1. Cédric Halin, échevin des Finances dans la commune d'Olne, fait éclater l'affaire Publifin.
L'homme révèle que depuis 2013, des élus locaux touchent des rémunérations exorbitantes pour
assister (ou non) aux réunions de l'intercommunale.
20 décembre 2016
2. Les réactions ne se font pas attendre. L’ensemble de la classe politique s’insurge, notamment Ecolo
qui n’est pas représenté dans ces comités de l’intercommunale.
Le ministre wallon des Pouvoirs Locaux, Paul Furlan, exprime : « Si c’est vrai, c’est inadmissible ».
21 décembre 2016
3. L’intercommunale Publifin décide de revoir la rémunération de ses membres. Désormais, des jetons de
présence d’une valeur de 150€ seront attribués aux élus qui participent aux réunions. Fini les réunions
payées jusqu’à 503€ la minute !
22 décembre 2016
4. Les premiers noms tombent. Claude Emonts, administrateur et membre du comité de secteur de
Publifin, démissionne de ses mandats. Il s’engage à rembourser les 50.000€ qu’il a touché dans le
cadre de ces réunions. Anne Delvaux, élue cdH, est également citée dans l’affaire.
23 décembre 2016
5. La justice s’empare de l’affaire Publifin. Une enquête est ouverte, afin de déterminer comment de telles
rémunérations ont pu être versées aux élus locaux pendant quatre ans.
8 janvier 2017
7. 12 janvier
La vice-présidente du conseil
d’administration de Publifin, Virginie
Defrang-Firket (MR), est forcée de
démissionner à son tour.
8. 16 janvier
Claude Parmentier démissionne de
son poste au cabinet de Paul Furlan :
En tant qu’administrateur de Nethys,
la branche financière de Publifin,
l’homme a touché 153.000€ brut.
Peu après, Claude Parmentier
démissionnera également de son
poste d’administrateur de Nethys.
9. 17 janvier
Le vice-président de Nethys, Dominique
Drion, démissionne de ses fonctions de
président du comité de déontologie et
d’éthique du cdH
10. 18 janvier
L’administrateur et vice-président de
Publifin Didier Hamers (cdH)
démissionne de tous ses mandats au sein
du holding public.
11. 21 janvier
Les administrateurs liégeois cdH siégeant
au sein des conseils d’administration de
l’intercommunale Publifin et de Nethys
démissionnent.
12. 24 janvier
Philippe Buelen, le directeur de cabinet
du ministre Maxime Prévot, démissionne
de la plupart de ses mandats rémunérés,
notamment auprès de New Win, filiale
du groupe Nethys (Publifin).
13. Après la démission de Claude Parmentier, Paul Furlan est en mauvaise posture. Au Parlement wallon,
il assure qu’il n’était pas au courant des rémunérations touchées par son chef de cabinet adjoint. Ecolo
et MR réclament sa démission. Mais le ministre garde la confiance de la majorité PS-cdH.
18 janvier 2017
14. 19 janvier 2017
La cheffe de groupe PS Laurette Onkelinx réclame que le patron de Nethys et bourgmestre d’Ans
Stéphane Moreau (PS) fasse un « pas de côté ».
15. 19 janvier 2017
Dans le même temps, on apprend que Stéphane Moreau a fait malaise cardiaque. Son salaire
colossal est également révélé dans la presse. L’administrateur délégué (CEO) de Nethys toucherait
960.000 euros brut par an.
16. 21 janvier 2017
Cédric Halin, l’échevin cdH d’Olne qui a révélé le scandale Publifin, accepte, à la demande du
président de son parti, de devenir administrateur de l’intercommunale. « Uniquement à titre gratuit »,
précise-t-il.
17. 23 janvier 2017
Elio Di Rupo demande à Stéphane Moreau de faire un choix entre son mandat de bourgmestre d’Ans
et son poste de CEO de Nethys (filiale de Publifin).
18. Paul Furlan annonce sa démission du Parlement wallon lors d’une conférence de presse. Il dit n’avoir
subit aucune pression, mais préfère quitter ses fonctions « pour rester serein ».
26 janvier 2017
19. Le même jour, quelques heures après la démission de Paul Furlan, Pierre-Yves Dermagne devient le
nouveau ministre wallon des Pouvoirs locaux.
26 janvier 2017
20. Stéphane Moreau a choisi. Il préfère rester CEO de Nethys. Il démissionne donc de son poste de
bourgmestre d’Ans. Dans le même temps, André Gilles (PS) quitte son siège de président du conseil
d’administration de Publifin.
31 janvier 2017
21. L’opposition MR-Ecolo réclame une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur la
nébuleuse Publifin. La majorité PS-cdH s’y oppose. A la place, elle met en place une commission
spéciale, qui a beaucoup moins de pouvoir.
01 février 2017
22. Premier interrogé par les parlementaires de la commission, André Gilles, l’ancien président du C.A.
de Publifin, tourne autour du pot et ses réponses ne satisfont personne…
3 février 2017
23. Poussé par son partenaire cdH, le PS accepte finalement la mise en place d’une commission
d’enquête, plus à même d’obtenir des réponses dans le dossier. Elle sera composée de députés qui
seront assistés d’un magistrat.
6 février 2017