1. newsCHU/UVC Brugmann HUDERF - UKZKF
HORTA BRIEN REINE/KONINGIN ASTRID
# 45
Décembre 2016 Février 2017
December 2016 Februari 2017
TRIMESTRIEL DRIEMAANDELIJKS
Osiris
08 Dossier – Campus Osiris: des
hôpitaux écoresponsables
12 Portrait/Zoom – La Direction
médicale et le Conseil médical
changent de main
Portrait
PRS GILLET ET DE MEYER
La nouvelle
direction médicale
du CHU Brugmann
TRIMESTRIEL DRIEMAANDELIJKS
OsirisTRIMESTRIEL DRIEMAANDELIJKS
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UTILISATION
RATIONNELLE DE
L’ÉNERGIE…
et autres initiatives
«eco-friendly»
prises sur le
campus Osiris
17 Zoom – 30 ans de l’HUDERF:
retour sur une année très
spéciale
18 En images – L’implantation
cochléaire, qu’est-ce que c’est?
20 Innovation – Sclérose en plaques:
du neuf dans la prise en charge
22 Passion – Peter Vereecken: à la
découverte de l’artiste derrière le
technicien
news
8. Dossier
8
ENVIRONNEMENT
CAMPUSquand les hôpitaux
Aude Dion Olivier Degrande, D.R.
Ces dernières années, des initiatives «eco-
friendly» ont fleuri sur le campus Osiris. Leur
point commun? Elles sont portées par des
équipes ambitieuses et motivées, soucieuses
de faire des hôpitaux du campus des
établissements écoresponsables à la pointe.
Avez-vous la moindre idée de la quantité de déchets
produits dans un hôpital de l’envergure du CHU Brugmann
chaque année? «Si on additionne les chiffres des sites
Horta et Brien, on avoisine les 500 tonnes de déchets
ménagers par an!», indique Paul Thevelin, responsable
du Département Facilitaire du CHU Brugmann. «En ce qui
concerne les déchets spécifiquement médicaux, à savoir
tout ce qui a été en contact avec le patient (bandages,
compresses…), on arrive à 162 tonnes. Le papier/carton
représente quant à lui une centaine de tonnes.» On le voit,
la gestion des déchets constitue un enjeu de taille pour les
établissements hospitaliers.
LA RÈGLE DES «3R»
«Parmi les initiatives prises dans ce cadre, nous
essayons de sensibiliser l’ensemble du personnel hos-
pitalier à la désormais bien connue règle des "3R" qui
sous-tend tout comportement écoresponsable: "reduce
– reuse – recycle"», expliquent Pascal Buyse, respon-
sable des services Achats et Logistique de l’HUDERF, et
Alexandra Chkolar, en charge du suivi de l’amélioration de
la collecte des déchets. «L’idée est de donner la priorité
à la réduction des déchets (reduce) en amont en menant
une réflexion sur ce qu’on va utiliser, de réutiliser (reuse)
quand c’est possible, et enfin de recycler (recycle) tout ce
qui peut l’être. C’est ici qu’intervient le tri des déchets.»
«En tant qu’institution de soins de santé publique, nous
sommes légalement tenus de faire le tri sélectif», signale Paul
Thevelin. Mais tant le CHU Brugmann que l’HUDERF ont à
cœur de se profiler à la pointe de la gestion des déchets.
À L’HUDERF
«Nous recyclons une grande partie de nos déchets depuis
des années», indique Pascal Buyse. «Il y a quelques mois,
nous avons mis en place une filière de recyclage du film plas-
tique utilisé pour protéger les chariots de linge qui arrivent
chaque jour en masse à l’hôpital. 10 m3
de ces films plastiques
ont déjà été recyclés. De nouvelles zones de tri ont aussi
récemment été installées de manière à capter une part encore
plus grande de déchets recyclables. On peut y déposer des
PMC, des déchets Recupel (comme les piles), du papier/carton
mais aussi des documents contenant des données confiden-
tielles, qui suivront une filière spécifique. En 2016, six tonnes
de ce papier "confidentiel" ont été collectées et recyclées. La
réaction du personnel à ces initiatives est enthousiaste, la
culture du recyclage semble définitivement bien installée!»
AU CHU BRUGMANN
On observe un entrain similaire du côté du CHU
Brugmann: «Nous avions proposé de fournir des poubelles
"bleues" aux services qui souhaitaient collecter les déchets
PMC. En quelques mois, nous sommes passés de 6 à 70
points de collecte!», se réjouit Paul Thevelin.
«Chaque fois que nos fournisseurs nous proposent
de nouvelles méthodes d’évacuation des déchets, nous
essayons de les mettre en œuvre», poursuit-il. «Un exemple
récent: le recyclage des cartouches d’encre, qui peuvent
être ouvertes, vidées et reconditionnées.»
«Le déchet est devenu une richesse», conclut Paul
Thevelin. «C’est évident pour tout ce qui est recyclé et
transformé en matière première (papier, plastique, métal…).
Mais même les déchets non recyclables peuvent être reva-
lorisés, par exemple en transformant la chaleur générée
lorsqu’ils sont incinérés en une nouvelle source d’énergie.»
Fr. Nl.
D
CAMPUS OSIRIS: ALS ZIEKENHUIZEN
DE ECOLOGISCHE TOER OPGAAN
De voorbije jaren zijn er op de campus Osiris een aantal milieu-
vriendelijke initiatieven gelanceerd. Rode draad? Ze worden
gedragen door ambitieuze, gemotiveerde teams die van de
campusziekenhuizen baanbrekende milieubewuste instellingen
willen maken.
In dit dossier zetten we een reeks projecten in de kijker die
op touw gezet werden in het UVC Brugmann en het UKZKF. Van
recyclage van een groot deel van het afval tot initiatieven om het
papierverbruik drastisch te verminderen en energiebesparende
maatregelen (warmtekrachtkoppeling, bouw- en renovatie-
werken, gegroepeerde energieaankoop…).
9. 9
OSIRIS:se mettent AU VERT
UN PAS DE
PLUS VERS L’HÔPITAL
«PAPERLESS»!
En l’espace de quelques années, le Service
de Médecine nucléaire du CHU Brugmann a
drastiquement diminué sa consommation
de papier. «Auparavant, tous nos examens
étaient imprimés», explique le Pr Anne-
Sophie Hambye, chef du service.
«En 2013, nous avons proposé aux méde-
cins de l’hôpital d’utiliser le PACS, un sys-
tème d’archivage informatisé des images
qui permet de les consulter en ligne depuis
l’établissement. Seuls les clichés destinés
aux médecins extérieurs étaient encore
imprimés. Cela nous a permis de diminuer
notre consommation de papier de 80%!»
«En 2016, nous sommes passés à la dictée
informatique complète des protocoles
d’examen: le texte lu dans le micro est
automatiquement retranscrit sur l’ordina-
teur. Cette formule permet un envoi plus
rapide des examens urgents et nous aide
à diminuer notre consommation de papier
étant donné que les documents ne doivent
plus être imprimés pour vérification par le
médecin.»
«Parallèlement, nous nous sommes mis à
utiliser le tout nouveau portail d’imagerie
médicale du CHU Brugmann. En pratique,
le médecin et le patient reçoivent un code
qui leur donne un accès en ligne à leurs
"images", où qu’ils soient. Le protocole
papier, lui, est envoyé aux médecins
externes via un système sécurisé de trans-
fert des données et/ou par la poste.»
Le résultat de ces dernières mesures? Une
diminution de la consommation de papier
de 90% par rapport à 2013! «Cela corres-
pond à une diminution des coûts de près de
6.000 euros et c’est un gain indéniable au
niveau environnemental!»
«Ces initiatives nous placent à la pointe
par rapport aux autres hôpitaux», se félicite
le Pr Hambye. «Si la majorité des services
disposent aujourd’hui du PACS, le portail
d’imagerie médicale, lui, n’est pas encore
très développé dans le monde hospitalier.»
«Au final, c’est aussi un bel exemple de
collaboration entre les services de Médecine
nucléaire et de Radiologie», souligne le
Pr Hambye. «Un projet comme celui du por-
tail d’imagerie n’aurait pas été mis sur pied
pour le seul Service de Médecine nucléaire.
D’où l’intérêt de collaborer entre services,
tant pour le bien-être du patient que pour la
préservation de l’environnement.»
PLUS VERS L’HÔPITAL
10. Dossier
10
Économies d'énergie
Cap sur L'INNOVATION
Moins visibles mais tout aussi remarquables en termes de préservation
de l’environnement, les mesures liées à une consommation maîtrisée de
l’énergie peuvent faire la différence à l’échelle d’un hôpital. Parmi les
dernières initiatives en date: l’installation, fin 2016, d’une toute nouvelle
cogénération sur le site Horta.
«Cette cogénération nous permet de produire de
l’électricité et de la chaleur de manière simultanée»,
explique Laurence Caussin, gestionnaire Énergie du
CHU Brugmann. «Sa mise en œuvre s’inscrit dans le
cadre d’un projet global de rénovation de toute l’instal-
lation de chauffage du site Horta.»
LE PRINCIPE DE LA COGÉNÉRATION
Concrètement, l’installation de Horta fonctionne
avec un imposant moteur de 5 m de long alimenté au
gaz. Ce moteur sert à faire tourner un alternateur et
à produire de l’électricité qui est utilisée à l’hôpital.
Mais ce n’est pas tout: le circuit de refroidissement
du dispositif est raccordé au réseau de chaleur de
UTILISATION RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE: L’AFFAIRE DE TOUS!
Pour parvenir à des résultats optimaux, la gestionnaire énergie travaille en étroite collaboration avec d’autres services comme les Travaux, les Achats
ou encore les Cuisines. «Mais même si le gros du travail se fait dans l’ombre, chaque membre du personnel peut agir à son niveau!», affirme Laurence
Caussin. «Penser à éteindre les appareils qui ne sont pas utilisés, ne pas laisser la lumière allumée, fermer les portes et fenêtres pour éviter les déper-
ditions d’énergie, diminuer les vannes thermostatiques le soir… sont autant de petits gestes qui, mis bout à bout, peuvent avoir un réel impact. Autre
attitude "eco-friendly": prévenir le helpdesk (5555/3) dès qu’on constate un problème technique ou une fuite.»
Pour parvenir à des résultats optimaux, la gestionnaire énergie travaille en étroite collaboration avec d’autres services comme les Travaux, les Achats
l’établissement, ce qui permet de chauffer les locaux
grâce à la chaleur dégagée par le moteur. «La
cogénération nous permet d’obtenir un rendement
supérieur à ce que nous pourrions avoir avec une
centrale électrique classique et une chaudière instal-
lées de manière distincte», indique Laurence Caussin.
DES ÉCONOMIES SUBSTANTIELLES
«L’économie d’énergie est de l’ordre de 20%, ce
qui équivaut à une diminution de 7.000 tonnes de CO2
sur un an dans notre cas!», précise Éric Renière,
Directeur Technique du groupement Osiris.
«L’installation de la cogénération nous a en outre
permis de toucher des "certificats verts", mécanisme
grâce auquel nous percevons des rentrées finan-
cières non négligeables. Si on prend en compte les
économies d’énergie réalisées et l’argent reçu suite
à la revente des certificats verts, on arrive à un gain
total annuel de 1 million d’euros grâce à la cogéné-
ration. Bien que peu visible pour les membres du
personnel, ce projet ambitieux a donc un impact consi-
dérable pour l’hôpital!»
À BRIEN AUSSI
L’hôpital Paul Brien s’est
associé au SIAMU, au
CPAS de Schaerbeek et
à la Maison du Travail
pour installer une
chaufferie aux pellets
et une cogénération
fonctionnant à l’huile
de colza. «Il s’agit de
l’une des plus grosses
cogénérations de ce type
en Belgique», précise
Laurence Caussin.
Éric Renière et Laurence Caussin
posent à côté de l'imposante cogénération d'Horta.
11. 11
Éric Renière, Directeur Technique du groupement Osiris, et Laurence Caussin,
gestionnaire Énergie nous en disent plus sur la manière dont les enjeux
environnementaux rejoignent les intérêts financiers de l’hôpital quand il est
question de consommation d’énergie.
L’UTILISATION RATIONNELLE
de l’énergie
en questions
31 QUEL A ÉTÉ L’ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR DE LA RÉFLEXION SUR LA CONSOMMATION
D’ÉNERGIE DU CAMPUS OSIRIS?
Éric Renière: «Au début des années 2000, nous
avons entrepris de gros projets de rénovation de l’hô-
pital. Cinq nouveaux bâtiments allaient être construits.
Quand les deux premiers ont été opérationnels, nous
nous sommes rendu compte que notre consommation
d’énergie avait explosé. Nous avons alors demandé
un audit à Bruxelles-Environnement afin d’adapter les
plans de construction des trois bâtiments restants.
Nos efforts ont surtout porté sur l’isolation des bâti-
ments, les systèmes de récupération d’énergie sur
la ventilation et la régulation des techniques. Ces
adaptations nous ont permis de limiter sensiblement
les coûts liés à l’énergie. L’impact positif sur l’envi-
ronnement était par ailleurs bien réel, ce qui nous
réjouissait car c’est un aspect qui nous tient à cœur.
L’opération était véritablement "win-win".»
2 VOUS NE VOUS ÊTES PAS ARRÊTÉS EN SI BON CHEMIN; QUELLES SONT
LES INITIATIVES QUI ONT ÉTÉ PRISES DANS LA FOULÉE?
Laurence Caussin: «Grâce au projet "Plage" proposé
par Bruxelles-Environnement, nous avons obtenu un
soutien financier pour installer une comptabilité éner-
gétique sur nos différents sites hospitaliers. Ce système
nous a aidés à suivre l’évolution de nos consomma-
tions énergétiques et à cibler nos actions. Nous avons
notamment remis à neuf et isolé une grande partie des
toitures du site Horta avec l’aide de subsides.
Les travaux de rénovation et de construction sont
nombreux dans un hôpital. Nous veillons à ce que des
choix économes en énergie soient opérés dès le départ,
ce qui est plus efficace. Nous travaillons également sur la
gestion des installations existantes. Notre objectif est de
les optimaliser pour qu’elles fonctionnent de la manière
la plus efficace possible. Nous avons par exemple mis en
place un programme-horaire pour couper l’activité de
certains postes comme la ventilation pendant la nuit.
Par ailleurs, nous nous sommes mis à acheter
l’énergie de manière groupée, avec les autres hôpi-
taux du réseau iris, ce qui nous permet d’obtenir le
meilleur prix possible.
Enfin, à l’instar d’un nombre croissant d’hô-
pitaux, nous sommes partie prenante d’une
initiative mise en place pour soutenir la stabi-
lité du réseau électrique et éviter les fameux
black-outs.
En cas de risque de pénurie d’énergie,
nous mettons à disposition nos groupes de
secours de Brien afin d’ouvrir l’accès à
une partie de nos réserves d’électricité.
C’est un service d’intérêt général que
nous rendons à la communauté et cela
nous permet de diminuer nos consomma-
tions d’énergie.»
3 QUELS SONT LES RÉSULTATS OBTENUS PAR LA MISE EN ŒUVRE
DE CES MESURES?
Laurence Caussin: «Les résultats sont très positifs!
La consommation énergétique globale des sites Horta
(HUDERF inclus) et Brien a diminué. Nous avons réduit
notre consommation de chaleur au m2
d’environ 20%.
La consommation d’électricité, elle, est en légère aug-
mentation (10%), mais c’est surtout dû à l’acquisition de
nouvelles machines et à l’augmentation d’activités hos-
pitalières consommatrices d’énergies sur les différents
sites, des domaines dans lesquels nous avons peu de
prise en tant que gestionnaires énergie.»
Éric Renière: «Au final, nous avons été en mesure
de maîtriser nos consommations. Et quand on sait que
le budget total consacré à l’énergie avoisine les 4 mil-
lions d’euros pour un établissement comme le nôtre,
on s’aperçoit aisément que même quelques pourcents
d’économies peuvent déjà faire une grande différence!»
«LA COGÉNÉ-
RATION NOUS
PERMETTRA
D’ÉCONOMISER
1 MILLION D’EUROS
PAR AN.»
réjouissait car c’est un aspect qui nous tient à cœur.
L’opération était véritablement "win-win".»
ailleurs, nous nous sommes mis à acheter
l’énergie de manière groupée, avec les autres hôpi-
taux du réseau iris, ce qui nous permet d’obtenir le
à l’instar d’un nombre croissant d’hô-
pitaux, nous sommes partie prenante d’une
initiative mise en place pour soutenir la stabi-
lité du réseau électrique et éviter les fameux
nous mettons à disposition nos groupes de
nous permet de diminuer nos consomma-
réjouissait car c’est un aspect qui nous tient à cœur.
ailleurs, nous nous sommes mis à acheter
l’énergie de manière groupée, avec les autres hôpi-
taux du réseau iris, ce qui nous permet d’obtenir le
à l’instar d’un nombre croissant d’hô-
pitaux, nous sommes partie prenante d’une
initiative mise en place pour soutenir la stabi-
lité du réseau électrique et éviter les fameux
nous mettons à disposition nos groupes de
12. Portrait
12
ALORS QU’AUPARAVANT LES POSTES DE
DIRECTEUR MÉDICAL ET DE MÉDECIN-
CHEF ÉTAIENT JOINTS, CES FONCTIONS
SONT DÉSORMAIS OCCUPÉES PAR DEUX
PERSONNES DIFFÉRENTES; QUELLES
SONT LES RAISONS QUI ONT MOTIVÉ CE
CHOIX?
Pr Jean-Bernard Gillet: Remplir les nombreuses
fonctions dévolues tant au médecin-chef qu’au direc-
teur médical représente une charge de travail très
conséquente. D’autant plus en ce moment, alors que
nous sommes impliqués dans une dynamique de
réseaux: des négociations sont en cours, des projets
sont mis en place, des relations suivies sont à entrete-
nir, notamment avec les hôpitaux du réseau iris et du
CHU de Bruxelles (CHUB) 1
.
Il y a en outre un vrai bénéfice à pouvoir
se concerter et proposer deux regards
différents. Je pense que cela nous confère
une meilleure écoute et une meilleure
compréhension des choses.
CHOIX?
Pr Jean-Bernard Gillet
fonctions dévolues tant au médecin-chef qu’au direc-
teur médical représente une charge de travail très
conséquente. D’autant plus en ce moment, alors que
nous sommes impliqués dans une dynamique de
réseaux: des négociations sont en cours, des projets
sont mis en place, des relations suivies sont à entrete-
nir, notamment avec les hôpitaux du réseau iris et du
CHU de Bruxelles (CHUB)
y a en outre un vrai bénéfice à pouvoir
se concerter et proposer deux regards
différents. Je pense que cela nous confère
une meilleure écoute et une meilleure
compréhension des choses.
conséquente. D’autant plus en ce moment, alors que
nous sommes impliqués dans une dynamique de
réseaux: des négociations sont en cours, des projets
sont mis en place, des relations suivies sont à entrete-
nir, notamment avec les hôpitaux du réseau iris et du
CHU de Bruxelles (CHUB)
Il y a en outre un vrai bénéfice à pouvoir
se concerter et proposer deux regards
différents. Je pense que cela nous confère
une meilleure écoute et une meilleure
compréhension des choses.
INTERVIEW
Un TOUT NOUVEAU DUO
la DIRECTION MÉDICALE du CHU
Aude Dion Laetizia Bazzoni
Fin 2016, les Prs Jean-Bernard Gillet et
Jean-Marie de Meyer sont devenus
respectivement directeur médical et
médecin-chef du CHU Brugmann. Osiris
News est allé à leur rencontre.
QUI EST LE PR JEAN-BERNARD GILLET?
Si le Pr de Meyer est une figure bien connue du paysage «brugmannien», le
Pr Gillet, lui, est une toute nouvelle recrue dans l’équipe. Mais qui est-il?
Formé à l'ULB
«Après mes études de médecine à l’ULB, je me suis spécialisé en méde-
cine interne à l’Hôpital Érasme. Je me suis rapidement orienté vers
les urgences, avant même que cela ne soit une spécialité reconnue en
Belgique.»
Un pionnier de la médecine d’urgence
«Au tout début de ma carrière professionnelle, j’ai choisi de travailler dans
un hôpital public qui avait une grosse activité d’urgence, l’Hôpital Saint-
Camille à Namur. J’ai contribué à y lancer un véritable service d’urgence.»
Un habitué des collaborations inter-hospitalières
«Quand les deux hôpitaux publics namurois ont fusionné, on m’a demandé
de devenir le médecin directeur de cette fusion. Il y a peu, j’ai pris la direc-
tion générale médicale de Vivalia, un groupement de quatre hôpitaux de la
province de Luxembourg. J’avais pour mission d’élaborer un plan médical
global, ce qui a été fait. En raison de désaccords sur la phase transitoire,
j’ai cependant choisi de quitter ce poste.»
Un «touche à tout»
«J’ai été tour à tour médecin urgentiste, directeur médical, chef de service
(à Mont-Godinne et à l’UZ Leuven), enseignant, conseiller au cabinet du
ministre Rudy Demotte et même président d’une ONG active dans l’aide au
développement.»
1
Le CHUB regroupe les établissements du campus Osiris, le CHU Saint-Pierre et l’Institut Bordet
Si le Pr de Meyer est une figure bien connue du paysage «brugmannien», le
«MON EXPÉRIENCE
DEVRAIT AIDER À
À PROPOSER DES
SOLUTIONS À LA
FOIS NOVATRICESFOIS NOVATRICES
ET ÉPROUVÉES.»
du CHU
13. 13
à la tête de
Brugmann
MÉDECIN-CHEF,
DIRECTEUR MÉDICAL:
QUELLES DIFFÉRENCES?
«Le médecin-chef est en quelque sorte
l’interface entre la direction et les médecins»,
explique le Pr de Meyer. «Le champ principal
de son activité se situe au sein de l’hôpital.
Le rôle de directeur médical, lui, concerne en
grande partie les relations de l’établissement
avec l’extérieur, notamment avec les hôpitaux
des réseaux dont nous faisons partie. Ce
sont deux fonctions complémentaires et
interdépendantes.»
DES LIENS À
ENTRETENIR
Avec l’HUDERF
Notre proximité avec
l’Hôpital des Enfants
est un formidable atout
qu’il convient d’exploiter
de manière optimale
en augmentant les
synergies entre les
deux établissements.»
Avec le Conseil
Médical
«Nous avons connu
une série de difficultés
ces derniers mois mais
chacun peut en tirer des
leçons. Nous partageons
un but commun: le bien
de l’hôpital. C’est cet
objectif qui aidera à
aplanir les problèmes.»
Avec les équipes
infirmières et
paramédicales
«Les relations sont
bonnes dans la majorité
des services. On observe
un respect mutuel
de ces deux métiers
entre lesquels une
bonne communication
est essentielle.»
QUELLES DIFFÉRENCES?
CE CHANGEMENT DANS LA DIRECTION
AURA-T-IL UN IMPACT CONCRET SUR
LE QUOTIDIEN DES MEMBRES DU
PERSONNEL?
Pr de Meyer: Nous espérons apporter des amélio-
rations qui seront visibles d’ici quelques mois.
J’aimerais notamment que la direction soit perçue
comme plus accessible par les médecins, que l’on
vienne facilement à ma rencontre en cas de demande
particulière ou de problème.
Ma candidature à ce poste a également été
motivée par l’envie d’accroître l’attractivité des car-
rières médicales au CHU Brugmann. Ce sera donc
l’un de mes chantiers prioritaires.
Pr Gillet: J’apporte de mon côté un regard exté-
rieur, neuf, ce qui peut être perçu comme un point
positif. Mon parcours professionnel m’aidera notam-
ment à proposer des solutions à la fois novatrices et
éprouvées ailleurs.
Il ne faut pas oublier qu’un plan stratégique a été
adopté et qu’il n’est nullement question de le remettre
en cause. Certains projets nous semblent cependant
prioritaires, comme l’amélioration de la qualité des
relations humaines ou la formalisation de toute une
série de règles orales à mettre par écrit pour que
chacun puisse y avoir accès.
QUEL MESSAGE SOUHAITERIEZ-VOUS
FAIRE PASSER AUX MEMBRES DU
PERSONNEL?
Pr Gillet: Qu’il faut prendre la mesure des atouts
du CHU Brugmann: c’est un très bel hôpital, avec
beaucoup de ressources!
Pr de Meyer: Nous souhaitons que nos colla-
borateurs se rendent compte de la force de notre
établissement, de ses possibilités actuelles et de ses
opportunités d’avenir.
D’ailleurs, un autre message essentiel est d’avoir
confiance en l’avenir. En tant que membres de la
direction, il nous incombe au Pr Gillet et à moi-même
de faire en sorte que l’activité médicale se développe
de la meilleure manière possible et c’est une respon-
sabilité que nous sommes prêts à endosser en duo.
Brugmann
14. Portret
14
TERWIJL VROEGER SLECHTS ÉÉN
PERSOON DE FUNCTIES MEDISCH
DIRECTEUR EN HOOFDGENEESHEER OP
ZICH NAM, WORDEN DEZE VOORTAAN
BEKLEED DOOR TWEE VERSCHILLENDE
PERSONEN. VANWAAR DIE BESLISSING?
Prof. Jean-Bernard Gillet: de functies van hoofd-
geneesheer en medisch directeur omvatten tal van
verantwoordelijkheden, en de combinatie was dan ook
bijzonder zwaar. Temeer omdat we momenteel volop
in een netwerkdynamiek zitten: er zijn onderhande-
lingen bezig, er staan nieuwe projecten op stapel, en
bovendien is er onze blijvende samenwerking met de
ziekenhuizen van het IRIS-netwerk en van het UZC
Brussel (UZCB) 1
.
Verder betekent het een echte meerwaarde om
te kunnen overleggen en twee verschillende visies te
kunnen aanbieden. Daardoor luisteren we beter naar
de bestaande noden en krijgen we
ook een beter inzicht in de dingen,
denk ik.
PERSONEN. VANWAAR DIE BESLISSING
Prof. Jean-Bernard Gillet
geneesheer en medisch directeur omvatten tal van
verantwoordelijkheden, en de combinatie was dan ook
bijzonder zwaar. Temeer omdat we momenteel volop
in een netwerkdynamiek zitten: er zijn onderhande-
lingen bezig, er staan nieuwe projecten op stapel, en
bovendien is er onze blijvende samenwerking met de
ziekenhuizen van het IRIS-netwerk en van het UZC
.
betekent het een echte meerwaarde om
te kunnen overleggen en twee verschillende visies te
kunnen aanbieden. Daardoor luisteren we beter naar
de bestaande noden en krijgen we
ook een beter inzicht in de dingen,
lingen bezig, er staan nieuwe projecten op stapel, en
bovendien is er onze blijvende samenwerking met de
ziekenhuizen van het IRIS-netwerk en van het UZC
Brussel (UZCB) 1
Verder betekent het een echte meerwaarde om
te kunnen overleggen en twee verschillende visies te
kunnen aanbieden. Daardoor luisteren we beter naar
INTERVIEW
Een KERSVERS DUOaan he
MEDISCHE DIRECTIE van het UVC
Aude Dion Laetizia Bazzoni
Sinds eind 2016 zijn prof. Jean-Bernard
Gillet en prof. Jean-Marie de Meyer
respectievelijk medisch directeur en
hoofdgeneesheer van het UVC Brugmann.
Osiris News sprak met hen …
WIE IS PROF. JEAN-BERNARD GILLET?
Prof. de Meyer is een alom bekende figuur in het Brugmann-landschap, ter-
wijl prof. Gillet volledig nieuw is in het team. Maar wie is hij eigenlijk?
Opgeleid aan de ULB
"Na mijn geneeskundestudies aan de ULB heb ik me gespecialiseerd in
interne geneeskunde in het Erasmusziekenhuis. Algauw koos ik daarbij voor
spoedgeneeskunde, nog voor dit een erkende specialisatie was in België."
Een pionier op het vlak van urgentiegeneeskunde
"Ik ben mijn carrière gestart in een overheidsziekenhuis met een druk
bezette spoedgevallendienst: het Hôpital Saint-Camille in Namen. Ik heb er
meegewerkt aan de uitbouw van een volwaardige urgentiedienst."
Vertrouwd met samenwerking tussen ziekenhuizen
"Toen de twee Naamse overheidsziekenhuizen fuseerden, werd ik gevraagd
om als arts die fusie te leiden. Onlangs ben ik algemeen medisch directeur
geworden van Vivalia, een groepering van vier ziekenhuizen in de provincie
Luxemburg. Ik had als taak een globaal medisch plan uit te werken, en heb
dat tot een goed einde gebracht. Toch heeft onenigheid over de overgangs-
fase me doen beslissen om ontslag te nemen."
Een duivel-doet-al
"Ik ben om beurten urgentiearts geweest, medisch directeur, diensthoofd
(in Mont-Godinne en het UZ Leuven), docent, adviseur op het kabinet van
minister Rudy Demotte en zelfs voorzitter van een ngo die aan ontwikke-
lingshulp doet."
1
Het UZCB omvat de instellingen van campus Osiris, het UMC Sint-Pieter en het Bordet Instituut.
Prof. de Meyer is een alom bekende figuur in het Brugmann-landschap, ter-
"MIJN ERVARING
ZOU MIJ MOETEN
HELPEN OM
INNOVERENDE
EN BEPROEFDE
OPLOSSINGEN TE
BEDENKEN."
van het UVC
15. 15
t hoofd van de
Brugmann
WELKE VERSCHILLEN
ZIJN ER TUSSEN
HOOFDGENEESHEER EN
MEDISCH DIRECTEUR?
"De hoofdgeneesheer is in zekere zin de
interface tussen directie en artsen", aldus
prof. de Meyer. "Zijn kerntaken situeren zich
binnen het ziekenhuis. De medisch directeur
van zijn kant moet zich grotendeels bezighouden
met de relaties met de buitenwereld, onder
meer met de ziekenhuizen van de netwerken
waarvan we deel uitmaken. Het gaat hier om
twee complementaire en onderling afhankelijke
functies."
BANDEN OM TE
ONDERHOUDEN
Met het UKZKF
"Onze ligging dicht bij
het Kinderziekenhuis is
een fantastische troef
die we optimaal moeten
uitspelen, door de
samenwerkingsverban-
den tussen beide instel-
lingen te versterken."
Met de
Medische Raad
"We hebben de afgelo-
pen maanden een aantal
problemen gekend,
maar iedereen kan er
de nodige lessen uit
trekken. We streven
een gemeenschappelijk
doel na: de toekomst
van het ziekenhuis
veiligstellen. Die ambi-
tie zal de problemen
helpen verminderen."
Met de verpleeg-
kundige en para-
medische teams
"Op de meeste dien-
sten zijn de relaties
goed. Er is wederzijds
respect tussen beide
beroepen, en dat is
belangrijk, want een
goede communicatie
is hier essentieel."
ZAL DE NIEUWE DIRECTIE EEN
CONCRETE IMPACT HEBBEN OP DE
DAGELIJKSE JOBINHOUD VAN DE
PERSONEELSLEDEN?
Prof. de Meyer: we hopen dat er over enkele
maanden al verbeteringen zichtbaar zullen zijn.
Zo zou ik graag hebben dat de directie toeganke-
lijker wordt voor de artsen, en dat mijn medewerkers
spontaan naar mij toestappen als ze bijzondere
vragen of problemen hebben.
Ik was extra gemotiveerd om me kandidaat
te stellen voor deze functie omdat ik de medi-
sche loopbanen aantrekkelijker wil maken in het
UVC Brugmann. Dat wordt dan ook één van mijn
prioriteiten.
Prof. Gillet: ik van mijn kant bied een frisse kijk
van buitenaf, en dat kan positief ervaren worden.
Dankzij mijn professioneel parkoers zal ik vernieu-
wende oplossingen kunnen aanbieden die elders al
zijn uitgetest.
We mogen niet vergeten dat er een strategisch
plan is goedgekeurd en dat het zeker niet de bedoe-
ling is om dat in vraag te stellen. Tegelijk willen we
voorrang geven aan sommige projecten, zoals betere
menselijke verhoudingen en de formalisering van
een hele reeks mondelinge afspraken. We willen die
schriftelijk vastleggen, zodat iedereen ze vlot kan
raadplegen.
WELKE BOODSCHAP WIL U MEEGEVEN
AAN DE PERSONEELSLEDEN?
Prof. Gillet: dat we de troeven van het UVC
Brugmann volop moeten uitspelen: het is een uitste-
kend ziekenhuis met heel wat middelen.
Prof. de Meyer: we willen onze medewerkers
overtuigen van de slagkracht van onze instelling, en
van haar huidig en toekomstig potentieel.
Daarnaast willen we nog een andere essentiële
boodschap verspreiden: heb vertrouwen in de toe-
komst! Als directieleden hebben prof. Gillet en ikzelf
de verantwoordelijkheid om de medische activiteiten
zo goed mogelijk uit te bouwen. We staan klaar om die
verantwoordelijkheid als duo op te nemen.
Brugmann
16. Zoom
16
Aude Dion Laetizia Bazzoni
«Le Conseil médical permet de garantir la
représentation des médecins à la gestion de l’hô-
pital», rappelle le Pr Pierre Wauthy, chef du Service
de Chirurgie cardiaque et président du Conseil.
«Cet organe élu par le corps médical dispose
d’une série de prérogatives. Il est invité à rendre
un avis sur tout ce qui peut affecter l’activité
médicale, des budgets relatifs au fonctionnement
Aude DionAude Dion Laetizia BazzoniLaetizia Bazzoni
«Le Conseil médical permet de garantir la
représentation des médecins à la gestion de l’hô-
pital», rappelle le Pr Pierre Wauthy, chef du Service
de Chirurgie cardiaque et président du Conseil.
«Cet organe élu par le corps médical dispose
d’une série de prérogatives. Il est invité à rendre
un avis sur tout ce qui peut affecter l’activité
médicale, des budgets relatifs au fonctionnement
pital», rappelle le Pr Pierre Wauthy, chef du Service
de Chirurgie cardiaque et président du Conseil.
de l’hôpital à la gestion des ressources humaines en
passant par les grandes décisions architecturales ou
organisationnelles.»
LES SUJETS DISCUTÉS AU
SEIN DU CONSEIL
Un exemple de thématique débattue par le Conseil
médical? La construction de la nouvelle polyclinique.
«Il s’agit d’une décision qui implique des investis-
sements financiers conséquents et qui aura une
incidence sur l’organisation des soins et le volume
d’activités», explique le Pr Wauthy.
Au niveau des ressources humaines, le Conseil
médical peut être amené à se prononcer sur des
changements dans les statuts des médecins, de
nouvelles ouvertures de postes, la désignation de can-
didats ou encore les dossiers disciplinaires. Dans les
cas les plus extrêmes, le Conseil médical peut aussi
être impliqué dans le licenciement d’un médecin de
l’hôpital.
UNE DYNAMIQUE DE RECONSTRUCTION
«Nous sommes aujourd’hui dans une dynamique
de reconstruction», indique le Pr Wauthy. «Nous
travaillons à retrouver une unité. C’est essentiel pour
le bien-être de l’hôpital, pour faire progresser l’insti-
tution, l’aider à grandir. Nous devons garder à l’esprit
que notre objectif prioritaire est d’apporter une impul-
sion positive aux projets que l’on nous propose. Nous
n’y parviendrons que si nous sommes en mesure de
conserver l’ensemble de nos forces et d’avancer dans
la même direction.»
Le Pr Wauthy plaide également pour une meil-
leure collaboration entre le Conseil médical et les
autres instances décisionnelles de l’hôpital. «Nos
relations avec la direction médicale ont été revues en
profondeur», précise-t-il. «Nous tenions fermement
à conserver des passerelles entre la direction et
le Conseil mais les modalités de cette collaboration
devaient être redéfinies.»
La Direction médicale du CHU Brugmann n’est pas la seule
à avoir changé de main ces derniers mois. Un tout
nouveau Conseil médical a en effet été élu en octobre
2016. L’occasion de faire le point sur le fonctionnement
de cet organe, mais aussi sur ses missions et ses
objectifs pour les mois à venir.
LE CONSEIL MÉDICAL EN 3 CHIFFRES
Tous les 3 ans
C’est la fréquence à laquelle le Conseil médical est renouvelé. L’ensemble du corps médical
est invité à voter pour élire ses représentants parmi les médecins de l’hôpital.
17
C’est le nombre de membres qui composent le Conseil médical du CHU Brugmann (16 méde-
cins élus par leurs confrères et un membre candidat spécialiste élu par les PG). La composi-
tion du Conseil médical dépend de la taille de l’hôpital.
10
C’est le nombre minimum de réunions annuelles que le Conseil médical est légalement tenu
d’organiser. Le Conseil du CHU Brugmann se réunit classiquement une fois par mois pour
débattre des sujets qui lui sont soumis. Au besoin, la direction médicale peut être invitée à
apporter un éclairage et donner son avis. S’ensuit un vote, soit à main levée si la discussion
est relative au fonctionnement global de l’hôpital, soit à bulletin secret si la décision à
prendre concerne une personne.
Pr Pierre Wauthy, chef du Service
de Chirurgie cardiaque
et président du Conseil médical
Tous les 3
Fr. Nl.
D
EEN GLOEDNIEUWEMEDISCHE RAAD
De Medische Directie van het UVCBrugmann is niet de enige die de voor-bije maanden hervormd werd. Zo werder in oktober 2016 een gloednieuweMedische Raad verkozen. Meteen degelegenheid om niet alleen de werkingvan dit orgaan te evalueren, maar ookzijn opdrachten en doelstellingen vastte leggen voor de komende maanden.
INSTITUTIONNEL
Un CONSEIL MÉDICAL
en pleine mutation
17. JANVIER
MAI
SEPTEMBRE
FÉVRIER
JUIN
OCTOBRE
MARS
JUILLET
NOVEMBRE
AVRIL
AOÛT
DÉCEMBRE
17
Zoom
ANNIVERSAIRE
LES 30 ANS DE L’HUDERF:
retour sur une année très spéciale
Julie Luong D.R.
En 2016, l’Hôpital Universitaire des Enfants
Reine Fabiola (HUDERF) célébrait son
30e
anniversaire. Une année émaillée
d’activités qui ont permis de souder
les équipes mais aussi de mieux faire
connaître l’institution au grand public.
Tout anniversaire est une occasion de faire le bilan du chemin
parcouru mais aussi de redéfinir ses priorités. L’HUDERF n’a pas
dérogé à la règle. Tout au long de cette année, l’institution a montré
qu’elle était non seulement un hôpital pédiatrique de référence mais
aussi un haut lieu de vie… et de fantaisie! À travers des initiatives
originales, scientifiques et ludiques, l’HUDERF a favorisé les contacts
entre le personnel soignant, les enfants et les familles. L’importante
couverture médiatique a par ailleurs permis de mieux faire connaître
l’hôpital à l’extérieur. Autant de retombées positives qui suggèrent
que 30 ans, c’est vraiment le bel âge!
JANVIER FÉVRIER
LES MERCREDIS SCIENTIFIQUES
À l’occasion de son 30e anniversaire,
l’HUDERF a élargi l’offre de ses
«mercredis scientifiques» dès janvier
2016. Sur le temps de midi, des orateurs
prestigieux se sont succédé tout au long
de l’année pour partager leurs recherches
et leurs réflexions autour d’une question
pédiatrique: mucoviscidose, hémophilie,
autisme…
AVRIL
UN ROBOT CHIRURGICAL
Le vrai coup d’envoi des festivi-
tés a été donné le 18 avril 2016 avec
un séminaire dédié aux innovations
technologiques. L’HUDERF est en
effet le deuxième hôpital pédiatrique
à s'être doté d'un robot chirurgical en
Europe. Une technique qui lui permet
aujourd’hui d’être à la pointe de la
chirurgie mini-invasive, particulière-
ment adaptée aux enfants. Ce séminaire
a également permis de mettre en valeur
EOS, un système de radiologie 3D per-
mettant d’irradier dix fois moins qu’une
radiographie conventionnelle.
CHIRURGICALvrai coup d’envoi des festivi-
NOVEMBRENOVEMBRE
17
UNE SÉANCE ACADÉMIQUE
En conclusion de cette année un peu
particulière, l’HUDERF a tenu une séance
académique spéciale, le 12 décembre dernier.
L’occasion de passer en revue ce qui a été
réalisé durant les 30 dernières années et de
se tourner vers le futur et les projets en cours
et à venir. Toutes les personnes qui ont contri-
bué à faire grandir l’hôpital et à asseoir sa
réputation et la particularité de son carac-
tère pédiatrique étaient conviées à cet
événement. On y a croisé des personnali-
tés de l’ULB, des anciens chefs de service,
des cadres actuels, des représentants
d’associations partenaires mais aussi…
la Princesse Claire! L’événement s’est
clôturé sur une touche d’émotion, avec
un court métrage du réalisateur belge
Yvon Lammens sur les petits patients
atteints de mucoviscidose ou d’insuffi-
sance rénale.
anniversaire,
. Sur le temps de midi, des orateurs
tout au long
de l’année pour partager leurs recherches
et leurs réflexions autour d’une question
pédiatrique: mucoviscidose, hémophilie,
MAI
LA FÊTE DES ENFANTS
Le 28 mai, l’hôpital a organisé pour la première fois sa «fête des enfants». Une
journée festive qui a permis de mélanger joyeusement les patients, leur famille, le
personnel soignant et les habitants du quartier. Ateliers robot chirurgical, bricolages,
Hôpital des Doudous (histoire de faire passer un check-up à son nounours!), atelier
grimage, lâcher de ballons et brocante «jouets»: autant d’activités qui ont fait de cette
journée ensoleillée un véritable succès! Cerise sur le gâteau: la nouvelle plaine de jeux
extérieure, baptisée «Lydia’s Ludo», a été inaugurée sur le site. Une fête sans pareille qui
a contribué à fédérer autour de la valeur numéro un de l'hôpital: l'intérêt de l'enfant.
, l’hôpital a organisé pour la première fois sa «fête des enfants». Une
JANVIER
MERCREDIS SCIENTIFIQUES
l’occasion de son 30e anniversaire,
SÉANCE ACADÉMIQUE
bué à faire grandir l’hôpital et à asseoir sa
réputation et la particularité de son carac-
tère pédiatrique étaient conviées à cet
événement. On y a croisé des personnali-
tés de l’ULB, des anciens chefs
des cadres actuels, des représentants
d’associations partenaires mais aussi…
la Princesse Claire! L’événement s’est
clôturé sur une touche d’émotion, avec
un court métrage du réalisateur belge
Yvon Lammens sur les petits patients
atteints de mucoviscidose ou d’insuffi-
UNE CONFÉRENCE
SOCIÉTALE
Le 24 novembre, une conférence
sociétale a été organisée par l’HUDERF
à l’ULB. Durant cette journée, un panel
d’orateurs de divers horizons a exploré
l’influence des jeux vidéo et d’Internet
sur le développement et le quotidien
de l’enfant. Une thématique qui suscite
l’intérêt à la fois des professionnels et
des familles.
SEPTEMBRESEPTEMBRE
a contribué à fédérer autour de la valeur numéro un de l'hôpital: l'intérêt de l'enfant.
Fr. Nl.
30 JAAR UKZKF:
TERUGBLIK OP EEN HEEL
BIJZONDER JAAR
In 2016 vierde het Universitair Kinderzieken-
huis Koningin Fabiola (UKZKF) zijn 30ste
verjaardag. Een jaar boordevol activiteiten:
voorstelling van de nieuwste technologische
innovaties, wetenschappelijke woensdagen,
Feest van het Kind, maatschappelijke con-
ferentie en academische slotzitting. Stuk
voor stuk initiatieven die niet alleen de ver-
zorgingsteams, onze jonge patiënten en hun
familie samenbrachten, maar ook het UKZKF
beter bekendmaakten bij het grote publiek.
I
In 2016 vierde het Universitair Kinderzieken-
I
In 2016 vierde het Universitair Kinderzieken-
huis Koningin Fabiola (UKZKF) zijn 30
Ihuis Koningin Fabiola (UKZKF) zijn 30
verjaardag. Een jaar boordevol activiteiten:
Iverjaardag. Een jaar boordevol activiteiten:
voorstelling van de nieuwste technologische
Ivoorstelling van de nieuwste technologische
TERUGBLIK OP EEN HEEL
TERUGBLIK OP EEN HEEL
18. En images
18
OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
L’IMPLANTATION
qu’est-ce que c’est?
Aude Dion Laetizia Bazzoni
Depuis 20 ans, l’Hôpital Universitaire des Enfants
Reine Fabiola (HUDERF) rend l’audition à des
enfants sourds grâce à l’implantation cochléaire.
«L’implantation cochléaire a révolutionné
la prise en charge de la surdité», affirme avec
enthousiasme le Pr Anne-Laure Mansbach,
Chef du Service d’Oto-Rhino-Laryngologie
(ORL) de l’HUDERF. «Imaginez: on permet à
un enfant atteint de surdité profonde d’en-
tendre, d’apprendre à parler et de mener
une vie quasi normale. Par la suite, beaucoup
d’entre eux fréquentent un enseignement ordi-
naire, certains deviennent bilingues!»
«Durant des années, on a essayé de
prendre en charge la surdité de ces patients
avec des appareils auditifs classiques, qui
amplifient le son», relate le Pr Mansbach.
«Cela impliquait de longues et pénibles réédu-
cations et s’avérait malheureusement souvent
inefficace. L’aide apportée par l’appareillage
classique est en effet insuffisante pour les
patients atteints de surdité sévère ou profonde.
En grandissant, ces enfants rejetaient presque
systématiquement la communication orale et
avaient recours à la langue des signes.»
Grâce à l’implantation cochléaire et à
ses progrès techniques constants, nous
pouvons proposer une solution vérita-
blement adaptée à ces petits patients.»
la prise en charge de la surdité», affirme avec
enthousiasme le Pr Anne-Laure Mansbach,
Chef du Service d’Oto-Rhino-Laryngologie
(ORL) de l’HUDERF. «Imaginez: on permet à
un enfant atteint de surdité profonde d’en-un enfant atteint de surdité profonde d’en-
tendre, d’apprendre à parler et de mener
une vie quasi normale. Par la suite, beaucoup
d’entre eux fréquentent un enseignement ordi-
naire, certains deviennent bilingues!»
prendre en charge la surdité de ces patients
avec des appareils auditifs classiques, qui
amplifient le son», relate le Pr Mansbach.
«Cela impliquait de longues et pénibles réédu-
DE PLUS EN
PLUS PETITS ET
SOPHISTIQUÉS
«Les implants cochléaires ont
bénéficié de l’évolution de l’in-
formatique et de la technologie
des pacemakers», indique
le Pr Mansbach. «De nos
jours, les risques de com-
plications (panne, rejet,
infection…) sont extrême-
ment rares, pour autant que
l’intervention soit réalisée
par une équipe spécialisée.»
Fr. Nl.
A
EEN COCHLEAIR
IMPLANTAAT: WAT
IS HET PRECIES?
Al 20 jaar geeft het Universitair
Kinderziekenhuis Koningin Fabiola
(UKZKF) dove kinderen hun gehoor
terug dankzij een cochleair implan-
taat. Dit apparaatje neemt de taak
over van de beschadigde trilhaarcel-
len in de cochlea (slakkenhuis), een
klein orgaan in het binnenoor. Het is
de enige echt geschikte oplossing
voor patiënten met ernstige tot diepe
doofheid, bij wie klassieke hoorap-
paraten totaal niet meer werken.
Dankzij zo’n cochleair implantaat
kunnen deze jonge patiëntjes weer
horen, leren spreken en een zo
goed als normaal leven leiden.
formatique et de la technologie
DE PLUS EN
PLUS PETITS ET
SOPHISTIQUÉS
19. UNE IMPLANTATION PRÉCOCE
«Le système nerveux auditif central mature jusqu’à
l’âge de trois ans, moment à partir duquel le dévelop-
pement des connexions nerveuses est nettement
plus limité. La plupart des enfants implantés
après l’âge de trois ans reconnaissent les sons
mais comprennent difficilement leur significa-
tion. C’est la raison principale pour laquelle la
mise en place d’un implant cochléaire se fait
généralement vers l’âge d’un an.»
Les implants cochléaires peuvent
également bénéficier aux enfants
devenus sourds après l’acquisition
du langage et aux adultes ayant
développé une surdité profonde.
UNE IMPLANTATION PRÉCOCE
«Le système nerveux auditif central mature jusqu’à
l’âge de trois ans, moment à partir duquel le dévelop-
pement des connexions nerveuses est nettement
plus limité. La plupart des enfants implantés
après l’âge de trois ans reconnaissent les sons
mais comprennent difficilement leur significa-
tion. C’est la raison principale pour laquelle la
mise en place d’un implant cochléaire se fait
généralement vers l’âge d’un an.»
Les implants cochléaires peuvent
également bénéficier aux enfants
devenus sourds après l’acquisition
du langage et aux adultes ayant
développé une surdité profonde.
UNE IMPLANTATION PRÉCOCE
19
COCHLÉAIRE,
CHEZ LES PERSONNES QUI N’ONT PAS
DE TROUBLE AUDITIF,
les ondes sonores sont captées par le pavillon de
l’oreille, se concentrent dans le conduit auditif
externe et percutent le tympan, entraînant la
vibration des osselets. Ces vibrations sont
transmises à la cochlée, au sein de laquelle
les cils des dizaines de milliers de cellules
ciliées se mettent en mouvement. Cela
produit des impulsions nerveuses envoyées
via le nerf auditif au cerveau (cortex auditif)
où elles sont interprétées comme un son.
En cas de surdité sévère ou profonde, le problème
se situe dans la majorité des cas au niveau des cel-
lules ciliées, qui sont présentes en quantité
insuffisante et/ou dont le fonctionnement
est pathologique. Amplifier le son à
l’aide d’un appareillage auditif clas-
sique n’est alors d’aucune utilité.
L’IMPLANT
COCHLÉAIRE
effectue le travail des cellules ciliées
défectueuses de la cochlée. Le dispositif
est composé de deux parties: l’une, externe, se porte der-
rière l’oreille et est équipée d’une antenne aimantée; c’est
le processeur vocal. L’autre, interne, est placée chirurgica-
lement sous la peau et possède également un aimant.
Le signal sonore est capté par le processeur vocal et transmis
à travers la peau par le système d’aimants. Il est alors trans-
formé en signal électrique envoyé au porte-électrodes, très fine
sonde introduite chirurgicalement dans la cochlée et compor-
tant une vingtaine d’électrodes placées le plus près possible
des terminaisons nerveuses du nerf auditif. Ces électrodes vont
recevoir la stimulation électrique puis l’envoyer au nerf auditif.
Les impulsions nerveuses atteignent alors le cerveau (cortex
temporal) où elles sont interprétées comme un son. «Les
adultes implantés devenus progressivement sourds décrivent
un son plus "métallique" qu’avant», précise le Pr Mansbach.
DU DÉPISTAGE AU LANGAGE: LES ÉTAPES DE L’IMPLANTATION COCHLÉAIRE
➊ Un dépistage systématique de la surdité chez
le nouveau-né est réalisé à la maternité.
➋ En cas de surdité sévère ou profonde, un accompagnement
multidisciplinaire (logopède, audiologue, chirurgien ORL, psycho-
logue, assistante sociale) est rapidement mis en place autour de
l’enfant et de ses parents. Objectif: les guider, les soutenir et les
encourager à communiquer, par signes dans un premier temps.
Cet accompagnement se poursuivra après l’implantation.
➌ L’implantation des deux oreilles est réalisée soit en deux
étapes successives, soit en une intervention unique.
➍ Progressivement, les enfants nés sourds commencent à comprendre
le langage oral puis à parler, en moyenne un an après l’implantation.
CHEZ LES PERSONNES QUI N’ONT PAS L’IMPLANT
COCHLÉAIRE
DU DÉPISTAGE AU LANGAGE: LES ÉTAPES DE L’IMPLANTATION COCHLÉAIRE
➊
les ondes sonores sont captées par le pavillon de
l’oreille, se concentrent dans le conduit auditif
via le nerf auditif au cerveau (cortex auditif)
où elles sont interprétées comme un son.
défectueuses de la cochlée. Le dispositif
généralement vers l’âge d’un an.»
Les implants cochléaires peuvent
20. Innovation
20
NEUROLOGIE
SCLÉROSE EN PL
du neuf dans la prise en charge
Le CHU Brugmann a mis en place une unité multidisciplinaire
destinée aux personnes atteintes de sclérose en plaques. Objectif:
garantir à ces patients une prise en charge globale de qualité.
«La sclérose en plaques (SEP) est une maladie
auto-immune dans laquelle des cascades de réactions
inflammatoires anormales provoquent des lésions
classiquement connues sous le nom de "plaques"
mais aussi d’autres atteintes plus diffuses et progres-
sives au sein du cerveau et de la moelle épinière»,
explique le Dr Bernard Dachy, responsable du Service
de Neurologie-Réadaptation et de de l’unité SEP. La
maladie se déclare le plus souvent chez les jeunes
adultes et se manifeste par des symptômes variés:
troubles moteurs, sensitifs, visuels ou encore psycho-
logiques et cognitifs.
«Ces dernières années, le nombre de traitements
de la SEP a explosé», indique le Dr Dachy. «Les médi-
caments actuellement disponibles limitent le nombre
de poussées et freinent l’apparition de nouvelles
lésions mais ne permettent probablement pas encore
d’éviter tout handicap sur le long terme. De plus, on
ne peut se reposer uniquement sur ces traitements. Il
a en effet été démontré que la solution la plus efficace
pour freiner la progression de la SEP consiste en une
prise en charge globale, systématique et précoce de
la maladie. C’est ce qui a motivé la création de cette
unité, en mars 2016.»
«Nous y proposons des activités qui recouvrent
l’ensemble du trajet de soins du patient, du diagnostic
à la réhabilitation», indique Christa Expeel, infirmière
spécialisée SEP.
DES CONSULTATIONS COUPLÉES
À DES «BILANS»
Concrètement, le Dr Dachy et Christa Expeel
tiennent des consultations communes à la polycli-
nique. Les patients y sont reçus deux à trois fois par
an. Ces consultations sont couplées à des «bilans»,
lors desquels les patients sont invités à passer une
batterie de tests standards. «Nous avons aménagé
un local spécifique au sein du Département de
Neurologie», précise Christa Expeel. «Nous y évaluons
l’équilibre du patient, sa vitesse et son amplitude de
marche, sa dextérité manuelle… Nous lui proposons
aussi des questionnaires de fatigue, d’anxiété, de
dépression, de qualité de vie en général. Les résultats
obtenus sont ensuite discutés en consultation pluri-
disciplinaire. Ces tests nous fournissent
des éléments objectifs pour évaluer l’évo-
lution de la maladie et l’efficacité de la
prise en charge proposée.»
LE NOYAU D’UN RÉSEAU
MULTIDISCIPLINAIRE
Parallèlement, un réseau
s’est créé au départ de l’unité de
neurologie. «Nous travaillons en
étroite collaboration avec des
professionnels d’autres disci-
plines médicales (radiologues,
UNE PRISE EN CHARGE DE QUALITÉ… ACCESSIBLE À TOUS!
«La prise en charge de la SEP que nous proposions auparavant correspondait aux standards des hôpitaux généraux. Mais,
compte tenu du nombre de patients SEP au CHU Brugmann, de la taille de l’établissement et du caractère universitaire de
notre pratique, nous devions nous aligner sur l’offre des centres de référence», indique le Dr Dachy. «La création de cette unité
nous permet d’avoir une pratique standardisée et facilite l’échange d’informations avec les spécialistes des autres hôpitaux.»
«Là où nous nous démarquons, c’est que nous garantissons cette prise en charge à tous. En tant qu’hôpital public, nous
accueillons une proportion non négligeable de patients en situation sociale complexe (personnes qui émargent au CPAS,
demandeurs d’asile…). Pour nous, il est primordial que ces patients aient aussi accès à un accompagnement de qualité, même
si la prise en charge de la SEP implique des coût importants.»
«Dans le même ordre d’idée, nous travaillons avec des interprètes, ce qui nous permet de surmonter les éventuelles barrières
linguistiques auxquelles nous pourrions être confrontés.»
«La prise en charge de la SEP que nous proposions auparavant correspondait aux standards des hôpitaux généraux. Mais,
«NOUS DEVIONS
NOUS ALIGNER
SUR L'OFFRE
DES CENTRES DE
RÉFÉRENCE.»
Aude Dion Laetizia Bazzoni
disciplinaire. Ces tests nous fournissent
des éléments objectifs pour évaluer l’évo-
lution de la maladie et l’efficacité de la
RÉSEAU
s’est créé au départ de l’unité de
neurologie. «Nous travaillons en
étroite collaboration avec des
professionnels d’autres disci-
plines médicales (radiologues,
Dr Bernard Dachy, responsable du Service de
Neurologie-Réadaptation et de l'unité SEP.
La vitesse de marche
du patient est l'un des
paramètres évalués
au sein de l'unité
multidisciplinaire.
21. Fr. Nl.
EEN NIEUWE TOTAALAANPAKVOOR MULTIPLE SCLEROSEIn maart 2016 richtte het UVC Brugmann een multidisciplinaire
eenheid op voor patiënten met multiple sclerose (MS). Het
is immers bewezen dat een globale, systematische en tijdige
behandeling de doeltreffendste oplossing is om de voortgang
van MS af te remmen. De nieuwe eenheid biedt de patiënt
een volledig zorgtraject, van diagnose tot rehabilitatie.
I
21
AQUES:
ophtalmologues, urologues…) et paramédicales (kiné-
sithérapeutes, travailleurs sociaux, psychologues et
neuropsychologues…), ainsi qu’avec les cliniques de jour
médicale et chirurgicale et la pharmacie», indiquent le
Dr Dachy et Christa Expeel.
«La prise en charge que nous proposons se base sur
les plaintes et questionnements des patients, l’idée étant
de construire un réseau qui réponde à leurs problèmes.»
Un numéro de téléphone est aussi mis à leur dispo-
sition pour s’assurer que leurs interrogations ne restent
pas sans réponse. «Le retour des patients est très positif»,
se réjouissent le Dr Dachy et Christa Expeel. «Cette
formule fait d’eux des partenaires dans la prise en charge
de leur maladie et nous permet de calibrer au mieux le
traitement proposé.»
ET À L’HUDERF?
«Il nous arrive de prendre en charge des patients SEP,
mais la forme infantile de cette maladie est beaucoup
plus rare», indique le Pr Nicolas Deconinck, chef de la
Clinique de neuropédiatrie. «En pédiatrie, nous interve-
nons surtout au moment du diagnostic, quand il s’agit
de déterminer si on est en présence d’une SEP ou d’une
autre maladie cérébrale pédiatrique qui entraînerait des
symptômes similaires.»
«En cas de SEP, nous assurons la prise en charge du
patient pendant quelques années, avant de passer le
relais à nos confrères de neurologie adulte. En Belgique,
peu d’hôpitaux acceptent de suivre ces patients pédia-
triques. Ils sont référés à des centres de référence
comme le nôtre.»
«Il nous arrive de prendre en charge des patients SEP,
Le Dr Bernard Dachy et Christa Expeel, infirmière
spécialisée SEP, tiennent des consultations communes
à la polyclinique.
22. Passion
22
PEINTURE
PETER VEREECKEN: à la découverte
L’ARTISTE derrièreAude Dion D.R.
En journée, Peter Vereecken travaille dans le Service de Biotechnique du CHU
Brugmann. À la tombée de la nuit, le technicien se mue… en peintre! Rencontre.
Peter Vereecken s’occupe de l’entretien des
appareils bio-médicaux (défibrillateurs, bistouris
électriques, machines de dialyse…) depuis 2008.
«Je vérifie le bon fonctionnement de ces appareils,
les répare au besoin et coordonne leur calibrage»,
précise-t-il. «C'est une fonction peu connue mais
essentielle pour l’établissement. C’est un métier varié,
chaque jour est différent!» Mais si Peter aime son
travail, il attend le soir avec impatience. «Comme un
enfant qui trépigne d’impatience la veille de la Saint-
Nicolas», sourit-il.
«Le soir est le moment privilégié où je peux
peindre.» Après avoir bordé son fils et passé un peu
de temps avec son épouse, Peter s’installe dans son
atelier et branche sa musique. «Souvent du classique,
parfois du métal… L’important est que le morceau
choisi dégage une bonne dose d’énergie! C’est ce qui
m’aide à composer, m’inspire, me nourrit.»
UNE PASSION QUI REMONTE
À L’ENFANCE
La fibre artistique, Peter l’a depuis toujours.
«Quand j’étais enfant, je prenais mes jouets comme
modèles; je les dessinais au sein de paysages fantas-
tiques. J’avais déjà en moi cette envie de m’exprimer
au travers d’images», raconte-t-il.
«Adolescent, j’étais fasciné par les graffs qui
ornent les skate-boards. Aux cours, je croquais mes
profs sur mes classeurs.»
C'est à l'âge adulte que Peter découvre la peinture.
«À la bibliothèque, je suis tombé sur un ouvrage de
Francis Bacon, un peintre anglais. J’étais littéralement
fasciné par son œuvre. Je n’ai plus lâché la peinture
depuis lors. C’était il y a une douzaine d’années…»
«Je n’ai jamais suivi de cours de dessin», confie
Peter. «Quand j’ai commencé à peindre, je reprodui-
sais des images ou des photos et je m’inspirais de
grands peintres comme Francisco de Goya ou Gustave
Doré. Petit à petit, je me suis éloigné de ces modèles,
mais il m’a fallu du temps pour trouver ma voie.»
«Mon inspiration, je la puise aujourd’hui "à l’in-
térieur" de moi. Désormais, je marche surtout à
l’intuition et la spontanéité, sans support ni croquis
préalable. Quand je débute un tableau, je ne sais
jamais ce que ça va donner au final. C’est parfois un
peu effrayant mais je suis tenace, je n’abandonne pas,
et quelle satisfaction une fois l’œuvre terminée!»
UNE ŒUVRE
«UNDERGROUND»
Peter a aujourd’hui environ
220 tableaux à son actif! «Je peins
des personnages historiques mysté-
rieux comme Pazuzu, un démon dont
les premières représentations
remontent à 10 siècles
avant Jésus-Christ.
Je mets également en
scène des personnages
réels, Raspoutine par
exemple.»
Peter aime
aussi représen-
ter des personnages de
films fantastiques (Iron
Man, Alien…) ou encore
des clowns. «Ceux qui font
peur», précise-t-il.
«Je m’inspire éga-
lement de ma propre
expérience, avec des thé-
matiques comme la peur
ou les migraines, dont je
souffre régulièrement.»
UNE ŒUVRE
«UNDERGROUND»
a aujourd’hui environ
220 tableaux à son actif! «Je peins
des personnages historiques mysté-
rieux comme Pazuzu, un démon dont
les premières représentations
siècles
avant Jésus-Christ.
Je mets également en
scène des personnages
réels, Raspoutine par
ter des personnages de
films fantastiques (Iron
Man, Alien…) ou encore
des clowns. «Ceux qui font
peur», précise-t-il.
m’inspire éga-
lement de ma propre
expérience, avec des thé-
matiques comme la peur
ou les migraines, dont je
souffre régulièrement.»
rieux comme Pazuzu, un démon dont
les premières représentations
SA «MUSE»? SON ÉPOUSE…
«Je la peins parfois, mais "à ma façon", sans qu’il n’y
ait forcément une ressemblance flagrante», raconte
Peter. «Elle m’incite à croire en moi et à continuer de
peindre. Elle comprend mieux que quiconque à quel
point c’est une nécessité pour moi.»
«Je la peins parfois, mais "à ma façon", sans qu’il n’yPeter s'inspire de sa
propre expérience,
avec des thématiques
comme la migraine
SA MUSE ? SON ÉPOUSE…
23. 23
On ne trouvera par contre pas de
champs de fleurs chatoyants dans son
atelier. «Les sujets "joyeux" ne m’inté-
ressent pas», sourit-il. «Je cherche à
créer des œuvres "underground", qui
interpellent. Si les gens passent à côté
de mes tableaux sans être touchés, je
suis déçu.»
RESTER LIBRE
DANS SON ART
Du côté des techniques utilisées,
les préférences de Peter varient
d’une période à l’autre, oscillant entre
l’aérographe (pistolet à peinture minia-
ture) et la peinture à l’huile. Mais sa
passion pour son art, elle, est toujours
restée intacte. «Je n’en ai jamais eu
marre. Peindre est une nécessité pour
moi. Je pense à l’art en permanence,
même quand je fais tout autre chose.»
De là à envisager de se consacrer
à la peinture à temps plein? «Non!»,
réagit-il immédiatement. «J’ai trouvé
un bon équilibre entre ma vie pro-
fessionnelle et le temps que je peux dédier à la
peinture. Les artistes "à temps plein" mènent
généralement une vie assez solitaire, qui ne me
conviendrait pas. Le contact avec mes collègues
me manquerait.»
«Sans compter que les peintres qui vivent de
leur art dépendent des goût du public», observe
Peter. «Ils doivent s’adapter à ce qui marche dans
les galeries. Je tiens à rester libre et honnête
vis-à-vis de moi-même. Je sais que certaines
personnes trouvent mes tableaux affreux (sourire)
mais je n’y prête pas attention. Pouvoir m’exprimer
avec des œuvres qui me correspondent réellement
est primordial à mes yeux. J’ai déjà vendu environ
un tiers de mes créations mais la vente de ces
tableaux est une motivation davantage qu’une nécessité
financière. En cela, conserver une vie professionnelle
me permet aussi d’être plus libre dans mon art.» Une
sensation que Peter n’est pas près de brader: «Je suis
si heureux d’avoir trouvé cette forme de liberté dans la
peinture! C’est un peu comme le skate-board: une fois
que tu maîtrises la technique, tu peux t’emparer de ta
planche, rouler et sauter où bon te semble…»
de
LE TECHNICIEN
OÙ VOIR SES ŒUVRES?
Sur sa page facebook.
Dans son atelier, situé à son domicile près
de Grammont (en Flandre orientale).
Lors de ses expositions, environ une fois par an.
ne trouvera par contre pas de
champs de fleurs chatoyants dans son
atelier. «Les sujets "joyeux" ne m’inté-
interpellent. Si les gens passent à côté
Fr. Nl.
O
PETER
VEREECKEN:DE ARTIEST
ACHTER DE
TECHNICUS
Overdag werkt Peter Vereeckenop de Biotechnische Dienstvan het UVC Brugmann. Hijonderhoudt er de biomedischetoestellen (defibrillatoren,elektrische scalpels, dialyse-toestellen …). Maar zodra denacht valt, tovert de technicuszich om tot … kunstschilder!Osiris News had een gesprekmet hem. In het portret datwe aan hem wijden, heeftPeter het over zijn debuutals schilder, zijn favorieteonderwerpen en zijn enormegedrevenheid om vrij zijn kunstte kunnen blijven beoefenen.
me manquerait.»
leur art dépendent des goût du public», observe
Peter. «Ils doivent s’adapter à ce qui marche dans
les galeries. Je tiens à rester libre et honnête
vis-à-vis de moi-même. Je sais que certaines
personnes trouvent mes tableaux affreux (sourire)
mais je n’y prête pas attention. Pouvoir m’exprimer
avec des œuvres qui me correspondent réellement
est primordial à mes yeux. J’ai déjà vendu environ
un tiers de mes créations mais la vente de ces
tableaux est une motivation davantage qu’une nécessité
financière. En cela, conserver une vie professionnelle
me permet aussi d’être plus libre dans mon art.» Une
sensation que Peter n’est pas près de brader: «Je suis
si heureux d’avoir trouvé cette forme de liberté dans la
atelier. «Les sujets "joyeux" ne m’inté-
suis déçu.»
l’aérographe (pistolet à peinture minia-
ture) et la peinture à l’huile. Mais sa
passion pour son art, elle, est toujours
marre. Peindre est une nécessité pour
même quand je fais tout autre chose.»
à la peinture à temps plein? «Non!»,
un bon équilibre entre ma vie pro-
fessionnelle et le temps que je peux dédier à la
généralement une vie assez solitaire, qui ne me
personnes trouvent mes tableaux affreux (sourire)
avec des œuvres qui me correspondent réellement