1. Nº95 - OCTOBRE 2013 | Bimestriel
Le magazine de l’Association des Francophones du Vietnam
PA R T E N A IR E S
PA R T ICU L IE R S
2.
3. S O M M A I R E
DOSSIER
France-Vietnam : partenaires particuliers
ÉDITO
12
20
ENVIRONNEMENT
Petit Ours Brun se fait de la bile
24
PORTFOLIO
La torpeur du dragon
32
VOYAGE
Hà Giang, le carrefour indigo
38
PETITE LE�ON DE CUISINE
Cá chẻm sốt chanh dây
AGENDA
D'octobre à décembre sur Saigon
6
Nº95 - OCTOBRE 2013 | Bimestriel
4
AFV
Cocktail de rentrée
Actualités
Escapade
Commission Sociale
30
TALENTS D'ICI
Une garde-robe dans la valise
40
REÁCIT D'ENTREPRENEUR
C'est en bougeant que l'on devient boulanger
42
L'ECHO DES AFFAIRES
L'ouverture du Metropole Hanoi
44
QUOI DE NEUF
9 bons plans à découvrir sur Saigon
46
LE COIN CULTURE
4 livres à devorer
49
BOUTIQUES PARTENAIRES
Retrouvez toutes nos adresses fidélité
Après avoir repris
la présidence de
l’AFV en juin dernier,
j’aborde
cette
nouvelle
année
2013-2014
avec
toujours
autant
d’enthousiasme. Au nom de tous nos membres, je
remercie Françoise Orsini, à qui je succède, pour avoir
fortement contribué à faire rayonner l’AFV au sein de
notre communauté.
Une nouvelle année, donc, avec une nouvelle
mouture. L’AFV en effet change de nom, troquant
« Amicale » pour « Association ». Elle adopte
également un nouveau logo, qui fait la part à plus de
modernité, tout en conservant l’essentiel : le chapeau
conique (nón bài thơ) qui est le symbole du Vietnam
traditionnel.
Changer pour quoi faire, me direz-vous ? Depuis 2008,
le monde bouge et le Vietnam aussi. Les attentes
de notre communauté évoluent et nous devons
nous efforcer d’y répondre concrètement. C’est un
défi quotidien, qui ne peut être relevé que grâce à
l’engagement de nous tous, et à notre ancrage dans
le tissu économique et social d’Ho Chi Minh Ville. Je me
réjouis donc à l’idée d’intégrer de nouveaux bénévoles
qui souhaitent s’impliquer pour contribuer à l’essor
de notre association en apportant un regard neuf,
sans perdre de vue les valeurs qui font notre succès
aujourd’hui : l’accueil, le partage et la convivialité.
En cette période de rentrée, je souhaite la bienvenue à
tousnosmembresetàtousceuxquiviennentd’arriver
au Vietnam en particulier. Je les invite à parcourir notre
tour d’horizon des principaux acteurs de la présence
française à Saigon, que nous vous présentons dans ce
numéro, à l’occasion de l’Année France-Vietnam.
Enfin, je m’associe à la rédaction de l’Echo pour vous
présenter notre tout nouveau format. Nous espérons
que vous le trouverez toujours aussi convivial !
Corinne Vernizeau
preùsidente de l'AFV
3
5. 30 novembre – gala du CMI 29 & 30 novembre –
« Casse-noisette », ballet de P. I. Tchaikovsky, orchestre du HCBO,
sous la direction de Trần Vương Thạch, à 20h, à l’Opéra
06 et 07 décembre – « Christmas Carol Concert » par The
International Choir and Orchestra, à 19h30, le 6 à la chapelle St Paul, le 7 à la
cathédrale Notre-Dame 07 décembre – déjeuner moules-frites AFV
08 décembre – concert du Ho Chi Minh City Ballet and Symphony
Orchestra dirigé par Nicolas Chalvin, directeur musical de l’Orchestre des
Pays de Savoie, à 20h, à l’Opéra du 12 au 15 décembre – clôture de
la saison française au Vietnam, au Palais de la Réunification (voir encadré)
du 02 au 15 décembre – « Serpenter dans la ville », exposition
Urbanisme à Saigon, sur Lê Lợi face à l'Opéra du 09 au 15 décembre
– exposition Alexandre Yersin par l’Institut Pasteur : célébration du 120ème
anniversaire de la fondation de Dalat, exposition photographique
« Dalat hier et aujourd’hui », festival de films français, spectacle musical
« Vietnam Vision », événement autour du roman « Peste et choléra » de
Patrick Deville (prix Fémina 2012), à Dalat 14 et 15 décembre – « Le
Bon Marché », produits du terroir, pique-nique géant et de nombreuses
animations, au parc du 23/09 près du marché de Bến Thành, entrée libre
(voir Dossier) courant décembre – exposition « Les 54 ethnies », plus
de 200 photos de Sébastien Laval et Lê Vương, au Musée des Beaux-Arts,
97AD Phó Đức Chính, Q1 15 décembre – « le riz de A à Z », sortie
thématique dans les rizières pour découvrir la chaîne de production du riz
AFV 19 décembre – afterwork au XU, 71-75 Hai Bà Trưng, Q1 AFV
“
Clôture de l'année France-Vietnam (du 12 au 15
décembre) : plusieurs événements se tiendront dans
l’enceinte du Palais de la Réunification : inauguration
du nouveau parcours muséologique, projection
d’images et animations 3D sur la façade par la société
bretonne « Allumeurs d’Images », Fête des Terroirs et
de l’Agriculture.
"
Pour tous les événements AFV consultez les
dernières infos sur le site www.afvsaigon.org
6. AFV - Cocktail de rentrée
Bonne rentreùe aø tous !
N
otre Cocktail de rentrée a remporté un vif succès cette année encore avec près de
400 participants. Une très belle soirée que l’AFV co-organise comme chaque fois en
partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Vietnam (CCIFV)
et avec le soutien de nombreux sponsors, notamment Air France, AGS Fourwinds, le FV
Hospital et Finewines.
La soirée a débuté par les discours d’ouverture : d’abord Pierre-Jean Malgouyres, Président de
la CCIFV, aussitôt suivi par Corinne Vernizeau, Présidente de l’AFV. Puis nous avons pu profiter
d’un magnifique buffet préparé par les équipes du Sofitel.
Traditionnellement, cette première soirée de la rentrée est pour nous l’occasion de rencontrer
et d’accueillir les nouveaux arrivants sur Saigon. Mais c’est aussi un grand moment de
convivialité au sein de la communauté francophone, qui nous permet de nous retrouver tous,
après de bonnes vacances passées en France ou ailleurs. Nous avions tant de choses à nous dire
et à partager qu’il était parfois difficile de se faire entendre, mais cela ne nous a pas empêchés
d’apprécier la musique d’ambiance jazzy et la tombola qui ont agrémenté la soirée. Celle-ci s’est
déroulée dans une atmosphère joyeuse, et les heureux gagnants ont décroché de somptueux
lots: un coffret cadeau offert par Senses Club, un séjour au Resort An Lam Saigon River offert par
City Pass, et enfin un billet A/R pour Paris offert par Air France.
Nous avons également eu l’honneur d’accueillir sur scène Fabrice Mauries,
Consul Général de France, ainsi que Pierre Desouche, représentant le
Comité de solidarité venant en aide aux ressortissants français en difficulté.
Nous remercions tous nos sponsors pour les produits de
dégustation qui nous ont été offerts tout au long de la
soirée. C’était comme d’habitude délicieux ! Nous prenons
dès maintenant rendez-vous pour l’année prochaine !
D’ici là, nous espérons vous revoir lors des prochains
événements que les équipes de l’AFV, dynamisées
et renforcées par de nouvelles
recrues depuis la rentrée, vont
organiser tout au long de cette
nouvelle année 2013-2014.
Le Bureau de l’AFV
6
7.
8. AFV - Actualités
Café de l'Été
Pour la troisième année consécutive,
une vingtaine de personnes se sont
réunies chez Gilles Gripari, dans
une ambiance conviviale. Merci à
tous les participants, dont de
nombreux nouveaux
arrivants.
NOUVEAU
PERMANENCE JURIDIQUE GRATUITE
Dans le cadre de l’ouverture de notre nouveau
département Droit de la famille, le cabinet Fidal
Asiattorneys, avec le soutien de l’Association des
Francophones du Vietnam, assurera
pour les
familles
françaises
les
plus
démunies,
une
permanence juridique gratuite tous les mois.
Telle est aussi notre conception d’un rôle social de
l’avocat français opérant à l étranger; il s’agit pour nous
d’un devoir moral et déontologique.
Lieu et horaires de la permanence :
Le 1er Mercredi de chaque mois de 8h30 à 12h30
Chez Fanny 29-31 Ton That Thiep, Quan 1, HCMV
Si vous remplissez les conditions ci-dessus et êtes membre de
l’AFV, vous pouvez envoyer un mail à : longin@asiattorneys.com
pour prendre un RDV.
8
WELCOME
Bienvenue à tous ceux qui ont rejoint l'AFV :
Lan Tran Thi Tuyet, Stephanie Arnaud, Marine Guizien, Daniel
Diziain & Thao Nguyen Nguyen, Veronique Triquigneaux &
Philippe Triquigneaux, Mai Nguyen Le Hoang, Phuong Vu
Ngoc Linh, René-Georges Pietri, Marion Puravet & Mathieu
Degas, Carole & Bertrand Chane Sam, Christian Tang &
Ngoc Pham, Nathalie Jeanson & Jean Luis Vuong, Catherine
Ly, Marie Angelo, Dominique Yon, Audrey Saint André,
Alexandre Kogut & Chloe Glemot, Agnes Fazakas & Lionel
Delaite, Lisa & Sébastien Auligny, André & Marie-Andrée
Springer, Magali & Xavier De Oliveira Artus, Mai & Regis
Martin, Baptiste Cauet, Nhat Tau Dat Luu, Thi Hai Ly Nguyen
& Eric Benedetti, Michelle & Thomas Moarbes Grasberger,
Virginie Ciceron, Radka & Denis Labric, Pierre Dupont &
Catherine Mellier, Soazig & Bruno Nabec, Patricia Gerber,
Jean Luc Le Bar & Trang Luong Huynh Khanh
9. Visite du centre
historique de Saigon
Une escapade proposée par l’AFV,
conduite par Isabelle Aragon
Isabelle raconte.
Découvrir l’histoire
de cette ville ne
peut que nous
aider à mieux
l’apprécier. Même
le
bâtiment
du Saigon Tax
Center, si austère
et froid, acquiert
un certain prix à nos yeux
lorsqu’on le voit comme un
vestige de l’art moderne du
XIXѐme siècle. Etonnamment, à
côté des quelques belles bâtisses
coloniales,
les
sentinelles
témoins de l’histoire de cette
ville sont ses grands hôtels. Il y
a le Majestic, construit en 1925
par un riche homme d’affaire
chinois
sur
l’emplacement
d’une fameuse boîte-de-nuit
de l’époque appelée La taverne
alsacienne ; le Continental,
construit en 1880 et tenu
pendant plus de 40 ans par
Matthieu Franchini puis son
fils, figures emblématiques
de l’épopée corse en
Indochine ; le si célèbre
Rex, ayant longtemps
appartenu à des membres
de la famille du dernier
empereur Bảo Đại ; le
Caravelle, d’où les journalistes américains, durant la
guerre du Vietnam, prétendaient pouvoir couvrir l'action
sans quitter leur tabouret de bar... Ces lieux ont hébergé
des officiers sud-vietnamiens, japonais, français ou
américains, des ambassades, des nuées de journalistes,
des personnalités célèbres, sulfureuses ou controversées,
comme André Malraux ou Graham Greene. C’est la
permanence de ces hôtels à travers l’histoire agitée de
ce dernier siècle et demi qui retient un peu l’âme tant
houspillée de Saigon.
On enjambe les siècles. Des Cham aux Trần, des Lê aux
Nguyễn, un vrai voyage entre poésie et tyrannie. Si vous
ne connaissez pas la personnalité fascinante et exaltée
de Monseigneur Pigneau de Béhaine, la détermination
farouche de Gia Long et la douceur du prince Cảnh, alors
appelez Isabelle et venez. Venez faire sortir de terre
la fascinante forteresse à la Vauban, bâtie en 1790 par
30.000 hommes sous les instructions du mandarin français
Olivier de Puymanel, et si vite rasée, en 1859, par les
bombardements de la marine française. Fermez les yeux et
contemplez la grandiose
procession de 40.000
hommes
accompagnés
de 120 éléphants lors des
funérailles de Monseigneur
de Béhaine. Alors, tout
en déambulant, vous
remarquerez les briques
rouges de la cathédrale
Notre-Dame, acheminées
depuis Toulouse, vous
imaginerez ses anciens
vitraux
de
Chartres
hélas en grande partie
détruits, vous apprécierez
l’illumination de l’Hôtel de
Ville réalisée par les services d’éclairage de la ville
de Lyon. Même les Marseillais se sentiront chez
eux sous le mât de la Pointe des blagueurs, ancien
emplacement d'un café populaire situé en face des
Messageries maritimes, actuel musée Hồ Chí Minh.
Et si, à la fin de la visite, vous trouvez que la
langue vietnamienne ressemble « au gazouillis des
oiseaux », comme le disait si joliment le polyglotte
Alexandre de Rhodes – si vous retenez que, contre
toute attente, Saigon signifie forêt de kapokiers – et si vous
devinez, en vous promenant, un peu de l’Opéra Garnier
et du Petit Palais en découvrant l’Opéra de Saigon,
ou un peu de Notre-Dame de Paris en contemplant la
cathédrale – alors Isabelle aura gagné.
9
Texte de Laure Farnault
I
l est 9h30. Le groupe se forme autour d’Isabelle sur les
berges de la rivière Saigon, et c’est lentement que l’on
s’immerge dans l’histoire de celle qui fut surnommée
en son temps « la Perle de l'Extrême Orient». Le centreville, superposition de bâtiments disparates et d’enseignes
variées, a un charme réservé aux initiés.
10. AFV - Commission Sociale
C
N
N
N
Rentrée sociale
La rentrée, voici une bonne occasion
de faire le point sur la Commission
Sociale. La CS (petit raccourci...) est
la branche caritative de l’Association
des Francophones au Vietnam (AFV).
Elle a pour vocation d’aider les petits
Vietnamiens dans le besoin. Thuy Lieu
Vongphasouk, Dominique Monssigny,
Caroline Rose et Aude Beernaert
constituent, cette année, l’équipe de la
CS. D’année en année, nous suivons les
projets que nous souhaitons maintenir
dans le temps, et recherchons en
permanence des fonds pour les
financer. Pour cela, nous organisons
des évènements au profit de la CS en
nous appuyant sur tous les adhérents
de l’AFV qui apportent d’une façon ou
d’une autre leur aide. Rappelons que
la moitié de la cotisation AFV revient
à la CS. Nous faisons aussi appel au
sponsoring en sollicitant les sociétés,
recevons des dons financiers ou en
10
nature, de sociétés ou d’associations,
de France ou du Vietnam. Nous
lançons enfin régulièrement des
appels lorsqu’un besoin particulier
émerge.
Les projets concernent le financement
de scolarités (frais administratifs,
fournitures, etc.), l’apport de riz et de
lait, le suivi de malentendants (achat
de matériel auditif). Ponctuellement,
d’autres actions sont menées, tel le
financement d’opérations cardiaques
ou l’achat de matériel orthopédique.
Nous avons besoin de vous, de votre
temps et de vos idées, pour nous
aider à organiser des évènements,
à rechercher les sponsors. Alors,
n’hésitez pas à nous contacter lors des
permanences de l’AFV, ou via notre
mail. Toute aide, même ponctuelle,
nous est précieuse.
Merci et à bientôt !
L’équipe de la CS
commission@afvsaigon.org
N
Vivre la cécité,
vaincre l’adversité
Un vendredi de septembre, je me
suis présentée à l’un des centres
d'accueil pour jeunes non-voyants
que la Commission Sociale soutient
régulièrement.
Ma
mission:
leur remettre des fonds pour le
financement du premier trimestre
scolaire des 25 pensionnaires de
l'établissement.
Située au fond d'une ruelle, dans une
zone densément urbanisée, cette
toute petite structure est dirigée d'une
main de maître par la responsable,
laquelle m'a reçue chaleureusement et
m’a gentiment fait visiter les lieux.
J'ai pu ainsi assister aux différentes
activités des élèves : étude du braille
et de l'informatique, confection
de bijoux fantaisie, travaux de
couture dans le cadre de l’Atelier des
Créations. Une atmosphère bercée
11. Un chèque qui
donne des ailes
L’AFV a été conviée au cocktail dînatoire organisé
par Air France jeudi 20 juin, au Restaurant Shri, pour
la remise officielle des dons collectés lors du Gala
de Charité qui avait eu lieu le 23 mars dernier. Les
cinq associations présentes, dont l’AFV, se sont
vu remettre chacune un énorme chèque de 270
millions de VND, aussi imposant par la taille que
par la valeur, qui a dépassé toutes nos attentes !
Cette somme servira comme convenu à financer
notre projet d’accompagnement des jeunes adultes
malentendants que nous suivons dans les centres de
Thủ Đức et Củ Chi. Elle nous permettra notamment
d’acheter les machines à coudre promises, mais
également de couvrir l’intégralité du programme de
formation professionnelle de ces jeunes, ce qui n’était
pas prévu initialement. Nous ne manquerons pas
de vous tenir informés des actions que nous allons
mener, et nous tenons à remercier Air France et tous
les sponsors pour avoir organisé un tel événement,
ainsi que tous les donateurs, sociétés ou particuliers,
qui étaient présents à la soirée et ont apporté leur
soutien en participant aux ventes. Au nom de tous
nos jeunes, merci pour cette grande générosité ; c’est
un tremplin formidable pour leur avenir professionnel
et leur vie d’adulte. Un grand pas pour un futur plus
autonome.
Corinne Vernizeau
C
par le plaisir d’écouter la radio, ou même des
émissions télévisuelles. Les sœurs font leur
possible pour que leurs protégés ne manquent
de rien, ou presque... Mais, en dépit de leurs
soins irréprochables, la vétusté et l’inconfort
des locaux sont patents. A chaque orage de
mousson, les inondations boueuses envahissent
le rez-de-chaussée. Malgré cela, les jeunes
semblent bien dans leur peau, la tête pleine
de projets d'avenir, comme tout un chacun –
comme nous autres qui voyons.
Aujourd'hui, le centre a besoin en première
nécessité :
- de mobilier (meubles informatique, tables)
pour remplacer celui existant, passablement
détérioré ;
- d’un téléviseur, neuf ou d'occasion ;
- de papier cartonné, vierge ou imprimé, pour
graver du braille.
C'est une structure qui se maintient difficilement.
Pour pérenniser son existence, nous devons
poursuivre inlassablement notre action, sans
relâcher notre attention.
Caroline Rose
N
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fashion
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12. France-Vietnam
Partenaires
Particuliers
L
’histoire a tissé des liens
forts entre la France et
le Vietnam. 2013 marque
le quarantième anniversaire
de l’établissement des
relations diplomatiques
entre nos deux pays. Pour
aller au-delà de la simple
célébration d’un anniversaire,
les gouvernements français
et vietnamien ont souhaité
organiser l’« Année FranceVietnam ». Cet événement
est divisé en deux temps :
d’abord l’année de la France
au Vietnam, qui a débuté
officiellement au mois d’avril
et s’achèvera à la mi-décembre
de cette année, puis au premier
semestre 2014 se déroulera
l’année du Vietnam en France.
L’occasion pour l’Echo des
Rizières de faire le point sur le
rôle des principales institutions
françaises basées à Saigon.
Diplomatie
CONSULAT
Trois questions à Fabrice Mauries,
Consul Général de France à Ho Chi Minh Ville
Action culturelle
IFV
Entretien avec Nicolas Bergeret,
directeur de l'Institut Français du Vietnam
Francophonie
IDÉCAF
Un forum linguistique incontournable à HCMV
Affaires
CCIFV
Perspectives entrepreneuriales, avec la Chambre
de Commerce et d’Industrie Française au Vietnam
12
14. La croissance au Vietnam est
aujourd’hui de 5 % alors qu’elle était de
7 ou 8 % il y a quelques années. Cette
croissance est tirée notamment par
le secteur exportateur, qui constitue
une réserve de croissance du pays.
Le secteur domestique, lui, semble
marquer un peu le pas. La ville traverse
enfin une crise immobilière en raison
d’une inadéquation entre l’offre et
la demande. Certains chantiers ont
ralenti, d’autres ont été stoppés.
Nous sommes là pour apporter notre
aide dans la mesure de nos moyens et
de nos compétences. La situation est
aujourd’hui délicate mais il est aussi
évident que le pays repartira un jour, car
le potentiel est immense. L’inflation,
qui est toujours un impôt sur les plus
démunis, diminue. Le gouvernement a
mis en place une politique de rigueur
et d’assainissement qui, à terme,
portera ses fruits.
L’Orchestre de Paris
Le Vietnam reste un pays où il fait
bon vivre et où les opportunités
demeurent importantes. Mais la
situation économique n’est plus aussi
porteuse qu’auparavant. Tout le
monde en pâtit et avant tout, bien sûr,
les Vietnamiens. Mais la communauté
française en ressent aussi les effets,
notamment ceux qui dépendent du
secteur domestique. Je veux parler ici
de l’hôtellerie, de la restauration, du
commerce de détail, du BTP, de l’agroalimentaire, etc.
Au Consulat, nous faisons le constat
que la communauté française fait
face à davantage de difficultés
aujourd’hui qu’hier. La commission
des bourses pour le Lycée Marguerite
Duras a de plus en plus de travail.
Les allocataires sociaux restent en
nombre relativement important. Ceux
qui souffrent le plus sont, comme en
France, les familles monoparentales ou
les personnes âgées sans ressources.
Certains sont dans une situation de
détresse totale. Enfin, il y a le cas de
tous ceux qui ne sont pas inscrits au
Consulat et que, par définition, nous
ne connaissons pas, mais qui sollicitent
notre concours ou notre aide, pour les
sortir parfois de situations difficiles.
Je souhaite que les associations
de Français présentes à HCMV,
et notamment l’Association des
Francophones au Vietnam, jouent
un rôle plus actif dans ce domaine,
en liaison bien évidemment avec le
Consulat et le Comité de solidarité.
14
Consulat Général de France
à Ho Chi Minh Ville
27 Nguyễn Thị Minh Khai, Q1
Tel : 08 35 20 68 00
Web : www.consulfrance-hcm.org
15. Action culturelle
Quatuor Erik Truffaz
Entretien avec Nicolas Bergeret,
directeur de l’IFV, Institut Français du Vietnam
Quels ont été les
grands projets
entrepris et les
points forts à
venir ?
Nous
avons
labellisé plus de
100 projets dans
tout le pays pour
cette année. Il
est difficile de
tous les citer !
Le
Forum
d’Affaires
France-Vietnam, en présence de la
Ministre du Commerce Extérieur,
Nicole Bricq, a marqué le lancement
des festivités. Le Festival International
des Textiles Extraordinaires, à Huế, fin
avril, ainsi que la représentation du
Quels sont les critères déterminant
le choix des projets labellisés ? Par
qui la labellisation est-elle accordée
et de quels avantages bénéficient les
projets choisis ?
Nicolas Bergeret
L’IFV est l’opérateur du Ministère
des Affaires Étrangères en matière
d’action culturelle. C’est lui qui est en
charge de l’organisation de l’Année
France-Vietnam dans sa composante
culturelle. L’Institut Français du
Vietnam, basé à Hanoi, et ses antennes
à Ho Chi Minh Ville et Huế sont
étroitement associés au choix des
projets et sont en lien constant avec
les autorités vietnamiennes pour la
bonne organisation des événements.
L’IFV bénéficie du soutien d’un comité
de mécènes présidé par Bertrand
Méheut, Président du directoire du
groupe Canal + et constitué de : Accor,
Alstom, Canal +, EADS, EDF, Sanofi et
Vivendi. Nous avons également un
partenariat presse avec VN Express.
« Sacre du Printemps » à Ho
Chi Minh Ville et à Hanoi, pour
ne citer qu’eux, ont été de
très grands succès.
Tous les événements et toutes
les célébrations organisées dans ce
cadre ont pour vocation de couvrir
tous les domaines de notre relation :
échanges politiques, manifestations
dans le domaine économique,
événements culturels variés et de très
haut niveau.
Tout en s’attachant à présenter des
éléments remarquables de l’histoire,
du patrimoine et des traditions de la
France et du Vietnam, cette Année
a pour ambition de faire découvrir à
chacun des deux pays les aspects les
plus contemporains et les plus créatifs
de l’autre, loin des clichés, et ainsi de
se donner de nouvelles opportunités
de travailler ensemble. Beaucoup de
pays organisent des festivités cette
année pour célébrer l’établissement
de leurs relations diplomatiques avec
le Vietnam, mais l’Année FranceVietnam est à part pour deux raisons:
d’abord, parce que c’est une année
« double », puisque l’an prochain
c’est le Vietnam qui sera à l’honneur
en France ; ensuite, par l’ampleur
du calendrier : plus d’une centaine
d’événements ont été et seront
organisés, que ce soit à Ho Chi Minh
Ville, Hanoi, Hué et bien d’autres
villes.
Propos recueillis par Edith Giraudo
Quel rôle joue l’Institut Français du
Vietnam dans les Années croisées
France-Vietnam ?
L’Institut Français est un établissement
public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en 2011. Il est présidé par
Xavier Darcos. Il y a plus de 150 antennes
de l’Institut Français dans le monde.
L'Institut Français est en charge de la
promotion de l’action culturelle extérieure de la France en matière d’échanges
artistiques (spectacles vivants, arts
visuels, architecture), de diffusion dans
le monde du livre, du cinéma, de la
langue française, des savoirs et des idées.
L’Institut Français a également pour mission la promotion en France des cultures
étrangères, à travers l’organisation de
« saisons » ou festivals – ainsi le « Fonds
Sud cinéma », dispositif de soutien au
cinéma des pays émergeants, en partenariat avec le Centre National du Cinéma
et de l’Image Animée. Il développe un
programme de résidences internationales
en France comme à l’étranger.
A Ho Chi Minh Ville, l’antenne de l’Institut
Français du Vietnam met en œuvre la
programmation culturelle établie par la
maison mère à Hanoi. Elle organise également des manifestations dans tous les
domaines mettant à l’honneur les artistes
et intellectuels français et vietnamiens
installés dans le sud du pays. Ces manifestations sont majoritairement, mais pas
exclusivement, accueillies par l’Idécaf.
Les critères sont l’excellence et la
variété. Et par-dessus tout, le souhait
15
16. Quand et comment se clôturera
cette saison française au Vietnam ?
C'est à Ho Chi Minh Ville les 13, 14
et 15 décembre que se déroulera
l’événement de clôture de l’Année
de la France au Vietnam. Il s’agira
d’une mise en lumière spectaculaire
du Palais de la Réunification par les
Allumeurs d’Images, une société
bretonne d’excellence dans ce
domaine. Nous attendons un très
grand nombre de spectateurs pour
cet événement qui fera date.
Web : www.anneefrancevietnam.com
Institut Français du Vietnam,
antenne de Ho Chi Minh Ville
Les bureaux se trouvent dans l’enceinte
du Consulat Général de France
à Ho Chi Minh Ville
27 Nguyễn Thị Minh Khai, Q1
Tel : 08 35 20 68 61
Fax : 08 35 20 68 29
Email : culturel@consulfrance-hcm.org
Web : www.institutfrancais.com
16
La médiathèque de l’Idécaf
d’aller au-delà des clichés. L’IFV et les
mécènes ont apporté leur soutien
financier à un maximum de projets
labellisés. La labellisation permet
également d’assurer la publicité de
l’événement sur le site Internet de
l’Année France-Vietnam et via nos
partenaires presse vietnamiens.
L’Institut d’Échanges Culturels avec la
France (Idécaf) de Ho Chi Minh Ville
est l’un des plus importants centres de
langue française au Vietnam. Situé au
cœur de Saigon, cet établissement, fondé
en 1982, est un espace idéal et reconnu,
ouvert à tous les amoureux de la langue
française et de la culture francophone.
Elle s’appelle Hải et son mari est
français, elle suit des cours de français
pour pouvoir l’utiliser couramment et
se faire des amis dans la communauté
francophone. Il s’appelle Mạnh, il
maîtrise parfaitement l’anglais mais a
besoin de toute urgence d’apprendre
le français car il va partir prochainement
en mission économique en Europe. Elle
s’appelle Thảo, et avec son mari ils ont
choisi le Lycée international Marguerite
Duras pour la scolarité de leurs enfants,
aussi a-t-elle besoin du français pour
suivre attentivement les devoirs et les
leçons des petits. Ils s’appellent Nam,
Long, Tuyên, Tuấn ou Sơn, ils ont besoin
de perfectionner leur français car ils
sont ingénieur, médecin, chercheur
ou avocat et bientôt ils travailleront
uniquement
en
français.
Elles
s’appellent Colette, Shoko, Dorothée,
Nama, Janett, elles sont japonaises,
américaines ou péruviennes et elles
viennent aussi à l’Idécaf pour découvrir
une nouvelle langue et s’enrichir
spirituellement. Bref, vous l’aurez
compris, les personnes qui fréquentent
l’Idécaf chaque jour se comptent
par milliers car l’enseignement du
français est une des activités majeures
de l’Institut. Le corps professoral
se compose d’une soixantaine
d’enseignants français, suisses, belges
et vietnamiens expérimentés. Trois
bâtiments accueillent les différentes
classes proposées par l’Idécaf ainsi
qu’une salle multimédia ouverte matins
17. Francophonie
Un forum linguistique
incontournable à HCMV : l’Idécaf
Chaque année, l’Idécaf ouvre cinq
sessions de formation au français (des
grands débutants jusqu’au DELF C2) de
huit semaines chacune. Chaque session
accueille environ 2.300 à 2.500 apprenants
avec un pic pour la session d’été de juillet
et août.
Pour permettre à toutes et tous de
pratiquer le français et de l’utiliser
concrètement en dehors des classes,
l’Idécaf possède un lieu unique et riche. Il
s’agit de la Médiathèque. Aménagée dans
un espace lumineux de 780 m², elle compte
aujourd’hui
parmi les plus
importants
centres
de
ressources
francophones
d’Asie du Sud-Est.
À la fois centre de
documentation
sur la France
contemporaine,
bibliothèque de
loisirs,
centre
de
ressources
éducatives
et
pédagogiques,
la
médiathèque s’adresse à tous : grand
public,
étudiants,
professionnels,
adolescents et très jeunes enfants. Elle
propose une collection renouvelée de
plus de 20.000 documents multi-supports
dont 600 CD-audio, 100 cédéroms et 300
DVD, à consulter sur place ou à emprunter.
Fonctionnelle et conviviale, dotée d’un
système de gestion informatisé, la
médiathèque est toute l’année le théâtre
de programmes d’animations (ateliers
de création), de rencontres (lectures,
conférences,
cafés-littéraires).
Elle
accueille aussi de grands rendez-vous du
livre, comme « Le printemps des poètes »,
« Lire en fête » et différentes conférences
– ainsi la dernière en date sur Franz Kafka.
Mais les autres arts ne sont pas en reste à
l’Idécaf. La musique et le cinéma y ont une
place de choix. En effet, en complément
de
l’enseignement
du
français,
l’établissement organise régulièrement
des activités extrascolaires comme des
expositions, des projections de films, des
concerts, des débats, des concours de
français et un club francophone mensuel.
Tout ceci contribue à développer des liens
interculturels lors de l‘apprentissage du
français et à susciter la passion chez les
apprenants.
L'Idécaf héberge
Campus France, un
service officiel de
l’Institut Français
qui a pour mission
d'accompagner
les
étudiants
vietnamiens dans
leur projet et dans
leurs démarches
administratives pour des études
supérieures en France. Il a ainsi pour but
de promouvoir les formations supérieures
françaises dans le monde et de donner
aux étudiants étrangers les clés pour partir
suivre des études supérieures en France,
du pays de départ au pays d’accueil, des
premières informations jusqu’au séjour
en France et au retour dans le pays
d’origine. Campus France disposait, en
février 2012, de 135 espaces et 39 antennes
implantés dans 107 pays. Campus France
organise régulièrement des journées
d’information sur les études en France afin
de communiquer aux élèves, étudiants,
ainsi qu’à leurs parents, sur les conditions
d’accès aux études en France.
Enfin, comment ne pas parler de
l’excellent restaurant « Le Jardin » qui
lui aussi est dans l’enceinte de l’Idécaf.
Véritable lieu de rendez-vous des
gastronomes, ce restaurant propose
une cuisine française de qualité, variée
et à des prix très abordables. Venir au
restaurant « Le Jardin » à midi ou en
soirée, c’est l’assurance de passer un
excellent moment et de faire de nouvelles
connaissances francophones.
Ainsi, avec ses innombrables atouts,
son professionnalisme dans le domaine
du Français Langue Étrangère et ses
manifestations culturelles, l’Idécaf est une
adresse sûre pour les francophones de Ho
Chi Minh Ville et des provinces limitrophes.
Institut d’Échanges Culturels
avec la France (Idécaf)
31 Thái Văn Lung, Q1
Tel : 08 38 29 54 51
Fax : 08 38 29 14 24
Email : bde@idecaf.gov.vn et
mediatheque@idecaf.gov.vn
Web : www.idecaf.gov.vn et
www.facebook.com/idecafhcm
17
Texte d’Hervé Fayet
et après-midis. Les outils pédagogiques
sont modernes et bien adaptés pour
un public motivé et stable depuis de
nombreuses années.
18. Affaires
Perspectives entrepreneuriales, avec la CCIFV,
Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Vietnam
La CCIFV est un relais nécessaire au
Vietnam pour faciliter l'approche et
les relations avec les entreprises et les
autorités vietnamiennes.
Grâce à Promosalon, l’activité de la
CCIFV s’illustre également en sens
inverse via l’accompagnement des
entreprises vietnamiennes sur les
grands salons internationaux pour
découvrir de nouveaux marchés.
Elle a pour principale mission d’animer
la communauté d’affaires française
au Vietnam en favorisant l’échange
d’informations et d’expériences entre
ses membres grâce à son réseau. La
CCIFV apporte son soutien aux sociétés
françaises à chaque étape de leur
projet de développement au Vietnam
en leur proposant un appui concret
et des solutions opérationnelles. Tour
d’horizon de ses différents services.
Texte de Cendrine Nazos
Créée en 1989, la CCIFV a été officialisée
par les autorités vietnamiennes en
1998. Aujourd’hui, la CCIFV compte
plus de 280 membres. Association
privée à but non lucratif animée par
des administrateurs élus et bénévoles,
elle appartient au réseau mondial des
Chambres de Commerce et d’Industrie
Françaises à l’Étranger (UCCIFE), qui
réunit 111 chambres dans 81 pays.
Domiciliation
La CCIFV met à disposition son
service de domiciliation sur Ho
Chi Minh Ville et Hanoi. Implantés
dans le centre-ville, des bureaux
permettent à toute société de
travailler dans les meilleures
conditions au Vietnam. Des salles de
réunion entièrement équipées sont
également disponibles à la location
(vidéoprojecteur,
système
de
vidéoconférence Hanoi-HCMV, accès
internet, fax, photocopieur, etc.).
En 2013, 15 entreprises ont bénéficié
des services de domiciliation de la
Chambre.
Aide à la prospection et à l’implantation
Les
missions
de
prospection
commerciale de la CCIFV offrent un
appui complet aux entreprises qui ne
sont pas encore présentes au Vietnam.
Deux approches avec organisation d’un
programme de rendez-vous sur place
sont proposées : une approche export
(comment exporter ses produits et son
savoir-faire au Vietnam) et une approche
sourcing (identification, rencontre et
évaluation des fournisseurs au Vietnam).
Nos équipes sont à la disposition des
entreprises et proposent différentes
études dans le cadre d’une installation
au Vietnam. Les études de marché
offrent des analyses de la demande
ou de la concurrence, des détails sur
le système de distribution, la taille du
marché, etc. Les études d’implantation
sont plus tournées vers les aspects
juridiques
et
réglementaires,
la fiscalité, la disponibilité et la
qualification de la main d’œuvre, la
sélection de zones industrielles, etc.
La CCIFV accueille des missions
d'entreprises individuelles ou en
partenariat avec le réseau des CCI de
France, des missions institutionnelles
de régions et villes françaises dans le
cadre des coopérations décentralisées.
18
Services RH
Avec une base de données
constamment actualisée de plus
de 3.000 candidats vietnamiens
et français, francophones et/ou
anglophones, la CCIFV appuie les
entreprises pour définir le profil
recherché, identifier et sélectionner
les meilleurs candidats.
Afin de fidéliser le personnel
des entreprises et d’améliorer
la performance des équipes, la
CCIFV organise régulièrement des
formations
inter-entreprises,
en
français ou en anglais, à destination
de toute personne cherchant à
renforcer son expertise et ses
compétences. Parmi les thèmes
régulièrement abordés : l’interculturalité, le management d’équipe
et le leadership, le management de
projet, la communication ou encore
la recherche d’emploi au Vietnam.
La CCIFV organise également des
formations
intra-entreprise
sur
mesure, à la demande de ses membres.
19. Événements
La CCIFV anime et enrichit la vie
des professionnels au Vietnam en
organisant entre 70 et 80 événements
par an : petits-déjeuners et déjeunersdébats, à l’écoute de nos membres,
pour des rencontres informelles
ou des conférences thématiques
sur des sujets spécifiques ou
d’actualité ; networkings et team
buildings, moments d’échanges et
de rencontres conviviaux ; forums
d’affaires et délégations d’affaires
offrant de nouvelles opportunités de
développement au Vietnam et dans la
région ; événements grand public, pour
partager des moments d’exception,
tels que Balade en France, le Gala
ou encore le Cocktail de rentrée ;
commissions sectorielles, gratuites et
réservées aux membres, ayant pour
objectif le partage d’expériences
et d’expertises dans des secteurs
d’activités ciblés : agro-alimentaire,
BTP,
nouveaux
entrepreneurs,
PME Corner, ressources humaines,
Restaurants et Commerces Individuels
et Sourcing-Achats.
2013 : l’année France-Vietnam
Elle est marquée par un large éventail
d’événements, dans tous les domaines
(culture, éducation, coopération en
matière d’enseignement supérieur
et de recherche, tourisme, sport,
etc.), avec pour objectif de dynamiser
les échanges économiques entre la
France et le Vietnam et de renforcer
la visibilité des entreprises françaises
installées localement. Ainsi, la CCIFV
s’est impliquée très en amont dans
la préparation de cette année pour
être à l’initiative de trois événements
principaux :
Gala de lancement de l’année FranceVietnam à HCMV : le 8 avril dernier, en
parallèle au Forum d’Affaires FranceVietnam qu’elle co-organisait avec
Ubifrance (près de 100 entreprises
venues de France), la CCIFV a organisé
le Gala de lancement de l’Année
France-Vietnam en présence de Nicole
Bricq, Ministre du commerce extérieur.
Ce gala de prestige a été l’occasion de
célébrer la première cérémonie des
Trophées Français de l’Entreprise qui
récompensait les plus performantes
des entreprises françaises installées
au Vietnam.
Balade en France (à venir) : la CCIFV,
en partenariat avec Sopexa et l’hôtel
Equatorial, invite les participants à
redécouvrir ou à faire découvrir au
public vietnamien les bons plats de
France tout en savourant les vins des
plus célèbres de nos régions. Dans
une ambiance conviviale, les visiteurs
apprécieront un riche programme
d’animations pour passer une soirée à
la française, entre amis, en famille ou
avec son équipe. A l’hôtel Equatorial,
les 25 et 26 octobre.
Le Bon Marché (à venir) : c’est le
plus gros événement de rue de la
saison de la France au Vietnam. Pour
célébrer l’amour partagé de la bonne
gastronomie et de la fête, les visiteurs
pourront, pendant deux jours, goûter
et acheter des produits de qualité issus
des terroirs français et vietnamien, et
participer à un pique-nique géant pour
profiter de nombreuses animations. Au
programme : concours de boulangerie,
ateliers cuisine, jeux, spectacles
culturels et deux concerts en plein air
avec de nombreuses têtes d’affiches,
issues notamment de la jeune scène
vietnamienne. Le Bon Marché se
tiendra les 14 et 15 décembre, dans le
Parc du 23 Septembre, près du marché
Bến Thành (entrée libre).
Pourquoi rejoindre la CCIFV ?
Pour développer votre réseau en rejoignant les rangs de nos 280 membres.
Pour être au cœur des événements
variés qui animent la communauté
d’affaires tout au long de l’année.
Pour accroitre votre visibilité via nos
supports de communication.
Pour développer votre activité au Vietnam grâce à nos services
de conseils et d’appui.
Pour faciliter votre quotidien en bénéficiant de nos services (carte privilège,
location de salle, etc.).
Pour recruter et former votre personnel.
Pour rester connecté à l’actualité
économique et commerciale locale
via nos publications.
Pour bénéficier automatiquement en rejoignant la CCIFV d’une double adhésion
en devenant membre de la chambre
européenne Eurocham.
Les publications de la CCIFV
Restez informés grâce à notre newsletter
hebdomadaire qui compile l’agenda des
événements, l’actualité de la Chambre,
des membres et des partenaires, et les
principales informations économiques.
Trouvez les profils qui vous intéressent, boostez votre recherche d’emploi
et découvrez les dernières actualités
du marché du travail local grâce à la
newsletter mensuelle Talents. Découvrez
le marché vietnamien à travers FranceVietnam Express, publication bimensuelle
qui propose des notes sectorielles et des
dossiers thématiques approfondis tout en
laissant place à l’actualité des membres
de la CCIFV, au calendrier des déplacements de la Chambre en France et aux
principaux événements.
CCIFV Ho Chi Minh Ville
Eurocentre, 3ème étage,
49 Mạc Đĩnh Chi, Q1
Tel : 08 3825 8625
Fax : 08 3825 8915
Email : ccifv.hcm@ccifv.org
Web : www.ccifv.org
19
20. ENVIRONNEMENT
ENVIRONNEMENT
Petit Ours Brun
se fait de la bile
Texte d’Etienne Fréneaux
Photos de Nicolas Bonnaud
Le Centre de Réhabilitation des
{ un long combat vers le respect deOurs de Tam Đảo, }
la dignité animale
Un jeune pensionnaire du
Centre de Réhabilitation
de Tam Đảo
20
P
our des raisons historiques
évidentes, jusqu’à une époque
récente, l’enfance vietnamienne
n’a guère connu pour se bercer ces
tendres historiettes télévisées qui ont
façonné la conscience écologiste du
public occidental – une théorie qui
mériterait sûrement d’être étayée,
mais qui explique peut-être pourquoi,
sur les marchés locaux, les comparses
de Kermit, trépanées et écorchées,
agonisent de longues heures durant
au fond de bassines bondées, tandis
que des moitiés de Némo, les tripes à
l’air, s’asphyxient dans des pochettes
plastiques ; et que dire des congénères
de Saturnin, pendus par les pattes au
guidon d’une bécane pétaradante,
s’évanouissant dans les vapeurs de gaz
carbonique ? Pour satisfaire de crédules
cacochymes, Tigrou est réduit en
poudre de perlimpinpin et Babar buté
pour son ivoire. Petit Ours Brun non plus
n’échappe pas à la sinistre traque.
21. Petit Ours Brun voyage à mobylette
Ours malais, ou sun bear
Espèces en danger
Les ours traqués pour
leur bile sont Ursus
thibetanus (Ours Noir
d’Asie, ou Ours à
Collier – Moon Bear
en anglais, en raison
du croissant de poils
clairs sur son poitrail)
et Helarctos malayanus (Ours Malais – Sun
Bear en anglais, pour
ses tâches orangées).
La bile des ours est
réputée très efficace
pour éliminer les calculs vésiculaires chez
l’homme. Si cette propriété est démontrée,
les désagréments
d’une telle pratique
sont tout aussi
avérés : les risques
d’infection dus à de
mauvaises conditions
d’extraction sont
courants, et parfois
mortels. Par ailleurs,
des substituts synthétiques ou végétaux
existent, plus sûrs et
plus efficaces. Animal
Asia édite un fascicule
pour promouvoir
cette pharmacopée
éthique.
L’un des trois containers arraisonnés à Bình Dương,
où étaient séquestrés 19 ours.
Quand Petit Ours Brun est
né, il ne mesurait pas plus de
quinze centimètres. Cet heureux
événement s’est déroulé quelque
part dans les contreforts boisés de
l’Himalaya. Petit Ours Brun grandit
entre le Vietnam, le Laos et la
Chine. La nature ne connaît pas de
frontière. Les braconniers non plus.
Un beau jour, pas si beau, Petit
Ours Brun échappe à la vigilance
de sa mère pour faire son quatreheures d’une termitière isolée.
Mais alors qu’il piétine un tapis
de feuilles mortes, une étrange
plante referme ses pétales d’acier
sur sa papatte. Broyée. Le voici
coincé, et Petit Ours Brun n’a plus
que ses yeux pour pleurer. Accourt
une poignée d’êtres fluets aux cris
agressifs, qui s’emparent de lui et
le fourrent dans un sac. Commence
alors une longue équipée à
mobylette. Petit Ours Brun est
ligoté si étroitement que ses liens
lui entaillent la chair, et il fait bien
noir sous la toile épaisse. Pauvre
Petit Ours Brun. La gloutonnerie
est un défaut chèrement payé.
Petit Ours Brun a mal au bide
Lorsque Petit Ours Brun reprend
conscience, c’est pour constater
qu’il est coincé dans une cage à
peine plus grande que lui. Le sol
est constitué de barreaux qui
blessent ses coussinets. Et qu’il fait
noir ! Il entend des semblables qui
gémissent – l’un a la patte tranchée,
du fait d’un piège ; l’autre, plus âgé,
semble sous l’emprise d’une terrible
douleur abdominale. « Que lui estil arrivé ? », se demande Petit Ours
brun. Il l’apprendra bientôt à ses
dépens. Soudain, une lumière crue
éclate – impensable pour qui n’a
jamais quitté le couvert de la jungle.
Une clique d’hominidés ouvre sa
cage, l’empoigne ; armés d’une
grande seringue, ils le piquent au
ventre. Quelle douleur ! Ils tâtonnent
et triturent. Un coup dans l’intestin,
pour rien ; un coup dans le foie,
encore raté. Mais quelle douleur !
Enfin ils parviennent à leurs fins : ils
percent sa vésicule et en pompent la
bile. Lubie d’apothicaire. Petit
Ours Brun gronde et beugle,
en vain. Puis ses tortionnaires
s’en vont, l'abandonnant à sa
souffrance.
Ils
reviendront
demain. Pauvre Petit Ours Brun.
L’horreur est humaine.
STOP !
Le lecteur scandalisé trouve-t-il la
farce de mauvais goût ? Certes – mais
comment zapper ? Si les ours étaient
moins ours, ils auraient un prophète
et s’inventeraient un paradis. Or ours
oncques ne prient. Alors, dans sa
prodigieuse omnipotence, l’humanité
cruelle mais miséricordieuse leur
procure les deux. Le salut, d’abord,
leur vient de Jill Robinson, vétérinaire
britannique expatriée à Hong-Kong,
qui depuis 1993 mène une campagne
active contre l’exploitation des ours,
en Chine initialement puis ailleurs en
Asie rapidement. En 1998, elle fonde
Animal Asia, une ONG aux ramifications
bientôt planétaires. Deux ans plus
tard, le gouvernement chinois autorise
l’ouverture d’un centre de réhabilitation
pour ours dans la province du Sichuan –
voilà pour l’éden.
Au Vietnam, le combat ne date pas
d’hier. Dès 1992, une loi interdit la capture
d’ours. Toutefois, les fermes à bile ne
sont pas menacées, car séquestrer
n’est pas capturer : pour peu que les
contrevenants trompent la vigilance des
garde-parcs, une fois l’ours emprisonné
la loi est impuissante. Mais Animal Asia
s’en mêle et, à force de lobbying, finit
par obtenir une nouvelle avancée : en
2005, les fermes à biles sont décrétées
illégales. Victoire? Pas tout à fait. D’une
part, la réclusion des ours n’est pas
interdite, donc les propriétaires de ferme
maquillent leurs agissements ; que les
ours soient visiblement maltraités et
aient la panse percée de part en part ne
constitue pas une « preuve » – de braves
bêtes de foire un peu usées, voilà tout.
D’autre part, l’hypocrisie n’est parfois
même pas nécessaire – la force suffit. Ce
fut le cas à Quỳnh Lưu (province du Nghệ
An) ; une ferme à bile avérée a résisté à
la trentaine de policiers et rangers venus
exiger la libération de quatre ours et se
saisir du patron, lequel encourait amende
et prison. Les villageois alentour sont
venus prêter main forte aux trafiquants,
conscients des intérêts économiques en
jeu. La loi a dû s’incliner. Et l’activité a été
relocalisée en douce. Heureusement,
ce cas reste isolé, et les actions
conjointes d’Animal Asia et des autorités
parviennent à récupérer nombre de
malheureux. La plupart des rescapés sont
recueillis dans des centres autochtones
aux moyens limités ; les plus chanceux
atterrissent dans celui qu’Animal Asia a
obtenu l’autorisation de construire en
2008, consécration d’une décennie de
tractations. Visite guidée d’un sanctuaire
hors-norme.
21
22. Une page de félicité
Nous sommes à la lisière du Parc
National de Tam Đảo, à 70 kilomètres
au nord de Hanoi. Au pied du massif
montagneux, dans un étroit vallon
ceinturé de forêt tropicale, Animal Asia
a obtenu une concession de 20 ans pour
y établir son centre : douze hectares de
terres arables qui ont dû être rachetés à
des cultivateurs locaux. Les imposantes
installations ont été entièrement
financées par l’association.
Passé la clôture de haute sécurité, le
nouvel arrivant, qu’il soit hominidé
ou ursidé, se soumet aux contrôles
de rigueur : un simple pédiluve
désinfectant pour le premier genre,
une quarantaine en bonne et due
forme pour le second, assortie d’une
hospitalisation plus
ou moins intensive
suivant son état de
maltraitance.
La
clinique, dirigée par
un seul vétérinaire et
ses deux assistants,
dispose du matériel
sophistiqué idoine
pour traiter les
pathologies
récurrentes,
de
l’infection cutanée
au cancer aggravé,
en
passant
par
les
traumatismes
articulatoires. Pour
les rescapés les plus
jeunes, une nursery
a été spécialement
aménagée.
Les
adultes une fois
rétablis
peuvent
rejoindre les autres pensionnaires, à
l’heure actuelle plus d’une centaine !
Pour loger tout ce monde, il a fallu voir les
choses en très grand, forcément : deux
« maisons des ours » ont été achevées,
sur un total de cinq projetées; chacune
de ces maisons comprend douze
boxes en béton, équipés de hamacs
aux lanières douillettes, qui tous
donnent sur un vaste enclos
agrémenté de piscines, jeux
de bois, balançoires, grattedos dernier-cri. Les locataires
peuvent y batifoler à loisir,
s’assoupir sur une poutre en
bambou, jouer à la grosse
baballe, se bastonner pour
une peccadille. Depuis l’étage
supérieur des maisons, une
soixantaine de surveillants
se relaient pour veiller au
grain, en tâchant d’intervenir
le moins possible. En cas
de
débordement,
bien
compréhensible pour ces
âmes solitaires contraintes
à vivre en collectivité, un vigoureux
jet d’eau calmera les plus hargneux.
L’heure du repas
ou la nuit qui
tombe ramènent
instinctivement les
villégiateurs à leurs
appartements.
Le régime est
végétarien, fruits
et légumes du
marché local ; les
convalescents
ont droit à un
traitement
de
faveur : milk-shake
banane, miel et
marshmallow.
Au final, il s'agit
moins
d'un
sanatorium que
d'une
maison
de retraite. Les
ours demeurent
trop
fragilisés
psychologiquement et physiquement
après leur expérience en ferme à
bile ; la plupart nécessitent un suivi
médical permanent. Il est donc
hors de question de les relâcher un
jour dans la nature. Une pointe de
désillusion ? Après tout, le paradis
ne remplacera jamais l’âge d’or de
l’innocence.
Des ours à collier (ou moon bear) s’ébattent
dans le Centre de Réhabilitation de Tam Đảo
Un combat de longue haleine…
1973 : la Convention sur le Commerce International des Espèces
Menacées (CITES – ou Convention
de Washington) est ratifiée par 80
pays. En 2013, ils sont 178.
Voir www.cites.org
1992 : le Vietnam interdit la capture d’ours.
1994 : le Vietnam adhère à la CITES.
1998 : fondation d’Animal Asia par
Jill Robinson, à Hong Kong.
2005 : le Vietnam proscrit
l’existence des fermes à bile, qui
demeurent légales en Chine.
2008 : Animal Asia ouvre le Centre de
Réhabilitation des Ours de Tam Đảo.
2010 : une ferme constituée de trois
containers transformés en cages
est démantelée à Bình Dương ; 19
ours sont libérés, une prise record.
…qui n’est pas encore gagné.
2.400 ours toujours en captivité au Vietnam.
17% des médecins traditionnels
vietnamiens prescrivent
toujours de la bile d’ours.
Financement
Les coûts de gestion du centre de Tam Đảo représentent 800 dollars
par ours et par mois. Ces fonds proviennent exclusivement des dons
et subventions qu’Animal Asia parvient à lever. Les plus généreux
pourront sponsoriser un ours (et le baptiser) pour la somme de 12.000
dollars.
Visite
Le centre de Tam Đảo est ouvert au public, sur réservation préalable.
Consulter le site internet : www.animalsasia.org
Intervention chirurgicale à la clinique du Centre
de Réhabilitation de Tam Đảo
22
23.
24. Photos de Florian Chavanon,
texte d’Etienne Fréneaux
Bến Tre
portfolio
portfolio
25. L
Koh Dach, Cambodge
es Vietnamiens l’ont baptisé le fleuve des Neuf Dragons (Cửu Long), et il est vrai que
le Mékong possède la fougue imprévisible du mythique animal, enclin à des crues
dévastatrices. Pourtant, c’est à un voyage très paisible que nous invite Florian Chavanon,
entre Cambodge et Vietnam. Les personnages qu’il croise tout au long de son périple affichent
un calme serein – résignation ou détachement bouddhique, le regard est souvent vague, la
pause nonchalante. Soudain, à l’heure où le crépuscule tombe sur les berges bleutées, une
troupe de gamins s’élance dans l’onde rafraîchissante, éclaboussant le calme vespéral de leurs
rires frénétiques. Gare, le dragon veille…
25
Kandal, Cambodge
Vĩnh Long
29. Vĩnh Long
Ces photos sont extraites du livre
«Histoire)s( du Mékong », paru aux
éditions Verlhac. C’est un ouvrage réalisé
à l’initiative de Rivages du Monde, en
collaboration avec David Dibilio,
auteur des textes.
Trà Vinh
29
30. talents
d'ici
Une garde-robe dans la valise
{ Collection Lucie Brochard }
D
Texte d'Odyl Devaux-Zeller
epuis sa plus tendre enfance,
Lucie Brochard est passionnée
par tout ce qui touche à la
création et à la mode. « J’ai fait mon
premier stage chez Chloé à 16 ans.
Puis, deux ans plus tard, j’ai suivi une
journaliste de défilé en défilé ». C’est
donc tout naturellement qu’elle intègre
l’École de la Chambre Syndicale de la
Couture Parisienne. Durant ses études,
elle remporte le concours de Kobe qui
lui permet ainsi de passer dix jours au
Japon. C’est la découverte de l’Asie.
Elle y apprend le styling, le déstructuré
réfléchi, joue avec le raffinement des
couleurs et des superpositions. Sur le
chemin du retour, elle s’arrête un mois
en Chine. Son stage lui permettra de
30
connaître le fonctionnement d’un pays
de production.
Sitôt son école terminée, elle effectue
un stage chez Paule Ka, puis Christian
Lacroix, ce qui lui offre l’opportunité de
pénétrer l’univers de la mode Homme.
Sélectionnée par son école, elle
s’envole vers les États-Unis et se tourne
vers la mode masculine. Elle plonge
dans le marketing et la photo, éveillant
ainsi son côté artistique.
Retour en France où Lucie travaille
deux années chez Freeman T. Porter
en tant que bras droit du directeur
artistique. Elle suit toute une collection,
du design à la production, puis la
commercialisation, le marketing et la
communication.
31. Lucie fait une pause. D’origine
coréenne, de père français et de mère
vietnamienne, elle décide d’aller faire
un tour au Vietnam en février 2012. Le
pays l’inspire, son côté créatif prend
très vite le dessus, elle prospecte pour
sa propre garde-robe. « Je voulais créer
des vêtements afin de m’identifier
tant au Vietnam qu’à la France, mais
en même temps ces vêtements
devaient être portables facilement.
Je voulais allier le côté moderne de la
femme avec une certaine sensualité et
originalité ». Elle s’amuse. Sa chambre
d’hôtel devient son studio de création.
« Je dessinais les modèles le soir dans
ma chambre. Le lendemain je fouinais
sur les marchés à la recherche des
tissus, le couturier du coin exécutait mes
modèles ». En avril, elle rentre en France
avec dans l’idée de repartir très vite.
En juillet 2012, Lucie revient au Vietnam
pour s’y installer. Elle démarre sa propre
collection, exécute les prototypes en
toile, crée le patronage, fait beaucoup
de sourcing afin de trouver le bon tissu ;
une partie vient de Paris, mais la soie
est vietnamienne. Lucie mélange les
différents styles : le prêt-à-porter fifth
street de New York, le chic parisien et
l’exotisme vietnamien. Elle ne néglige
pas le côté confortable et pratique du
vêtement, comme les nombreuses
poches de certaines pièces. « Il faut
que le vêtement soit fluide, qu’il glisse
sur le corps, qu’il soit bien structuré
afin de donner un certain charisme à
la silhouette. Un habit doit être facile,
agréable. »
Son leitmotiv : « toujours prête ».
L’ensemble de sa collection doit tenir
dans une valise. « La valise renferme les
habits d’une femme pour une semaine,
les habits pour le travail mais aussi
pour les soirées, le week-end. Je joue
avec ce que je ressens en voyageant, je
le transmets dans cette collection. »
Lucie joue avec les couleurs et la
matière. Ainsi la robe de cocktail en
néoprène. Elle n’hésite pas à ajouter
de l’asymétrie dans sa collection, sans
sacrifier la rigueur de la construction
et de la coupe. La création de chaque
vêtement a une histoire : le manteau
est celui qu’elle avait dessiné pour sa
sœur en mars, la veste a été créée pour
son premier entretien, la robe conçue
pour un mariage au Vietnam.
Une année est nécessaire à Lucie
pour créer et distribuer sa première
collection. La recherche des ateliers
de confection s’avère une tâche
difficile. « Trouver une bonne qualité
de confection, se faire comprendre.
J’ai un bon coup de crayon, de bonnes
bases dans la construction, c’est ce qui
m’a permis de créer ici. »
« Ma collection s’adresse à des femmes
averties qui recherchent une certaine
créativité, qui aiment le vêtement
confortable et fonctionnel, tout en
privilégiant l’élégance spontanée
en toute occasion. La sobriété dans
l’originalité. »
Rendez-vous au premier semestre
2014 pour découvrir les trésors de la
deuxième valise. De belles surprises en
perspective !
La distribution de la collection Lucie Brochard
se fait de bouche à oreille, sur Internet et lors
de ventes privées. Pour plus d’information,
consulter le site web www.luciebrochard.com
31
32. Texte d’Etienne Fréneaux
Photos de Nicolas Bonnaud
L'invitation
au voyage
dans
{ Virée chromatiqueGiang }
la province de Hà
D
En haut : le col de Mã Pí Lèng.
Autour : instants volés aux marchés de
Quản Bạ, Mèo Vạc et Đồng Văn.
32
e lourds rideaux de brume
grisâtre
flottent
dans
l’embrasure de la gorge,
ballottés par un blizzard poissé qui
vous glace les os. A la faveur d’une
bourrasque, des pans de falaise
ruisselants crèvent le voile fragile,
crocs karstiques émoussés, cariés par la
végétation tropicale. Dans cette gueule
médusée, le voyageur est happé par
une fine langue de bitume grumeleux,
qui serpente comme à l’aveuglette,
lèche les corniches rocailleuses,
s’immisce au travers d’un torrent,
fait la nique au vide. Glissière rouillée,
intermittente. Précipice impitoyable,
constant. L’humidité dilue les contours
et les tons en un halo pleurnichard,
quasi achromatique. Émergeant de
cette fantasmagorie, deux feux-follets
fuchsias fluo louvoient doucement.
On distingue bientôt leur silhouette
humaine, coiffée d’un foulard à la
couleur éclatante : une mère et sa
fille, armées de serpes, une hotte vide
en partage, marchent en direction
du col de Mã Pí Lèng – « le Nez du
Cheval », dont le sommet adjacent
offre un profil évocateur. A 1000
mètres d’altitude, ce passage est l’un
des plus spectaculaires du pays, et son
franchissement requérait naguère une
bonne dose d’héroïsme, avant que
l’État n’intervienne pour désenclaver
ces confins septentrionaux, désormais
raccordés par l’aimable Route du
Bonheur (Đường Hành Phúc – QL4C).
Mais chacun sait que le bonheur est
moins fleuve tranquille que torrent
capricieux : lacets rancuniers et
33. dénivelés mesquins rendent la vie
dure aux conducteurs, tandis qu’en
contrebas la rivière Nho Quế aguiche les
imprudents avec ses parfums capiteux
de raisin (nho) et de cannelle (quế) –
puis elle est engloutie par le canyon de
Tu Sản, dont les pans calcaires dressent
un portique dantesque de 800 mètres
de haut. Un vent d’outre-tombe y
déferle sans relâche. Les deux femmes
n’ont cure de ce tableau lugubre. Le
brouillard les a happées derechef, et
toute couleur s’en est allée avec elles.
Fragment fugitif d’arc-en-ciel, dont on
traque la clef…
Mille-feuille
La vallée de Đồng Văn, auquel le col
livre accès, recèle plus d’un trésor.
A commencer par ses archives
paléontologiques, enfouies dans cet
écrin de pains karstiques, truffées de
précieux fossiles ayant réchappé de
plusieurs extinctions majeures. Le
séjour des vivants n’est pas moins riche
en diversité, et en raretés menacées :
rhinopithèque du Tonkin (Rhinopithecus
avunculus), singe au nez tronqué et à la
bouille renfrognée ; ours noir à collier,
ou ours-lune (Ursus thibetanus), dans
le collimateur des fermes à bile ; saro
de Sumatra (Capricornis sumatraensis),
cousin du chamois – les débusquer est
peine perdue. La beauté scénique est
tout aussi prégnante. Autant de raisons
qui ont conduit l’UNESCO à inscrire
cette région de 2350 km² (soit près d’un
tiers de la province de Hà Giang) au
Réseau Mondial des Géoparcs (GGN en
anglais), sous la dénomination de
« Parc Géologique du Plateau Calcaire
de Đồng Văn », en 2010.
Un critère supplémentaire fait la
renommée du géoparc : son rôle
de conservatoire culturel. Dix-sept
minorités ethniques dûment recensées
(soit environ 250.000 individus) s’y
sont établies au fil des siècles, la
plupart en provenance du bassin du
Yangzi, en Chine méridionale, à l’instar
des Việt eux-mêmes. Si ces derniers
ont occupé la région deltaïque, dès le
IIIème siècle avant J.C., les autres ont
migré plus tardivement, occupant les
espaces accidentés vacants, un vaste
arc montagneux encerclant la plaine
du Fleuve Rouge. Leur sédentarisation
s’est effectuée à force d’ingéniosité,
pour réussir à s’adapter à un relief
exécrable. Si les environs de Sa Pa se
33
34. sont prêtés à la culture en terrasses, il
en va autrement du côté de Đồng Văn,
royaume de la caillasse : impossible de
venir à bout des champs de pierres qui
tapissent les pentes aiguës ; il faut donc
composer : la riziculture est délaissée au
profit du maïs, le chanvre est préféré au
coton pour confectionner les textiles –
au registre des plantes psychotropes,
le pavot est très répandu ; les champs
sont souvent délimités par une
haie de larme-de-Job (Coix lacrymajobi), ingrédient indispensable des
pharmacopées
autochtones.
On
laboure et on herse, généralement sans
bête de somme, en zigzaguant parmi
les monolithes ; leurs anfractuosités
hébergent astucieusement des semis.
Et puis, quand la terre avaricieuse n’a
plus rien à donner : tabula rasa – le
brûlis demeure très répandu, et le
nomadisme, même circonscrit à de
modestes périmètres, perdure.
Polychromie
Dans ces sociétés mouvantes, dont
les strates ethniques épousent la
zonation altitudinale, il est un repère
immuable et syncrétique, foyer
d’échanges autant que d’intégration :
le marché. C’est ici que l’arc-en-ciel
prend son essor. Et explose en rasemottes, éclaboussant tout alentour.
Turbans écarlates greffés de colifichets
métalliques, jupons jaunes et vestes
violettes, plastrons marron et festons
34
potiron, tabliers bardés de broderies
bigarrées, revers chamarrés, ourlets
bariolés,
passementeries
irisées,
ceintures de feu et cols enneigés ;
vendeuse de saumure à rayures,
productrice de poireaux à carreaux,
pois et fleurs ornent tréteaux ou
bandeaux – et quelle palette (de veau) !
La foire aux bestiaux adjacente illustre
les tonalités fauves, charbonnées ou
poivre-et-sel, robes bovines et poils
canins, en partance pour leur destin…
Dans la brumaille graillonneuse, smog
gastronomique nourri des alambics
et des pipes à eau, qui mêle la fumée
des marmites de thắng cố à celle des
braseros où dorent les moelleux mèn
mén et mitonne le succulent cơm lam
– dans cette ambiance enivrante qui
attiédit les frimas hivernaux, affole
les pupilles autant qu’elle affriole les
papilles, le carrousel des costumes
traditionnels s’est mué en un carnaval
où la mode est au jacquard criard, au
brocart gueulard, polyamides épinglés
de paillettes psychédéliques, falbalas
made in China. Au milieu de ce déluge
synthétique et kaléidoscopique, un
pigment apaisant s’impose en toile
de fond des us et costumes, teinture
végétale endémique que l’on cultive
depuis des lustres : l’indigo.
L’omniprésence de cette couleur à la
fois austère et intense, bleu abyssal
troublé par les reflets sensuels du
violet, est due principalement à la
gente masculine, qui affectionne le
complet paysan uni, veston rustique
à boutons chinois et pantalon évasé,
tout d’indigo teint, sans oublier le béret
d’inspiration résolument basque, qui
remplace des coiffes traditionnelles
tombées en désuétude. Une mode
lancée vraisemblablement par les
ethnies Hmong, majoritaires en fond
de vallée.
Nuance hmong
Les Hmong n’auraient pénétré que
tardivement au Tonkin, à la fin du
XVIIIème siècle, chassés de Chine par
la répression mandchoue (dynastie
Qing). Loin de constituer une nation
homogène, on distingue Hmong Noirs,
Hmong Rouges, Hmong Verts, Hmong
Blancs, Hmong Fleuris et Ná Mỉeo, qui
tous possèdent leur dialecte et leurs
atours propres. Ils ont cependant une
conscience aiguë de leur spécificité
ethnolinguistique
commune,
et
renâclent à jouer le jeu des peuples
dominants, qu’il s’agisse des Chinois,
des Việt, des Lao ou des Français, qui
ne sauraient tolérer l’existence d’un
embryon d’État hmong sur leurs marges
communes. Le XXème siècle sera une
succession d’allégeances éphémères
et de rébellions infructueuses, qui se
solderont par le repli, la soumission ou
l’exil.
En témoigne l’histoire d’une bâtisse
insolite, qui domine le village de Sà Phìn :
35. thắng cố : ragoût de
viande, os, viscères,
queue, etc.
mèn mén : galettes
de maïs
cơm lam : riz gluant
cuit en bambou
Portraits hmong
(en haut, à l’école de Lũng Cú ;
en bas, aux marchés de
Quản Bạ et Mèo Vạc).
le Château du Roi hmong (Nhà vua
Mèo). L’appellation est abusive, car ses
locataires n’ont jamais régné que sur
l’une des multiples tribus hmong, et
d’autres roitelets contrôlaient d’autres
vallées, depuis d’autres châteaux –
ainsi celui de Bắc Hà, dans la province
de Lào Cai, dans un style « français » des
plus kitch. A Sà Phìn, le palais évoque
plutôt les yamen, résidences officielles
des mandarins dans l’Empire du Milieu.
Derrière sa façade monumentale en
pierres de taille s’ouvre une succession
de trois cours intérieures ceinturées
de galeries en bois, qui desservent pas
moins de 64 pièces où cohabitaient une
centaine de personnes : la famille du
chef, avec ses multiples femmes et
rejetons, et l’abondante domesticité.
Devant le palais se dresse la tombe
de Vương Chính Đức, le dernier des
monarques locaux, ami de Hồ Chí
Minh, rallié à la Révolution d’Août en
1945. Sa descendance, cependant,
vit aujourd’hui en France ou au
Québec… Et le palais, vidé de ses
illustres occupants, demeure un
vestige encombrant.
Du reste, les circuits touristiques
vietnamiens privilégient généralement
une halte patriotique au Mât de Lũng
Cú (Cột cờ Lũng Cú). Les amateurs
d’escalier apprécieront l’exercice,
avec ses quelque 700 marches à
flanc de colline puis dans la tour,
au sommet de laquelle est déployé
un immense drapeau vietnamien.
L’emplacement n’est pas anodin : il
s’agit du point le plus septentrional
du pays, comme un coin enfoncé
dans le flanc de la Chine. D’en-haut,
le panorama est grandiose, mais on
serait bien en mal de discerner la
démarcation. Tout alentour semble
si homogène : les mêmes villages
hmong, les mêmes hameaux thái,
dao ou lô lô… Autant de peuples
indifférents
aux
frontières,
riverains vagabonds du grand
carrefour indigo.
35
36. Localisez marchés et circuit sur le site de l’AFV :
www.amicaledesfrancophonesauvietnam.org/informations/voyages
Y aller
Le fil conducteur de ce périple est la route nationale QL4C, la
fameuse « route du bonheur », qui part de la capitale éponyme de
la province de Hà Giang (à 300km au nord de Hanoi) pour décrire
un arc de cercle vers la frontière chinoise. Elle dessert les villages
de Quản Bạ, Yên Minh, Sà Phìn, Đồng Văn, Mèo Vạc, qui sont
autant de marchés animés et colorés. Celui de Quản Bạ est dominé
par la fameuse « paire de seins », binôme de collines évocateur. Celui de
Mèo Vạc est réputé pour ses bestiaux, celui de Sà Phìn jouxte le Château
du Roi hmong. Jours de marché : le samedi à Quản Bạ, le dimanche à
Đồng Văn et Mèo Vạc, tous les 6 jours à Sà Phìn. A visiter tôt le matin,
entre 6 et 9 heures.
Entre Sà Phìn et Đồng Văn, un embranchement bifurque au nord vers
Lũng Cú et son Mât. Entre Đồng Văn et Mèo Vạc, la route emprunte le col
panoramique de Mã Pí Lèng. A Mèo Vạc, la route TL217 conduit au fameux
marché annuel de l’amour de Khâu Vai, où les autochtones viennent y
chercher l’âme sœur, pour un temps ou pour longtemps, selon
des rituels plus élaborés qu’un simple speed-dating – nous ne
saurions que trop recommander de les laisser vaquer en
toute intimité, sans voyeurisme.
Le Parc Géologique du Plateau Calcaire de Đồng Văn
possède un site Internet : www.dongvangeopark.com
Le printemps et l’automne sont les meilleures
saisons pour visiter la région – l’hiver peut-être
très rude, l’été trop pluvieux. La boucle au départ
de Hà Giang s’effectue sur trois jours minimum.
La route est tortueuse mais ne présente aucune
difficulté ; accessible en auto ou à moto.
De haut en bas : panorama frontalier depuis le
Mât de Lũng Cú ; façade puis cour du Château du
Roi hmong, à Sà Phìn ; en partance pour la cuisine.
A droite : le Mât de Lũng Cú.
36
38. petite le�ON
DE CUISINE
Thaéng
Tuù Thô
Sophie
{ Filet de poisson, sauce fruit de la passion. }
Servi avec du riz à l'ail.
Aujourd’hui, je rends visite à Tú Thơ, fondatrice du restaurant May. Ensemble, nous
allons vous concocter un délicieux cá chẻm sốt chanh dây, autrement dit : du poisson,
légèrement frit, accompagné d’une savoureuse sauce au fruit de la passion, une
spécialité familiale dont Tú Thơ accepte de nous révéler le secret.
Texte Sophie Goyault Gounouf
Photos d Etienne Freneaux
Pour commencer, j’investis leur cuisine – pour cuisiner ; que les choses soient claires :
mon objectif n'est pas de visiter, mais véritablement de participer, pour ensuite vous
donner des recettes vietnamiennes que nous pourrons toutes refaire à la maison,
seules devant nos fourneaux, avec des produits faciles à trouver.
Tout d'abord, direction le marché local et l'épicerie. J'y trouve tout, sauf pour le
poisson, pour lequel je mettrai un petit bémol : trouver des filets de bar aussi épais
que ceux du May n'est pas chose aisée, mais ce n'est pas grave, pour cette recette
tous les poissons blancs sont bons et l'épaisseur des filets fera juste varier la cuisson.
On s'adapte, on a l'habitude !
Dans le registre « c'est moi qui l'ai fait », j'ai simplement suivi les instructions du chef
Thắng ; je n'ai pas le même équipement, mais cela n'a rien à voir avec la réussite de
la recette, c'est une question d'envie ! C’est parti…
Ma liste de courses
- Fruits de la passion
- Filets de poisson blanc
- Riz
- Œuf
- Ail frais et frit
- Ciboulette
- Nuoc mam
- Sel & Poivre
- Sucre
- Custard en poudre
- Farine
- Huile
Préparation
Prélevez la pulpe d'environ 1 kg de fruits de la passion, mixez
finement et faites un jus à l'aide d'un bol mixeur.
Mettez le jus dans une poêle et laissez
chauffer à feu doux le temps que le sucre
du fruit caramélise légèrement pour faire
ressortir le goût.
Rajoutez le sucre, le custard en poudre, et
laissez sur feu doux afin que la sauce prenne
un peu de consistance et résiste à votre
cuillère.
Faites refroidir la sauce avant de la mettre
telle quelle dans un pot à confiture.
Délicieux avec du poisson, la sauce peut
également accompagner des viandes
blanches ou se tartiner sur une crêpe. Vous
pourrez conserver cette sauce 3, 4 ou 6 mois
en la stérilisant (comme une confiture) ou
jusqu'à un mois au frigidaire.
38
Ingrédients
300g de pulpe de fruit de la passion
50g de sucre
30g de sel
10g de custard en poudre
environ 100 ml d'eau
Avec ma soeur, nous la meùlangions
meâme avec du riz ou des paâtes.
Vous pouvez
préparer la
sauce la veille
pour la diluer
et la mettre
sur le poisson
à la dernière
minute.
39. Ingrédients
300g de filets de bar
sel & poivre
1 cuillère à soupe d'eau
2 cuillères à soupe de
farine
de l'huile pour la friture
Variez les
recettes en
utilisant d'autres
poissons blancs.
Coupez les filets en cubes de même taille, cela
facilitera la cuisson et la mise en place dans
l'assiette. Salez et poivrez les morceaux.
Mettez les cubes dans un bol, rajoutez 2 cuillères
à soupe d'eau, 1 cuillère à soupe de farine et roulez
(légèrement) les cubes dans la farine.
Mettez à chauffer un wok ou une poêle avec de
l'huile. Attendez la bonne température de l'huile afin
de saisir les morceaux (faites un essai avec un petit
morceau de pain, il faut que cela crépite).
Plongez les morceaux et laissez-les dorer. Attendez
qu'ils prennent une couleur brune et piquez-les
pour connaître la bonne cuisson.
Après 5 bonnes minutes, vos cubes de poisson sont cuits.
Sortez-les et mettez-les à égoutter sur du papier absorbant.
Juste avant de servir : prenez une cuillère à soupe de sauce fruit
de la passion, délayez avec 2 cuillères à soupe d'eau dans une
poêle à feu doux et faites chauffer quelques instants.
Présentez votre poisson frit (4 à 5 morceaux selon leur taille)
dans une assiette, nappez-le de la sauce fruit de la passion puis
rajoutez quelques graines de sésame pour donner du croquant.
Préparation
Faites cuire votre riz puis laissez-le refroidir
à l'air libre pour qu'il soit froid et un peu
dur, avant de commencer la recette.
Épluchez, écrasez et hachez très finement
toutes les gousses.
Battez l'œuf dans un petit bol.
Faites chauffer un wok ou une poêle avec
très peu d'huile, mettez l'œuf et remuez
sans arrêt. Rajoutez le riz et l'ail, continuez
à remuer. Rajoutez 1/2 cuillère à café de
sucre et de sel. Remuez.
Rajoutez une cuillère à soupe de nước
mắm pour équilibrer les saveurs.
Lorsque le riz est prêt, mettez-le dans
un bol individuel, parsemez d'ail frit (pour
le croquant) et de ciboulette (pour la
fraîcheur).
Ingrédients
2 bols de riz
une dizaine de gousses d'ail
1 œuf
1/2 cuillère à café de sucre et de sel
1 cuillère à soupe de nước mắm
sel & poivre
ciboulette
ail frit
A servir chaud.
Le riz aø l'ail est une recette traditionnelle vietnamienne
qui peut saccompagner de tout, meâme de rien !
'
Mon verdict : super simple et rapide. Verdict
de ma petite famille, cobayes patients mais
exigeants : réussi et super bon !
Maintenant, c’est à vous de jouer !
Vous pouvez
prendre un
reste de riz.
Le May, une tradition familiale
Durant toute l'année, le Restaurant May vous invite
à goûter ses quelques 95 recettes directement
sorties du carnet de cuisine de la famille de Tú
Thơ. Une promenade gourmande pour goûter
des recettes vietnamiennes authentiques, simples
et raffinées. Ses recettes ne sont pas revisitées,
elles sont restées telle que les faisait son père.
Ainsi Tú Thơ nous a-t-elle proposé de faire cette
recette, car elle garde le souvenir ému de son
père, qui en préparait de grands pots, et qui
les ressortait à chaque occasion. Merci, Tú
Thơ, pour ce joli moment passé en votre
compagnie !
39
40. REÁCIT D'ENTRE
PRENEUR
C’est en bougeant que
l’on devient boulanger
Texte et photos de Gilles Gripari
Chavigny et
{ Rencontre avec Muriel Populo ded’Une Journée àFabrice }
Subra, entrepreneurs fondateurs
Paris
C’
était en 2008. Fabrice était responsable d’une
agence de carrelage et produits sanitaires à La
Réunion ; son poste était menacé à brève échéance.
Muriel, ayant des ascendants vietnamiens, décide
alors de partir en repérage au Vietnam. Venant de l’univers des
cosmétiques, elle se rend vite compte que cette activité est très
réglementée, et quasiment inaccessible aux étrangers. Un soir, à
Saigon, elle cherche un lieu agréable pour se poser et déguster une
pâtisserie, mais elle n’en trouve pas. Aussitôt, elle propose à Fabrice
de se lancer dans la boulangerie-pâtisserie, façon salon de thé. Petit
problème : ils n’ont aucune expérience en ce domaine. Qu’à cela ne tienne : de retour à La
Réunion, Muriel trouve, au hasard d’une petite annonce, un professionnel enthousiaste
qui accepte de prendre Fabrice en formation. Pendant plusieurs mois, de jour et de nuit,
Fabrice va pétrir, cuire et apprendre le métier de manière intensive. Merci à Claude Rouby,
de la boulangerie Douceur des Îles à La Possession !
Pendant ce temps, Muriel va préparer le dossier administratif, contacter les Français
résidant au Vietnam, tous les organismes susceptibles d’aider leur projet, comptables,
avocats, mais aussi les fournisseurs de machines et consommables. Une recherche
considérable et systématique va être menée, aussi bien sur Internet que sur le terrain. La
somme de 150.000 dollars, le strict minimum pour rendre ce projet crédible, est rassemblée
sur leurs économies afin de monter une société 100% étrangère.
La formation de Fabrice finie, toutes les affaires sont expédiées par container à Saigon.
Mais Muriel et Fabrice rejoignent Paris et enchaînent en duo une nouvelle formation chez
un autre artisan boulanger de leurs amis, à Versailles, pendant trois mois. Avoir bénéficié
de deux types de formation sera un bon complément et un sérieux atout par la suite. On
enfourne, on lame, on livre, on vend, on nettoie…
Puis c’est le départ pour Saigon. Une première pour Fabrice, qui en sera quitte pour un choc
culturel violent, qui le mettra très mal à l’aise pendant deux mois. « Quelques personnes
40
41. et organismes nous apportent leur
concours, leur parrainage, leur aide ;
qu’ils en soient ici remerciés. La mission
économique du Consulat de France, par
le biais d’un stagiaire, nous donne de
précieux conseils et nous met en contact
avec l’agent immobilier qui nous propose
la boutique. Quelques autres personnes
se révèlent des atouts décisifs. Une
Vietnamienne francophone, rencontrée
par hasard dans la rue, fournit une aide
considérable à l’ouverture du magasin
en assurant des traductions et en
solutionnant de nombreuses petites
tracasseries ». Il en sera de même pour
l'avocat ainsi que pour le fournisseur
de farine avec lesquels ils travaillent
toujours.
Leur sincère reconnaissance va aussi
à Jean Claude Lacote (Restaurant La
Niçoise), et aux frères Richard et Philippe
Nguyen (Restaurant Ty Coz) qui vont les
soutenir, et les mettre au fait des réalités
du Vietnam.
Pour résumer, ce projet s’est construit
pièce à pièce, chaque problème trouvant
sa solution à point nommé. Le magasin
est finalement trouvé, quasiment
délabré. Lourds travaux. « Quinze jours
avant l’ouverture, on fabrique du pain
et de nombreux autres produits que l’on
donne autour de nous, pour familiariser
le personnel avec le produit, lui
permettre de le goûter et de l’expliquer
à la clientèle. Car à Une Journée à Paris,
nous avons fait le choix ferme d’une
cuisine traditionnelle 100% française. »
Le 16 juin 2009, le magasin est
inauguré. « Les débuts sont calmes, et
le produit n’est pas toujours compris
des Vietnamiens : la farine qui reste sur
le dessus des baguettes à l’ancienne
est confondue avec du sucre, et
souvent assimilée à de la saleté, par
exemple! Et la tarte au citron a un
vrai goût de citron ! »
Alors, ils attendent les clients les trois
premiers mois. Il fallait refaire du pain
tous les matins, malgré les invendus de la
veille. Lors d'un café de rentrée organisé
par l’AFV au Sofitel, Muriel présente
son entreprise, des rencontres amicales
se créent et la clientèle particulière se
développe alors. Leurs parrains vont
prendre du pain, d’abord en quantités
modestes, pour leur restaurant. Les
professionnels viendront se fournir
chez eux, grâce au bouche-à-oreille
exclusivement.
Puis la clientèle internationale arrive, et
au bout de 6 mois d’existence la société
atteint son point d’équilibre. Puis elle
gagne de l’argent à la fin de la première
année. Pour répondre à ce qu’ils pensent
être une demande des expatriés sur
Thảo Điền, un second magasin ouvrira
brièvement de juin 2010 à février 2011. Peu
de clients francophones au final, et un
suivi assez difficile à réaliser. L’expérience
tourne court.
A ce jour, Muriel et Fabrice ne veulent pas
rester sur leurs acquis ; ils cherchent en
permanence à améliorer la qualité et la
diversité des produits, afin de séduire une
clientèle particulière et professionnelle
toujours plus nombreuse.
Vous trouverez les coordonnées d’Une journée à
Paris dans notre section Boutiques Partenaires.
42. l'EÁCho des
affaires
40
FRANCE
VIETNAM
L'ouverture de l’hôtel
Metropole Hanoi
Propos recueillis par Cendrine Nazos,
Responsable événements et adhésions de la CCIFV
série "Grands succès
français au Vietnam"
Edouard George arrive au Metropole de Hanoi en 1991, en tant que chef de
réception dans l'équipe de pré-ouverture de l'hôtel, jadis implanté sous
l’enseigne Pullman. Rapidement, il prend les fonctions de Directeur Adjoint
auprès de Ricardo Perran, le Directeur Général de l’époque. Aujourd’hui président
de Phoenix Voyages, Edouard George revient pour nous sur son expérience.
CCIFV – Vous avez eu la lourde responsabilité et l’honneur d’ouvrir l’hôtel
Sofitel Legend Metropole de Hanoi.
Pouvez-vous nous raconter comment
ce projet est né, et quelles en ont été
les étapes les plus marquantes ?
Edouard George – Le projet de reprendre l'ancien Métropole est né de la
passion d'une personne qui travaillait
chez Pullman et qui a cru à l’ouverture
du Vietnam à la fin des années 80. Le
projet est tombé dans l'escarcelle
d'Accor via le rachat de Carlson Wagon
lits par Accor au début 1990. L'hôtel a
été le premier projet au Vietnam d’une
joint-venture entre une société d'État
(il n’y avait que cela à l'époque) et un
pool d’investisseurs. Il a fallu former
des centaines de Vietnamiens au service et à l'hôtellerie de luxe. C’était une
grande aventure car personne n'avait
la notion du luxe au Vietnam dans les
années 90. Il n'y avait pas grand chose
à Hanoi à cette époque.
Le Metropole aujourd’hui
L’hôtel Metropole
Hanoi est un prestigieux
hôtel de style colonial,
situé à quelques pas de
l'opéra dans le quartier
français de Hanoi. Il est
le premier Sofitel Legend
au monde, doté de 364
chambres, 4 salles de
conférence, jardins, spa,
salle de fitness, piscine,
3 restaurants offrant
des produits gourmets
et 3 bars au style
unique. Retrouvez plus
d’informations sur
www.sofitel-legend.com
42
Quelles ont été les principales difficultés, ou vos plus belles réussites, au
cours de ce projet ?
La principale difficulté a été de faire
passer des concepts dont le personnel n'avait plus aucune idée. Il a fallu
que nous réfléchissions et que nous
décortiquions jusqu'à la base nos méthodes de formation. Bien sûr, toute
l'équipe que nous avons recrutée (400
personnes) venait de divers horizons
(armée, ministères, etc.), et je me rappelle le cas unique d'un interprète vietnamien-russe qui était à l’état-major et
qui, se retrouvant sans travail, tentait
sa chance à l'hôtel. Il ne parlait alors ni
anglais ni français, mais il réussit à devenir après quelques années directeur
commercial de l'hôtel.
Quel a été l’accueil réservé par les Vietnamiens à ce fleuron de l'hôtellerie à
la française ?
Un accueil fantastique et une certaine anxiété car personne n'avait
plus vu un tel luxe depuis longtemps.
Il y avait même des gens qui venaient
faire des « tours d'ascenseur » le dimanche. Mais on avait quand même
l'impression de vivre dans une bulle
en travaillant quinze heures par jour
et en accueillant une myriade de chefs
d'État, ministres, PDG, etc. Mes six années au Metropole sont passées à une
vitesse incroyable. Quelle aventure !
43. www.bouleetbilles.net
BINH THANH
Adresse
183A Av. Dien Bien Phu, quartier 15, arr.
Binh Thanh, HCM ville
Téléphone
(08) 3 514 70 41
PHU MY HUNG
Adresse
8-10 Rue N°20, My Gia 1, Phu My Hung,
quartier Tan Phu, arr. 7, HCM ville
Téléphone
+84 8 5417 1016
44. BONS PLANS
BONS PLANS
Miammm… Le frigo est vide et la mousson vous coince à la
maison. Commander à manger, se faire livrer ? Vous
ne voulez plus y songer, car les quiproquos et les imbroglios sont les
seuls spécialités italiennes que vous ayez jamais réussi à déguster, faute
d’interlocuteur qualifié au bout du fil. Mais le temps du jeun forcé est
terminé ! Surfer sur Vietnammm.com, c’est arpenter (presque) tout Saigon, consulter plus
de 300 enseignes culinaires,
parcourir
des kilomètres de
menus
en
quelques clics : vietnamien, français, italien, thaï,
mexicain,
japonais, coréen,
indien, turc
et d’autres encore,
les
gastronomies du
monde entier viennent frapper
à votre porte
en une demi-heure,
ou selon le
créneau
horaire
que
vous
avez sélectionné.
Toutes les
options sont judicieusement
pensées : épaisseur de la pizza, garniture du burrito, saveurs des boules
de glace, sauces et accompagnements, etc. Paiement en ligne ou à la
livraison, rien de plus facile. Ergonomique et parfaitement intuitif, Vietnammm.com est LA solution de facilité pour vos déjeuners, dîners ou
simples encas.
EF
Un nouvel
ostéopathe
à Saigon
Si un matin
vous
vous
réveillez avec
le foie qu'est pas
droit, le ventre qui
se rentre, l'abdomen qui
se démène ou le thorax qui
se désaxe, sachez qu'un nouvel
ostéopathe français s'est installé
à Ho Chi Minh en septembre,
pour soulager vos troubles. Pierre
Dupont est arrivé à SOS International où il consulte
sur rendez-vous ou en urgence toute la semaine.
Il est à la fois kinésithérapeute et ostéopathe. Sa
carrière l'a déjà amené plusieurs fois en Asie du SudEst. Aujourd'hui encore, il est le coordinateur d'un
programme pédiatrique au Cambodge.
International SOS Ho Chi Minh clinic
167 A Nam Kỳ Khởi Nghiã, Q3.
Tel: 08 38 29 85 20
www.internationalsos.com
CM
44
Deux nouveaux
ateliers proposés
par l’AFV
Échecs
Rendez-vous aux amateurs chaque dimanche
vers 16h. Chacun est
libre d’amener son jeu
ainsi que son horloge
de départ. Possibilité
d’organiser un tournoi
blitz (5 minutes), le 1er dimanche de chaque
mois.
Let’s speak English!
A tous ceux qui souhaitent améliorer
leur anglais à l’oral, retrouvons-nous
pour discuter tous azimuts en compagnie de notre intervenante
américaine.
Tous les jeudis matins
de 11h à 12h. Groupe
de 6 participants. Prix :
220.000VND par séance.
Ces deux ateliers se tiennent
au restaurant Frangipani (26
Lê Văn Miến, Q2). Renseignements et inscriptions :
ateliers@afvsaigon.org
(n’oubliez pas d’indiquer
votre numéro d’adhérent).
45. Ch
'en
eø qu
b lan c
Le dernier né
de Paris Baguette
Café
vient d'ouvrir dans le District 7.
Apres celui de Cao Thắng dans le Q3 et celui
de Hai Bà Trưng dans le Q1, voici celui de Sky
Garden dans le Q7. Baguette fraîche à partir
de 10 heures, sandwichs, salades et viennoiseries, à emporter ou à déguster sur place.
Des prix raisonnables. A essayer !
Paris Baguette – Sky Garden 2, Nguyễn
Văn Linh, Q7
SG
Avis aux gloutons
Je conçois difficilement de prendre un
café sans l’accompagner de petits gâteaux secs
ou copieusement beurrés, un péché mignon qu’il
n’est pas si évident de satisfaire au Vietnam.
Bien sûr, les grandes marques françaises
ou anglo-saxonnes se retrouvent dans les
étagères des épiceries gourmet – mais le Petit
Lu grevé des frais de transport a une saveur
décidément bien salée… Quelle ne fut donc
pas ma surprise de découvrir récemment, proposée dans un emballage ingénieux de grands
godets transparents, une gamme de sablés,
cookies, tuiles, fondants et autres crackers,
produits localement par un entrepreneur francovietnamien, à la tête d’un atelier d’une demi-douzaine d’employés. Ces douceurs estampillées « Belle
et Dorée » se déclinent en une pléthore de saveurs qui
se rallonge de semaine en semaine : chocolat, citron,
amande, cannelle, fraise, ananas, coco, etc. – et cacahuète
pour les champions de la gloutonnerie. Succombez, sans vous ruiner !
Comptez 25.000 VND pour une boîte de 100 grammes.
Les produits « Belle et Dorée » sont disponible en tête de caisse de
nombreux supermarchés : Citimart, Central Mart (Saigon Pearl),
An Phu Market, etc., et dans certains restaurants (La
Niçoise, La Hostaria). Le réseau s’étend rapidement.
EF
Eh bien
dansez
maintenant !
Un souffle nouveau pour la danse au Vietnam, avec pour
objectif principal de rendre accessible une danse de qualité
a un plus grand nombre (enfants, ados, adultes
tous niveaux). Cours de danse : classique,
contemporaine, jazz, afro, hip-hop, break
dance, claquettes, salsa, belly dance, danse
traditionnelle vietnamienne et percussions
cubaines. Une panoplie de programmes
et de dispositifs en faveur de toute la
communauté. Les professeurs de danse
diplômés sont hautement qualifiés.
Dancespace Vietnam – Fideco Riverview,
rez-de-chaussée , 14 Thảo Điền, Q2
tel : 08 37 44 65 19. www.dancespacevn.com
GG
Un nouveau cheø (dessert vietnamien)
fait fureur aupreøs de la jeunesse
saigonnaise. C'est Hanoi, encore
une fois, qui a donneù le ton: apreøs
la mode du traø chanh (theù au
citron) descendue du Nord l'an
dernier, celle du khuùc baïch
(morceaux blancs – toute une
eùnigme…) simpose en 2013, et
les eùchoppes ont envahi les
environs du canal Thò Ngheø
qui deùlimite le Q1 de Phuù
Nhuaän. Il s'agit d'une poigneùe
de litchis deùcortiqueùs, baignant
dans un jus douceaâtre, agreùmenteù
de deùs de fromage et d'amandes grilleùes,
dans sa version classique du moins. Les
novateurs n'ont pas tardeù aø y ajouter longanes,
geùlatine, lambeaux de coco, etc. voire des fraises pour les
plus audacieux. Cet entremet reùsolument sucreù est une
bonne alternative pour ceux que les cheø aux haricots,
plus traditionnels, rebutent. A deùguster en comptant les
mobylettes qui deùfilent.
Les eùchoppes se concentrent surtout entre Traàn Quang
Khaûi (Q1) et Phan Xích Long (Phuù Nhuaän), notamment le
long du canal Thò Ngheø, avec un eùpicentre aø l'extreùmiteù
du pont Hoaøng Hoa Thaùm. Mais les grands temples
du cheø ne sont pas en reste (Cheø Myõ sur Nguyeãn
Thaùi Hoïc, Q1, ou plusieurs adresses sur Nguyeãn
Trò Phöông, Q10).
EF
Q U Á N
B Ụ I
C a c h é
dans
une
ruelle,
ce
restaurant
n o u s
emporte
sur
les
routes du
Vietnam avec des plats simples et délicieux.
Une deuxième adresse avec une décoration
soignée « asiatico & art déco ». Pour une
soirée sympa à des prix raisonnables (80.000
VND pour un plat).
Quán Bụi - 8 Nguyễn Văn Nguyễn, Q1
SG
45