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Tribune de Genève | Mercredi-jeudi 10-11 septembre 2014 Economie 11
Contrôle qualité
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Le chiffre
232Tel est le nombre de carats du
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24
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A cela s’ajoutent des facteurs in-
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Alors qu’elle augmentait encore
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titudes qui entourent les bilatéra-
les signées avec l’UE, l’accalmie
attendue sur le front de l’immigra-
tion pourrait même accroître
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Enfin, la perte de vitesse de
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ser et contribuer à faire pression
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tissements dans la construction
devraient chuter de 3,5% à 1% en
2015, détaille Maxime Botteron,
soit bien en dessous de la
moyenne établie entre 2000 et
2013.»
Exportations
P. FY SOURCES: ADMINISTRATION FÉDÉRALE DES DOUANES, CREDIT SUISSE
Parts dans la croissance des exportations en comparaison
annuelle, de janvier à juillet
2007
10%
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–5%
–10%
–15%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Zone euro (hors Allemagne)
Allemagne
Grande-Bretagne
Chine
Etats-Unis
Reste du monde
Croissance totale
Climat de consommation
P. FY SOURCE: SECO
Indice
Juillet
2007
Juillet
2008
Juillet
2009
Juillet
2010
Juillet
2011
Juillet
2012
Juillet
2013
Juillet
2014
10
0
-10
-20
-30
-40
-50
Allemands
confiants
U Les entreprises allemandes
commerçant avec la Russie
tiennent bon jusqu’ici, malgré les
sanctions prises par l’Union
européenne contre Moscou. Elles
s’inquiètent toutefois de leur
impact sur le long terme, révèle
une étude publiée hier. Deux
tiers de ces entreprises tablent
ainsi sur des résultats stables ou
en croissance de leurs activités
en Russie pour l’année 2014,
selon le sondage conduit par la
chambre du commerce extérieur
germano-russe. Le tiers restant
s’attend à une chute significative
de son activité. «Au premier
abord, nous pouvons dire que les
affrontements politiques entre
l’Union européenne et la Russie
n’ont pour de nombreuses
entreprises pas encore d’effet sur
le commerce germano-russe», a
déclaré Rainer Seele, président
de cette chambre. L’étude porte
sur 272 entreprises. Elles ont été
interrogées dans le courant du
mois d’août, après l’adoption
d’un premier train de sanctions
économiques à l’encontre de
Moscou. ATS
La prévoyance intéresse
de très près les banques
Les retraités se préoccupent
de leur situation financière
après l’entrée à la retraite
Pour la 4e fois d’affilée en moins
d’une année, UBS Suisse va à nou-
veaucommuniquersurlaquestion
dufinancementdelaprévoyance.
La banque aux trois clés présen-
tera le 22 septembre un sondage
permettant de mieux appréhen-
der les conditions de l’entrée à la
retraite.
«La prévoyance représente en
effet une de nos principales initia-
tives actuellement en Suisse, ex-
plique Tatiana Togni, porte-parole
d’UBS. Ce sujet occupe une place
importante dans le débat public. Il
apparaît pourtant que la classe
moyenne est souvent confrontée
à des problèmes de financement
dès la retraite. De plus, la plupart
des Suisses s’occupent tardive-
ment de savoir quels moyens fi-
nanciers ils auront à disposition»,
poursuit-elle. La campagne de la
grande banque vise autant ses
clients de la banque de détail que
ceux de sa gestion de fortune.
UBS n’est pas seule à s’intéres-
ser de très près aux 620 milliards
de francs de fortune gérés par les
caisses de pensions (2e pilier), se-
lon les derniers chiffres — datant
de 2011 — fournis par l’Office fédé-
ral des assurances sociales
(OFAS), auquel il faut ajouter les
84 milliards mis de côté librement
(3e pilier a lié) par les Suisses.
La Banque Cantonale de Ge-
nève (BCG) communique aussi
activement à ce sujet. Albert Gal-
legos, son responsable de l’acti-
vité conseil patrimonial et pré-
voyance, a publié en été 2013 le
livre Comment financer ses projets
de vie et se préparer une belle re-
traite, avec le journaliste indé-
pendant Pierre Novello. En juin
dernier, la BCG mettait à nou-
veau en avant ses activités dans
ce domaine. «Nous considérons
la prévoyance comme un do-
maine prioritaire et complémen-
taire à nos prestations couran-
tes», explique Hélène De Vos Vua-
dens, responsable de la commu-
nication auprès de la BCG. Elle
précise que «la prévoyance cons-
titue un élément important du
patrimoine de chacun, à capitali-
ser».
Par contre, autant la Banque
Cantonale Vaudoise (BCV), que
Credit Suisse et les banques Raif-
feisen, communiquent moins à ce
propos. Fabrice Welsch, direc-
teur prévoyance & conseils finan-
ciers auprès de la BCV, indique
que «la BCV est active dans ce
domaine depuis plusieurs années
et dans la durée». Il remarque
que «les retraités ne s’intéressent
souvent à leur situation finan-
cière qu’une fois qu’ils sont à la
retraite, ce qui est trop tard. Par
contre, on constate un réel inté-
rêt pour les questions de succes-
sion à partir de 80 ans».
Thomas Thöni Zurich
Albert Gallegos, responsable conseil patrimonial et de la
prévoyance à la Banque Cantonale de Genève. LORIS VON SIEBENTHAL

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Elle les a sur- tout contraints à revoir à la baisse leurs prévisions tant pour 2014 que pour l’année prochaine. «Nous avions anticipé un ralentis- sement, assure Maxime Botteron, économiste senior au Credit Suisse (CS), mais nous ne l’atten- dions pas aussi tôt.» Désormais, les spécialistes de la grande banque et ceux de BAK- BASEL ne tablent plus que sur une croissance de 1,4% pour 2014, contre 2% jusqu’ici. Concernant l’année prochaine, si de petites différences subsistent encore en- tre les deux, puisque Credit Suisse se base désormais sur une aug- mentation de 1,6% du PIB helvéti- que (contre 1,8%) et l’institut bâ- lois, plus optimiste, sur 1,9%, (contre 2,3%), la conclusion reste la même: le vent tourne pour l’économie helvétique. Faiblesse de l’Europe Plusieurs facteurs expliquent cette perte d’élan de l’économie nationale. Au vu de la faible santé de ses partenaires européens, les exportations devraient rester fai- bles durant les 18 prochains mois. Or, avec un produit sur deux ex- portés en Europe, plus de la moi- tié des revenus issus de cette manne proviennent actuellement des pays de l’Union européenne. Sous l’effet de cette faible de- mande, la dynamique d’investis- sement dans les entreprises pour- rait ainsi se tasser dès la fin de cette année. «Espérons que nos voisins re- nouent graduellement avec la croissance et que la Suisse puisse égalementprofiterdesimpulsions en provenance des pays émer- gents et des Etats-Unis», écrit Oli- verAdler,cheféconomisteauCre- dit Suisse dans le dernier numéro de Moniteur Suisse (publié chaque trimestre pas la banque). Les ménages et l’immobilier A cela s’ajoutent des facteurs in- ternes et propres à la Suisse. La consommation privée est en berne depuis plusieurs mois. Alors qu’elle augmentait encore de 2,3% l’année passée, elle ne devrait pas dépasser les 1,2% cette année et les 1% en 2015. Depuis les votations du 9 février et les incer- titudes qui entourent les bilatéra- les signées avec l’UE, l’accalmie attendue sur le front de l’immigra- tion pourrait même accroître cette tendance baissière. Enfin, la perte de vitesse de l’immobilier devrait se concréti- ser et contribuer à faire pression sur l’économie suisse. «Les inves- tissements dans la construction devraient chuter de 3,5% à 1% en 2015, détaille Maxime Botteron, soit bien en dessous de la moyenne établie entre 2000 et 2013.» Exportations P. FY SOURCES: ADMINISTRATION FÉDÉRALE DES DOUANES, CREDIT SUISSE Parts dans la croissance des exportations en comparaison annuelle, de janvier à juillet 2007 10% 5% 0% –5% –10% –15% 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Zone euro (hors Allemagne) Allemagne Grande-Bretagne Chine Etats-Unis Reste du monde Croissance totale Climat de consommation P. FY SOURCE: SECO Indice Juillet 2007 Juillet 2008 Juillet 2009 Juillet 2010 Juillet 2011 Juillet 2012 Juillet 2013 Juillet 2014 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 Allemands confiants U Les entreprises allemandes commerçant avec la Russie tiennent bon jusqu’ici, malgré les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. Elles s’inquiètent toutefois de leur impact sur le long terme, révèle une étude publiée hier. Deux tiers de ces entreprises tablent ainsi sur des résultats stables ou en croissance de leurs activités en Russie pour l’année 2014, selon le sondage conduit par la chambre du commerce extérieur germano-russe. Le tiers restant s’attend à une chute significative de son activité. «Au premier abord, nous pouvons dire que les affrontements politiques entre l’Union européenne et la Russie n’ont pour de nombreuses entreprises pas encore d’effet sur le commerce germano-russe», a déclaré Rainer Seele, président de cette chambre. L’étude porte sur 272 entreprises. 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De plus, la plupart des Suisses s’occupent tardive- ment de savoir quels moyens fi- nanciers ils auront à disposition», poursuit-elle. La campagne de la grande banque vise autant ses clients de la banque de détail que ceux de sa gestion de fortune. UBS n’est pas seule à s’intéres- ser de très près aux 620 milliards de francs de fortune gérés par les caisses de pensions (2e pilier), se- lon les derniers chiffres — datant de 2011 — fournis par l’Office fédé- ral des assurances sociales (OFAS), auquel il faut ajouter les 84 milliards mis de côté librement (3e pilier a lié) par les Suisses. La Banque Cantonale de Ge- nève (BCG) communique aussi activement à ce sujet. Albert Gal- legos, son responsable de l’acti- vité conseil patrimonial et pré- voyance, a publié en été 2013 le livre Comment financer ses projets de vie et se préparer une belle re- traite, avec le journaliste indé- pendant Pierre Novello. En juin dernier, la BCG mettait à nou- veau en avant ses activités dans ce domaine. «Nous considérons la prévoyance comme un do- maine prioritaire et complémen- taire à nos prestations couran- tes», explique Hélène De Vos Vua- dens, responsable de la commu- nication auprès de la BCG. Elle précise que «la prévoyance cons- titue un élément important du patrimoine de chacun, à capitali- ser». Par contre, autant la Banque Cantonale Vaudoise (BCV), que Credit Suisse et les banques Raif- feisen, communiquent moins à ce propos. Fabrice Welsch, direc- teur prévoyance & conseils finan- ciers auprès de la BCV, indique que «la BCV est active dans ce domaine depuis plusieurs années et dans la durée». Il remarque que «les retraités ne s’intéressent souvent à leur situation finan- cière qu’une fois qu’ils sont à la retraite, ce qui est trop tard. Par contre, on constate un réel inté- rêt pour les questions de succes- sion à partir de 80 ans». Thomas Thöni Zurich Albert Gallegos, responsable conseil patrimonial et de la prévoyance à la Banque Cantonale de Genève. LORIS VON SIEBENTHAL