Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Comment les réseaux sociaux nous font voir le monde différemment – regards croisés
«Cet accès à la connaissance était un don précieux puisqu’il pouvait, si ce n’est induire, favoriser l’innovation»
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - mallys nm
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - clemence dumas-crouzillac et yvon moysan
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Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX
REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
A la rencontre de :
Clémence Dumas-Crouzillac et Yvon Moysan
Comment les réseaux sociaux nous font voir le monde
différemment – regards croisés
«Cet accès à la connaissance était un don précieux puisqu’il
pouvait, si ce n’est induire, favoriser l’innovation»
Accès au livre blanc :
https://albanjarry.com/livre-blanc-innovation/
2. L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ? #612RENCONTRES Page 2
Comment les réseaux sociaux nous font voir le monde
différemment – regards croisés
étudiante en master à #l’Iéseg, apprentissage chez #EHFrance
#marketingdigital #Innovation #socialmedia Passionnée
d’écriture et de photographie
LinkedIn : clemencedumascrouzillac
Twitter : @clem_dumcrouz
Lecturer #DigitalMarketing & Directeur Académique Master en
Apprentissage #DigitalMarketing et #Innovation at @IESEG, CEO
at @SaintGermainC #Insurance #Banking #IoT #BigData #AI
Passionné de voyages et de nautisme
LinkedIn : yvon-moysan
Twitter : @yvonmoysan
Lien : saintgermainconsulting.com
J’ai 21 ans, je suis donc ce qu’on appelle une « digital native », fière représentante de la
« Génération Y ». J’ai ainsi été la spectatrice de l’essor des technologies et de la
démocratisation d’internet dès mon plus jeune âge.
C’est dans les yeux de mon grand-père que l’appellation « génération Y » a pris tout son sens.
Lorsqu’il m’a fixée, à mi-chemin entre incrédulité et émerveillement alors que je lui montrais
la photo d’une amie d’enfance retrouvée grâce à Facebook. Pour lui, les réseaux sociaux ne
signifient pas grand-chose, simplement qu’il va devoir me rappeler à l’ordre lorsque je
scrollerais mon fil Instagram discrètement pendant le repas.
Je lui ai un jour rétorqué que c’était comme cela que je me tenais informée puisque je ne
regardais plus la télévision. Contrairement à lui qui achète son journal le matin, je ne vais pas
chercher de l’information, elle vient à moi. En masse. Constamment. Durablement.
Aujourd’hui les gens ne s’embêtent plus à retenir une date ou un nom, ils y ont accès à tout
moment sur internet. Comme un cerveau annexe.
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Cela dit, mon grand-père n’était guère plus avancé quant à l’utilité des réseaux sociaux et de
cette profusion d’information. Je lui ai alors affirmé que cet accès à la connaissance était un
don précieux puisqu’il pouvait, si ce n’est induire, favoriser l’innovation.
Il existe de nombreux réseaux sociaux, certains rassemblent une grande partie de la
population comme Facebook, Youtube ou Instagram, d’autres sont spécialisés dans des
domaines particuliers comme WeLoveWords qui connectent les écrivains en herbe par
exemple. Ainsi une même information peut être déclinée de diverses façons et traitée au
travers d’angles très différents. Cette pluralité des supports favorise la prise de recul et force
inconsciemment à observer les événements à travers différents points de vue. Les meilleures
idées apparaissent souvent lorsque l’on regarde, comme si c’était la première fois, quelque
chose qui a toujours été sous nos yeux.
Par ailleurs, nous avons la possibilité de filtrer les informations qui s’offrent à nous simplement
en choisissant soigneusement les personnes présentes dans notre réseau. En résultera
nécessairement un contenu plus pertinent et intéressant. Chacun est alors libre, non pas de
choisir les informations qui s’offriront à lui, mais d’en contrôler sa provenance et sa
thématique. L’utilisateur est alors au centre d’un ouragan de sollicitations qu’il perçoit sans
pour autant y prêter attention. Toutes les informations lui sont servies sur un plateau d’argent,
il n’a plus qu’à piocher ce qui l’intéresse. Bien souvent il va être confronté à des choses qu’il
n’aurait pas pensé aller chercher de lui-même. Des publications qui resteront logées bien au
chaud au fond de son esprit, prêtes à être répandues, revisitées, combinées, réutilisées un
jour ou l’autre. Bien évidemment, pour tirer le meilleur possible des réseaux sociaux, il faut
savoir les utiliser à bon escient.
En effet, ces derniers sont un monde à part entière obéissant à leurs propres codes et
possédant leur propre culture. Malgré tous les effets pervers qu’ils peuvent comporter, ils ont
eu au moins le mérite de donner la parole à tous ceux que la société n’écoutait pas, de lancer
des débats d’opinion sur des sujets dont personne n’avait parlé avant, de connecter le jeune
et le vieux, le noir et le blanc, l’ouvrier et le cadre sup sur un pied d’égalité avec comme seul
prérequis, une connexion internet et un pseudo. Dans ces circonstances peuvent émerger les
tendances, les visions, les besoins, les colères d’une société qui se sent plus libre de s’exprimer
au travers d’un clavier que devant un micro.
C’est de cette diversité que naissent des unités. Parfois révélatrices, parfois incongrues, elles
se transforment en véritable boîte à idées de l’innovation.
**************************** Regards croisés ****************************
4. L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ? #612RENCONTRES Page 4
J’ai 21 ans, nous sommes en 1999 lorsque je dois réaliser pour l’une des grandes banques
françaises un benchmark du marché des jeunes avec pour objectif de proposer une offre
bancaire innovante. Sur mon poste de travail, je n’ai pas accès à Internet. Le benchmark se
fera donc essentiellement en prenant rendez-vous en agence dans les différentes banques
locales concurrentes. PLV, brochures tarifaires et entretiens en face à face seront donc mes
principales sources d’information.
Un an plus tard, à 22 ans, je rejoins la pionnière des banques en ligne française. J’ai cette fois
un accès à Internet et Google vient tout juste de lancer sa version française. Quelques
semaines plus tard la banque vivra une première révolution, de phone first (téléphone fixe),
elle deviendra Internet First pour ce qui concerne le canal de communication privilégié par les
clients. Dans cette banque et à cette époque, les sources d’informations auxquelles j’ai accès
pour pouvoir innover sont un mix d’Internet, de newsletters, de presse spécialisée papier et
numérique, de PLV, de mailings et encore et toujours d’échanges physiques lors de
conférences. J’ai la chance d’assister notamment à nombre de conférences à l’Atelier fondé
par Jean-Michel Billaut. Dans cette banque en ligne, on regarde assez peu ce qui se fait en
France, le regard est surtout porté vers les nordiques, le UK et les US. Les innovations digitales
se font surtout dans ces pays-là me dit-on en interne. On regarde également les autres
secteurs, télécom et grande distribution notamment.
Fin 2003, je rejoins la 2ème banque au monde et je découvre alors pour la 1ère fois la puissance
des réseaux sociaux d’entreprise. Dans un seul et même espace, il est possible d’accéder aux
meilleures pratiques digitales (e business à cette époque) des 88 pays dans lesquels la banque
est présente. Des articles, des supports powerpoints, des résultats chiffrés de campagnes
digitales ou de résultats obtenus avec telle ou telle solution technique sont disponibles. Les
coordonnées des différents experts du Groupe sont également facilement accessibles. Je me
rends ainsi compte qu’à l’aube d’être la première banque en France a lancer la demande de
crédit bail en ligne, une initiative similaire a déjà été lancée dans le Groupe au Brésil. De la
même manière, je découvre que les meilleurs experts de la banque en authentification forte,
autre projet sur lequel je travaille, sont en Russie, en Israël et en Asie du Sud Est. J’ai grâce à
ce réseau social d’entreprise accès à une multitude d’informations et de contacts pour, si
nécessaire, pouvoir poursuivre l’échange. L’innovation est grandement facilitée par cette
plateforme mais également par les échanges physiques qui regroupent régulièrement les plus
grands experts mondiaux du digital du Groupe à Londres et les webinaires déjà largement
utilisés à cette époque. Je me rends compte alors qu’il y a des innovations, des innovateurs et
de bonnes idées à prendre sur toute la surface du globe.
En parallèle, je découvre également les réseaux sociaux professionnels, viaduc tout d’abord,
qui deviendra ensuite viadéo, vient en effet d’ouvrir en France. J’ouvrirai ensuite mes comptes
Linkedin puis Twitter. Il y a là une véritable différence avec les précédents canaux que je
pouvais utiliser pour rechercher des informations pour de nouvelles innovations potentielles.
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En ouvrant ma session Linkedin ou en lisant mon fil d’actualité Twitter, je ne sais jamais quelle
information ou innovation je vais découvrir, je ne vais en effet jamais les chercher, elles
viennent à moi. En parallèle, je continue toutefois à faire des recherches sur Internet et sur
smartphone, à me rendre à des conférences, à échanger avec mes pairs, à lire encore parfois
même la presse papier, à recevoir des newsletters etc.
Cette diversité facilite je pense la naissance d’idées, d’innovations que je souhaite tester. Des
innovations qui parfois fonctionnent, parfois même au-delà de ce que j’avais imaginé, et qui
parfois ne donne pas le résultat que j’escomptais. Mais ces outils ne sont pas suffisants, un
esprit critique, d’analyse, une curiosité, une capacité à travailler en équipe sont également
essentiels lorsqu il s’agit de comprendre pourquoi l’innovation a fonctionné et pourquoi cela
n’a pas été le cas. Et pour au final se replonger dans les réseaux sociaux, dans les recherches
sur Internet ou dans les autres sources d’informations pour pouvoir imaginer une V2 et à
terme pour pouvoir se distinguer d’une intelligence artificielle.
Texte du précédent livre blanc « 612 rencontres sur les réseaux sociaux » :
« Comment utiliser Instagram, Pinterest et Snapchat pour fidéliser ses
consommateurs dans le secteur de la décoration ? »