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CONCOURS NATIONAL DE LA
RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION
Session 2018
Session 2018 : « S’engager pour libérer la
France »
Affiche illustrée incitant les jeunes
gens à s’engager dans les Forces
navales françaises libres, réalisée par
René Louvat, 49 x 36 cm, imprimée à
Manchester par The Star Process
Engraving Co. Ltd, pour « the Fighting
French » (les Français Combattants),
sans date.
Présentation et analyse des termes
du sujet :
« S’engager » :
C’est faire une promesse; prendre publiquement position; contracter un
engagement; commencer; se lancer; choisir; entreprendre; s’enrôler; se
risquer….
S’ENGAGER
FAIRE UNE
PROMESSE
PRENDRE
PUBLIQUEMENT
POSITION
CONTRACTER
UN
ENGAGEMENT
COMMENCER,
SE LANCER
S’ENROLER
SE RISQUER CHOISIR ENTREPRENDRE
« Libérer » :
Cela évoque la question de la libération de la France, mais pas
seulement, il faut aussi se libérer de Vichy, de la collaboration et de la
Milice. C’est une délivrance, un affranchissement, non seulement la
fin de l’occupation militaire mais aussi la fin de la terreur, de la
soumission aux contraintes du quotidien. Libérer c’est aussi se libérer
et cela peut aller même jusqu’à libérer sa joie, son envie, s’exprimer,
s’amuser…
LIBÉRER
ÊTRE LIBÉRÉ
LIBÉRER LE
TERRITOIRE DE
L’OCCUPATION
ALLEMANDE
SE LIBÉRER DE
VICHY, DE LA
COLLABORATION,
DES POLICES
ALLEMANDES ET
FRANCAISES
Exprimer sa joie, son
enthousiasme, son
appétit de vivre, de
consommer, de
s’amuser
Ne plus subir la
terreur
Ne plus subir
de répression
policière
Ne plus être
soumis aux
contraintes
quotidiennes
Ne plus subir les
déportations
pour raisons
raciales
Fin de
l’occupation
militaire
« La France » :
Elle doit être comprise dans son acception large, pas seulement
l’hexagone, mais aussi les cas particuliers de l’Alsace, de la Corse, de
l’empire colonial, de l’Afrique du Nord...
FRANCE
LE TERRITOIRE
MÉTROPOLITAIN
LA CORSE LES COLONIES
LES
PROTECTORATS
LES
TERRITOIRES
SOUS
MANDATS DE
LA SDN
CAS
PARTICULIER DE
L’AFRIQUE DU
NORD
Analyse du sujet
La question de l’engagement :
C’est la question clé du sujet qui en appelle plusieurs autres :
-Qui s’engage ?
• Âge?
• Sexe?
• Nationalité? (penser au FTP/MOI; SAS=special air service; SOE=special operation executive)
-Quand une femme ou un homme ordinaire décide-t-il de s’engager?
• Y a-t-il une prise de conscience?
• Un acte clé?
• Des événements et/ou des moments clés?
-Pourquoi s’engage-t-on?
• Quelles valeurs?
• Quels éléments de la vie personnelle (éducation, expériences vécues,
convictions religieuses et/ou politiques) entrent en ligne de compte?
• Quelles sont les causes profondes (engagement militaire/politique)?
Les causes conjoncturelles (territoire occupé, refus du STO, défense
des valeurs et principes républicains)?
-Pour quelles finalités?
• Dans quels buts?
• Aider des personnes?
• Chasser l’occupant?
• Retrouver la liberté?
• Réinstaller la République?
• Construire une nouvelle organisation politique et sociale?
-Comment?
• Par quels moyens?
• Dans son milieu de vie?/Dans la clandestinité? (vivre caché/Nouvelle
identité/éloignement/rupture familiale)
• Dans la violence? Combattant/ Non combattant
• En restant sur le territoire français?/Hors de la France? (ex: le cas des
personnes qui ont fui en Angleterre et ont intégré le SAS)
• Survivre/se déplacer?
-Avec quelles conséquences?
• Les conséquences personnelles/familiales
• Les conséquences collectives
• Souvent, au bout de l’engagement : -La prison, voire la déportation
-La torture
-Les exécutions
-L’avenir politique
Il faut aussi s’intéresser aux différentes formes d’engagement :
Rejoindre les FFL, les Alliés, les forces alliées, les colonies ayant rallié la
France Libre
Participer à la résistance intérieure, FFI, mouvements de résistance, tels
Libération-Sud, Combat, Franc-tireur…, les maquis (journaux
clandestins, tracts, grèves…)…
Apporter son aide aux persécutés…
DIFFÉRENTES
FORMES
D’ENGAGEMENT
EXTÉRIEUR INTÉRIEUR
Rejoindre
les forces
alliées
Rejoindre
les FFL
Rejoindre
Londres ou
les colonies
Rejoindre un réseau ou un
mouvement (manifester,
diffuser des tracts, des
journaux clandestins…) Rejoindre la
résistance
intellectuelle ou
culturelle (créer pour
résister)
Entrer dans le
renseignement
(communiquer avec
l’extérieur, les Alliés, le
codage…)
Aider les persécutés
(prisonniers de guerre
évadés, aviateurs alliés,
résistants pourchassés, juifs,
réfractaires au STO…)
Entrer dans la lutte
armée (sabotage,
attentats, maquis, FTP,
AS…)
Les formes de l’engagement nous questionnent sur les
acteurs jusqu’à aujourd’hui :
1940-1945 :
-S’engager c’est rompre avec un Etat, c’est choisir la conscience
contre l’ordre, l’individu contre le collectif.
-S’engager c’est aller contre l’idée générale, donc s’exclure du nouvel
ordre établi, devenir hors-la-loi.
-S’engager c’est se révolter, exprimer un refus, organiser une
« contre-société », faire l’apprentissage de la clandestinité, ne pas
consentir. C’est aussi fuir, s’exiler pour ne pas consentir.
-S’engager c’est donner un sens à son action, c’est faire état d’une
forme de culture de l’engagement.
-S’engager c’est refaire l’armée française.
-S’engager c’est prendre des risques pour soi et pour les autres
(représailles), c’est prendre le risque de passer pour un traitre aux yeux
de la société; c’est prendre le risque de la déportation.
Après la Libération:
-S’engager pour réconcilier la société et retrouver la fraternité
-S’engager politiquement pour reconstruire la France
-S’engager c’est évoluer vers un engagement social, culturel, universitaire,
œuvrer à plus de solidarité
-Temps des mémoires, des silences, d’autres engagements
Aujourd’hui:
-Engagement des politiques, des historiens, des associations, de
l’éducation nationale dans le travail de mémoire
-Engagement de l’historien cf L. Fèbvre « L’histoire: moyen d’organiser le
passé pour l’empêcher de trop peser sur les épaules des Hommes »
-Engagement des élèves et des professeurs dans les classes, lien
intrinsèque avec le parcours citoyen : participation au CNRD moyen de
faire vivre l’engagement mémoriel et civique
S’ENGAGER
c’est:
DÉCIDER
(1940-1941)
AGIR
(1942-1943)
COMBATTRE
(1944-1945)
Au cœur du sujet annuel : la Résistance et la Libération
Petite mise au point historiographique :
RÉSISTER ET LIBÉRER
-La Résistance est un mouvement social total (J.M. GUILLON)
C’est une lutte pour la libération nationale
En effet, le dénominateur commun à la diversité et aux dynamiques de
la Résistance c’est de chasser l’occupant, de libérer le pays. Cf Frenay et
la création du « Mouvement de Libération Nationale ».
La diversité de la Résistance s’exprime dans différents domaines :
Politique (des tendances variées, surtout en zone occupée)
Spirituel (catholiques, protestants, franc-maçons, juifs…)
Social (diversité professionnelle, d’âge, de sexe…)
Nature des organisations en question (réseaux ou mouvements, liés à
l’extérieur ou non, information ou lutte armée, etc.)
Les formes de la Résistance sont aussi diverses mais toutes sont orientées vers la
libération militaire (ce qui fait que la notion de « résistance civile » est à manier
avec précaution). Même des actions non armées coopèrent pour une perspective
finale de libération, nécessairement militaire. On peut prendre en compte les
actions de masse, et considérer qu’il y a des actes de résistance (pas toujours des
résistants) ; une sorte d’intermittents de la résistance.
La dynamique de la Résistance est celle qui va d’individus et de mouvements vers
un mouvement uni reconnu par tous, progressivement.
1940-1941 : invention de la résistance ; tout est à faire en partant d’initiatives
individuelles.
1942 : des tournants précipitent peu à peu l’accroissement du phénomène
résistant : avril : retour de Laval (fin des illusions sur Pétain) ; été : des appels
de la hiérarchie catholique à ne pas tout accepter ; 11 novembre : occupation de
toute la France (Vichy n’a pas su (voulu) sauvegarder ce qui faisait illusion de
souveraineté.
1944 : du 6 juin à septembre, insurrection, mobilisation de milliers de
volontaires et répression sauvage par les Allemands
Préparer la Libération
-Cadre temporel : espoirs de 1943 (entretenus par la libération de la Corse en octobre)
puis déception de l’hiver et accroissement de la répression contre les résistants.
-L’enjeu des maquis est de pouvoir les préparer, les armer et les maintenir prêts : les
cadres de l’armée arrivent après novembre 1942 mais pas d’armes livrées par les
Alliés avant le printemps 1944.
Dans le même temps, mouvement de républicanisation de la Résistance :
associer la Libération avec le retour des libertés, augmenté de la justice sociale (voir
programme du CNR, etc.)
-Autre enjeu : comment mener la Libération et qui doit prendre le pouvoir
(divergences de Gaulle/Britannique ; de Gaulle/ PCF…) ?
La Libération est à la fois un moment de fête, de violence, de révolution.
Même si on insiste sur l’épuration sauvage, il faut noter qu’il y a rapidement retour
de l’Etat de droit (dès octobre 1944 : juridictions spéciales ; printemps : élections).
C’est une mobilisation citoyenne qui permet aussi de se faire reconnaître par les
Alliés. Le pouvoir doit alors réformer mais d’abord assurer le quotidien.
La Résistance est en réalité faite surtout par des gens
ordinaires avec leurs limites, aspirant à participer à la
libération de leur pays.
Cela forme un mouvement social total.
C’est une grande leçon de citoyenneté.
Voir : Deux conférences « Enseigner la Résistance », académie de
Paris, 18 novembre 2014
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1062492/resister-et-liberer-
conference-de-jean-marie-guillon
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1062480/enseigner-la-
resistance-tristan-lecoq-inspecteur-general-dhistoire-geographie
Axes de travail avec les élèves :
 Projet collectif :
Partir du nom de l’établissement
-Jean Moulin, Louis Armand, Lucie Aubrac, Jean Garcin...
-Mener des recherches sur le ou la résistant(e) et sur les différentes formes de son
engagement.
-Mener des recherches sur les raisons de son engagement (dans le but de faire des
liens avec l’actualité.
-Comment a-t-il/elle résisté et s’est-il/elle engagé(e) pour libérer la France ?
-Son engagement après la Libération (ex de Jean Garcin et son engagement
politique).
Résistant de la première heure,
Jean Bernard devient un
combattant de l’ombre dès 1940.
En 1942, il dirige un réseau de
Résistance dans le sud-est de la
France et organise des
parachutages d’armes. En 1943,
il est incarcéré six mois dans la
prison de Fresnes. Relâché avant
la Libération, il reprend le
combat. Il ne dépose les armes
qu’une fois la capitulation
allemande proclamée.
JEAN BERNARD
Partir de figures locales
A partir de la toponymie de la ville, des plaques commémoratives ou
encore des monuments aux morts : retracer le parcours de vie de la
personne
Exemples :
Louis Martin Bret à Manosque
Jean Garcin à Fontaine de Vaucluse
Marcel Roustan/Jules Morgan à Salon-de-Provence
Sur Jules Morgan, voir : https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10544559/fr/jules-morgan-un-homme-
engage-dans-la-resistance-a-salon
Partir de la libération d’une ville
MARSEILLE
Bombardements en mai 1944
Libération de Marseille, combats sur la Canebière
Pour travailler avec les élèves, plusieurs points de départ possibles :
Partir du quartier où se situe l'établissement scolaire, évoquer
les étapes de la libération du quartier et/ou de la commune,
étudier les acteurs (figures locales) qui ont participé à la
libération de la commune et les lieux importants.
Partir de l'étude d' une figure de la Libération en prenant
comme point de départ le nom d'une voie.
Partir d'un lieu emblématique (ex : le port de Marseille et les
enjeux stratégiques de ce lieu avant et après la Libération... ; le
pont suspendu de Cavaillon détruit au moment de la
libération…)
Reconstituer les faits à l’aide des archives municipales de la ville
Exemple de ressources à Salon-de-Provence :
Photographie d’un char américain, archives municipales de Salon-de-
Provence, collection Francine Roche
MICHEL PÉLISSON DE FONTANIER July, Chroniques de la guerre,
1939-1945, Paris, Presses universelles, 1953.
A 11 heures, un char-tigre allemand se positionne face à l’hôtel de ville. A 13 heures, le garage Castellan (aujourd’hui
magasin « Monoprix », face au lycée de l’Empéri) est la proie des flammes.
A 14 heures, trois derniers Allemands font sauter six wagons de torpilles stationnés en gare de Salon, dans
le quartier du Quintin. Malgré les efforts de Georges Jaboulin, deux personnes âgées espagnoles sont tuées. Les dégâts sont
importants : 68 immeubles totalement détruits, 690 partiellement, 487 sans abri. Les vitres de l’hôpital ont aussi explosé. July
Michel Pélisson de Fontanier écrit « 3 heures : je reprends mes notes au milieu des décombres sous lesquelles j’ai trouvé ce
nouveau carnet. Nous avons eu une détonation formidable à une heure : c’est le train de munitions qui a sauté ; une collision
avec une partie vitrée a été démolie complètement, j’écris au milieu des graviers, vitres cassées qui encombrent deux pièces ;
c’est un véritable sinistre et, parait-il, beaucoup d’immeubles ont été détruits dans les environs de la gare au Quintin. Des
morts sont à déplorer. La vue de ce désastre chez nous est impressionnante ».
A 17 heures, le premier char Sherman de la 33ème division américaine arrive sur la place de la mairie suivie
par le gros des troupes. Les FFI occupent la base.
« Une » de l’Espoir de Salon, 24 août 1944, archives municipales de Salon-de-Provence.
Partir d’un maquis local
Partir du maquis proche de l'établissement :
Quelques exemples :
Le maquis de Sainte Anne
Le maquis du Luberon
Le maquis du Ventoux
Etudier les acteurs
Montrer son engagement : objectifs et actions
Montrer son rôle dans la libération
exemple : rôle important du maquis du Luberon dans la
libération de Cavaillon.
Travail autour de la mémoire et des lieux de mémoire
Mémorial Jean Moulin à Salon-de-Provence (BDR)
Voir : https://www.memorialjeanmoulin.fr/articles.php?lng=fr&pg=81
La Nécropole de Signes (Var)
Voir : http://www.pedagogie.ac-aix-
marseille.fr/jcms/c_10528363/fr/ressources-sur-la-necropole-
nationale-de-signes-38-resistants-executes-a-lete-1944
Le mémorial des déportés
résistants du train fantôme
de Sorgues (Vaucluse)
Pour travailler avec les élèves, plusieurs points de départ possibles :
Mener des recherches sur le lieu de mémoire : date, édification, auteur, buts
et objectifs, choix du site, histoire à retracer…
A quel(s) résistant(s) fait-il référence ? Reconstituer son/ses parcours et
son/leur engagement dans la Résistance. Pourquoi et comment s’est-il/ se
sont-ils engagé(s) pour libérer la France ?
Dans le cadre du Parcours citoyen, organiser une rencontre avec les
membres de l’association qui s’occupe du lieu de mémoire. Rechercher
quelle(s) cérémonie(s) ont lieu autour de ce lieu, quand et pourquoi ?
Participer et s’engager dans le travail de mémoire :
Lire des textes lors d’une cérémonie
Participer au concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire
Voir http://www.fondationresistance.org/pages/action_pedag/concours_p.htm
 Projet individuel :
Approfondir les séquences sur :
En classe de 3e :
-Thème 1 Histoire : L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales 1914-1945
Séquence 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Résistance.
-Thème 3 Histoire : Françaises et Français dans une République repensée
Séquence 1 : 1944-1947, refonder la République, redéfinir la démocratie.
-EMC : Travail autour de l’engagement, de la citoyenneté, de la devise et des valeurs
de la République ou de la remise en cause de la démocratie pour comprendre ce qui
fait la « France d’aujourd’hui »
En classe de 1ère ES-L :
-Thème 5 : Les Français et la République
Séquence : La République, trois républiques; les combats de la
Résistance (contre l’occupant nazi et le régime de Vichy) et la
refondation républicaine
En classe de 1ère S :
-Thème 3 : La République face aux enjeux majeurs du XXe siècle
Séquence : La République, trois républiques; Des idéaux de la
Résistance à la refondation républicaine après la Libération (1944-1946)
En classe de Tle :
-Thème 1 : Le rapport des sociétés à leur passé
Séquence : Les mémoires : lecture historique. L’historien et
les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.
Un exemple de ressource pour mettre en œuvre la
préparation individuelle :
DOUZOU Laurent et LECOQ Tristan (dir.), Enseigner la Résistance,
Canopé, 2016
Mise en œuvre pédagogique possible à partir de documents autour
de la Résistance
Thématiques à exploiter:
Deux attitudes face à la défaite
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E11
Les motivations des pionniers de la résistance à travers le journal
d’Agnès Humbert
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E12
S’engager dans la France Libre
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E13
Le parcours du Général Leclerc
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E14
Agir
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E21
Libérer-restaurer-refonder
https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/
Piste pédagogique 1 : Les motivations des pionniers de la Résistance à
travers le Journal d’Agnès Humbert
Etude centrée sur le journal d’Agnès Humbert :
Une femme
appartenant au groupe du Musée de l’Homme (pionniers de la Résistance)
travail sur les motivations, donc les raisons de son engagement
Séance 1 : Présentation de l’auteure et du contexte :
Visionner une vidéo : un livre un jour → questionnaire
Quelles peuvent-être, selon vous les motivations des résistants ?
Séance 2 : Analyse des extraits du journal (interdisciplinarité avec les lettres)
Travail en îlots : 5 groupes pour 5 extraits
Les élèves lisent les extraits et remplissent un tableau
Séance 3 : Mise en commun et réalisation d’un schéma de synthèse :
Séance 4 : Comparer ces motivations avec celles d’autres résistants ou avec des
documents d’historiens – confrontation témoignages et histoire
Les motivations des
premiers résistants
Piste pédagogique 2 : S’engager dans la France libre
Etude centrée sur la France Libre :
Des documents variés : sources archives, document scientifique, une fiction
sur ce thème
Travail sur les origines et les motivations, donc les raisons de l’ engagement
Séances 1 et 2 : Travail en groupes homogènes avec des niveaux de difficultés
différents
Chaque groupe travaille sur un document avec un questionnaire et des
recherches complémentaires à faire
Chaque groupe prépare une présentation orale
Séances 3 et 4 : Présentation orale – prise de notes
Chaque groupe présente le document qu’il a étudié aux autres élèves qui
prennent des notes à partir d’un tableau proposé par le professeur
Mise en commun et réalisation d’un tableau de synthèse :
Séance 5 : Un exercice de rédaction pourra être demandé aux élèves
individuellement à partir de ce tableau
Qui s’engage dans la France
Libre?
Pourquoi s’engager dans la
France Libre?
Comment agit la France Libre
dans la Libération de la France?
Insérer le Concours national de la Résistance
et de la Déportation dans les pratiques
pédagogiques :
-Dans le cadre d'un EPI (enseignement pratique interdisciplinaire)
-Dans le cadre des parcours : parcours citoyen et/ou PEAC (parcours
d'éducation artistique et culturelle)
 L'élève pourra ainsi faire le choix de présenter le travail réalisé dans
le cadre de la préparation au concours à l'oral du brevet (oral évalué sur
100 points dont 50 points portent sur la présentation de la démarche de
l'élève).
Mettre en œuvre le CNRD dans le
cadre
d’un E.P.I
en classe de 3e
Exemple 1 :
Résister par les mots et les rythmes en s’engageant pour libérer la
France
Par Sarah Clavé, professeur d’histoire-géographie au
collège Jean Bernard à Salon-de-Provence
Présentation de l’E.P.I :
Problématique :
Comment témoigner de l’engagement résistant et s’engager
civiquement ?
Thématique :
Culture et création artistique
Présentation :
Dans le cadre de la préparation au Concours national de
la Résistance et de la Déportation 2017-2018, dont le
thème est « s’engager pour libérer la France », faire
participer des élèves de 3e à un travail de recherche,
d’analyse et de création artistique, historique, littéraire et
musicale dans une démarche de projet.
Temporalité de l’E.P.I
24 séances réparties au semestre 1 :
-Mois de novembre, décembre et janvier
-12 séances en Histoire
-6 séances en Lettres
-6 en éducation musicale
Objectifs
Amener les élèves à réfléchir sur la notion d’engagement et à
s’engager eux-mêmes.
Donner à voir et à entendre les œuvres des artistes résistants.
Encourager le regard réflexif sur le passé pour construire
l’avenir.
Appréhender l’art comme un moyen de résistance, de survie
et de lutte contre l’oppression, le racisme et la haine et
d’engagement.
Compétences du socle
 Domaine 1 : -Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à
l’écrit.
-Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps.
 Domaine 2 : -Coopération et réalisation de projets.
-Médias, démarche de recherche et de traitement de l’information.
 Domaine 3 : -Expression de la sensibilité et des opinions, respect des autres.
-Réflexion et discernement.
-Responsabilité, sens de l’engagement et de l’initiative.
 Domaine 5 : -L’espace et le temps
-Invention, élaboration, production
Contribution de l’E.P.I aux différents parcours
Parcours citoyen :
Etude d’œuvres au regard de l’analyse historique.
Réflexion sur la notion d’engagement.
Réflexion sur le droit/la règle, le juste/l’injuste.
PEAC :
Appréhender des œuvres et des productions artistiques.
Mettre en relation différents champs de connaissances.
Développer son esprit critique en utilisant les arts comme moyen d’expression.
Découverte du patrimoine local (Mémorial Jean Moulin, Mémorial du Val de Cuech).
Modalités de mise en œuvre pédagogique
Le projet tel qu’expliqué aux élèves
Sens et intérêt du travail :
Travailler dans une dynamique de projet avec un objectif
commun.
Approfondir ses connaissances et mener des recherches
sur l’engagement résistant.
Créer et produire en utilisant sa réflexion.
Proposition d’activités envisagées :
Recherche documentaire.
Analyse de textes et de documents.
Visite du camp des Milles, lieu de mémoire pour la mise en contexte.
Visite du mémorial Jean Moulin et du mémorial du Val de Cuech, lieux de
mémoire.
Participation au Concours national de la Résistance et de la Déportation, 4e
catégorie.
Rencontre avec un résistant dans le cadre de la liaison 3e/2nde.
Rencontre avec un réalisateur de documentaires historiques.
Organisation d’une journée de l’engagement au collège autour du 27 mai.
Modes d’interdisciplinarité
Ces approches croisées de l’engagement résistant et des
formes de résistance artistique seront proposées successivement
en lettres, en histoire et éducation musicale.
Les professeurs travaillent en parallèle.
La Co animation est nécessaire à certaines étapes avec le
professeur documentaliste et dans les dernières séances pour la
finalisation.
Pour la 4e catégorie du CNRD, projet collectif :
Réalisation d’un documentaire historique en mots et en musique.
Exposition d’affiches de personnages historiques et résistants sélectionnés.
Ressources mobilisées:
Rencontre avec un résistant.
Visite du camp des Milles et participation à l’atelier « La Vague »
Visite du mémorial Jean Moulin et du mémorial du Val de Cuech.
L’ATI du collège pour les montages et le caméscope.
Un réalisateur de documentaire historique (collège au cinéma).
Fréquentation des sites dédiés au CNRD (voir partie sur les ressources).
Mettre en œuvre le CNRD dans le cadre
d’un E.P.I
en classe de 3e
Exemple 2 :
Le citoyen engagé
Par Julie Hours, professeur d’histoire-géographie au
collège Pays des Sorgues, Le Thor
Présentation de l’EPI sur le travail de mémoire en lien avec le
parcours citoyen et le PEAC :
• Durant le cycle 4, les élèves participent à des EPI (enseignements
pratiques interdisciplinaires) et construisent également divers
parcours : avenir, santé, artistique et culturel et citoyen.
• Le CNRD peut-être intégré dans un EPI et contribuer au parcours
citoyen et au PEAC .
-Plusieurs disciplines contribuent à ce travail autour de la notion
d'engagement
(Histoire, EMC , Lettres, EPS , Anglais)
-Les élèves de 3ème participent dans le cadre de ce projet au CNRD
« S'engager pour libérer la France »
Le thème du concours n'est pas le fil conducteur du projet,
c'est la notion d'engagement
Intérêt de ce projet pour les élèves
●S'engager dans une démarche de projet à travers l'EPI et la participation
au Concours national de la Résistance et de la Déportation
●Travailler une notion en interdisciplinarité, donner du sens aux
apprentissages
●Mobiliser diverses ressources
●Faire des liens entre le programme d'histoire et d'EMC
●Réinvestir leur travail pour l'oral du DNB
Objectifs pédagogiques du projet en histoire et EMC
Approfondir ses connaissances sur la libération du territoire à
l'échelle locale et nationale (étapes, acteurs…)
-Thème 1. L'Europe, un théâtre majeur des guerres (1914-1945)
Sous thème 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy,
collaboration, Résistance.
Amener les élèves à réfléchir sur la notion d’engagement (militaire,
politique, civique) en lien avec l'EMC et notamment l'engagement
aujourd'hui ?
Exercer son esprit critique
S'investir dans un projet
Mobiliser diverses ressources pour réaliser une production
individuelle et /ou collective
Travailler également sur d'autres engagements (dans différentes
parties du programme d'histoire )
En histoire : le fil directeur est
Jean GARCIN
L’objectif est de partir de l’histoire locale
Retracer le parcours de Jean Garcin :
Ses deux formes d'engagement dans la Résistance :
-en tant que « Commandant Bayard »
-ses convictions, ses actions et son rôle dans le maquis du
Chat à Lagnes et
en tant qu' homme politique :
-maire et conseiller général
A Lagnes (Vaucluse), plaque commémorative à la mémoire
du maquis du Chat
Ferme qui servait d’abris pour les maquisards, Musée Jean
Garcin de Fontaine de Vaucluse
Travailler sur les étapes de la libération du territoire à partir de la
commune du collège, le Thor et plus largement le Vaucluse .
Le Thor, place de la mairie,
plaque commémorative
en l'honneur de la libération de
la commune le 25 août 1944
Activités envisagées
-Recherches documentaires, lectures d'ouvrages littéraires ,
compréhension et analyse d‘oeuvres artistiques (en lien avec la
thème du concours afin de nourrir la réflexion des élèves)
-Travail à partir de documents d'archives
-Deux visites sont prévues dans le cadre de ce projet en
histoire:
visite du site mémoriel du camp des Milles et visite du musée
Jean Garcin.
Compétences du socle mobilisées :
-Domaine 1. Les langages pour penser et communiquer
-S'exprimer en langue française à l'oral et à l'écrit
-s’exprimer en langue étrangère (anglais)
-s’exprimer avec le corps (danse)
-Domaine 2. Les méthodes et outils pour apprendre
-Savoir utiliser des outils de recherche sur internet , traiter les informations relevées pour
construire ses connaissances
-Savoir travailler en équipe , partager des tâches, défendre son point de vue
-Domaine 3. La formation du citoyen
-Responsabilité , sens de l'engagement et de l'initiative
-Domaine 5. Les représentations du monde et de l'activité humaine
-Se repérer dans le temps et l'espace : élaboration, production
Elargissement avec d'autres disciplines :
En français : travail à partir des mémoires de Jean Garcin : GARCIN Jean,
Nous étions des terroristes, Ed A. Barthélemy, Avignon, 1996
En EPS : cycle danse, réalisation d'une production collective chorégraphiée sur le
thème « résister : c'est s'engager », lutter collectivement pour exister
librement, s'exprimer corporellement pour communiquer et interpréter le monde du
sensible, à partir de photos historiques relatant la thématique :
« résister pour/s'engager pour »
En anglais : les élèves vont travailler sur divers exemples d'engagements contre
la ségrégation aux Etats-Unis
Modalités d'évaluation individuelle ou collective :
Evaluation de compétences tout au long du projet
L'engagement dans un projet : la participation au Concours
national de la Résistance et de la Déportation
Possibilité pour l'élève de présenter sa démarche de projet et
la production finale réalisée à l'oral du DNB
Mettre en œuvre le CNRD dans le
cadre
du Parcours Citoyen
en classe de 3e
Travailler l’engagement en interdisciplinarité à partir d’une ressource
locale : Nous étions des terroristes, Jean Garcin
Par Natalie Albeau Cordillac, professeur d’histoire-géographie au
collège Voltaire à Sorgues
Partir d’une ressource locale : Nous étions des terroristes,
Jean Garcin
Mémoires, témoignages, histoire
Récit de la Résistance dans la
« région 2 » (histoire)
Engagement / Personnalité locale
« autobiographie » « se raconter en
racontant les autres et l’histoire » (lettres)
Travailler l’engagement
s’engager : pourquoi ? Dans quel contexte ?
s’engager : comment ? Action violente ?
s’engager : avoir des doutes ? De regrets ? Des « états d’âmes »
s’engager : uniquement durant la période étudiée de la
résistance → engagement politique ensuite (lien avec EMC)
Travailler la nature du document en interdisciplinarité
Témoignage, récit, mémoires, Histoire
Témoignage : relation personnelle, récit de ses activités
Récit : nature du récit, construction du récit, éléments du récit
Mémoire/mémoires : souvenirs, volonté de transmettre, faire
comprendre , un aspect de cette mémoire
Histoire : quelle valeur à ce type de document pour l’historien
Pistes pédagogiques :
Étudier des extraits choisis de l’ouvrage : lettres/ histoire
Cartographier les lieux présentés → visite, guide
Confronter ses affirmations aux archives → vérification des
sources, valeur du témoignage ?
De l’engagement résistant à l’engagement politique: parcours
d’engagement → histoire/citoyenneté
Ressources
R e s s o u r c e s n a t i o n a l e s :
Le portail national dédié au concours destiné à référencer les informations
officielles, les ressources et les outils pédagogiques utiles aux candidats, il est
accessible à l’adresse suivante : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/
-Conseils et recommandations de L’inspecteur général Tristan Lecoq :
https://www.reseau-canope.fr/cnrd/video/8218/8216%22
-Présentation de la thématique annuelle par Tristan Lecoq :
https://www.reseau-canope.fr/cnrd/video/8217/8216
La Fondation de la France Libre
http://www.france-libre.net/preparer-cnrd/
La fondation pour la Mémoire de la Shoah , www.fondationshoah.org
Le musée de la Résistance nationale , www.musee-resistance.com
INA – Jalons propose une sélection de documents audiovisuels :
http://fresques.ina.fr/jalons/parcours/CnRD-s-engager-liberer/s-engager-
pour-liberer-la-france.html
Le Musée de la Résistance en ligne (MUREL) :
http://www.museedelaresistanceenligne.org/
R e s s o u r c e s a c a d é m i q u e s :
Le site académique mnémosyté :
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_423605/fr/accueil
CNRD 2018
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10526541/fr/cnrd-2018-s-engager-
pour-liberer-la-france
Ressources
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10534616/fr/ressources
Le service éducatif des Archives départementales des Alpes de Haute-Provence.
Le service éducatif des Archives départementales des Hautes-Alpes : http://www.archives05.fr/
Les archives des Bouches du Rhône : http://www.archives13.fr/
Les archives du Vaucluse : http://www.archives84.fr/
Le Musée d’histoire, Jean Garcin, 39-45, L’Appel de la Liberté, Fontaine de Vaucluse. Le Musée dispose de
ressources dans son centre de documentation et permet aux élèves lors de visite d’approcher tous les aspects du
sujet. Un dossier pédagogique sera disponible et des ateliers peuvent être oragnisés à la demande autour de cette
thématique.
La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education Adresse du camp des Milles :
http://www.campdesmilles.org/culture.html
Deux formations auront lieu au camp des Milles autour du thème annuel du CNRD ???, mercredi après-midi, plus
de détails sur le site Mémoire et citoyenneté.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux :
AZEMA Jean-Pierre et WIEVIORKA Olivier, Les Libérations de la France, Editions de
la Martinière, 1993.
CHOURAQUI Alain, Pour résister, Les repères de l’expérience, Cherche midi, 2015.
CONTRUCCI Jean ; préf. De CHARLES-ROUX Edmonde, Et Marseille fut libérée : 23-
28 août 1944 , Editions Autres Temps, 1994.
DOUZOU Laurent et LECOQ Tristan, Enseigner la Résistance, Canopé, 2016.
KASPI André (dir.), GRYNBERG Anne, NICAULT Catherine, SCHOR Ralph et
WIERVORKA Anette (collab.), La libération de la France : juin 1944-janvier 1946,
Perrin, 2004.
KUPFERMAN Fred, Les premiers beaux jours : 1944-1946, Tallandier, 2007.
LORMIER Dominique, La Libération de la France jour après jour, Le Cherche-Midi,
2012.
NOVIK Peter, L'épuration française : 1944-1949, Seuil, 1991.
SIMONNET Stéphane, Atlas de la libération de la France, 6 juin 1944 - 8 mai 1945,
Editions Autrement, 2004.
SIMONNET Stéphane, Maquis et maquisards. La Résistance en armes : 1942-1944, Paris,
Belin, 2015.
VERGEZ-CHAIGNON Bénédicte, Histoire de l'épuration, Larousse, 2010.
VIRGILI Fabrice, La France "virile". Des femmes tondues à la Libération, Payot, 2004.
II. Ouvrages relatifs à l’histoire locale :
FRANCESCHETTI Philippe, Antoine Mauduit, Une vie en résistance, PUG, 2017
« C’est une mission singulièrement constructive en certaines
époques de l’histoire où tout le monde accepte et se soumet, que
d’amener les hommes à dire non avec colère.
On croit que nier c’est nier ; mais ce sont les oui, quand ils
consentent à la médiocrité, qui sanctionnent la démission de
l’homme ».
Emmanuel Mounier, avril 1933.
GARCIN Jean, Nous étions des terroristes, Ed A. Barthélemy, Avignon, 1996
GIROUD Jean, Cavaillon se souvient, 1939-1945, Imprimerie Rimbaud,
Cavaillon 2002.
LAMARQUE Philippe, Le débarquement de Provence, Le Cherche-Midi,
2003.
LAMARQUE Philippe, Le débarquement en Provence jour après jour, 15-31
août 1944, Collection Documents, Le Cherche-Midi, 2011.
MENCHERINI Robert, Résistance et occupation (1940-1944).Midi rouge,
ombre et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches du
Rhône . Tome 3. Syllepse, Paris 2011.
MENCHERINI Robert, Ici même. Marseille 1940-1944 . De la défaite à la libération.
Jeanne Lafitte, Marseille 2013.
MOËNARD Laurent, Le débarquement de Provence, Opération Dragoon, 15 août 1944,
Editions Ouest-France, 2011.
MUELLE Raymond, Le débarquement de Provence, La libération de la France de Toulon à
Grenoble, Editions du Patrimoine, 2003.
PITEAU Michel (textes réunis et présentés par), La Provence et la France de Munich à la
Libération (1938-1945) Les rencontres de l'histoire (Salon de Provence , 21/22 mai
1993), Diffusion Edisud, 1994, p. 153-168, GAUJAC Paul, « Août 1944, la bataille de
Provence : aspects stratégiques et opérationnels ».
ROBICHON Jacques, Le débarquement de Provence, Presses de la Cité, 2003.
THERS Alexandre, Débarquement en Provence, 15 août 1944, Collection Les Mini-Guides
Histoire et Collections, Paris, 2003.
THERS Alexandre, La Provence, De l'Occupation à la Libération, 1940-1945, Collection
Les Mini-Guides Histoire et Collections, Paris, 2003.
Hors-série de La Provence : http://www.laprovence.com/article/la-provence/649510/la-
memoire-vive-la-region-entre-1942-et-1944.html
III. Ouvrages pour mener un travail spécifique avec les élèves :
ALBRECHT Mireille, Vivre au lieu d’exister, Rocher, 2015.
ALBRECHT Mireille, Les oubliés de l’ombre, Rocher, 2007.
FLEURY Dany et Michel, Les maquis du Périgord, 1944 : Le printemps de Thomas, Les
romans de la mémoire, Nathan, 2010.
KESSEL Joseph, L’armée des ombres, Classique Collège, Hatier, 2012.
4 catégories de participation
Session 2018 :
Lycées : Classes de tous les lycées (à l'exception des formations post-
baccalauréat).
-1ère catégorie:
⇒ Devoir individuel en classe sans documents personnels.
⇒ Durée de 3h.
- 2e catégorie : Classes de tous les lycées (à l'exception des formations post-
baccalauréat).
⇒ Travail collectif pouvant prendre différentes formes. Attention, pour les
durées de travaux audiovisuels et sonores, la taille et le poids, se reporter à la
note de service.
- 3e catégorie : Collèges / Classes de 3e :
⇒ Devoir individuel en classe sans documents.
⇒ Durée : 2 heures.
- 4e catégorie : Collèges / classes de 3e
⇒ Travail collectif pouvant prendre différentes formes. Attention, pour les durées de
travaux audiovisuels et sonores, la taille et le poids, se reporter à la note de service.
EXEMPLES DE SUJETS POUR LA SESSION 2018 DU
C.N.R.D
Sujet
« Entre 1940 et 1945, des hommes et des femmes
s'engagent pour libérer la France. Après avoir expliqué
les raisons qui les poussent à faire ce choix, précisez les
formes de leur action et les risques encourus. »
« Mai 1940, la défaite, l’invasion nazie, mon jeune époux prisonnier de guerre, le discours de
Pétain le 17 juin, l’appel du général de Gaulle depuis Londres le 18 juin. Pour moi la guerre n’est
pas finie. C’est ma guerre à moi qui commence. Aider de grands élèves à rejoindre Londres,
aider mon mari à s’évader du camp de prisonniers.
Me voilà mobilisée, conspiratrice, prête à me joindre à Jean Cavaillès et à Emmanuel d’Astier de
la Vigerie pour démarrer une opposition à Vichy et à l’occupation allemande.
À mon militantisme au grand jour succède maintenant un militantisme clandestin. Je suis en
quelque sorte une femme double : une vie familiale avec un premier enfant qui s’annonce, une vie
professionnelle au lycée de jeunes filles à Lyon. Mon double : les rendez-vous cachés, la recherche
de complices pour notre propagande clandestine. C’est vraiment la rupture avec le passé.
Ce qui est au début -imagination aidant- une sorte de jeu, devient un engagement volontaire lié à
la désobéissance vis-à-vis de cette société de collaboration franco-allemande. »
D’après le témoignage de Lucie Aubrac dans la lettre de Fondation de la Résistance, n°27,
décembre 2001.
Sujet
« Réveillez-vous, assez de honte ! (…) Brisez vos fers, forcez vos geôles ! Quoi vous avez
peurs de ces drôles ; (…) Vous n’êtes pas armés ? Qu’importe ! Prends ta fourche, prends
ton marteau ! (…) Et poussez le cri d’espérance ! Redevenez la grande France ! (…)
Délivrez, frémissants de rage, votre pays de l’esclavage, votre mémoire du mépris ! »,
écrivait Victor Hugo au XIXe siècle.
A l’aide de vos connaissances et en donnant des exemples locaux, vous
expliquerez, dans un développement construit, comment des hommes et des
femmes se sont engagés pour libérer la France un siècle plus tard.

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  • 1. CONCOURS NATIONAL DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION Session 2018
  • 2. Session 2018 : « S’engager pour libérer la France » Affiche illustrée incitant les jeunes gens à s’engager dans les Forces navales françaises libres, réalisée par René Louvat, 49 x 36 cm, imprimée à Manchester par The Star Process Engraving Co. Ltd, pour « the Fighting French » (les Français Combattants), sans date.
  • 3. Présentation et analyse des termes du sujet : « S’engager » : C’est faire une promesse; prendre publiquement position; contracter un engagement; commencer; se lancer; choisir; entreprendre; s’enrôler; se risquer….
  • 5. « Libérer » : Cela évoque la question de la libération de la France, mais pas seulement, il faut aussi se libérer de Vichy, de la collaboration et de la Milice. C’est une délivrance, un affranchissement, non seulement la fin de l’occupation militaire mais aussi la fin de la terreur, de la soumission aux contraintes du quotidien. Libérer c’est aussi se libérer et cela peut aller même jusqu’à libérer sa joie, son envie, s’exprimer, s’amuser…
  • 6. LIBÉRER ÊTRE LIBÉRÉ LIBÉRER LE TERRITOIRE DE L’OCCUPATION ALLEMANDE SE LIBÉRER DE VICHY, DE LA COLLABORATION, DES POLICES ALLEMANDES ET FRANCAISES Exprimer sa joie, son enthousiasme, son appétit de vivre, de consommer, de s’amuser Ne plus subir la terreur Ne plus subir de répression policière Ne plus être soumis aux contraintes quotidiennes Ne plus subir les déportations pour raisons raciales Fin de l’occupation militaire
  • 7. « La France » : Elle doit être comprise dans son acception large, pas seulement l’hexagone, mais aussi les cas particuliers de l’Alsace, de la Corse, de l’empire colonial, de l’Afrique du Nord...
  • 8. FRANCE LE TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN LA CORSE LES COLONIES LES PROTECTORATS LES TERRITOIRES SOUS MANDATS DE LA SDN CAS PARTICULIER DE L’AFRIQUE DU NORD
  • 9. Analyse du sujet La question de l’engagement : C’est la question clé du sujet qui en appelle plusieurs autres : -Qui s’engage ? • Âge? • Sexe? • Nationalité? (penser au FTP/MOI; SAS=special air service; SOE=special operation executive) -Quand une femme ou un homme ordinaire décide-t-il de s’engager? • Y a-t-il une prise de conscience? • Un acte clé? • Des événements et/ou des moments clés?
  • 10. -Pourquoi s’engage-t-on? • Quelles valeurs? • Quels éléments de la vie personnelle (éducation, expériences vécues, convictions religieuses et/ou politiques) entrent en ligne de compte? • Quelles sont les causes profondes (engagement militaire/politique)? Les causes conjoncturelles (territoire occupé, refus du STO, défense des valeurs et principes républicains)? -Pour quelles finalités? • Dans quels buts? • Aider des personnes? • Chasser l’occupant? • Retrouver la liberté? • Réinstaller la République? • Construire une nouvelle organisation politique et sociale?
  • 11. -Comment? • Par quels moyens? • Dans son milieu de vie?/Dans la clandestinité? (vivre caché/Nouvelle identité/éloignement/rupture familiale) • Dans la violence? Combattant/ Non combattant • En restant sur le territoire français?/Hors de la France? (ex: le cas des personnes qui ont fui en Angleterre et ont intégré le SAS) • Survivre/se déplacer? -Avec quelles conséquences? • Les conséquences personnelles/familiales • Les conséquences collectives • Souvent, au bout de l’engagement : -La prison, voire la déportation -La torture -Les exécutions -L’avenir politique
  • 12.
  • 13. Il faut aussi s’intéresser aux différentes formes d’engagement : Rejoindre les FFL, les Alliés, les forces alliées, les colonies ayant rallié la France Libre Participer à la résistance intérieure, FFI, mouvements de résistance, tels Libération-Sud, Combat, Franc-tireur…, les maquis (journaux clandestins, tracts, grèves…)… Apporter son aide aux persécutés…
  • 14. DIFFÉRENTES FORMES D’ENGAGEMENT EXTÉRIEUR INTÉRIEUR Rejoindre les forces alliées Rejoindre les FFL Rejoindre Londres ou les colonies Rejoindre un réseau ou un mouvement (manifester, diffuser des tracts, des journaux clandestins…) Rejoindre la résistance intellectuelle ou culturelle (créer pour résister) Entrer dans le renseignement (communiquer avec l’extérieur, les Alliés, le codage…) Aider les persécutés (prisonniers de guerre évadés, aviateurs alliés, résistants pourchassés, juifs, réfractaires au STO…) Entrer dans la lutte armée (sabotage, attentats, maquis, FTP, AS…)
  • 15. Les formes de l’engagement nous questionnent sur les acteurs jusqu’à aujourd’hui : 1940-1945 : -S’engager c’est rompre avec un Etat, c’est choisir la conscience contre l’ordre, l’individu contre le collectif. -S’engager c’est aller contre l’idée générale, donc s’exclure du nouvel ordre établi, devenir hors-la-loi. -S’engager c’est se révolter, exprimer un refus, organiser une « contre-société », faire l’apprentissage de la clandestinité, ne pas consentir. C’est aussi fuir, s’exiler pour ne pas consentir. -S’engager c’est donner un sens à son action, c’est faire état d’une forme de culture de l’engagement.
  • 16. -S’engager c’est refaire l’armée française. -S’engager c’est prendre des risques pour soi et pour les autres (représailles), c’est prendre le risque de passer pour un traitre aux yeux de la société; c’est prendre le risque de la déportation. Après la Libération: -S’engager pour réconcilier la société et retrouver la fraternité -S’engager politiquement pour reconstruire la France -S’engager c’est évoluer vers un engagement social, culturel, universitaire, œuvrer à plus de solidarité -Temps des mémoires, des silences, d’autres engagements
  • 17. Aujourd’hui: -Engagement des politiques, des historiens, des associations, de l’éducation nationale dans le travail de mémoire -Engagement de l’historien cf L. Fèbvre « L’histoire: moyen d’organiser le passé pour l’empêcher de trop peser sur les épaules des Hommes » -Engagement des élèves et des professeurs dans les classes, lien intrinsèque avec le parcours citoyen : participation au CNRD moyen de faire vivre l’engagement mémoriel et civique
  • 18.
  • 20. Au cœur du sujet annuel : la Résistance et la Libération Petite mise au point historiographique : RÉSISTER ET LIBÉRER -La Résistance est un mouvement social total (J.M. GUILLON) C’est une lutte pour la libération nationale En effet, le dénominateur commun à la diversité et aux dynamiques de la Résistance c’est de chasser l’occupant, de libérer le pays. Cf Frenay et la création du « Mouvement de Libération Nationale ».
  • 21. La diversité de la Résistance s’exprime dans différents domaines : Politique (des tendances variées, surtout en zone occupée) Spirituel (catholiques, protestants, franc-maçons, juifs…) Social (diversité professionnelle, d’âge, de sexe…) Nature des organisations en question (réseaux ou mouvements, liés à l’extérieur ou non, information ou lutte armée, etc.) Les formes de la Résistance sont aussi diverses mais toutes sont orientées vers la libération militaire (ce qui fait que la notion de « résistance civile » est à manier avec précaution). Même des actions non armées coopèrent pour une perspective finale de libération, nécessairement militaire. On peut prendre en compte les actions de masse, et considérer qu’il y a des actes de résistance (pas toujours des résistants) ; une sorte d’intermittents de la résistance.
  • 22. La dynamique de la Résistance est celle qui va d’individus et de mouvements vers un mouvement uni reconnu par tous, progressivement. 1940-1941 : invention de la résistance ; tout est à faire en partant d’initiatives individuelles. 1942 : des tournants précipitent peu à peu l’accroissement du phénomène résistant : avril : retour de Laval (fin des illusions sur Pétain) ; été : des appels de la hiérarchie catholique à ne pas tout accepter ; 11 novembre : occupation de toute la France (Vichy n’a pas su (voulu) sauvegarder ce qui faisait illusion de souveraineté. 1944 : du 6 juin à septembre, insurrection, mobilisation de milliers de volontaires et répression sauvage par les Allemands
  • 23. Préparer la Libération -Cadre temporel : espoirs de 1943 (entretenus par la libération de la Corse en octobre) puis déception de l’hiver et accroissement de la répression contre les résistants. -L’enjeu des maquis est de pouvoir les préparer, les armer et les maintenir prêts : les cadres de l’armée arrivent après novembre 1942 mais pas d’armes livrées par les Alliés avant le printemps 1944. Dans le même temps, mouvement de républicanisation de la Résistance : associer la Libération avec le retour des libertés, augmenté de la justice sociale (voir programme du CNR, etc.) -Autre enjeu : comment mener la Libération et qui doit prendre le pouvoir (divergences de Gaulle/Britannique ; de Gaulle/ PCF…) ? La Libération est à la fois un moment de fête, de violence, de révolution. Même si on insiste sur l’épuration sauvage, il faut noter qu’il y a rapidement retour de l’Etat de droit (dès octobre 1944 : juridictions spéciales ; printemps : élections). C’est une mobilisation citoyenne qui permet aussi de se faire reconnaître par les Alliés. Le pouvoir doit alors réformer mais d’abord assurer le quotidien.
  • 24. La Résistance est en réalité faite surtout par des gens ordinaires avec leurs limites, aspirant à participer à la libération de leur pays. Cela forme un mouvement social total. C’est une grande leçon de citoyenneté. Voir : Deux conférences « Enseigner la Résistance », académie de Paris, 18 novembre 2014 https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1062492/resister-et-liberer- conference-de-jean-marie-guillon https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1062480/enseigner-la- resistance-tristan-lecoq-inspecteur-general-dhistoire-geographie
  • 25. Axes de travail avec les élèves :  Projet collectif : Partir du nom de l’établissement -Jean Moulin, Louis Armand, Lucie Aubrac, Jean Garcin... -Mener des recherches sur le ou la résistant(e) et sur les différentes formes de son engagement. -Mener des recherches sur les raisons de son engagement (dans le but de faire des liens avec l’actualité. -Comment a-t-il/elle résisté et s’est-il/elle engagé(e) pour libérer la France ? -Son engagement après la Libération (ex de Jean Garcin et son engagement politique).
  • 26.
  • 27. Résistant de la première heure, Jean Bernard devient un combattant de l’ombre dès 1940. En 1942, il dirige un réseau de Résistance dans le sud-est de la France et organise des parachutages d’armes. En 1943, il est incarcéré six mois dans la prison de Fresnes. Relâché avant la Libération, il reprend le combat. Il ne dépose les armes qu’une fois la capitulation allemande proclamée. JEAN BERNARD
  • 28. Partir de figures locales A partir de la toponymie de la ville, des plaques commémoratives ou encore des monuments aux morts : retracer le parcours de vie de la personne Exemples : Louis Martin Bret à Manosque Jean Garcin à Fontaine de Vaucluse Marcel Roustan/Jules Morgan à Salon-de-Provence Sur Jules Morgan, voir : https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10544559/fr/jules-morgan-un-homme- engage-dans-la-resistance-a-salon
  • 29. Partir de la libération d’une ville MARSEILLE Bombardements en mai 1944
  • 30. Libération de Marseille, combats sur la Canebière
  • 31. Pour travailler avec les élèves, plusieurs points de départ possibles : Partir du quartier où se situe l'établissement scolaire, évoquer les étapes de la libération du quartier et/ou de la commune, étudier les acteurs (figures locales) qui ont participé à la libération de la commune et les lieux importants. Partir de l'étude d' une figure de la Libération en prenant comme point de départ le nom d'une voie. Partir d'un lieu emblématique (ex : le port de Marseille et les enjeux stratégiques de ce lieu avant et après la Libération... ; le pont suspendu de Cavaillon détruit au moment de la libération…)
  • 32. Reconstituer les faits à l’aide des archives municipales de la ville Exemple de ressources à Salon-de-Provence : Photographie d’un char américain, archives municipales de Salon-de- Provence, collection Francine Roche
  • 33. MICHEL PÉLISSON DE FONTANIER July, Chroniques de la guerre, 1939-1945, Paris, Presses universelles, 1953. A 11 heures, un char-tigre allemand se positionne face à l’hôtel de ville. A 13 heures, le garage Castellan (aujourd’hui magasin « Monoprix », face au lycée de l’Empéri) est la proie des flammes. A 14 heures, trois derniers Allemands font sauter six wagons de torpilles stationnés en gare de Salon, dans le quartier du Quintin. Malgré les efforts de Georges Jaboulin, deux personnes âgées espagnoles sont tuées. Les dégâts sont importants : 68 immeubles totalement détruits, 690 partiellement, 487 sans abri. Les vitres de l’hôpital ont aussi explosé. July Michel Pélisson de Fontanier écrit « 3 heures : je reprends mes notes au milieu des décombres sous lesquelles j’ai trouvé ce nouveau carnet. Nous avons eu une détonation formidable à une heure : c’est le train de munitions qui a sauté ; une collision avec une partie vitrée a été démolie complètement, j’écris au milieu des graviers, vitres cassées qui encombrent deux pièces ; c’est un véritable sinistre et, parait-il, beaucoup d’immeubles ont été détruits dans les environs de la gare au Quintin. Des morts sont à déplorer. La vue de ce désastre chez nous est impressionnante ». A 17 heures, le premier char Sherman de la 33ème division américaine arrive sur la place de la mairie suivie par le gros des troupes. Les FFI occupent la base.
  • 34. « Une » de l’Espoir de Salon, 24 août 1944, archives municipales de Salon-de-Provence.
  • 35. Partir d’un maquis local Partir du maquis proche de l'établissement : Quelques exemples : Le maquis de Sainte Anne Le maquis du Luberon Le maquis du Ventoux
  • 36. Etudier les acteurs Montrer son engagement : objectifs et actions Montrer son rôle dans la libération exemple : rôle important du maquis du Luberon dans la libération de Cavaillon.
  • 37. Travail autour de la mémoire et des lieux de mémoire Mémorial Jean Moulin à Salon-de-Provence (BDR) Voir : https://www.memorialjeanmoulin.fr/articles.php?lng=fr&pg=81 La Nécropole de Signes (Var) Voir : http://www.pedagogie.ac-aix- marseille.fr/jcms/c_10528363/fr/ressources-sur-la-necropole- nationale-de-signes-38-resistants-executes-a-lete-1944 Le mémorial des déportés résistants du train fantôme de Sorgues (Vaucluse)
  • 38. Pour travailler avec les élèves, plusieurs points de départ possibles : Mener des recherches sur le lieu de mémoire : date, édification, auteur, buts et objectifs, choix du site, histoire à retracer… A quel(s) résistant(s) fait-il référence ? Reconstituer son/ses parcours et son/leur engagement dans la Résistance. Pourquoi et comment s’est-il/ se sont-ils engagé(s) pour libérer la France ? Dans le cadre du Parcours citoyen, organiser une rencontre avec les membres de l’association qui s’occupe du lieu de mémoire. Rechercher quelle(s) cérémonie(s) ont lieu autour de ce lieu, quand et pourquoi ? Participer et s’engager dans le travail de mémoire : Lire des textes lors d’une cérémonie Participer au concours de la meilleure photographie d’un lieu de mémoire Voir http://www.fondationresistance.org/pages/action_pedag/concours_p.htm
  • 39.  Projet individuel : Approfondir les séquences sur : En classe de 3e : -Thème 1 Histoire : L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales 1914-1945 Séquence 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Résistance. -Thème 3 Histoire : Françaises et Français dans une République repensée Séquence 1 : 1944-1947, refonder la République, redéfinir la démocratie. -EMC : Travail autour de l’engagement, de la citoyenneté, de la devise et des valeurs de la République ou de la remise en cause de la démocratie pour comprendre ce qui fait la « France d’aujourd’hui »
  • 40. En classe de 1ère ES-L : -Thème 5 : Les Français et la République Séquence : La République, trois républiques; les combats de la Résistance (contre l’occupant nazi et le régime de Vichy) et la refondation républicaine En classe de 1ère S : -Thème 3 : La République face aux enjeux majeurs du XXe siècle Séquence : La République, trois républiques; Des idéaux de la Résistance à la refondation républicaine après la Libération (1944-1946)
  • 41. En classe de Tle : -Thème 1 : Le rapport des sociétés à leur passé Séquence : Les mémoires : lecture historique. L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.
  • 42. Un exemple de ressource pour mettre en œuvre la préparation individuelle : DOUZOU Laurent et LECOQ Tristan (dir.), Enseigner la Résistance, Canopé, 2016
  • 43. Mise en œuvre pédagogique possible à partir de documents autour de la Résistance Thématiques à exploiter: Deux attitudes face à la défaite https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E11 Les motivations des pionniers de la résistance à travers le journal d’Agnès Humbert https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E12 S’engager dans la France Libre https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E13 Le parcours du Général Leclerc https://www.reseau-canope.fr/enseigner-la-resistance/#/E14
  • 45. Piste pédagogique 1 : Les motivations des pionniers de la Résistance à travers le Journal d’Agnès Humbert Etude centrée sur le journal d’Agnès Humbert : Une femme appartenant au groupe du Musée de l’Homme (pionniers de la Résistance) travail sur les motivations, donc les raisons de son engagement
  • 46. Séance 1 : Présentation de l’auteure et du contexte : Visionner une vidéo : un livre un jour → questionnaire Quelles peuvent-être, selon vous les motivations des résistants ? Séance 2 : Analyse des extraits du journal (interdisciplinarité avec les lettres) Travail en îlots : 5 groupes pour 5 extraits Les élèves lisent les extraits et remplissent un tableau Séance 3 : Mise en commun et réalisation d’un schéma de synthèse : Séance 4 : Comparer ces motivations avec celles d’autres résistants ou avec des documents d’historiens – confrontation témoignages et histoire Les motivations des premiers résistants
  • 47. Piste pédagogique 2 : S’engager dans la France libre Etude centrée sur la France Libre : Des documents variés : sources archives, document scientifique, une fiction sur ce thème Travail sur les origines et les motivations, donc les raisons de l’ engagement
  • 48. Séances 1 et 2 : Travail en groupes homogènes avec des niveaux de difficultés différents Chaque groupe travaille sur un document avec un questionnaire et des recherches complémentaires à faire Chaque groupe prépare une présentation orale Séances 3 et 4 : Présentation orale – prise de notes Chaque groupe présente le document qu’il a étudié aux autres élèves qui prennent des notes à partir d’un tableau proposé par le professeur Mise en commun et réalisation d’un tableau de synthèse : Séance 5 : Un exercice de rédaction pourra être demandé aux élèves individuellement à partir de ce tableau Qui s’engage dans la France Libre? Pourquoi s’engager dans la France Libre? Comment agit la France Libre dans la Libération de la France?
  • 49. Insérer le Concours national de la Résistance et de la Déportation dans les pratiques pédagogiques : -Dans le cadre d'un EPI (enseignement pratique interdisciplinaire) -Dans le cadre des parcours : parcours citoyen et/ou PEAC (parcours d'éducation artistique et culturelle)  L'élève pourra ainsi faire le choix de présenter le travail réalisé dans le cadre de la préparation au concours à l'oral du brevet (oral évalué sur 100 points dont 50 points portent sur la présentation de la démarche de l'élève).
  • 50. Mettre en œuvre le CNRD dans le cadre d’un E.P.I en classe de 3e Exemple 1 : Résister par les mots et les rythmes en s’engageant pour libérer la France Par Sarah Clavé, professeur d’histoire-géographie au collège Jean Bernard à Salon-de-Provence
  • 51. Présentation de l’E.P.I : Problématique : Comment témoigner de l’engagement résistant et s’engager civiquement ? Thématique : Culture et création artistique
  • 52. Présentation : Dans le cadre de la préparation au Concours national de la Résistance et de la Déportation 2017-2018, dont le thème est « s’engager pour libérer la France », faire participer des élèves de 3e à un travail de recherche, d’analyse et de création artistique, historique, littéraire et musicale dans une démarche de projet.
  • 53. Temporalité de l’E.P.I 24 séances réparties au semestre 1 : -Mois de novembre, décembre et janvier -12 séances en Histoire -6 séances en Lettres -6 en éducation musicale
  • 54. Objectifs Amener les élèves à réfléchir sur la notion d’engagement et à s’engager eux-mêmes. Donner à voir et à entendre les œuvres des artistes résistants. Encourager le regard réflexif sur le passé pour construire l’avenir. Appréhender l’art comme un moyen de résistance, de survie et de lutte contre l’oppression, le racisme et la haine et d’engagement.
  • 55. Compétences du socle  Domaine 1 : -Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit. -Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps.  Domaine 2 : -Coopération et réalisation de projets. -Médias, démarche de recherche et de traitement de l’information.  Domaine 3 : -Expression de la sensibilité et des opinions, respect des autres. -Réflexion et discernement. -Responsabilité, sens de l’engagement et de l’initiative.  Domaine 5 : -L’espace et le temps -Invention, élaboration, production
  • 56. Contribution de l’E.P.I aux différents parcours Parcours citoyen : Etude d’œuvres au regard de l’analyse historique. Réflexion sur la notion d’engagement. Réflexion sur le droit/la règle, le juste/l’injuste. PEAC : Appréhender des œuvres et des productions artistiques. Mettre en relation différents champs de connaissances. Développer son esprit critique en utilisant les arts comme moyen d’expression. Découverte du patrimoine local (Mémorial Jean Moulin, Mémorial du Val de Cuech).
  • 57. Modalités de mise en œuvre pédagogique Le projet tel qu’expliqué aux élèves Sens et intérêt du travail : Travailler dans une dynamique de projet avec un objectif commun. Approfondir ses connaissances et mener des recherches sur l’engagement résistant. Créer et produire en utilisant sa réflexion.
  • 58. Proposition d’activités envisagées : Recherche documentaire. Analyse de textes et de documents. Visite du camp des Milles, lieu de mémoire pour la mise en contexte. Visite du mémorial Jean Moulin et du mémorial du Val de Cuech, lieux de mémoire. Participation au Concours national de la Résistance et de la Déportation, 4e catégorie. Rencontre avec un résistant dans le cadre de la liaison 3e/2nde. Rencontre avec un réalisateur de documentaires historiques. Organisation d’une journée de l’engagement au collège autour du 27 mai.
  • 59. Modes d’interdisciplinarité Ces approches croisées de l’engagement résistant et des formes de résistance artistique seront proposées successivement en lettres, en histoire et éducation musicale. Les professeurs travaillent en parallèle. La Co animation est nécessaire à certaines étapes avec le professeur documentaliste et dans les dernières séances pour la finalisation.
  • 60. Pour la 4e catégorie du CNRD, projet collectif : Réalisation d’un documentaire historique en mots et en musique. Exposition d’affiches de personnages historiques et résistants sélectionnés. Ressources mobilisées: Rencontre avec un résistant. Visite du camp des Milles et participation à l’atelier « La Vague » Visite du mémorial Jean Moulin et du mémorial du Val de Cuech. L’ATI du collège pour les montages et le caméscope. Un réalisateur de documentaire historique (collège au cinéma). Fréquentation des sites dédiés au CNRD (voir partie sur les ressources).
  • 61. Mettre en œuvre le CNRD dans le cadre d’un E.P.I en classe de 3e Exemple 2 : Le citoyen engagé Par Julie Hours, professeur d’histoire-géographie au collège Pays des Sorgues, Le Thor
  • 62. Présentation de l’EPI sur le travail de mémoire en lien avec le parcours citoyen et le PEAC : • Durant le cycle 4, les élèves participent à des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) et construisent également divers parcours : avenir, santé, artistique et culturel et citoyen. • Le CNRD peut-être intégré dans un EPI et contribuer au parcours citoyen et au PEAC .
  • 63. -Plusieurs disciplines contribuent à ce travail autour de la notion d'engagement (Histoire, EMC , Lettres, EPS , Anglais) -Les élèves de 3ème participent dans le cadre de ce projet au CNRD « S'engager pour libérer la France » Le thème du concours n'est pas le fil conducteur du projet, c'est la notion d'engagement
  • 64. Intérêt de ce projet pour les élèves ●S'engager dans une démarche de projet à travers l'EPI et la participation au Concours national de la Résistance et de la Déportation ●Travailler une notion en interdisciplinarité, donner du sens aux apprentissages ●Mobiliser diverses ressources ●Faire des liens entre le programme d'histoire et d'EMC ●Réinvestir leur travail pour l'oral du DNB
  • 65. Objectifs pédagogiques du projet en histoire et EMC Approfondir ses connaissances sur la libération du territoire à l'échelle locale et nationale (étapes, acteurs…) -Thème 1. L'Europe, un théâtre majeur des guerres (1914-1945) Sous thème 4 : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration, Résistance. Amener les élèves à réfléchir sur la notion d’engagement (militaire, politique, civique) en lien avec l'EMC et notamment l'engagement aujourd'hui ?
  • 66. Exercer son esprit critique S'investir dans un projet Mobiliser diverses ressources pour réaliser une production individuelle et /ou collective Travailler également sur d'autres engagements (dans différentes parties du programme d'histoire )
  • 67. En histoire : le fil directeur est Jean GARCIN
  • 68. L’objectif est de partir de l’histoire locale Retracer le parcours de Jean Garcin : Ses deux formes d'engagement dans la Résistance : -en tant que « Commandant Bayard » -ses convictions, ses actions et son rôle dans le maquis du Chat à Lagnes et en tant qu' homme politique : -maire et conseiller général
  • 69. A Lagnes (Vaucluse), plaque commémorative à la mémoire du maquis du Chat Ferme qui servait d’abris pour les maquisards, Musée Jean Garcin de Fontaine de Vaucluse
  • 70. Travailler sur les étapes de la libération du territoire à partir de la commune du collège, le Thor et plus largement le Vaucluse . Le Thor, place de la mairie, plaque commémorative en l'honneur de la libération de la commune le 25 août 1944
  • 71. Activités envisagées -Recherches documentaires, lectures d'ouvrages littéraires , compréhension et analyse d‘oeuvres artistiques (en lien avec la thème du concours afin de nourrir la réflexion des élèves) -Travail à partir de documents d'archives -Deux visites sont prévues dans le cadre de ce projet en histoire: visite du site mémoriel du camp des Milles et visite du musée Jean Garcin.
  • 72. Compétences du socle mobilisées : -Domaine 1. Les langages pour penser et communiquer -S'exprimer en langue française à l'oral et à l'écrit -s’exprimer en langue étrangère (anglais) -s’exprimer avec le corps (danse) -Domaine 2. Les méthodes et outils pour apprendre -Savoir utiliser des outils de recherche sur internet , traiter les informations relevées pour construire ses connaissances -Savoir travailler en équipe , partager des tâches, défendre son point de vue -Domaine 3. La formation du citoyen -Responsabilité , sens de l'engagement et de l'initiative -Domaine 5. Les représentations du monde et de l'activité humaine -Se repérer dans le temps et l'espace : élaboration, production
  • 73. Elargissement avec d'autres disciplines : En français : travail à partir des mémoires de Jean Garcin : GARCIN Jean, Nous étions des terroristes, Ed A. Barthélemy, Avignon, 1996 En EPS : cycle danse, réalisation d'une production collective chorégraphiée sur le thème « résister : c'est s'engager », lutter collectivement pour exister librement, s'exprimer corporellement pour communiquer et interpréter le monde du sensible, à partir de photos historiques relatant la thématique : « résister pour/s'engager pour » En anglais : les élèves vont travailler sur divers exemples d'engagements contre la ségrégation aux Etats-Unis
  • 74. Modalités d'évaluation individuelle ou collective : Evaluation de compétences tout au long du projet L'engagement dans un projet : la participation au Concours national de la Résistance et de la Déportation Possibilité pour l'élève de présenter sa démarche de projet et la production finale réalisée à l'oral du DNB
  • 75. Mettre en œuvre le CNRD dans le cadre du Parcours Citoyen en classe de 3e Travailler l’engagement en interdisciplinarité à partir d’une ressource locale : Nous étions des terroristes, Jean Garcin Par Natalie Albeau Cordillac, professeur d’histoire-géographie au collège Voltaire à Sorgues
  • 76. Partir d’une ressource locale : Nous étions des terroristes, Jean Garcin Mémoires, témoignages, histoire Récit de la Résistance dans la « région 2 » (histoire) Engagement / Personnalité locale « autobiographie » « se raconter en racontant les autres et l’histoire » (lettres)
  • 77. Travailler l’engagement s’engager : pourquoi ? Dans quel contexte ? s’engager : comment ? Action violente ? s’engager : avoir des doutes ? De regrets ? Des « états d’âmes » s’engager : uniquement durant la période étudiée de la résistance → engagement politique ensuite (lien avec EMC)
  • 78. Travailler la nature du document en interdisciplinarité Témoignage, récit, mémoires, Histoire Témoignage : relation personnelle, récit de ses activités Récit : nature du récit, construction du récit, éléments du récit Mémoire/mémoires : souvenirs, volonté de transmettre, faire comprendre , un aspect de cette mémoire Histoire : quelle valeur à ce type de document pour l’historien
  • 79. Pistes pédagogiques : Étudier des extraits choisis de l’ouvrage : lettres/ histoire Cartographier les lieux présentés → visite, guide Confronter ses affirmations aux archives → vérification des sources, valeur du témoignage ? De l’engagement résistant à l’engagement politique: parcours d’engagement → histoire/citoyenneté
  • 80. Ressources R e s s o u r c e s n a t i o n a l e s : Le portail national dédié au concours destiné à référencer les informations officielles, les ressources et les outils pédagogiques utiles aux candidats, il est accessible à l’adresse suivante : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/ -Conseils et recommandations de L’inspecteur général Tristan Lecoq : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/video/8218/8216%22 -Présentation de la thématique annuelle par Tristan Lecoq : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/video/8217/8216
  • 81.
  • 82. La Fondation de la France Libre http://www.france-libre.net/preparer-cnrd/
  • 83. La fondation pour la Mémoire de la Shoah , www.fondationshoah.org
  • 84. Le musée de la Résistance nationale , www.musee-resistance.com INA – Jalons propose une sélection de documents audiovisuels : http://fresques.ina.fr/jalons/parcours/CnRD-s-engager-liberer/s-engager- pour-liberer-la-france.html
  • 85. Le Musée de la Résistance en ligne (MUREL) : http://www.museedelaresistanceenligne.org/
  • 86. R e s s o u r c e s a c a d é m i q u e s : Le site académique mnémosyté : http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_423605/fr/accueil CNRD 2018 http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10526541/fr/cnrd-2018-s-engager- pour-liberer-la-france Ressources http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10534616/fr/ressources
  • 87. Le service éducatif des Archives départementales des Alpes de Haute-Provence. Le service éducatif des Archives départementales des Hautes-Alpes : http://www.archives05.fr/ Les archives des Bouches du Rhône : http://www.archives13.fr/ Les archives du Vaucluse : http://www.archives84.fr/ Le Musée d’histoire, Jean Garcin, 39-45, L’Appel de la Liberté, Fontaine de Vaucluse. Le Musée dispose de ressources dans son centre de documentation et permet aux élèves lors de visite d’approcher tous les aspects du sujet. Un dossier pédagogique sera disponible et des ateliers peuvent être oragnisés à la demande autour de cette thématique. La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education Adresse du camp des Milles : http://www.campdesmilles.org/culture.html Deux formations auront lieu au camp des Milles autour du thème annuel du CNRD ???, mercredi après-midi, plus de détails sur le site Mémoire et citoyenneté.
  • 88. BIBLIOGRAPHIE I. Ouvrages généraux : AZEMA Jean-Pierre et WIEVIORKA Olivier, Les Libérations de la France, Editions de la Martinière, 1993. CHOURAQUI Alain, Pour résister, Les repères de l’expérience, Cherche midi, 2015. CONTRUCCI Jean ; préf. De CHARLES-ROUX Edmonde, Et Marseille fut libérée : 23- 28 août 1944 , Editions Autres Temps, 1994. DOUZOU Laurent et LECOQ Tristan, Enseigner la Résistance, Canopé, 2016. KASPI André (dir.), GRYNBERG Anne, NICAULT Catherine, SCHOR Ralph et WIERVORKA Anette (collab.), La libération de la France : juin 1944-janvier 1946, Perrin, 2004.
  • 89. KUPFERMAN Fred, Les premiers beaux jours : 1944-1946, Tallandier, 2007. LORMIER Dominique, La Libération de la France jour après jour, Le Cherche-Midi, 2012. NOVIK Peter, L'épuration française : 1944-1949, Seuil, 1991. SIMONNET Stéphane, Atlas de la libération de la France, 6 juin 1944 - 8 mai 1945, Editions Autrement, 2004. SIMONNET Stéphane, Maquis et maquisards. La Résistance en armes : 1942-1944, Paris, Belin, 2015. VERGEZ-CHAIGNON Bénédicte, Histoire de l'épuration, Larousse, 2010. VIRGILI Fabrice, La France "virile". Des femmes tondues à la Libération, Payot, 2004.
  • 90. II. Ouvrages relatifs à l’histoire locale : FRANCESCHETTI Philippe, Antoine Mauduit, Une vie en résistance, PUG, 2017
  • 91. « C’est une mission singulièrement constructive en certaines époques de l’histoire où tout le monde accepte et se soumet, que d’amener les hommes à dire non avec colère. On croit que nier c’est nier ; mais ce sont les oui, quand ils consentent à la médiocrité, qui sanctionnent la démission de l’homme ». Emmanuel Mounier, avril 1933.
  • 92. GARCIN Jean, Nous étions des terroristes, Ed A. Barthélemy, Avignon, 1996 GIROUD Jean, Cavaillon se souvient, 1939-1945, Imprimerie Rimbaud, Cavaillon 2002. LAMARQUE Philippe, Le débarquement de Provence, Le Cherche-Midi, 2003. LAMARQUE Philippe, Le débarquement en Provence jour après jour, 15-31 août 1944, Collection Documents, Le Cherche-Midi, 2011. MENCHERINI Robert, Résistance et occupation (1940-1944).Midi rouge, ombre et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches du Rhône . Tome 3. Syllepse, Paris 2011.
  • 93. MENCHERINI Robert, Ici même. Marseille 1940-1944 . De la défaite à la libération. Jeanne Lafitte, Marseille 2013. MOËNARD Laurent, Le débarquement de Provence, Opération Dragoon, 15 août 1944, Editions Ouest-France, 2011. MUELLE Raymond, Le débarquement de Provence, La libération de la France de Toulon à Grenoble, Editions du Patrimoine, 2003. PITEAU Michel (textes réunis et présentés par), La Provence et la France de Munich à la Libération (1938-1945) Les rencontres de l'histoire (Salon de Provence , 21/22 mai 1993), Diffusion Edisud, 1994, p. 153-168, GAUJAC Paul, « Août 1944, la bataille de Provence : aspects stratégiques et opérationnels ». ROBICHON Jacques, Le débarquement de Provence, Presses de la Cité, 2003.
  • 94. THERS Alexandre, Débarquement en Provence, 15 août 1944, Collection Les Mini-Guides Histoire et Collections, Paris, 2003. THERS Alexandre, La Provence, De l'Occupation à la Libération, 1940-1945, Collection Les Mini-Guides Histoire et Collections, Paris, 2003. Hors-série de La Provence : http://www.laprovence.com/article/la-provence/649510/la- memoire-vive-la-region-entre-1942-et-1944.html
  • 95. III. Ouvrages pour mener un travail spécifique avec les élèves : ALBRECHT Mireille, Vivre au lieu d’exister, Rocher, 2015. ALBRECHT Mireille, Les oubliés de l’ombre, Rocher, 2007. FLEURY Dany et Michel, Les maquis du Périgord, 1944 : Le printemps de Thomas, Les romans de la mémoire, Nathan, 2010. KESSEL Joseph, L’armée des ombres, Classique Collège, Hatier, 2012.
  • 96. 4 catégories de participation Session 2018 : Lycées : Classes de tous les lycées (à l'exception des formations post- baccalauréat). -1ère catégorie: ⇒ Devoir individuel en classe sans documents personnels. ⇒ Durée de 3h. - 2e catégorie : Classes de tous les lycées (à l'exception des formations post- baccalauréat). ⇒ Travail collectif pouvant prendre différentes formes. Attention, pour les durées de travaux audiovisuels et sonores, la taille et le poids, se reporter à la note de service.
  • 97. - 3e catégorie : Collèges / Classes de 3e : ⇒ Devoir individuel en classe sans documents. ⇒ Durée : 2 heures. - 4e catégorie : Collèges / classes de 3e ⇒ Travail collectif pouvant prendre différentes formes. Attention, pour les durées de travaux audiovisuels et sonores, la taille et le poids, se reporter à la note de service.
  • 98. EXEMPLES DE SUJETS POUR LA SESSION 2018 DU C.N.R.D Sujet « Entre 1940 et 1945, des hommes et des femmes s'engagent pour libérer la France. Après avoir expliqué les raisons qui les poussent à faire ce choix, précisez les formes de leur action et les risques encourus. »
  • 99. « Mai 1940, la défaite, l’invasion nazie, mon jeune époux prisonnier de guerre, le discours de Pétain le 17 juin, l’appel du général de Gaulle depuis Londres le 18 juin. Pour moi la guerre n’est pas finie. C’est ma guerre à moi qui commence. Aider de grands élèves à rejoindre Londres, aider mon mari à s’évader du camp de prisonniers. Me voilà mobilisée, conspiratrice, prête à me joindre à Jean Cavaillès et à Emmanuel d’Astier de la Vigerie pour démarrer une opposition à Vichy et à l’occupation allemande. À mon militantisme au grand jour succède maintenant un militantisme clandestin. Je suis en quelque sorte une femme double : une vie familiale avec un premier enfant qui s’annonce, une vie professionnelle au lycée de jeunes filles à Lyon. Mon double : les rendez-vous cachés, la recherche de complices pour notre propagande clandestine. C’est vraiment la rupture avec le passé. Ce qui est au début -imagination aidant- une sorte de jeu, devient un engagement volontaire lié à la désobéissance vis-à-vis de cette société de collaboration franco-allemande. » D’après le témoignage de Lucie Aubrac dans la lettre de Fondation de la Résistance, n°27, décembre 2001.
  • 100.
  • 101. Sujet « Réveillez-vous, assez de honte ! (…) Brisez vos fers, forcez vos geôles ! Quoi vous avez peurs de ces drôles ; (…) Vous n’êtes pas armés ? Qu’importe ! Prends ta fourche, prends ton marteau ! (…) Et poussez le cri d’espérance ! Redevenez la grande France ! (…) Délivrez, frémissants de rage, votre pays de l’esclavage, votre mémoire du mépris ! », écrivait Victor Hugo au XIXe siècle. A l’aide de vos connaissances et en donnant des exemples locaux, vous expliquerez, dans un développement construit, comment des hommes et des femmes se sont engagés pour libérer la France un siècle plus tard.