À la recherche du temps perdu est le premier volume d’une série de sept romans, écrits par Proust, qui fait une réflexion sur la littérature, la mémoire et le temps. Le narrateur et héros raconte ses souvenirs, de son enfance à sa maturité. C'est un garçon sensible, très fragile. Il est en effet asthmatique et insomniaque. Il a grandi dans une famille bourgeoise à la Belle Époque.
Plaquette journées européennes du patrimoine-2014[web2]
C1.1 proust et manet
1.
2.
3. Le livre raconte des histoires de souvenirs dénfance en Cambray est
une grande passion de Charles Swann, un ami de la famille, pour
une courtisane, Odette de Crécy.
Publié en 1913, le livre est divisé en trois parties:
“Combray”
“Un amour de Swann ”
“Noms de pays: Le nom”
5. L’asperges
L'asperge est une plante de la famille de Asparagaceae originaire de l'est du bassin
méditerranéen. Connue des Romains, elle est cultivée comme plante potagère en France
depuis le XVe siècle.
Aphrodisiaque
Cardiotonique,
Diaphorétique
Diurétique
Expectorant
Laxatif
Nourrissant
Tonique reproducteur
Tonique rénal
Sédatif
etc.
6. Édouard Manet, Une botte d’asperges, 1880, Huile sur toile, 44 X 54, Musée d’Orsay,
Paris.
10. « À cette heure où je descendais apprendre le menu, le dîner était déjà commencé, et
Françoise, commandant aux forces de la nature devenues ses aides, comme dans les
féeries où les géants se font engager comme cuisiniers, frappait la houille, donnait à la
vapeur des pommes de terre à étuver et faisait finir à point par le feu les chefs-d’œuvre
culinaires d’abord préparés dans des récipients de céramistes qui allaient des grandes cuves,
marmites, chaudrons et poissonnières, aux terrines pour le gibier, moules à pâtisserie, et petits
pots de crème en passant par une collection complète de casseroles de toutes dimensions. Je
m’arrêtais à voir sur la table, où la fille de cuisine venait de les écosser, les petits pois alignés
et nombrés comme des billes vertes dans un jeu; mais mon ravissement était devant les
asperges, trempées d’outremer et de rose et dont l’épi, finement pignoché de mauve
et d’azur, se dégrade insensiblement jusqu’au pied – encore souillé pourtant du sol de
leur plant – par des irisations qui ne sont pas de la terre. Il me semblait que ces nuances
célestes qui s’étaient amusées à se métamorphoser en légumes et qui, à travers le
déguisement de leur chair comestible et ferme, laissaient apercevoir en ces couleurs naissantes
d’aurore, en ces ébauches d’arc-en-ciel, en cette extinction de soirs bleus, cette essence
précieuse que je reconnaissais encore quand, toute la nuit qui suivait un dîner où j’en
avais mangé, elles jouaient, dans leurs farces poétiques et grossières comme une
féerie de Shakespeare, à changer mon pot de chambre en un vase de parfum. »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann [À la recherche du temps perdu, 1], 1913
11. “... une férie de Shakespeare, à changer mon pot
de chambre en un vase de parfum.”
Marcel Proust, Du côté de chez Swann [À la
recherche du temps perdu, 1], 1913.
12. “... une férie de Shakespeare, à changer mon pot
de chambre en un vase de parfum.”
Marcel Proust, Du côté de chez Swann [À la
recherche du temps perdu, 1], 1913.
13. Cette citation de l’écrivain Marcel Proust (1871-1922) illustre,
pour certains, l’une des conséquences de la consommation
d’asperges. En effet, après en avoir mangé, l’urine de ces
personnes dégage une odeur caractéristique et inoubliable.
14. "[...]bien des années plus tard, nous apprîmes que si
cet été-là nous avions mangé presque tous les jours
des asperges, c’était parce que leur odeur donnait à la
pauvre fille de cuisine chargée de les éplucher des
crises d’asthme d’une telle violence qu’elle fut
obligée de finir par s’en aller."