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INTRODUCTION
Le XVIII e siècle en Europe également connu sous le nom de Siècle des Lumières est
un tournant majeur dans l’Histoire de l’Humanité. Ce siècle est le cadre par excellence de
la manifestation d’un mouvement intellectuel pénétrant tous les domaines de la vie et de
la culture européenne et ce, depuis le XVIe siècle.
Par le biais des philosophes des Lumières, le despotisme éclairé est instauré dans la
seconde moitié du XVIIIe siècle, dans plusieurs États européens, en particulier en Prusse
par Frédéric II, en Espagne par Charles III, en Russie par Catherine II, en Suède par
Gustave III dans les États autrichiens par Marie-Thérèse et Joseph II.
Le « Despote éclairé » est un souverain qui exerce un pouvoir qui est basé sur la
Raison. D’ailleurs on trouve des despotes éclairés seulement au 18è siècle, lors du siècle
des Lumières car le despote éclairé s’inspire énormément de ce mouvement qui veut
combattre l’arbitraire et l’irrationnel. Le règne du despote éclairé est différent de celui du
despote et il se caractérise par une forme particulière qui est différente de la démocratie
que nous connaissons aujourd’hui. Le despote met en avant les connaissances et non la
force.
Les deux souverains éclairés qui concernent notre exposé sont Marie-Thérèse et
Joseph II Mais qui sont-ils ? Quelle part active ont-ils joué dans la diffusion des idées des
Lumières ?
Dans notre analyse, nous collerons le plus possible à la chronologie en présentant d’une
part Marie-Thérèse et son action dans le courant des Lumières et d’autre part nous
étudierons la mise en application des idées des Lumières par son fils Joseph II qui lui
succéda.
2
I- MARIE-THERESE ET LES LUMIERES
Marie-Thérèse est une souveraine autrichienne qui naquit au XVIIIe siècle, à l’époque
même où les idées des Lumières connaissaient leur essor. Il est nécessaire pour mieux
cerner son action dans le courant, de mieux la connaître.
1) – Biographie de Marie-Thérèse
Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, née le 13 mai 1717 à Vienne et
morte dans la même ville le 29 novembre 1780, est une archiduchesse d'Autriche, reine de
Hongrie, de Bohème et de Croatie (Maria Theresia Walburga Amalia Christina von
Habsburg), etc., épouse de François-Étienne de Lorraine (l'empereur romain germanique
François Ier). Surnommée « La Grande », elle est connue dans l'histoire comme
l'impératrice Marie-Thérèse. Par mariage, elle a également été duchesse de Lorraine et
grande-duchesse de Toscane. Seule femme souveraine des possessions des Habsbourg,
elle est restée, dans la mémoire collective, comme l'un des plus grands monarques de son
époque. Elle est souvent considérée comme souveraine de facto du Saint-Empire.
2) – Les réformes de Marie-Thérèse.
a- Au plan économique
Marie-Thérèse a établie cette réforme en vue du développement économique de ses Etats
un Staatsrat(1761) qui regroupe ses conseillés caméralistes, dont elle veut appliquée les
théories qui doivent préoccupées la richesse des Etats. Elle suit avec attention les
réalisations étrangères dans le domaine manufactures. Ensuite, la création de nouveau
secteurs productifs et la prévision des subsistances à assurer à tous, et aussi le
développement des sources productives.
b- Au plan militaire
La reconstitution de l’armée : l’académie Marie-Thérèse est installée en 1752 à Wiener
Neustadt. Quant à la diplomatie, elle fut conduite par le chancelier d’Etat, Kaunitz (1771-
1794), antérieurement négociateur de la paix d’Aix-la-Chapelle et ambassadeur à
Versailles (mai 1770), et plus tard artisan du renversement des alliances.cet homme d’une
grande culture, qui écrit indifféremment en français, en allemand, en italien ou en latin, et
que ses fonctions plaçaient au sommet de l’administration impériale, ne réussit pas a
imposé à Marie-Thérèse ses vues la réforme générale de l’Etat, symbolise ce nouveau
système politique qui va durer jusqu’à la révolution.
c- Au plan religieux
A cet effet, une restriction du doit d’asile des maisons religieuses, nombreuse dans les
Etats d’Habsbourg. Et, la suppression de l’ordre des jésuites (1773).
3
d- Au plan éducatif
Marie-Thérèse a fait un encouragement dans les études et réforme de l’enseignement
grâce à l’action des hommes éclairés telle que : la réorganisation des universités de
Vienne et de la bibliothèque et la mise en place d’un embryon des enseignantes
techniques et différentes institutions scientifique.
e- Au plan administratif et juridique
Quant au niveau administratif, il eu diminution des nombres des jours fériés au sein des
travailleurs dans le domaine public et privé. Et aussi, une réduction des nombres des
tribunaux et délimitation stricte de leur compétence, au niveau juridique.
NB : On pense que pour obtenir une meilleure rentabilité des paysans, il faut leur laisser
le produit de leur labeur. Ces idées inspirent les réformes qui commencent sous Marie-
Thérèse avec la suppression progressive du travail forcé qui permet au paysan de garder
son surplus de production et de le vendre à qui il veut, alors qu’avant il était obligé de
vendre d’abord au seigneur. Comme le des céréales étaient très élevé, on assiste à un
véritable essor de la paysannerie. La croissance de la consommation de cette couche est
également bénéfique à l’artisanat et à l’industrie. par ailleurs, comme les paysans
deviennent imposables, la création de nouvelles fermes accroît les revenus fonciers et
l’Etat en tire avantage.
A partir de 1770, Marie-Thérèse interdit de prendre sans autorisation des terres
appartenant aux paysans. C’est là un pas important vers leur libération. Sur ses propres
terres, elle abolit les corvées et donne la terre aux paysans en fermage, malgré la
résistance violente de la noblesse terrienne. Comme en Prusse, le moteur de la réforme
agraire est la perception d’impôts plus élevés, ce qui explique le caractère contradictoire
de nombreuses mesure qui n’ont pas toujours amélioré la position des paysans ou parfois
même l’ont aggravée. Mais, dans l’ensemble, malgré l’opposition de la noblesse et les
difficultés d’application, les réformes ont un effet pour la production et même pour les
paysans.
Dans les années 1770 et 1780 les actions paysannes deviennent de plus en plus
nombreuses, la principale cause de mécontentement étant la corvée. Les luttes des
opprimés ont été réprimées de façon brutale, mais ont été aussi la cause de quelques
réformes qui ont amélioré la condition des paysans.
4
II- L’APPLICATION DES IDEES DES LUMIERES PAR JOSEPHII
1) – la présentation de Joseph II
Joseph II (13 mars 1741 - 20 février 1790) est le fils aîné de Marie-Thérèse
d’Autriche, il devint empereur du Saint Empire Romain Germanique et corégent des
possessions des Habsbourg à la mort de son père, François Ier, en 1765, puis seul
empereur en 1780 à la mort de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse.
Joseph II descendait directement de Louis XIII. En effet, il était l'arrière-petit-fils de
Philippe (1640-1701), duc d'Orléans, frère de Louis XIV, dont la fille Élisabeth Charlotte
d'Orléans (1676-1744) avait épousé Léopold (1679-1729), duc de Lorraine et de Bar, père
de François Ier.
Ce fut un souverain moderne et réformiste, mais ses réformes, trop brutales, ne
furent ni comprises ni acceptées par ses sujets. Après son couronnement, Joseph II
continue de partager le pouvoir avec sa mère, Marie-Thérèse, surtout en ce qui concerne
la politique extérieure. Il voyage, alors, à travers l'Europe, visitant la Hongrie, l'Italie, la
Galicie et enfin Paris où il vient rendre visite, en 1777, à sa sœur Marie-Antoinette, reine
de France. Admirateur de Frédéric II de Prusse, Joseph se montre, comme lui, un esprit
acquis aux Lumières.
Disciple des philosophes français il veut gouverner selon les principes de la raison.
Il se heurte, cependant, à de grosses difficultés, lorsqu'il entreprend, à la mort de sa mère,
en 1780, d'unifier ses Etats, d'imposer partout la même langue, l'allemand, d'établir la
liberté religieuse, d'abolir le servage et d'établir un impôt foncier redevable pour tous,
nobles compris.
Ses réformes heurtent les particularismes locaux et les sentiments religieux. Elles
s'attaquent aux classes privilégiées de la société - l'aristocratie et l'Eglise et suscitent une
résistance dans les milieux patriotiques, notamment en Bohême. Finalement, Joseph II
doit revenir en arrière sur un grand nombre de ses mesures, et la fin de son règne est
assombrie par de nombreux échecs en matière de politique étrangère : des révoltes
éclatent au sud de l'empire et une guerre éclate contre la Turquie.
2) – les réformes de Joseph II
La politique de Joseph II est observé de façon critique, on la trouve inconséquente et
incomplète en ce qui concerne l’Église, arbitraire, peu claire et contradictoire dans le
domaine du droit, agressive et expansionniste en matière de politique extérieure. On pense
qu’un tel programme de réformes ne peut être accompli qu’avec l’assentiment et la
participation active de la population. On croit de moins en moins que le bonheur général
puisse être assuré par un prince éclairé. Pour ces diverses raisons, on voit naître un climat
de rébellion. Les réformes ont contribué à sortir de leur inactivité politique les non-
privilégiés qui se mettent à formuler des revendications, ce qui a beaucoup déçu et
5
inquiété Joseph II lequel va d’ailleurs mettre un frein à la libéralisation. Son changement
de politique intérieure va engendrer d’une part le désintérêt et l’inactivité politique, mais
aussi, d’autre part, l’opposition politique d’un certain nombre qui réclament déjà une
monarchie limitée par une constitution et vont s’organiser après le début de la Révolution
française. Les intellectuels sont mécontents parce qu’ils n’ont pas accès à la cour et les
récréations sont d’autant plus vives que la plupart des réformes se font rapidement et sans
aucune concertation. Ce scepticisme envers l’absolutisme et ce désir de participation
expliquent l’écho positif que rencontre le mouvement d’opposition de la noblesse en 1789
contre les réformes de Joseph II. La conscience politique se développe rapidement chez
les non-privilégiés et, de façon paradoxale, conforte la réaction nobiliaire.
a- Joseph II, un despote éclairé face à l’Eglise
Ses convictions religieuses appelées joséphisme subordonnent l'Eglise à l'Etat. Il établit le
mariage civil, créé des séminaires généraux où les prêtres sont formés sous le contrôle de
l'Etat, abolit des couvents ce qui affaiblit le pouvoir politique et la force économique de
l'Eglise. L'Etat absolutiste ne tolère plus que l'Eglise ait une position indépendante de lui.
Les idéaux des Lumières trouvent leur expression dans l'édit de tolérance de 1781. Ce
document établit la liberté religieuse pour les partisans des deux principaux courants du
protestantisme et ceux de l'Eglise catholique grecque. L'idée principale de l'édit de
tolérance est contenue dans son introduction : "Etant convaincu de la nocivité de la
violence dans les affaires de conscience et de l'utilité de la vraie tolérance religieuse,
j'autorise, Joseph II, tous les protestants, qu'ils soient luthériens ou calvinistes, à pratiquer
leur religion ..."
Il n'empêche, pour autant, que Joseph II sauvegarde la position privilégie de l'Eglise
catholique. La liberté religieuse de la population protestante reste limitée : on ne peut
construire leurs églises que dans une commune avec au moins cent (100) familles de cette
confession. Une autre conséquence néfaste de l'édit de tolérance est qu'il ne tient pas
compte des membres de l'Eglise hussite et de l'Unité des frères moraves protestants,
relativement nombreux dans le pays, qui n'avaient pas le droit de fonder leur propre
Eglise et devaient choisir entre les calvinistes et les luthériens. Parallèlement à l'édit de
tolérance, on abolit une série d'arrêtés de caractère discriminatoire à l'égard des Juifs. De
nouveaux ordres concernant la censure sont publiés: dorénavant, il est impossible
d'interdire les livres pour leurs idées critiques orientées contre quiconque. Les œuvres
scientifiques ne doivent pas être soumises à une censure quelconque.
b- La défense de la liberté et l’égalité de tous (sociale)
Dans l'esprit des idées éclairées, Joseph II apporte un soutien à la production industrielle
naissante. En abolissant le servage, il change radicalement le rapport entre les seigneurs et
leurs sujets. L'égalité de tous devant la loi est proclamée. Les paysans asservis deviennent
libres, ils peuvent déménager, se marier, étudier sans autorisation. Le point culminant des
6
initiatives de Joseph II - la réforme fiscale qui diminue les impôts et remplace la corvée
par des prélèvements obligatoires en nature et en argent. Entrée en vigueur en 1789, cette
réforme est, cependant, supprimée après la mort de l'empereur.
c- Les réformes administratives
L'idéal de Joseph II est un empire centralisé administré par un appareil d'Etat
omnipuissant avec, à sa tête, le souverain.
Pour ce qui est des réformes au niveau de l'administration de l'Etat : Joseph II unit en un
seul ensemble la Moravie et la Silésie, dont le chef-lieu devient Brno. Il unifie Prague,
divisée jusqu'alors en Vielle Ville et Nouvelle Ville, Hradcany et Mala Strana. Il
promulgue le code civil, abolit la peine de mort, réorganise l'université, abolit les
couvents à l'exception de ceux qui exercent des activités utiles : éducation d'enfants, soins
aux malades. La tentative de Joseph de centraliser la monarchie va de pair avec le besoin
d'une langue unique, l'allemand. L'allemand devient la seule langue officielle enseignée à
l'école et parlée dans les bureaux. Ceci suscite des craintes d'une germanisation forcée,
auprès des patriotes tchèques. Leur activité en matière de défense de la langue tchèque en
est encouragée. La période du règne de Joseph II est considérée comme le début du Réveil
national tchèque.
d- Au plan juridique
Joseph II, au pouvoir, il va instaurer plusieurs réformes. En effet, un grand
bouleversement sera connu sous tous les plans ou réformes. Ce fut alors, la publication de
six milles (6 000) décrets et onze milles (11 000) lois, pendant son règne. C’est-à-dire,
une période de dix années (10 ans).
NB : la plupart de ses réformes provoquent des crises telles qu’elles ne peuvent être
réalisées et il a fallu faire machine arrière. Sur son lit de mort, Joseph II est obliqué de
renoncer à l’essentiel de ses réformes. Ne sont maintenus que l’édit de tolérance et la
suppression du servage, réformes qi avaient d’ailleurs été bien accueillis. Si Joseph II doit
retirer les autres, c’est parce qu’elles sont trop bureaucratiques et mécontentent tout le
monde. Ainsi la réforme des impôts et la réforme agraire n’ont satisfait ni la noblesse ni
les paysans. Quant à la situation des paysans, elle empire souvent, car ils ont à supporter
la charge principale du nouveau système ‘impôts et parce qu’ils fournissent les soldats.
Le mouvement d’oppositions des paysans atteint son point culminant en 1789, date à
laquelle ils revendiquent que les corvées soient totalement abolies et transformées en
rente en argent. Dans certains pays explose même une rébellion ouverte : aux Pays-Bas,
en Hongrie, en Bohême, où éclate une importante révolte de paysans en 1785. Ces
protestations devenant de plus en plus menaçantes pour l’Etat, Joseph II annule peu avant
sa mort une grande partie de ses reformes.
7
Par ailleurs, un grand mécontentement est dû à la politique extérieure du souverain. En
effet, comme une grande partie de la Silésie est devenue prussienne et qu’il n’a plus
d’espoir de la reconquérir, Joseph II s’intéresse à l’est de son Empire et cherche l’appui
de la Russie. L’alliance avec cette dernière est dirigée contre la Turquie, mais aussi contre
tous les ennemis des deux puissances, en particulier la Prusse. La guerre que Joseph ne
souhaite cependant pas commence néanmoins en raison de la déclaration de guerre de la
Turquie en août 1787 et Joseph II doit y participer à partir de 1788. Sa seule victoire est la
prise de Belgrade par les troupes autrichiennes en octobre 1789. Il se heurte à une grande
opposition de la population, hostile à la fois à l’alliance avec la Russie et à la guerre
contre la Turquie.
III- LA FIN OU LE DECLIN DE JOSEPH II
 Déclin de joseph II
Encore de son vivant, l'empereur a joui des sympathies du peuple tchèque. Ce dernier
l'a aimé parce qu'il a amélioré sa condition. Les Tchèques l'appelaient avec fierté
"l'empereur paysan." Beaucoup de légendes, poèmes et chants ont été créés après sa mort.
Menant une vie austère et sans faste, Joseph II, par sa politique réformiste tout en restant
absolutiste, est l'exemple même du "despote éclairé".
Joseph II est décédé le 20 février 1790, à Vienne. Impopulaire et incompris, laissant ses
territoires à Léopold II, son frère le grand duc de Toscane. Les milieux aristocratiques de
Vienne et de Pest ont accueilli avec soulagement la nouvelle de son décès : c'était la fin
d'un règne marqué de réformes et de bouleversements profonds. L'historien Ernest Denis
a écrit plus tard de lui : "Un monarque qui a mis fin aux poursuites religieuses et aboli le
servage mérite une place au panthéon national, à côté des meilleurs souverains."
8
CONCLUSION
Disciples des philosophes, Marie-Thérèse et Joseph II à l’instar des autres souverains
éclairé œuvrent, pour le bien de l'État et le bonheur de leurs sujets, dans le sens du
progrès et conformément à la pensée des Lumières. Ils ont amélioré notamment, le sort
des paysans (suppression de la servitude personnelle et de la corvée), accordé ou
respecté la liberté de culte, se sont efforcés d'assurer une justice équitable, ont abolit la
torture, favorisé l'essor économique, développé l'instruction, encouragé les arts et les
recherches scientifiques. Esprits éclairés, ces monarques se sont conduits en
despotes : instigateurs d'un absolutisme légitimé par la raison, ils ont renforcé la
puissance de l'État centralisé en brisant les privilèges des corps intermédiaires (clergé,
noblesse, corps provinciaux, parlements, diètes, municipalités, corporations, etc.) et
ont négligé les particularismes nationaux. Leur œuvre d'unification et de centralisation
s’est heurté parfois à de vives résistances.
9
SOMAIRE
INTRODUCTION
I- MARIE-THERESE ET LES LUMIERES
1) Biographie de Marie-Thérèse
2) Les réformes de Marie-Thérèse
a- Au plan économique
b- Au plan militaire
c- Au plan religieux
d- Au plan éducatif
e- Au plan administratif et juridique
II- L’APPLICATION DES IDEES DES LUMIERES PAR
JOSEPH II
1) Présentation Joseph II
2) Les réformes de Joseph II
a- Joseph II, un despote éclairé face à
l’Eglise
b- La défense de la liberté et l’égalité de tous
(sociale)
c- Les réformes administratives
d- Au plan juridique
III- LA FIN DU REGNE DE MARIE-THERESE ET JOSEPH II
 Joseph II
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
10
OUTILS DE TRAVAIL
I- Ouvrages de références
Dictionnaire La Petit Robert
Dictionnaire Larousse
www.google.com à 20h25 à Yopougnon Niangon nord
www.persee.fr en France (Nantes) à 05h50
www.wikipedia.com à Yopougon Sideci
Ouvrages généraux
 LOUIS BERGERON, Le Monde Histoire, les révolutions européennes et le
partage du monde, VII, Bordas /Laffont 202.
 M. Vovelle, G. Lemarchand, M. Gilli, M. Cubelles, Le siècle des lumières, Tome
II, l’apogée (I750-I789), puf , page 848-850,875-876,950-995
 CHAUNU, pierre, La civilisation de L’Europe des Lumières, paris : Arthaud,
I993, 57Ip, collectionles grandes civilisations.
Ouvrages spécifiques
 BERENGER Jean, Joseph II : serviteur de l’Etat, (Paris) fayard, 2007, 623 p.
 BLED Jean-Paul, Marie-Thérèse d’Autriche, (Paris) fayard, 200I, 520p.

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Expose de marie thérèse et joseph ii

  • 1. 1 INTRODUCTION Le XVIII e siècle en Europe également connu sous le nom de Siècle des Lumières est un tournant majeur dans l’Histoire de l’Humanité. Ce siècle est le cadre par excellence de la manifestation d’un mouvement intellectuel pénétrant tous les domaines de la vie et de la culture européenne et ce, depuis le XVIe siècle. Par le biais des philosophes des Lumières, le despotisme éclairé est instauré dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, dans plusieurs États européens, en particulier en Prusse par Frédéric II, en Espagne par Charles III, en Russie par Catherine II, en Suède par Gustave III dans les États autrichiens par Marie-Thérèse et Joseph II. Le « Despote éclairé » est un souverain qui exerce un pouvoir qui est basé sur la Raison. D’ailleurs on trouve des despotes éclairés seulement au 18è siècle, lors du siècle des Lumières car le despote éclairé s’inspire énormément de ce mouvement qui veut combattre l’arbitraire et l’irrationnel. Le règne du despote éclairé est différent de celui du despote et il se caractérise par une forme particulière qui est différente de la démocratie que nous connaissons aujourd’hui. Le despote met en avant les connaissances et non la force. Les deux souverains éclairés qui concernent notre exposé sont Marie-Thérèse et Joseph II Mais qui sont-ils ? Quelle part active ont-ils joué dans la diffusion des idées des Lumières ? Dans notre analyse, nous collerons le plus possible à la chronologie en présentant d’une part Marie-Thérèse et son action dans le courant des Lumières et d’autre part nous étudierons la mise en application des idées des Lumières par son fils Joseph II qui lui succéda.
  • 2. 2 I- MARIE-THERESE ET LES LUMIERES Marie-Thérèse est une souveraine autrichienne qui naquit au XVIIIe siècle, à l’époque même où les idées des Lumières connaissaient leur essor. Il est nécessaire pour mieux cerner son action dans le courant, de mieux la connaître. 1) – Biographie de Marie-Thérèse Marie-Thérèse Walburge Amélie Christine de Habsbourg, née le 13 mai 1717 à Vienne et morte dans la même ville le 29 novembre 1780, est une archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie, de Bohème et de Croatie (Maria Theresia Walburga Amalia Christina von Habsburg), etc., épouse de François-Étienne de Lorraine (l'empereur romain germanique François Ier). Surnommée « La Grande », elle est connue dans l'histoire comme l'impératrice Marie-Thérèse. Par mariage, elle a également été duchesse de Lorraine et grande-duchesse de Toscane. Seule femme souveraine des possessions des Habsbourg, elle est restée, dans la mémoire collective, comme l'un des plus grands monarques de son époque. Elle est souvent considérée comme souveraine de facto du Saint-Empire. 2) – Les réformes de Marie-Thérèse. a- Au plan économique Marie-Thérèse a établie cette réforme en vue du développement économique de ses Etats un Staatsrat(1761) qui regroupe ses conseillés caméralistes, dont elle veut appliquée les théories qui doivent préoccupées la richesse des Etats. Elle suit avec attention les réalisations étrangères dans le domaine manufactures. Ensuite, la création de nouveau secteurs productifs et la prévision des subsistances à assurer à tous, et aussi le développement des sources productives. b- Au plan militaire La reconstitution de l’armée : l’académie Marie-Thérèse est installée en 1752 à Wiener Neustadt. Quant à la diplomatie, elle fut conduite par le chancelier d’Etat, Kaunitz (1771- 1794), antérieurement négociateur de la paix d’Aix-la-Chapelle et ambassadeur à Versailles (mai 1770), et plus tard artisan du renversement des alliances.cet homme d’une grande culture, qui écrit indifféremment en français, en allemand, en italien ou en latin, et que ses fonctions plaçaient au sommet de l’administration impériale, ne réussit pas a imposé à Marie-Thérèse ses vues la réforme générale de l’Etat, symbolise ce nouveau système politique qui va durer jusqu’à la révolution. c- Au plan religieux A cet effet, une restriction du doit d’asile des maisons religieuses, nombreuse dans les Etats d’Habsbourg. Et, la suppression de l’ordre des jésuites (1773).
  • 3. 3 d- Au plan éducatif Marie-Thérèse a fait un encouragement dans les études et réforme de l’enseignement grâce à l’action des hommes éclairés telle que : la réorganisation des universités de Vienne et de la bibliothèque et la mise en place d’un embryon des enseignantes techniques et différentes institutions scientifique. e- Au plan administratif et juridique Quant au niveau administratif, il eu diminution des nombres des jours fériés au sein des travailleurs dans le domaine public et privé. Et aussi, une réduction des nombres des tribunaux et délimitation stricte de leur compétence, au niveau juridique. NB : On pense que pour obtenir une meilleure rentabilité des paysans, il faut leur laisser le produit de leur labeur. Ces idées inspirent les réformes qui commencent sous Marie- Thérèse avec la suppression progressive du travail forcé qui permet au paysan de garder son surplus de production et de le vendre à qui il veut, alors qu’avant il était obligé de vendre d’abord au seigneur. Comme le des céréales étaient très élevé, on assiste à un véritable essor de la paysannerie. La croissance de la consommation de cette couche est également bénéfique à l’artisanat et à l’industrie. par ailleurs, comme les paysans deviennent imposables, la création de nouvelles fermes accroît les revenus fonciers et l’Etat en tire avantage. A partir de 1770, Marie-Thérèse interdit de prendre sans autorisation des terres appartenant aux paysans. C’est là un pas important vers leur libération. Sur ses propres terres, elle abolit les corvées et donne la terre aux paysans en fermage, malgré la résistance violente de la noblesse terrienne. Comme en Prusse, le moteur de la réforme agraire est la perception d’impôts plus élevés, ce qui explique le caractère contradictoire de nombreuses mesure qui n’ont pas toujours amélioré la position des paysans ou parfois même l’ont aggravée. Mais, dans l’ensemble, malgré l’opposition de la noblesse et les difficultés d’application, les réformes ont un effet pour la production et même pour les paysans. Dans les années 1770 et 1780 les actions paysannes deviennent de plus en plus nombreuses, la principale cause de mécontentement étant la corvée. Les luttes des opprimés ont été réprimées de façon brutale, mais ont été aussi la cause de quelques réformes qui ont amélioré la condition des paysans.
  • 4. 4 II- L’APPLICATION DES IDEES DES LUMIERES PAR JOSEPHII 1) – la présentation de Joseph II Joseph II (13 mars 1741 - 20 février 1790) est le fils aîné de Marie-Thérèse d’Autriche, il devint empereur du Saint Empire Romain Germanique et corégent des possessions des Habsbourg à la mort de son père, François Ier, en 1765, puis seul empereur en 1780 à la mort de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse. Joseph II descendait directement de Louis XIII. En effet, il était l'arrière-petit-fils de Philippe (1640-1701), duc d'Orléans, frère de Louis XIV, dont la fille Élisabeth Charlotte d'Orléans (1676-1744) avait épousé Léopold (1679-1729), duc de Lorraine et de Bar, père de François Ier. Ce fut un souverain moderne et réformiste, mais ses réformes, trop brutales, ne furent ni comprises ni acceptées par ses sujets. Après son couronnement, Joseph II continue de partager le pouvoir avec sa mère, Marie-Thérèse, surtout en ce qui concerne la politique extérieure. Il voyage, alors, à travers l'Europe, visitant la Hongrie, l'Italie, la Galicie et enfin Paris où il vient rendre visite, en 1777, à sa sœur Marie-Antoinette, reine de France. Admirateur de Frédéric II de Prusse, Joseph se montre, comme lui, un esprit acquis aux Lumières. Disciple des philosophes français il veut gouverner selon les principes de la raison. Il se heurte, cependant, à de grosses difficultés, lorsqu'il entreprend, à la mort de sa mère, en 1780, d'unifier ses Etats, d'imposer partout la même langue, l'allemand, d'établir la liberté religieuse, d'abolir le servage et d'établir un impôt foncier redevable pour tous, nobles compris. Ses réformes heurtent les particularismes locaux et les sentiments religieux. Elles s'attaquent aux classes privilégiées de la société - l'aristocratie et l'Eglise et suscitent une résistance dans les milieux patriotiques, notamment en Bohême. Finalement, Joseph II doit revenir en arrière sur un grand nombre de ses mesures, et la fin de son règne est assombrie par de nombreux échecs en matière de politique étrangère : des révoltes éclatent au sud de l'empire et une guerre éclate contre la Turquie. 2) – les réformes de Joseph II La politique de Joseph II est observé de façon critique, on la trouve inconséquente et incomplète en ce qui concerne l’Église, arbitraire, peu claire et contradictoire dans le domaine du droit, agressive et expansionniste en matière de politique extérieure. On pense qu’un tel programme de réformes ne peut être accompli qu’avec l’assentiment et la participation active de la population. On croit de moins en moins que le bonheur général puisse être assuré par un prince éclairé. Pour ces diverses raisons, on voit naître un climat de rébellion. Les réformes ont contribué à sortir de leur inactivité politique les non- privilégiés qui se mettent à formuler des revendications, ce qui a beaucoup déçu et
  • 5. 5 inquiété Joseph II lequel va d’ailleurs mettre un frein à la libéralisation. Son changement de politique intérieure va engendrer d’une part le désintérêt et l’inactivité politique, mais aussi, d’autre part, l’opposition politique d’un certain nombre qui réclament déjà une monarchie limitée par une constitution et vont s’organiser après le début de la Révolution française. Les intellectuels sont mécontents parce qu’ils n’ont pas accès à la cour et les récréations sont d’autant plus vives que la plupart des réformes se font rapidement et sans aucune concertation. Ce scepticisme envers l’absolutisme et ce désir de participation expliquent l’écho positif que rencontre le mouvement d’opposition de la noblesse en 1789 contre les réformes de Joseph II. La conscience politique se développe rapidement chez les non-privilégiés et, de façon paradoxale, conforte la réaction nobiliaire. a- Joseph II, un despote éclairé face à l’Eglise Ses convictions religieuses appelées joséphisme subordonnent l'Eglise à l'Etat. Il établit le mariage civil, créé des séminaires généraux où les prêtres sont formés sous le contrôle de l'Etat, abolit des couvents ce qui affaiblit le pouvoir politique et la force économique de l'Eglise. L'Etat absolutiste ne tolère plus que l'Eglise ait une position indépendante de lui. Les idéaux des Lumières trouvent leur expression dans l'édit de tolérance de 1781. Ce document établit la liberté religieuse pour les partisans des deux principaux courants du protestantisme et ceux de l'Eglise catholique grecque. L'idée principale de l'édit de tolérance est contenue dans son introduction : "Etant convaincu de la nocivité de la violence dans les affaires de conscience et de l'utilité de la vraie tolérance religieuse, j'autorise, Joseph II, tous les protestants, qu'ils soient luthériens ou calvinistes, à pratiquer leur religion ..." Il n'empêche, pour autant, que Joseph II sauvegarde la position privilégie de l'Eglise catholique. La liberté religieuse de la population protestante reste limitée : on ne peut construire leurs églises que dans une commune avec au moins cent (100) familles de cette confession. Une autre conséquence néfaste de l'édit de tolérance est qu'il ne tient pas compte des membres de l'Eglise hussite et de l'Unité des frères moraves protestants, relativement nombreux dans le pays, qui n'avaient pas le droit de fonder leur propre Eglise et devaient choisir entre les calvinistes et les luthériens. Parallèlement à l'édit de tolérance, on abolit une série d'arrêtés de caractère discriminatoire à l'égard des Juifs. De nouveaux ordres concernant la censure sont publiés: dorénavant, il est impossible d'interdire les livres pour leurs idées critiques orientées contre quiconque. Les œuvres scientifiques ne doivent pas être soumises à une censure quelconque. b- La défense de la liberté et l’égalité de tous (sociale) Dans l'esprit des idées éclairées, Joseph II apporte un soutien à la production industrielle naissante. En abolissant le servage, il change radicalement le rapport entre les seigneurs et leurs sujets. L'égalité de tous devant la loi est proclamée. Les paysans asservis deviennent libres, ils peuvent déménager, se marier, étudier sans autorisation. Le point culminant des
  • 6. 6 initiatives de Joseph II - la réforme fiscale qui diminue les impôts et remplace la corvée par des prélèvements obligatoires en nature et en argent. Entrée en vigueur en 1789, cette réforme est, cependant, supprimée après la mort de l'empereur. c- Les réformes administratives L'idéal de Joseph II est un empire centralisé administré par un appareil d'Etat omnipuissant avec, à sa tête, le souverain. Pour ce qui est des réformes au niveau de l'administration de l'Etat : Joseph II unit en un seul ensemble la Moravie et la Silésie, dont le chef-lieu devient Brno. Il unifie Prague, divisée jusqu'alors en Vielle Ville et Nouvelle Ville, Hradcany et Mala Strana. Il promulgue le code civil, abolit la peine de mort, réorganise l'université, abolit les couvents à l'exception de ceux qui exercent des activités utiles : éducation d'enfants, soins aux malades. La tentative de Joseph de centraliser la monarchie va de pair avec le besoin d'une langue unique, l'allemand. L'allemand devient la seule langue officielle enseignée à l'école et parlée dans les bureaux. Ceci suscite des craintes d'une germanisation forcée, auprès des patriotes tchèques. Leur activité en matière de défense de la langue tchèque en est encouragée. La période du règne de Joseph II est considérée comme le début du Réveil national tchèque. d- Au plan juridique Joseph II, au pouvoir, il va instaurer plusieurs réformes. En effet, un grand bouleversement sera connu sous tous les plans ou réformes. Ce fut alors, la publication de six milles (6 000) décrets et onze milles (11 000) lois, pendant son règne. C’est-à-dire, une période de dix années (10 ans). NB : la plupart de ses réformes provoquent des crises telles qu’elles ne peuvent être réalisées et il a fallu faire machine arrière. Sur son lit de mort, Joseph II est obliqué de renoncer à l’essentiel de ses réformes. Ne sont maintenus que l’édit de tolérance et la suppression du servage, réformes qi avaient d’ailleurs été bien accueillis. Si Joseph II doit retirer les autres, c’est parce qu’elles sont trop bureaucratiques et mécontentent tout le monde. Ainsi la réforme des impôts et la réforme agraire n’ont satisfait ni la noblesse ni les paysans. Quant à la situation des paysans, elle empire souvent, car ils ont à supporter la charge principale du nouveau système ‘impôts et parce qu’ils fournissent les soldats. Le mouvement d’oppositions des paysans atteint son point culminant en 1789, date à laquelle ils revendiquent que les corvées soient totalement abolies et transformées en rente en argent. Dans certains pays explose même une rébellion ouverte : aux Pays-Bas, en Hongrie, en Bohême, où éclate une importante révolte de paysans en 1785. Ces protestations devenant de plus en plus menaçantes pour l’Etat, Joseph II annule peu avant sa mort une grande partie de ses reformes.
  • 7. 7 Par ailleurs, un grand mécontentement est dû à la politique extérieure du souverain. En effet, comme une grande partie de la Silésie est devenue prussienne et qu’il n’a plus d’espoir de la reconquérir, Joseph II s’intéresse à l’est de son Empire et cherche l’appui de la Russie. L’alliance avec cette dernière est dirigée contre la Turquie, mais aussi contre tous les ennemis des deux puissances, en particulier la Prusse. La guerre que Joseph ne souhaite cependant pas commence néanmoins en raison de la déclaration de guerre de la Turquie en août 1787 et Joseph II doit y participer à partir de 1788. Sa seule victoire est la prise de Belgrade par les troupes autrichiennes en octobre 1789. Il se heurte à une grande opposition de la population, hostile à la fois à l’alliance avec la Russie et à la guerre contre la Turquie. III- LA FIN OU LE DECLIN DE JOSEPH II  Déclin de joseph II Encore de son vivant, l'empereur a joui des sympathies du peuple tchèque. Ce dernier l'a aimé parce qu'il a amélioré sa condition. Les Tchèques l'appelaient avec fierté "l'empereur paysan." Beaucoup de légendes, poèmes et chants ont été créés après sa mort. Menant une vie austère et sans faste, Joseph II, par sa politique réformiste tout en restant absolutiste, est l'exemple même du "despote éclairé". Joseph II est décédé le 20 février 1790, à Vienne. Impopulaire et incompris, laissant ses territoires à Léopold II, son frère le grand duc de Toscane. Les milieux aristocratiques de Vienne et de Pest ont accueilli avec soulagement la nouvelle de son décès : c'était la fin d'un règne marqué de réformes et de bouleversements profonds. L'historien Ernest Denis a écrit plus tard de lui : "Un monarque qui a mis fin aux poursuites religieuses et aboli le servage mérite une place au panthéon national, à côté des meilleurs souverains."
  • 8. 8 CONCLUSION Disciples des philosophes, Marie-Thérèse et Joseph II à l’instar des autres souverains éclairé œuvrent, pour le bien de l'État et le bonheur de leurs sujets, dans le sens du progrès et conformément à la pensée des Lumières. Ils ont amélioré notamment, le sort des paysans (suppression de la servitude personnelle et de la corvée), accordé ou respecté la liberté de culte, se sont efforcés d'assurer une justice équitable, ont abolit la torture, favorisé l'essor économique, développé l'instruction, encouragé les arts et les recherches scientifiques. Esprits éclairés, ces monarques se sont conduits en despotes : instigateurs d'un absolutisme légitimé par la raison, ils ont renforcé la puissance de l'État centralisé en brisant les privilèges des corps intermédiaires (clergé, noblesse, corps provinciaux, parlements, diètes, municipalités, corporations, etc.) et ont négligé les particularismes nationaux. Leur œuvre d'unification et de centralisation s’est heurté parfois à de vives résistances.
  • 9. 9 SOMAIRE INTRODUCTION I- MARIE-THERESE ET LES LUMIERES 1) Biographie de Marie-Thérèse 2) Les réformes de Marie-Thérèse a- Au plan économique b- Au plan militaire c- Au plan religieux d- Au plan éducatif e- Au plan administratif et juridique II- L’APPLICATION DES IDEES DES LUMIERES PAR JOSEPH II 1) Présentation Joseph II 2) Les réformes de Joseph II a- Joseph II, un despote éclairé face à l’Eglise b- La défense de la liberté et l’égalité de tous (sociale) c- Les réformes administratives d- Au plan juridique III- LA FIN DU REGNE DE MARIE-THERESE ET JOSEPH II  Joseph II CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
  • 10. 10 OUTILS DE TRAVAIL I- Ouvrages de références Dictionnaire La Petit Robert Dictionnaire Larousse www.google.com à 20h25 à Yopougnon Niangon nord www.persee.fr en France (Nantes) à 05h50 www.wikipedia.com à Yopougon Sideci Ouvrages généraux  LOUIS BERGERON, Le Monde Histoire, les révolutions européennes et le partage du monde, VII, Bordas /Laffont 202.  M. Vovelle, G. Lemarchand, M. Gilli, M. Cubelles, Le siècle des lumières, Tome II, l’apogée (I750-I789), puf , page 848-850,875-876,950-995  CHAUNU, pierre, La civilisation de L’Europe des Lumières, paris : Arthaud, I993, 57Ip, collectionles grandes civilisations. Ouvrages spécifiques  BERENGER Jean, Joseph II : serviteur de l’Etat, (Paris) fayard, 2007, 623 p.  BLED Jean-Paul, Marie-Thérèse d’Autriche, (Paris) fayard, 200I, 520p.