Depuis quelques années, la production électrique éolienne est en plein développement industriel. Elle présente en effet de nombreux atouts : c’est tout d’abord une énergie renouvelable non polluante qui contribue à une meilleure qualité de l’air et à la lutte contre l’effet de serre. C’est aussi une énergie qui utilise les ressources nationales et concourt donc à l’indépendance énergétique et à la sécurité des approvisionnements. Enfin, le démantèlement des installations et la gestion des déchets générés pourront se faire sans difficultés majeures et les sites d’implantation pourront être réutilisés pour d’autres usages.
Depuis des siècles, l'homme utilise l'énergie du vent pour faire avancer des bateaux, moudre du grain ou pomper de l'eau. Cette source d'énergie nous sert maintenant à produire de l'électricité.
L’énergie éolienne présente de nombreux atouts : c’est une énergie renouvelable non polluante, qui utilise les ressources locales, participant ainsi à l’indépendance énergétique, dont le démantèlement ne présente pas de difficultés majeures.
Cependant, la gestion technique des réseaux qui doivent absorber l’électricité produite, certains impacts environnementaux et l’aménagement du territoire sont des difficultés à connaître.
Ce guide aborde tous les aspects de la production électrique éolienne pour en faire une présentation complète.
Depuis quelques années, la production électrique éolienne est en plein développement industriel. Elle présente en effet de nombreux atouts : c’est tout d’abord une énergie renouvelable non polluante qui contribue à une meilleure qualité de l’air et à la lutte contre l’effet de serre. C’est aussi une énergie qui utilise les ressources nationales et concourt donc à l’indépendance énergétique et à la sécurité des approvisionnements. Enfin, le démantèlement des installations et la gestion des déchets générés pourront se faire sans difficultés majeures et les sites d’implantation pourront être réutilisés pour d’autres usages.
Depuis des siècles, l'homme utilise l'énergie du vent pour faire avancer des bateaux, moudre du grain ou pomper de l'eau. Cette source d'énergie nous sert maintenant à produire de l'électricité.
L’énergie éolienne présente de nombreux atouts : c’est une énergie renouvelable non polluante, qui utilise les ressources locales, participant ainsi à l’indépendance énergétique, dont le démantèlement ne présente pas de difficultés majeures.
Cependant, la gestion technique des réseaux qui doivent absorber l’électricité produite, certains impacts environnementaux et l’aménagement du territoire sont des difficultés à connaître.
Ce guide aborde tous les aspects de la production électrique éolienne pour en faire une présentation complète.
éXposé journé de l'energie photovoltaïqueAeca group
Une énergie renouvelable est une source d'énergie qui se renouvelle si rapidement que elle peut être
considérée comme inépuisable.
Parmi les énergies renouvelables il y a les suivantes:
Solaire
Eolienne
Géothermique
Qu'est ce que c'est l'énergie renouvelable?
Hydraulique
Marémotrice
Biomasse
Biocarburants
Le soleil est la principale source des différentes énergies renouvelables.
Qu'est ce que c'est l'énergie photovoltaïque?
Le Service Public de Wallonie publie une nouvelle brochure sur le développement éolien en Wallonie.
Les citoyens pourront y trouver des informations scientifiques et rigoureuses sur les éoliennes: efficacité, production, éolien participatif, bénéfice pour les citoyens, santé, environnement et sécurité.
Cette brochure est réalisée par l'APERe.
في إطار فعاليات الدورة الأولى لمهرجان الثقافي "ربيع فلسطين بتونس" وبصفتها عضوا في الإئتلاف الثقافي التونسي لدعم فلسطين إحتضنت دار المهندس بتونس مساء اليوم الخميس 12 أفريل 2018 ندوة تحت شعار " كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني" وذلك بحضور مديرة المهرجان السيدة البجاوي والمهندس عبد السلام بوزمي عن عمادة المهندسين والسيدة عفت الجعبري نائب رئيس مجلس أمناء الاتحاد النسائي الاسلامي العالمي وبحضور عدد من المهندسين والضيوف الفلسطينيين والعموم.
وقد أثث الندوة الدكتور المهندس والخبير العالمي في الطاقة الطاهر عاشور الذي قدّم محاضرة حول معضلة الطاقة التي يواجهها الشعب الفلسطيني وخاصة الاطفال والتلاميذ منهم مع طرح بعض الحلول العملية لذلك.
يمكنكم تحميل محتوى المحاظرة
Les formes exploitables des énergies renouvelablesoussama3141
Une énergie renouvelable est une énergie exploitée par l'Homme, de telle manière que ses réserves ne s'épuisent pas. En d'autres termes, sa vitesse de formation doit être plus grande que sa vitesse d'utilisation.
éXposé journé de l'energie photovoltaïqueAeca group
Une énergie renouvelable est une source d'énergie qui se renouvelle si rapidement que elle peut être
considérée comme inépuisable.
Parmi les énergies renouvelables il y a les suivantes:
Solaire
Eolienne
Géothermique
Qu'est ce que c'est l'énergie renouvelable?
Hydraulique
Marémotrice
Biomasse
Biocarburants
Le soleil est la principale source des différentes énergies renouvelables.
Qu'est ce que c'est l'énergie photovoltaïque?
Le Service Public de Wallonie publie une nouvelle brochure sur le développement éolien en Wallonie.
Les citoyens pourront y trouver des informations scientifiques et rigoureuses sur les éoliennes: efficacité, production, éolien participatif, bénéfice pour les citoyens, santé, environnement et sécurité.
Cette brochure est réalisée par l'APERe.
في إطار فعاليات الدورة الأولى لمهرجان الثقافي "ربيع فلسطين بتونس" وبصفتها عضوا في الإئتلاف الثقافي التونسي لدعم فلسطين إحتضنت دار المهندس بتونس مساء اليوم الخميس 12 أفريل 2018 ندوة تحت شعار " كيف نضيء كراس التلميذ الفلسطيني" وذلك بحضور مديرة المهرجان السيدة البجاوي والمهندس عبد السلام بوزمي عن عمادة المهندسين والسيدة عفت الجعبري نائب رئيس مجلس أمناء الاتحاد النسائي الاسلامي العالمي وبحضور عدد من المهندسين والضيوف الفلسطينيين والعموم.
وقد أثث الندوة الدكتور المهندس والخبير العالمي في الطاقة الطاهر عاشور الذي قدّم محاضرة حول معضلة الطاقة التي يواجهها الشعب الفلسطيني وخاصة الاطفال والتلاميذ منهم مع طرح بعض الحلول العملية لذلك.
يمكنكم تحميل محتوى المحاظرة
Les formes exploitables des énergies renouvelablesoussama3141
Une énergie renouvelable est une énergie exploitée par l'Homme, de telle manière que ses réserves ne s'épuisent pas. En d'autres termes, sa vitesse de formation doit être plus grande que sa vitesse d'utilisation.
The document summarizes key features of the original iPhone. It allows users to make calls by touching names, includes visual voicemail that lets users access messages in any order, and has an SMS application with a predictive keyboard. It also features a 2 megapixel camera, Safari browser, email client, Google Maps application, widgets, and a multi-touch display interface controlled by fingers.
El documento resume la situación de la industria del tabaco en Argentina. En la última campaña 2014/2015, la producción de tabaco fue de 109.106 toneladas, un 14,1% menor que el año anterior debido a una menor superficie sembrada y cosechada. El cultivo de tabaco genera empleo para 43.435 personas. Un aumento del 75% en los impuestos al tabaco se tradujo en un incremento del 54% en el precio y probablemente reducirá la demanda y producción de tabaco en más de un 15%, afectando negativamente el
RAISING FUNDS THROUGH INVESTORS Ankita PuriMathew B R
Ms Ankita Puri , the CEO and Co-founder of Healtheminds , India's first online portal for mental health counselling gave a talk at #Breaking Barriers by Women on the Web .
The discussions were to help women entrepreneurs raise funds for their business through investors or from private VCs
Acquisition 101 - Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamilyTheFamily
L'acquisition est une notion assez vaste mais si importante pour ta startup. Elle permet de d'augmenter le nombre de visiteurs, ciblés ou non, de ton site. Julien le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily, explique dans cette video comment faire de l'acquisition une force pour votre startup ainsi que quelques growth hacks à utiliser sans modération.
La vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=roIHxsXGrjY
At TheFamily, we believe that anyone can become a great entrepreneur. Find more info here: http://www.thefamily.co/
Par Julien Le Coupanec, Growth Hacker chez TheFamily - http://twitter.com/@lecoupa
Standardization & digitalization of sewing operationsArpan Mahato
This document outlines a project to standardize and digitize sewing operations using lean principles. It involves analyzing current work procedures, comparing them to General Sewing Data (GSD) standards, and developing new standardized worksheets (STWs) where needed. 12 styles across 21 modules were examined. For styles with STWs, they were analyzed against GSD and improved. For styles without STWs, new ones were created from the GSD. The goal is to remove inconsistencies and optimize operations to increase productivity and quality according to lean methodology.
1. A perceptron is a basic artificial neural network that can learn linearly separable patterns. It takes weighted inputs, applies an activation function, and outputs a single binary value.
2. Multilayer perceptrons can learn non-linear patterns by using multiple layers of perceptrons with weighted connections between them. They were developed to overcome limitations of single-layer perceptrons.
3. Perceptrons are trained using an error-correction learning rule called the delta rule or the least mean squares algorithm. Weights are adjusted to minimize the error between the actual and target outputs.
This document discusses work study techniques used to analyze human work and improve efficiency. It defines work study, method study, and work measurement. Method study involves selecting work to study, recording relevant facts, examining critically, developing effective methods, installing methods, and maintaining methods. Work measurement techniques include time study, activity sampling, and predetermined time systems. The goal of work study is to optimize use of human and material resources by increasing productivity and reducing costs while improving working conditions.
This document discusses the keys to success in digital business. It notes that digital adoption is accelerating and becoming a core part of business operations. Surveys show that digital is now seen as a strategic priority, with growing recognition of data science and a need for new skills. While progress is being made, challenges remain around areas like organizational change, business model evolution, and executive leadership. The document advocates focusing on digital engagement, insights, and infrastructure as key imperatives.
Jules César, sur les conseils du grand scientifique astronome Sosigène d ’Alexandrie, avait ajouté un jour supplémentaire au
calendrier julien (ancêtre de notre calendrier grégorien) tous les 4 ans. Notre chère planète effectuant une révolution complète en 365.2524 jours, cela permettait de maintenir le calendrier au plus proche de nos saisons historiques, et ainsi conserver les rituels et fêtes en bonne et due forme.
Sève Bio - France
Une synergie Soleil + Eau + Vent + Bio
Un approche symbiotique pour gérer la problématique de l’intermittence
Un mix électrique biomimétique et 100% renouvelable pour la France
Energie solaire et photovoltaïque avis Ademe - avril2013Build Green
Le photovoltaïque est une composante incontournable des politiques énergétiques. La filière progresse régulièrement et rapidement en termes d'efficacité et de baisse des coûts. En France, l’électricité photovoltaïque atteindra la compétitivité économique dans les prochaines années. Le soutien à la filière, notamment via les investissements d'avenir, revêt donc un enjeu stratégique en termes d'approvisionnement énergétique, de développement industriel, d'emplois, de compétitivité et de lutte contre le changement climatique. Le développement du photovoltaïque doit cependant tenir compte de contraintes environnementales telles que l'occupation des sols. Les panneaux doivent prioritairement être installés sur des espaces non utilisés tels que les grandes toitures (entrepôts, bâtiments commerciaux) et l'implantation de centrales au sol doit respecter des critères environnementaux stricts.
Hydrolien et ordres de grandeur de puissancesOlivier Juin
Un rappel succinct des unités de grandeur employées dans la production d’électricité suivi d’une présentation du potentiel hydrolien et de la contribution qu’il peut apporter à cette production.
Etude comparative entre le power-to-gas et le power-to-liquidAnouar Mabrouki
Il est devenu impératif de s’intéresser à la durabilité et à la sobriété de nos ressources énergétiques. En effet, l’augmentation des gaz à effet de serre, la diminution des ressources fossiles disponibles et la possibilité d’une catastrophe nucléaire, comme l’accident de Tchernobyl en 1986 ou encore l’accident de Fukushima en 2011, pèsent en faveur d’une transition énergétique.
L’association NégaWatt, fondée en 2001, veut repenser l’énergie en s’intéressant d’abord aux besoins avant de se préoccuper des ressources disponibles. Cette philosophie singulière repose sur trois notions clés: “la sobriété, l’efficacité et le recours aux énergies renouvelables” (Négawatt, 2013).
Dans le but d’apporter des solutions concrètes, l’association a développé un scénario couvrant la période 2011-2050. La transition imaginée par NégaWatt exige, entre autres, que nos ressources énergétiques soient composées à 90% d'énergies renouvelables d’ici 2050 (Négawatt, 2013). Les énergies vertes produiraient plus de 85% de l’énergie électrique et il serait alors nécessaire de transformer 24% de cette production sous forme de fluide stockable ou réutilisable. En effet, la plupart des énergies renouvelables sont des sources d’électricité fluctuantes : pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande, la question du stockage occupe une place centrale dans le scénario. Lorsque la production dépasse la demande, le stockage permet la valorisation de l’électricité excédentaire.
Une récente étude commandée par l’ADEME et réalisée, entre autre, par l’entreprise SOLAGRO, envisage la possibilité de stocker l'électricité excédentaire sous forme de dihydrogène ou de méthane. Cette potentielle solution, appelée Power-to-Gas, est à mettre en relation avec une autre technologie, le Power-to-Liquid, qui vise plutôt la transformation de l’électricité excédentaire en méthanol ou biocarburants. Le Power-to-Liquid et le Power-to-Gas reposent sur une transformation commune : l’électrolyse de l’eau. Dans cette étude, nous décrirons le principe de fonctionnement de ces technologies en nous intéressant plus particulièrement aux procédés de l’électrolyse et de la méthanation. Différents projets relatifs à ces technologies seront par la suite étudiés. Enfin, nous déterminerons leur faisabilité à partir d’une étude socio-économique.
Etude comparative entre le power to gas et le power to liquidHamza BENKHAY
L’étude porte sur la comparaison de deux procédés novateurs, le Power-to-Gas et le Power-to-Liquid, permettant le stockage de l’énergie électrique excédentaire, non consommée, lors des pics de production. Les principes de fonctionnement des différentes filières sont présentés ainsi que des caractéristiques techniques et des projets industriels concrets. De plus, une analyse du potentiel de développement de ces technologies est effectuée. Il en ressort que le Power-to-Gas et le Power-to-Liquid se révèlent être des dispositifs performants et porteurs d’avenir pour des applications dans les réseaux de gaz naturel ou dans les transports, bien que pour le moment peu rentables du fait de leur faible niveau de développement.
1. Version Finale
Publication TPE 2013
La supraconductivit´e, une solution possible au d´elicat probl`eme du transport de
l’´energie ´electrique sur des tr`es longues distances ? Application au projet
d’exploitation du potentiel ´energ´etique des d´eserts afin d’approvisionner durablement
l’Europe en ´electricit´e
Bellouard Dorian, Blanco Loic, Fromont Arthur1
1
Lyc´ee Bellevue, 135, route de Narbonne BP. 44370 31031 TOULOUSE CEDEX 4, France
(Dated: 7 f´evrier 2013)
La supraconductivit´e est une propri´et´e physique des mat´eriaux `a basse temp´erature qui laisse
esp´erer des applications technologiques de grand int´erˆet pour le futur. Dans le cadre de cette ´etude,
nous allons examiner la possibilit´e d’utiliser cette propri´et´e pour le transport massif d’´energie
´electrique sur de longues distances. L’objectif applicatif de notre ´etude concerne les projets futu-
ristes de production d’´energie ´electrique par voie solaire dans les d´eserts africains et le transport de
cette ´energie vers l’Europe. Au del`a des probl`emes ´economiques et politiques que ce projet soul`eve,
les questions scientifiques concernent pour l’essentiel le maintien `a tr`es basse temp´erature des fils
supraconducteurs. La probl´ematique centrale est donc la question de la faisabilit´e du projet compte
tenue de ces di cult´es d’ordre scientifique et technologique.
Sommaire :
– La question de l’´energie
1. Qu’est-ce que l’´energie ?
2. ´Energie primaire et ´energie secondaire
3. ´Energie fossile et ´energie renouvelable
4. L’´energie solaire
5. Le d´esert du Sahara
6. Calculs de consommation ´energ´etique ´electrique sur la population fran¸caise
– La supraconductivit´e
1. Introduction
2. Son histoire
3. Qu’est-ce que la supraconductivit´e ?
4. Compte rendu de la rencontre avec un chercheur `a l’institut national des champs magn´etiques intenses :
Baptise Vignolle
5. Une fa¸con de conserver de l’´energie electrique
6. Les avantages de la supraconductivit´e
7. Les inconv´enients de la supraconductivit´e
– Du Sahara `a l’Europe
1. Pr´esentation
2. Avantage du projet
3. Obstacles `a la r´ealisation et inconv´enients
4. Int´erˆet d’utiliser un cˆable supraconducteur du point de vue du transport d’´energie ´electrique
5. Isolation des fils supraconducteurs
– Conclusion
– Bibliographie
PACS numbers: supraconductivit´e - ´energie ´electrique
2. 2
La question de l’´energie
QU’EST-CE QUE L’´ENERGIE ?
L’´energie est un concept central de la physique, mais
pour autant sa d´efinition n’est pas ais´ee mˆeme si tout
le monde en a une intuition forte. On pourrait dire que
c’est ce qui donne la capacit´e de produire un mouve-
ment, de changer de temp´erature d’un corps, de modifier
la mati`ere, etc.. Cette ´energie peut-ˆetre stock´ee dans la
nature sous di↵´erentes formes : le vent, le soleil, le bois, le
gaz, le p´etrole, l’uranium, etc. Nous pouvons di↵´erencier
plusieurs types d’´energie : l’´energie m´ecanique, l’´energie
´electrique, l’´energie chimique ou encore l’´energie muscu-
laire. Ceci est bien sur tr`es partiel mais de nombreux
ouvrages et textes font une description plus exhaustive
de ce concept.
´ENERGIE PRIMAIRE ET ´ENERGIE
SECONDAIRE
Dans le langage courant, une source d’´energie primaire
est une forme d’´energie disponible dans la nature avant
transformation, c’est donc le soleil, le vent, l’eau, le bois,
le charbon, le p´etrole... C’est `a dire que si cette ´energie
n’est pas directement utilisable dans son ´etat primaire,
elle doit ˆetre transform´ee en ´energie secondaire pour favo-
riser son stockage et son transport afin d’ˆetre consomm´ee
en tant qu’´energie finale. Ainsi par exemple, si nous par-
lons de l’´electricit´e, une ´energie finale, elle peut ˆetre pro-
duite `a partir de di↵´erentes ´energies primaires comme le
nucl´eaire, l’hydraulique, l’´eolien ou encore l’´energie fos-
sile (charbon, gaz), l’´energie mar´emotrice, l’´energie so-
laire (panneaux photovolta¨ıques).
´ENERGIE FOSSILE ET ´ENERGIE
RENOUVELABLE
Une ´energie fossile est une ´energie pr´esente dans le mi-
lieu naturel en quantit´e limit´ee. En e↵et, sa formation
n´ecessite des milliers ou millions d’ann´ees car elle r´esulte
de la d´ecomposition d’animaux et de v´eg´etaux. La com-
bustion de certaines des ´energies fossiles par l’activit´e
humaine telles que le gaz, le p´etrole et le charbon contri-
buent `a l’accroissement des ´emissions de gaz `a e↵ets de
serres et au changement climatique. Il existe une autre
forme d’´energie primaire appel´ee ´energies renouvelables.
Ce type d’´energies est d´efinit par le renouvellement ra-
pide des ressources. Elles sont issues de ph´enom`enes na-
turels comme le vent, le soleil, l’eau, etc. Le soleil est le
principal producteur d’´energie sur Terre. Mais l’homme
ne peut pas utiliser toutes ces ´energies directement, il
doit d’abord les transformer pour pouvoir b´en´eficier de
chau↵age, de lumi`ere, etc.
Figure 1: photo d’une exp´erience r´ealis´e en salle de physique
du lyc´ee Bellevue
L’´ENERGIE SOLAIRE
Nous allons nous int´eresser `a l’´energie solaire qui
repr´esente quasiment la totalit´e de l’´energie qui ar-
rive sur la Terre. Il est aussi `a la base de notre
probl´ematique. En e↵et cette ´energie est transform´ee en
´energie ´electrique `a l’aide de divers moyens comme les
panneaux photovolta¨ıques (cf. fig 1 : exp´erience r´ealis´e
en salle de physique du lyc´ee Bellevue ). Cependant, il
existe d’autres fa¸con d’utiliser l’´energie solaire pour la
production d’´energie ´electrique, on notera par exemple
les nombreuses r´ealisations de centrales thermiques so-
laires (sud de l’espagne, allemagne, Etats Unis). Dans ces
centrales on focalise l’´energie par des miroirs pour ´elever
la temp´erature de corps fluides qui permettrons de faire
fonctionner des moteurs. Pour calculer le rendement et le
coˆut d’un projet solaire comme celui que nous ´etudions,
`a base de panneaux solaires (cf. fig 2) , nous proposons
dans paragraphe suivant quelques mesures et calculs.
CALCULS DE CONSOMMATION
´ENERG´ETIQUE ´ELECTRIQUE SUR LA
POPULATION FRANC¸ AISE
Nous donnons ici `a titre illustratif les ´el´ements
chi↵r´ees correspondant `a la surface de panneaux solaires
n´ecessaires `a la consommation fran¸caise.
– Donn´ee EDF sur la consommation totale : 490twh
par an
– On calcule la consommation journali`ere : 490/365 =
1, 34thw par jour
3. 3
!
Figure 2: Champ de panneaux solaires
– Pour chaque habitant fran¸cais et par jour :
1.34/67000000 = 2.10 8
twh. Soit 20 kwh par jour
et par habitant en France
– Par ann´ee : 20 ⇤ 365 = 7300kwh par an par habitant
– Sachant qu’un m`etre carr´e de panneau solaire per-
met en moyenne une production de 100kWh par an,
le nombre de panneaux photovolta¨ıques n´ecessaires
pour cr´eer l’´equivalent de la consommation annuelle
d’un fran¸cais est 7300/100, soit 73 panneaux solaire
de 1m2
par habitant pour un an.
– Total pour toute la population fran¸caise : 73 ⇤
67000000 = 4891000000 panneaux solaire de 1m2
par
an.
on peut noter que le mˆeme calcul sur la population
europ´eenne, dont la consommation est d’environ 3500twh
par an, nous conduit `a une surface de panneaux solaire
environ sept fois sup´erieure.
LE D´ESERT DU SAHARA
En partant de la consommation fran¸caise, on cherche
la proportion de surface du d´esert du Sahara que les
panneaux occuperait pour fournir la totalit´e de l’´energie
´electrique n´ecessaire.
Ce d´esert poss`ede une superficie de 8600000km2 soit
8600000 ⇤ 1000000 = 8.6Tm2
. Il vient que l’occupation
serait d’environ 5 000 000 000/8 600 000 000 000*100 =
0,05 % de la surface du Sahara.
On peut noter pour information que la distance entre
la France et le centre du Sahara est d’environ 2600km.
Concernant la M´editerran´ee qu’il faudrait certainement
traverser au niveau du d´etroit de Gibraltar, il faut noter
qu’il est large de 14.4km et d’une profondeur d’environ
300m.
La supraconductivit´e
Notre objectif dans ce projet est de tester l’id´ee
d’une utilisation de cˆables supraconducteur pour le trans-
port de l’´energie ´electrique sur de grandes distances.
Dans la derni`ere partie du manuscrit nous d´etaillerons
l’int´erˆet et les di cult´es. Mais avant de rentrer dans cette
probl´ematique nous d´ecrirons dans le pr´esent paragraphe
les aspects de la supraconductivit´e essentiel `a une bonne
compr´ehension du probl`eme.
INTRODUCTION
La supraconductivit´e est un ´etat particulier de la
mati`ere dans lequel le mat´eriau perd toute r´esistance
´electrique. Ainsi, tout courant parcourant une boucle
supraconductrice peut perdurer ind´efiniment sans perte
d’´energie li´ee `a l’e↵et Joule. Les supraconducteurs sont
´egalement diamagn´etiques, ils repoussent tout champ
magn´etique auquel ils sont soumis. Pour qu’un mat´eriau
passe `a l’´etat supraconducteur, il doit se trouver en des-
sous d’une certaine temp´erature, appel´e temp´erature cri-
tique (Tc), mais il existe aussi une limite `a l’intensit´e du
courant qui le parcourt (intensit´e critique Ic), et `a l’inten-
sit´e du champ magn´etique auquel il est soumis (champ
critique Hc). Les mat´eriaux supraconducteurs connus ac-
tuellement ont des Tc allant de moins d’un micro Kelvin
`a 138K (-135˚C) (cf fig. 3 ).
Figure 3: Les mat´eriaux supraconducteurs
Le supraconducteur le plus utilis´e est un m´elange prin-
cipalement constitu´e de cuprates. Il su t qu’il atteigne
les temp´eratures de 150˚K pour qu’il soit supraconduc-
teur (Qui est une temp´erature ´elev´ee pour la supracon-
ductivit´e)
Aujourd’hui, les supraconducteurs s’installent dans de
nombreux domaines, tels que l’´electronique, la m´edecine
et l’informatique, et la baisse des coˆuts de production ne
peut que participer `a leur expansion.
4. 4
!
Figure 4: Param`etres de supraconductivit´e des ´el´ements, en
vert ceux n´ecessitant une haute pression pour ˆetre supracon-
ducteurs (Source : superconductors.org)
SON HISTOIRE
La supraconductivit´e est un domaine passionnant de
la physique. Elle d´efie encore `a ce jour les principes
´etablis et sa compr´ehension n’est que partielle. En e↵et,
de nombreux scientifiques ont tent´e de percer son myst`ere
depuis sa d´ecouverte mais aujourd’hui le ph´enom`ene
de supraconductivit´e n’est pas compris dans sa tota-
lit´e. Pendant longtemps, la supraconductivit´e est rest´ee
inconnue, `a cause des conditions n´ecessaires `a l’ob-
tention de mat´eriaux supraconducteurs, essentiellement
la cryog´enisation c’est `a dire le fait de refroidir des
mat´eriaux de mani`ere `a ce qu’il deviennent supracon-
ducteurs.
Refroidit `a une temp´erature critique, certain
mat´eriaux r´eagissent et acqui`erent des propri´et´es
int´eressantes. On dit qu’ils deviennent supraconduc-
teurs. C’est en 1911 que Kammerling Onnes (cf fig.
5 ) d´ecouvre la supraconductivit´e en refroidissant du
mercure avec de l’h´elium liquide.
Historique
– 1877-1883 : liqu´efaction de l’oxyg`ene
– 1898 : liqu´efaction de l’hydrog`ene par Dewar
– 1908 : liqu´efaction de l’H´elium
– 1923 : La liqu´efaction de l’H´elium est obtenue dans
deux autres laboratoires, `a Berlin et Toronto.
– 1933 : Meissner et Ochsenfeld mettent en ´evidence le
⌧ diamagn´etisme des Supraconducteurs (expulsion
du flux magn´etique).
– 1954 : Premier ´electroaimant supraconducteur (Nb) :
0.7 Tesla a 4.2 K
– 1957 : Th´eorie microscopique de la supraconductivit´e
des m´etaux par Bardeen, Cooper et Schrieer [prix
Nobel]
!
Figure 5: Kammerling Onnes
– 1962 : B. Josephson pr´edit des e↵ets quantiques qui
sont utilis´es en d´etection ultra-sensible du champ
magn´etique (Jonction Josephson, SQUID ...) [Prix
Nobel]
– 1970 : Lancement d’un projet de train `a sustentation
magn´etique au Japon. Le premier prototype attein-
dra la vitesse de 400 km/h en 1987.
– 1982 : Premi`eres images IRM. Les champs
magn´etiques n´ecessaires `a l’imagerie m´edicale par
r´esonance magn´etique nucl´eaire sont produits par
des aimants supraconducteurs.
– 1986 : Berdnoz et Muller d´ecouvrent la supracon-
ductivit´e dans de nouvelles C´eramiques `a base de
cuprates : La2xBaxCuO4. [Prix Nobel]
– 1987 : Premier supraconducteur (90 K) au-dessus
de la temp´erature de l’azote liquide (77 K) : Y
Ba2Cu3O7
– 1995 : Record reproductible `a 164 K : Hg-Ba-Ca-Cu-
O
QU’EST-CE QUE LA SUPRACONDUCTIVIT´E ?
La supraconductivit´e pr´esente au moins deux
ph´enom`enes int´eressants et surprenants.
Premier ph´enom`ene : le conducteur parfait Kammer-
ling Onnes observa que lorsque qu’on les corps atteignent
l’´etat supraconducteur, ils deviennent des conducteurs
sans r´esistance ´electrique et donc sans perte d’´energie.
Ce sont alors des conducteurs d’´electricit´es parfaits.
A l’aide d’un oscilloscope, Kammerling Onnes testa la
r´esistance du mercure et remarqua qu’`a une temp´erature
de 4.2˚K la r´esistance chute brutalement (cf. fig. 6). Il
5. 5
!
Figure 6: Mesure historique de Kammerling Onnes
admettra qu’il n’y a plus de r´esistance dans ce conduc-
teur en dessous de cette temp´erature. Ce n’est que 40
ans apr`es sa d´ecouverte (c’est-`a-dire en 1957) que trois
physiciens, Bardeen, Cooper et Schrie↵er (Appel´es aussi
⌧ BCS de leurs initial) trouvent l’explication de la su-
praconductivit´e dans les m´etaux. D’apr`es eux, en dessous
de la temp´erature critique les ´electrons se d´esexcitent et
vont former des paires de Cooper. Elles vont former un
⌧ nuage qui va s’´etaler sur de grandes distances. Selon
la th´eorie de la m´ecanique quantique, une fois form´ee,
cette onde collective impose `a chacun de ses participants
d’avancer `a la mˆeme vitesse. Le regroupement de ces
ondes permette au conducteur d’enlever ses imperfections
et donc d’ˆetre un conducteur parfait.
Deuxi`eme ph´enom`ene : la l´evitation En 1933, les
scientifiques Meissner et Ochsenfeld d´ecouvrent que les
mat´eriaux supraconducteurs refroidis sous un champ
magn´etique externe expulsent les lignes de champ tant
que ce dernier reste inf´erieur `a un certain champ critique
Hc. Pour expliquer ce ph´enom`ene spectaculaire, il faut
un champ magn´etique ind´ependant du temps. Donc, si
le champ magn´etique interne est nul avant l’application
d’un champ externe, alors, une fois celui-ci appliqu´e, le
champ interne doit rester nul. C’est l’e↵et Meissner. Cet
e↵et est `a l’origine des ph´enom`enes de l´evitation (cf. fig.
7).
Quand le champ pr´esent dans l’´echantillon est dˆu `a un
aimant, le champ magn´etique cr´e´e par ces supercourants
va exercer une force sur cet aimant, et va le repousser.
L’aimant va donc se mettre `a l´eviter `a une distance qui
marque l’´equilibre entre la force de r´epulsion et le poids
de l’aimant attir´e par la gravit´e (cf. fig. 8).
!
Figure 7: Schema montrant la r´epulsion du champ
magn´etique par le supraconducteur
!Figure 8: Schema montrant l´evitation de l’aimant grace au
supraconducteur
COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC
UN CHERCHEUR `A L’INSTITUT NATIONAL
DES CHAMPS MAGN´ETIQUES INTENSES :
BAPTISE VIGNOLLE
Nous avons rencontr´e Mr Vignolle (fig. 9), un cher-
cheur sp´ecialis´e dans les questions de la supraconducti-
vit´e. Nous donnons ici, un compte rendu des principales
informations que nous avons retenue de cet entretien et
de l’exp´erience qu’il nous a montr´e. Les id´ees issus de
cet entretien ne constitue pas un plan logique mais nous
avons souhait´e en rendre compte de fa¸con brute `a ce stade
du d´eveloppement car elle nous ont permis d’orienter lar-
gement nos questions. Nous esp´erons ne pas avoir trop
trahi ses propos, sachant que bons nombres des enchai-
nements logiques nous ont ´echapp´es
” Plus la temp´erature d’un supraconducteur diminue
plus sa r´esistance diminue ´egalement puis chute bruta-
lement jusqu’`a 0 `a partir d’une certaine temp´erature.
La supraconductivit´e se traduit par l’expulsion des
lignes de champs magn´etiques. L’´el´ement supraconduc-
teur que nous avons utilis´e dans l’exp´erience est constitu´e
d’Itrium, de Baryum, de Cuivre et d’Oxyg`ene. Le fe-
rofluide est un sorte d’aimant liquide. L’exp´erience que
nous avons r´ealis´ee ´etait un analogue de l’e↵et Meissner
(Aimant+Supraconducteur). Les ´electrons se comporte
d’une fa¸con sp´eciale, on dit qu’ils sont schizophr`enes. A
basse temp´erature ils s’associent par paire et on les ap-
pelle des bosons. Au contraire, `a haute temp´erature ils de-
6. 6
!Figure 9: Batiste Vignolle
viennent des fermions. La temp´erature d’un supraconduc-
teur est de 20˚C et celle de l’azote liquide est de -196˚C.
On observe que quand on verse de l’azote liquide sur le
supraconducteur et donc qu’on le refroidit, quand on pose
l’aimant au dessus, ce dernier ⌧ l´evite et semble re-
pouss´e par le supraconducteur (cf. fig 10). Si on e↵ectue
la mˆeme exp´erience mais qu’on pose le supraconducteur
sur des rails d’aimants, apr`es refroidissement, il est en
l´evitation au dessus des rails et peut circuler `a quelques
centim`etres des rails sans aucuns frottements. Pourquoi
le supraconducteur reste accroch´e aux rails mˆeme quand
on les retourne ? Ceci est du au fait que le supraconduc-
teur emmagasine des vortex, ou petits tourbillons, ainsi
plus il est haut par rapport aux aimants, moins il y a de
vortex et moins il est accroch´e. Le champ magn´etique est
emprisonn´e dans le supraconducteur, il y a un e↵et de
m´emoire et d’ancrage dˆu `a ses impuret´es.
Concernant les pertes d’´energie on peut noter que
d’une centrale ´electrique `a la prise d’une maison il peut
y avoir jusqu’`a 20% d’´energie qui part en chaleur. Ainsi
La supraconductivit´e a une application particuli`erement
int´eressante en mati`ere de transport d’´energie. Les pre-
miers acheteurs de supraconducteurs sont le CERN, le
Centre Europ´een de Recherche Nucl´eaire ; ensuite les
hˆopitaux pour les IRM car ces machines fonctionnent
grˆace `a la supraconductivit´e ; mais aussi les construc-
teurs de cˆables parce que des cˆables supraconducteurs ont
des propri´et´es ´etonnantes et extrˆemement utiles mais en-
core rares pour la simple raison qu’ils sont tr`es coˆuteux.
La supraconductivit´e soul`eve un probl`eme important, ce-
lui de la r´efrig´eration : pour garder le supraconducteur
froid, une isolation est n´ecessaire et cela demande de
la place et de l’´energie (nous d´evelopperons cette ques-
tions dans la derni`ere partie du manuscrit). Pour les
cˆables supraconducteurs on peut se contenter d’une basse
tension (cf. `a nouveau paragraphe suivant). Les cˆables
`a haute tension actuels sont d´ej`a refroidis pour ´eviter
leur ´echau↵ement. A long terme, le prix des cˆables su-
praconducteurs baissera mais pour cela il va falloir at-
tendre une vingtaine d’ann´ees. Technologiquement il est
possible de faire des projets utilisant la supraconductivit´e
mais les aimants dont on a besoin sont coˆuteux. Si on
prend le meilleur isolant au monde et qu’on lui enl`eve un
´electron sur vingt il devient alors le meilleur supracon-
ducteur du monde. Les supraconducteurs sont d’ailleurs
synth´etis´es par l’homme. Si on pouvait un jour faire des
supraconducteurs `a temp´erature ambiante ce serait une
r´eelle r´evolution technologique. Ce serait le ⌧ saint Graal
de tous les scientifiques qui travaillent sur le sujet.
Les champs magn´etiques statiques sont `a priori pas dan-
gereux pour l’homme, en tous cas personne n’a encore
trouv´e de propri´et´es nocives. En revanche les champs
magn´etiques variables sont surveill´es de pr`es. Les supra-
conducteurs s’usent essentiellement `a cause de l’eau qui
reste sur la pastille. A propos du projet dans le d´esert du
Sahara, le scientifique nous as confi´e son avis : il trouve
le projet id´eologiquement d´epass´e mais techniquement et
th´eoriquement int´eressant.”
Figure 10: Exp´erience r´ealis´ee de l´evitation r´ealis´ee au labo-
ratoire des champs puls´ees en pr´esence de Mr Vignole.
UNE FAC¸ ON DE CONSERVER DE L’´ENERGIE
´ELECTRIQUE
Il est actuellement impossible de stocker de l’´electricit´e
pour une longue dur´ee, car celle-ci doit ˆetre consomm´ee
tr`es rapidement pour ne pas disparaˆıtre, id´ealement dans
la seconde qui suit sa production. Il pourrait ˆetre avan-
7. 7
tageux de conserver cette ´electricit´e afin de l’utiliser
post´erieurement, par exemple lors d’exc`es de productions
qui sont irr´em´ediablement perdus. Le syst`eme de conser-
vation, tr`es simple, consiste en un anneau supraconduc-
teur refroidi par de l’h´elium liquide, et dans lequel on
injecte le courant. On ferme ensuite le circuit et le cou-
rant se retrouve ainsi en circulation ind´efiniment du fait
qu’il n’y a aucune perte sous forme de chaleur. Revenez
un an apr`es la manipulation et vous constaterez que l’in-
tensit´e du courant n’a pas boug´e. Il faudra cependant
revenir plus tˆot et r´eguli`erement afin de maintenir le ni-
veau d’h´elium liquide n´ecessaire au bon refroidissement
du circuit.
LES AVANTAGES DE LA
SUPRACONDUCTIVIT´E
La supraconductivit´e permet un transport d’´energie
sans e↵et joule, c’est `a dire sans pertes d’´energie. Pour
cela des cˆables supraconducteurs que nous ´etudierons
dans une partie suivante sont fabriqu´es en tirant pro-
fit des propri´et´es de la supraconductivit´e. Le principe
de l´evitation peut ˆetre un avantage pour les trans-
ports publics ou quelconques autre activit´e n´ecessitant
un d´eplacement : justement, un d´eplacement sans frotte-
ment au sol serait une grande ´economie d’´energie et per-
mettrait un gain important de vitesse. Un am´enagement
comme celui-ci a d’ailleurs ´et´e e↵ectu´e au Japon, il s’agit
d’un train, le Maglev, qui utilise la supraconductivit´e `a
grande ´echelle et qui ainsi l´evite au dessus de ses rails.
En e↵et il peut atteindre une vitesse maximale de 581
km/h ce qui est une r´eelle r´evolution pour le monde du
transport. Cela permet `a tous un gain de temps ´enorme.
Le train utilise l’e↵et Meissner mentionn´e pr´ec´edemment.
Beaucoup d’hˆopitaux utilisent ´egalement la supracon-
ductivit´e. E↵ectivement, peu le savent mais les appareil
d’IRM (Imagerie `a R´esonance Magn´etique) fonctionne
grˆace au principe de supraconductivit´e et les enregis-
treurs d’infimes champs magn´etiques du `a l’activit´e neu-
ronale utilisent grandement l’annulation de l’e↵et joule.
LES INCONV´ENIENTS DE LA
SUPRACONDUCTIVIT´E
L’inconv´enient majeur de cette science reste malgr´e
tout l’encombrement et le refroidissement. Refroidir un
mat´eriau pour le rendre supraconducteur s’av`ere ˆetre une
op´eration d´elicate. La plupart du temps, de l’azote li-
quide ou de l’h´elium liquide est utilis´e pour ce faire. Or,
l’azote qui est `a une temp´erature de -196˚C s’´evapore
`a l’air libre qui est beaucoup trop chaud pour lui. Un
syst`eme d’isolation doit ˆetre mis en place pour permettre
au liquide de rester dans son ´etat. C’est ce syst`eme qui
prend le plus de place dans le train par exemple ou en-
core dans les cˆables supraconducteurs. Cette place qui
peut ˆetre cons´equente selon la quantit´e de r´efrig´erant,
doit ˆetre pr´evue dans l’am´enagement. Dans les syst`emes
d’imagerie utilisant l’IRM, le dispositif et la bobine sont
bien moins imposants que la machine en elle-mˆeme.
Du Sahara `a l’Europe
PR´ESENTATION
Ce projet consisterait `a utiliser la chaleur et l’ensoleille-
ment du d´esert et `a la transformer en ´energie ´electrique `a
l’aide de panneaux photovolta¨ıques. Cette ´energie serait
ensuite transport´ee `a l’aide de cˆables vers l’Europe et per-
mettrait d’alimenter en ´energie renouvelable une bonne
partie de l’Europe. La supraconductivit´e intervient dans
la composition de ces cˆables. En e↵et, un cˆable supracon-
ducteur ´evite les pertes d’´energie et sur une tr`es longue
distance est tr`es largement rentable. L’am´enagement de
ce projet serait mis en place uniquement s’il respecte les
trois conditions du d´eveloppement durable qui sont les
suivantes :
- Il doit assurer la coh´esion sociale des populations
concern´ees
- Il doit garantir la pr´eservation environnementale du
milieu
- Il ne doit pas perturber l’´economie des pays partici-
pants.
La r´eunion de ces trois axes est une di cult´e majeure
du projet. Cependant il mettrait en relation les pays
d’Afrique concern´es et ceux d’Europe qui seraient en-
clins `a y participer et cr´eerait des relations particuli`eres
qui pourraient favoriser les ´echanges entre ces pays.
AVANTAGES DU PROJET
L’´energie utilis´ee serait dans son int´egralit´e renouve-
lable, ce qui aurait comme e↵et `a la fois de r´esoudre la
probl´ematique de l’´epuisement des ressources fossiles en
respectant les contraintes environnementales, ceci est un
des points forts de la r´ealisation. Une ´economie d’´energie
impressionnante serait alors r´ealis´ee. Le projet met en
oeuvre une application de la supraconductivit´e souhait´e
par beaucoup de scientifiques qui serait une grande
avanc´ee de la science. Il serait une preuve de plus que
la science peut profiter `a tout le monde.
OBSTACLES `A LA R´EALISATION ET
INCONV´ENIENTS
Le projet est techniquement b´en´efique mais il ren-
contre de nombreux obstacles `a sa r´ealisation. Parmi
8. 8
eux, l’´enorme budget d’investissement n´ecessaire, ou les
aspects id´eologique que certaines personnes pourraient
avoir `a l’´egard de cet am´enagement. Pour le moment le
prix des cˆables supraconducteurs est extrˆemement ´elev´e
´etant donn´e qu’ils ne sont encore qu’`a l’´etat de proto-
types. Mais si le produit se commercialise bien les prix de-
vraient baisser d’ici vingt ans. D’un point de vue moral le
projet peut ˆetre tr`es mal interpr´et´e. Ses fondateurs pour-
raient mˆeme ˆetre accus´es de retourner au colonialisme et
de ⌧ se faire de l’argent dans le dos des populations
africaines `a qui appartiennent r´eellement les espaces qui
seraient utilis´es pour implanter les r´ecepteurs d’´energie
(en l’occurrence les panneaux photovolta¨ıques). Mais en
r´ealit´e si des aides sont organis´ees et pr´evues pour pro-
fiter `a ces populations, le cˆot´e humaniste du projet sera
respect´e. Des emplois seraient mˆeme mis `a disposition
des personnes qualifi´ees qui voudront travailler dans ce
projet. Des centres de formation peuvent ˆetre ´egalement
cr´e´es pour former les personnes int´eress´ees. En d’autre
terme cet am´enagement doit ˆetre r´ealis´e avec pr´ecaution
pour ´eviter des cons´equences n´egatives sur les popula-
tions concern´ees, dans ces conditions nous pouvons per-
cevoir un cˆot´e b´en´efique pour ces populations.
INT´ERˆET D’UTILISER UN C ˆABLE
SUPRACONDUCTEUR DU POINT DE VUE DU
TRANSPORT D’´ENERGIE ´ELECTRIQUE
La di cult´e principale du transport de l’´energie
´electrique est li´ee aux pertes importantes et in´evitables
qui ont lieu dans les cˆables porteurs. On rappelle dans
cette section les ´el´ements th´eoriques minimaux qui per-
mettront de comprendre le verrou scientifique et techno-
logique. On verra alors imm´ediatement l’int´erˆet qu’il y
aurait `a utiliser des cˆables supraconducteurs.
La sch´ema 11 pr´esente de fa¸con simplifi´e un r´eseau
´electrique entre un lieu de production de l’´energie (cen-
trale, etc..) que l’on nommera la source et le lieu de
consommation de cette ´energie que l’on nommera l’ar-
riv´ee.
U1
SOURCE ARRIVEE
U2
Figure 11: r´eseau ´electrique simplifi´e
La loi d’Ohm qui relie les ecarts de tension entre deux
points au courant s’´ecrit :
U1 U2 = RI
dans lequel U repr´esente la tension, R la r´esistance du fil
et I l’intensit´e qui parcourt le fil.
La puissance ´electrique qui part de source vaut
Pcree = U1I
La puissance ´electrique qui arrive `a la source vaut
Parrivee = U2I
On en d´eduit la puissance perdue au cours du trans-
port :
Pperdue = (U1 U2)I
Ce qui se r´e´ecrit `a partir de la loi d’Ohm :
Pperdue = RI2
soit encore :
Pperdue =
R
U2
1
P2
cree
Cela montre donc que la puissance perdue d´epend de
la puissance cr´ee au carr´e avec deux variable d’ajuste-
ment qui sont R et U2
1 . Nous tra¸cons ainsi la courbe
repr´esentative de la fonction Pperdue (d´efinie sur R+
car
par convention on prend les puissances ´electriques tou-
jours positives) en fonction de Pcree.
!
Figure 12: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree
pour deux valeurs distinctes de U1. Les courbes bleu et rouge
correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec
U1,bleu et U1,rouge tel que U1,bleu < U1,rouge. Les unit´es sont
arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement
le comportement.
Nous remarquons (cf fig. 12), en tra¸cant la projection
des deux courbes sur l’axe des ordonn´ees pour une mˆeme
abscisse, que la puissance perdu est plus faible sur la
courbe rouge. Cela montre donc que plus la tension U1
est ´elev´ee plus la puissance perdue sera faible pour une
mˆeme puissance cr´ee. On peut mˆeme observer que si U1
tend vers l’infini la puissance perdu tendra vers 0. Mais
cette technique qui consiste `a augmenter le potentiel est
d´ej`a tr`es connu et tr`es employ´ee. C’est le principe des
9. 9
lignes `a haute tension que l’on utilise pour transporter
l’´energie ´electrique en grande quantit´e sur des distances
importantes (cf fig. 13).
On peut aller un peu plus loin dans l’analyse en
consid´erant que la r´esistance du fil est proportionnelle
`a la longueur de celui ci. Ainsi si on pose R = aL dans
lequel L repr´esente la longueur du fil et a la constante de
proportionnalit´e, on a :
Pperdue =
aL
U2
1
P2
cree
Ainsi pour une mˆeme puissance cr´e´ee on peut cher-
cher des valeurs distinctes des longueurs et tensions qui
donnent la mˆeme puissance perdue en faisant :
aL1
U2
1,1
P2
cree =
aL2
U2
1,2
P2
cree
soit
L1
U2
1,1
=
L2
U2
1,2
On voit alors que la perte par e↵et Joule sur une ligne
HT `a 500kV sur 50km est ´equivalente `a la perte sur une
ligne `a 50kV sur 500m. Pour ˆetre plus quantitatif on peut
citer les sources EDF qui mentionnent une perte moyenne
annuelle en france du `a l’e↵et Joule dans le transport
compris entre 10 % et 20% selon les lignes et qui peut
monter dans certeinnes conditons (lignes tr`es longues)
jusqu’`a 40 %.
!
Figure 13: Photo de lignes Haute Tension.
Mais malheureusement ce proc´ed´e a des cons´equences
environnementale et humaine assez importante. On note
en particulier des occurrences de cancer plus ´elev´ee a
proximit´e des lignes ´electriques, car la circulation du
courant ´electrique dans une ligne haute tension cr´ee des
rayonnements ´electromagn´etiques intenses `a tr`es basses
fr´equences. Ce probl`eme pr´eoccupe les autorit´es pu-
bliques et a fait l’objet de nombreuses ´etudes tr`es lar-
gement relay´es par la presse (cf fig. 14). Par ailleurs une
´etude britannique montre que le risque de leuc´emie aug-
mente de 69% pour les enfants ayant un domicile a moins
de 200 m`etres d’une ligne a haute tension.
Figure 14: Couverture de presse
C’est dans cet esprit que l’on en vient naturellement `a
s’int´eresser `a l’autre variable libre du probl`eme qui est la
r´esistance ´electrique du cˆable conducteur R. De la mˆeme
fa¸con que pour l’´etude de l’influence de la variable U1,
nous avons repr´esent´e Pperdue en fonction de Pcree pour
deux valeurs distinctes de R (cf fig. 15).
On illustre cette fois ci sur la figure 15 que pour
une mˆeme puissance cr´ee la puissance perdue est plus
faible sur la courbe rouge. Cela montre bien que plus
la r´esistance du fil est faible plus la puissance perdue
est faible. La variation est cette fois ci proportionnelle
en R alors que pour la tension la d´ecroissance ´etait in-
versement proportionnelle au carr´ee de la tension, donc
un e↵et plus marqu´e. N´eanmoins les limites restent les
mˆemes, et si l’on arrive `a faire tendre R vers 0 la puis-
sance perdue tendra vers 0. La supraconductivit´e appa-
rait alors comme une solution qu’il convient d’´etudier
s´erieusement pour le transport de l’´energie ´electrique. On
pourrait ainsi r´esoudre la probl´ematique des pertes li´ees
au transport de l’´energie ´electrique sur les longues dis-
tances.
ISOLATION DES FILS SUPRACONDUCTEURS
La perte de l’´energie dans un fil normal de cuivre est
du a l’e↵et joule, cette ´energie a la base ´electrique est
10. 10
!
Figure 15: courbes representant Pperdue en fonction de Pcree
pour deux valeurs distinctes de R. Les courbes bleu et rouge
correspondent respectivement aux fonctions calcul´ees avec
R1,bleu et R1,rouge tel que R1,bleu > R1,rouge. Les unit´es sont
arbitraires, il s’agit uniquement de montrer qualitativement
le comportement.
transform´e en ´energie thermique se d´egageant le long de
la paroi du fil. Dans un fil supraconducteur il n’y a plus
de r´esistance donc plus d’e↵et joule. En contre partie
la probl´ematique importante que nous allons essayer de
discuter dans cette partie concerne la quantit´e d’´energie
qu’il faut amener au syst`eme de r´efrig´eration pour main-
tenir le cˆable `a une temp´erature permettant la supracon-
ductivit´e, on prendra comme r´ef´erence la temp´erature
de l’azote liquide. On pourra alors ´evaluer si le syst`eme
est viable du point de vue ´energ´etique. Il faudrait que
la quantit´e d’´energie n´ecessaire pour la r´efrig´eration soit
faible par rapport `a l’´energie transport´ee. Pour faire ce
calcul on va ´evaluer l’´energie qui traverse par transfert
thermique du milieu ext´erieur vers l’azote liquide au tra-
vers de la gaine isolante (cf fig 16). On fera l’hypoth`ese
que le syst`eme de r´efrig´eration doit amener exactement
cette quantit´e d’´energie pour assurer la r´efrig´eration
(cette hypoth`ese est selon les sp´ecialistes parfaitement
raisonnable).
Isolant Thermique
Fil electrique supraconducteurAzote Liquide
Figure 16: Sch´ematisation du fil ´electrique avec azote liquide
et gaine isolante
Le fil supraconducteur est constitu´e d’une partie cen-
trale compos´e du mat´eriau supraconducteur o`u le cou-
rant passe. Autour, un cylindre remplie d’azote liquide
entoure le premier fil. Un isolant viendra fermer le tout.
On notera x la variable repr´esentant le rayon ext´erieur de
la gaine isolante et x0 le rayon int´erieur de la gaine soir
aussi le rayon du fil du tube incluant l’azote liquide (cf.
fig 17). On pourra faire varier x, ce qui revient a mettre
un isolant plus ou moins ´epais, mais x0 est impos´e par la
g´eom´etrie du fil et de la gaine d’azote et ne pourra pas
ˆetre modifi´e.
Isolant Thermique
Fil electrique supraconducteur
Azote Liquide
X
X0
Figure 17: Sch´ematisation en coupe du fil ´electrique avec
azote liquide et gaine isolante
Le probl`eme pos´e concerne l’isolation et le calcul des
flux thermiques dans l’isolant. En e↵et nous savons qu’en
journ´ee la temp´erature dans le d´esert est d’environ 45
degr´es Celsius. Dans la nuit elle peut chuter jusqu’`a 0
degr´es Celsius , ce qui nous donne une moyenne de 20
11. 11
degr´es. L’azote liquide lui, est `a une temp´erature de -
196 degr´es Celsius. Les flux thermiques seront dirig´es de
l’ext´erieur vers l’int´erieur et nous allons essayer de les
´evaluer. Nous avons pris contact avec une ´equipe de re-
cherche en physique Energ´etique du Laboratoire Laplace
du CNRS `a l’universit´e Paul Sabatier pour obtenir la
comp´etence n´ecessaire la r´esolution de notre probl`eme.
Les chercheurs nous ont donn´es des expressions permet-
tant de calculer les flux thermiques `a travers la gaine
isolante, mais nous ont dit que la th´eorie n´ecessaire `a
l’´etablissement de ces formules rel`eve d’une comp´etence
de niveau Master, hors de notre port´ee.
N´eanmoins les expressions r´esultantes sont assez
simples et nous allons essayer de faire une ´etude `a partir
de ces r´esultats. On admet donc que la puissance ther-
mique Pth qui traverse la gaine isolante est donn´ee par :
Pth =
Text Tazote
R(x)
dans lequel R(x) repr´esente une quantit´e appel´e
r´esistance thermique et que varie selon l’´epaisseur de la
gaine x. Avant de donner l’expression assez complexe de
R(x), nous devons d´efinir les param`etres physiques qui
interviendront dans la fonction :
– On notera la conductivit´e thermique de l’isolant.
Ce param`etre nous indique le pouvoir isolant du
mat´eriau. Plus est faible et plus le mat´eriau est iso-
lant, son unit´e est en W.m 1
.K 1
. A titre d’exemple,
pour un m´etal (qui est tr`es mauvais isolant ther-
mique) varie entre 40 et 1000 W.m 1
.K 1
, avec
1000 W.m 1
.K 1
pour le platine. . Les mat´eriaux
les plus performants ont une conductivit´e thermique
proche de 0.01 W.m 1
.K 1
. Dans notre projet nous
choisirons un mat´eriau avec une valeur de ´egale
autour de 0.1 W.m 1
.K 1
pour des raisons de coˆut.
– On notera h (W.m 2
.K 1
) le coe cient d’´echange
convectif qui traduit la capacit´e d’´echange entre une
surface solide et un fluide. Pour les grand h il y aura
peu de r´esistance thermique suppl´ementaire induite
par la convection (mouvement du fluide), par contre
pour les h petits ou interm´ediaires l’´echange convec-
tif ne se fait pas bien et cela ajoute une r´esistance
thermique suppl´ementaire non n´egligeable. On peut
noter que h est d’autant plus grand que la vitesse
du vent est grande. On sait tous que pour une mˆeme
temp´erature d’air la sensation de froid et plus grand
quand il y a du vent ; cela provient du fait que la
r´esistance thermique convective devient plus petite
(h plus grand).
– On notera L (en m) la longueur du cˆable ´electrique.
Avec ces notations nous pouvons alors ´ecrire l’expres-
sion de la r´esistance thermique R(x) :
R(x) =
1
2⇡hL
1
x
+
1
2⇡ L
[ln(x) ln(x0)]
dans lequel ln(x) repr´esente la fonction logarithme
n´ep´erien que nous n’avons pas encore ´etudi´e mais dont
nous connaissons simplement les propri´et´es suivantes :
l’ensemble de d´efinition est R+
et sa d´eriv´e´e est 1
x .
Nous avons repr´esenter di↵´erentes courbes de R(x) sur
un logiciel de trac´e de courbe pour des valeurs typiques
des param`etres que nous donnons en l´egende de la figure
18. On notera que le domaine de d´efinition de R(x) est
[x0; +1[, car x ne peut pas etre plus petit que x0.
Figure 18: Courbe de R(x) pour di↵´erents jeux de pa-
ram`etres. Pour toutes les courbes on prendra L = 1m et
x0 = 1.5cm = 0.015m. En rouge : h = 5W.m 2
.K 1
,
= 0.1W.m 1
.K 1
. En vert : h = 5W.m 2
.K 1
,
= 0.05W.m 1
.K 1
. En bleu h = 4W.m 2
.K 1
, =
0.1W.m 1
.K 1
On rappelle que l’isolation sera d’autant meilleure que
la resistance R(x) sera importante. On note sur le trac´e
des courbes de la figure 18, un comportement attendu
pour des valeurs de x plus grande que 3 cm. En e↵et
au dela de 3 cm environ, la r´esistance augmente avec
l’´epaisseur de l’isolant, ce qui parait logique en premier
niveau r´eflexion. Par contre pour les valeurs des pa-
ram`etres correspondant aux courbes bleu et rouge on
note avant 3 cm un comportement non intuitif pour la-
quelle on observe que la r´esistance thermique R(x) dimi-
nue lorsqu’on ajoute de l’isolant ! Donc, dans ces condi-
tions en isolant, on augmente le flux thermique.... ! En
fait ce ph´enom`ene se comprend assez bien si on prend le
temps de regarder comment est construite la r´esistance
thermique R(x). Il y a dans son expression la somme de
deux termes : un terme qui est en ln(x) et qui corres-
pond `a la r´esistance du `a l’isolant seul, ce terme ne peut
que croitre si x croit car la fonction ln(x) est partout
croissante ; un second terme en 1/x qui correspond `a la
r´esistance d’´echange par convection avec l’air et ce terme
d´ecroit avec x car lorsqu’on augmente le rayon d’un cy-
lindre on augmente la surface d’´echange en contact avec
l’air et on favorise ainsi le flux thermique.
On note par ailleurs que le minimum de la r´esistance
12. 12
n’est pas au mˆeme endroit selon les param`etres h et . On
observe mˆeme que pour la courbe verte il n’y a pas de mi-
nimum. Nous avons essay´e de trouver math´ematiquement
ou se trouve ce minimum de fa¸con a mieux comprendre
le rˆole des param`etres. Pour cela, on a constat´e que la
courbe avait une pente nulle `a l’endroit du minimum,
donc on a cherch´e la d´eriv´ee de la fonction R(x) car on
sait qu’elle repr´esente la pente en tout point de la courbe.
En ayant la d´eriv´ee, on cherchera la valeur de x pour la-
quelle elle s’annule.
Ainsi on a :
R0
(x) =
1
2⇡hL
1
x2
+
1
2⇡ L
1
x
On cherche alors `a r´esoudre R0
(x) = 0. Ce qui donne
1
2⇡hL
1
x2
+
1
2⇡ L
1
x
= 0
soit
1
h
1
x
+
1
= 0
d’ou finalement si on appelle x1 la valeur pour laquelle
s’annule la d´eriv´ee on a :
x1 =
h
On constate e↵ectivement que le minimum sur les
courbes rouge et bleu co¨ıncide bien avec le calcul donn´e
ci dessus. Pour ce qui est de la courbe verte, avec le jeu de
param`etres choisis on trouverai x1 = 1cm et 1 cm n’ap-
partient pas au domaine d´efinition de R(x) parcequ’il est
plus petit que x0 = 1.5cm, c’est pour cela qu’il n’y a pas
de minimum et que l’isolation dans cette situation est
toujours favorable.
Les valeurs de h et que nous avons choisi sont tout
`a fait r´ealistes et nous pouvons donc estimer le flux ther-
mique. Si l’on prend typiquement une r´esistance aux alen-
tours de 3 K.W 1
.m 2
, an a sur un m`etre de fil conduc-
teur une puissance thermique de l’ordre de 220/3W soit
`a peu pr´es 70 W. Ce qui veut dire que sur 1500 km pour
compenser cette perte il faudrait environ 70⇤1500.103
W
soit environ 100 MW. Or les ordres de grandeurs que nous
trouvons pour le transport d’´energie ´electrique par fils
supraconducteurs dans des exp´eriences r´ealis´ees par les
chercheurs nous donne environ 600MW (138kV, 2400A).
On serait donc ici dans le domaine du r´ealiste puisque la
perte d’´energie li´ee au e↵ets thermiques est de l’ordre de
15% et tout ceci bien ´evidement sans travail d’optimisa-
tion ou de r´eflexion particuli`ere. Il semblerait donc que
au del`a des aspects ´economique la di cult´e de type scien-
tifique n’est pas un frein `a la r´eflexion pour le transport
d’´energie ´electrique dans des cˆables supraconducteurs.
A l’heure actuelle les proc´ed´es de miniaturisation des
cˆables supraconducteurs n’en sont pas `a proposer des
diam`etres de quelques centim`etres comme ceux que nous
d´ecrivons ici. N´eanmoins `a long terme c’est vers ce type
de taille que s’oriente les d´eveloppements technologiques.
CONCLUSION
La supraconductivit´e poss`ede des inconv´enients ou
d´esavantages persistants dus `a divers facteurs (en par-
ticulier le niveau de temp´erature), c’est ind´eniable.
N´eanmoins, sur de longues distance et, avec la future
baisse des prix des mat´eriaux supraconducteurs, cette
science deviendra un atout essentiel pour le transport
d’´energie. De plus, l’´evolution constante de la supracon-
ductivit´e nous promet d’incroyables avanc´ees utilisables
au quotidien par la population et pourra sans doute ser-
vir l’ensemble des classes sociales.
Le projet semble r´ealisable du point de vue scienti-
fique et technologique mais peut rencontrer des obstacles
de nature ´economique et politique que nous avons d´ej`a
´evoqu´e. Si les aides et toutes les dispositions sont mises en
place pour compenser l’occupation du d´esert par les pan-
neaux photovolta¨ıques, l’am´enagement serait profitable
et totalement b´en´efique pour l’Europe et l’Afrique. Nous
pouvons ´egalement remarquer que ce projet ouvrira les
portes de la science `a une cat´egorie plus importante de
personnes. Une fois de plus, si nous adoptons une vision
optimiste, cette mˆeme science aura permis `a l’humanit´e
de proc´eder `a une avanc´ee importante dans un domaine
qui soul`eve `a ce jour de nombreuse inqui´etudes : la pro-
duction et le transport d’une ´energie renouvelable.
[1] http : //www instn.cea.fr/IMG/pdf Master MSE R
Michel.pdf
[2] http : //appliedsc.epfl.ch/course/default.asp
[3] http : //superconductors.free.fr/index.php
[4] http : //www.supraconductivite.fr/fr/index.php
[5] http : //www.supradesign.fr/
[6] CNRS le journal n˚255 avril 2011 ? De la recherche `a l’in-
dustrie : La supraconductivit´e prend son envol.
[7] http : //www.universcience.tv/media/4493/baptiste
vignolle et la supraconductivite.html
[8] http : //www.elektronique.fr/cours/loi ohm.php
[9] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Supraconductivite
[10] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Projet Desertec
[11] http : //www.desertec.org/
[12] http : //fr.wikipedia.org/wiki/Energie
[13] http : //www.mnle.fr/ressources/energie/quest ce
que lenergie.html