Declaration de la societe civile noyau de la chefferie des bashu
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FORCES VIVES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
COORDINATION PROVINCIAL DE LA SOCIETE CIVILE DU NORD-KVIU
COORDINATION TERRITORIAL DE BENI
SOCIETE CIVILE NOYAU DE LA CHEFFERIE DES BASHU
Tél : +243 995 700 291, 973 512 496, 971 204 034, 970 845 300
E-mail : mumberewangebe@gmail.com, moisekiputulu@gmail.com
DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE NOYAU DE LA CHEFFERIE DES
BASHU FACE A LA SITUATION SECURITAIRE
Depuis longtemps nous avons décrié la situation sécuritaire en
chefferie des bashu qui ne cesse à se détériorer du jour au jour par des
kidnappings, assassinats, enlèvements, braquages, incursions nocturnes
des hommes en armes en feu et blanches, vols, viols, extorsions, menaces,…
Vu ceux qui précèdent, sans oublier plusieurs cas d’insécurité de
l’année passée la société civile a constaté amèrement plusieurs cas qui se
sont perpétrés en chefferie des bashu pendant les deux premiers mois de
l’année en cours notamment :
I. Deux cas d’enlèvement en groupement Isale-Bulambo, plus
précisément au GRABEN près du Parc National des Virunga, celui de
KAKULE MUVUNGA MAKUBITA enlevé le 26/01/2018 âgé de 45 ans
et de HONORE VWIRA à la même date âgé de plus de 60 ans qui
jusque présent n’ont jamais été retrouvés.
II. Un cas d’enlèvement d’un agent de renseignement Monsieur PALUKU
PALATA Gaude Chef d’Antenne de l’ANR de MALIHI enlevé chez lui par
un groupe des 7 personnes mini d’arme en feu et habillés en tenu
militaire de FARDC dans la nuit du 06 au 07/02/2018 dans le
groupement Isale-Bulambo d’où les enquêtes menés n’ont jamais
aboutis. Mais aussi son subalterne au nom de KAKULE KANDUKI est
aussi recherché par le même groupe armé pour un motif non connu,
donc sa vie est à péril. Comme cela ne suffisait pas d’une manière de
sabotage le Bureau de l’ANR, l’Antenne de Bunyuka a été visité par des
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personnes non autrement identifié où ils ont si emporter tous les
documents administratifs et d’autres biens qui s’y trouvaient au
Bureau. A quelque 50m du Bureau tous les biens emportés ont été
réduits en cendre par les ravisseurs.
III. Cas de tracasserie décrié plusieurs fois sur les tronçons Butembo-
Bunyuka, Kyaghala-Kitakandi-Kavasewa, Butuhe-Vurondo, Bulambo-
Graben, Maboya-Mabuku et sur d’autres tronçons de la chefferie des
Bashu. Les présumés auteurs de toutes ces tracasseries cités par les
victimes sont toujours nos militaires loyalistes et d’autres services de
sécurité commis sur ces tronçons. Ainsi cette tracasserie est prouvée
par l’exigence de payement de 500Fc par le motocycliste et au moins
2000Fc par véhicule sous prétexte que c’est un rapport sans
déterminer de quel service il émane.
IV. Double cas d’assassinat en groupement Isale-Kasongwere notamment
celui de Monsieur CELESTIN KIVIKWAMO Chef Capita du Village
Kitolu et de Monsieur KAMBASU MALIRO de Kasimbi dans la même
nuit du 29 au 30/01/2018 par un groupe d’hommes armés.
V. Assassinat de Monsieur STUKA du village VIHYA/NGITSE en
groupement Isale-Kasongwere par des présumés Maï-Maï, le
13/02/2018 à 11 heures étant au champ.
VI. Plusieurs cas d’arrestations des certains citoyens de l’entité y compris
celle du Mwami Chef de la Chefferie des Bashu, arrêté et détenu
pendant plus de 5 mois sans que ses sujets sachent de quoi il est
poursuivi.
VII. Les extorsions et pillages des biens de la population au niveau des
villages Kyavisali, Kisanga, Vukulula, Kisungu, Katanda, lesquels sont
riverains au Parc National de Virunga où se déroulent actuellement les
opérations militaires contre les groupes armés actifs dans le Graben.
VIII. Pour les assassinats, le cas le plus récent est celui de Monsieur
KAMBALE KIGHOMA assassiné la nuit du 16 au 17/02/2018 par un
Officier Militaire de la FARDC, le Capitaine BORA UZIMA basé au
Graben pour la traque de groupes armés. A la même occasion le même
présumé auteur d’assassinat sous un état de d’ébriété a tenté calciné
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Monsieur MUHINDO MUSAVULI Jeannot qui, jusque présent, sa santé
est précaire sous les soins intensifs à l’Hôpital Général de Matanda en
ville Butembo. La même nuit sous la même circonstance une maman
de 53 ans a été systématiquement violée par deux présumés militaires
FARDC proche du camp militaire de Bulambo à Bulambo précisément
à Tsakatsaka.
Eu égard à ceux qui précèdent nous recommandons :
1. AU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO :
De renforcer le service de sécurité sur terrain, renforcement
des capacités (recyclage, séminaires en matière sécuritaire)
et les doter des moyens logistiques appropriés à fin de bien
exercer leur mission régalienne ;
Relever l’unité qui a commis des infractions à la date du 16
au 17/02/2018 dans un plus bref délai de 7 jours qui
contient certains éléments militaires FARDC qui sont
entrain de fouler au pied des textes juridiques qui
protègent la population et qui réglementent également la
guerre.
A part l’armé nous avons la Police, l’ANR et d’autres
services secrets y compris les agents cadre de
l’administration publique qui doivent subir des mutations
régulières car lorsqu’ils font beaucoup de temps ils
deviennent amis à tout le monde et ils n’exercent plus
mieux leur mission de protéger la population et leurs biens
notamment la police conformément à l’article 182 de la
constitution du 18/02/2006 tel que modifiée par la loi
n°11/002 du 20/01/2011 portant révision de certains
articles de la constitutions de la République Démocratique
du Congo.
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Pour le cas des arrestations spécialement celui du Mwami
Chef de la Chefferie des Bashu d’éclairer la religion du
public du motif pour lequel il est arrêté et détenu dans quel
juridiction et le niveau de son dossier car son absence
influence négativement dans son entité mais également de
mener de plaidoyer et lobbying pour que ce dernier soit
remis dans ses fonctions.
2. AUX AUTORITES MILITAIRES :
D’ériger leur camp militaire dans des milieux périphériques
de l’entité pour éviter les conséquences de la barbarie de
certains éléments qui peuvent se retrouver dans le rang de
FARDC, les quelles conséquences continuent à saper les
prestiges de l’armé tel que le cas de l’assassinat de
KAMBALE KIGHOMA par un capitaine de la FRADC sous
un état de d’ébriété.
De bien contrôler le mouvement de leurs éléments selon la
responsabilité de toute chacun à temps de paix et de
guerre.
D’assumer correctement leur mission régalienne
conformément à l’article 187 de la loi n°11/002 du 20
Janvier 2011 portant révision des certains articles de la
Constitution de la République démocratique du Congo du
18/02/2006.
De renouer une bonne collaboration avec la population car
sans cela il n’y aura pas d’impact positif. C'est-à-dire il y
aura crise de confiance.
3. AUTORITES JUDICIAIRES :
De s’impliquer dans la recherche des présumés auteurs de
toutes les infractions commises sur toute l’étendue de la
chefferie des bashu et environs ;
De gérer en bon père de famille tous les dossiers portés à
leur connaissance et cela à toute impartialité et neutralité ;
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D’aider juridiquement la chefferie des Bashu en y installant
le tribunal de paix auprès du quel il y aura un parquet qui
pourra nous soulager à arrêter les arrestations arbitraires
et faciliter la tâche aux défenseurs de droit de l’homme qui
ont une tâche pénible compte tendu de la distance qui
sépare l’entité à la ville de Beni où sont installer le
juridiction d’autres judiciaires qui ont la compétence de
connaître tous les dossiers de la chefferie des Bashu.
Pour le cas du regretté KAMBALE KIGHOMA tué le 16 au
17/02/2018 à Isale-Bulambo par le Capitaine BORA UZIMA
arrêté à flagrance et détenu à l’auditorat militaire près le
tribunal militaire de garnison de Beni détachement de
Butembo ;
De mener des investigations sérieuses autour de ce dernier
enfin de fixer le dossier au tribunal pour que ce dernier soit
jugé et condamnés suite à ses actes commis dans la
chefferie des Bashu en groupement Isale-Bulambo
conformément à la loi de la République Démocratique du
Congo dans un délai de 7 jours. Pour que ce dossier nous
soit une leçon occasionnelle le mieux serait d’organiser une
audience publique en chambre foraine dans le groupement
Isale-Bulambo où le bourreau a commis les faits et cela fera
une bonne œuvre de justice à l’égard de la population.
4. A LA POPULATION :
Pour le cas de KAMBALE KIGHOMA, d’aider la justice à
trouver les éléments de preuve pour une bonne
administration de la justice qui pourra rassurer sa
confiance à la justice.
S’il y a des témoins oculaires qu’ils viennent éclairer la
religion du tribunal sans peur d’être assimiler aux
complices à fin que cette affaire soit tiré au claire.