1. Des classiques aux néoclassiques : continuités et ruptures
I. Les similitudes entre classiques et néo-classiques
A. Adhésion au libéralisme, à l'ordre naturel
B. L'économie de marché
II. Ruptures
A. Une vision différente de la société et de l'activité économique
B. Apports nouveaux
En 1776, Adam Smith publie "De la richesse des nations" et devient le premier auteur de la pensée libérale classique. Depuis,
la pensée libérale domine la science économique. Mais cette pensée classique fut contestée par des auteurs de l’époque, par
exemple par les socialistes avec Marx, puis reprise et transformée par les néoclassiques. Les classiques ont une vision très
épurée de l’économie, l’activité économique s’équilibre d’elle même. En effet, l’Etat intervient peu, n’assurant que les fonctions
régaliennes. L’école néoclassique succède à l’école classique, en gardant de nombreuses caractéristiques de la théorie
classique, mais en établissant des rupturesvisibles. Trois écoles vont simultanément et indépendamment apparaître en Europe
à partir de 1870, et vont élaborer une pensée dite néoclassique. On peut ainsi distinguer les écoles de Vienne (Menger), de
Lausanne (Walras) et de Cambridge (Jevons) qui ajoutent à la théorie classique de nouveauxconcepts.
[...] Sur les marchés monétaires, le taux d'intérêt met en relation les emprunteurs et les prêteurs. Les emprunteurs souhaitent
utiliser leurs emprunts pour bénéficier de bénéfices supérieurs aux intérêts qu'ils ont à payer. Les épargnants, quant à eux,
veulent être dédommagés pour la jouissance différée de leur argent. Un arrangement semblable doit être trouvé pour les
salaires versés en rémunération du travail effectué. Sur un marché du travail concurrentiel, le niveau de salaire s'établit de
manière à égaler productivité du travail et taux de substitution entre consommation et loisir, en clair, ce qu'il faut offrir au salarié
pour qu'il renonce à une partie de son temps libre. [...]
[...] Nouvelles approches homo oeconomicus : les néo-classiques inventent le concept de l’homo oeconomicus : les agents
économiques sont des homo oeconomicus : êtres rationnels qui font des choix cohérents, logiques et sont capables d’adapter
des moyens aux fins Il s’agit d’une rationalité maximisatrice ou subtentive : l’individu cherche à obtenir la satisfaction maximale
en ayant recours au minimum de moyens, de dépenses, d’efforts. Il raisonne toujours en terme de coût/ avantage, recherche
de la meilleure efficacité. Cette rationalité est parfaite : l’homo oeconomicus est sensé connaître parfaitement l’information dont
il a besoin pour faire ses choix. [...]
[...] B.) L'économie de marché Classiques et néo-classiques ont en commun leur foi en l'économie de marché, car pour eux,
l'échange est une caractéristique naturelle de l'Homme ; pour s'accorder avec l'ordre naturel, il faut donc un marché libre pour
échanger. - Le prix : les classiques, et notamment Smith dans sa théorie de la gravitation, distinguent le prix naturel et le prix
de marché ; naturel pour désigner le prix qui aurait cours si chaque rémunération d'une unité de travail était identique aux
autres quelles que soit le domaine d'activité ; le prix de marché diffère du prix naturel puisque les modes font que tel ou tel
produit est plus demandé qu'un autre, plus rentable, et que les salariés sont rémunérés d'une manière inégale selon leur
activité. [...]
[...] Nous préciserons la filiation classiques-néoclassiques en soulignant dans un premier temps les continuités entre ces deux
pensées, puis nous en montrerons les ruptures apparentes. I.] Les similitudes entre classiques et néo-classiques Les néo-
classiques s'accordent à leurs prédécesseurs classiques en ce qui concerne les fondements conceptuels de cette théorie. A.
Adhésion au libéralisme, à l'ordre naturel - La liberté individuelle : c'est Adam Smith qui fonde l'économie classique avec son
ouvrage La richesse des nations, paru en 1776, soit en plein XVIIIème siècle, alors que les idées des Lumières se diffusent.
[...]