sont très différentes de celles que nous voyons aujourd'hui.
Une des premières espèce a existé avec le genre Heliocoprion.
Il possédait des volutes de dents en spirale dans ses mâchoires.
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Les volutes des dents étaient probablement dans la mâchoire inférieure et
pressées contre les plaques dentaires de la mâchoire supérieure pour faciliter la
capture et l'écrasement des proies.
Ce requin aurait eu une apparence bizarre par rapport aux requins modernes
d'aujourd'hui.
L'un des requins anciens les plus connus se trouve dans le genre Cladoselache.
Les scientifiques ont trouvé des fossiles étonnamment bien conservés sur les rives
du lac Érié.
Les fossiles sont intacts et contiennent des squelettes conservés, des peaux, des
fibres musculaires et même des organes internes, tels que des estomacs
contenant des débris d'anciennes proies.
A partir des fossiles, les scientifiques ont positionné Cladoselache comme un
parent de la famille des grands requins blancs actuels.
2) La classification des requins :
1. Requin de récif 2. Requin Tigre sable 3. Requin Mako 4. Requin Nourrice 5.
Requin Taureau 6. Requin Océanique 7. Requin Bleu 8. Requin Tigre 9. Requin
Blanc 10. Requin Marteau 11. Requin-baleine 12. Requin Léopard
Les scientifiques ont indiqué qu'il y a bien plus de deux millions d'espèces
d'animaux dans les océans de la Terre.
Parmi ceux-ci, seule une fraction a été décrite et classée.
Lorsqu'ils sont classés, tous les êtres vivants sont regroupés en fonction de leurs
similarités génétiques et morphologiques.
Le système de classification va de caractéristiques très larges et inclusives dans
des domaines, à des caractéristiques très spécifiques qui permettent aux
scientifiques d'identifier une seule espèce.
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Il y a trois domaines dans le système de classification; Les requins sont dans le
domaine Eukaryota, qui comprend des plantes et des animaux.
Les requins sont en outre classés dans le Règne Animal, l'Embranchement
Chordata, la Classe Chondrichthyes et huit ordres existants, qui sont répertoriés
dans le tableau ci-dessous.
Il y a une espèce représentative alignée avec chacun des ordres dans le tableau,
mais chaque ordre contient une plus grande diversité d'espèces de requins.
LES ORDRES VIVANTS DES REQUINS :
3) Diversité et records battus :
1. Carcharodon Megalodon (Mégalodon) 2. Rhincodon Typus (Requin-baleine)
3. Carcharodon Carcharius (Grand Requin Blanc)
Les requins sont un groupe très varié.
Il y a 8 ordres qui contiennent 512 espèces de requins, et de nouveaux sont découverts et
décrits par des scientifiques presque tous les mois.
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Parmi les nombreuses espèces de requins, il y en a qui sont assez remarquables pour se
faire un nom dans le livre des records.
Le plus gros requin était le Carcharodon megalodon, aussi appelé Carcharocles
megalodon.
C'était l'un des plus féroces prédateurs des vertébrés à errer dans la mer.
Sa longueur peut avoir dépassé 18 mètres.
Les scientifiques croient que le Megalodon était un nageur rapide qui utilisait ses grosses
dents pour consommer des baleines, des phoques et des tortues de mer géantes.
Le mégalodon s'est éteint il y a près de deux millions d'années. Les facteurs qui ont
contribué à sa disparition peuvent inclure un changement dans les conditions
environnementales, la concurrence des espèces, la disponibilité des sources de nourriture
ou des conditions que nous ne comprenons pas actuellement.
Bien que non confirmé, le plus grand requin blanc jamais enregistré est probablement celui
qui a été pris et photographié à Cuba en 1945 à une longueur de 6,5 mètres, qui restera
dans les mémoires comme El Monstruo de Cojimar.
Lors d'un récent voyage à Isla Guadalupe au large des côtes mexicaines, le chercheur de
requins Mauricio Hoyos Padilla a filmé un requin blanc qui pourrait être l'un des plus
grands jamais filmés.
4) Batoïdes : les parents plats :
Les requins sont étroitement liés aux raies; ensemble, ils sont appelés
élasmobranches parce qu'ils sont membres de la sous-classe elasmobranchii.
Tous sont des poissons marins cartilagineux.
Les raies et les poissons-scies sont appelés «batoïdes» et comprennent un groupe
de 560 espèces réparties en quatre ordres.
LES ORDRES VIVANTS DES BATOÏDES :
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QUELQUES FAITS SUR LES BATOÏDES :
 Leurs corps sont dorso-ventralement aplatis.
 Leurs fentes branchiales sont positionnées sur la surface ventrale.
 Leurs têtes sont soudées aux grandes nageoires pectorales.
 Leurs yeux et leurs spiracles sont sur la surface dorsale; les scientifiques
ont déterminé que plusieurs espèces possèdent des champs visuels expansifs.
 Tous les raies plates sont ovipares, ce qui signifie qu'ils pondent des œufs
appelés bourse de sirène.
 Certaines raies sont ovipares alors que d'autres sont vivipares.
 Les raies plates ont une nageoire dorsale plus prononcée que les raies
armées.
 Les raies armées ont de longues queues semblables à des dards affutés
que les raies plates ne possèdent pas.
 Toutes les raies utilisent leurs nageoires pectorales pour se déplacer dans
l'eau.
 Bien que les batoïdes ne reçoivent pas autant d'attention que les requins, ils
ont besoin d'une protection globale.
 De nombreuses espèces, comme le poisson-scie, sont gravement
menacées et ont connu des déclins sans précédent au cours des 50 dernières
années.
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III Les requins sont des poissons :
Quelles sont les caractéristiques communes à tous les élasmobranches ?
En quoi les requins sont-ils différents des autres poissons ?
Où trouve-t-on les requins ?
OBJECTIFS :
1. Illustrer et résumer l'anatomie interne et externe de base d'un requin.
2. Identifier les adaptations et les comportements démontrés par les requins
en fonction de leur habitat.
3.
Le premier poisson a évolué il y a environ 500 millions d'années.
Ces premiers poissons n'avaient pas de mâchoires.
Bien que la plupart d'entre elles soient maintenant éteintes, quelques-unes des
espèces sans mâchoire subsistent aujourd'hui, comme les lamproies et les
myxines.
Le poisson sans mâchoire a probablement donné naissance au premier poisson à
mâchoires, mais les archives fossiles ne sont pas claires sur cette transition
critique.
Le développement des mâchoires était peut-être le plus grand progrès de tous les
vertébrés et a révolutionné la vie des premiers poissons comme les requins.
En raison de leurs mâchoires, les poissons pourraient élargir leur alimentation pour
inclure les types d'aliments tels que les gros animaux et les proies dures.
À mesure que le poisson évoluait, la diversité des poissons carnivores augmentait.
En plus d'avoir des mâchoires, il existe de nombreux autres traits communs qui
caractérisent les requins.
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Les requins ont des squelettes cartilagineux, des écailles placoïdes, une dentition
de remplacement, de multiples fentes branchiales et une fertilisation interne.
1) Qu’est-ce qui fait d’un requin, un requin ? :
Vous pourriez être surpris de savoir que les requins sont des poissons à
mâchoires qui sont étroitement liés aux raies.
Collectivement, ces organismes sont appelés élasmobranches.
La caractéristique principale commune à tous les requins et les raies est un
squelette en cartilage, ce qui est un avantage sur un squelette osseux parce qu'il
est léger et flexible.
La plupart des poissons, tels que la truite ou le saumon, ont des squelettes en os;
ils sont appelés poissons téléostéens et ont des modifications spéciales à
l'intérieur de leur corps qui les différencient des requins et des raies.
Parmi les poissons du groupe des élasmobranches les raies sont dorso-
ventralement aplaties et leurs branchies sont situées sur la face inférieure de leur
corps.
D'autre part, les requins sont en forme de torpille, avec des corps conçus plus pour
la puissance et la vitesse.
2) Anatomie de base des requins :
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Il existe plusieurs structures anatomiques caractéristiques des requins.
a) Le squelette :
Les squelettes de requin comprennent une colonne vertébrale, un crâne, des
mâchoires et des liaisons à des nageoires rigides.
Le squelette cartilagineux est lié aux muscles de tout le corps, ce qui permet au
requin de bouger, de tourner et de nager avec de grands éclats de vitesse.
b) La peau :
La peau de requin est composée de milliers d'écailles placoïdes appelées
denticules dermiques.
Si vous passez votre main sur le corps d'un requin de la tête à la queue, vous
sentirez qu'il est lisse.
Si vous le faites dans l'autre sens, cependant, on sent comme du papier de verre à
cause des pointes acérées des denticules qui ressemblent à des dents miniatures.
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Les denticules rationalisent le flux hydrodynamique du requin dans l'eau.
c) Les dents et l’alimentation :
Les dents de requin sont en réalité des écailles modifiées et ne sont pas soudées à la
mâchoire. Au lieu de cela, ils sont intégrés dans le tissu conjonctif.
Les dents sont constituées d'un matériau minéral calcifié appelé dentine, et sont l'une des
seules parties d'un requin qui se fossilisent bien.
De ce fait, nous trouvons les dents de requin plus souvent que les squelettes, car le cartilage
ne se fossilise pas très bien.
Les requins perdent et remplacent des milliers de dents tout au long de leur vie, et ont des
dents de rechange en série positionnées comme une bande transporteuse pour remplacer
celles qui tombent.
C'est pourquoi nous trouvons autant de dents de requins dans les fossiles.
Les requins n'utilisent pas leurs dents pour mâcher, mais les utilisent plutôt pour déchirer
de la nourriture.
Les requins mangent leur proie entière, ou en gros morceaux qui sont digérés dans
l'estomac, puis passent à travers un intestin en spirale, ce qui maximise la surface
d'absorption.
Tous les requins ne se nourrissent pas de grandes proies.
Plusieurs sont des filtreurs spécialisés.
Le requin-baleine, Rhincodon typus, utilise une méthode d'aspiration et de drainage pour
se nourrir de plancton microscopique, filtré à travers des bâtonnets cartilagineux.
Les requins-pèlerins, Cetorhinus maximus, sont des filtreurs passifs qui utilisent des
branchicténies et du mucus pour capturer le zooplancton.
Ils perdent leurs branchies pendant les mois d'hiver les plus froids aux hautes latitudes où
la disponibilité alimentaire devient rare.
Cela peut représenter une adaptation énergisante car les branchiospines repoussent en été.
De nombreux aspects de la biologie des requins mettent fortement l'accent sur une
utilisation efficace de l'énergie.
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De manière générale, le taux métabolique d'un requin, ou dépense énergétique par unité de
temps, est environ le tiers de celui des poissons osseux.
Dans certains cas, tels que les requins profonds ou sédentaires, le taux de repos peut être
dix fois inférieur.
Cela se traduit par des besoins énergétiques plus faibles.
Selon l'espèce et le taux d'activité, les requins consomment environ la moitié de la quantité
d'oxygène que les poissons osseux font, ce qui permet une consommation alimentaire plus
faible.
Les requins sédentaires doivent consommer seulement 0,2 - 0,3 % de leur poids corporel
par jour, en le digérant en 3 à 4 jours.
Les requins actifs consomment jusqu'à 2 - 3 % de leur poids corporel et le digèrent en 1,5 à
2 jours.
d) Branchies et homéostasie :
Presque tous les requins ont cinq, et parfois six ou sept, fentes branchiales
externes menant au tissu des branchies, qui fonctionne pour extraire efficacement
l'oxygène de l'eau.
Certains requins doivent constamment nager pour faire couler l'eau au-dessus des
branchies; ces requins sont appelés ventilateurs forcés.
Si ces requins cessaient de nager, l'oxygène ne passerait plus sur les tissus
branchiaux et les requins commenceraient à suffoquer lentement.
Certaines espèces de requins peuvent rester immobiles au fond de la mer et
pomper activement l'eau de mer au-dessus de leurs branchies.
Ils sont appelés pompes bucco-pharyngiens, et ces requins se trouvent
généralement près des récifs coralliens et dans les grottes.
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L'un des principaux défis pour tous les poissons est de maintenir l'homéostasie, ce
qui signifie qu'ils doivent contrôler l'équilibre interne de l'eau et des sels, même si
les niveaux dans leur environnement changent.
Les poissons qui vivent dans l'eau douce sont hyposmotiques à leur
environnement et gagnent généralement de l'eau et perdent des sels par diffusion
à travers les branchies.
Ils doivent continuellement se débarrasser de l'excès d'eau dans leurs corps; ils le
font en urinant fréquemment et en transportant activement le sel dans leur sang.
Les requins ont le problème inverse. La forte concentration de sel dans l'eau salée
attire l'eau du requin, et le sel entre dans leur corps à travers les tissus.
Les requins maintiennent des taux d'urée, d'oxyde de triméthylamine (TMAO), de
sodium et de chlorure dans le sang supérieurs à ceux de l'eau de mer
environnante.
Cela permet aux requins de gagner de l'eau à travers les branchies, éliminant ainsi
le besoin de boire pour rester hydraté.
Les requins se débarrassent de l'excès de sel par accumulation et excrétion via la
glande rectale.
e) Le foie :
L'anatomie interne d'un requin est généralement similaire à celle du poisson osseux, avec
quelques modifications significatives.
Le plus grand organe dans le corps du requin est le foie.
Le foie sécrète une huile légère appelée huile de squalène qui a une densité plus faible que
l'eau, créant ainsi une flottabilité.
L'huile flotte et aide à compenser les effets de la gravité, réduisant ainsi les besoins
énergétiques du requin.
Les poissons osseux n'ont pas de gros foies, mais possèdent plutôt des vessies gonflables qui
peuvent être gonflées et dégonflées comme un ballon.
Cette structure permet aux poissons osseux de stationner dans l'eau, et compense
également les effets de la gravité et la nécessité de nager continuellement.
Le système de requins rempli d'huile peut avoir des avantages sur l'air puisque les poissons
osseux doivent continuellement remplir et vider la vessie et peuvent rapidement couler ou
flotter de façon inconfortable.
Si un poisson osseux est amené à la surface trop rapidement, sa vessie peut expulser de sa
bouche et causer des dommages internes.
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La capacité de stationner presque immobile a donné lieu à de nombreuses adaptations
merveilleuses, y compris des structures élaborées pour l'alimentation spécialisée et une vue
pénétrante pour rechercher les prédateurs et les proies.
3) Le déplacement :
Le mouvement dans l'eau nécessite beaucoup d'énergie, et la longue histoire du
requin a conduit à des adaptations en anatomie et en physiologie qui favorisent le
mouvement au coût énergétique le plus bas.
Ceux-ci comprennent les mouvements à court et à long terme, le comportement de
nage, la forme de la nageoire et du corps et les structures internes qui contribuent
à la flottabilité.
Les requins se propulsent dans l'eau en déplaçant le corps et la nageoire caudale
avec un mouvement latéral.
La nageoire dorsale et les nageoires pectorales stabilisent le corps en empêchant
le roulis ainsi qu'en aidant la manœuvrabilité et la conduite des requins.
Les nageoires caudales varient en forme; certains sont homocerques avec des
lobes de taille égale tandis que d'autres sont hétérocerques avec des lobes de
longueur inégale.
Les requins actifs comme les requins-marteaux ont des nageoires caudales
asymétriques.
Les requins ayant un mode de vie plus sédentaire, comme les requins nourrices et
requins tapis, ont des lobes supérieurs extrêmes.
Les nageoires caudales homocerciques sont communes chez les espèces
pélagiques et à déplacement rapide, comme les makos et les requins blancs, et
sont parfois précédées de carènes caudales, qui sont également présentes chez
les thons et les poissons à rostre.
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Dans un cas extrême, le lobe supérieur du requin-renard est modifié pour étourdir
sa proie alors qu'elle se déplace dans une manœuvre appelée claquement de
queue.
Cette action améliore l'efficacité de l'alimentation car le requin-renard peut étourdir
et consommer de quatre à cinq poissons à la fois.
Les requins qui ont une ventilation forcée doivent continuellement nager en
utilisant leur corps et leurs nageoires pour avancer.
Cependant, des espèces plus sédentaires comme le requin-chabot ont été
observées en utilisant leurs nageoires pectorales pour "marcher" sur le fond marin
et les récifs.
Beaucoup d'espèces de requins nagent des milliers de kilomètres en une saison,
suivant les poissons-appâts des eaux du sud vers le nord et vice-versa.
Certaines espèces forment de grands bancs suivant ce qui semble être des voies
de migration transocéaniques cohérentes.
Des études de marquage et de suivi ont montré que de nombreuses espèces se
déplacent sur des milliers de kilomètres pour retourner dans les mêmes zones
encore et encore.
Cela inclus :
 Les magnifiques requins-marteaux festonnés (Sphyrna lewini)
 Les requins blancs (Carcharodon carcharias)
 Les requins citron (Negaprion brevirostris)
 Les raies mourine (Rhinoptera bonasus)
4) Biogéographie :
On trouve des requins dans presque tous les habitats aquatiques de la planète,
depuis les récifs coralliens aux eaux boueuses du fleuve Amazone, sous la glace
dans l'océan Arctique jusqu'au profonds et sombres fonds océaniques où la
lumière du soleil ne pénètre pas.
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Ils ont rayonné dans de nombreux habitats uniques et une série d'adaptations leur
a permis de maximiser leur succès.
Ils ont survécu à de nombreux événements d'extinction massive sur Terre que
d'autres espèces, comme les dinosaures, n'y sont pas parvenus.
Les requins sont présents dans tous les océans, sauf en Antarctique et à des
profondeurs supérieures à environ 3 000 mètres.
Leur distribution est la plus élevée dans les eaux plus chaudes près de l'équateur.
Les requins peuvent être grossièrement caractérisés en trois groupes en fonction
de leurs mouvements.
Il y a des espèces locales qui présentent une fidélité au site, ou des déplacements
de courte distance pendant toute leur vie.
Cela inclus les requins petits et benthiques comme les requins-tapis, les requins
nourrices et les requins-chats.
Les espèces côtières, telles que les requins requiem de sable, les requins gris de
sable et les pointes noires, demeurent sur les plateaux continentaux, mais migrent
de façon saisonnière jusqu'à 1 600 km ou plus.
D'autres espèces sont pélagiques, comme les makos, les requins à pointe blanche
océaniques, les requins-marteaux halicornes, les requins bleus et les requins
blancs.
Ces requins peuvent sillonner des bassins océaniques entiers alors qu'ils passent
toute leur vie en haute mer.
IV Faire plus de requins :
Comment les requins se reproduisent ?
Comment l’histoire de vie des requins influe-t-elle sur leurs chances de
rebondir ?
Où trouve-t-on les requins ?
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OBJECTIFS :
1. Différencier l'histoire de la vie des élasmobranches de celle des poissons
osseux.
2. Reconnaître les requins mâles et femelles.
3. Comparez les différents modes de développement embryonnaire des
elasmobranches.
Les requins sont des espèces à stratégie de reproduction K, ce qui signifie qu'ils
ont une stratégie de cycle de vie caractérisée par une croissance lente, une
maturité retardée, une longue gestation et relativement peu de descendants.
Ceci contraste avec les poissons osseux, qui sont des espèces à stratégie de
reproduction r et qui se développent rapidement, mûrissent tôt et pondent des
centaines, voire des milliers, d'œufs lors d'un événement reproducteur.
Ces différences fondamentales dans les histoires de vie expliquent pourquoi les
requins sont en déclin global.
Les requins sont pêchés hors dans l'océan plus vite qu'ils ne peuvent se
remplacer.
1) Comportement reproductif :
L'accouplement chez les requins peut être un peu brutal.
Bien qu'ils ne soient pas bien documentés et qu'ils n'aient été étudiés que pour une poignée
d'espèces, les scientifiques ont observé que les mâles poursuivaient sans relâche les femelles
et les soumettaient en les mordant du côté de la femelle ou de la nageoire pectorale.
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Les femelles sont souvent trouvées avec des plaies et des cicatrices d'accouplement sur leurs
côtés et leurs nageoires.
Heureusement, les femelles ont une peau épaisse qui, chez de nombreuses espèces, est trois
à quatre fois plus épaisse que celle des mâles et plus épaisse que la longueur de la dent d'un
mâle.
Cette différence de peau est une adaptation claire aux rigueurs de l'accouplement.
Chez de nombreuses espèces, les mâles et les femelles se séparent et ne se mélangent que
pendant les périodes d'accouplement.
Le mécanisme par lequel les mâles et les femelles se localisent n'est pas entièrement
compris, mais les phéromones jouent probablement un rôle vital.
Les mâles et les femelles sont faciles à distinguer; les mâles possèdent des organes jumeaux
intermittents externes, qui sont des nageoires pelviennes modifiées appariées, appelées
ptérygopodes.
La fécondation chez les requins est interne et un requin mâle insémine un requin femelle en
insérant le ptérygopode dans le cloaque femelle.
La femelle possède un gros ovaire qui ovule les ovocytes dans l'oviducte supérieur et la
fécondation se produit à l'intérieur de la glande.
Les scientifiques ont découvert que les femelles peuvent stocker les spermatozoïdes des
mâles pendant de longues périodes de temps; On pense que la femelle peut fertiliser ses
œufs selon son propre calendrier.
Cela peut représenter une stratégie pour assurer la capacité de fertilisation dans les
moments où l'accès aux mâles peut être minimisé.
Les femelles peuvent s'accoupler avec plusieurs mâles, et la paternité multiple est
relativement commune chez les requins.
Cet acte de polyandrie assure la plus grande diversité génétique dans la progéniture
résultante.
2) Stratégies de développement :
Après l'accouplement et la fertilisation, il existe trois modes fondamentaux de
développement post-fertilisation chez les requins.
a) Oviparité :
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La condition la plus primitive est la ponte d'œufs, appelée oviparité, où les
embryons obtiennent toutes les réserves vitellines.
La poche rigide des œufs, communément appelé bourse de sirène, protège
l'embryon en développement à l'intérieur.
La forme et la couleur des poches d'œufs varient.
Certaines sont plates et sombres tandis que d'autres sont en forme de tire-
bouchon et d'ampoule.
Les scientifiques ont découvert que certains embryons peuvent détecter la
présence de prédateurs approchant la poche de l'œuf alors qu'ils sont à l'intérieur.
Ils cessent de bouger ou de respirer pour tenter de se cacher jusqu'à ce que les
prédateurs s'éloignent.
Un requin-chabot à taches blanches se développe à l'intérieur de la poche rigide
de l'œuf. Notez le mouvement des branchies du bébé requin pendant qu'il respire.
b) Viviparité aplacentaire :
La plupart des requins donnent naissance à des jeunes.
Dans de nombreuses espèces vivantes, l'embryon en développement est nourri à
l'intérieur de la femelle à partir du jaune connecté à un sac vitellin.
Cette forme de reproduction est appelée viviparité à sac vitellin ou viviparité
aplacentaire.
Chez certaines espèces, après l'épuisement du jaune, les jeunes se nourrissent
d'œufs plus ovulés fournis par la mère (oophagie).
Dans un cas très extrême, chez le requin taureau, Carcharias taurus, le premier
embryon à consommer son jaune consommera alors d'autres frères et sœurs dans
un acte de cannibalisme intra-utérin appelé embryophagie.
c) Viviparité placentaire :
Le mode de développement le plus complexe, la viviparité placentaire, est observé
dans la famille des Carcharinidae et les requins-marteaux étroitement apparentés
(Sphyrnidae).
Après que le jaune soit épuisé, la partie fœtale du sac vitellin s'attache à la paroi
utérine et forme une connexion directe appelée placenta du sac vitellin.
Ce mode de développement est similaire à la condition des mammifères.
Le sac vitellin embryonnaire forme un cordon ombilical qui permet un échange
direct entre les systèmes maternel et fœtal.
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Il facilite le transport du sang, de l'oxygène, des nutriments et des hormones
vitales du développement.
Chez les espèces de tête de marteau, le cordon ombilical développe des
projections en forme de doigts appelées appendiculaires qui augmentent
l'efficacité d'absorption des sécrétions utérines telles que le lait utérin.
d) Développement embryonnaire:
La durée du développement varie selon les espèces. Il peut être aussi court que
trois ou quatre mois chez le requin-marteau tiburo, Sphyrna tiburo; plus d'un an
dans le requin tigre, Galeocerdo cuvier; et jusqu'à près de deux ans dans l'aiguillat
commun, Squalus acanthias.
Chez certaines espèces, tous les jeunes se développent au même stade, alors que
chez d'autres, il y a plusieurs stades de développement au sein de leur utérus
jumeaux.
Il faut beaucoup d'énergie pour que les requins femelles produisent des portées.
Certaines espèces peuvent se reproduire chaque année tandis que d'autres avec
des périodes de gestation plus longues ont des périodes de récupération entre les
deux.
Il n'y a pas de véritable instinct maternel ou de soins chez les requins. Une fois les
œufs pondus ou les petits nés, les jeunes requins sont laissés à eux-mêmes.
Cependant, dans le cas du requin de Port Jackson, Heterodontus portusjacksoni,
les femelles pondent des œufs, puis les portent dans leur bouche pour les caler
dans les crevasses du récif pour une protection optimale.
En outre, les scientifiques ont découvert que de nombreuses femelles sécrètent
une hormone supprimant l'appétit à la fin de leur période de gestation; une
adaptation pensée pour éliminer la possibilité pour la femelle de manger sa propre
ou d'autres jeunes de même espèce.
V Les sens des requins :
Sur quels sens les requins comptent-ils pour l’observation ?
Quels sens ont les requins que la plupart des animaux n’ont pas ?
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OBJECTIFS :
Identifier les sens des requins et comment ils les utilisent pour prospérer.
Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça serait d'être un requin ?
Comment sauriez-vous où aller pour trouver de la nourriture et comment éviter les
prédateurs ?
Comment trouveriez-vous d'autres requins ?
1. L'ouïe 2. L'odorat 3. La vision 4. L'électroréception
Un requin a des sens qui l'aident à prospérer dans le vaste océan.
Le système sensoriel du requin reçoit des informations quasi instantanées sur
l'environnement.
Sa fonction et son efficacité sont la clé de la survie du requin.
Depuis le début de l'évolution des espèces marines, la capacité à ressentir
différents aspects de l'environnement est apparue.
Il était important pour les organismes de différencier l'obscurité de la lumière et de
sentir le mouvement des prédateurs et des proies.
Avec la montée des vertébrés comme les poissons, la quantité d'informations
sensorielles entrantes a augmenté et est devenue plus compliquée.
Les animaux ont développé des cerveaux plus grands et plus complexes, avec des
zones de spécialisation sensorielle capables de traiter efficacement plusieurs
intrants sensoriels.
Les requins représentent une ancienne lignée de poissons qui ont des capacités
sensorielles remarquablement avancées qui, dans de nombreux cas, rivalisent
avec les nôtres.
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Ils utilisent une variété d'informations pour naviguer dans leur environnement et
détecter d'autres organismes.
Les signaux chimiques, mécaniques, visuels et électriques détectés par le système
nerveux central d'un requin déclenchent des réponses comportementales et
physiologiques.
Les signaux chimiques et acoustiques se propagent le plus loin dans l'eau, suivis
des signaux visuels, mécaniques et électriques.
Quels sens ont les requins, et certains sens sont-ils plus importants que d'autres ?
1) L’odorat :
Les requins sont légendaires pour leur sens aigu de l'odorat, et sont parfois
appelés «nez nageant».
Cette réputation est basée sur des observations du comportement des requins et
des structures anatomiques particulièrement grandes et complexes qui constituent
le système olfactif d'un requin.
Le sens olfactif aigu d'un requin est essentiel à sa survie car il l'aide à trouver des
proies, à éviter les prédateurs et à trouver des partenaires.
Les requins utilisent leur système olfactif pour détecter les produits chimiques dans
l'eau, en particulier les acides aminés et les nucléotides.
Comment cela marche ?
Imaginez un poisson blessé qui saigne dans l'eau.
Les courants dispersent les molécules de sang sur une zone de plus en plus
grande.
Lorsque les requins nagent, l'eau s'écoule à travers les structures externes de
chaque côté du museau appelées narines.
Ces narines sont similaires aux narines normales mais ne sont pas connectées
aux structures respiratoires.
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À l'intérieur des narines se trouve le sac olfactif, qui contient un épithélium
sensoriel plissé complexe appelé lamelles remplies de récepteurs
chimiosensoriels.
Les molécules d'odeurs spécifiques se lient aux récepteurs comme une serrure et
une clé.
Lorsqu'un produit chimique se lie à un récepteur, une charge électrique est induite
dans la cellule et est transmise au cerveau pour être traitée.
Ainsi, dans un processus qui utilise toutes ces structures complexes, les molécules
du sang du poisson s'écoulent dans les narines du requin et sur les lamelles et se
lient aux récepteurs, qui envoient un signal électrique au cerveau qui indique
finalement au requin où aller.
Le requin suit le panache d'odeur à la source et trouve un repas !
2) L’audition :
Avez-vous déjà remarqué les oreilles sur les requins ?
Probablement pas ! Les requins ont des oreilles, mais vous ne les voyez pas parce
qu'ils sont internes.
Ils sont positionnés sur les côtés de la tête, et sont de petits trous dans la peau qui
mènent aux structures de l'oreille interne.
Le système auditif du requin est composé de trois canaux semi-circulaires qui
donnent au requin son sens de l'équilibre.
Dans chacun des canaux se trouvent quatre macules sensorielles qui font partie
du processus auditif.
Les trois zones responsables de l'équilibre et de la perception sonore sont
l'utricule, le lagena et le saccule.
Ils sont doublés de minuscules poils qui aident à détecter les vibrations.
Le son voyage plus loin et quatre fois plus vite dans l'eau que dans l'air.
C'est parce que le son est une vibration qui se propage comme une onde
mécanique de pression et de déplacement de particules.
Puisque les molécules dans l'eau sont plus serrées que dans l'air, les ondes
sonores et le déplacement se déplacent plus rapidement.
Les poissons qui ont des vessies d'air, comme les poissons rouges, détectent la
composante de pression du son.
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Les requins, qui n'ont pas de vessie, détectent principalement le mouvement des
particules.
Les requins sont sensibles aux sons de basse fréquence.
Plusieurs études montrent que jouer des sons de basse fréquence sous l'eau attire
les requins.
Dans le domaine océanique, les proies en difficulté émettent des basses
fréquences biologiquement pertinentes.
Les requins peuvent détecter des sons de 10 Hertz (cycles par seconde) à 850
Hertz, mais sont y plus sensibles en dessous de 375 Hertz.
Parce que les humains peuvent entendre de 30 Hertz à 16 000 Hertz environ, les
requins peuvent entendre des fréquences basses que nous ne pouvons pas
entendre.
3) La vision :
Quand vous regardez dans l'œil d'un requin, vous voyez le résultat de millions
d'années et d'innombrables générations d'adaptations environnementales.
Les requins ont rayonné dans presque tous les habitats aquatiques sur Terre,
depuis les récifs coralliens lumineux, les régions polaires et les lacs et rivières
d'eau douce, jusqu'aux endroits où la lumière du soleil ne pénètre pas, comme le
sombre fonds des océans.
Les yeux du requin ont des adaptations uniques qui maximisent la fonction visuelle
au sein de cette diversité d'habitats.
Un œil de requin a des caractéristiques anatomiques similaires aux nôtres, y
compris une cornée, un cristallin, une pupille, un iris et une rétine.
L'œil de requin a une pupille mobile qui contrôle la quantité de lumière entrant
dans l'œil, et une lentille qui focalise les images sur la couche rétinienne intérieure
qui contient des photorécepteurs.
Dans de nombreuses espèces, une couche réfléchissante appelée tapetum
lucidum se trouve juste derrière la rétine à l'intérieur de la couche choroïde.
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Cette adaptation maximise la vision dans des conditions de faible luminosité, et est
similaire à la structure dans l'œil d'un chat qui provoque une brillance des yeux.
D'autres espèces ont des structures pupillaires élaborées qui s'étendent et se
déploient dans la lumière vive, agissant comme des lunettes de soleil intégrées.
La forme de la pupille varie et peut être ronde, horizontale, verticale, oblique ou en
forme de croissant; les formes différentes peuvent être liées aux propriétés
optiques de la lentille et à la sensibilité de la rétine.
La position des yeux d'un organisme dicte exactement comment il vit visuellement
le monde.
Le champ visuel est l'aspect le plus fondamental de la vision, et c'est l'espace
autour de la tête qu'un animal peut voir à tout moment.
La possession de deux yeux a évolué pour de multiples raisons, dont l'une était
d'augmenter la taille et l'étendue du champ visuel de chaque œil, et de permettre à
ces champs de se chevaucher.
Avoir deux yeux légèrement écartés fournit deux images légèrement différentes au
cerveau. Ces différences subtiles sont utilisées par le cerveau pour juger de la
distance.
Les yeux d'un requin sont positionnés sur les côtés de sa tête, ce qui lui donne un
champ visuel expansif avec la plupart du chevauchement devant la tête pour
fournir une vision binoculaire.
Typiquement, les animaux prédateurs ont de grands chevauchements binoculaires
pour aider à localiser et traquer les proies.
Les proies, plus préoccupées par la détection des prédateurs qui se cachent, ont
des yeux placés plus latéralement avec des champs visuels plus étendus.
La taille et l'étendue des champs visuels chez les requins et les raies diffèrent, et
ont été corrélées aux aspects du mode de vie et de l'écologie.
La quantité de lumière entrant dans l'océan change avec l'heure de la journée et
les conditions environnementales.
Dans les zones côtières, la pluie et la pollution peuvent considérablement modifier
les longueurs d'onde (couleur) et la transparence de l'eau.
Tous ces facteurs imposent des exigences sur la capacité de l'œil à s'adapter à
ces conditions changeantes. Dans les années 1960, les scientifiques ont
découvert que les yeux de requin ont une rétine duplex; leurs rétines contiennent
des bâtonnets (lumière faible) et des cônes (lumière brillante, couleur).
Les requins comptent sur les bâtonnets de la rétine pour fournir une excellente
acuité dans des conditions de faible luminosité.
De nombreuses espèces de requins possèdent des cônes, mais la vision des
couleurs, comme nous le comprenons, nécessite plus d'un type de cône (nous en
avons trois).
Il est probable que de nombreux requins possèdent seulement un type de cône,
donc beaucoup sont probablement daltoniens.
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Fait intéressant, de nombreuses raies qui vivent dans des zones de récifs
coralliens aux couleurs vives et multicolores possèdent 2 à 3 types de cônes et ont
probablement une vision des couleurs.
Les yeux de requin ont une vitesse de traitement, appelée résolution temporelle,
qui correspond au mode de vie et à l'habitat de chaque espèce.
Quelle est la vitesse de traitement ?
Imaginez que vous êtes dans une pièce et que vous entendez un son.
Vous tournez la tête et voyez quelqu'un courir par terre et sortir par la porte.
Vous pouvez voir le mouvement parce que vos yeux rafraîchissent continuellement
l'image, comme un téléviseur ou un écran d'ordinateur.
Mais que faire si vos yeux sont vraiment lents ?
Vous manquez des choses, et ne pas être en mesure de suivre les mouvements
très bien.
Comment les vitesses de traitement des yeux des différents requins diffèrent-
elles ?
Le requin wobbegong (benthique) est un prédateur posé et attentiste.
Il attend que sa proie nage, puis se précipite pour l'engloutir.
Ses yeux n'ont pas besoin de traiter très rapidement pour pouvoir voir le
mouvement.
En revanche, le requin mako nage après des proies rapides.
Ses yeux doivent travailler incroyablement vite, ou il va perdre de vue sa cible.
En effet, la vitesse de traitement des yeux du requin mako est protégée par un
système de surchauffe appelé rete mirabile.
Normalement, la vitesse de l'œil ralentit dans des conditions plus fraîches alors
que les requins mako ont une adaptation spéciale où le sang circule vers les
vaisseaux entourant l'œil pour assurer une capacité maximale, quelle que soit la
température ambiante.
4) La ligne latérale :
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Si vous avez déjà attrapé un poisson et l'avez regardé de près, vous avez probablement
remarqué une ligne qui court le long du corps.
Les poissons osseux ainsi que les requins ont une ligne latérale, qui est un organe sensoriel
qui permet la détection des mouvements et des vibrations dans l'eau.
Cet organe sensoriel fournit une conscience spatiale et permet aux poissons de naviguer et
de s'orienter, ainsi que de détecter le mouvement des proies.
C'est vital dans le comportement en banc.
La ligne latérale est composée de neuromastes, qui sont les organes mécanorécepteurs qui
permettent la détection du mouvement dans l'eau.
Il existe deux types de neuromastes: les neuromastes superficiels, qui sont présents à la
surface de la ligne latérale, et les neuromastes canalaires, qui sont plus profonds dans le
corps à l'intérieur de canaux remplis de liquide.
Les neuromastes ont des poils réceptifs qui, lorsqu'ils sont déplacés par le mouvement,
créent des impulsions électriques que le cerveau interprète et auxquelles il réagit.
Une caractéristique très adaptative de la ligne latérale est un mécanisme qui annule
l'apport des mouvements du poisson, afin de ne pas perturber ou entraver sa capacité à
détecter le mouvement des autres organismes.
5) L’électroréception :
Dans de nombreux poissons, y compris les requins et les raies, le système de
lignes latérales se développe dans la région de la tête créant un sixième sens,
appelé électroréceptions, qui est la capacité de percevoir des stimuli électriques
naturels.
Sa fonction principale est la détection des champs bioélectriques générés par les
animaux.
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Tous les animaux génèrent des champs électriques faibles en raison de l'activité
des nerfs et des muscles. Chez les poissons, les osmorégulations par échange
d'ions au niveau des membranes branchiales génèrent également un champ
électrique faible.
C'est un sens plus confiné; la distance de détection est généralement inférieure à
1 mètre.
Les requins sont les poissons les plus sensibles à l'électricité et peuvent répondre
aux champs CC (courant continu) aussi bas que 5nV / cm.
Lorsque vous rencontrez de l'électricité statique (comme le choc provoqué par un
brassage sur un sol recouvert de moquette), vous pouvez ressentir jusqu'à 20 000
volts.
Les requins sont des milliards ou des milliers de milliards de fois plus sensibles
aux champs bioélectriques.
Le système électrosensoriel est composé des ampoules de Lorenzini, une série de
canaux remplis de gelée à l'intérieur de la tête liés à l'extérieur à travers les pores
de la peau.
Chaque espèce a un profil distinct de pores et de «dessins» des pores, leur
distribution sur la tête a été corrélée à l'écologie et au mode de vie de l'espèce.
Par exemple, les espèces vivant dans le fond peuvent avoir plus de pores près de
la bouche, tandis que les espèces plus pélagiques peuvent avoir plus de pores au
sommet de la tête.
Le système électrosensoriel permet aux requins de trouver des proies cachées
sous le sable ou dans les récifs coralliens, et de faire des ajustements de précision
de dernière minute de la position de la bouche tout en essayant de manger de
petites proies.
Les requins ont visuellement de grand angles morts juste en face de la tête, qui
sont compensées et chevauchées par le système électrosensoriel.
L'électroréception joue également un rôle dans la recherche de nourriture nocturne
lorsque la capacité visuelle est limitée.
6) La gustation :
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Imaginez un requin qui a reçu de nombreux signaux différents de différents
systèmes sensoriels et qui a finalement capturé sa proie.
Le requin ouvre la bouche et mord.
Quelle sorte de goût ressentent les requins ont-ils ?
Parce que les requins ont souvent des objets étranges dans leur estomac, des
porcs-épics et des ours polaires aux plaques d'immatriculation des voitures, des
pièces de monnaie rares et des armures, il ne semble pas que les requins aient un
sens du discernement dans leur alimentation.
Ou bien sont-ils ?
La gustation, ou le sens du goût, est le sens finalement utilisé lorsque les proies
sont consommées.
Les requins ont des récepteurs gustatifs qui sont anatomiquement similaires à
ceux des autres vertébrés.
Le positionnement des récepteurs dans la bouche n'a été répertorié que dans
quelques espèces.
Malgré l'absence d'études physiologiques et comportementales, il est probable que
la consommation de nourriture chez les requins soit principalement liée à la
détermination des aliments non alimentaires.
VI Les requins et l’écosystème :
Que peuvent vous dire les dents d’un requin à propos de sa proie ?
Quel rôle jouent les requins dans un réseau trophique marin ?
Pourquoi les requins sont-ils importants pour l’écosystème marin ?
OBJECTIFS :
1. Étudier l'importance des requins dans le maintien de l'équilibre d'un
écosystème.
2. Comparez les différentes façons dont les requins obtiennent de la
nourriture.
3. Prédisez le régime alimentaire d'un requin en fonction de sa forme et de sa
taille.
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Les requins jouent un rôle important dans le maintien de l'équilibre des
écosystèmes marins.
L'élimination des requins peut perturber la dynamique du réseau trophique et avoir
des conséquences immédiates, importantes et inattendues.
Le mouvement vers la gestion écosystémique prend en compte ces facteurs
importants.
1) Les proies du requin :
De nombreuses espèces de requins ont des régimes alimentaires très polyvalents;
ils peuvent modifier leur alimentation en fonction de facteurs tels que la classe
d'âge, la géographie et la saisonnalité.
Avoir une alimentation flexible est avantageux, car de nombreux requins sont des
prédateurs mobiles et peuvent connaître des fluctuations dans la disponibilité des
proies.
Certaines espèces de requins sont des généralistes et d'autres sont des
spécialistes.
Les généralistes, comme les requins tigre ou bouledogue, consomment une
grande variété de types de proies.
On sait même que les requins tigre consomment des poussins d'albatros qui
commencent à s'envoler en grand nombre au large des îles.
Les spécialistes, comme les requins baleine et les requins pèlerin, sont plus
restrictifs dans leur régime alimentaire.
Le squalelet féroce, qui consomme des bouchées de morceaux de chair, est aussi
un exemple de spécialiste.
Cependant, lorsque les proies préférées se raréfient ou que d'autres proies
deviennent plus abondantes, de nombreux spécialistes modifient leur
consommation en fonction de leur disponibilité.
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Par exemple, on sait que les requins baleine se nourrissent occasionnellement
d'œufs de thon et de plus gros poissons téléostéens.
Qu'ils soient généralistes ou spécialistes, les requins sont souvent des mangeurs
opportunistes, profitant de l'explosion des disponibilités alimentaires.
Les scientifiques ont observé des requins se gaver de carcasses de baleines
flottantes, consommant ce repas de graisse de haute énergie en quantités
massives pour compenser les périodes de pénurie.
Certaines espèces sont des opportunistes séquentiels, elles suivent d'abondantes
migrations saisonnières de proies.
Les scientifiques ont récemment suivi des requins blancs de Cape Cod, tout le
long de la côte jusqu'à la Floride, où ils peuvent se nourrir de regroupements
migratoires de requins à pointe noire.
2) L’alimentation :
Les requins ont trois principaux mécanismes d'alimentation :
 En mordant
 Par aspiration
 Avec un coup de bélier
La morsure et l'aspiration sont des stratégies proches qui dépendent de la
proximité de proies.
La morsure se produit lorsque des morceaux de proies sont capturés en utilisant
un mouvement mordant de la bouche.
En créant une aspiration, de nombreux requins peuvent attirer des proies dans la
bouche.
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Le requin nourrice est un exemple d'un mécanisme d'aspiration qui peut générer
une grande force pour engloutir des proies.
Cependant, les mécanismes morphologiques et comportementaux pour produire
une aspiration dans la bouche de nombreux poissons sont limités.
En conséquence, l'alimentation par coup de bélier est le mécanisme d'alimentation
le plus dominant pour les requins, et se produit lorsque le requin nage avec sa
bouche ouverte et surmonte sa proie avec des rafales rapides.
Le requin mako, le plus rapide des requins, se nourrit par coup de bélier, et on
peut le voir se nourrir d'appâts suspendus à l'arrière d'un bateau en déplacement
rapide.
Tout comme nous voyons la diversité dans la mécanique alimentaire, nous voyons
la diversité dans les stratégies de capture de proies.
Il y a une variété de méthodes utilisées par les requins pour capturer leurs proies,
et certaines sont vraiment remarquables.
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Les requins blancs sont des prédateurs embusqués qui utilisent l'élément de
surprise pour acquérir une proie par le bas.
Les requins ange sont des prédateurs posé et attentistes et peuvent engloutir des
proies passant lentement.
Le requin renard a une adaptation très particulière : il utilise sa queue
hétérocercale (avec des lobes inégaux) dans une action appelée «claquement de
queue».
Cela étourdit plusieurs poissons en même temps, et permet une efficacité
d'alimentation maximisée.
La forme des dents de requin peut donner des indices sur l'alimentation d'un
requin.
Les requins ont une dentition de remplacement et peuvent perdre et remplacer des
milliers de dents au cours de leur vie.
Les requins mako ont des dents pointues qui sont dirigées vers l'arrière; ces dents
assurent la rétention des proies une fois qu'elles pénètrent dans la bouche.
Les requins tigre ont une morphologie dentaire unique qui s'apparente à celle d'un
couteau et d'une scie.
Leurs dents permettent aux requins tigre de manger presque n'importe quoi, même
les carapaces dures des tortues de mer.
Certaines espèces, comme les requins nourrice, sont des spécialistes des proies
dures comme le crabe, car ils possèdent de petites dents et une dentition en forme
de plaque qui aide à écraser les carapaces.
3) Le rôle d’un requin dans un écosystème :
Les requins sont une partie vitale des écosystèmes marins.
Ils jouent un rôle majeur dans la structuration des communautés marines
directement lorsqu'ils consomment des proies, mais aussi indirectement lorsqu'ils
sont absents.
En raison des déclins récents des populations de requins, les scientifiques ont
observé que leurs pertes ont été accompagnées de quelques effets en cascade ou
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inattendus sur d'autres espèces dans le système, y compris pour leurs des proies
et d'autres concurrents.
Leurs études suggèrent que l'élimination des requins peut modifier la composition
des espèces-proies, ou déplacer la proie préférée d'un autre prédateur dans cet
écosystème.
Avec moins de requins dans un écosystème, les «niches» s'ouvrent et les
opportunités pour d'autres prédateurs similaires augmentent.
De plus, les proies peuvent augmenter en abondance et modifier la relation
prédateur / proie.
Par exemple, l'élimination des requins tigre d'une zone près d'Hawaii a libéré les
tortues vertes et les albatros de la pression de la prédation.
Dans le même temps, la population de requins gris a augmenté parce qu'ils
n'étaient plus en concurrence directe avec les requins tigre.
L'équilibre naturel de l'écosystème a été perturbé.
Les scientifiques qui modélisent ces types de scénarios pensent que l'élimination
des requins d'un système peut avoir des conséquences négatives et de grande
portée.
À mesure que les gestionnaires des requins et des pêches progressent, ils
préconisent et appliquent une approche plus holistique.
Alors maintenant, plus que jamais, la vraie valeur des requins est mesurée à
plusieurs niveaux différents.
VII L’étrange, l’impressionnant et la beauté :
Quelles sont les caractéristiques qui rendent certains requins uniques et mystérieux ?
OBJECTIFS :
1. Reconnaitre que les requins habitent de nombreux écosystèmes différents
et sont de toutes formes, tailles, motifs et couleurs.
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Aujourd'hui, il y a plus de 500 espèces de requins qui représentent une lignée née
il y a plus de 440 millions d'années.
Les requins ont survécu à cinq événements d'extinction de masse et ont beaucoup
rayonné depuis lors.
Il y a beaucoup d'espèces qui ont des caractéristiques fascinantes et uniques qui
les rendent vraiment bizarres !
Jetons un coup d'œil à quelques-uns de ces requins et apprécions l'étrange, le
surprenant et l'inhabituel.
1) Exemples d’espèces fantastiques :
1. Requin de récif 2. Requin Tigre sable 3. Requin Mako 4. Requin Nourrice 5.
Requin Taureau 6. Requin Océanique 7. Requin Bleu 8. Requin Tigre 9.
Requin Blanc 10. Requin Marteau 11. Requin-baleine 12. Requin Léopard
En raison de leur longue survie dans les océans de la Terre, les espèces de requins ont été
façonnées par les événements et les conditions environnementales à travers lesquelles elles
ont vécues.
Certains sont littéralement des «fossiles vivants» qui représentent des formes de vie qui ont
vécu des millions d'années.
En conséquence, certains requins ont des caractéristiques qui les rendent vraiment uniques.
a) Le Sagre commun (Etmopterus Spinax) :
 Ordre : Squaliformes
 Famille : Etmopteridae
Saviez-vous qu'il y a un requin qui peut briller dans l'obscurité ?
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Le sagre commun est un requin de petite taille qui utilise des produits chimiques
dans son corps pour créer de la bioluminescence.
Il a des photophores émettant de la lumière sur son ventre qui créent un effet
connu sous le nom de contre-illumination.
Quand on l'observe d'en bas, le contour du ventre devient presque invisible, créant
le camouflage parfait.
Lorsqu'on l'observe d'en haut, elle possède deux grandes épines dorsales bien
visibles qui éclairent et avertissent les prédateurs de la laisser tranquille.
b) Le requin lutin (Mitsukurina Owstoni) :
 Ordre : Lamniformes
 Famille : Mitsukurinidae
Les lutins existent vraiment !
Le requin lutin est une vision assez effrayante.
Il a un museau allongé, appelé un rostre, qui est rempli d'électrorécepteurs
appelés ampoules de Lorenzini.
Les scientifiques pensent que le requin lutin utilise le long rostre pour détecter les
faibles champs électriques de ses proies dans l'environnement marin profond dans
lequel il vit.
Mais le long museau n'est pas la seule chose étrange à propos du lutin.
Les mâchoires peuvent dépasser presque le bout du museau !
Ce mouvement permet au lutin d'attraper de petits poissons, crustacés et autres
proies benthiques sur le fond marin avec ses dents ciselées.
Le requin lutin est léthargique et nage lentement, en partie à cause de son corps
mince et souple et de ses petites nageoires.
A la naissance, les requins mesurent environ 32 cm de long.
Les mâles peuvent atteindre une taille maximale de plus de 3 mètres.
c) Le requin grande gueule ou megamouth (Megachasma Pelagios) :
 Ordre : Lamniformes
 Famille : Megachasmidae
Les requins megamouth sont un vrai mystère !
On pensait qu'ils avaient disparu jusqu'à ce qu'un spécimen vivant soit capturé
dans un filet de pêcheur en 1976.
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C'était une découverte sans précédent qui a marqué le début d'une longue série
de découvertes sur cette espèce.
Le requin megamouth est un filtreur rare et d'eau profonde, avec les branchies
possédant des branchies en forme de doigts pour capturer le plancton passant.
Il a des photophores lumineux qui entourent la bouche et qui attirent le plancton et
d'autres petits poissons jusqu'à la bouche !
Le megamouth est lent, lethargique et assez grand; il peut atteindre des longueurs
de 5,5 mètres.
Depuis la première découverte en 1976, il y a eu plus de 66 observations, la plus
récente à Taiwan début 2015.
d) Le squalelet féroce ( Isistius Brasiliensis) :
 Famille : Dalatiidae
Les squalelets féroces sont vraiment uniques en leur genre.
Ce très petit requin utilise ses mâchoires et ses dents uniques pour prendre des
morceaux de la taille d'une bouchée de sa proie.
Les prélèvements du squalelet féroce sont faits avec de grandes dents en forme
de scie et ont été trouvés sur des mammifères marins, des poissons et d'autres
requins.
Même des personnes peuvent se faire mordre par un squalelet féroce; un nageur
au large de la côte d'Hawaï a eu un squalelet féroce attaché à sa jambe et
commençant à le mordre.
Ces requins, vivent en banc, migrent à la surface au crépuscule et retournent dans
les profondeurs à l'aube.
Ils ont des photophores le long du ventre à l'exception d'une petite section qui
entoure les branchies.
Les scientifiques croient que cette tache sombre ressemble au contour d'un très
petit poisson et peut attirer de curieux prédateurs d'en bas.
Une fois attiré, le squalelet féroce peut prendre une bouchée de la chair du
prédateur.
e) La roussette rubanée (Poroderma Africanum) :
 Ordre : Carcharhiniformes
 Famille : Scyliorhinidae
Préparez-vous pour la soirée pyjama de votre vie.
En effet, la roussette rubanée est également connu sous le nom de requin pyjama.
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Ces requins sont généralement trouvés dans les eaux peu profondes au large de
l'Afrique du Sud.
Ce sont de petits requins benthiques qui sont principalement nocturnes.
Ils ont deux barbillons minces près de la bouche et se nourrissent d'invertébrés, en
particulier de calmar et de poulpe.
Quand ils sont menacés ou touchés par des plongeurs, ils se courberont en cercle
avec la queue couvrant la tête.
f) Le requin à poche (Mollisquama Parini) :
 Famille : Dalatiidae
Le requin à poche est un membre de la famille des requins liche, qui comprend
également le célèbre squalelet féroce.
Les requins à poche ont été découverts en 1979 dans les eaux profondes au large
de l'Amérique du Sud.
Puis, en 2010, un autre individu a été trouvé au large des côtes de la Louisiane
dans le golfe du Mexique.
La caractéristique qui rend ce requin si unique et intrigant est la présence de deux
très grandes poches à côté de ses nageoires pectorales.
La fonction de ces poches est inconnue; certains chercheurs pensent qu'ils
peuvent être impliqués dans le stockage et la sécrétion de bioluminescence ou
éventuellement de phéromones.
g) Le requin chabot ocellé (Hemiscyllium Ocellatum) :
 Ordre : Orectolobiformes
 Famille : Hemiscylliidae
Toc, toc et voilà le requin !
Quoi ?
Juste quand vous pensiez que vous étiez en sécurité hors de l'eau, voici un requin
qui peut marcher sur terre !
Ce requin remarquable fournit des preuves de la façon dont la vie s'adapte pour
que les espèces puissent réussir dans un environnement particulier.
Le requin chabot ocellé est principalement nocturne et on le trouve dans les eaux
peu profondes de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée.
Il peut utiliser ses nageoires pectorales et pelviennes pour «marcher» sur le récif à
marée basse.
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Il peut également tolérer des conditions de faible teneur en oxygène, et peut
survivre avec peu ou pas d'oxygène pendant plus d'une heure sans dommages
permanents.
Il arrête de manière sélective des parties de son cerveau pour se protéger contre
les effets de l'hypoxie.
Le requin chabot ocellé est un exemple fascinant de la capacité des requins à
s'adapter, survivre et prospérer.
h) Le requin scie à long nez (Pritiophorus Cirratus) :
 Ordre : Pristiophoriformes
 Famille: Pristiophoridae
Le requin scie à long nez est inhabituel en raison de son long rostre qui ressemble
à une scie, et contient des dents externes tout le long de sa longueur.
Les scientifiques croient que ce museau inhabituel en forme de scie est utilisé
comme un capteur et une arme.
Cette espèce de requin a également de longs barbillons qui prennent près de la
moitié de la longueur du rostre.
Il y a sept espèces de requin scie qui sont souvent confondues avec des poissons
scie, qui sont en fait des raies de la famille des Pristidae.
Bien que tous les poissons scie soient classés en voie de disparition ou en danger
critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN), les requins scie ne sont pas menacés.
La comparaison de ces deux groupes est fascinante.
Les deux ont un rostre inhabituel en forme de scie.
Les requins scie ont des branchies sur les côtés de leur corps et les poissons scie
en ont sur leur surface ventrale.
Les poissons scie n'ont pas de barbillons.
Les requins scie ne sont pas aussi communs que les poissons scie, et ils ne
deviennent pas aussi gros.
i) Le requin marteau planeur (Eusphyra Blochii):
 Ordre : Carcharhiniformes
 Famille : Sphyrnidae
Le requin marteau planeur est un requin vraiment bizarre dont la tête ressemble à
un boomerang !
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C'est une espèce de requin marteau, et est positionné dans son propre
genre, Eusphyra.
Le requin marteau planeur possède la tête la plus large de toutes les espèces de
requins marteaux; elle peut faire près de la moitié de la largeur du requin.
L'inclinaison vers l'arrière des côtés de la tête donne au requin son nom de
"planeur".
Les yeux sont aux extrémités du marteau; Les scientifiques ont découvert que les
requins marteaux comme les requins marteau planeur ont de grands
chevauchements binoculaires et peuvent voir tout droit en nageant.
j) Le requin lézard (Chlamydoselachus Anguineus):
 Ordre : Hexanchiformes
 Famille : Chlamydoselachidae
Le requin lézard ou requin à collerette tire son nom de ses étranges branchies
comme une collerette.
Le requin a un total de six branchies; les premières entourent toute la gorge et
ressemblent à un collier.
La dentition du requin lézard est unique et apparaît en longues rangées espacées
les unes des autres.
Les dents sont longues et ressemblent à des aiguilles.
Pas un requin commun, le requin lézard peut vivre dans les eaux profondes, mais
se trouve généralement dans les eaux de 100 à 200 mètres de profondeur.
Les requins lézard ont l'air si inhabituel qu'on pensait à l'origine qu'ils étaient
apparentés à d'anciens requins comme le Cladoselache, un requin disparu de la
période dévonienne.
La réévaluation récente les a toutefois rapprochés des requins vaches, leur lignée
est peut-être apparue au Jurassique.
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