Analyses et résultats des données collectées en Haute-Garonne par l'observatoire des papillons (Sciences participatives avec les citoyens).
Diaporama de la conférence-débat du 16 décembre 2014 au Muséum de Toulouse en présence de Philippe Annoyer, référent Haute-Garonne des travaux de Sciences participatives : Observatoire des papillons.
Similaire à Analyses et résultats des données collectées en Haute-Garonne par l'observatoire des papillons (Sciences participatives avec les citoyens) (18)
Analyses et résultats des données collectées en Haute-Garonne par l'observatoire des papillons (Sciences participatives avec les citoyens)
1. Conférence à Toulouse
Philippe Annoyer
16 décembre 2014
Les sciences participatives,
une nouvelle aventure pour votre jardin !
2. Des acteurs complémentaires
Mise au point des
protocoles,
analyse,
synthèse des
données et
diffusion
scientifique
Création des outils
pédagogiques,
anime le réseau des
observateurs,
vulgarise et
transmets les
résultats aux
observateurs
OBSERVATEURS
3. Des acteurs complémentaires
Mise au point des
protocoles,
analyse,
synthèse des
données et
diffusion
scientifique
Création des outils
pédagogiques,
anime le réseau des
observateurs,
vulgarise et
transmets les
résultats aux
observateurs
OBSERVATEURS
4. Rôle du Muséum d'Histoire Naturelle de
Toulouse
Il est l'animateur local de l'Observatoire des Papillons des
Jardins pour le département de la Haute-Garonne. Les
données recueillies par le MNHN et Noé Conservation lui
sont transmises.
Il apporte son aide aux participants concernant le protocole
mis en place et les déterminations d'espèces ou groupes
d'espèces.
Il convie les participants chaque année pour une réunion
d'information et présente l'analyse des résultats.
5. - Existe depuis 2006
- 1er
Observatoire grand public sur le
thème de la biodiversité en France
6. • Mieux comprendre l’impact des activités
humaines sur la nature qui nous entoure
• Reconnecter les citoyens à la nature
• Inciter à l’évolution des comportements
Pourquoi un Observatoire
sur la Biodiversité des Jardins ?
7. - Pas besoin d’être un spécialiste
- Compter les papillons dans un jardin
privé ou public, sur son balcon
- De mars à octobre !
Pour devenir OBJiste, c’est facile !
8. Pour en savoir plus :
www.noeconservation.org
Des outils pour observer les papillons
Fiche d’identification
Poster recto/verso
Livre
Ed. Ulmer
9. Pour en savoir plus :
www.noeconservation.org
Des outils pour compter et échanger
sur les papillons
Fiche de comptage
Forum
10. Un protocole simple et ludique !
• Compter le nombre d’individus vus
simultanément pour une même espèce
donnée
Exemple pour le mois d’avril 2013 :
Samedi Dimanche Mercredi
2 Citrons 1 Citron 1 Petite Tortue
1 Petite tortue
Relevé mensuel
2 Citrons
1 Petite Tortue
Je n’additionne en aucun cas
mes observations !
11. En 3 étapes, le tour est joué !
• S’inscrire et décrire son jardin :
www.noeconservation.org ou www.obj.mnhn.fr
• Apprendre à reconnaître les espèces grâce aux
nombreux outils fournis
• Saisir ses données
12. • Est ce que leur population est stable ?
• Est ce que l’évolution est la même chaque
année ?
• Est ce que cette évolution est la même sur
l’ensemble du territoire ?
Le questionnement des scientifiques
14. Les résultats de l’OBJ en région
En Haute-Garonne en 2013, 48 participants ont apporté leurs
données à l'Observatoire des Papillons de Jardin.
Une année riche d'observations dans des environnements très
différents.
- 2003 observations issues de jardins en campagne
comptabilisant 28 espèces ou groupes d'espèces.
- 1232 observations issues de jardins en zone péri-urbaine
comptabilisant 27 espèces ou groupes d'espèces.
- 133 observations issues de jardins en zone urbaine
comptabilisant 18 espèces ou groupes d'espèces.
Environnement
Nombre
d'observations
Nombre
d'espèces
ou groupes
d'espèces
Pourcentage
(%)
Campagne 2003 28 100
Péri-urbain 1232 27 96,42
Urbain 133 18 64,28
27. Le bilan régional après 8 ans
d’observatoire participatif
4 espèces stables
13 espèces en augmentation
11 espèces en déclin
2004 2006 2008 2010 2012 2014
0
20
40
60
80
100
120
Pyronia sp.
Les Amaryllis
2004 2006 2008 2010 2012 2014
0
50
100
150
200
250
300
Macroglossum
stellatarum
Le Moro-Sphinx
2004 2006 2008 2010 2012 2014
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Aporia crataegi
Le Gazé
28. Le bilan régional après 8 ans
d’observatoire participatif
Les espèces ou groupes d'espèces les plus représentées
- Les Piérides « blanches » : en augmentation depuis 2010 avec 746
observations. Ce groupe d'espèces n'a pourtant pas atteint le nombre
d'observations de 2007 (982).
- Le Tircis (Pararge aegeria) : en augmentation depuis 2010 avec 391
observations. Cette espèce n'a pas atteint le nombre d'observations de
2007 (519).
- Les Lycènes « bleus » : Après une chute des populations observées en 2009
(184 observations), la tendance est à l'augmentation avec 255 observations
En 2013. Ce groupe d'espèces n'a pas retrouvé son niveau de 2008 (325).
- Le Paon du jour (Inachis io) : En constante augmentation depuis 2010 ou la
population avait atteint un seuil critique de 29 observations. En 2013, 251
observations ont été comptabilisées. Cette espèce n'a toujours pas retrouvé
Le seuil atteint en 2008 (334).
- Le Moro-Sphinx (Macroglossum stellatarum) : Après un record de 273
observations en 2012, l'espèce a atteint aujourd'hui les niveaux de 2006 à
2009.
29. Le bilan régional après 8 ans
d’observatoire participatif
Les espèces ou groupes d'espèces les plus rares
- Les Lycènes « verts » : Toujours observés en très petit nombre et malgré
une remontée en 2012, les observations s'infléchissent à nouveau en 2013
avec seulement 6 individus.
- Le Gazé (Aporia crataegi) : 2008 reste la meilleure année pour cette espèce
avec 71 observations. Depuis, leur nombre est en chute libre (6 observations).
- Les Hespérides « tachetés » : Parti de 0 observations en 2006, l'espèce a
atteint son maximum en 2008 (33 obs.) pour s'infléchir d'années en années.
Seulement 13 individus comptabilisés en 2013.
30. Les résultats de l’OPJ en région
La diversité des espèces ou groupes d'espèces de papillons dans les
jardins est étroitement liée à la diversité des plantes qui la compose
(plantes de prairies, arbres fruitiers,...).
Elle dépend aussi de la manière dont est géré le jardin (emploi ou non
de pesticides, parcelles en friche ou gazonnées, fauche précoce ou
tardive,…) et de ce qui l'entoure (forêt de proximité, haies
diversifiées,…).
Les résultats obtenus dans les jardins de campagne et péri-urbains
montrent une plus grande diversité de plantes et donc de papillons
que dans les jardins urbains.
Certaines espèces ont su s'adapter avec force dans les paysages
urbains. C'est le cas notamment de Cacyreus marshalli étroitement
lié au géranium. D'autres espèces dont les chenilles se nourrissent
principalement d'orties (Inachis io, Vanessa atalanta, Aglais
urticae, ...) seront davantage présentes dans les campagnes.
L'année 2010 fut une très mauvaise année pour les papillons. 25
des 27 espèces ou groupes d'espèces ont vu leur population chuter
plus ou moins brutalement. Ce fut l'année la plus fraîche
(température annuelle inférieure de 0,3°C en moyenne) de ces
deux dernières décennies avec 1996. Ce fut aussi une année
pluvieuse notamment au printemps.
32. 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
Evolution du nombre des observations en Haute-Garonne
Nombre de papillons
observés par an
Le bilan régional après 8 ans
d’observatoire participatif
Au niveau régional, les observations de l'année 2010 présentent une chute brutale des
populations de papillons de 45 % par rapport à l'année 2008.
Depuis 2010, les papillons reprennent du terrain : en 2013, les observations ont permis de
revenir à 81 % de celles de 2008 mais 19 % des populations de papillons manquent encore
à l'appel.
Quelle sera la tendance dans les années à venir ?
33. Attirer les papillons dans son jardin
Il est communément admis que les plantes nectarifères attirent
les papillons mais on ne parle que peu souvent des plantes
nourricières que consomment les chenilles.
Poacées : Mégères, Tircis, Amaryllis, Demi-Deuil, Myrtil, Procris, Silène
Caprifoliacées (chèvrefeuille)
Salicacées (tremble, peuplier) : Sylvains
Urticacées (ortie) : Vulcain, Robert-le-Diable, Paon du jour, Petite Tortue
Rubiacées (gaillet) : Moro-Sphinx
Géraniacées (géranium) : Brun du Pélargonium
Rosacées (aubépine, sorbier, prunellier) : Gazé, Flambé
Apiacées (fenouil) : Machaon
Violacées (violette) : Tabac d'Espagne
Brassicacées (alliaria, cardamine, arabis) : Aurore
Rhamnacées (nerprun) : Citron
Astéracées (chardon), Boraginacées (vipérine) : Belle-Dame
34. Bio indicateurs, les papillons sont étroitement liés à
la santé des milieux naturels. Leur grande diversité
et leurs exigences écologiques variées (habitats et
plantes hôtes spécifiques) permet, en étudiant l’état
des populations, de connaître fidèlement le niveau
de qualité des milieux naturels. Une espèce qui
décroît et disparaît est donc le signe d’un
écosystème très perturbé.
35. A vous de jouer !
Pour nous contacter, écrivez-nous à
obj@noeconservation.org
Réseau local
philippe.annoyer@mairie-toulouse.fr
Pour nous contacter, écrivez-nous à
obj@noeconservation.org
Réseau local
philippe.annoyer@mairie-toulouse.fr
Merci de votre attention !
Notes de l'éditeur
Pour mettre en œuvre ce programme, cela a nécessité une étroite collaboration entre 2 partenaires principaux : MNHN et Noé Conservation.
Les experts scientifiques mettent en place le protocole scientifique afin que les données puissent alimenter des bases de données nationales. Noé Conservation travaille quant à lui sur la vulgarisation et sa traduction pour un public de non spécialistes. Noé Conservation diffuse le protocole, crée les outils et assure le soutien aux observateurs et la communication des résultats au public.
Pour mettre en œuvre ce programme, cela a nécessité une étroite collaboration entre 2 partenaires principaux : MNHN et Noé Conservation.
Les experts scientifiques mettent en place le protocole scientifique afin que les données puissent alimenter des bases de données nationales. Noé Conservation travaille quant à lui sur la vulgarisation et sa traduction pour un public de non spécialistes. Noé Conservation diffuse le protocole, crée les outils et assure le soutien aux observateurs et la communication des résultats au public.
Ces 2 groupes ont été choisis car ils jouent un rôle primordial dans le fonctionnement des écosystèmes. Les papillons sont des pollinisateurs importants pour toutes les fleurs et les plantes qui les entourent. Les escargots participent à la décomposition de la matière organique, contribuant ainsi à la fabrication de l’humus. Ces deux groupes tiennent aussi une place cruciale
dans les chaînes alimentaires en tant que proies pour de nombreuses espèces.
Ils constituent de ce fait de bons indicateurs de l’état de santé des milieux de vie. Les espèces suivies dans le cadre de l’Observatoire sont par ailleurs faciles à identifier, même par les débutants.
L’Observatoire de la Biodiversité des Jardins a été créé afin de :
mieux comprendre l’impact des activités humaines sur la nature qui nous entoure
reconnecter les citoyens à la nature
et inciter le changement de comportements en faveur de l’environnement.
Jardin privé, jardin familial, jardin collectif, jardin public, balcon en ville, parc en zone péri-urbaine, jardin potager à la campagne, tous les types de jardins abritent des papillons et des escargots et peuvent donc faire l’objet d’observations. C’est la diversité des jardins qui permettra de bien comprendre ce qui favorise ou non la biodiversité proche des citoyens, qu’ils soient urbains ou ruraux.
Concernant ces espèces quelles sont les questions que les scientifiques se posent.