Les outils numériques et le web sont devenus des outils de collecte et d'observation que nous intégrons dans nos pratiques de recherche. Les participants, qu’ils soient leurs propres observateurs ou instruments de relevés d’un inventaire, sont devenus les éléments majeurs de ces enquêtes. Sur la base du projet RêVeRIES, nous échangerons avec Thierry Joliveau (EVS/IJM) et Olivier Leroy (EVS/UJM) sur les questions que cela pose, comme les biais que cela implique, la prise en compte des variabilités de participation, les bonnes pratiques pour éviter ces écueils lors de la construction du projet...
RêVeRIES: retour sur les protocoles participatif pour compter les arbres, Olivier Leroy, Thierry Joliveau( EVS,UJM)
1. Compter les arbres.
Des inventaires pour la marine aux bases de données de
l’anthropocène : objectifs, logiques et modes de faire
Olivier Leroy, Thierry Joliveau. Laboratoire EVS, Université Jean Monnet
Atelier 8 Enquêtes contributives et participatives: retours
d’expériences sur les protocoles – 6 décembre 2019
3. Inventaire de Marine espagnol, 1765
● Objectif : quantité de bois de marine
● Arbres : « jeunes – adultes – vieux »
● Technique : enquêtes auprès de notables
● Façon de compter : tableau + dessin de carte à la
main
● Modèle économique : Pouvoir central
● « Biais » : mises en équivalence douteuses,
dépend du notable (avantage du notable: quelque
chose qui peut être extrait de son territoire)
En France 1805, uniquement sur du domaniale
5. Les IFNs espagnols
● IFN1 (1969), en France début 58 fin 76-78, en Angleterre 1952
● Objectif : bois d’œuvre ou d’industrie (représentatif sur un volume)
● Arbre : surface terrière, diamètres + hauteurs = volumes
● Façon de compter : échantillonnage stratifié dont l’unité de base est « un échantillonnage par angle »
● Techniques : Photo aérienne, tableur, relascope de Bitterlich
● Modèle économique : pouvoir centrale
● Biais : Mauvais sur ce qui ne pousse pas comme une planche, surface/ind = inverse ind/surface?, ce
volume est là mais est-il mobilisable ?
6. ● IFN2-3 (4?) (1996-2007)
● Objectif : ressource bois + ouverture sur biodiversité (dont il n'y a pas d’idée de représentativité)
● Arbres (plus uniquement adulte) et leurs « stations »
● Façon de compter : échantillonnage stratifié dont l’unité de base est « un échantillonnage par niches
surfaciques »
● Techniques : SIG,GPS, affiner les métadonnées (régime foncier, le type de sol, etc .. )
● Modèle économique : pouvoir central
● Biais : diminue les biais précédents
Les IFNs espagnols
Les IFN et l'inventaire de Marine
correspondent à des formes de
gouvernements différentes et des logiques
d’action différentes
8. Arbres isolés et cartes
● Mises en place dans le « type 1922 » et ses dérivés.
Retiré dans le “Type 1972” : « absence d’intérêt pour les utilisateurs » (ici des aménagistes) et pour un « gain de
productivité » dans l’élaboration de la carte
10. En avril 2019, Il y en avait 880 626. Ces arbres sont décrits via 199
champs (dont leur statut d’arbre isolé).
Emergence d’une nouvelle forme d’inventaire
cartographique : Open Street Map (OSM)
11. Une augmentation et des pics d’imports
Peu d’information botanique
Très peu de gros contributeurs. Biais
classique de la contribution + effet « import »
Les arbres dans OSM
13. Arbres en villes. Pourquoi maintenant ?
● La place de l’arbre dans les espaces anthropisés ou urbains devient centrale
○ Enjeux climatiques (îlots de chaleur, eaux de ruissellement (?) )
○ Rôle écologique (biodiversité, corridors écologiques)
○ Santé et bien être (y compris négatif allergies)
○ Paysage et confort urbain
○ Lien au vivant
○ Dimension symbolique, affective, spirituelle …
● Mais des fonctions de gestion qui demeurent : planter, soigner, tailler, couper ...
● Arbre toujours une réalité concrète individualisable (un individu vivant aux
fonctions renouvelées) ET une réalité statistique (nombre de mâts de navire →
paramètre d’un modèle écologique, écologique, thermique)
Un nouveau lien aux habitants, besoin de nouvelles données, de nouveaux
modes de collecte !
14. Go Map!! (osm) Albiziapp
- En web
- Simple
- Ludique
- Pédagogique
15. Un exemple d'expérimentation :
- effet "expérience" : modifie le
comportement
- d'autres effets plus importants
que ce que l'on cherchait à tester
17. Les modes actuels de collecte de données
● Télédétection (renouvelle la question de l'arbre)
○ Image haute-résolution
○ Lidar
■ méthodes supervisées sous ou avec apprentissage
■ Exemple : Kermap
● Au sol
○ manuel :
■ Inventaire Experts SIG : Inventaire de la ville de Genève :
http://www.ville-geneve.ch/themes/environnement-urbain-espaces-verts/arbres/carte-interactive
-arbres-genevois/
○ automatique :
■ Google Sreet view : http://senseable.mit.edu/treepedia
■ Les “travailleurs du clic ?”
● Contributifs :
○ https://www.opentreemap.org/
20. Une saisie des arbres de Saint-Etienne sous forme de micro-tâche
21. source github : Treepedia_Public
- Échantillonnage dans
la BD google street
view
- Classification de ces
images
- Scores
Google Street View : Treepedia
23. Open data
Données
propriétaires
« Expert »
Automatique
Manuel
Inventaire
de Marine
IFNs
OSM
Albiziapp
Kermap
Treepedia :
Sensible Lab MIT
Profane
Open Tree Map
BD « métier »
espaces verts
INPN
cartes type 1922
24. Des méthodes uniques aux démarches hybrides
● Des inventaires étatiques en déclin avec des formes de représentativité associées à
des échelons administratifs
● Par rapport aux biais même l’objet change : est ce le couvert végétal, l’arbre, la
planche, le support de biodiversité, l’objet support d’affect que l’on compte et
inventorie?
● Les méthodes uniques laissent la place aux approches hybrides et combinées en
fonction de la ville, de la population, des objectifs, des statistiques, etc.
● Certains citoyens se transforment en experts locaux et focalisés
: https://extension.psu.edu/conducting-a-community-tree-inventory
● Les outils automatiques (qui mobilisent aussi des travailleurs en charge des
micro-tâches) fournissent des données régulières.
Question : comment s’agrègent et se combinent ces nouvelles formes
hybrides ? Une plateforme type OSM ?