Presentation

1. À lA découVerTe
LA DÉCOUVERTE
de l’ArchiTecTure
DE L’ARCHITECTURE
conTemporAine
CONTEMPORAINE
À pAris PAVILLON DE L’ARSENAL
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15-19 avenue de la Porte-Montmartre, 18e 8 rue Boucry, 18e
crèche du nouVeAu quArTier BineT Tour de logemenTs Boucry
Antoine Béal et Ludovic Blanckaert, Jean-Robert Delb, architecte
architectes 1974
2010
Du rond-point de la Chapelle à la place Hébert et la rue de l’Évangile,
Étude urbaine du secteur de la porte le quartier de la Chapelle a connu d’importantes transformations
Montmartre, îlot Binet, depuis les années 1960, illustrant les aléas des réflexions
Atelier Choiseul, architectes urbanistes, successives sur la ville. Autrefois décriée, la tour Boucry avec ses
Arpentère, paysagistes 28 étages fonctionne comme un signal pour l’ensemble du quartier
qu’elle domine avec majesté. Ses façades sont animées de facettes
Déplacée et reconstruite sur une partie de la pelouse de l’immeuble
donnant au volume un aspect quasi sculptural, ses logements sont
Gérard de Nerval réhabilité, cette crèche de 66 berceaux annonce
spacieux et bien distribués, son accroche au sol est remarquable.
la métamorphose de la porte Montmartre et de l’îlot Binet.
Elle devait prendre place dans la logique du plan d’aménagement
L’aménagement de ce quartier enclavé entre le périphérique et
conçu par l’architecte André Remondet, mais elle s’apparente
le boulevard Ney, s’inscrit dans le cadre du Grand projet de
aujourd’hui à un objet solitaire. À ses pieds, s’étend un quartier
renouvellement urbain et de l’amélioration des portes de Paris.
issu de la nouvelle doctrine urbaine du « retour à la ville » des
Cette vaste opération de « démolition-reconstruction », dont
années 1980.
l’achèvement est prévu en 2015, recomposera entièrement le
paysage de la porte Montmartre.
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2 234 rue de Crimée, 65 rue Curial, 19e
7 rue Gustave-Rouanet, 74 rue du Poteau, 18e ciTé micheleT
André N. Coquet, D. Auger,
groupe scolAire
Jean-Pierre Cazals, P. Hayoit de
Émile Bois, architecte
Bois-Lucy, Bernard-Jean Massip,
1934
architectes
Cet imposant bâtiment occupe tout l’îlot formé par les rues du 1966
Poteau, Gustave-Rouanet, Ruisseau et Championnet. Il répond aux Projet de restructuration :
directives d’austérité édictées à l’époque de sa construction par la
Patrick Céleste, Dominique Blanc,
Ville de Paris pour les écoles : « Tout élément de luxe doit être
architectes
évité, toute chose supprimée dont l’utilité ne serait pas reconnue. »
Il ne reste à l’architecte que le matériau pour animer la façade et Le désir de libérer au maximum le sol a conduit à répartir les 1800 logements dans 16 tours et
donner un peu de légèreté à l’ensemble. Émile Bois utilise cette un immeuble barre qui ont fait l’objet de recherches plastiques donnant aux façades une identité
contrainte à son avantage : la pose de brique en saillie dessine une fortement reconnaissable par leurs zigzags et leur revêtement de grès émaillé et de pâte de verre.
sorte de résille en losanges continue, créant ainsi une modénature Les parties communes étaient à l’origine très soignées, les appartements bien distribués et l’entrée
qui articule toutes les surfaces du bâtiment. de chaque bâtiment bénéficiait d’un motif décoratif personnalisé. En quelques décennies, les
espaces extérieurs et les équipements se sont dégradés et les jardins ont été désertés. Une vaste
opération de résidentialisation et de réhabilitation des tours est en cours, ainsi que la construction
3 de nouveaux équipements. À la demande des habitants consultés par référendum, l’ensemble est
1-3 rue Marcadet, resté piéton.
20-30 rue Émile-Duployé, 18e Voir Aussi
immeuBle de logemenTs cenTre d’AnimATion
X’TU, Nicolas Desmazières, 84-90 rue Curial, 19e
Air, architectes, 2008
Anouk Legendre, architectes
2010
Le bâtiment s’insère à la pointe de cet îlot, initialement voué à la démolition motivée par l’état
d’insalubrité des immeubles et la petite taille de la majorité des logements. Le réaménagement
en préserve l’identité et le caractère pittoresque. Les 70 logements forment un ruban continu
sur les rues Ordener et Marcadet, englobant le bâtiment existant réhabilité et se retourne sur
la rue Émile-Duployé où il se fragmente pour laisser entrevoir le jardin intérieur. Les architectes
ont répondu aux nouvelles normes thermiques d’isolation et disposé en toiture une série de
panneaux solaires. Les façades sont animées par l’alternance de petites et grandes fenêtres
disposées librement, parfois en relief et de couleur verte, parfois encastrées dans les parois
en aluminium.
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POUR EN SAVOIR PLUS : PAVILLON DE L’ARSENAL - 21 BD MORLAND 75004 PARIS - WWW.PAVILLON-ARSENAL.COM

2. 6 10
67-107 avenue de Flandre, 87-89 avenue Jean-Jaurès, 19e
14-24 rue Archereau, 19e gymnAse eT BAins-douches
les « orgues de FlAndre » municipAux
Martin S. Van Treeck, architecte Charles Gautier, architecte
1980 1914
Les « Orgues de Flandre » sont un des ensembles les plus
significatifs de la restructuration et la rénovation de l’îlot Riquet
commencées au début des années 1970. Il comprend près de Lors de son ouverture en 1888, le gymnase est destiné à l’apprentissage du tir et de la gymnastique,
2000 logements sous la forme de quatre tours de plus de 100 m au programme des écoles municipales laïques et obligatoires depuis les lois sur l’Instruction publique.
de haut et de deux grands bâtiments linéaires de 15 étages. Pour sa construction l’architecte Ernest Moreau utilise des fermes métalliques d’un pavillon de
L’ensemble se veut une réponse en rupture avec les « barres » l’Exposition universelle de 1878. Il est agrandi en 1914 par Charles Gautier qui l’enveloppe d’une
répétitives des années 1950 et 1960. Les logements sont tous en ceinture de constructions le long de l’avenue Jean-Jaurès et la rue Pierre-Girard, dominée par un
gradins rentrants ou sortants sur l’avenue de manière à leur donner campanile porte-fanions qui, partiellement détruit pendant la Première Guerre mondiale, est reconstruit
plus d’intimité. Tout le projet a été étudié en maquette afin de avec des modifications de détail par André Narjoux en 1920. Les assemblages de briques de remplissage
modeler les espaces vides autant que les pleins. sont exceptionnels par leur variété et leur qualité de mise en œuvre, réalisés avec un souci de
l’ornementation, dans la tradition rationaliste du XIXe siècle qui annonce avec brio les réalisations
Art déco de l’entre-deux-guerres.
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109-115 avenue de Flandre,
182 rue de Crimée, 19e 11
immeuBle de logemenTs 2 rue des Lilas, 19e
eT ATeliers d’ArTisTes cenTre d’AnimATion eT
Patrick Berger et Jacques Anziutti, de specTAcle
architectes Christian Biecher, architecte
1999 Agnès Sourisseau, paysagiste
2007
L’architecture de Patrick Berger est toute dans la retenue, la
Photos : Couverture, N° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 13 © Vincent Fillon - N° 12 © Vincent Fillon / ADAGP, Paris 2010 - N° 8 © Jean-Marie Monthiers - N° 11 DR
discrétion, la simplicité des formes. « Son œuvre repose sur un
délicat compromis entre le respect de l’environnement et la La place des Fêtes témoigne de l’arrêt brutal des politiques de rénovation urbaine des années 1960.
nécessaire originalité de la création ». Le programme de ces C’est seulement en 1993 que son réaménagement par l’architecte Bernard Huet lui donne, si ce
20 logements ateliers d’artistes lui fournit ici un thème d’exception : n’est le charme d’antan, du moins un peu de calme. Dans cet environnement à priori ingrat, le centre
il s’agit ici de regrouper des appartements en simple hauteur et des d’animation réussit la gageure de se donner à lire comme une œuvre contemporaine tout en nouant
ateliers en double hauteur. Il loge l’ensemble dans un parallélépipède un lien évident avec l’architecture des années 1960. Sa façade présente une apparence très
régulièrement percé de 28 fenêtres monumentales qui rendent homogène et est rythmée d’un calepinage de surface de 1,80 x 2,38 m qui la structure totalement.
presque impossible la lecture de l’échelle réelle du bâtiment. Les grandes baies et un système de panneaux de Trespa blancs, noirs ou argentés se distribuent
En effet, chacune d’elles a une hauteur de trois étages : en bas le librement dans ce dispositif unificateur. La toiture, largement visible depuis les tours est traitée
logement, au-dessus les deux niveaux d’atelier. La desserte de comme une cinquième façade. À l’intérieur, un jeu de couleurs permet de se repérer facilement
l’ensemble se fait par des coursives implantées sur la façade arrière. tout en qualifiant les différents espaces.
Voir Aussi
immeuBle de logemenTs
18-20 rue Mathis, 19e
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Jean-Pierre Buffi, architecte, 1982 129 rue Pelleport, 15 rue des Pavillons, 20e
Tour de logemenTs immeuBle de logemenTs
127 avenue de Flandre, 19e
Roger Anger, Mario Heymann, Pierre Puccinelli,
Frédéric Borel, architecte
architectes, 1961 1999
Le bâtiment s’inscrit sur une parcelle de petite dimension
8 au carrefour d’un quartier mouvementé tant par son relief,
c’est le point le plus haut de Paris, que par les constructions
46 rue de l’Ourcq, 19e hétérogènes de l’ancien Ménilmontant et celles de
immeuBle de logemenTs l’effervescence constructive des années 1960-1970.
Philippe Gazeau, architecte Avec cet immeuble qui ne comprend qu’un seul logement
1993 par niveaux, Frédéric Borel poursuit sa recherche d’une
architecture sculpturale pour l’immeuble parisien. Cette
À l’automne 1988, le ministère des Postes et Télécommunications architecture, relativement abstraite, réorganise la perspective
et la société d’HLM « Toit et Joie » lancent la construction à Paris depuis la rue Pelleport et atténue la notion d’échelle pour
de 15OO logements expérimentaux destinés aux jeunes postiers. permettre aux bâtiments alentour de retrouver une forme
Avec ce petit immeuble atypique de 26 logements, Philippe Gazeau d’urbanité. « En même temps, l’opération prend des vues et
a su faire des contraintes réglementaires un véritable atout. fait entrer la lumière de manière originale : c’est-à-dire que,
Il attache une importance aussi grande à la constitution d’un plutôt que d’avoir des baies, [Frédéric Borel a] choisi de travailler
paysage intérieur au cœur de l’îlot qu’à la façade sur rue et dispose avec des sortes d’écran et de plissements. Chaque façade
les deux bâtiments de façon à « apporter la rue dans la parcelle » relève d’une écriture différente, qui s’adresse à différentes
grâce à une grande faille. Tout aussi atypiques, les logements pour typologies de rue et de contexte. »
la plupart en duplex peuvent avoir jusqu’à quatre orientations et
sont desservis par un système de paliers ouverts. La brique
sombre, les grandes fenêtres, les volets roulants en aluminium de 13
la façade sur rue, le bois des « paliers-terrasses » renforcent
99 rue Pelleport, 20e
l’élégance de cet ensemble.
sept. 2010
école mATernelle
Francis Soler, architecte
9 1988
40 quai de Seine,
159 rue de Crimée, 19e
hôTel, AuBerge de jeunesse,
resTAurAnT « L’école se présente aux Parisiens comme un édifice monolithique habillé d’une façade aux larges
Atelier d’architecture Chaix baies vitrées et d’un encadrement d’aluminium naturel qui donne à l’école des reflets lumineux
et Morel, JSWD-Architekten+Planer, réfléchissant tantôt le ciel, tantôt la rue. Spacieuse et bien organisée, elle a été conçue pour le meilleur
Cologne, architectes confort quotidien des enfants et la curiosité des passants », nous dit Francis Soler. Par contraste les
espaces intérieurs simples et fonctionnels sont plus calmes que le traitement de la façade chargé de
2008
symbolique. « Tenter la métaphore de l’État Éducatif par l’illusion d’une paroi translucide, profonde
Construits au milieu du XIXe siècle pour entreposer grains et farine, les Magasins généraux et incernable qui glisse derrière un cadre dont il ne reste plus déjà que deux côtés ». Très admiratif
ferment la perspective du bassin de la Villette ordonnancée par la Rotonde du XVIIIe siècle de de l’artiste américain Joseph Cornell, connu entre autres pour ses boites vitrées et ses assemblages,
Claude-Nicolas Ledoux. Ayant perdu leur vocation d’entrepôt, des artistes, des architectes et l’architecte a édifié une grande boite dans laquelle il a rangé les fonctions de l’école.
des agences de communication s’y installent dans les années 1970, lorsqu’un dramatique Voir Aussi
incendie détruit le magasin du quai de Seine en 1990. C’est plus d’une décennie après que sTATion de méTro pelleporT
l’équilibre entre les deux rives du bassin et du canal de l’Ourcq est restitué, par une réhabilitation Place Paul-Signac, rue Pelleport, 20e
Charles Plumet, architecte, 1921
quai de Loire et une construction neuve, quai de Seine qui respecte la volumétrie d’origine. Une
cour intérieure plantée partage le nouveau bâtiment « emballé » dans une résille en lamelles de cinémA
6 rue Belgrand, 20e
métal couleur bronze qui change d’aspect suivant la lumière du jour.
Henri Sauvage, architecte, 1920
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INFORMATIONS RATP : WWW.RATP.FR / 32 46 (0.34€/min)