1. 18 ARGENT PATRIMOINE
LE PARISIEN ÉCONOMIE ! LUNDI 8 JUIN 2015
PLACEMENTS
Les Sicav, un outil patrimonial à valoriser
Ces fonds d’investissement permettent
de diversifier efficacement son portefeuille,
dans un contexte d’épargne sécurisée
peu rémunérateur.
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Le capital
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˾ ANNE-BÉNÉDICTE HOCHE
(AP/Richard Drew.)
Loïc BÉCUE
responsable gestion
diversifiée pour
les particuliers
chez Amundi
v Quels sont les avantages des Sicav par rapport à des
investissements directs sur des valeurs mobilières ?
Les marchés sont de plus en plus compliqués, les
particuliers ont donc davantage besoin d’être
accompagnés, et les Sicav constituent une forme
d’accompagnement. Surtout, les Sicav permettent
d’investir sur des actions internationales par
exemple, classe d’actifs qui coûte très cher pour un
particulier qui le ferait directement. Il y a
clairement des économies d’échelle non
négligeables pour un particulier. Par ailleurs, elles
permettent une diversification des risques, qui est
essentielle. Vous pouvez ainsi investir sur les
actions internationales, le Japon, les obligations de
la zone euro, ou encore les valeurs technologiques
européennes...
v Sur quels types d’actifs est-il plus intéressant d’investir
dans le contexte actuel ?
Chez Amundi, nous sommes plutôt positifs sur les
actions de la zone euro et du Japon. Avec les taux
d’intérêt très bas de la zone euro, le monétaire ne
rapporte plus beaucoup. Les Sicav monétaires n’ont
donc aujourd’hui que peu d’intérêt, sauf
éventuellement pour sécuriser son capital à très
court terme. Même constat pour les obligations
d’Etat européennes : les taux à 10 ans ont très
fortement baissé, elles sont peu rémunératrices. De
plus, le jour où les taux reprendront le chemin de la
hausse, on constatera des pertes en capital. C’est
donc en réalité aujourd’hui une classe d’actifs
risquée, ce qu’ont oublié certains particuliers.
Quant aux actions, même si elles font souvent peur
parce qu’elles sont très volatiles, elles peuvent être
intéressantes parce qu’elles offrent des dividendes,
de 3 à 3,5 % en moyenne sur la zone euro.
v Vers quelles Sicav se tournent les épargnants ?
Ils ont compris que le monétaire et les obligations
d’Etat rapportent peu, que les actions sont
volatiles... Ils se tournent donc davantage vers les
Sicav diversifiées : le gérant fait ce qu’il faut pour
atteindre l’objectif de performance affiché. On
constate une spectaculaire augmentation des
investissements dans des fonds diversifiés flexibles.
Cela implique que, selon la décision du gérant du
fonds, la Sicav peut aussi bien passer sur du 100 %
actions que sur du 100 % obligations.
(DR.)
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EN SAVOIR PLUS
À CONSULTER
ț Les sites boursiers pour voir
les Sicav disponibles et leur
évolution : www.boursoram a.com ,
www.zonebourse.com ,
www.fortuneo.fr
L’AVIS DE...
Comme une action, la Sicav
peut être détenue dans diffé-
rentes enveloppes : compte-
titres, assurance-vie ou Plan
d’épargne en actions (PEA).
La plus évidente, le simple
compte-titres, a l’inconvé-
nient majeur d’impliquer une
fiscalité importante : les plus-
values sont soumises à
l’impôt sur le revenu, auquel
s’ajoutent les cotisations so-
ciales. Il peut cependant
rester intéressant si l’investis-
seur a cumulé des pertes im-
portantes au cours des der-
nières années, ces pertes
pouvant être imputées sur les
bénéfices.
De leur côté, PEA et assuran-
ce-vie permettent, sous
conditions — notamment de
durée de détention — de ré-
duire fortement l’imposition.
Ainsi, pour un PEA sur lequel
aucun retrait n’a été effectué
au cours des cinq premières
années, les plus-values ne
sont pas imposables, et ne
sont soumises qu’aux prélève-
ments sociaux. Attention tou-
tefois à ce que la Sicav
choisie y soit éligible : le PEA
est réservé aux actifs euro-
péens. Pour un contrat d’as-
surance-vie, le taux d’imposi-
tion est allégé si le contrat a
plus de 8 ans.
Quelle
enveloppe ?
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