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MARC TISON > L’ARGENT AU QUOTIDIEN
mtison1@lapresse.ca
L A P R E S S E M O N T R É A L D I M A N C H E 1 1 D É C E M B R E 2 0 0 5 L A P R E S S E A F F A I R E S 5
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
.
À VOS AFFAIRESPLANIFICATION
S
avez-vous combien vous
dépenserez en cadeaux
pour les Fêtes cette an-
née ? Un total de 647 $, si
l’on en croit un sondage réalisé
pour Visa Canada sur les prévi-
sions des consommateurs cana-
diens.
Autre sondage, autre résultat :
selon l’enquête effectuée à la
mi-novembre par Pollara pour
le Conseil canadien du commer-
ce de détail, le Québécois typi-
que prévoit plutôt consacrer aux
cadeaux quelque 472 $. Il pense
débourser deux fois plus en
biens et services qu’en cadeaux
pour les Fêtes, soit 1090 $, pour
un total de 1560 $.
Est-ce que ces prévisions se
concrétiseront ? Comparons aux
données de Statistique Canada
sur les dépenses dans l’ensem-
ble des magasins de détail (sec-
teur de l’automobile exclu) en
décembre 2004. Au Québec, en
décembre, ces dépenses ont to-
talisé 5,5 milliards, soit environ
910 $ pour chaque consomma-
teur majeur. On achète près de
50 % plus en décembre que du-
rant les autres mois.
Détail amusant, les Québécois
prévoient dépenser durant les
Fêtes presque deux fois plus en
boisson et nourriture que les au-
tres Canadiens. En réalité, les
données de Statistique Canada
pour décembre 2004 montrent
qu’ils ont consacré à l’alimenta-
tion légèrement moins d’argent
que la moyenne canadienne.
Pas de panique
À deux semaines de l’échéance,
la tension augmente. On se rue
dans les magasins sans prépara-
tion, aux heures les plus acha-
landées et les plus rageuses.
C’est alors que les dérapages se
produisent. Les bons vieux con-
seils préventifs demeurent de
mise.
« Les magasins sont surchar-
gés, on fait vite, observe Lise
Morin, conseillère budgétaire à
l’ACEF de l’Est de Montréal. Ça
peut devenir impulsif et com-
pulsif. Ne faites pas d’achats
spontanés. Faites une liste. Il ne
faut pas se déplacer sans savoir
ce que l’on cherche. »
Il est préférable de magasiner
en dehors des heures d’affluence
— si une telle chose existe enco-
re.
Les dépenses connexes — vête-
ments, soins esthétiques, hecto-
litres de boisson, petites friandi-
s e s e t g r a n d s f e s t i n s ,
décorations gonflables et cligno-
tantes, emballages rococo, frais
de déplacement pour visiter les
grands-parents à Saint-Téléphé-
rique — peuvent excéder les dé-
bours en cadeaux.
Dominique Boisvert, auteur de
L’ABC de la simplicité volontaire,
suggère à ce propos une petite
réflexion. « Reprendre le con-
trôle sur nos vies et nos porte-
feuilles veut dire reprendre le
contrôle sur le sens qu’on veut
donner aux Fêtes, indique-t-il.
Elles sont supposées être plai-
santes, gratifiantes. Nous ren-
dent-elles plus heureux et épa-
nouis ? Posez-vous la question
avec votre conjoint, vos enfants :
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temps des Fêtes cette année ? »
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ble — et ça, c’est laissé à cha-
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tée, peut-être dépenserons-nous
tout autant pour les Fêtes. Mais
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L’argent aux enfants:
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À la suite de la rubrique sur les
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parue la semaine dernière, une
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rait d’offrir au jeune d’aller ma-
gasiner le « cadeau » avec lui.
Une belle façon d’offrir deux ca-
deaux pour le prix d’un, de rat-
traper le côté impersonnel du
chèque et de mieux se connaître.
« L’idée de départ vient d’une
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à mon entourage et on a tous
commencé à le faire de temps à
autre. Comme quoi les tradi-
tions peuvent naître rapide-
ment ! »
- Cybèle Rioux
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Liberté 55, c’est pour eux !
STÉPHANIE GRAMMOND
SOUS LA LOUPE
Ils sont dans la fin de la trentai-
ne, mais ils y pensent sérieuse-
ment : la retraite à 55 ans, est-ce
possible pour eux ? « On tra-
vaille fort. On rêve de ça. On re-
garde nos petites économies et
on se dit qu’on ne pourra peut-
être pas le faire », dit Mireille.
Son conjoint Éric et elle ne de-
vraient pas s’inquiéter. Ils pour-
ront arrêter de travailler à 55
ans, sans modifier leur style de
vie. Voilà l’agréable verdict ren-
du par Alec Garabedian, notre
planificateur financier invité
cette semaine, dans le cadre de
la chronique Sous la loupe.
Il faut dire que Mireille et Éric
(noms fictifs) ont une situation
financière très enviable. « Nos
parents nous ont aidés. Nous
n’avions pas de dettes d’études.
Nous sommes assez économes »,
dit Mireille.
Le couple possède une maison
qui vaut environ 230 000 $.
L’hypothèque sera entièrement
remboursée l’an prochain. En
plus, Mireille et Éric auront
bientôt terminé les paiements
sur une voiture qui leur durera
encore au moins quatre ans.
Des grosses dépenses en vue ?
Pas vraiment. Un chalet ? Bof !
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compliqué. Déjà, ils vont visiter
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Bref, avant la quarantaine, Mi-
reille et Éric auront totalement
effacé leurs dettes qui s’élèvent
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ront une capacité d’épargne ac-
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ger 15 000 $ par année en liqui-
dités excédentaires », souligne
M. Garabedian.
Combien épargner ?
Voici ce qu’ils devront épar-
gner pour atteindre leur but.
Mireille bénéficie d’un régime
de retraite à cotisations détermi-
nées avec son employeur. Son
employeur et elle versent une
contribution totalisant 374 $ par
mois. Elle profite aussi d’un au-
tre programme d’épargne non-
enregistrée où son employeur et
elle versent aussi 374 $ par
mois.
En plus, elle dépose 250 $ par
mois dans son REER (régime
enregistré d’épargne-retraite).
Dès qu’elle aura terminé les
paiements sur son prêt auto, M.
Garabedian lui conseille de re-
lever sa contribution mensuelle
à 600 $. Un ajout de 4200 $ par
année.
Et lorsque l’hypothèque dispa-
raîtra, en 2007, Mireille devrait
commencer à épargner 400 $ par
mois à l’extérieur de son REER,
soit 4800 $ par an.
De son côté, Éric a droit à un
REER collectif. Il y investit
131 $ par mois et son employeur
en met autant.
En plus, Éric verse 200 $ par
mois dans un REER, par prélè-
vements automatiques. M. Gara-
bedian lui conseille de hausser
ce prélèvement à 450 $, soit une
épargne additionnelle de 3000 $
par an. Et lorsque l’hypothèque
sera remboursée, il pourra éco-
nomiser 500 $ de plus, soit
6000 $ par an, à l’extérieur de
son REER.
Au total, c’est 18 000 $ de plus
par année qu’ils épargneront
pour leur retraite.
L’immobilier ou la Bourse ?
Et maintenant, comment inves-
tir toutes ces économies ?
« Nous sommes à la croisée des
chemins. Jusqu’à maintenant,
on ne s’est jamais posés trop de
questions. On a cotisé au maxi-
mum à notre REER, on a utilisé
nos remboursements d’impôts
pour réduire notre hypothè-
que... Maintenant, on ne sait
plus quoi faire », avoue Mireil-
le.
Le couple est tiraillé entre la
Bourse et un immeuble à reve-
nus. « Nous sommes attirés par
l’immobilier, mais ça nous insé-
curise : on ne connaît rien dans
l’entretien de ça. Nous ne som-
mes pas très connaissants dans
les actions de compagnies non
plus. Nous avons beaucoup de
craintes, de questions sans ré-
ponse », dit Mireille.
M. Garabedian leur déconseille
l’immobilier. Le couple de pro-
fessionnels travaille déjà très
fort. Ils ont deux enfants, de 5
ans et de 7 mois. D’ailleurs, Mi-
reille revient à peine d’un congé
de maternité.
« Ce type de placement néces-
siterait une gestion active de vo-
tre part, à moins d’avoir recours
au service d’une firme de ges-
tion d’immeuble », note M. Ga-
rabedian. Cela réduirait la ren-
tabilité de l’investissement.
Mais il y a plus. Le couple n’a
pas les liquidités nécessaires
pour faire une mise de fonds de
25 % du prix d’achat d’un im-
meuble à logements. Vaut donc
mieux s’en tenir à des place-
ments en valeurs mobilières.
Regrouper pour mieux gérer
Mireille et Éric ont une tolé-
rance au risque qui leur permet
de viser la répartition d’actif
suivante : 70 % de leurs écono-
mies dans des actions et 30 %
en obligations et en liquidités.
Pour l’instant, le couple a dif-
férents placements éparpillés
dans plusieurs institutions. En
les rassemblant, il serait plus
simple de suivre les placements,
estime M. Garabedian.
Mireille et Éric doivent entre
autres s’assurer de mettre à
l’abri de l’impôt, dans leur
REER, la portion à revenus fixes
de leur portefeuille. C’est que
les intérêts versés par les obli-
gations sont imposables au
maximum.
À l’extérieur de leur REER, ils
investiront dans des actions,
dont le traitement fiscal est plus
avantageux. Les actions versent
des dividendes, dont le taux
d’imposition vient tout juste
d’être abaissé par le gouverne-
ment Martin, et elles produisent
des gains en capital qui ne sont
imposés qu’à moitié.
Avec un bon suivi de leurs pla-
cements, Mireille et Éric devraient
dégager un rendement de 7 % par
année. C’est le rendement qu’il
leur faut pour atteindre la retraite
à 55 ans, selon les projections de
M. Garabedian.
À cette cadence, le couple
pourra mener un train de vie à
la retraite équivalant à 50 000 $
après impôt, en dollars d’au-
jourd’hui (en tenant compte
d’un taux d’inflation de 3 %).
Le tout sans mettre en péril sa
situation financière.
.
HO! HO! HO! ... AÏE! AÏE! AÏE!
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Vous aimeriez qu’un planificateur financier examine votre
situation? Investissement, immobilier, retraite, héritage, impôt,
crédit, budget… Quelle que soit la nature de vos questions,
écrivez-nous! Les dossiers retenus seront analysés par un
spécialiste, dans le cadre de la chronique «Sous la loupe».
Voici notre adresse : À vos affaires,
7, rue Saint-Jacques, Montréal (Québec) H2Y 1K9
ou notre courriel : avosaffaires@lapresseaffaires.com
ALEC GARABEDIAN
Planificateur financier chez RBC Investissements
«On ne sait plus où investir. On ne
sait pas quoi prendre comme facteurs
d’évaluation.» — Mireille
LA CROISÉE
DES CHEMINS
Mireille et Éric, 36 et 38 ans, veulent prendre
leur retraite à 55 ans. Est-ce réaliste ? Combien
doivent-ils épargner ? Devraient-ils investir dans
l’immobilier ou dans les valeurs mobilières ?
LE PORTRAIT FINANCIER
Les revenus
Mireille : 60 000$
Éric : 51 000$
Les placements
Non enregistrés : 28 600$
REER Mireille : 71 000$
REER Éric : 107 000$
REEE des enfants : 6800$
Maison : 230 000$
Dettes : 34 000$ (hypothèque et prêt auto)
LA MARCHE À SUIVRE
Mireille et Éric auront remboursé leur hypothèque et leur
prêt auto l’an prochain. Ils pourront épargner 15 000$ de
plus par année. Cela leur permettra de prendre leur retraite
à 55 ans.
«L’immobilier n’est pas une bonne
solution pour eux. Ça exige beaucoup
de temps. Ce sont deux professionnels
qui travaillent fort. Ils ont deux
enfants. Ils n’ont pas de liquidités pour
faire une mise de fonds.» — Alec Garabedian

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  • 1. MARC TISON > L’ARGENT AU QUOTIDIEN mtison1@lapresse.ca L A P R E S S E M O N T R É A L D I M A N C H E 1 1 D É C E M B R E 2 0 0 5 L A P R E S S E A F F A I R E S 5 lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll . À VOS AFFAIRESPLANIFICATION S avez-vous combien vous dépenserez en cadeaux pour les Fêtes cette an- née ? Un total de 647 $, si l’on en croit un sondage réalisé pour Visa Canada sur les prévi- sions des consommateurs cana- diens. Autre sondage, autre résultat : selon l’enquête effectuée à la mi-novembre par Pollara pour le Conseil canadien du commer- ce de détail, le Québécois typi- que prévoit plutôt consacrer aux cadeaux quelque 472 $. Il pense débourser deux fois plus en biens et services qu’en cadeaux pour les Fêtes, soit 1090 $, pour un total de 1560 $. Est-ce que ces prévisions se concrétiseront ? Comparons aux données de Statistique Canada sur les dépenses dans l’ensem- ble des magasins de détail (sec- teur de l’automobile exclu) en décembre 2004. Au Québec, en décembre, ces dépenses ont to- talisé 5,5 milliards, soit environ 910 $ pour chaque consomma- teur majeur. On achète près de 50 % plus en décembre que du- rant les autres mois. Détail amusant, les Québécois prévoient dépenser durant les Fêtes presque deux fois plus en boisson et nourriture que les au- tres Canadiens. En réalité, les données de Statistique Canada pour décembre 2004 montrent qu’ils ont consacré à l’alimenta- tion légèrement moins d’argent que la moyenne canadienne. Pas de panique À deux semaines de l’échéance, la tension augmente. On se rue dans les magasins sans prépara- tion, aux heures les plus acha- landées et les plus rageuses. C’est alors que les dérapages se produisent. Les bons vieux con- seils préventifs demeurent de mise. « Les magasins sont surchar- gés, on fait vite, observe Lise Morin, conseillère budgétaire à l’ACEF de l’Est de Montréal. Ça peut devenir impulsif et com- pulsif. Ne faites pas d’achats spontanés. Faites une liste. Il ne faut pas se déplacer sans savoir ce que l’on cherche. » Il est préférable de magasiner en dehors des heures d’affluence — si une telle chose existe enco- re. Les dépenses connexes — vête- ments, soins esthétiques, hecto- litres de boisson, petites friandi- s e s e t g r a n d s f e s t i n s , décorations gonflables et cligno- tantes, emballages rococo, frais de déplacement pour visiter les grands-parents à Saint-Téléphé- rique — peuvent excéder les dé- bours en cadeaux. Dominique Boisvert, auteur de L’ABC de la simplicité volontaire, suggère à ce propos une petite réflexion. « Reprendre le con- trôle sur nos vies et nos porte- feuilles veut dire reprendre le contrôle sur le sens qu’on veut donner aux Fêtes, indique-t-il. Elles sont supposées être plai- santes, gratifiantes. Nous ren- dent-elles plus heureux et épa- nouis ? Posez-vous la question avec votre conjoint, vos enfants : comment voulez-vous vivre le temps des Fêtes cette année ? » « Il ne s’agit pas en soi de dé- penser moins ou d’offrir moins de cadeaux, poursuit-il. Il est plutôt question de redonner au temps des Fêtes son sens vérita- ble — et ça, c’est laissé à cha- cun. » Une fois la réflexion complé- tée, peut-être dépenserons-nous tout autant pour les Fêtes. Mais nous saurons où et pourquoi. L’argent aux enfants: suggestions d’une lectrice À la suite de la rubrique sur les cadeaux en argent aux enfants, parue la semaine dernière, une lectrice nous a fait parvenir quelques observations. « J’aimerais partager avec vous une façon de faire que mes pa- rents et amis appliquent régu- lièrement pour mes enfants, écrit-elle. À chaque Noël et fête d’anniversaire, mes enfants (10 ans et 8 ans) reçoivent au moins un certificat de « temps », vala- ble pour passer une journée ou faire une activité spéciale avec le donateur (grand-parent ou autre proche). Et en plus, ils peuvent choisir ce qui leur plaît. « Les enfants adorent ça et ils savent très bien ce qu’ils veu- lent. Ça a donné, jusqu’à main- tenant, une journée de patinage et un voyage en autobus pour aller visiter une tante, une visite à un musée avec une amie de la famille, des tours de manège et un après-midi de magasinage avec les grands-parents. « Comme les enfants choisis- sent et passent ensuite une jour- née vraiment spéciale, ce sont souvent de ces journées dont ils vous parleront si vous leur de- mandez quels cadeaux ils ont le plus aimés. « Pour les certificats et l’argent, le meilleur des deux mondes se- rait d’offrir au jeune d’aller ma- gasiner le « cadeau » avec lui. Une belle façon d’offrir deux ca- deaux pour le prix d’un, de rat- traper le côté impersonnel du chèque et de mieux se connaître. « L’idée de départ vient d’une bonne amie à moi. J’en ai parlé à mon entourage et on a tous commencé à le faire de temps à autre. Comme quoi les tradi- tions peuvent naître rapide- ment ! » - Cybèle Rioux lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll Liberté 55, c’est pour eux ! STÉPHANIE GRAMMOND SOUS LA LOUPE Ils sont dans la fin de la trentai- ne, mais ils y pensent sérieuse- ment : la retraite à 55 ans, est-ce possible pour eux ? « On tra- vaille fort. On rêve de ça. On re- garde nos petites économies et on se dit qu’on ne pourra peut- être pas le faire », dit Mireille. Son conjoint Éric et elle ne de- vraient pas s’inquiéter. Ils pour- ront arrêter de travailler à 55 ans, sans modifier leur style de vie. Voilà l’agréable verdict ren- du par Alec Garabedian, notre planificateur financier invité cette semaine, dans le cadre de la chronique Sous la loupe. Il faut dire que Mireille et Éric (noms fictifs) ont une situation financière très enviable. « Nos parents nous ont aidés. Nous n’avions pas de dettes d’études. Nous sommes assez économes », dit Mireille. Le couple possède une maison qui vaut environ 230 000 $. L’hypothèque sera entièrement remboursée l’an prochain. En plus, Mireille et Éric auront bientôt terminé les paiements sur une voiture qui leur durera encore au moins quatre ans. Des grosses dépenses en vue ? Pas vraiment. Un chalet ? Bof ! Ce n’est pas leur genre, trop compliqué. Déjà, ils vont visiter régulièrement leurs parents, à l’extérieur de Montréal. Bref, avant la quarantaine, Mi- reille et Éric auront totalement effacé leurs dettes qui s’élèvent présentement à 34 000 $. Ils au- ront une capacité d’épargne ac- crue : « Nous avons déterminé qu’il leur sera possible de déga- ger 15 000 $ par année en liqui- dités excédentaires », souligne M. Garabedian. Combien épargner ? Voici ce qu’ils devront épar- gner pour atteindre leur but. Mireille bénéficie d’un régime de retraite à cotisations détermi- nées avec son employeur. Son employeur et elle versent une contribution totalisant 374 $ par mois. Elle profite aussi d’un au- tre programme d’épargne non- enregistrée où son employeur et elle versent aussi 374 $ par mois. En plus, elle dépose 250 $ par mois dans son REER (régime enregistré d’épargne-retraite). Dès qu’elle aura terminé les paiements sur son prêt auto, M. Garabedian lui conseille de re- lever sa contribution mensuelle à 600 $. Un ajout de 4200 $ par année. Et lorsque l’hypothèque dispa- raîtra, en 2007, Mireille devrait commencer à épargner 400 $ par mois à l’extérieur de son REER, soit 4800 $ par an. De son côté, Éric a droit à un REER collectif. Il y investit 131 $ par mois et son employeur en met autant. En plus, Éric verse 200 $ par mois dans un REER, par prélè- vements automatiques. M. Gara- bedian lui conseille de hausser ce prélèvement à 450 $, soit une épargne additionnelle de 3000 $ par an. Et lorsque l’hypothèque sera remboursée, il pourra éco- nomiser 500 $ de plus, soit 6000 $ par an, à l’extérieur de son REER. Au total, c’est 18 000 $ de plus par année qu’ils épargneront pour leur retraite. L’immobilier ou la Bourse ? Et maintenant, comment inves- tir toutes ces économies ? « Nous sommes à la croisée des chemins. Jusqu’à maintenant, on ne s’est jamais posés trop de questions. On a cotisé au maxi- mum à notre REER, on a utilisé nos remboursements d’impôts pour réduire notre hypothè- que... Maintenant, on ne sait plus quoi faire », avoue Mireil- le. Le couple est tiraillé entre la Bourse et un immeuble à reve- nus. « Nous sommes attirés par l’immobilier, mais ça nous insé- curise : on ne connaît rien dans l’entretien de ça. Nous ne som- mes pas très connaissants dans les actions de compagnies non plus. Nous avons beaucoup de craintes, de questions sans ré- ponse », dit Mireille. M. Garabedian leur déconseille l’immobilier. Le couple de pro- fessionnels travaille déjà très fort. Ils ont deux enfants, de 5 ans et de 7 mois. D’ailleurs, Mi- reille revient à peine d’un congé de maternité. « Ce type de placement néces- siterait une gestion active de vo- tre part, à moins d’avoir recours au service d’une firme de ges- tion d’immeuble », note M. Ga- rabedian. Cela réduirait la ren- tabilité de l’investissement. Mais il y a plus. Le couple n’a pas les liquidités nécessaires pour faire une mise de fonds de 25 % du prix d’achat d’un im- meuble à logements. Vaut donc mieux s’en tenir à des place- ments en valeurs mobilières. Regrouper pour mieux gérer Mireille et Éric ont une tolé- rance au risque qui leur permet de viser la répartition d’actif suivante : 70 % de leurs écono- mies dans des actions et 30 % en obligations et en liquidités. Pour l’instant, le couple a dif- férents placements éparpillés dans plusieurs institutions. En les rassemblant, il serait plus simple de suivre les placements, estime M. Garabedian. Mireille et Éric doivent entre autres s’assurer de mettre à l’abri de l’impôt, dans leur REER, la portion à revenus fixes de leur portefeuille. C’est que les intérêts versés par les obli- gations sont imposables au maximum. À l’extérieur de leur REER, ils investiront dans des actions, dont le traitement fiscal est plus avantageux. Les actions versent des dividendes, dont le taux d’imposition vient tout juste d’être abaissé par le gouverne- ment Martin, et elles produisent des gains en capital qui ne sont imposés qu’à moitié. Avec un bon suivi de leurs pla- cements, Mireille et Éric devraient dégager un rendement de 7 % par année. C’est le rendement qu’il leur faut pour atteindre la retraite à 55 ans, selon les projections de M. Garabedian. À cette cadence, le couple pourra mener un train de vie à la retraite équivalant à 50 000 $ après impôt, en dollars d’au- jourd’hui (en tenant compte d’un taux d’inflation de 3 %). Le tout sans mettre en péril sa situation financière. . HO! HO! HO! ... AÏE! AÏE! AÏE! Combien dépenserez-vous pour les Fêtes cette année? Abonnez-vous au site de nouvelles financières et économiques le plus consulté au Québec...C’EST GRATUIT PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE © Écrivez-nous ! Vous aimeriez qu’un planificateur financier examine votre situation? Investissement, immobilier, retraite, héritage, impôt, crédit, budget… Quelle que soit la nature de vos questions, écrivez-nous! Les dossiers retenus seront analysés par un spécialiste, dans le cadre de la chronique «Sous la loupe». Voici notre adresse : À vos affaires, 7, rue Saint-Jacques, Montréal (Québec) H2Y 1K9 ou notre courriel : avosaffaires@lapresseaffaires.com ALEC GARABEDIAN Planificateur financier chez RBC Investissements «On ne sait plus où investir. On ne sait pas quoi prendre comme facteurs d’évaluation.» — Mireille LA CROISÉE DES CHEMINS Mireille et Éric, 36 et 38 ans, veulent prendre leur retraite à 55 ans. Est-ce réaliste ? Combien doivent-ils épargner ? Devraient-ils investir dans l’immobilier ou dans les valeurs mobilières ? LE PORTRAIT FINANCIER Les revenus Mireille : 60 000$ Éric : 51 000$ Les placements Non enregistrés : 28 600$ REER Mireille : 71 000$ REER Éric : 107 000$ REEE des enfants : 6800$ Maison : 230 000$ Dettes : 34 000$ (hypothèque et prêt auto) LA MARCHE À SUIVRE Mireille et Éric auront remboursé leur hypothèque et leur prêt auto l’an prochain. Ils pourront épargner 15 000$ de plus par année. Cela leur permettra de prendre leur retraite à 55 ans. «L’immobilier n’est pas une bonne solution pour eux. Ça exige beaucoup de temps. Ce sont deux professionnels qui travaillent fort. Ils ont deux enfants. Ils n’ont pas de liquidités pour faire une mise de fonds.» — Alec Garabedian