SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  57
1
La technique HPTLC
Xavier ANNE - CHROMACIM
2021
 La chromatographie (du grec ancien χρῶμα / khrôma, « couleur » et γράφειν /
graphein, « écrire ») est une méthode physico-chimique utilisée afin de séparer
différentes substances présentes dans un mélange
 La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) (ou Thin Layer Chromatography
(TLC) en anglais) est une composante de la Chromatographie Liquide
 Le terme HPTLC (High Performance Thin Layer Chromatography) est apparu avec le
développement d’équipements analytiques spécifiques de la CCM
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 2
 Chromatographie Liquide
o La technique a été développée par le botaniste russe Mikhaïl Tswett en 1906
o En 1931, Le biochimiste français Edgar Lederer promeut la chromatographie comme une
technique analytique et préparative
 Chromatographie sur Couche Mince
o J. G. Kirchner et son équipe mettent au point, en 1947, la TLC en tant que méthode séparative,
reproductible et standardisable
o En 1955, avec l’amélioration de la TLC et l’évolution technologique, Rudolf E. Kaiser invente la
terminologie HPTLC et théorise cette branche de la chromatographie liquide
o CAMAG est fondée en 1958 par Dieter Jänchen. Elle deviendra, au fil des années, l’ entreprise
leader mondiale de la technique {HP}TLC
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 3
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 4
 Technique de séparation de plusieurs composants présents dans un mélange
 Basée sur la différence d’affinité entre deux phases non miscibles
1. Soit un composé X mis en solution dans une phase A
2. Si on ajoute à A, une phase B non miscible avec A mais dans laquelle X est
soluble, on observe que X se répartit entre A et B jusqu'à atteindre un
certain équilibre : la phase A s'appauvrit en X pendant que la phase B
s'enrichit en X
3. Si on sépare les 2 phases A et B puis qu'on remet de la phase B propre
dans la nouvelle phase A; après un certain temps, l'équilibre est à
nouveau atteint et si on renouvelle un certain nombre de fois l'opération,
on arrive à extraire le composé X de A
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 5
 Une des deux phases sera immobilisée sur un support tandis que la seconde sera
mise en mouvement :
o Phase stationnaire > immobile
o Phase mobile > en mouvement
 La séparation dépend de l’affinité des composés pour la phase stationnaire ou pour
la phase mobile
Remarque :
Les molécules ayant une plus grande affinité pour la phase stationnaire
seront retenues plus longtemps que celles qui en ont moins
 Quel que soit le type de chromatographie, le principe de séparation reste identique
 Le soluté est soumis à :
o un effet d'entrainement par la phase mobile
o un effet de rétention par la phase stationnaire
 Pour chacune des substances, la répartition entre les deux phases s'effectue selon un
rapport K appelé coefficient de partage (ou coefficient d’adsorption), défini par
l'équation suivante :
Cs : concentration du composé dans la phase stationnaire
Cm : concentration du composé dans la phase mobile
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Cs
Cm
K2 = 2
K1 = 0,2
1 10
K =
Cs
Cm
Phase stationnaire
Cs
Cm
Phase mobile fraîche
K2 K1
7
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Le gel de silice est un polymère d'acide silicique : hydroxyde de silicium Si(OH)4
Sa surface présente des groupes Silanol (Si-OH) très polaire
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 8
 L’amélioration des paramètres et des caractéristiques de la CCM permet d’atteindre la
version à haute performance :
o HPTLC (High Performance Thin Layer Chromatography)
 Grâce à l’HPTLC
o La CCM n’est plus uniquement une méthode d’identification
o Elle devient également une méthode analytique
 Quantitative
 Sensible
 Rapide
 Comparative
 Économique
9
HPLC
Temps de rétention (tR) : le composé prend un
certain temps pour traverser la colonne
Facteur de capacité (k’) : exprime la rétention
Temps mort (tm) : spécifique de la colonne, temps de
transit d'un composé non retenu par celle-ci
Le débit de la phase mobile est constant et est contrôlé
par une pompe.
{HP}TLC
Distance de migration (MD) : le composé prend un
certain temps pour migrer sur la plaque CCM
Rapport frontal (Rf) : exprime la rétention relative
Zf’ : distance parcourue par le front du solvant depuis
la zone de dépôt de l'échantillon
La phase mobile se déplace sur la plaque par
capillarité.
Une phase gazeuse participe également à la
séparation.
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 10
 La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) est une méthode séparative de
chromatographie liquide, travaillant majoritairement en phase normale
 C’est une technique analytique polyvalente qui est utilisée :
o En complément (ou en substitut) de l’analyse HPLC qui, elle, travaille en phase inverse
o Pour le suivi de synthèses organiques
o Pour analyser des composés colorés
o Lorsque les substances recherchées n’absorbent pas dans le spectre UV
o Lorsque la matrice est trop complexe pour être injectée en HPLC
o Pour réduire le temps d’analyse dans le cas de nombreux échantillons
o Pour s’affranchir de problèmes de saturation si les échantillons sont très concentrés
11
En HPLC En CCM
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Impuretés coéluées
12
 Les composés n’absorbent pas dans le spectre UV
o Révélations chimiques
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
13
Matrice au dépôt Matrice au front
Matrice
huileuse
Pré-migration au
Dichlorométhane
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Matrices complexes
o L’utilisation de plaques jetables économise l’étape de pré-traitement des échantillons
o Deux possibilités :
14
Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
15
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Composition des plaques CCM
o Chaque plaque est constituée de trois éléments :
 Le support (verre ou aluminium)
 La phase (silice, silice modifiée, cellulose, etc.)
 Le liant (permettant de maintenir la phase sur son support)
o Un additif fluorescent peut être ajouté à la phase stationnaire afin de permettre la
visualisation des substances absorbant, dans le spectre UV, à 254 nm
o La porosité de la phase à base de silice est toujours de 60 Å
o La qualité des plaques {HP}TLC varie selon :
 l’épaisseur du dépôt de silice
 le diamètre et la répartition des billes de silice
 le liant utilisé par le fabriquant
16
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Caractéristiques des plaques {HP}TLC
TLC
 Dim. : 20x20 ou 10x20 cm
 Migration : 120-150 mm
 Granulométrie : 10-12 μm
 Répartition de silice : large
 Épaisseur : 250 μm
 Support : aluminium
 Sensibilité : faible
 Quantification : NON
HPTLC
 Dim. : 10x10 ou 20x10 cm
 Migration : 50-60 mm
 Granulométrie : 5-7 μm
 Répartition de silice : étroite
 Épaisseur : 200 μm
 Support : verre
 Sensibilité : grande
 Quantification : OUI
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 17
 Lire une plaque {HP}TLC – Exemple d’une plaque Si60
Front de solvant
Molécule moins polaire
Coélution de deux composés
Molécule plus polaire
Dépôt
h
H
Molécule(s) au dépôt
Molécule(s) au front
Rf =
Hauteur de migration (h)
Hauteur du front de solvant (H)
Remarques :
Les molécules au dépôt n’ont pas été
entrainées par la phase mobile
Les molécules au front n’ont pas été
retenues par la phase stationnaire
!
!
!
18
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Les différentes phases greffées
o Silice
o Diol
o NH2
o CN
o RP-2
o RP-8
o RP-18w
o RP-18
 La phase ‘Chirale’ est utilisée
spécifiquement pour séparer des
énantiomères
19
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Polarité des différentes phases
o Silice
 Phase extrêmement polaire, sensible à l’humidité
 C’est la plus utilisée en CCM
o Diol
 Phase fortement polaire, résistante à l’humidité
 Moins de trainées des pics lors de la migration qu’avec une phase de Silice
o NH2
 Phase très polaire
 Phase échangeuse de cations permettant l’analyse de molécule(s) chargée(s) ou de carbohydrates
o CN
 Phase de polarité intermédiaire
 Analyse CCM en phase normale ou en phase inverse selon la phase mobile sélectionnée
o RP-n
 Phase apolaire, dû au greffage de chaines alkyles à n carbones (n = 2 / 8 / 18)
 Analyse CCM en phase inverse
Polarité
de
la
phase
stationnaire
20
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
21
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Deux types de dépôt
o Par capillarité (Spot)
 Déposé par l’automate
 Déposé à la main
o Par vaporisation (Spray)
 Déposé par l’automate
En bande En rectangle
En spot
22
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Comparaison des types de dépôt
o Le dépôt en spot peut entrainer à une
mauvaise séparation dû à la largeur du dépôt
et à la quantité d’échantillon déposé
o Le dépôt par spray permet d’obtenir des
bandes fines et de contrôler la quantité
d’échantillon, permettant de facto une
meilleure résolution
23
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Dépôt par vaporisation
1. L’échantillon est vaporisé sur la plaque par un gaz de N2
2. Le solvant de dissolution de celui-ci va s’évaporer au cours du
processus permettant l’obtention d’un dépôt très fin
3. Il est important de régler la vitesse de dépôt pour qu’elle soit
inférieure à la vitesse d’évaporation afin de limiter la
diffusion de l’échantillon
1
2
3
24
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Déposeurs automatiques CAMAG
o Déposeur automatique ATS 4
 Programmation de la séquence des
dépôts grâce au logiciel visionCATS
 Dépôt automatique par spray ou en spot
 Remplissage et rinçage de la seringue en
automatique
 Déposeurs automatiques CAMAG
o Déposeur semi-automatique Linomat 5
 Programmation de la séquence des dépôts
manuellement ou avec le logiciel visionCATS
 Dépôt automatique par spray ou en spot
 Remplissage et rinçage de la seringue en
manuel
25
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
26
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 L’étape de migration est primordiale en CCM
o Plusieurs équilibres et plusieurs intéractions interviennent dans le résultat
o En plus d’une phase mobile, une phase vapeur est présente dans la cuve de développement
o Modifier cette phase vapeur permet d’améliorer la séparation
o La géométrie de la cuve joue également un rôle sur :
 La quantité de solvant à utiliser
 Le volume et la composition de la phase vapeur
 Le préconditionnement de la cuve
o Des essais peuvent être réalisés pour valider le choix de la cuve
27
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 La CCM est une chromatographie d’adsorption
o Elle met en jeu un mécanisme d'adsorption du soluté sur la phase stationnaire solide et un
mécanisme d'élution (ou de désorption) par la phase mobile liquide (éluant)
o Schéma de principe :
Adsorption
du soluté sur
l’adsorbant
Dissolution
du soluté
dans l’éluant
Adsorption
de l’éluant sur
l’adsorbant
Force de rétention Force d’entrainement
soluté
éluant
adsorbant
Remarque :
En CCM, l’adsorbant est un gel de silice
sélectionné pour son fort pouvoir d’adsorbance
et sa très grande polarité, grâce à ses groupes
« silanol » : Si-OH
28
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 La force éluante
o La phase mobile est un mélange de solvants de
polarité voisine de celles des solutés à séparer
o Les différents solvants sont classés selon leur
force éluante (ε0) qui transcrit leur polarité
Série éluotropique de la silice pour certains solvants
Remarque :
Quand la force éluante de la phase mobile
augmente, la rétention du soluté sur la phase
stationnaire diminue et le Rf augmente
29
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Exemple de modification de la force éluante de la phase mobile
Phase mobile sélectionnée :
n-Hexane + x% AcOEt
A partir de 40% d’acétate d’éthyle
au sein de la phase mobile,
l’éluant perd sa sélectivité
Question :
Selon vous, quel est le pourcentage
optimal d’AcOEt à ajouter à l’éluant
pour assurer une bonne séparation?
La résolution maximale est atteinte lorsque le Rf ~ 0,3
30
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 La sélectivité
o La sélectivité d’un solvant est déterminée
par sa propriété à donner des protons (Xe)
ou à accepter des protons (Xd), en fonction
des interactions dipolaires (Xn)
II
IV
VIII
V
III
VI
VII
I
Accepteur de proton
Interaction dipolaire
Donneur de proton
Xe
Xd
Xn
31
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 L’éluant est choisi en fonction de la sélectivité et de
la force éluante de chaque solvant qui le compose
o La sélectivité permet de séparer les molécules
présentes dans le soluté
o La force éluante détermine la position des composés
sur la plaque
Remarque :
Pour réaliser une bonne migration, il faut que l’éluant
possède une polarité voisine de celle des solutés à
séparer (car ceux-ci doivent être solubles dans l'éluant !)
32
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Optimisation de l’éluant
o Sélectivité
o Force éluante
o Modificateur de pH
Réduire ou
augmenter la
force éluante
Addition de
modificateur
de pH
Choix du
« meilleur »
éluant
Sélectivité
avec solvants
purs
Remarque :
L’ajout d’un acide ou d’une base
permet, en stabilisant le pH, d’obtenir
des résultats reproductibles
33
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Types de cuves
Verticales Horizontales Automatiques
34
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Cuves verticales
o La plaque doit être positionnée le plus
verticalement possible, le support verre contre la
paroi, la silice exposée aux vapeurs de solvant
o Saturation et préconditionnement :
recommandés lors de l’utilisation de mélanges
complexes
o Type de cuve le plus usité (en manuel ou en
automatique)
Sans saturation Avec saturation
Avec préconditionnement
Remarque :
La migration dans une cuve saturée permet des
chromatographies plus reproductibles, cependant les bandes
peuvent être plus diffuses
35
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Cuves horizontales
o La migration, avec seulement 4 mL de solvant, est réalisée sur deux fois plus
d’échantillons qu’une cuve verticale classique
o La phase vapeur est facilement contrôlable avec la cuve horizontale
o Une saturation est également faisable
1. Plaque avec gel vers le bas
2. Contre plaque en verre pour sandwich
3. Augettes pour le solvent de migration
4. Lamelle de capillarité pour la migration
5. Couvercle de fermeture en verre
36
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Cuve automatique ADC 2
o Migration en mode isocratique pilotée par le logiciel visionCATS
o Utilisation d’une cuve horizontale à double bac spécifique
o Réalisation possible d’un préconditionnement ou d’une saturation
o La hauteur du solvant est contrôlée par une barrette de diodes
o La plaque est retirée et séchée en fin d’élution
o Vérification et gestion du taux d’humidité
Remarque :
Grâce au contrôleur d’humidité, la phase de migration
en CCM devient une étape stable, sans variabilité des Rf;
la rendant transposable et reproductible
37
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Influence de l’humidité
o La silice étant sensible à
l’humidité, la variation du taux
d’humidité dans l’atmosphère
entraine une modification de
positions des bandes
o Contrôler l’humidité est donc
très important pour comparer
des plaques ou pour assurer
une bonne séparation
38
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Cuve automatique AMD 2
o Migrations en mode gradient pilotées par le logiciel visionCATS
o La plaque est insérée dans une chambre hermétique
o Succession de migrations de quelques millimètres
o Modification de l’éluant pour être de moins en moins polaire
o Entre chaque migration a lieu un séchage sous vide afin
d’éviter la diffusion des composés sur la plaque
Remarque :
L’AMD2 (Automated Multiple Development) est
principalement utilisé pour analyser des mélanges de lipides
car les familles lipidiques possèdent une polarité variée
39
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
40
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Observation des taches
o Couleur intrinsèque
 Pas de révélation
 Taches observables à l’œil nu
o Absorbance en UV
 Pas de révélation
 Extinction de la fluorescence
de l’indicateur
 Taches observables en noir
sous UV (254 nm)
 Les différentes possibilités
o Fluorescence en UV
 Pas de révélation
 Irradiation par rayonnement UV
 Taches observables en clair sur fond
sombre sous UV (366 nm)
o Révélations {bio}chimiques
 En l’absence de chromophores ou de
pigmentation, une révélation
biologique ou chimique peut s’avérer
nécessaire
 Taches observables dans le spectre
visible ou sous UV
 Permet de quantifier les composés
41
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Révélations post-chromatographiques
o Par pulvérisation (manuelle ou automatique)
o Par immersion (manuelle ou automatique)
Système manuel Systèmes automatiques
42
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Catégorie de réactifs
o Réactifs universels
 Acide sulfurique
 Sulfate de cuivre (Fig. 1)
 Acide phosphomolybdique
 Iode
 …
o Réactifs spécifiques
 Réactif de Neu (NP/PEG)
 Anisaldéhyde sulfurique (Fig. 2)
 Ninhydrine
 Réactif de Dragendorff
 …
 Catégorie de réactifs
o La détection biologique (EDA)
 Activité antibactérienne
 Activité antifongique
 Activité antioxydante
 Inhibition enzymatique
 Perturbateur endocrinien
 …
Figure 1 – Analyse de lipides cutanés Figure 2 – Analyse de Centella Asiatica
43
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
44
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Système photo Visualizer 2
o Module équipé d’une caméra HD et de trois types de lampes
o Les plaques CCM sont photographiées dans le spectre :
 Visible
 UV à 254 nm
 UV à 366 nm
o Avec les options adéquates du logiciel visionCATS,
les photos peuvent être retraitées pour :
 Interprétation
 Comparaison
 Quantification
Remarque :
Pour une quantification très fine, il est recommandé d’y associer un densitomètre
45
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Principe de la densitométrie
o Tout faisceau lumineux arrivant sur la plaque voit une partie de
son énergie absorbée dans l’épaisseur de silice
o Seule la lumière réfléchie par la plaque est analysée
o L’intensité du rayon lumineux réfléchi est proportionnelle à la
quantité de substance adsorbée sur la plaque
o Deux modes de mesure sont possibles :
 l’absorbance
 La fluorescence
46
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Absorbance
o Emission d’une longueur d’onde d’excitation i
o Le composé absorbe à la longueur d’onde i
o Emission d’une longueur d’onde r d’intensité inférieure à celle
d’excitation i
o Visualisation d’un pic chromatographique
• Si i = r : Observation du bruit de fond – le produit n’absorbe pas
• Si i > r : Observation d’un signal – le produit absorbe
i
r
47
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Fluorescence
o Emission d’une longueur d’onde d’excitation i à 366 nm
o Le composé fluoresce à la longueur d’onde i
o Emission d’une longueur d’onde r d’intensité supérieure à celle
d’excitation i
o Un filtre passe-haut à 400 nm (f) est utilisé pour stopper la longueur
d’onde d’excitation i afin de mesurer exclusivement la longueur
d’onde de fluorescence
o Visualisation d’un pic chromatographique
• Si r ≤ f : Observation du bruit de fond – le produit ne fluoresce pas
• Si r > f : Observation d’un signal – le produit fluoresce
i
r
f
48
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Densitomètre Scanner 4
o Module équipé de trois types de lampes, équivalent à un détecteur UV à barrette de diodes
o Largeur du spectre électromagnétique : 190 – 900 nm
o Très sensible, il permet de quantifier jusqu’à quelques picogrammes de produit
o Visualisation du spectre UV-Visible des composés
49
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Interface TLC-MS 2
o Couplage direct à la source du Spectromètre de Masse
o Collecte d’échantillon dans un vial pour les autres couplages
o Débit de la pompe : 0,1 – 0,2 mL/min
o Pression : 5 bars
o Air comprimé ou N2
1. Interrupteur Laser
2. Montée/Descente du piston
3. Interrupteur de nettoyage
4. Vis de serrage de la fenêtre de protection
5. Piston avec sa tête d’élution
6. Table de positionnement de la plaque
7. Levier de positions Bypass/Elution
8. Réglage de la pression
9. Vanne à 6 voies pour connexions à la pompe et au MS
10. Cale
50
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Domaines d’activités
o Dermo-cosmétiques
o Pharmaceutiques
o Biotechnologies
o Nutrition humaine ou animale
o Pétrochimie
o Chimie de l’eau
o Forensique
o Recherche scientifique
o Etc.
51
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Dermo-cosmétiques
 Fingerprint
 Matières premières
 Quantification d’actifs
 Test d’activités biologiques
 Dosage de traceurs
Industries pharmaceutiques
 Matières premières
 Contrôle de nettoyage
 Stabilité
 Suivi de synthèse
 Dosage d’impuretés
 Contrefaçons
Nutraceutique
 Screening
 Stabilité
 Dosage des métabolites
 Contrefaçons
Agroalimentaire
 Matières premières
 Caractérisation
 Dosage des lipides
 Dosage des glucides
 Stabilité
Chimie de l’eau
 Pesticides
 Perturbateurs endocriniens
 Autres contaminants
Pétrochimie
 Bitumes
 Hydrocarbures
 Biocarburants
Forensique
 Explosifs
 Stupéfiants
 Encres
 Contrefaçons
Biotechnologies
 Test d’activités biologiques
 Dosage d’impuretés
 Suivi de synthèse
52
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Identification d’impuretés
 Problématique
o Suivi de synthèse organique
o Observation d’une impureté
o Produit coloré non conforme
o Absence de chromophores
o Indétectable en HPLC
 Solution
o Réaliser des révélations chimiques
o Détection des impuretés en HPTLC
Produits non conformes
1ère plaque
53
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
2nde plaque
 Optimisation
o Primuline
o Ac. Phosphomolybdique
54
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Impuretés
3ème plaque
 Résultats finaux
Impuretés
55
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Dosage de filtres solaires
 Problématique
o Réduire le temps d’analyse (une méthode par analyse en HPLC)
 Solution
o Utilisation de l’HPTLC (une seule méthode pour identifier 4 molécules)
56
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
 Pourquoi choisir l’HPTLC?
o Pour sa polyvalence
o Pour sa simplicité
o Pour sa rapidité
o Pour son efficacité
o Pour séparer des composés polaires
o Pour analyser des produits colorés
o Pour réaliser des tests d’activités
o Lorsque les matrices sont complexes
o Lorsque les composés ne possèdent pas de chromophores
o …
57
Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
Xavier ANNE
CHROMACIM
Ingénieur technico-commercial Nord & IDF
06 22 58 63 74
xa@chromacim.com

Contenu connexe

Tendances

Chromatography[1]
Chromatography[1]Chromatography[1]
Chromatography[1]
bhav95
 
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
Mohamed EL BOUAMRI
 
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdfTECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
EitelMisseMouelle
 
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEUChromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
ShOuro DeXter
 
Le controle de qualite au laboratoire
Le controle de qualite au laboratoireLe controle de qualite au laboratoire
Le controle de qualite au laboratoire
S/Abdessemed
 

Tendances (20)

Chromatography[1]
Chromatography[1]Chromatography[1]
Chromatography[1]
 
HPLC
HPLCHPLC
HPLC
 
Hplc ppt
Hplc pptHplc ppt
Hplc ppt
 
Thin Layer Chromatography
Thin Layer ChromatographyThin Layer Chromatography
Thin Layer Chromatography
 
Hptlc
HptlcHptlc
Hptlc
 
solvothermal ppt
solvothermal pptsolvothermal ppt
solvothermal ppt
 
Tlc lecture
Tlc  lectureTlc  lecture
Tlc lecture
 
PPT ON Thin layer chromatography ,Principle,System Components,Procedure,Analysis
PPT ON Thin layer chromatography ,Principle,System Components,Procedure,AnalysisPPT ON Thin layer chromatography ,Principle,System Components,Procedure,Analysis
PPT ON Thin layer chromatography ,Principle,System Components,Procedure,Analysis
 
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
Méthode de co-précipitation-4-1[1]-4
 
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdfTECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
TECHNIQUES D'ANALYSE CHIMIQUE COURS ET EXERCICES.pdf
 
Supercritical Fluid Chromatography
Supercritical Fluid ChromatographySupercritical Fluid Chromatography
Supercritical Fluid Chromatography
 
Chromatography
ChromatographyChromatography
Chromatography
 
Hplc.ppt
Hplc.pptHplc.ppt
Hplc.ppt
 
Optimum Performance Laminar Chromatography (OPLC)
Optimum Performance Laminar Chromatography (OPLC) Optimum Performance Laminar Chromatography (OPLC)
Optimum Performance Laminar Chromatography (OPLC)
 
Hplc
HplcHplc
Hplc
 
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEUChromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
Chromatography_Md. Asaduzzaman_SEU
 
Chromatography
ChromatographyChromatography
Chromatography
 
Présentation spectroscopie infrarouge (IR)
Présentation spectroscopie infrarouge (IR)Présentation spectroscopie infrarouge (IR)
Présentation spectroscopie infrarouge (IR)
 
an assignment on ion exchange chromatography
an assignment on ion exchange chromatographyan assignment on ion exchange chromatography
an assignment on ion exchange chromatography
 
Le controle de qualite au laboratoire
Le controle de qualite au laboratoireLe controle de qualite au laboratoire
Le controle de qualite au laboratoire
 

Présentation de la technique HPTLC par Chromacim

  • 1. 1 La technique HPTLC Xavier ANNE - CHROMACIM 2021
  • 2.  La chromatographie (du grec ancien χρῶμα / khrôma, « couleur » et γράφειν / graphein, « écrire ») est une méthode physico-chimique utilisée afin de séparer différentes substances présentes dans un mélange  La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) (ou Thin Layer Chromatography (TLC) en anglais) est une composante de la Chromatographie Liquide  Le terme HPTLC (High Performance Thin Layer Chromatography) est apparu avec le développement d’équipements analytiques spécifiques de la CCM Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 2
  • 3.  Chromatographie Liquide o La technique a été développée par le botaniste russe Mikhaïl Tswett en 1906 o En 1931, Le biochimiste français Edgar Lederer promeut la chromatographie comme une technique analytique et préparative  Chromatographie sur Couche Mince o J. G. Kirchner et son équipe mettent au point, en 1947, la TLC en tant que méthode séparative, reproductible et standardisable o En 1955, avec l’amélioration de la TLC et l’évolution technologique, Rudolf E. Kaiser invente la terminologie HPTLC et théorise cette branche de la chromatographie liquide o CAMAG est fondée en 1958 par Dieter Jänchen. Elle deviendra, au fil des années, l’ entreprise leader mondiale de la technique {HP}TLC Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 3
  • 4. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 4  Technique de séparation de plusieurs composants présents dans un mélange  Basée sur la différence d’affinité entre deux phases non miscibles 1. Soit un composé X mis en solution dans une phase A 2. Si on ajoute à A, une phase B non miscible avec A mais dans laquelle X est soluble, on observe que X se répartit entre A et B jusqu'à atteindre un certain équilibre : la phase A s'appauvrit en X pendant que la phase B s'enrichit en X 3. Si on sépare les 2 phases A et B puis qu'on remet de la phase B propre dans la nouvelle phase A; après un certain temps, l'équilibre est à nouveau atteint et si on renouvelle un certain nombre de fois l'opération, on arrive à extraire le composé X de A
  • 5. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 5  Une des deux phases sera immobilisée sur un support tandis que la seconde sera mise en mouvement : o Phase stationnaire > immobile o Phase mobile > en mouvement  La séparation dépend de l’affinité des composés pour la phase stationnaire ou pour la phase mobile Remarque : Les molécules ayant une plus grande affinité pour la phase stationnaire seront retenues plus longtemps que celles qui en ont moins
  • 6.  Quel que soit le type de chromatographie, le principe de séparation reste identique  Le soluté est soumis à : o un effet d'entrainement par la phase mobile o un effet de rétention par la phase stationnaire  Pour chacune des substances, la répartition entre les deux phases s'effectue selon un rapport K appelé coefficient de partage (ou coefficient d’adsorption), défini par l'équation suivante : Cs : concentration du composé dans la phase stationnaire Cm : concentration du composé dans la phase mobile Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Cs Cm K2 = 2 K1 = 0,2 1 10 K = Cs Cm Phase stationnaire Cs Cm Phase mobile fraîche K2 K1
  • 7. 7 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Le gel de silice est un polymère d'acide silicique : hydroxyde de silicium Si(OH)4 Sa surface présente des groupes Silanol (Si-OH) très polaire
  • 8. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 8  L’amélioration des paramètres et des caractéristiques de la CCM permet d’atteindre la version à haute performance : o HPTLC (High Performance Thin Layer Chromatography)  Grâce à l’HPTLC o La CCM n’est plus uniquement une méthode d’identification o Elle devient également une méthode analytique  Quantitative  Sensible  Rapide  Comparative  Économique
  • 9. 9 HPLC Temps de rétention (tR) : le composé prend un certain temps pour traverser la colonne Facteur de capacité (k’) : exprime la rétention Temps mort (tm) : spécifique de la colonne, temps de transit d'un composé non retenu par celle-ci Le débit de la phase mobile est constant et est contrôlé par une pompe. {HP}TLC Distance de migration (MD) : le composé prend un certain temps pour migrer sur la plaque CCM Rapport frontal (Rf) : exprime la rétention relative Zf’ : distance parcourue par le front du solvant depuis la zone de dépôt de l'échantillon La phase mobile se déplace sur la plaque par capillarité. Une phase gazeuse participe également à la séparation. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
  • 10. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 10  La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) est une méthode séparative de chromatographie liquide, travaillant majoritairement en phase normale  C’est une technique analytique polyvalente qui est utilisée : o En complément (ou en substitut) de l’analyse HPLC qui, elle, travaille en phase inverse o Pour le suivi de synthèses organiques o Pour analyser des composés colorés o Lorsque les substances recherchées n’absorbent pas dans le spectre UV o Lorsque la matrice est trop complexe pour être injectée en HPLC o Pour réduire le temps d’analyse dans le cas de nombreux échantillons o Pour s’affranchir de problèmes de saturation si les échantillons sont très concentrés
  • 11. 11 En HPLC En CCM Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Impuretés coéluées
  • 12. 12  Les composés n’absorbent pas dans le spectre UV o Révélations chimiques Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
  • 13. 13 Matrice au dépôt Matrice au front Matrice huileuse Pré-migration au Dichlorométhane Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Matrices complexes o L’utilisation de plaques jetables économise l’étape de pré-traitement des échantillons o Deux possibilités :
  • 14. 14 Plaques Dépôt Migration Révélation Détection Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC
  • 15. 15 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Composition des plaques CCM o Chaque plaque est constituée de trois éléments :  Le support (verre ou aluminium)  La phase (silice, silice modifiée, cellulose, etc.)  Le liant (permettant de maintenir la phase sur son support) o Un additif fluorescent peut être ajouté à la phase stationnaire afin de permettre la visualisation des substances absorbant, dans le spectre UV, à 254 nm o La porosité de la phase à base de silice est toujours de 60 Å o La qualité des plaques {HP}TLC varie selon :  l’épaisseur du dépôt de silice  le diamètre et la répartition des billes de silice  le liant utilisé par le fabriquant
  • 16. 16 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Caractéristiques des plaques {HP}TLC TLC  Dim. : 20x20 ou 10x20 cm  Migration : 120-150 mm  Granulométrie : 10-12 μm  Répartition de silice : large  Épaisseur : 250 μm  Support : aluminium  Sensibilité : faible  Quantification : NON HPTLC  Dim. : 10x10 ou 20x10 cm  Migration : 50-60 mm  Granulométrie : 5-7 μm  Répartition de silice : étroite  Épaisseur : 200 μm  Support : verre  Sensibilité : grande  Quantification : OUI
  • 17. Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 17  Lire une plaque {HP}TLC – Exemple d’une plaque Si60 Front de solvant Molécule moins polaire Coélution de deux composés Molécule plus polaire Dépôt h H Molécule(s) au dépôt Molécule(s) au front Rf = Hauteur de migration (h) Hauteur du front de solvant (H) Remarques : Les molécules au dépôt n’ont pas été entrainées par la phase mobile Les molécules au front n’ont pas été retenues par la phase stationnaire ! ! !
  • 18. 18 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Les différentes phases greffées o Silice o Diol o NH2 o CN o RP-2 o RP-8 o RP-18w o RP-18  La phase ‘Chirale’ est utilisée spécifiquement pour séparer des énantiomères
  • 19. 19 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Polarité des différentes phases o Silice  Phase extrêmement polaire, sensible à l’humidité  C’est la plus utilisée en CCM o Diol  Phase fortement polaire, résistante à l’humidité  Moins de trainées des pics lors de la migration qu’avec une phase de Silice o NH2  Phase très polaire  Phase échangeuse de cations permettant l’analyse de molécule(s) chargée(s) ou de carbohydrates o CN  Phase de polarité intermédiaire  Analyse CCM en phase normale ou en phase inverse selon la phase mobile sélectionnée o RP-n  Phase apolaire, dû au greffage de chaines alkyles à n carbones (n = 2 / 8 / 18)  Analyse CCM en phase inverse Polarité de la phase stationnaire
  • 20. 20 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
  • 21. 21 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Deux types de dépôt o Par capillarité (Spot)  Déposé par l’automate  Déposé à la main o Par vaporisation (Spray)  Déposé par l’automate En bande En rectangle En spot
  • 22. 22 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Comparaison des types de dépôt o Le dépôt en spot peut entrainer à une mauvaise séparation dû à la largeur du dépôt et à la quantité d’échantillon déposé o Le dépôt par spray permet d’obtenir des bandes fines et de contrôler la quantité d’échantillon, permettant de facto une meilleure résolution
  • 23. 23 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Dépôt par vaporisation 1. L’échantillon est vaporisé sur la plaque par un gaz de N2 2. Le solvant de dissolution de celui-ci va s’évaporer au cours du processus permettant l’obtention d’un dépôt très fin 3. Il est important de régler la vitesse de dépôt pour qu’elle soit inférieure à la vitesse d’évaporation afin de limiter la diffusion de l’échantillon 1 2 3
  • 24. 24 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Déposeurs automatiques CAMAG o Déposeur automatique ATS 4  Programmation de la séquence des dépôts grâce au logiciel visionCATS  Dépôt automatique par spray ou en spot  Remplissage et rinçage de la seringue en automatique  Déposeurs automatiques CAMAG o Déposeur semi-automatique Linomat 5  Programmation de la séquence des dépôts manuellement ou avec le logiciel visionCATS  Dépôt automatique par spray ou en spot  Remplissage et rinçage de la seringue en manuel
  • 25. 25 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
  • 26. 26 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  L’étape de migration est primordiale en CCM o Plusieurs équilibres et plusieurs intéractions interviennent dans le résultat o En plus d’une phase mobile, une phase vapeur est présente dans la cuve de développement o Modifier cette phase vapeur permet d’améliorer la séparation o La géométrie de la cuve joue également un rôle sur :  La quantité de solvant à utiliser  Le volume et la composition de la phase vapeur  Le préconditionnement de la cuve o Des essais peuvent être réalisés pour valider le choix de la cuve
  • 27. 27 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  La CCM est une chromatographie d’adsorption o Elle met en jeu un mécanisme d'adsorption du soluté sur la phase stationnaire solide et un mécanisme d'élution (ou de désorption) par la phase mobile liquide (éluant) o Schéma de principe : Adsorption du soluté sur l’adsorbant Dissolution du soluté dans l’éluant Adsorption de l’éluant sur l’adsorbant Force de rétention Force d’entrainement soluté éluant adsorbant Remarque : En CCM, l’adsorbant est un gel de silice sélectionné pour son fort pouvoir d’adsorbance et sa très grande polarité, grâce à ses groupes « silanol » : Si-OH
  • 28. 28 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  La force éluante o La phase mobile est un mélange de solvants de polarité voisine de celles des solutés à séparer o Les différents solvants sont classés selon leur force éluante (ε0) qui transcrit leur polarité Série éluotropique de la silice pour certains solvants Remarque : Quand la force éluante de la phase mobile augmente, la rétention du soluté sur la phase stationnaire diminue et le Rf augmente
  • 29. 29 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Exemple de modification de la force éluante de la phase mobile Phase mobile sélectionnée : n-Hexane + x% AcOEt A partir de 40% d’acétate d’éthyle au sein de la phase mobile, l’éluant perd sa sélectivité Question : Selon vous, quel est le pourcentage optimal d’AcOEt à ajouter à l’éluant pour assurer une bonne séparation? La résolution maximale est atteinte lorsque le Rf ~ 0,3
  • 30. 30 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  La sélectivité o La sélectivité d’un solvant est déterminée par sa propriété à donner des protons (Xe) ou à accepter des protons (Xd), en fonction des interactions dipolaires (Xn) II IV VIII V III VI VII I Accepteur de proton Interaction dipolaire Donneur de proton Xe Xd Xn
  • 31. 31 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  L’éluant est choisi en fonction de la sélectivité et de la force éluante de chaque solvant qui le compose o La sélectivité permet de séparer les molécules présentes dans le soluté o La force éluante détermine la position des composés sur la plaque Remarque : Pour réaliser une bonne migration, il faut que l’éluant possède une polarité voisine de celle des solutés à séparer (car ceux-ci doivent être solubles dans l'éluant !)
  • 32. 32 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Optimisation de l’éluant o Sélectivité o Force éluante o Modificateur de pH Réduire ou augmenter la force éluante Addition de modificateur de pH Choix du « meilleur » éluant Sélectivité avec solvants purs Remarque : L’ajout d’un acide ou d’une base permet, en stabilisant le pH, d’obtenir des résultats reproductibles
  • 33. 33 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Types de cuves Verticales Horizontales Automatiques
  • 34. 34 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Cuves verticales o La plaque doit être positionnée le plus verticalement possible, le support verre contre la paroi, la silice exposée aux vapeurs de solvant o Saturation et préconditionnement : recommandés lors de l’utilisation de mélanges complexes o Type de cuve le plus usité (en manuel ou en automatique) Sans saturation Avec saturation Avec préconditionnement Remarque : La migration dans une cuve saturée permet des chromatographies plus reproductibles, cependant les bandes peuvent être plus diffuses
  • 35. 35 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Cuves horizontales o La migration, avec seulement 4 mL de solvant, est réalisée sur deux fois plus d’échantillons qu’une cuve verticale classique o La phase vapeur est facilement contrôlable avec la cuve horizontale o Une saturation est également faisable 1. Plaque avec gel vers le bas 2. Contre plaque en verre pour sandwich 3. Augettes pour le solvent de migration 4. Lamelle de capillarité pour la migration 5. Couvercle de fermeture en verre
  • 36. 36 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Cuve automatique ADC 2 o Migration en mode isocratique pilotée par le logiciel visionCATS o Utilisation d’une cuve horizontale à double bac spécifique o Réalisation possible d’un préconditionnement ou d’une saturation o La hauteur du solvant est contrôlée par une barrette de diodes o La plaque est retirée et séchée en fin d’élution o Vérification et gestion du taux d’humidité Remarque : Grâce au contrôleur d’humidité, la phase de migration en CCM devient une étape stable, sans variabilité des Rf; la rendant transposable et reproductible
  • 37. 37 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Influence de l’humidité o La silice étant sensible à l’humidité, la variation du taux d’humidité dans l’atmosphère entraine une modification de positions des bandes o Contrôler l’humidité est donc très important pour comparer des plaques ou pour assurer une bonne séparation
  • 38. 38 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Cuve automatique AMD 2 o Migrations en mode gradient pilotées par le logiciel visionCATS o La plaque est insérée dans une chambre hermétique o Succession de migrations de quelques millimètres o Modification de l’éluant pour être de moins en moins polaire o Entre chaque migration a lieu un séchage sous vide afin d’éviter la diffusion des composés sur la plaque Remarque : L’AMD2 (Automated Multiple Development) est principalement utilisé pour analyser des mélanges de lipides car les familles lipidiques possèdent une polarité variée
  • 39. 39 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
  • 40. 40 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Observation des taches o Couleur intrinsèque  Pas de révélation  Taches observables à l’œil nu o Absorbance en UV  Pas de révélation  Extinction de la fluorescence de l’indicateur  Taches observables en noir sous UV (254 nm)  Les différentes possibilités o Fluorescence en UV  Pas de révélation  Irradiation par rayonnement UV  Taches observables en clair sur fond sombre sous UV (366 nm) o Révélations {bio}chimiques  En l’absence de chromophores ou de pigmentation, une révélation biologique ou chimique peut s’avérer nécessaire  Taches observables dans le spectre visible ou sous UV  Permet de quantifier les composés
  • 41. 41 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Révélations post-chromatographiques o Par pulvérisation (manuelle ou automatique) o Par immersion (manuelle ou automatique) Système manuel Systèmes automatiques
  • 42. 42 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Catégorie de réactifs o Réactifs universels  Acide sulfurique  Sulfate de cuivre (Fig. 1)  Acide phosphomolybdique  Iode  … o Réactifs spécifiques  Réactif de Neu (NP/PEG)  Anisaldéhyde sulfurique (Fig. 2)  Ninhydrine  Réactif de Dragendorff  …  Catégorie de réactifs o La détection biologique (EDA)  Activité antibactérienne  Activité antifongique  Activité antioxydante  Inhibition enzymatique  Perturbateur endocrinien  … Figure 1 – Analyse de lipides cutanés Figure 2 – Analyse de Centella Asiatica
  • 43. 43 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Plaques Dépôt Migration Révélation Détection
  • 44. 44 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Système photo Visualizer 2 o Module équipé d’une caméra HD et de trois types de lampes o Les plaques CCM sont photographiées dans le spectre :  Visible  UV à 254 nm  UV à 366 nm o Avec les options adéquates du logiciel visionCATS, les photos peuvent être retraitées pour :  Interprétation  Comparaison  Quantification Remarque : Pour une quantification très fine, il est recommandé d’y associer un densitomètre
  • 45. 45 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Principe de la densitométrie o Tout faisceau lumineux arrivant sur la plaque voit une partie de son énergie absorbée dans l’épaisseur de silice o Seule la lumière réfléchie par la plaque est analysée o L’intensité du rayon lumineux réfléchi est proportionnelle à la quantité de substance adsorbée sur la plaque o Deux modes de mesure sont possibles :  l’absorbance  La fluorescence
  • 46. 46 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Absorbance o Emission d’une longueur d’onde d’excitation i o Le composé absorbe à la longueur d’onde i o Emission d’une longueur d’onde r d’intensité inférieure à celle d’excitation i o Visualisation d’un pic chromatographique • Si i = r : Observation du bruit de fond – le produit n’absorbe pas • Si i > r : Observation d’un signal – le produit absorbe i r
  • 47. 47 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Fluorescence o Emission d’une longueur d’onde d’excitation i à 366 nm o Le composé fluoresce à la longueur d’onde i o Emission d’une longueur d’onde r d’intensité supérieure à celle d’excitation i o Un filtre passe-haut à 400 nm (f) est utilisé pour stopper la longueur d’onde d’excitation i afin de mesurer exclusivement la longueur d’onde de fluorescence o Visualisation d’un pic chromatographique • Si r ≤ f : Observation du bruit de fond – le produit ne fluoresce pas • Si r > f : Observation d’un signal – le produit fluoresce i r f
  • 48. 48 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Densitomètre Scanner 4 o Module équipé de trois types de lampes, équivalent à un détecteur UV à barrette de diodes o Largeur du spectre électromagnétique : 190 – 900 nm o Très sensible, il permet de quantifier jusqu’à quelques picogrammes de produit o Visualisation du spectre UV-Visible des composés
  • 49. 49 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Interface TLC-MS 2 o Couplage direct à la source du Spectromètre de Masse o Collecte d’échantillon dans un vial pour les autres couplages o Débit de la pompe : 0,1 – 0,2 mL/min o Pression : 5 bars o Air comprimé ou N2 1. Interrupteur Laser 2. Montée/Descente du piston 3. Interrupteur de nettoyage 4. Vis de serrage de la fenêtre de protection 5. Piston avec sa tête d’élution 6. Table de positionnement de la plaque 7. Levier de positions Bypass/Elution 8. Réglage de la pression 9. Vanne à 6 voies pour connexions à la pompe et au MS 10. Cale
  • 50. 50 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Domaines d’activités o Dermo-cosmétiques o Pharmaceutiques o Biotechnologies o Nutrition humaine ou animale o Pétrochimie o Chimie de l’eau o Forensique o Recherche scientifique o Etc.
  • 51. 51 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Dermo-cosmétiques  Fingerprint  Matières premières  Quantification d’actifs  Test d’activités biologiques  Dosage de traceurs Industries pharmaceutiques  Matières premières  Contrôle de nettoyage  Stabilité  Suivi de synthèse  Dosage d’impuretés  Contrefaçons Nutraceutique  Screening  Stabilité  Dosage des métabolites  Contrefaçons Agroalimentaire  Matières premières  Caractérisation  Dosage des lipides  Dosage des glucides  Stabilité Chimie de l’eau  Pesticides  Perturbateurs endocriniens  Autres contaminants Pétrochimie  Bitumes  Hydrocarbures  Biocarburants Forensique  Explosifs  Stupéfiants  Encres  Contrefaçons Biotechnologies  Test d’activités biologiques  Dosage d’impuretés  Suivi de synthèse
  • 52. 52 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Identification d’impuretés  Problématique o Suivi de synthèse organique o Observation d’une impureté o Produit coloré non conforme o Absence de chromophores o Indétectable en HPLC  Solution o Réaliser des révélations chimiques o Détection des impuretés en HPTLC Produits non conformes 1ère plaque
  • 53. 53 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC 2nde plaque  Optimisation o Primuline o Ac. Phosphomolybdique
  • 54. 54 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Impuretés 3ème plaque  Résultats finaux Impuretés
  • 55. 55 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Dosage de filtres solaires  Problématique o Réduire le temps d’analyse (une méthode par analyse en HPLC)  Solution o Utilisation de l’HPTLC (une seule méthode pour identifier 4 molécules)
  • 56. 56 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC  Pourquoi choisir l’HPTLC? o Pour sa polyvalence o Pour sa simplicité o Pour sa rapidité o Pour son efficacité o Pour séparer des composés polaires o Pour analyser des produits colorés o Pour réaliser des tests d’activités o Lorsque les matrices sont complexes o Lorsque les composés ne possèdent pas de chromophores o …
  • 57. 57 Xavier ANNE - CHROMACIM La technique HPTLC Xavier ANNE CHROMACIM Ingénieur technico-commercial Nord & IDF 06 22 58 63 74 xa@chromacim.com

Notes de l'éditeur

  1. Tous les solutés peuvent s’adsorber sur la surface d'un solide micro-poreux ou se partager entre deux solvants non miscibles : il est donc toujours possible de les séparer. La séparation s'effectue par la différence de distribution de chaque composant entre la phase stationnaire et la phase mobile. Si, pour 2 composés, cette distribution est différente, la progression de chacun sur la plaque se fera à des vitesses différentes : le composé ayant le plus d'affinité avec la phase stationnaire sera le plus retenu. Dans l'exemple ci-dessus, pour le composé 1, la concentration dans la phase mobile est plus importante que dans la phase stationnaire il s'ensuit une migration plus rapide car le composé est moins retenu mais aussi une diffusion plus importante car il y a moins de résistance au transfert de masse dans la phase mobile. K est le coefficient de distribution (appelé aussi coefficient dʼadsorption, de partage ou de tout autre phénomène jouant sur les mécanismes de la rétention). Il est constant pour un produit et des phases données.
  2. Des interactions spécifiques des groupement fonctionnels à la surface de la phase stationnaire solide entrent en jeu avec les groupements fonctionnels du composé. De cette adsorption il en résulte une diminution de l'énergie de surface de l'adsorbant et par là une diminution de la rétention : le composé est "relâché" et peut ainsi continuer son parcours dans la phase mobile pour être retenu un peu plus loin. Le degré de rétention du composé est donc basé sur le type et le nombre de ses groupements fonctionnels et sur sa structure stérique. En chromatographie d'adsorption ou phase normale, les molécules de la phase mobile sont elles aussi adsorbées sur la phase stationnaire et donc en compétition avec les molécules de l'échantillon. Les 2 principales approches mathématiques (*) sont basés sur : - le déplacement des molécules de solvant adsorbées sur les sites actifs de la phase stationnaire par les molécules de l'échantillon. - le processus d'adsorption du couple de molécules solvant/échantillon en interaction. Selon la composition de la phase mobile, les 2 processus peuvent prendre place alternativement. En CCM d'adsorption, le terme activité est utilisé pour décrire une certaine propriété de l'adsorbant affectant la rétention. (*) " Snyder LR : Principles of Adsorption Chromatography, 1968 " Poole CF, Poole SK, Chromatography Today, 1991
  3. La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) ou Thin Layer Chromatographie (TLC) est une technique de la Chromatographie en phase Liquide (LC). Elles sont similaires par bien des points : elles sont utilisées pour séparer les mêmes types d'échantillons et ont des performances comparables. Elles diffèrent par l'expression de la rétention : En LC, la distance parcourue par le composé est fixe et définie par la longueur de la colonne. Le composé met un certain temps pour parcourir cette distance. On parle de facteur de capacité (k'), grandeur sans unité, pour caractériser la rétention du composé par la colonne de séparation. Il permet de comparer les chromatogrammes de séparations obtenues sur des colonnes différentes avec des conditions d'élution différentes et ainsi de s'affranchir des paramètres géométriques de la colonne. En CCM, la distance parcourue dépend du temps que l'on laisse au composé pour migrer sur la plaque. On utilise le terme Rf (rapport frontal) pour exprimer la rétention. Mais aussi, par la différence associée à la phase mobile : En LC, la phase mobile est forcée à travers la colonne à une vitesse optimale. En CCM, c'est la force capillaire qui entraîne le liquide vers le haut de la plaque. On note aussi la présence d'une phase gazeuse qui intervient dans la séparation.
  4. Réactif de Neu (NP/PEG) > Flavonoïdes & Carbohydrates Anisaldéhyde sulfurique > Terpènoïdes Ninhydrine > Acides aminés Réactif de Dragendorff > Alcaloïdes