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LIBÉRALISME VS ANARCHO-CAPITALISME
Par: Jesus Huerta de Soto
Traduction: Migue Edu

Résumé

Dans le présent essai on explique pourquoi le programme du libéralisme classique
est théoriquement et pratiquement impossible, et pourquoi le seul système
 de coopération social vraiment compatible avec la nature de l'être humain est le
Anarcapitalisme.

Introduction:

La pensée libérale théorique et politique se trouve, dans cette premier décennie du XXI siècle,
dans un carrefour d'importance transcendantal.
Bien que la chute du mur de Berlin et du socialisme réel à partir de 1989 ait semblé annoncer
"la fin de l'histoire" (dans la malheureuse et emphatique phrase de Francis Fukuyama),
la vérité est que aujourd'hui, et plus que jamais dans plusieurs aspects, c'est l'étatisme et la
démoralisation des amoureux de la liberté, qui prévaut par tout. Alors, c'est urgent et
devienne précise un "aggiornamento" du libéralisme, c'est à dire, une révision approfondi et
mis à jour de l’idéologie libérale face aux derniers progrès de la science économique et des
expériences cumulés à travers des derniers évènements historiques.
Le point de partie fondamentale de cette révision est de reconnaître que le libéralisme
classique a échoué avec son but de limiter le pouvoir de l'état et que aujourd'hui la science
économique est à disposition pour expliquer la raison de pourquoi cet échec était inévitable.
Au même temps, la théorie dynamique des processus de coopération social conduits par
l'esprit entrepreneur qui donne lieu à l'ordre spontané du marché se généralise et transforme
en tout un analyse du système anar-capitaliste de coopération social qui résulte comme le seul
système véritablement viable et compatible avec la nature de l'être humain.

Dans cet article on analyse avec détail ces questions avec une série
de considérations complémentaires du type pratique et de stratégie scientifique et
politique. Aussi, on en profite de l'analyse contenu pour éclairer certains malentendus et
erreurs d’interprétation qui sont suivants proposés.

L'erreur fatale du libéralisme classique l'Erreur fatale des libéraux est de
ne pas avoir remarqué que l'ordre du jour de l'idéologie libérale est théoriquement impossible
étant donné qu'il intègre en lui même les germes de sa propre destruction, précisément dans la
mesure qu'il juge nécessaire et accepte l'existence d'un état (bien qu'il
soit minimum) compris comme l'agence monopoliste de la coercition institutionnelle.

Par conséquent, la grande erreur des libéraux est son approche: ils pensent que le libéralisme
est un programme d'action politique et la doctrine économique qui
vise à limiter le pouvoir de l'État, mais en lui acceptant et même en considérant nécessaire son
existence. Cependant, aujourd'hui (dans la première
décennie du XXIème siècle), la science économique a révélé: (a) que l'Etat n'est
pas nécessaire (b) que l'étatisme (même
légère) est théoriquement impossible, et (c) que, étant donné la nature des êtres humains, une
fois sur place l'état, il est impossible de limiter son pouvoir. On parlera de chacun
de ces aspects.
L'État comme entité inutile

D'un point de vue scientifique, seulement depuis le paradigme erroné de l'équilibre peut-
on considérer qu'il existerait une catégorie de "biens publics" sur
lesquels, grâce aux réquisits de l'offre commune et non-rivalité dans la consommation,
 justifierait, prima facie, l'existence d'une agence monopoliste de la coercition institutionnelle
(État) qui oblige à tous à les financer.

Cependant, la conception dynamique de l'ordre spontané entraîné par la fonction
entrepreneuriale qui a développé l'École Autrichienne d'Économie, a jeté par terre toute cette
théorie justificative de l'état: à chaque fois qu'il y apparaît une situation (apparent ou réel) de
"bien public", c'est à dire de l'offre commune et non-rivalité dans la consommation,
apparaissent les stimulations nécessaires pour que l’impétuosité de
la créativité entrepreneuriale puisse la surmonter à travers des innovations technologiques,
juridiques et les découvertes entrepreneuriales qui font possible la solution de n'importe quels
problèmes qui puissent se poser (à condition que le ressource ne soit pas déclaré "public" et
qu'on permette le libre exercice de la fonction entrepreneuriale et la
concomitante appropriation privée des résultats de chaque acte de créativité
entrepreneuriale). C'est ainsi que, par exemple, le système de phares maritimes fut durant
longue temps de propriété et financement privée au Royaume Uni, réussissant ainsi
par procédures privées (association de navigateurs, prix de ports, contrôle sociale spontané,
etc.) à résoudre le '"problème" de ce qu'est considéré dans les livres d'économie "étatistes"
comme le cas le plus typique de "bien publique". De même façon, au Far West américain
s'avait posé le problème de la définition et défense du droit de propriété de, par exemple, têtes
de bétail sur des grandes extensions de terre, mettant en place progressivement un certain
nombre d'innovations entrepreneuriales ("marquage" des têtes de bétail, vigilance constante
des "cow-boys" sur de chevaux et armés, et finalement, la découverte et introduction du fil de
fer barbelé qui a permis, pour la première fois, la séparation effective de grosses extensions de
terre à bas prix) qui ont résolu les problèmes lorsqu'ils apparaissaient. Tout cet flux créatif
d'innovations entrepreneuriales aurait été complètement bloqué si les ressources auraient été
déclarés "publiques", exclu de la propriété privée et conduits bureaucratiquement par une
agence étatiste. (Et ainsi, aujourd'hui, par exemple, la plus part des rues et autoroutes sont
fermées à l'introduction d'une infinité de innovations entrepreneuriales - comme les
prix payés par véhicule et heure, la gestion privée de la sécurité, de la pollution acoustique,
etc. - et cela malgré que la majorité ne pose aucun problèmes technologique, étant donné
qu'ils ont été déclarés "publiques" en évitant leur privatisation et gestion créative
entrepreneuriale).

Aussi, au niveau populaire on pense que l'état es nécessaire parce qu'on confond
son existence (inutile) avec le caractère essentiel de plusieurs services et ressources qui
aujourd'hui (erronément) il nous offre (toujours avec l'excuse de son caractère public)
exclusivement. Les êtres-humains regardent aujourd'hui que les autoroutes, les hôpitaux, les
écoles, l'ordre public, etc. , sont fournis en grosse (sinon exclusive) partie par l'état, et comme
ils sont très nécessaires, ils concluent sans majeure analyse que l'état est-il aussi essentiel. Ils
se rendent pas compte que les ressources cités peuvent être produits avec une meilleure
qualité et de façon plus efficient, à bas prix, et conforme avec les variés et changeants besoins
de chaque personne, à travers de l'ordre spontané du marché, la créativité entrepreneuriale et
la propriété privée. Ils tombent aussi dans le piège de croire que l'état est aussi indispensable
pour protéger aux gens sans défense, pauvres et indigentes (soient "petits" actionnaires,
consommateurs ordinaires, travailleurs, etc.) sans comprendre que les allégations de mesures
de protection ont l'effet, comme le montre la théorie économique, de blesser en chaque cas,
justement à ceux qu'il dit protéger, comme ça disparaît aussi une des plus flagrantes et
banales justifications de l’existence de l'état.


Rothbard disait que l'ensemble des biens et services actuellement
fournis par l'Etat sont divisés, à leur tour, en deux sous-groupes: ceux qui doivent
être supprimés et que ceux qui doivent être privatisées. Il est clair que les biens cités dans le
paragraphe précédent appartiennent au second groupe et que la disparition de l'État, loin
de signifier la disparition des autoroutes, des hôpitaux, des écoles, l'ordre
public, etc impliquerait la mise à disposition, avec plus d'abondance, de qualité et aux
prix plus abordables (si on le compare avec le coût réel par le biais des
impôts actuellement versés par les citoyens). En outre, il faut
signaler que les cas historiques de chaos institutionnel et de
désordre public qui peuvent être identifiés (par exemple, à de nombreuses reprises pendant les
années avant et pendant la guerre civile dans la Seconde République
espagnole, ou aujourd'hui dans de grandes parties de la Colombie, ou en Irak) sont dues au
vide de la fourniture de ces biens créés par les Etats eux-mêmes qui ne font avec un minimum
d'efficacité ce qui en théorie devraient faire selon leurs propres partisans, ni laissent faire non
plus au secteur privé et entrepreneurial, étant donné que l'Etat préfère le désordre (qui en
plus, semble aussi, légitimer sa présence coercitive plus fortement) au lieu de
son démantèlement et la privatisation à tous les niveaux.

Il est particulièrement important de comprendre
que la définition, l'acquisition, transmission, échange et la protection des droits
de propriété qui articulent et poussent le procès social, ne nécessitent pas une agence
monopoliste de la violence (l'État). Et non seulement ils ont pas besoin, mais au
contraire, l'Etat agit toujours en écrasant de multiples titres de propriété légitimes, en
leurs défendent de façon très inefficace et en corrompent le comportement individuel (morale
et juridique) de respect aux droits de propriété privée d'autrui.

Le système juridique est l'incarnation de l'évolution qui intègre les principes généraux du
droit (en particulier de propriété) compatible avec la nature humaine. Le droit, par
conséquent, n'est pas ce que l'Etat a décidé (démocratiquement ou autrement), mais il est là,
noyé dans la nature humaine, même si cela soit découverte et
consolidé jurisprudence, et surtout, doctrinalement de manière évolutive (dans ce sens,
nous considérons que le système juridique de tradition romaine et continental, grâce à
son caractère plus abstraite et doctrinale, est beaucoup plus supérieure au système anglo-
saxons de common law, qui naît d'un soutien disproportionnée de l'état par rapport
aux décisions ou des verdicts, qui par le biais du "blinding case", mettent en place dans
le système juridique, toutes sortes de dysfonctionnements qui proviennent des situations et les
intérêts particuliers qui prédominent dans chaque processus). Le droit est évolutif et
coutumier, et par conséquent, est antérieur et indépendant de l'état et n'a pas besoin pour
sa définition et découverte, d'aucune agence monopoliste de coercition.

Et l'Etat est non seulement, pas précise pour définir le droit. Il ne l'est pas non plus pour
lui affirmer et lui défendre, et cela devrait être particulièrement évident dans
le temps présent, danslequel l'utilisation - même, paradoxalement, par de nombreux
organismes gouvernementaux- de sociétés privées de sécurité, est l'ordre du jour.

On peut pas prétendre qu'on expose ici en détail comment fonctionnerait la prestation privée
de ceux qui sont aujourd'hui considérés comme des «biens publics» (bien que, ne pas savoir à
priori comment ferait le marché pour résoudre de nombreux problèmes concrètes, est
l'objection naïf et facile de ceux qui préfèrent le statu quo actuelle sous prétexte de «il
vaut mieux le mauvais connu que le bon pour découvrir.") En fait, on peut pas connaitre
aujourd'hui, les solutions entrepreneuriales qu'une armée de entrepreneurs donnerait
aux problèmes posés - si on leurs laisserait faire -. Mais ce que même les plus
sceptiques doivent reconnaître est que "ce qu'on connait aujourd'hui", c'est que le marché,
propulsé par l'esprit entrepreneuriale créatif, marche et précisément il le fait dans la mesure
où l'Etat n'intervient pas dans le processus de la contrainte sociale. Et les difficultés et
les conflits surgissent toujours là où on ne permet pas le libre développement de
l'ordre spontanée du marché. Ainsi, les théoriciens de la liberté (et avec indépendance de
l'effort effectué depuis Gustav de Molinari jusqu'au aujourd'hui en imaginant comment
fonctionnerait le réseau anarcho-capitaliste d'agences privées de sécurité et de
défense qui parrainage chacune, de systèmes juridiques, plus ou
moins, marginalement alternatifs) ne devraient jamais oublier que ce qui nous empêche de
connaître un avenir sans état (la nature créatrice de l'esprit d'entreprise) est ce qui nous
donne la paix d'esprit de savoir que n'importe quels problèmes
seront susceptibles d'être surmontés en se livrant à leur solution tous les efforts et la
créativité des êtres humains concernés (Kirzner 1985, 168). Maintenant, grâce à la
science économique, non seulement on sait que le marché fonctionne, nous savons
aussi que l'étatisme est théoriquement impossible.
Pour quoi l'étatisme est théoriquement impossible?
La théorie économique de l'école autrichienne sur l'impossibilité du socialisme est généralisée
(Huerta de Soto 1992, 151-153) et devient une théorie sur l'impossibilité de l'étatisme,
comprise comme la tentative d'organiser n'importe quelle parcelle de la vie en société par le
biais des mandats d'intervention coercitives, la réglementation et le contrôle qui proviennent
de l'organisme monopoliste de l'agression institutionnels (l'État). Et il est impossible que l'Etat
puisse atteindre ses objectifs coordinateurs dans n'importe quelle parcelle du processus de
coopération sociale où il cherche à intervenir, y compris en particulier les domaines monétaires
et bancaires (Huerta de Soto, 1998), la découverte du droit, l'administration de la justice et
l'ordre public (entendu comme la prévention, la répression et la punition des actes criminels),
pour les quatre raisons suivantes:
(A) À cause du grand volume d'information nécessaire pour le faire et qui se trouve seulement
dispersés ou diffusées entre les millions de personnes qui chaque jour participent au processus
social.
(B) Compte tenu de la prédominance tacite et non articulé (et, par conséquent, sans
ambiguïtés transmissibles) de l'information dont aurait besoin l'organisme d'intervention pour
donner un contenu coordonnateur à ses mandats.
(C) Parce que l'information utilisée à l'échelle de la société n'est pas «donné» mais en
constante évolution en raison de la créativité humaine, étant évidemment impossible
aujourd'hui de transmettre l'information qui ne peut être créé que demain, et que c'est cette
information dont l'organisme de l'intervention de l'État a besoin, pour qu'il puisse atteindre ses
objectifs; et
(D) en particulier parce que la nature coercitive des mandats de l'État, et dans la mesure où ils
sont réussis et affectent le corps social, bloque l'activité entrepreneuriale de création de cette
information qui est précisément ce dont, l'organisation d'intervention de l'État, a besoin comme
"l'eau de mai » pour donner un contenu coordonnateur de de leurs mandats respectifs.
En plus d'être théoriquement impossible, l'étatisme produit une gamme de distorsion
périphérique des effets très néfastes: la promotion de l'irresponsabilité (ne sachant pas l'État
du coût réel de son intervention, il agit de façon irresponsable); la destruction de
l'environnement lorsqu'il est déclaré bien public en empêchent sa privatisation; la corruption
des concepts traditionnels de la loi et la justice, qui sont remplacées par celles du mandat et de
la justice «sociale» (Hayek 2006, 25-357); la corruption mimétique du comportement individuel
qui est de plus en plus agressifs et moins respectueuse face à la morale et le droit.

Cette analyse nous permet également de conclure que si, aujourd'hui, certaines sociétés se
développent, ce n'est pas grâce à l'État mais, en fait, malgré lui (Rodriguez Braun, 1999), étant
donné que de nombreux humains conservent encore l'inertie comportement prévue soumis à
des lois en sens matériel, il existent encore les parcelles de majeure liberté relative et l'état est
généralement très inefficace au moment d'imposer par la force ses aveugles et maladroits
commandes. En outre, même les plus marginales des augmentations de la liberté, générant
significatives accélérations de prospérité, ce qui illustre jusqu'au quel point la civilisation
pourrait avancer si elle pouvais se débarrasser de la traînée de l'étatisme.

Enfin, nous avons déjà mentionné l'illusion qui affecte à tous ceux qui identifient à l'État avec
la fourniture de biens («publics») qu'aujourd'hui (de façon coûteuse et erroné ) proportionne,
en concluant de mauvais manière que la disparition de l'Etat serait aussi la fin de leur
précieux services, et cela dans un environnement d'endoctrinement politique en cours et à
tous les niveaux (et, en particulier, à travers du système éducatif qu'aucun État, pour des
raisons évidentes, voudra laisser de contrôler), de l'imposition totalitaire des critères
"politiquement corrects", et la rationalisation conformiste du statu quo de la parte
d'une majorité qui refuse de voir l'évidence: que l'État est une
chimère, composé d'une minorité que vive aux dépens des autres, auxquels
elle exploite d'abord, puis corrompe et achète avec des fonds empruntés (taxes) «faveurs» des
politiciens de toutes allégeance.
L’impossibilité de limiter le pouvoir de l'état: son caractère "létal" en combinaison
avec la nature de l'être humain.
Une fois que l'État existe, il est impossible de limiter l'expansion de sa puissance. Il est
vrai que,comme indique Hoppe, certaines formes politiques (comme la
monarchie absolue, dans laquelle le roi-propriétaire sera ceteris paribus plus prudent à
long terme pour "Ne pas tuer la poule aux œufs d'or") auront tendance à élargir leur pouvoir et
à intervenir un peu moins que d'autres (comme la démocratie, dans laquelle il n'y a pas de
motivations efficaces pour que quiconque s’inquiète de l'avenir, au-delà desprochaines
élections). Il est vrai aussi que, dans certaines circonstances historiques,on a
eu l'impression que la marée s'avait, dans une certaine mesure,contenu. Mais l'analyse
historique est incontestable: l'État n'a pas cessé de grandir (Hoppe, 2004). Et il n'a pas cessé
de grandir parce que le mélange de l'Etat, en tant qu'institution monopoliste de la violence,
avec la nature humaine est "explosive". L'Etat encourage et attire comme un magnet
de force irrésistible, des passions, des vices et les facettes les plus perverses de la nature
humaine qui essaie, d'un coté, de s'échapper à leurs mandats et, d'autre part, en profitant le
plus du pouvoir monopoliste de l'État. En outre, en particulier dans les environnements
démocratiques, l'effet combiné des actions de groupes d'intérêt privilégié, phénomènes de my
opie du gouvernement et «l'achat de votes», le caractère mégalomane des politiciens et de
l'irresponsabilité et
l'aveuglement des bureaucraties, génèrent un cocktail dangereusement instable et explosive,
secoués en continu par de crises sociales, économiques
et politiques, qui,paradoxalement, sont toujours utilisés par les politiciens et
les «leaders» sociales pour justifier des doses supplémentaires d'intervention, qui plutôt que de
résoudre, créent et exacerbent encore les problèmes .

L'État est devenu l '«idole» à qui tous rendent culte et demandent leur tour. L'Étatolâtrie est
sans doute la maladie sociale la plus grave et dangereuse de notre temps. On nous apprend à
croire que tous les problèmes peuvent et doivent être détectées et résolues par l'Etat. Notre
sort dépend de l'état et les politiciens qui lui contrôlent doivent nous garantir tout ce dont
notre bien-être exige. L'être humain reste immature et se rebelle contre sa propre nature
créative (ce qui rend inévitablement son avenir incertain). Il exige une boule de cristal qui
assurera, non seulement savoir ce qui arrivera, mais aussi que tous les problèmes qui se
posent seront résolus. Cette « infantilisation» des masses est encouragé délibérément par les
politiciens et les dirigeants sociaux car c'est ainsi qu'ils justifient publiquement leur existence
et assurent leur popularité, situation de domination et de capacité de contrôle. En plus, une
foule d'intellectuels, des professeurs et des ingénieurs sociaux sont ajoutés à cette ivresse
arrogante du pouvoir.

Même les églises et les plus respectés des confessions religieuses n'ont pas été capables de
diagnostiquer que L'Étatolâtrie est aujourd'hui la principale menace à l'être humain libre,
morale et responsable; que l'État est une fausse idole du pouvoir immense que tous aiment et
qui n'accepte pas que les êtres humains se libèrent de son contrôle et aient loyautés morales
ou religieuses au-delà de ce qu'il peut dominer. En plus, il a accompli quelque chose qui a priori
pourrait sembler impossible: détourner systématiquement l'attention des citoyens pour leurs
empêcher de voir qu'il est la véritable source de conflits et de problèmes sociaux, en créant
partout de "têtes de turc" (le "capitalisme", le but lucratif, la propriété privée) à blâmer pour les
problèmes et lui diriger directement la colère des gens, ainsi comme les condamnations les
plus graves et sans équivoque des propres leaders morales et religieuses, dont presque aucun
n'a réalisé la tromperie et n'a pas osé à dénoncer que L'Étatolâtrie est la principale menace du
présent siècle, à la religion, la morale et donc à la civilisation humaine. 1

Tout comme la chute du mur de Berlin en 1989 a été la meilleure illustration historique du
théorème de l'impossibilité du socialisme, l'échec flagrant des théoriciens et
politiques libéraux au moment de limiter le pouvoir de l'État, est la parfaite illustration du
théorème d'impossibilité de l'étatisme et, plus précisément, que l'Etat-libéral est contradictoire
en soi (à incarner un état coercitif, même s'il est "limitée") et théoriquement impossible (étant
donné qu'une fois accepté l'existence de l'État,il est impossible de limiter la croissance de son
pouvoir). En somme, que «l'état de droit» est un idéal impossible et une contradiction dans les
termes, aussi flagrant que cela voudrait dire "la neige chaude, une pute vierge, un squelette
gras, ou un carré circulaire" (Jasay 1990, 35), ou comme la contradiction où tombent les
«ingénieurs sociaux» et les économistes néo-classiques en se référant à un "marché parfait" ou
le soi-disant «modèle de concurrence pure et parfaite" (Huerta de Soto 2007, 347-348).

L'anarcho-capitalisme comme seul système possible de coopération sociale
véritablement compatible avec la nature de l'être humain.L'étatisme est contraire à
la nature humaine, car il consiste en l'exercice systématique et monopolistique d'une
coercition qui bloque toutes les parcelles où influent la créativité et la coordination
entrepreneuriale (y compris celles relatives à la définition de droit et au maintien de l'ordre
public) qui sont les manifestations les plus typiques et essentiels de la nature humaine. En
outre, comme nous l'avons vu, l'étatisme encourage et favorise l'irresponsabilité et la
corruption morale, en détournant le comportement humain vers l'utilisation préférentielle des
leviers du pouvoir politique, dans un environnement d'ignorance indéracinable qui empêche
la connaissance les coûts générés par chaque action de
l'Etat. Ces effets de l'étatisme apparaissent chaque fois qu'il y a un État, bien que, par tous les
moyens, on essai de limiter son pouvoir, un objectif impossible à atteindre et qui fait du
libéralisme classique, une utopie scientifiquement impossible.
Il est donc inévitable de surmonter le "libéralisme utopique" de nos prédécesseurs, les libéraux
classiques, qui d'une part, ont été naïf pour penser que l'État pourrait être limitée et, d'autre
part, la manque de cohérence, en ne prenant pas jusque'au but les implications de leur propre
idéologie. Aujourd'hui, donc, ayant entré dans une bonne partie du XXIème siècle est une
priorité d'assumer le remplacement du libéralisme classique (utopique et naïf) du XIXème
siècle, pour sa nouvelle formulation du capitalisme réellement scientifique et moderne qui
capitalisme libertarien peut être appelé l'anarchisme libertaire, anarchisme de propriété
privée, ou simplement, l'anarcho-capitalisme. Car il n'est pas logique que les libéraux ne
cessent de dire les mêmes choses qu'il y a cent cinquante ans au milieu du XXIème siècle, et
malgré la chute du mur de Berlin il y a près de deux décennies, les États ont continué à grandir
et à réduire dans tous les domaines, les libertés individuelles des êtres humains.

L'anarcho-capitalisme ("libertarianism" en anglais) est la plus pure représentation de l'ordre
spontané du marché dans lequel tous les services, y compris ceux de définition du droit, de la
justice et l'ordre public, sont fournis par une coopération volontaire exclusivement sociale qui
devient l'objet central d'investigation de la science économique moderne. Dans ce système,
aucune parcelle se ferme face à la dynamique de la créativité humaine et de la coordination
entrepreneuriale, améliorant l'efficacité et la justice dans la solution des problèmes qui peuvent
survenir, en éliminant depuis la racine tous les conflits, les inefficacités et les déséquilibres qui
génère toutes les agences monopolistes de la violence (l'État) par simple existence. En outre,
le système proposé élimine es incitations corruptrices de l'être humain générées par l'Etat,
poussant par contre, les comportements humains les plus morales et responsables, en
empêchent l'apparition des agences monopolistes (l'Etat) qui légitime le recours systématique
à la violence et l'exploitation sur certains groupes sociaux (ceux qui à chaque bon moment
contrôlent les leviers du pouvoir d'Etat) et d'autres (ceux qui n'ont pas d'autre choix que
d'obéir).

L'anarcho-capitalisme est le seul système qui reconnaît pleinement la libre nature créatif de
l'être humain et sa continue capacité d'assumer de comportements de plus en plus morales
dans un environnement dans lequel, par définition, personne ne peut pas revendiquer le droit
d'exercer avec un caractère monopoliste aucune coercition systématique. En bref, dans
l'anarcho-capitalisme, tous les projets entrepreneuriales peuvent être testés s'ils obtiennent
avec un caractère volontaire un soutien suffisant, donc sont nombreuses les possibilités
créatives de solution qui peuvent être conçus dans un environnement dynamique et constante
évolution de coopération volontaire.

La disparition progressive des États et leur remplacement progressif par un réseau dynamique
d'organismes privés, d'un côté premiers sponsors des différents systèmes juridiques, et
d'autres fournisseurs de tous les types de services de sécurité, de prévention et de défense,
forme le contenu le plus important des agendas politiques et scientifiques, ainsi comme le
changement sociale le plus important à vérifier dans le XXI siècle.
Conclusion: Implications révolutionnaires du nouveau paradigme La
révolte contre «l'Ancien régime" propulsés aux XVIIIe et XIXe siècles par les vieux libéraux
classiques, retrouvent aujourd'hui leur continuité naturelle avec la révolution anarcho-
capitaliste du XXIe siècle. Heureusement, nous avons découvert la raison de
l'échec du libéralisme utopique et la nécessité de le remplacer par le
libéralisme scientifique; et nous savons que les anciens révolutionnaires se sont trompés et ont
été naïf pour suivre un idéal inaccessible, qui en plus, a ouvert les portes, plus loin dans le XXe
siècle, aux plus grandes tyrannies étatistes qui ont été connus dans l'histoire de l'humanité.

Le message de l'anarcho-capitalisme est clairement révolutionnaire. Révolutionnaire quant à
son but: le démantèlement de l'État et son remplacement par un processus compétitif
de marché constitué d'un réseau d'agences, associations et organisations privées.
 Révolutionnaire quant à ses moyens, en particulier dans les domaines scientifique,
économique-sociale et politique.

(A) révolution scientifique:
Surtout dans le domaine de l'économie qui devient la théorie générale de l'ordre spontané du
marché dans tous les domaines sociaux. Intégrant également par contraste et opposition,
l'analyse des effets de la désorganisation sociale générées par l'étatisme dans n'importe quelle
parcelle dans laquelle il puisse influer (y compris le droit, la justice et l'ordre public). Et aussi
l'étude des différentes alternatives de démantèlement de l'Etat, des processus de transition et
les formes et les effets de la privatisation intégrale de tous les services qui sont maintenant
considérés comme «publics», est un domaine de recherche prioritaire pour notre discipline.
(B) révolution économique et sociale:
Nous ne pouvons même pas deviner les réalisations considérables, les progrès et les
découvertes de l'homme qui pourraient être réalisés dans un environnement entrepreneuriale
libre de l'étatisme. Même aujourd'hui, malgré le harcèlement continu du gouvernement, il
commence à se développer, dans un monde de plus en plus mondialisée, une civilisation
inconnue avec un degré de complexité incompréhensible et incontrôlable par le pouvoir de
l'étatisme qui atteindra une expansion illimitée une fois qu'il arrive à s'en débarrasser
complètement de celui-ci. Car la force créatrice de la nature humaine est telle qu'elle finit par
fleurir même par les fissures les plus étroites laissées par les gouvernements. Et une fois que
les humains acquièrent de plus en plus, une majeure prise de conscience de la nature
essentiellement mauvaise de l'Etat qui leurs limite des immenses possibilités que chaque jour
sont frustrés lorsqu'il bloque la force motrice de la créativité entrepreneuriale, se multiplieront
les protestations sociales vers la réforme, le démantèlement de l'état et les progrès vers un
avenir devant nous qui n'est inconnu, mais qui fera monter la civilisation humaine aux niveaux
qu'on peut même pas imaginer aujourd'hui.
(C) révolution politique:
Par rapport à la lutte politique de la vie quotidienne, cela passerait désormais à avoir une
importance subventionné comme décrit dans (A) et (B). Il est vrai que nous devons
toujours compter alternatives moins intrusives en alliance claire avec les libéraux classiques,
un effort visant à limiter l'État démocratique. Mais l'anarcho-capitaliste ne pourra pas rester
dans ce travail, il le sait et devra faire beaucoup plus. Il sait que l'objectif ultime est le
démantèlement total de l'État et ça pousse toute son imagination et l'action politique de
chaque jour. Les pas dans la bonne direction sont certainement bienvenus, mais sans tomber
jamais dans un pragmatisme qui trahit l'objectif ultime de réussir la fin de l'état, qui pour des
raisons pédagogiques et d'influence populaire, doit toujours être poursuivis systématiquement
et transparente. 2 ( Huerta de Soto, 1997).
Ainsi, par exemple, feront partie de l'ordre du jour politique de l'anarcho-capitaliste, faire que
les États soient de plus en plus petits et aient de moins en moins du pouvoir; que à travers de
la décentralisation régionale et municipale à tous les niveaux, le nationalisme libéral, la
réintroduction des villes mini-États, et de la sécession [Huerta de Soto (1994) (2002)] pour
verrouiller la dictature de la majorité sur les minorités et, de plus en plus, les humains "peuvent
voter avec leurs pieds plutôt qu'avec les urnes "; qu'il puissent, en un mot, s'associer au
niveau mondial et à travers les frontières, pour atteindre les différents objectifs à l'écart et en
dehors des États (organisations religieuses, les clubs privés, les réseaux internet, etc) (Frey,
2001).
D'autre part, il faut se rappeler que les révolutions politiques ne doivent pas être
sanglantes. Cela est particulièrement vrai lorsqu'elles sont résultat du processus nécessaire
d'éducation et de la maturation sociale, ainsi que les protestations du public et une volonté
générale de mettre fin à la tromperie, le mensonge et la coercition qui empêchent
le développement des êtres humains. Ainsi, par exemple, étaient essentiellement sans effusion
de sang, la chute du mur de Berlin et la révolution tchèque qui ont mis fin au socialisme en
Europe de l'Est. Et pendant qu'on arrive à ce résultat final, on doit utiliser tous les ressorts
pacifiques 3 et légaux 4 qui permettent les systèmes politiques actuels.

Il s'ouvre, donc, un avenir prometteur, dans lequel on découvrira en continu de multiples et
nouveaux chemins qui, conformes aux principes de base, vont nous permettre d'avancer vers
l'idéal anarcho-capitaliste. Avenir, que même si cela peut nous sembler aujourd'hui lointaine, à
tout moment peut être témoin des pas de géant qui surprendra même les plus optimistes. Qui
pouvait prédire cinq ans plus tôt, qu'en 1989, le mur de Berlin s'écrouler et avec lui le
communisme de l'Est européen dans son ensemble? L'histoire est rentrée dans un
processus accéléré de changement qui, sans jamais s'arrêter, ouvrira un nouveau chapitre,
lorsque l'être humain, pour la première fois dans l'histoire moderne, parvient à se débarrasser
de l'État et le réduire définitivement jusqu'à faire de lui une sombre relique historique
de mémoire tragique.
Tableau annexe et bref commentaire sur la tradition anarchiste espagnole




Le présent graphique représente les différents systèmes politiques et l’évolution naturelle des
unes vers les autres, classées selon leur caractère plus ou moins étatiste et plus ou moins
respectueux de la propriété privée.

On constate comment le mouvement initial révolutionnaire (irréaliste et utopique) des libéraux
classiques contre l'ancien régime tombe dans le pragmatisme d'acceptation de l'Etat et ouvre
la porte au totalitarisme socialiste (communisme et le fascisme-nazisme). La chute du
socialisme réel laisse la place à la social-démocratie qui prévaut partout dans le monde
d'aujourd'hui (pensée unique).

La deuxième étape, toujours en attente, de l'échec de la révolution libérale (pour l'erreur et
l'ingéniosité des libéraux classiques) est précisément l'évolution vers l'anarcho-capitalisme.

Une des conséquences de l'échec de la révolution libérale a été l'émergence du communisme
libertaire, universellement méprisé et persécuté par les autres systèmes politiques (surtout
pour les plus «à gauche») précisément parce qu'il est anti-étatiste. Le communisme libertaire
est aussi irréaliste, car ils n'acceptent pas la propriété privée et oblige à recourir à la violence
systématique (i.e., «Étatiste») contre la même tombent dans une contradiction logique
intraitable et le blocage du processus sociale entrepreneuriale qui conduit le seule ordre
anarchiste scientifiquement concevable: celui composé par le marché libertaire capitaliste. La
tradition anarchiste dans notre pays est d'ascendance noble. Sans oublier ses grands crimes
(en tout cas quantitativement et qualitativement inférieures à celles des communistes et des
socialistes) et les contradictions dans lesquelles s'est engagé, a été, en particulier en Espagne
pendant la guerre civile, une expérience (vouée à l'échec), qui a eu beaucoup de soutien social,
et de la même façon comme s'est produit avec l'ancienne révolution libérale, a maintenant son
deuxième majeures chance à surmonter leurs erreurs (caractère utopique de l'anarchisme qui
nie la propriété privée) et l'acceptation de l'ordre du marché comme le seul et définitif chemin
vers l'abolition de l'Etat. Si les anarchistes espagnols du XXIéme siècle sont capables de
reprendre ces enseignements de la théorie et l'histoire, peut-être que l'Espagne pourra
surprendre le monde (cette fois de façon générale et finale) en promotionnant l'avant-garde
théorique et pratique de la nouvelle révolution anarcho-capitaliste.


-------------------------------------------------- -----
NOTES

1. Peut-être l'exception plus récent est inclus dans la biographie brillante de Jésus de
Nazareth
publié par Benoît XVI. L'Etat et le pouvoir politique sont l'expression institutionnelle de
Antichrist et doit être évident pour quiconque ayant un minimum de connaissances de
l'histoire de lire le
considérations pape sur la tentation la plus grave qui peut nous faire du mal: "Le tentateur
est
si grossière que de proposer directement adorer le diable. Seules les offres nous décider
pour vous
rationnel de préférer un monde planifié et organisé dans lequel Dieu peut occuper une
place, mais comme
affaire privée, sans interférer dans nos buts essentiels. Soloviev un livre attribué à
l'Antéchrist, Le
voie ouverte à la paix et le bien-être du monde, qui devient, pour ainsi dire, dans la
nouvelle Bible
et dont l'essence du culte du bien-être et de la planification rationnelle »(Ratzinger
2007, 66-67). Dans la même veine, mais beaucoup plus arrondi, souligne Redford (2006).

2. Preuve de l'ascendant importance qui a commencé à gagner le capitalisme libertaire
dans l'agenda politique actuel est, par exemple, l'article publié sous le titre «Les
libertariens Rising" dans le test du magazine Time, Octobre 29, 2007, p. 112 (Kinsley
2007).

3. Ne jamais oublier les exigences de nos scolastiques du Siècle d'or espagnol des
exigences strictes à remplir par un acte de violence doit être «équitable»: 1 ayant épuisé
toutes les voies et moyens pacifiques possibles, 2 º être sur la défensive (par opposition
aux actes spécifiques violence) et jamais agressif, 3 º proportionnelle en termes d'intrants
(par exemple, l'idée d'indépendance ne vaut pas la vie ou la liberté d'un seul être humain),
4 º éviter dans tous les cas, l'apparition de victimes innocentes; 5 º avec la possibilité de
succès (sinon ce serait un suicide injustifiable).Wise principes auxquels je voudrais ajouter
que la participation volontaire et de financement. Tout acte de violence qui viole l'un de
ces principes est automatiquement discrédité et devient le pire ennemi de la cible dit à
atteindre. Enfin, vous l'avez apporté ici toute la théorie du tyrannicide du Père Juan de
Mariana (Mariana, 1599) ..

4. Comme souligné par Rothbard on peut pas recommander d'aller contre la «légalité»
(essentiellement mandats administratifs) en vigueur étant donné que dans la grande
majorité des cas, ne compensent par rapport aux coûts.

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Huerta de soto

  • 1. LIBÉRALISME VS ANARCHO-CAPITALISME Par: Jesus Huerta de Soto Traduction: Migue Edu Résumé Dans le présent essai on explique pourquoi le programme du libéralisme classique est théoriquement et pratiquement impossible, et pourquoi le seul système de coopération social vraiment compatible avec la nature de l'être humain est le Anarcapitalisme. Introduction: La pensée libérale théorique et politique se trouve, dans cette premier décennie du XXI siècle, dans un carrefour d'importance transcendantal. Bien que la chute du mur de Berlin et du socialisme réel à partir de 1989 ait semblé annoncer "la fin de l'histoire" (dans la malheureuse et emphatique phrase de Francis Fukuyama), la vérité est que aujourd'hui, et plus que jamais dans plusieurs aspects, c'est l'étatisme et la démoralisation des amoureux de la liberté, qui prévaut par tout. Alors, c'est urgent et devienne précise un "aggiornamento" du libéralisme, c'est à dire, une révision approfondi et mis à jour de l’idéologie libérale face aux derniers progrès de la science économique et des expériences cumulés à travers des derniers évènements historiques. Le point de partie fondamentale de cette révision est de reconnaître que le libéralisme classique a échoué avec son but de limiter le pouvoir de l'état et que aujourd'hui la science économique est à disposition pour expliquer la raison de pourquoi cet échec était inévitable. Au même temps, la théorie dynamique des processus de coopération social conduits par l'esprit entrepreneur qui donne lieu à l'ordre spontané du marché se généralise et transforme en tout un analyse du système anar-capitaliste de coopération social qui résulte comme le seul système véritablement viable et compatible avec la nature de l'être humain. Dans cet article on analyse avec détail ces questions avec une série de considérations complémentaires du type pratique et de stratégie scientifique et politique. Aussi, on en profite de l'analyse contenu pour éclairer certains malentendus et erreurs d’interprétation qui sont suivants proposés. L'erreur fatale du libéralisme classique l'Erreur fatale des libéraux est de ne pas avoir remarqué que l'ordre du jour de l'idéologie libérale est théoriquement impossible étant donné qu'il intègre en lui même les germes de sa propre destruction, précisément dans la mesure qu'il juge nécessaire et accepte l'existence d'un état (bien qu'il soit minimum) compris comme l'agence monopoliste de la coercition institutionnelle. Par conséquent, la grande erreur des libéraux est son approche: ils pensent que le libéralisme est un programme d'action politique et la doctrine économique qui vise à limiter le pouvoir de l'État, mais en lui acceptant et même en considérant nécessaire son existence. Cependant, aujourd'hui (dans la première décennie du XXIème siècle), la science économique a révélé: (a) que l'Etat n'est pas nécessaire (b) que l'étatisme (même légère) est théoriquement impossible, et (c) que, étant donné la nature des êtres humains, une fois sur place l'état, il est impossible de limiter son pouvoir. On parlera de chacun de ces aspects.
  • 2. L'État comme entité inutile D'un point de vue scientifique, seulement depuis le paradigme erroné de l'équilibre peut- on considérer qu'il existerait une catégorie de "biens publics" sur lesquels, grâce aux réquisits de l'offre commune et non-rivalité dans la consommation, justifierait, prima facie, l'existence d'une agence monopoliste de la coercition institutionnelle (État) qui oblige à tous à les financer. Cependant, la conception dynamique de l'ordre spontané entraîné par la fonction entrepreneuriale qui a développé l'École Autrichienne d'Économie, a jeté par terre toute cette théorie justificative de l'état: à chaque fois qu'il y apparaît une situation (apparent ou réel) de "bien public", c'est à dire de l'offre commune et non-rivalité dans la consommation, apparaissent les stimulations nécessaires pour que l’impétuosité de la créativité entrepreneuriale puisse la surmonter à travers des innovations technologiques, juridiques et les découvertes entrepreneuriales qui font possible la solution de n'importe quels problèmes qui puissent se poser (à condition que le ressource ne soit pas déclaré "public" et qu'on permette le libre exercice de la fonction entrepreneuriale et la concomitante appropriation privée des résultats de chaque acte de créativité entrepreneuriale). C'est ainsi que, par exemple, le système de phares maritimes fut durant longue temps de propriété et financement privée au Royaume Uni, réussissant ainsi par procédures privées (association de navigateurs, prix de ports, contrôle sociale spontané, etc.) à résoudre le '"problème" de ce qu'est considéré dans les livres d'économie "étatistes" comme le cas le plus typique de "bien publique". De même façon, au Far West américain s'avait posé le problème de la définition et défense du droit de propriété de, par exemple, têtes de bétail sur des grandes extensions de terre, mettant en place progressivement un certain nombre d'innovations entrepreneuriales ("marquage" des têtes de bétail, vigilance constante des "cow-boys" sur de chevaux et armés, et finalement, la découverte et introduction du fil de fer barbelé qui a permis, pour la première fois, la séparation effective de grosses extensions de terre à bas prix) qui ont résolu les problèmes lorsqu'ils apparaissaient. Tout cet flux créatif d'innovations entrepreneuriales aurait été complètement bloqué si les ressources auraient été déclarés "publiques", exclu de la propriété privée et conduits bureaucratiquement par une agence étatiste. (Et ainsi, aujourd'hui, par exemple, la plus part des rues et autoroutes sont fermées à l'introduction d'une infinité de innovations entrepreneuriales - comme les prix payés par véhicule et heure, la gestion privée de la sécurité, de la pollution acoustique, etc. - et cela malgré que la majorité ne pose aucun problèmes technologique, étant donné qu'ils ont été déclarés "publiques" en évitant leur privatisation et gestion créative entrepreneuriale). Aussi, au niveau populaire on pense que l'état es nécessaire parce qu'on confond son existence (inutile) avec le caractère essentiel de plusieurs services et ressources qui aujourd'hui (erronément) il nous offre (toujours avec l'excuse de son caractère public) exclusivement. Les êtres-humains regardent aujourd'hui que les autoroutes, les hôpitaux, les écoles, l'ordre public, etc. , sont fournis en grosse (sinon exclusive) partie par l'état, et comme ils sont très nécessaires, ils concluent sans majeure analyse que l'état est-il aussi essentiel. Ils se rendent pas compte que les ressources cités peuvent être produits avec une meilleure qualité et de façon plus efficient, à bas prix, et conforme avec les variés et changeants besoins de chaque personne, à travers de l'ordre spontané du marché, la créativité entrepreneuriale et la propriété privée. Ils tombent aussi dans le piège de croire que l'état est aussi indispensable pour protéger aux gens sans défense, pauvres et indigentes (soient "petits" actionnaires, consommateurs ordinaires, travailleurs, etc.) sans comprendre que les allégations de mesures de protection ont l'effet, comme le montre la théorie économique, de blesser en chaque cas, justement à ceux qu'il dit protéger, comme ça disparaît aussi une des plus flagrantes et banales justifications de l’existence de l'état. Rothbard disait que l'ensemble des biens et services actuellement fournis par l'Etat sont divisés, à leur tour, en deux sous-groupes: ceux qui doivent être supprimés et que ceux qui doivent être privatisées. Il est clair que les biens cités dans le paragraphe précédent appartiennent au second groupe et que la disparition de l'État, loin de signifier la disparition des autoroutes, des hôpitaux, des écoles, l'ordre public, etc impliquerait la mise à disposition, avec plus d'abondance, de qualité et aux
  • 3. prix plus abordables (si on le compare avec le coût réel par le biais des impôts actuellement versés par les citoyens). En outre, il faut signaler que les cas historiques de chaos institutionnel et de désordre public qui peuvent être identifiés (par exemple, à de nombreuses reprises pendant les années avant et pendant la guerre civile dans la Seconde République espagnole, ou aujourd'hui dans de grandes parties de la Colombie, ou en Irak) sont dues au vide de la fourniture de ces biens créés par les Etats eux-mêmes qui ne font avec un minimum d'efficacité ce qui en théorie devraient faire selon leurs propres partisans, ni laissent faire non plus au secteur privé et entrepreneurial, étant donné que l'Etat préfère le désordre (qui en plus, semble aussi, légitimer sa présence coercitive plus fortement) au lieu de son démantèlement et la privatisation à tous les niveaux. Il est particulièrement important de comprendre que la définition, l'acquisition, transmission, échange et la protection des droits de propriété qui articulent et poussent le procès social, ne nécessitent pas une agence monopoliste de la violence (l'État). Et non seulement ils ont pas besoin, mais au contraire, l'Etat agit toujours en écrasant de multiples titres de propriété légitimes, en leurs défendent de façon très inefficace et en corrompent le comportement individuel (morale et juridique) de respect aux droits de propriété privée d'autrui. Le système juridique est l'incarnation de l'évolution qui intègre les principes généraux du droit (en particulier de propriété) compatible avec la nature humaine. Le droit, par conséquent, n'est pas ce que l'Etat a décidé (démocratiquement ou autrement), mais il est là, noyé dans la nature humaine, même si cela soit découverte et consolidé jurisprudence, et surtout, doctrinalement de manière évolutive (dans ce sens, nous considérons que le système juridique de tradition romaine et continental, grâce à son caractère plus abstraite et doctrinale, est beaucoup plus supérieure au système anglo- saxons de common law, qui naît d'un soutien disproportionnée de l'état par rapport aux décisions ou des verdicts, qui par le biais du "blinding case", mettent en place dans le système juridique, toutes sortes de dysfonctionnements qui proviennent des situations et les intérêts particuliers qui prédominent dans chaque processus). Le droit est évolutif et coutumier, et par conséquent, est antérieur et indépendant de l'état et n'a pas besoin pour sa définition et découverte, d'aucune agence monopoliste de coercition. Et l'Etat est non seulement, pas précise pour définir le droit. Il ne l'est pas non plus pour lui affirmer et lui défendre, et cela devrait être particulièrement évident dans le temps présent, danslequel l'utilisation - même, paradoxalement, par de nombreux organismes gouvernementaux- de sociétés privées de sécurité, est l'ordre du jour. On peut pas prétendre qu'on expose ici en détail comment fonctionnerait la prestation privée de ceux qui sont aujourd'hui considérés comme des «biens publics» (bien que, ne pas savoir à priori comment ferait le marché pour résoudre de nombreux problèmes concrètes, est l'objection naïf et facile de ceux qui préfèrent le statu quo actuelle sous prétexte de «il vaut mieux le mauvais connu que le bon pour découvrir.") En fait, on peut pas connaitre aujourd'hui, les solutions entrepreneuriales qu'une armée de entrepreneurs donnerait aux problèmes posés - si on leurs laisserait faire -. Mais ce que même les plus sceptiques doivent reconnaître est que "ce qu'on connait aujourd'hui", c'est que le marché, propulsé par l'esprit entrepreneuriale créatif, marche et précisément il le fait dans la mesure où l'Etat n'intervient pas dans le processus de la contrainte sociale. Et les difficultés et les conflits surgissent toujours là où on ne permet pas le libre développement de l'ordre spontanée du marché. Ainsi, les théoriciens de la liberté (et avec indépendance de l'effort effectué depuis Gustav de Molinari jusqu'au aujourd'hui en imaginant comment fonctionnerait le réseau anarcho-capitaliste d'agences privées de sécurité et de défense qui parrainage chacune, de systèmes juridiques, plus ou moins, marginalement alternatifs) ne devraient jamais oublier que ce qui nous empêche de connaître un avenir sans état (la nature créatrice de l'esprit d'entreprise) est ce qui nous donne la paix d'esprit de savoir que n'importe quels problèmes seront susceptibles d'être surmontés en se livrant à leur solution tous les efforts et la créativité des êtres humains concernés (Kirzner 1985, 168). Maintenant, grâce à la science économique, non seulement on sait que le marché fonctionne, nous savons aussi que l'étatisme est théoriquement impossible.
  • 4. Pour quoi l'étatisme est théoriquement impossible? La théorie économique de l'école autrichienne sur l'impossibilité du socialisme est généralisée (Huerta de Soto 1992, 151-153) et devient une théorie sur l'impossibilité de l'étatisme, comprise comme la tentative d'organiser n'importe quelle parcelle de la vie en société par le biais des mandats d'intervention coercitives, la réglementation et le contrôle qui proviennent de l'organisme monopoliste de l'agression institutionnels (l'État). Et il est impossible que l'Etat puisse atteindre ses objectifs coordinateurs dans n'importe quelle parcelle du processus de coopération sociale où il cherche à intervenir, y compris en particulier les domaines monétaires et bancaires (Huerta de Soto, 1998), la découverte du droit, l'administration de la justice et l'ordre public (entendu comme la prévention, la répression et la punition des actes criminels), pour les quatre raisons suivantes: (A) À cause du grand volume d'information nécessaire pour le faire et qui se trouve seulement dispersés ou diffusées entre les millions de personnes qui chaque jour participent au processus social. (B) Compte tenu de la prédominance tacite et non articulé (et, par conséquent, sans ambiguïtés transmissibles) de l'information dont aurait besoin l'organisme d'intervention pour donner un contenu coordonnateur à ses mandats. (C) Parce que l'information utilisée à l'échelle de la société n'est pas «donné» mais en constante évolution en raison de la créativité humaine, étant évidemment impossible aujourd'hui de transmettre l'information qui ne peut être créé que demain, et que c'est cette information dont l'organisme de l'intervention de l'État a besoin, pour qu'il puisse atteindre ses objectifs; et (D) en particulier parce que la nature coercitive des mandats de l'État, et dans la mesure où ils sont réussis et affectent le corps social, bloque l'activité entrepreneuriale de création de cette information qui est précisément ce dont, l'organisation d'intervention de l'État, a besoin comme "l'eau de mai » pour donner un contenu coordonnateur de de leurs mandats respectifs. En plus d'être théoriquement impossible, l'étatisme produit une gamme de distorsion périphérique des effets très néfastes: la promotion de l'irresponsabilité (ne sachant pas l'État du coût réel de son intervention, il agit de façon irresponsable); la destruction de l'environnement lorsqu'il est déclaré bien public en empêchent sa privatisation; la corruption des concepts traditionnels de la loi et la justice, qui sont remplacées par celles du mandat et de la justice «sociale» (Hayek 2006, 25-357); la corruption mimétique du comportement individuel qui est de plus en plus agressifs et moins respectueuse face à la morale et le droit. Cette analyse nous permet également de conclure que si, aujourd'hui, certaines sociétés se développent, ce n'est pas grâce à l'État mais, en fait, malgré lui (Rodriguez Braun, 1999), étant donné que de nombreux humains conservent encore l'inertie comportement prévue soumis à des lois en sens matériel, il existent encore les parcelles de majeure liberté relative et l'état est généralement très inefficace au moment d'imposer par la force ses aveugles et maladroits commandes. En outre, même les plus marginales des augmentations de la liberté, générant significatives accélérations de prospérité, ce qui illustre jusqu'au quel point la civilisation pourrait avancer si elle pouvais se débarrasser de la traînée de l'étatisme. Enfin, nous avons déjà mentionné l'illusion qui affecte à tous ceux qui identifient à l'État avec la fourniture de biens («publics») qu'aujourd'hui (de façon coûteuse et erroné ) proportionne, en concluant de mauvais manière que la disparition de l'Etat serait aussi la fin de leur précieux services, et cela dans un environnement d'endoctrinement politique en cours et à tous les niveaux (et, en particulier, à travers du système éducatif qu'aucun État, pour des raisons évidentes, voudra laisser de contrôler), de l'imposition totalitaire des critères "politiquement corrects", et la rationalisation conformiste du statu quo de la parte d'une majorité qui refuse de voir l'évidence: que l'État est une chimère, composé d'une minorité que vive aux dépens des autres, auxquels elle exploite d'abord, puis corrompe et achète avec des fonds empruntés (taxes) «faveurs» des politiciens de toutes allégeance.
  • 5. L’impossibilité de limiter le pouvoir de l'état: son caractère "létal" en combinaison avec la nature de l'être humain. Une fois que l'État existe, il est impossible de limiter l'expansion de sa puissance. Il est vrai que,comme indique Hoppe, certaines formes politiques (comme la monarchie absolue, dans laquelle le roi-propriétaire sera ceteris paribus plus prudent à long terme pour "Ne pas tuer la poule aux œufs d'or") auront tendance à élargir leur pouvoir et à intervenir un peu moins que d'autres (comme la démocratie, dans laquelle il n'y a pas de motivations efficaces pour que quiconque s’inquiète de l'avenir, au-delà desprochaines élections). Il est vrai aussi que, dans certaines circonstances historiques,on a eu l'impression que la marée s'avait, dans une certaine mesure,contenu. Mais l'analyse historique est incontestable: l'État n'a pas cessé de grandir (Hoppe, 2004). Et il n'a pas cessé de grandir parce que le mélange de l'Etat, en tant qu'institution monopoliste de la violence, avec la nature humaine est "explosive". L'Etat encourage et attire comme un magnet de force irrésistible, des passions, des vices et les facettes les plus perverses de la nature humaine qui essaie, d'un coté, de s'échapper à leurs mandats et, d'autre part, en profitant le plus du pouvoir monopoliste de l'État. En outre, en particulier dans les environnements démocratiques, l'effet combiné des actions de groupes d'intérêt privilégié, phénomènes de my opie du gouvernement et «l'achat de votes», le caractère mégalomane des politiciens et de l'irresponsabilité et l'aveuglement des bureaucraties, génèrent un cocktail dangereusement instable et explosive, secoués en continu par de crises sociales, économiques et politiques, qui,paradoxalement, sont toujours utilisés par les politiciens et les «leaders» sociales pour justifier des doses supplémentaires d'intervention, qui plutôt que de résoudre, créent et exacerbent encore les problèmes . L'État est devenu l '«idole» à qui tous rendent culte et demandent leur tour. L'Étatolâtrie est sans doute la maladie sociale la plus grave et dangereuse de notre temps. On nous apprend à croire que tous les problèmes peuvent et doivent être détectées et résolues par l'Etat. Notre sort dépend de l'état et les politiciens qui lui contrôlent doivent nous garantir tout ce dont notre bien-être exige. L'être humain reste immature et se rebelle contre sa propre nature créative (ce qui rend inévitablement son avenir incertain). Il exige une boule de cristal qui assurera, non seulement savoir ce qui arrivera, mais aussi que tous les problèmes qui se posent seront résolus. Cette « infantilisation» des masses est encouragé délibérément par les politiciens et les dirigeants sociaux car c'est ainsi qu'ils justifient publiquement leur existence et assurent leur popularité, situation de domination et de capacité de contrôle. En plus, une foule d'intellectuels, des professeurs et des ingénieurs sociaux sont ajoutés à cette ivresse arrogante du pouvoir. Même les églises et les plus respectés des confessions religieuses n'ont pas été capables de diagnostiquer que L'Étatolâtrie est aujourd'hui la principale menace à l'être humain libre, morale et responsable; que l'État est une fausse idole du pouvoir immense que tous aiment et qui n'accepte pas que les êtres humains se libèrent de son contrôle et aient loyautés morales ou religieuses au-delà de ce qu'il peut dominer. En plus, il a accompli quelque chose qui a priori pourrait sembler impossible: détourner systématiquement l'attention des citoyens pour leurs empêcher de voir qu'il est la véritable source de conflits et de problèmes sociaux, en créant partout de "têtes de turc" (le "capitalisme", le but lucratif, la propriété privée) à blâmer pour les problèmes et lui diriger directement la colère des gens, ainsi comme les condamnations les plus graves et sans équivoque des propres leaders morales et religieuses, dont presque aucun n'a réalisé la tromperie et n'a pas osé à dénoncer que L'Étatolâtrie est la principale menace du présent siècle, à la religion, la morale et donc à la civilisation humaine. 1 Tout comme la chute du mur de Berlin en 1989 a été la meilleure illustration historique du théorème de l'impossibilité du socialisme, l'échec flagrant des théoriciens et politiques libéraux au moment de limiter le pouvoir de l'État, est la parfaite illustration du théorème d'impossibilité de l'étatisme et, plus précisément, que l'Etat-libéral est contradictoire en soi (à incarner un état coercitif, même s'il est "limitée") et théoriquement impossible (étant donné qu'une fois accepté l'existence de l'État,il est impossible de limiter la croissance de son pouvoir). En somme, que «l'état de droit» est un idéal impossible et une contradiction dans les termes, aussi flagrant que cela voudrait dire "la neige chaude, une pute vierge, un squelette gras, ou un carré circulaire" (Jasay 1990, 35), ou comme la contradiction où tombent les
  • 6. «ingénieurs sociaux» et les économistes néo-classiques en se référant à un "marché parfait" ou le soi-disant «modèle de concurrence pure et parfaite" (Huerta de Soto 2007, 347-348). L'anarcho-capitalisme comme seul système possible de coopération sociale véritablement compatible avec la nature de l'être humain.L'étatisme est contraire à la nature humaine, car il consiste en l'exercice systématique et monopolistique d'une coercition qui bloque toutes les parcelles où influent la créativité et la coordination entrepreneuriale (y compris celles relatives à la définition de droit et au maintien de l'ordre public) qui sont les manifestations les plus typiques et essentiels de la nature humaine. En outre, comme nous l'avons vu, l'étatisme encourage et favorise l'irresponsabilité et la corruption morale, en détournant le comportement humain vers l'utilisation préférentielle des leviers du pouvoir politique, dans un environnement d'ignorance indéracinable qui empêche la connaissance les coûts générés par chaque action de l'Etat. Ces effets de l'étatisme apparaissent chaque fois qu'il y a un État, bien que, par tous les moyens, on essai de limiter son pouvoir, un objectif impossible à atteindre et qui fait du libéralisme classique, une utopie scientifiquement impossible. Il est donc inévitable de surmonter le "libéralisme utopique" de nos prédécesseurs, les libéraux classiques, qui d'une part, ont été naïf pour penser que l'État pourrait être limitée et, d'autre part, la manque de cohérence, en ne prenant pas jusque'au but les implications de leur propre idéologie. Aujourd'hui, donc, ayant entré dans une bonne partie du XXIème siècle est une priorité d'assumer le remplacement du libéralisme classique (utopique et naïf) du XIXème siècle, pour sa nouvelle formulation du capitalisme réellement scientifique et moderne qui capitalisme libertarien peut être appelé l'anarchisme libertaire, anarchisme de propriété privée, ou simplement, l'anarcho-capitalisme. Car il n'est pas logique que les libéraux ne cessent de dire les mêmes choses qu'il y a cent cinquante ans au milieu du XXIème siècle, et malgré la chute du mur de Berlin il y a près de deux décennies, les États ont continué à grandir et à réduire dans tous les domaines, les libertés individuelles des êtres humains. L'anarcho-capitalisme ("libertarianism" en anglais) est la plus pure représentation de l'ordre spontané du marché dans lequel tous les services, y compris ceux de définition du droit, de la justice et l'ordre public, sont fournis par une coopération volontaire exclusivement sociale qui devient l'objet central d'investigation de la science économique moderne. Dans ce système, aucune parcelle se ferme face à la dynamique de la créativité humaine et de la coordination entrepreneuriale, améliorant l'efficacité et la justice dans la solution des problèmes qui peuvent survenir, en éliminant depuis la racine tous les conflits, les inefficacités et les déséquilibres qui génère toutes les agences monopolistes de la violence (l'État) par simple existence. En outre, le système proposé élimine es incitations corruptrices de l'être humain générées par l'Etat, poussant par contre, les comportements humains les plus morales et responsables, en empêchent l'apparition des agences monopolistes (l'Etat) qui légitime le recours systématique à la violence et l'exploitation sur certains groupes sociaux (ceux qui à chaque bon moment contrôlent les leviers du pouvoir d'Etat) et d'autres (ceux qui n'ont pas d'autre choix que d'obéir). L'anarcho-capitalisme est le seul système qui reconnaît pleinement la libre nature créatif de l'être humain et sa continue capacité d'assumer de comportements de plus en plus morales dans un environnement dans lequel, par définition, personne ne peut pas revendiquer le droit d'exercer avec un caractère monopoliste aucune coercition systématique. En bref, dans l'anarcho-capitalisme, tous les projets entrepreneuriales peuvent être testés s'ils obtiennent avec un caractère volontaire un soutien suffisant, donc sont nombreuses les possibilités créatives de solution qui peuvent être conçus dans un environnement dynamique et constante évolution de coopération volontaire. La disparition progressive des États et leur remplacement progressif par un réseau dynamique d'organismes privés, d'un côté premiers sponsors des différents systèmes juridiques, et d'autres fournisseurs de tous les types de services de sécurité, de prévention et de défense, forme le contenu le plus important des agendas politiques et scientifiques, ainsi comme le changement sociale le plus important à vérifier dans le XXI siècle.
  • 7. Conclusion: Implications révolutionnaires du nouveau paradigme La révolte contre «l'Ancien régime" propulsés aux XVIIIe et XIXe siècles par les vieux libéraux classiques, retrouvent aujourd'hui leur continuité naturelle avec la révolution anarcho- capitaliste du XXIe siècle. Heureusement, nous avons découvert la raison de l'échec du libéralisme utopique et la nécessité de le remplacer par le libéralisme scientifique; et nous savons que les anciens révolutionnaires se sont trompés et ont été naïf pour suivre un idéal inaccessible, qui en plus, a ouvert les portes, plus loin dans le XXe siècle, aux plus grandes tyrannies étatistes qui ont été connus dans l'histoire de l'humanité. Le message de l'anarcho-capitalisme est clairement révolutionnaire. Révolutionnaire quant à son but: le démantèlement de l'État et son remplacement par un processus compétitif de marché constitué d'un réseau d'agences, associations et organisations privées. Révolutionnaire quant à ses moyens, en particulier dans les domaines scientifique, économique-sociale et politique. (A) révolution scientifique: Surtout dans le domaine de l'économie qui devient la théorie générale de l'ordre spontané du marché dans tous les domaines sociaux. Intégrant également par contraste et opposition, l'analyse des effets de la désorganisation sociale générées par l'étatisme dans n'importe quelle parcelle dans laquelle il puisse influer (y compris le droit, la justice et l'ordre public). Et aussi l'étude des différentes alternatives de démantèlement de l'Etat, des processus de transition et les formes et les effets de la privatisation intégrale de tous les services qui sont maintenant considérés comme «publics», est un domaine de recherche prioritaire pour notre discipline. (B) révolution économique et sociale: Nous ne pouvons même pas deviner les réalisations considérables, les progrès et les découvertes de l'homme qui pourraient être réalisés dans un environnement entrepreneuriale libre de l'étatisme. Même aujourd'hui, malgré le harcèlement continu du gouvernement, il commence à se développer, dans un monde de plus en plus mondialisée, une civilisation inconnue avec un degré de complexité incompréhensible et incontrôlable par le pouvoir de l'étatisme qui atteindra une expansion illimitée une fois qu'il arrive à s'en débarrasser complètement de celui-ci. Car la force créatrice de la nature humaine est telle qu'elle finit par fleurir même par les fissures les plus étroites laissées par les gouvernements. Et une fois que les humains acquièrent de plus en plus, une majeure prise de conscience de la nature essentiellement mauvaise de l'Etat qui leurs limite des immenses possibilités que chaque jour sont frustrés lorsqu'il bloque la force motrice de la créativité entrepreneuriale, se multiplieront les protestations sociales vers la réforme, le démantèlement de l'état et les progrès vers un avenir devant nous qui n'est inconnu, mais qui fera monter la civilisation humaine aux niveaux qu'on peut même pas imaginer aujourd'hui. (C) révolution politique: Par rapport à la lutte politique de la vie quotidienne, cela passerait désormais à avoir une importance subventionné comme décrit dans (A) et (B). Il est vrai que nous devons toujours compter alternatives moins intrusives en alliance claire avec les libéraux classiques, un effort visant à limiter l'État démocratique. Mais l'anarcho-capitaliste ne pourra pas rester dans ce travail, il le sait et devra faire beaucoup plus. Il sait que l'objectif ultime est le démantèlement total de l'État et ça pousse toute son imagination et l'action politique de chaque jour. Les pas dans la bonne direction sont certainement bienvenus, mais sans tomber jamais dans un pragmatisme qui trahit l'objectif ultime de réussir la fin de l'état, qui pour des raisons pédagogiques et d'influence populaire, doit toujours être poursuivis systématiquement et transparente. 2 ( Huerta de Soto, 1997). Ainsi, par exemple, feront partie de l'ordre du jour politique de l'anarcho-capitaliste, faire que les États soient de plus en plus petits et aient de moins en moins du pouvoir; que à travers de la décentralisation régionale et municipale à tous les niveaux, le nationalisme libéral, la réintroduction des villes mini-États, et de la sécession [Huerta de Soto (1994) (2002)] pour verrouiller la dictature de la majorité sur les minorités et, de plus en plus, les humains "peuvent voter avec leurs pieds plutôt qu'avec les urnes "; qu'il puissent, en un mot, s'associer au niveau mondial et à travers les frontières, pour atteindre les différents objectifs à l'écart et en dehors des États (organisations religieuses, les clubs privés, les réseaux internet, etc) (Frey, 2001). D'autre part, il faut se rappeler que les révolutions politiques ne doivent pas être sanglantes. Cela est particulièrement vrai lorsqu'elles sont résultat du processus nécessaire
  • 8. d'éducation et de la maturation sociale, ainsi que les protestations du public et une volonté générale de mettre fin à la tromperie, le mensonge et la coercition qui empêchent le développement des êtres humains. Ainsi, par exemple, étaient essentiellement sans effusion de sang, la chute du mur de Berlin et la révolution tchèque qui ont mis fin au socialisme en Europe de l'Est. Et pendant qu'on arrive à ce résultat final, on doit utiliser tous les ressorts pacifiques 3 et légaux 4 qui permettent les systèmes politiques actuels. Il s'ouvre, donc, un avenir prometteur, dans lequel on découvrira en continu de multiples et nouveaux chemins qui, conformes aux principes de base, vont nous permettre d'avancer vers l'idéal anarcho-capitaliste. Avenir, que même si cela peut nous sembler aujourd'hui lointaine, à tout moment peut être témoin des pas de géant qui surprendra même les plus optimistes. Qui pouvait prédire cinq ans plus tôt, qu'en 1989, le mur de Berlin s'écrouler et avec lui le communisme de l'Est européen dans son ensemble? L'histoire est rentrée dans un processus accéléré de changement qui, sans jamais s'arrêter, ouvrira un nouveau chapitre, lorsque l'être humain, pour la première fois dans l'histoire moderne, parvient à se débarrasser de l'État et le réduire définitivement jusqu'à faire de lui une sombre relique historique de mémoire tragique.
  • 9. Tableau annexe et bref commentaire sur la tradition anarchiste espagnole Le présent graphique représente les différents systèmes politiques et l’évolution naturelle des unes vers les autres, classées selon leur caractère plus ou moins étatiste et plus ou moins respectueux de la propriété privée. On constate comment le mouvement initial révolutionnaire (irréaliste et utopique) des libéraux classiques contre l'ancien régime tombe dans le pragmatisme d'acceptation de l'Etat et ouvre la porte au totalitarisme socialiste (communisme et le fascisme-nazisme). La chute du socialisme réel laisse la place à la social-démocratie qui prévaut partout dans le monde d'aujourd'hui (pensée unique). La deuxième étape, toujours en attente, de l'échec de la révolution libérale (pour l'erreur et l'ingéniosité des libéraux classiques) est précisément l'évolution vers l'anarcho-capitalisme. Une des conséquences de l'échec de la révolution libérale a été l'émergence du communisme libertaire, universellement méprisé et persécuté par les autres systèmes politiques (surtout pour les plus «à gauche») précisément parce qu'il est anti-étatiste. Le communisme libertaire est aussi irréaliste, car ils n'acceptent pas la propriété privée et oblige à recourir à la violence systématique (i.e., «Étatiste») contre la même tombent dans une contradiction logique intraitable et le blocage du processus sociale entrepreneuriale qui conduit le seule ordre anarchiste scientifiquement concevable: celui composé par le marché libertaire capitaliste. La tradition anarchiste dans notre pays est d'ascendance noble. Sans oublier ses grands crimes (en tout cas quantitativement et qualitativement inférieures à celles des communistes et des socialistes) et les contradictions dans lesquelles s'est engagé, a été, en particulier en Espagne pendant la guerre civile, une expérience (vouée à l'échec), qui a eu beaucoup de soutien social, et de la même façon comme s'est produit avec l'ancienne révolution libérale, a maintenant son deuxième majeures chance à surmonter leurs erreurs (caractère utopique de l'anarchisme qui
  • 10. nie la propriété privée) et l'acceptation de l'ordre du marché comme le seul et définitif chemin vers l'abolition de l'Etat. Si les anarchistes espagnols du XXIéme siècle sont capables de reprendre ces enseignements de la théorie et l'histoire, peut-être que l'Espagne pourra surprendre le monde (cette fois de façon générale et finale) en promotionnant l'avant-garde théorique et pratique de la nouvelle révolution anarcho-capitaliste. -------------------------------------------------- ----- NOTES 1. Peut-être l'exception plus récent est inclus dans la biographie brillante de Jésus de Nazareth publié par Benoît XVI. L'Etat et le pouvoir politique sont l'expression institutionnelle de Antichrist et doit être évident pour quiconque ayant un minimum de connaissances de l'histoire de lire le considérations pape sur la tentation la plus grave qui peut nous faire du mal: "Le tentateur est si grossière que de proposer directement adorer le diable. Seules les offres nous décider pour vous rationnel de préférer un monde planifié et organisé dans lequel Dieu peut occuper une place, mais comme affaire privée, sans interférer dans nos buts essentiels. Soloviev un livre attribué à l'Antéchrist, Le voie ouverte à la paix et le bien-être du monde, qui devient, pour ainsi dire, dans la nouvelle Bible et dont l'essence du culte du bien-être et de la planification rationnelle »(Ratzinger 2007, 66-67). Dans la même veine, mais beaucoup plus arrondi, souligne Redford (2006). 2. Preuve de l'ascendant importance qui a commencé à gagner le capitalisme libertaire dans l'agenda politique actuel est, par exemple, l'article publié sous le titre «Les libertariens Rising" dans le test du magazine Time, Octobre 29, 2007, p. 112 (Kinsley 2007). 3. Ne jamais oublier les exigences de nos scolastiques du Siècle d'or espagnol des exigences strictes à remplir par un acte de violence doit être «équitable»: 1 ayant épuisé toutes les voies et moyens pacifiques possibles, 2 º être sur la défensive (par opposition aux actes spécifiques violence) et jamais agressif, 3 º proportionnelle en termes d'intrants (par exemple, l'idée d'indépendance ne vaut pas la vie ou la liberté d'un seul être humain), 4 º éviter dans tous les cas, l'apparition de victimes innocentes; 5 º avec la possibilité de succès (sinon ce serait un suicide injustifiable).Wise principes auxquels je voudrais ajouter que la participation volontaire et de financement. Tout acte de violence qui viole l'un de ces principes est automatiquement discrédité et devient le pire ennemi de la cible dit à atteindre. Enfin, vous l'avez apporté ici toute la théorie du tyrannicide du Père Juan de Mariana (Mariana, 1599) .. 4. Comme souligné par Rothbard on peut pas recommander d'aller contre la «légalité» (essentiellement mandats administratifs) en vigueur étant donné que dans la grande majorité des cas, ne compensent par rapport aux coûts.