Développement du commerce electronique en afrique cas du senegal
Revolution-de-l-informatique-historique
1. Révolution de l'informatique
Les NTIC
La fin des années quatre vingt dix a été caractérisée par une rigoureuse reprise
économique dans les pays les plus industrialisés, reprise dont le moteur a été essentiellement
constitué par les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), nées
grâce à la conjonction de l'informatique et des télécommunications et l'apparition d'Internet. Les
NTIC désignent les nouvelles technologies utilisées dans le traitement et la transmission des
informations et principalement : informatique, Internet et téléphonie mobile. Les NTIC
regroupent un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler l'information et
particulièrement les ordinateurs et programmes nécessaires pour la convertir, la stocker, la
gérer, la transmettre et la retrouver.
On peut ainsi regrouper les NTIC par secteur :
- les télécommunications et les réseaux informatiques
- le multimédia
- les services informatiques et les logiciels
- le commerce électronique et les médias électroniques
- la micro-électronique et les composants
- l'équipement informatique
Les premiers pas vers une société de l'information furent entamés lors de l'invention du
télégraphe électrique, du téléphone fixe, de la radiotéléphonie et, enfin de la télévision.
L'Internet, la télécommunication mobile et le GPS peuvent être considérés comme des NTIC.
Le rapprochement informatique-télécom date de la dernière décennie du XX siècle ; Les
appareils miniaturisés "multifonctions" sont sur le marché depuis 2005.
Après les années de gestation, l'informatique qui était restée l'apanage de quelques
spécialistes et utilisateurs s'est progressivement démocratisée. Elle est aujourd'hui dans toutes
les entreprises et la plupart des ménages des pays développés. Les NTIC et en particulier
l'informatique constituent-ils le fondement et le moteur de la troisième Révolution (ou
révolution informatique) ?
I Impact de l'évolution des NTIC :
Le développement des NTIC et de l'informatique au cours des trente dernières années
est étonnant. Les NTIC sont un espace de confrontation majeure entre les stratégies
commerciales et la pression sociale des nouveaux usagers. En effet nous sommes passés de
technologies balbutiantes limitées au téléphone et à une informatique réservée à quelques
initiés dans leur cadre professionnel à une utilisation grand public et généralisée dans les
entreprises. Sur quels domaines économiques cette évolution a-t-elle eu un impact ?
A- le travail
- Agriculture et industrie :
Toutes les compétences, savoirs et connaissances que recelaient jusqu'alors les cerveaux des
travailleurs sont transférés sur une bande magnétique. Le processus de fabrication et le pilotage
2. à distance exigent désormais bien moins de surveillance directe et d'intervention sur le lieu de
production. Avec la commande numérique, nombre de décisions affectant l'atelier et le
processus de fabrication passent des ouvriers aux programmateurs et aux gestionnaires. Les
avantages de la nouvelle technologie de l'automation n'échappent pas aux responsables
industriels. A partir de ce moment, un contrôle plus rigoureux va s'exercer sur tous les aspects
de la production, y compris sur le rythme même du processus de fabrication. Ce ne sont plus
des hommes à encadrer mais des machines. Il y a donc une émancipation par rapport aux
travailleurs humains.
- Tertiaire dont les nouveaux services :
Le commerce de détail est un nouveau marché de plus en plus porteur. Ainsi le commerce
électronique européen représenterait aujourd'hui environ 80 milliards d'euros. De plus il est en
train de se diversifier de l'achat du livre, des billets de voyages à l'électroménager jusqu'aux
contenus audiovisuels. De plus le travail peut se faire sous différentes formes grâce au
développement d’Internet et donc du travail à la maison.
B – la croissance et la productivité :
Les machines se substituant pour partie à l'homme, permettent d'améliorer la
productivité grâce notamment à leur fonctionnement continu et au pilotage à distance. Après la
première révolution industrielle (dans le secteur du charbon, de la vapeur, de l'acier, du chemin
de fer, du textile) et la deuxième révolution industrielle (électricité, pétrole, automobile, chimie,
apparition du taylorisme...), on parle d'une éventuelle troisième révolution, reposant sur les
technologies de l'information et de la communication. Ces révolutions seraient à l'origine de
longs cycles de croissance, c'est à dire des périodes pendant lesquelles la consommation, la
production et les revenus augmenteraient à un rythme plus soutenu, favorisant le plein emploi. (
inspiration Schumpétérienne et les innovations en grappes)
L'efficacité productive de l'homme n'a pas cessé de croître et ces gains de productivité se
sont traduits par une multiplication des richesses produites, une élévation considérable du
niveau de vie mais également par une diminution du temps consacré au travail(remarque au
cours des deux derniers siècles : productivité du travail multipliée par 28 et la durée de travail
divisée par 2)
au cours des années 2000 on sait ainsi que sur les 2.20% de croissance annuelle du PIB 0.36 point
était imputable aux NTIC donc 16% de la croissance économique française
C – les ménages :
Les nouvelles technologies semblent avoir envahi le quotidien des français. Deux
personnes sur trois sont équipées d'un téléphone mobile, deux sur trois ont déjà utilisé Internet
ou l'ordinateur et au deuxième trimestre 2006 52% des ménages en sont équipés. Les appareils
numériques se vendent comme des petits pains. Pour prouver l’ampleur du phénomène, depuis
2004, internet à doublé (aujourd’hui 100 millions de sites.). Les nouvelles technologies
occupent une place de plus en plus importante dans la vie des français. Ils sont prêts à dépenser
de plus en plus pour ces nouveaux produits dont le prix ne cesse quant à lui de baisser. Ils
consacrent de plus en plus de leur temps professionnel mais aussi de loisir aux diverses
activités numériques.
3. Ce schéma souligne l'importance de la complémentarité des innovations effet "boule de neige" :
L'adoption de la prochaine étant favorisée par l'appropriation de la précédente.
Le total des dépenses consacré aux cinq grands postes de consommation des ménages en
matière de nouvelle technologie : la téléphonie, l'Internet, le matériel micro-informatique, le
matériel électronique grand public et les contenus numériques; représente 30 milliards d'euros
(hors TVA) en 2003 en France.
Le poste NTIC dans le budget des ménages est de 4%.
Mais au-delà de l'équipement des foyers, l'appropriation de la technique et l'utilisation régulière
dans les familles s'est considérablement développée, notamment les jeunes avec 51% qui ont un
blog ou un site internet.
D- Relation entres les hommes
Malgré l'intense publicité que connaît Internet et l'extrême valorisation dont les
nouvelles technologies de l'information sont aujourd'hui l'objet, le thème est encore loin de faire
l'unanimité. Si les NTIC rencontrent un succès certain, des franges de la population en restent à
l'écart. Les raisons en sont multiples mais nous pouvons citer des facteurs économiques, d'âge
et de capacité de compréhension et d'adaptabilité. Si les NTIC peuvent rapprocher les gens ,
elles peuvent aussi contribuer à accroître leur marginalité.
On distingue grossièrement trois positions à l'égard des NTIC:
- d'abord les militants du tout Internet, prosélytes sans le savoir forcément d'un nouveau culte
- les technophobes hostiles à toute technique
- Ceux qui pensent qu'un usage raisonné des techniques peut sous certaines conditions être
facteur de progrès.
Puis on peut aussi faire une constatation : le rapport du BIT de 2002 donne à penser que
l'essor des NTIC ouvre de nombreux débouchés aux femmes. En engendrant de nouvelles
formes de travail. Ce qui leur permet de travailler à domicile et de mieux concilier leurs horaires
professionnels et familiaux. Mais il existe toujours un clivage homme/femme, une fracture
numérique.
Enfin on peut noter une marginalisation des humains seule face à l’ordinateur.
E- Au niveau géopolitique :
Les disparités qui caractérisent la diffusion et l'utilisation des ces nouvelles technologies
risquent d'élargir la "fracture numérique" déjà béante entre les nantis et les laissés pour compte
de la technologie. La convergence numérique des NTIC a quasiment balayé les deux grands
obstacles qui entravaient la communication : la lenteur et la distance. Grâce à l'existence de
moyens toujours moins coûteux, toujours plus rapide et toujours plus variés de transmettre de
grandes quantités d'information via Internet ou d'autres réseaux, nous vivons aujourd'hui dans
un monde où l'accès à l'information est plus aisé que jamais. La quasi-totalité des NTIC est
produite par environ 15% de la population mondiale. A peu près la moitié seulement de la
population mondiale dispose de l'électricité, des lignes téléphoniques et des autres équipements
nécessaires pour appliquer ces technologies dans les secteurs de la production et de la
consommation. Cela signifie que la majorité des habitants de la planète souffre à cet égard d'un
lourd handicap et qu'au moins un tiers d'entre eux est carrément déconnecté de la technologie.
4. F - La montée en puissance des transnationales :
Le déploiement des entreprises transnationales constitue un des traits les plus marquants
de la mondialisation de l'économie. De plus en plus de marchés sont dominés par des firmes qui
agissent à l'échelle de toute la planète. Pour suivre cet essor, le principal indicateur concerne les
stocks d'investissements directs à l'étranger : ils pesaient 22.3% du PIB mondial en 2002 contre
6.7% en 1980. De nombreux facteurs ont concourus à ce développement spectaculaire des
transnationales comme la libéralisation des flux financiers ou le rapprochement des modes de
vie et de consommation. Les NTIC sont au cœur d'un double mouvement contradictoire des
entreprises : une centralisation croissante du pouvoir économique au sein de ces entreprises
transnationales mondialisées, et d'autre part la décentralisation toujours plus poussée des
processus de production eux même.
II Avantages et limites aux NTIC et à l'informatique :
A - Avantages :
1)au niveau de l'entreprise
- hausse de la productivité du travail donc baisse des coûts
- meilleure connaissance de l'environnement donc meilleure réactivité
- amélioration de l'efficacité de la prise de décision
- meilleure gestion des ressources humaines
- nouveau circuit de production grâce à l'élargissement du marché potentiel
- baisse des coûts d'approvisionnement (grâce à la réduction du nombre d'intermédiaires)
2)au niveau du travailleur
- Diminution du temps de travail car utilisation des gains de productivité pour y parvenir et
donc augmentation du temps de loisir.
- Elle permet l'autonomie des salariés dans la gestion de leur structure temporelle et du
contrôle qu'ils peuvent exercer sur leurs horaires
- Possibilité de choisir son lieu de travail.
3) au niveau des ménages
- Accès banalisé 24h/24 de n'importe quel point du globe à un ensemble puissant de données.
- Partage d'information entre les gens.
- Communication avec le monde entier même pour les plus jeunes
- Facilite la communication dans de nombreux domaines: la politique, la culture, la
consommation…
- Facilite la vie
B - Limites :
1) au niveau de l'entreprise
- Problème de rentabilité (coût du matériel du logiciel de la maintenance et de renouvellement
; phénomène de suréquipement donc coût de sous-utilisation des outils ; coût de formation
du personnel ; coût du rythme soutenu des innovations (18 mois) alors que la durée
d'amortissement est entre 5 et 7 ans…)
- durée des start-up
- foisonnement trop dense de l'information
- Concurrence exacerbée en facilitant des consultations de prix.
5. 2)au niveau du travailleur
- délocalisations de la production (ex centre d'appels)
- Pertes d'emplois liés à l'automatisation et l'automation.
- Disparition d'emplois peu qualifiés.
3) au niveau des ménages :
- Problème de relationnel humain vers le virtuel.
- une aliénation à ces technologies (dépendance)
- marginalisation des plus faibles.
4)au niveau géopolitique:
- fracture entre les régions équipement ADSL limité à certaines zones urbanisées.
- fracture entre les pays
III Sommes nous dans une troisième révolution informatique et industrielle ?
A la troisième révolution industrielle
La révolution industrielle partie d'Angleterre au 18° siècle constitue une référence
incontournable et un cadre idéal pour illustrer l'effet d'innovations radicales sur l'économie et
plus largement sur l'organisation sociale. L'électricité et aujourd'hui les technologies de
l'information sont souvent présentées comme les vecteurs de deux autres révolutions. Une
certaine similitude entre ces trois époques existe même si des différences substantielles les
distinguent nettement. A chaque fois, il s'agit en effet de dépasser les dysfonctionnements
constatés ou de répondre aux attentes sociales nouvelles par des innovations techniques et
organisationnelles. La troisième révolution s'est construite autour de trois systèmes le
développement de la consommation et de la production de masse, la formation de réseaux
techniques à grande échelle, la constitution du complexe des techniques de l'information. Le
XX° siècle a été marqué par l'emprise des réseaux techniques à grande échelle sur les sociétés et
le monde. Aux réseaux du 19° siècle de canaux ,de chemin de fer, de télégraphie, d'eau et de
gaz sont venus s'ajouter des réseaux d'électricité, d'aéronautique, de téléphonie, et de radio. Ils
ont fait naître des formes nouvelles de dépendances des utilisateurs. L'extension des réseaux a
provoqué des contraintes techniques liées aux économies d'échelle mais aussi au désir des
utilisateurs de disposer de connexions toujours plus lointaines et nombreuses. Les réseaux de
communications forment le cœur des technologies de l'information, produit de la fusion entre
les techniques de reproduction, l'informatique et les télécommunications. Les procédés optiques
et électroniques se sont substitués à des procédés mécaniques, électriques et électromagnétiques
et la numérisation a unifié l'ensemble. La société de masse s'est transformé en une société de
consommation. Le passage vers une possible troisième révolution s'est ainsi réalisé selon un
processus comparable à celui du passage vers la seconde.
B - Vers une nouvelle révolution informatique ? :
La première révolution informatique a pris forme il y a 30 ans quand respectant la loi
empirique de MOORE la puissance des microprocesseurs s'est mise à doubler tous les 18 mois.
La seconde révolution se déroule sous nos yeux sans que nous en ayons pris réellement
conscience : celle de la montée en puissance d'Internet. La loi empirique de MOORE va
dorénavant s'appliquer sur la capacité du réseau, en bouleversant notre environnement que ce
6. soit au travail chez nous dans notre voiture… Mais peut être bien qu'une troisième révolution se
prépare en informatique !
Aujourd'hui encore le plus gros des supercalculateurs est incapable de savoir qui
s'approche de lui et de décrire l'environnement dans lequel il se trouve. Il est aveugle, sourd et
muet et incapable de réagir à un contact ou d'analyser un goût. Il ne dispose d'aucun des sens
qui permettent au cerveau humain d'échanger avec son environnement. Une nouvelle phase
pourrait donc prendre corps à une vitesse sidérante. Elle sera spectaculaire et sera plus
facilement "assimilable" en donnant un caractère "naturel" à toutes les nombreuses machines.
D'ici quelques années, nous parlerons à notre ordinateur, notre réfrigérateur, notre voiture, …
Ces nouvelles relations entre l'être humain et la machine pourront être majeures pour nous faire
entrer culturellement dans un monde nouveau. Le clavier ne sera plus considéré comme une
limite. Les machines de demain seront-elles sensibles à notre présence, anticiperont–t-elles nos
souhaits, auront –elles la capacité de lire nos émotions ? Est-elle la révolution que des vieux
peuples comme le nôtre attendent pour entrer dans le futur ?
Conclusion
Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'homme a construit un dispositif
technique, Internet, capable de dispenser les hommes de toute communication directe. Personne
n'aurait sans doute pensé à un tel usage, si Internet et les NTIC n'étaient pas devenus l'objet
d'un véritable culte porté par la promesse d'un monde meilleur, celui du "cyberespace". Pourtant
comme toute évolution et innovation, les NTIC recèlent leurs propres travers et limites.
Pour que les NTIC puissent être un instrument de développement, il faudrait également
que leur régulation, ce qu'on appelle désormais leur gouvernance, soir partagée aux PVD afin
que ceux ci puissent atteindre leurs besoins spécifiques et participer à la définition des règles
qui conditionnent l'exploitation des réseaux de télécommunication. Or, jusqu'à présent cette
régulation s'est largement faite en fonction des intérêts des pays les plus développés que ce soit
au sein de l'Union Internationale de télécommunication ou des instances de gestion de l'Internet.
Toutefois, et même si l'on doit être prudent quant à la contribution des NTIC à la réduction des
inégalités dans le mouvement de mondialisation, on peut néanmoins espérer que celles-ci
permettront aux pays les plus avancés de prendre d'avantage conscience de l'existence des PVD.
Question pour l’avenir :
Que ferons-nous de ces progrès? Les utiliserons-nous pour en faire une société encore plus
individualiste ou serviront-ils à rapprocher les gens? Seront- ils à l'origine de nouveaux gains de
productivité mis au service d'améliorations de conditions de vie ou simplement de profits
échappant et abstraits pour le plus grand nombre?
Si les innovations technologiques semblent sans fin, les voies de leur utilisation les plus
pertinentes seront difficiles à trouver.