Après seize jours d'épreuves, la flamme olympique a été éteinte pour marquer la fin des jeux olympiques de Rio une version qui a été ornée d’or pour certains, bien qu’elle était « pénible » pour
d’autres. La Tunisie qui tablait sur un résultat de 11 médailles dont 5 en or n’a ramené que 3 breloques, égalisant ainsi sa meilleure performance, celle de Londres 2012. Un résultat plutôt décevant, bien que le budget alloué aux sports a augmenté de 37% en 4 ans et le budget du fond national de promotion de la
jeunesse et des sports s’est doublé.
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JO rio 2016 et le modèle sportif
1. Après seize jours d'épreuves, la flamme olympique a été éteinte pour marquer la fin des jeux
olympiques de Rio une version qui a été ornée d’or pour certains, bien qu’elle était « pénible » pour
d’autres. La Tunisie qui tablait sur un résultat de 11 médailles dont 5 en or n’a ramené que 3 breloques,
égalisant ainsi sa meilleure performance, celle de Londres 2012. Un résultat plutôt décevant, bien que le
budget alloué aux sports a augmenté de 37% en 4 ans et le budget du fond national de promotion de la
jeunesse et des sports s’est doublé.
Comment juger ce résultat en vue des moyens disposés et quelles sont les dispositions à prendre pour
l’améliorer ?
En général, la performance d'un pays dans les JO est à l'image de son économie. C'est ce qui fait
que les pays qui raflent le plus de médailles sont ceux qui ont le plus grand PIB, comme la Chine et les
Etats Unis. Sur ce plan, La Tunisie a réalisé une performance mitigée en dépassant des pays comme le
Nigéria (2eme économie africaine) ou même l’Inde mais également a été surpassée par des pays comme
le Jamaïque ou Cuba avec 11 médailles chacun ou encore la Géorgie avec 7 médailles.
Et si on prend en compte la taille de la population et la part du budget allouée aux sports du Jamaïque (3
millions, 0.11% du budget) ou la Géorgie (5 millions, 0.25% du budget), le résultat est encore plus
épatant. Pour réaliser de telles performances, ces pays ont opté, en effet, pour un modèle sportif basé sur
la spécialisation, donnant naissance à des sportifs de haut niveau. Ce modèle a permis au Jamaïque
d'avoir les meilleurs sprinters au monde et décrocher 11 médailles seulement en athlétisme, avec un ratio
de réussite de 34% par discipline disputée. Ce ratio atteint les 50% pour l’Ethiopie. Ce modèle est adopté
aussi par la Corée du sud qui rafle 2/3 des médailles dans la discipline du tir à l’arc.
Rio 2016 a vécu la fulgurante ascension des Britanniques en se hissant à la deuxième place dans le
tableau final avec 27 médailles d’or alors qu’ils n’ont en remporté qu’une en Atlanta 1996. C’est le résultat
de la mise en place d’une loterie nationale pour le financement des sports de haut niveau avec des
contrats de performances consacrant plus de ressources aux spécialités ayant plus de potentiel pour
gagner. De plus, les médaillés Britanniques n’auront pas de récompenses pour leurs exploits.
Cependant, en Tunisie la moitié des recettes de la loterie nationale tunisienne (Promosport) partent vers
le FNPJS. En effet, les jeux collectifs et principalement le football, qui contrairement aux autres disciplines
telles que la natation ou l’athlétisme n’a jamais ramené une distinction internationale, accaparent la part
du lion des subventions de ce fond. Si on prend en compte que le portefeuille alloué au soutien des
sportifs de hauts niveaux en 2016, chaque médaille a couté 1.5 million dinars aux contribuables et si on
prend en compte tout le volet alloué aux sports d‘élites de 2016, chaque médaille nous a couté 9 millions
de dinars, et ceci sans compter les récompenses destinées aux médaillées.
Dans le cadre d’une stratégie globale de développement durable du sport, il faut revoir les priorités
des subventions du FNPJS et promouvoir les jeux individuels qui ont démontré leurs potentiels. Par
ailleurs, il faut opter pour un nouveau système de management et allocation des subventions basé sur
des contrats de performance. Il faut, par conséquent, impliquer davantage les tunisiens dans le
financement de ce fond ce qui permet d’alléger la charge sur le budget de l’état.