1. L’ÊTRE ET L’ÉCRAN PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE WWW.ETRE-ET-ECRAN.NET
www.stephane-vial.net
Maître de conférences, Université de Nîmes
Chercheur à l’Institut ACTE (UMR 8218, CNRS/Université Paris 1
stephane.vial@unimes.fr
@svial
LE NUMÉRIQUE,
MUTATION SYSTÉMIQUE
2. LA NOTION DE
SYSTÈMETECHNIQUE
Bertrand Gille, Histoire des techniques, 1978 :
!
• La structure (scie / souris)
• L’ensemble (haut-fourneau / micro-processeur)
• La filière (industrie textile / industrie informatique)
• Le système (cohérence générale et interdépendance)
3. L’histoire de toute technique
jusqu’à nos jours n’a été que
l’histoire des systèmes techniques.
12. TECHNIQUE ET SOCIÉTÉ
Les techniques conditionnent en partie les structures
sociales. Marx expliquait que le moulin à bras donne
la société avec le suzerain et les serfs, alors que le
moulin à vapeur donne la société avec le bourgeois
et les prolétaires. Quelle société donne le système
technique numérique ?
14. DU ONE-TO-MNAY
AU MANY-TO-MANY
Logiques (classiques) de consultation = faire parler
Logiques (nouvelles) de contribution = faire faire
(recapacitation, parité et pair-à-pair, bottom-up)
15. LA MORT DU
CONSOMMATEUR
Le « produser » (Bruns, 2008)
Le « prosumer » (Ritzer & Jurgenson, 2012)
« L’amateur » (Stiegler)
16. INTERNET ET PARTICIPATION
D’une relation expert-usager (instrumentalisation
verticale) à une relation usager-usager
(désintermédiation horizontale).
17. VERS LA DÉSINTERMÉDIATION
« l’intelligence collective » (P. Lévy, 1994)
l’« économie de la contribution » (B. Stiegler, 2000s)
le « pouvoir latéral » (J. Rifkin, 2011)
la « Démocratie Internet » (D. Cardon, 2010)
« l’économie du partage » (Sharing Economy)
26. VERBATIM
« La désintermédiation remet en cause les
rentes de situation, qui sont vues comme des
abus. Il faut apprendre à diffuser les informations,
lâcher prise, collaborer, co-créer »
(Dominique Boullier, Le Monde,
26 décembre 2013).
27. LA DÉSINTERMÉDIATION
Les citoyens numériques ne veulent plus d’une
relation expert-usager qui consiste à placer un
intermédiaire entre eux et eux-mêmes. Ils sont plus
connectés, plus coopératifs, plus instruits, et veulent
être directement les auteurs de leur destin.
28. DO ITYOURSELF !
Les citoyens numériques d’aujourd’hui sont adeptes
du DIY. Ils veulent faire les choses par eux-mêmes et
trouvent cela non seulement moins cher, mais aussi
plus fun !Voir le succès de Couchsurfing et la manière
dont la confiance se construit à partir d’une logique
de regroupement affinitaire (Véchambre, 2013).