La gestion de l’imprévisible, une nouvelle donne à intégrer pour la protection des zones commerciales (galeries marchandes, centres commerciaux). L'expertise en Intelligence Economique (IE) doit nourrir la capacité d’anticipation à faire intégrer par l’ensemble des décideurs d’un site donné.
4. Il conviendra également d’échanger avec les personnels de tous niveaux hiérarchiques du centre com-
mercial, les premiers concernés par le maintien du niveau de vigilance – maintenant permanent – qui a
tendance à s’émousser au fil du temps : rappel régulier des consignes sur l’attention à porter sur tout fait
insolite avec un compte rendu (« reporting ») immédiat au référent Police / Gendarmerie…
« REAGIR » : le consultant aura également à s’assurer d’une transposition adaptée à chaque site, en
fonction de ses spécificités, du plan « Réagir en cas d’attaque terroriste » préconisé par le Gouvernement
après les attentats de 2015.
Un exercice en grandeur réelle peut également s’imposer avec le personnel du centre commercial, notam-
ment pour savoir rejoindre les « Safety Rooms » dans les meilleures conditions sous la supervision des
services concernés de l’État.
Ceci étant, dans le cadre de l’expertise d’Intelligence Économique (IE), il
paraît utile d’émettre quelques propositions pragmatiques, concrètes qui,
peu ou prou, existent déjà ici ou là mais devraient être officialisées et
prises en compte par la règlementation :
• Désignation d’un référent unique sécurité dans un centre commercial
(il existe déjà dans les clubs de foot ou de rugby), rattaché directe-
ment au directeur du centre et en échange permanent avec le ou les
référent « s » Police / Gendarmerie / Pompiers/ SAMU.
• Approfondissement de la formation des agents de sécurité privée en
matière de lutte antiterroriste avec des « débriefings » réguliers per-
mettant d’orienter et d’augmenter leur capacité de vigilance.
• Rencontres de coordination entre les diverses sociétés pouvant as-
surer la sécurité privée des enseignes d’un même centre commer-
cial.
Une discrétion certaine devant recouvrir le reste de nos propositions…
Pour conclure cette brève présentation, il convient de rappeler qu’un an-
cien premier ministre avait déclaré après les actes de terrorisme de 1995
… « Oui, nous sommes en guerre », une guerre atypique, ne serait-ce que
parce que les terroristes jouent la montre : « ils ne connaissent ni le mo-
ment ni le lieu », disent-ils, comptant sur notre démotivation.
Mais « cette guerre » durera malheureusement durant de longues années.
Alors comme le disaient « les anciens », restons attentifs :
Si vis pacem para bellum
• Jean Claude BOUCHOUX
jc.bouchoux@spoter.fr
• Olivier CARDINI
cardiniolivier.cca@orange.fr
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