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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE
DE LA
SCÈNE ROCHELAISE
. JEAN DU VOYAGE
. LA FREE AVEC RAB
. PLAYLISTS
. DJS ROCHELAIS
. [...]
INTERACTIF
PROJET ÉTUDIANT
FLUIDE
Fluide
2 3
Sommaire
Interactif
FLUIDE PRÉSENTATION
POUR BIEN COMMENCER : Nouveautés
OYÉ DJS ROCHELAIS:
	 Fanox, l’interview.
	 Les inspis de Magma.
	 C’est quoi ta playlist?
		à suivre tout au long de Fluide.
		Blumm
		Agathe
		Alber Paderski
		NRD
		Marion H
		Low Week
		Orizon
LES COLLECTIFS QUI SE BOUGENT
	 Aura
	 Larsen Techno
	 Epilogue
	 Les voisins
	 Kosmology Record
L’INTERVIEW : Jean du voyage
LOOK: Come back to 90s
LE VINYLE SUR LA ROCHELLE?
LA NUIT ROCHELAISE : Photos
AU REVOIR RENDEZ VOUS SAUVAGE
LA FREE AVEC R.A.B
UN PEU DE DOUCEUR : Playlist d’étudiants.
LEXIQUE
Fluide
4 5
Fluide c’estquoi?
Avant tout, c’est un projet personnel que mes études en communication me permettent de
réaliser, le but étant d’acquérir certaines compétences pour mon BTS. J’ai alors choisi de réaliser et
de partager un petit magazine, qui regroupe quelques unes de celles-ci.
D’abord pensé pour un format imprimé, c’est finalement un format numérique et interactif qui s’est
imposé. Un projet fait en un temps limité et donc tout à fait amateur, que ce soit pour le graphisme
ou le rédactionnel, et je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui ont soutenu l’idée.
Et alors pourquoi sur la musique électronique ? Entre d’autres univers musicaux pleins d’histoires,
c’est simplement un attachement pour ce milieu depuis très jeune.
Musique électronique ? (Google dit) : « Nom donné, d’une manière très générale, à toutes
les musiques utilisant pour leur composition, leur réalisation, ou leur exécution, des appareils
électroniques. »
On y voit donc là toute la diversité sans limite que peut contenir cette musique. Ou, comme a pu
dire Jeff Mills : « Plus qu’un son, une sensibilité » découle de cet univers. Et connaissant l’histoire
chargée de cette musique, on peut dire qu’elle a donné naissance à une multitude de culture.
Plus que des simples moments sympas à écouter du son, la culture de la musique électronique
nous invite à une ouverture plus large que musicale, à une façon différente de penser, de se
libérer, de se découvrir, et d’apprendre.
Tout ça pour dire, après ce blabla subjectif, que La Rochelle s’ouvre depuis quelques années peu
nombreuses à cette culture.
Ce que propose alors ce court magazine, c’est de voir la place de cette musique, aujourd’hui,
à La Rochelle. Constater qu’il y a une demande croissante pour diversifier nos soirées dans ce si
beau cadre. Et aussi de pouvoir partager, découvrir ensemble des sons, des soirées.
Pour ça il te suffira de cliquer sur les liens (texte souligné) ou pochettes d’albums pour être rediriger
sur des plateformes d’écoute ou sur des pages d’artistes.
Alors si t’es un connaisseur, j’espère que tu vas apprécier et découvrir quelques petites choses.
Et si tu ne l’es pas je t’invite à être curieux, (un lexique est disponible à la fin de Fluide), et en
attendant qu’on se retrouve festoyer, je te souhaite une bonne lecture.
Cam.
23 Rue Léonce Vieljeux
17000 La Rochelle
Classique - Jazz - Moderne - Contemporain - Hip Hop
///// La Rochelle /////
FLUIDE FLUIDE
6 7
Pour bien
commencerUne selecta d’albums et de nouveautés 2018, découverte et surtout
appréciée être écoutée pendant la réalisation de ce projet, ces 2
derniers mois.
Toujours sur le maître mot de la diversité, un chemin qui se fait d’une
sonorité groovy à une tribe mentale en passant par une phase techno
plus ou moins entrainante.
Coeo
Tonic Edits Vol.5
+ Cabrio Mango
2018
Dj Koze
Pick up
2018
Bertrand Belin, Laurent
Garnier, The Luminas
Dimanche
2018
Hunee
Hunchin’ All Night
Stages Don Laka +
2018
Flabaire
Bandwidch
Thrust +
2018
Demuja
Come to me
2018
Chris liebing
Novembergrey
2018
Ø [Phase]
Boundary
Interactions
2018
AcidPach
Hors Ligne
2018
Tensal
Before The Bonfire
+ Praxis
2018
Marla Singer
Center of
Subconscious +
Hezig +
2018
Daniel Avery
Song For Alpha
+ Stereo L
+ Slow Fade
2018
Madben
Fréquences
+ Stripes
+ Mg’s Groove
2018
Subjected
Selected Works II
+ Tropfmeise
2018
Answer Code
Request
Gens
+ Tu
+ knbn2
2018
Rrose, Lucy
The Lotus Eaters II
+ Inner Membrane
2018
.
FLUIDE FLUIDE
8 9
Oyé Djs
Rochelais!
L’interview:
FANOX
Les inspis
de
MAGMA
C’estquoi ta
playlist?
FLUIDE
Playlists de djs au visage familier,
des sélections diverses et variées
à découvrir tout au long
de Fluide
(Et des alentours)
Rencontre
avec FANOX:
Rencontreavec
Fanox
Fanox, dj depuis 24 ans, a toujours baigné dans la musique.
Chanteur a la croix de bois à 5 ans, puis teufeur à 19, c’est
en 93 qu’il découvre sa première rave party. Il commence
alors à écouter avec des potes un peu plus de musique
électronique. Venant du milieu Hardcore, c’est aujourd’hui
une empreinte marquée techno et minimal qu’on retrouve
dans ses mix. Très content qu’il y ai une nouvelle scène
électronique sur La Rochelle, il laisse parfois la place aux
jeunes qui commencent à mixer le jeudi au Monkey ! C’est
donc la vision du mix de ce grand passionné charismatique,
amoureux du son au franc parler appréciable que l’on va
découvrir.
Tu peux nous résumer ta carrière en quelques mots ?
Alors j’ai commencé a mixer du Hardore, puis j’ai commencé à
décliner Hardtek, Acid Core, Techno … J’ai eu toutes les phases
House, même eu une période Breakbeat, Drum n’ bass. Donc j’ai
mixé pleins de styles différents ! J’aime toujours mixer tous ces styles
après il y en a que j’aime pas du tout mixer comme la Trance par
exemple.
J’ai fait des rencontres aussi, comme la première fois où on m’a
proposé de jouer pour les Francofolies. J’ai eu la chance d’aller
mixer en Norvège, Ukraine, Espagne, Lituanie, Létonie ... J’ai
joué avec des gens comme des gens comme Carl Craig, Vitalic,
Cassius, Missive … Joué à la
sirène 6 ou 7 fois, joué pour le
Festival du film de fiction... Je
suis appelé pour pleins de trucs
différents !
Et avant ta 1ere rave, t’écoutais
quoi ?
J’étais plutôt rock, j’avais 18 ans
et franchement de la musique
électronique il y en avait
très peu. On se reconnaissait
dans la rue, par exemple à La
Rochelle on devait être 20.
Mais sinon aujourd’hui j’écoute
du soul, du funk, hip hop,
électro pop, un peu de dub. Je
ne me limite pas à la techno.
Un set réussit et un bon dj pour
toi ce serait quoi ?
C’est quelqu’un qui va
pouvoir passer pleins de styles
différents, passer du coq à
l’âne, qui va très bien le faire,
FLUIDE
FLUIDE
10
qui va vraiment surprendre
son public. C’est à dire que le
mec, il est en train de danser,
il kiffe, et il va entendre un truc
qui n’a rien à voir avec ce qui
a été joué avant, mais ça va
quand même le faire kiffer. Par
exemple, il y a une époque où
ça se faisait pas mal les mecs
qui mettaient de la variété
internationale en plein milieu
d’un set techno, comme
un morceau de Soft tell, un
morceau de New have des 80s
qui n’a rien à voir, pourtant ça
colle hyper bien ensemble. Je
ne supporte pas un set linéaire
d’une heure ou le dj passe la
même chose, je me fais chier,
je me casse.
Donc voilà ce que j’aime bien
c’est vraiment que ça change,
qu’il y est du changement.
Tu t’adapte à ton public du
coup ?
Un petit peu, mais si la personne
n’aime pas elle se casse.
C’est important d’avoir un
public ouvert tu penses ?
Ouais, je pense enfin j’espère
que les gens qui écoute de
la musique électronique ont
l’esprit ouvert.
Pour une question bateau, un
dj préféré ?
Je ne suis fan de personne, je
ne supporte pas l’idée d’être
fan de quelqu’un. Je ne suis
pas fidèle dans la musique,
mais par contre je ne vais
pas dénigrer quelqu’un. Par
exemple, même un artiste
que je n’aime pas, si il sort un
morceau qui est vraiment bien,
je l’achèterais et le mixerais.
Alors des artistes que t’apprécie
sans en mettre un sur pieds
d’escales ?
Ah ! Alors on va passer du coq à l’âne. J’aime bien Mister G,
Laurent Garnier, Ricardo Villalobos ; pour leur charisme et leur
sélection musicales. Dans les trucs hyper commerciaux j’aime
bien Jamie Jones, je trouve qu’il fait très bien son truc, pour le
coup c’est de la Tech house. J’aime bien Maya Janes Coles, la
personne et la musique qu’elle envoie, pourtant je ne le jouerais
pas. Voilà comme ça balancé. En vrai, j’aime bien aussi des mecs
comme Janeret, des djs comme iO (mulen), il y en a tellement …
La durée parfaite pour un set selon toi ?
C’est 2 heures on va dire. 2 heures c’est bien, c’est le temps
suffisant pour t’exprimer.
Le moment idéal de la soirée pour mixer ?
Il y a pleins de paramètres à prendre en compte, si tu joues en
bar, boîte ou festival ... En général c’est quand même au milieu
de la soirée. Ça peut déprendre de l’ambiance.
Un festival ou une salle de concert c’est toujours plus intéressant
qu’un bar quand même. On va dire une soirée lambda qui finit
à 5 heure du mat’ pour moi la meilleure heure c’est de 1h à 3h
du matin. Jouer 2 heures, et mixer l’avant dernier, voilà je pense
que c’est la meilleure heure.
Vinyle ou contrôleur ?
Vinyle sans problème.
T’as un filtre préféré ?
Ça va parler d’une autre époque mais l’effet qui était sur la DJM
500 de pionner pendant un temps : le Flanger. Le grand truc de
la french touch des années 90. Flanger ou écho, pour donner
une ambiance particulière.
Ton premier coup de cœur ?
Eh bah les Daft Punk, Rolling
and Scratching ! Et ça passé en
rave, en club !
Et ta dernière découverte ?
Dj zip, qui joue super long, il
joue que dans des grosses
soirées hyper branchées,
comme Closer en Ukraine, ça
fait partie des 5 meilleurs clubs
au monde. Tu ne le trouve
pas dans des gros festivals, il
fait que des petit trucs hyper
pointu, minimal house, c’est la
grosse tendance à venir.
Il y a des disques que tu gardes
sur toi ?
J’en ai, c’est un Perlong de
Vera (mara trax) – Murphy’s
law, ou bien un Gary Beck -
Before the Crash. Après il y
en a d’autres qui ne quittent
pas mon flight-case, je ne les
joue pas forcement mais c’est
rassurant de les avoir avec
moi. Je n’essaie jamais de faire
deux fois le même set, et je
ne fais d’ailleurs jamais deux
fois le même set, parce que je
ne prépare jamais mes set à
l’avance, et j’ai du choix avec
le vinyle, j’en ai un peu près
3000, en plus de 2 clés USB.
Comment tu définirais la techno
? Ta techno ?
Eh beh ça dépend quelle
techno ! La techno de détroit,
la techno allemande ? Elles
sont toutes différentes mais
je serais plus techno détroit
qu’Allemande, un peu moins
brut et un peu plus colorée
.
Et Pour la house ?
Chicago !
Aujourd’hui tu penses que c’est
quoi la place de la techno en
France ?
FLUIDE
11
Elle a sa place, beaucoup plus
qu’avant, on a là la concrete
ou le Weathers festival. Puis à
La Rochelle on a Roscella Bay
aussi !
Un conseil pour les jeunes qui
se lancent ?
De ne rien lâcher, de ne pas
jouer sur la facilité, qu’il n’y
a rien d’acquis et qu’il faut
continuer à bosser tout le
temps. Et surtout il faut être
curieux,chercherdesnouveaux
sons, des nouveaux styles. La
découverte va permettre de
créer ton univers et ta propre
personnalité quand tu vas
mixer, c’est vraiment important
d’être curieux.
https://soundcloud.
com/fanox
FLUIDE FLUIDE
12 13
Victor : Personnellement, j’adore mixer
de la techno à la limite de l’indus qui ga-
lope à 140 bpm sur un bon système son! Il y
a de très bons labels et jeunes producteurs
de ce genre en ce moment en région pari-
sienne, les grands espaces tels que les han-
gars m’inspirent beaucoup…
Ce que j’affectionne dans une musique, c’est son évolution au
cours du morceau, la ligne de basses et j’ai un petit plus si elle
dégage un côté « planant » avec des nappes ou une mélodie
qui arrive au moment ou l’on si attend le moins !
Un exemple concret: Setaoc Mass, un mec de Manchester qui
a un style bien à lui, j’adore tout simplement toutes ses produc-
tions.
Cependant, j’apprécie de plus en plus la micro house dû à
mon entourage, et je dois avouer que ça passe très bien en
soirée ou tout simplement pour se détendre.
Sven : Pour
ma part
j ’ a d o r e
mixer des
sons un peu
plus lent
que mon
pote. Je reste entre du 125 et
130 bpm mais qui sont rythmés
et minimalistes par exemple:
Agar - Tchams L’ed (Subit Se-
cret Edit) qui est mon coup de
coeur du moment.
Je mixe aussi de la techno as-
sez violente quand le contexte
le permet ( RAVE ).
Les Inspis de
SVEN et VICTOR
(Magma)
«L’idée de notre asso Magma nous est venue naturellement, Sven mixait déjà, c’est lui qui
m’a appris. C’est à partir de là que nous avons eu envie de nous produire dans les clubs. On
a démarché auprès de toutes les boites de LR et c’est finalement au Set que l’on a fait nos
débuts. On est arrivé à un moment où les évènements techno se faisaient de plus en plus
rares sur LR, c’était vraiment une envie de combler ce manque et par la même occasion
de pouvoir faire la fête avec nos potes !
Depuis la rentrée 2017 Victor a bougé sur Bordeaux pour ses études, ce qui nous a permis
d’investir depuis décembre une petite boîte d’after en plein centre ville, L’after Club, avec
laquelle nous organisons 2 soirées par mois. C’est un super lieu ouvert jusqu’à midi, de ce
fait on emmène les danseurs d’une techno brute et rapide à de la micro house pointilleuse
au fur et à mesure que le soleil fait son apparition!
Nous avons de nombreux projets en tête, dont celui d’inviter une bonne tête d’affiche en
club, ou encore faire des raves en warehouse (notre pêché mignon…). »
Ce qui les fontkiffer :
FLUIDE
Présentation :
Victor:Pour ma
part, je me sou-
viendrai toujours
d’un club à Ams-
terdam, le Shel-
ter, on y rentre
par une sorte de
trappe qui nous emmène sous le ni-
veau du sol, et à l’intérieur il y a très
très peu de lumières, mais énormé-
ment de fumée. Ça créer une am-
biance hors du commun, ou l’on ne
distingue que de vagues ombres et
ou la magie de la musique opère vrai-
ment. Cette nuit là, il y avait une sale
line up, dont Shifted et Codex Empire,
le tout sur un système son pointu, ça
m’a vraiment mis une claque et clai-
rement dirigé mes goûts musicaux
par la suite.
Sven : Je me suis attaché a la musique
depuis l’école primaire ou l’on avait des
ateliers musiques. Mon prof de musique
m’a de suite conseillé de m’inscrire a
l’école de musique car il voyait que
j’étais un mordu de percussions. Ensuite
tout s’est fait naturellement. Les mu-
siques afro house et tech house m’ont
de suite plu car justement il y a beau-
coup de percussions.
Après avoir mixé plusieurs fois dans un
bar de mon village alors que j’étais en-
core mineur, un dj m’a parlé d’un festi-
val « MONEGROS désert festival » j’avais
a peine 18 ans et une fois arrivé la bas j’ai pris une claque
en voyant des mecs comme Paul K, Richie Hawtin, Marco
Carola… A partir de ce moment la j’ai voulu partager la
musique que j’aime qui est a l’heure actuelle la techno, la
tech house et la micro.
Pour finir les sons qui m’ont donné l’amour de la musique
électronique sont, comme Vico, Floorplan avec son titre «
Never grow old » qui a rythmé la plupart de mes apéros
entre potes et en techno plus brute je dirais Möd3rn - Mö 1
Les sons qui leurs ontfaitdécouvrir
lamusique électronique:
références etévénementqui les ontmarqué:
13
Victor : J’ai
commencé à
me pencher
sur les musiques
é l e c t r o n i q u e s
quand je fré-
quentais une co-
pine qui adorait
ça, et elle m’a
tout simplement
passée le virus!
J’ai d’abord dé-
couvert les pi-
liers de la techno
comme Robert Hood ou Laurent Gar-
nier, en repensant à cette époque
j’ai automatiquement sa musique «
Cripsy Bacon » qui se joue dans ma
tête !
Une autre musique, house celle-ci,
qui a bien été rongé, c’est la fa-
meuse « Liem - If Only », qui est super
connue maintenant, pas étonnant
vu la finesse de la production.
Sven : Ça remonte à l’été dernier…
J’ai participé a un festival au Portugal
qui s’appelle « BPM festival ». Tous les
styles y sont représentés, en allant de la
house à la tech house et en passant par
la techno et même de la micro. Tout ça
au bord de la plage, c’était vraiment
un cadre unique qui m’a beaucoup
plu.
L’artiste qui m’a marqué c’est Paul K
avec le live de son Album 7. Il le mixait
pour la première fois, je n’avais jamais
vu un public aussi réceptif et amoureux
comme j’ai pu le voir ce soir la. Les gens
s’embrassaient et se prenaient dans les
bras c’était assez fou.
L’album de Plastikman ( Richie hawtin
) « EX » est pour moi le meilleur album
que j’ai écouté.
.
C’estquoi taPlaylist?
14 15
C’estquoi taPlaylist?
MARION H
La playlist de
Marion H:
Passionnée de musique depuis
très jeune, Marion H s’essaye il y
a deux ans, sur platines CDJ en
jouant de l’Electro, de la Techno
en passant par la Deep et la
House...
Sa sélection est à son image,
rythmée et dansante.
Alaia & Amp, Gallo
Pushin’from the
walls
BYOR
keep the bassline
D.Ramirez, Denney
Retreat
Diego Lima
Acid
Gary Caos, Revya
Balcani
Pavel Petrov
The Chavdar
John tejada
Sweat
Mirco Caruso
Freeze
Mirco Caruso
Yoh
IO (Mulen)
Stick out
NRD
La Playlist de
NRD:
Membre d’Octo Sympho,
collectif qui souhaite
dynamiser et développer
l’activité culturelle et
principalement musicale peu
présente au sein des Deux-
Sèvres et ses alentours par
la création d’événements
ou la sonorisation d’activités
existantes.
NRD vient de temps en temps
nous faire danser sur La
Rochelle.
Sa sélection s’oriente vers une
techno sombre et percutante.
Joseph Capriati
Terra
Mathame
Prophecy (Amelie
Lens Remix)
Paul Kalkbrenner
Aaron
Keith Carnal
Untold
Mark D & The Reativitz
Recall
Julian Jeweil
Myli
Chus & Ceballos
EsVedra (Loco &
Jam remix)
Rebekah
Code Black (Slam
Remix)
Atroxx
Trust Me
NRD
Reflexion
FLUIDE
17
FLUIDE FLUIDE
16 17
Les
Collectifs
qui
se bougent!
AURA
EPILOGUE
LARSEN TECHNO
KOSMOLOGY
RECORD
Les événements sonores
de qualités c’est grâce à
nos ambitieux collectifs, qui
organisent des festoyades
s’opposant à la faciliter
proposé dans nos clubs.
Tout ça malgré le manque
d’abondance d’endroit
ouvert à ces d’événements,
et d‘un soutient de la ville
moyennement ressentit.
Ville qui n’a d’ailleurs jamais
souhaité donner suite à une
demande de renseignement
à ce sujet.
Alors engagés ou juste
festards, allons à la
rencontre de ceux qui
propose des alternatives à
notre vie nocture.
aura
Donc c‘était ça le principe d’Aura, un délire estival et le projet a plu.
« On a toujours kiffé la techno mais on s’est rendu compte que pendant
l’été c’était peut-être pas la meilleure musique. Nous deux on aimait
bien la miro house, donc quand on a lancé Aura, le concept allait bien
avec ce genre de son. Et de fils en aiguille on a continuer ».
C’est donc avec Introspective qu’a commencé Aura, « les artistes tech-
no qu’on kiffait ne passait qu’à Paris, on s’est alors dit qu’on allait faire
des soirées techno. Au début on faisait venir des tout petits artistes for-
cement, les gens ont kiffé et nous ont suivis, alors on a pu inviter des
plus gros artistes comme justement Adbulla Rachim ou SHXCXCHCXCH
». Mais le but premier c’était vraiment de se faire plaisirs en invitant les ar-
tistes qu’ils aimaient eux, et les faire découvrir. « On s’est rendue compte
que c’était accessible d’inviter ces artistes. ».
Un point important pour Aura, lier le sonore et le visuel. « On voulait faire
quelque chose d’assez propre visuellement, avec introspective ça ne
s’est pas forcement vu, on voulait lier des vidéos avec un message ar-
tistique, avec la musique. C’est quelque chose qui nous a grave suivit
après avec Aura. »
On ne pourrait présenter Aura sans évoquer Introspective,
un collectif de 5 membres qui mixaient dans leur chambre et
avaientenviedemixerdevantdumonde.Introspectivec’était
pendant la bonne époque pour la musique électronique
à La Rochelle. Et c’est en 2016, suite à l’événement ACTS
avec Adbulla Rachim et SHXCXCHCXCH, que La Biche,
Nanfer, et Dave ont décidé d’arrêter introspective pour se
concentrer plus sur la production musicale et s’occuper plus
profondemment du côté artistique que de l’organisation.
Sauf que l’été est arrivé, « On a eu deux ou trois propositions,
du coup on a créé Aura. A la base c’était vraiment un délire
d’été, on a fait un événement au niveau de l’aéroport de
La Rochelle. Et c’était trop lourd. ».
FLUIDE
19
FLUIDE
18
Actuellement, le projet est un
peu en Stand By pour des rai-
sons personnelles, car le projet
initial est de faire du son donc
« autant délaissé l’organisation
et se mettre au son. Mais Aura
on n’oublie pas, on aime beau-
coup cet univers, et visuelle-
ment on en est fière. ». Mais
des facteurs externes viennent
s’ajouter au raisons du Stand
by, les boites tournent plus ou
moins le dos aux soirées élec-
troniques, « avec ces éléments
là, ça ralentit pas mal notre
motivation de faire des soirées
sur La Rochelle. Il nous faut un
lieu ».
Et pour le lieu, c’est générale-
ment sans demander d’avis ou
d’autorisation que finalement
ça se passe bien. Comme par
exemple au nouvel an, juste-
ment, l’une des meilleures soi-
rées. Ce fut dans une grande
bâtisse en face de la mer, 16
djs conviés, de 18h jusqu’à plus
de force. Chaque salle avait
une lumière, une ambiance. «
C’était ça le délire ». Nous pou-
vions écouter dans la salle du
bas de la techno motivée, en
haut se trouvait une salle un
peu plus festive et une 3eme
salle était dédiée aux sons am-
bient, plus tranquille. Une belle
soirée conceptuelle qui a su
rendre concret physiquement
l’univers d’Aura.
Mais des soirées au manque
de retour, il y en a eu quelques
une, « ça dépend de l’envie
que tu mets sur une soirée. Par
exemple une soirée qui n’a
pas eu le bon mérite, c’était
la soirée japonaise au Black
Out. On y a mis beaucoup du
notre, on a ramené un arbre,
des ombrelles au plafond, et le
monde, l’ambiance aurait pu
être mieux. ». La dernière soi-
rée à l’Undergroove est aussi
notable, il n’y avait pas grands
monde par rapport au effort
mit en œuvre. La réussite d’une soirée dépend de plusieurs para-
mètres et n’est donc pas prévisible.
Cette imprévisibilité, on la retrouve dans la conception même de
la soirée techno chez Aura : « La soirée Techno est imprévisible ».
Mais pour en faire une bonne, « J’aime bien me dire que le mec
qui est en train de mixer choisit bien ses sons, que je ne les connais
pas et qu’il m’ambiance. C’est important, qu’il arrive à me mettre
dans une atmosphère particulière, être dans une certaine am-
biance ».
Et justement, un dernier petit mot sur les soirées Aura : « C’est de
la musique électronique qui reste assez variée, on peut s’adapter
aux espaces, aux ambiances. Et Aura c’est aussi les Starclub, on
avait créé ces soirées au Set avec toutes les anciennes musiques,
assez nostalgiques. Donc d’un côté on est assez pointu en terme
de choix musicale et on a aussi ce délire un peu troll, où on se fait
plaisirs. ».
Aura c’est donc un beau projet, qui n’est pas spécialement fini,
qu’il faut soutenir et encourager, on espère à très bientôt pour de
nouvelles explorations sonores aux atmosphères inattendues.
Larsen techno
Larsen Techno
c’est d’origine une
rencontre entre 2
potes, Alexandre
et Clément. L’un
mixait déjà sur
contrôleur, et ils
se sont dit que ce
serait bien de faire
quelque chose
là-dessus. L’idée
première c’était
d’intégrer le local
de Larsen et de ra-
jouter une platine.
Pour s’entraîner. Et au fur et à mesure ils ont fait des événements fo-
cus sur la musique électronique : c’est la deuxième partie de l’asso.
Ils voulaient proposer autre chose que ce que l’école proposait. « La
vocation qu’on avait c’était de s’amuser. On s’en foutait du niveau,
on passait de la techno en soirée, on voyait du monde motivé. ». Pour
l’asso, l’événementiel c’est donc une récompense pour les gens qui
mixe au sein de l’école. Ils permettent aux étudiants d’apprendre à
mixer, puis de mixer devant les gens. « C’est ça notre différence avec
les collectifs. On n’a pas le même but. ».
Du coup ça a commencé avec des petites soirées sympas, ayant pour
but de passer autre chose que « le lac du connemara ». « On invitait
que les gens qu’on connaissait donc c’était des soirées entre ceux qui
aimaient la techno à l’Eigsi. ». De fils en aiguille, ils sont rentrés un peu
plus dans l’esprit de l’école, en travaillant notamment avec le Bde. «
On faisait pas mal d’OP en mettant un peu de musique lors d’anima-
tion ». Et en 2eme année, ils ont investi dans du matos pro. Ils ont eu
leurs propres platines, et ça a changé pas mal de chose. Après ils ont
fait des bars, énormément le Red, puis on lancé un concept qui a très
bien marché : les Boiler Rhum, au regretté bar l’Aiôn. Soirées associées
au cocktail El Andi (Rhum planteur, jus de fraise, gingembre). Et pour
avoir quelque chose de plus régulier, Alexis (Co-président actuel) a
eu la bonne idée de lancer les Thérapies Sonores, une fois par mois le
mercredi au Red.
A propos de leur identité musicale : « Ce qui est sympas avec Larsen
Lancé depuis 2 ans et demi, Larsen Techno est une asso
crée au sein de l’école d’ingénieur rochelaise : L’Eigsi.
Le nom vient simplement d’une branche musicale, plus
instrumentale, au sein de l’école, nommée déjà Larsen.
Et Techno, pour se différencier et parce que ça sonne
bien. L’objectif est du 50/50. 50 % au sein de l’école, en
offrant la possibilité aux étudiants de pouvoir s’entraîner
à mixer, puis 50 % événementiel, en proposant des soirées
étudiantes, dans une ambiance décontracte et festive.
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Techno c’est qu’il n’y a pas d’identité strict. Dans le sens où on
est en faveur des amateurs de musiques électroniques. Notre but
principal, outre le fait d’organiser des événements, c’est de per-
mettre aux étudiants de mixer leurs musiques. Si le type il aime la
drum n’bass, il s’entraîne dessus. Il n’y a pas de restrictions. Mais il
y a quand même un facteur dans le sens où, on essaye de passer
une musique cohérente avec le type de soirée, l’heure, où le pu-
blic qu’il y a en face. »
Pour le côté organisation du collectif, il y a eu beaucoup de chan-
gement. Au début ils étaient deux et très motivé donc c’était
assez facile de taffer. « Puis travailler sur de l’événementiel, sur
des soirées technos, il y a pire ! C’est rigolo. Après il y a eu pleins
de potes qui sont venus nous aider. Officiellement on n’était pas
nombreux mais officieusement oui, entre potes on se rendait ser-
vice ».
Le fait d’être une asso au sein d’une école peut évoquer certaines
limites dans la proposition de soirée, « on ne peut pas faire tout et
n’importe quoi. On le sait, on prend en compte le rattachement
à l’école, on ne veut pas donner une mauvaise image de celle-
ci », mais c’est aussi ce rattachement qui leur permet d’avoir de
beaux souvenirs et de passer de belles soirées, comme lorsqu’ils
ont mixé pour le Gala de l’Eigsi « L’endroit était super. La salle et
les lumières étaient plus prestigieuses. L’ambiance était vraiment
cool ». De plus que leur lien commun, à tous, c’est l’école. Donc
c’est une ambiance marquée plus étudiante qu’on retrouve aux
soirées de Larsen Techno. « Notre différence, c’est que nos soi-
rées sont riches. Nos styles sont énormément variés. Même si c’est
moins pro, on peut toujours être surpris. ».
Alors, si ça te tente, retrouve les le 4 mai avec Kosmology Records
à l’Oxford, pour « Le grand Bazar ».
Epilogue
L’idée de départ
pour le collectif,
c’était vraiment
de s’amuser en-
semble et de faire
kiffer les gens. Puis
on se le dit encore,
La Rochelle c’est
un peu mort, donc
ils se sont dit « pour-
quoi pas bouger
ensemble ».
Les premières soi-
rées c’étaient à l’aiôn, ça a tout de suite bien marché. Par la suite c’est
en démarchant d’autres bars qu’ils ont pu mixer ailleurs. On a pu les
retrouver à l’Alibi, au Set, ou à l’entourage.
« Pour les soirées, on a toujours eu un assez gros groupe de potes qui
nous suivait donc ça amène du monde. Et de notre bande, il y a des
gens de Sup de co, de la fac, de l’Eigsi, donc tout le monde ramène
des gens, ça nous fait un petit public, et à côté, il y a tout le temps des
gens qui ne connaissent pas et qui kiffe quand même » .
Ce public d’ailleurs, il a évolué en même temps que l’asso. « D’année
en année on voit que la clientèle change, on est toujours en train de
s’acclimater à ça ». Le fait est qu’une partie du monde motivé a fini ses
études et est partie de La Rochelle. La population de base n’est plus là,
mais ça évolue quand même bien. Les événements marchent toujours,
et il y a du monde à chaque soirées. « C’est que du plaisirs de gérer le
collectif ».
Pour l’identité de leurs soirées, ça reste toujours dans le décor de la
musique électro, techno. Mais en terme de techno chacun a un peu
son style : micro , house, techno plus ou moins sombre. « On arrive a
faire en sorte que tout le monde mixe un peu ce qu’il veut et du coup
ça diversifie pas mal la soirée. Souvent on commence tranquille pour
s’énerver petit à petit. »
Pour imager la diversité, on pense à la dernière soirée à l’aiôn. La col-
lective, Agathe et Enguerin était invité. Le principe étant de passer
deux ou trois sons chacun leurs tours.
C’est vraiment le côté conviviale qui est mis en avant dans leur concep-
C’est il y a un peu plus d’un an qu’est né l’idée de créer
Epilogue, lors d’apéros arrosés. Une bande de 7, sans prise
de tête. Et ce sont eux qui résument le mieux leurs soirées
: « on va rigoler, t’es sur de t’amuser, tu peux passer de la
techno à la micro house, il y a de la diversité, les musiques
sont recherchées et on ne se prend pas la tête », le tout dans
une ambiance chaleureuse et d’entraide entre collectifs.
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tion de la soirée techno: « ça
change tellement du commer-
ciale, il n’y a pas ce côté m’as
tu vu. C’est assez hétéroclite,
il y a une certaine diversité so-
ciale, tu rencontres des gens
sans apriori. ».
De quoi passer une bonne soi-
rée, et justement il y en a eu plu-
sieurs.. Toutes les soirées à l’aiôn
ont été sympathiques. Mais «
La meilleur soirée en terme de
décor et d’ambiance, c’était
peut être à l’entrepôt aux mi-
nimes », une soirée plus entre
collectifs, entre potes. Après
elles sont toutes de qualité : «
On rigole de fou à chaque fois.
»
Pour ce qui est de la fréquence
des soirées, « On essaye de
mixer tout les mois, mais ça nous
arrive que ce soit plus. ». « Mais
il faut se bouger ». Leur projet
à venir c’est d’abord d’investir
dans du matériel puis de conti-
nuer les soirée sur La Rochelle,
et si possible ailleurs, toujours en
toute tranquillité. Il y a vraiment
de beaux projets de soirées en
préparation, on espère fort les
voirs se concrétiser prochaine-
ment !
Les Voisins:
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KOSMOLOGYRECORDS :
Crée en novembre dernier, cette association n’est pas un collectif
pour rien. Kosmology Record c’est une belle bande de potes
engagés qui s’entraident à promouvoir un style de musique différent
de ce qui à l’habitude d’être entendu à La Rochelle : La Psytrance.
Chacun y met un peu du sien dans une ambiance libre et bien
évidemment collective, pour organiser ces belles soirées au contenu
tant attendu.
D’où vous est venue l’idée ?
C’est ma première année à La
Rochelle, et je me suis rendu
compte qu’il n’y avait pas ce
contenu là. Nous voulions proposer
quelque chose de différent, qui
nous plaisait plus à nous, du coup
on a crée Kosmology.
Ça prend du temps de gérer le
collectif ?
Oui ça prend du temps ! Sachant
qu’on s’est lancé dedans un peu
comme ça, en créant l’asso du
jour au lendemain. On s’est rendu
compte qu’il y avait pas mal de
démarches administratives, et
pleins de choses qu’il y avait à
côté qui prennent énormément
de temps. Mais comme ça nous
plaît, forcement c’est agréable.
Vous vous attendiez au succès de
vos soirées ?
On était étonné ! Sur l’événement,
il y avait marqué plus de 1000
intéressés alors que la salle et
vraiment petite. Ça prouve
vraiment que sur la Rochelle il y a
une demande et qu’il n’y a pas
assez de ce contenu. En soit nous
sommes nouveaux, on essaye
de rendre ça le plus pro possible
mais ça montre qu’il n’y avait
vraiment pas de ce contenu et
que la Psytrance commence à se
développer
Vous avez rencontré des difficultés
pour trouver une salle ?
A la base on avait trouvé une boîte
pour faire notre première soirée,
mais du jour au lendemain ils ont
arrêté de nous répondre. Ils se sont
renseignés un petit peu sur le style
de musique, ça a du leur faire peur
je suppose. Au final on a trouvé
l’Oxford, il nous ont accueillit, et
on a fait nos deux soirées là-bas.
Justement tu penses qu’il y a
encore une mauvaise image qui
colle à la Psytrance ?
Je pense oui, encore. On a pu
le voir quand on cherchait des
salles. Tout ce qui est techno,
ou tout style de musique on va
dire « underground », ça fait
peur. C’est toujours associé à la
drogue, toujours associé à des
images négatives. Pas chez tout
le monde, faut jamais faire de
généralités mais chez beaucoup
de personnes. Mais je pense que
les gens se rendent compte en
allant à ces soirées que justement,
ce n’est pas forcement le cas, et
qu’il y a pleins de belles choses qui
se passe aussi. C’est peut être en
train de changer.
Vous avez eu d’autres difficultés
lors du déroulement de vos soirées
?
Un petit peu. On avait l’habitude
d’organiser des soirées comme ça
entre amis mais là, le fait que ce
soit officiel, on s’est rendu compte
qu’il y avait pleins de choses
qu’on avait pas prévu de base.
Par exemple, sur la billetterie, sur
le réglage du son… Des petits
problèmes techniques, mais qui
n’empêche pas la réussite de la
soirée. Puis ça nous permet de
s’améliorer à chaque soirées.
Votre univers corresponds à celui
autour de la Psytrance, c’est votre
unique identité musicale ?
Le cœur de notre identité c’est la
Psytrance, mais après il y a pleins
d’autres choses qui s’y rattache
en annexe. De nos potes, chacun
a son style de musique et on
souhaite les faire découvrir. On sait
qu’on aimerait peut être revenir
à une première partie un peu
techno, ou un peu plus prog. On
veut vraiment faire découvrir ces
styles de musique qui ne sont pas
forcement populaire.
Vous comptez développer vos
soirées ?
Justementc’estlagranderéflexion,
en fait je pense qu’on ne va pas
en faire une prochainement. Il y a
quelques problèmes qui se pose
à nous. On s’est rendue compte
qu’à la dernière soirée, c’était
un peu serré, on a du refuser du
monde. On aimerait accueillir plus
de monde et des artistes un peu
plus connus. Une grande salle
serait préférable, mais on compte
en faire l’année prochaine avec
de beaux projets et on a hâte de
retrouver cette ambiance !
Globalement, vous en pensez quoi
de votre arrivée ?
Franchement pour l’instant on est
super satisfait, le public rochelais
a super bien réagit, et on a eu de
bon retour malgré nos quelques
soucis.
Pour finir, à toi de promouvoir vos
soirées :
C’est un peu compliqué ça ! Je
dirais que ce qui change dans nos
soirée, c’est que ce soit fait dans
une ambiance moins « formelle
». On est tous étudiants, on est
pas prise de tête. On a un peu la
même mentalité que les gens qui
viennent à nos soirées, je pense.
On reste proche de tout ça et
ça permet à tout ceux qui font
partis du collectifs de s’améliorer
dans leur création, de créer du
contenu différent. Et ça nous tient
à cœur de promouvoir ce style
de musique, et d’améliorer cette
image négative.
Visionner
unAfter
movie
C’estquoi taPlaylist?
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C’estquoi taPlaylist?
BLUMM
Susumu Yokota
Gekkoh
Bell Towers
My Love
Max Berlin
Elle et moi
The other people
place
Let me be me
Skee Mask
Routine
Fantastic Man
Snake Charmer
Jazzadeep
Trainov
Boards of Canada
Amo Bishop Roden
Aphex twin
Iz us
Cybotron
Clear
LA PLAYLIST DE
BLUMM:
Membre de Moody With Us,
Blumm nous propose une sélection
pointilleuse.
Influencé par la musique afro, latine
house, où le ressenti est surtout physique,
ou les trucs mentales qui agissent plus
sur le cerveau que sur les jambes. Un
univers très large venant du groove, hip
hop , rock et électro au sens large. De
charmants univers qui se retranscrivent
parfaitement dans le choix musical de
Blumm.
AGATHE
LA PLAYLIST
D’AGATHE:
Grande amatrice de musique
électronique, en mixant en Duo,
avec «Agathe et Enguerrand»,
notamment à l’Aiôn, ou encore
à la sirène pour accompagner
Vitalic, Fanox, Sven, Moody
with Us, et autres artistes...
Agathe commence peu à peu
à s’introduire dans la scène
rochelaise.
C’est une techno brûte ou
mélodieuse que nous propose
Agathe à travers sa sélection.
Terence Fixmer
Avalanche
Cleric
Artic circle
Victor Ruiz
Black hole
Sven vath
Robot
Nicole Moubader
Own
Terence fixmer
Descente
Function
Disaffected
Dubspeeka
k185
ANOTR
Pitched (Kolsch
remix)
Frankey & Sandrino
Acamar
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A la
rencontre de:
JEAN
DU VOYAGE
producteur,
dj, beatmaker,
turntablist.
18h, le soleil va se coucher sur le vieux port, l’instant pour rencontrer
Jean Du Voyage, un explorateur de sonorité ethnique. Sa curiosité a
pour qualité de rendre sa musique certes complexe à codifier mais
éclectique et universelle. Content qu’on écoute sa musique sans
qu’elle corresponde aux critiques de la musique actuelles, Jean du
Voyage est aussi doté d’une grande sensibilité. Venant de l’univers
du scratch, il dit sa musique plus technique que dansante, bien que
ce ne soit qu’une question de point de vue. Écouté dans des centres
de yoga ou encore dans des festivals atypiques, c’est aujourd’hui à
nous d’écouter non pas sa musique, mais sa pensée.
Si tu devais présenter ta musique, ton univers et
ce qui l’influence ?
Bah je dirais que c’est des explorations sonores
pour un terme large. Après en terme de style
c’est difficile de répondre. Le fait est que je suis
un peu entre deux, je ne suis pas purement mu-
sicien n’étant pas clairement instrumentiste à la
base. Mon instrument c’est la platine vinyle, le
scratch, et ayant des platines, j’ai été fouiner
chez les disquaires, dans le Hip hop, c’est là où
je prenais mes inspirations. Je pioche dans les
vinyles pour trouver des inspirations du monde
entier, des musiques ethniques, d’où mon nom
d’ailleurs. Je fais de la musique de cette façon,
pour moi c’est aussi explorer des sonorités que
je ne connais pas forcement à travers des instru-
ments traditionnels. J’ai beaucoup de respect
pour le sample et les remixes mais j’avais une
curiosité envers la composition totale, en me de-
mandant comment créer un morceau de A à
Z et, au lieu de m’inspirer d’autres musiques, je
me suis inspiré d’instruments traditionnels. Le fait
est d’avoir une musique qui me fasse du bien et
qui puisse faire du bien aux autres, qui n’ai pas
que cette fonction de faire danser. C’est pour
cela que quand je dis exploration sonore, c’est
aussi pour ne pas la rentrer dans une catégorie.
J’aime me surprendre, je construis mon univers
au fur et à mesure sans pour autant partir dans
tous les sens. On reconnaît ma musique mais
c’est toujours compliqué pour moi de la définir.
Je prends des inspirations dans pleins de styles
musicaux et dans pleins de musiques différentes
aux niveaux géographiques, j’essaye de ne pas
me contraindre.
On remarque une tendance au multiculturalisme
dans tes sonorités, aux cultures d’ailleurs, mais
toi, c’est quoi ta culture ?
Grande question ! Le vinyle m’a marqué, ma
maman me levait tous les matins, tout petit avec
le vinyle. Il y avait vraiment de tout, de Cabrel
à Bob Marley, une culture généraliste, et surtout
elle écoutait du Boris Vian ou Nougaro. Il y avait
des textes et des mélodies, un son typique des stu-
dios mais au-delà des sons en tant que tels, c’est
celui du crépitement du vinyle qui m’a marqué.
Puis il y avait ma grand-mère, qui écoutait du
classique, là aussi avec des mélodies. D’ailleurs,
j’ai vécu un moment avec mes grands-parents
«Ce qui est important pour moi c’est que ça puisse
toucher les gens ».
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et j’avais mes platines là-bas. Après une période
hip hop, j’ai écouté beaucoup de reggae, du
roots, du vieux reggae. Le blues aussi m’a mar-
qué. En fait, toutes les musiques qui ont une âme.
Après il n’y a peut-être pas de musique sans âme
! Mais, je pense que dans la musique jamaïcaine
par exemple, il y a toute l’histoire du peuple ja-
maïcain, pour le blues, l’histoire des champs de
coton, et le hip hop c’est aussi le son du ghetto
à la démarche punk. C’est toute cette rébellion,
exprimée de façon artistique, où ce n’était pas
pour être rebelle, c’était juste parce que c’était
vitale d’exprimer quelque chose. Ces réalités
étaient compliquées dans ces endroits-là du
mondes. Finalement, j’ai toujours été fasciné par
ces cultures chargées d’histoire.
Pas mal de tes morceaux sont en collaborations
avec d’autres artistes, de la sensibilité des voix
aux musiciens, tu les choisis comment tes collabs
?
C’est en fonction du feeling, de la rencontre, du
côté artistique. Après dans le cadre du musiciens
Indien, V. Soundrarajan, c’est parce que j’étais
partis en tournée 5 semaines en Inde du coup
je jouais ma musique. Dans le cadre d’un pro-
jet, je faisais des ateliers d’initiation au scratch à
plus de 200 indiens. J’ai rencontré plusieurs musi-
ciens dans chaque ville où j’allais jouer. Je savais
qu’il y allait avoir un échange avec un musicien,
et je l’ai invité à La Rochelle pour jouer. Nous
avons fait la première partie de Chinese Man à
la Sirène et un concert dans une des tours de La
Rochelle.
Recemment, j’ai fait une tournée à Cuba et pa-
reil, j’ai rencontré des musiciens là-bas. Comme
Brenda Navarrete, une chanteuse percussion-
niste cubaine. Qui n’a malheureusement pas pu
se déplacer à la sirène comme prévu, mais c’est
Yasek Manzano, un célèbre trompettiste cubain
qui à été invité. Ce sont des projets fabuleux qui
me permettent de voyager et de m’enrichir. Les
collaborations sont des opportunitées excep-
tionnelles. Mais en tout cas, au niveau artistique,
l’idée c’est de regarder mes coups de cœur,
écouter ce que j’aime et voir ce que je peux
métisser avec ma musique, ça dépend donc
des gens avec qui je travaille. Il faut qu’ils aient
cette envie réciproque, une curiosité par rapport
à ce que je fais pour qu’il y ai un réel échange et
qu’ils ne soient pas juste une association.
Tu viens du scratch, un univers qui t’as influencé.
Aujourd’hui t’aurais une pensée sur le sample ?
Ça dépend comment tu le fais ! C’est une nou-
velle façon de présenter les choses, une forme
d’interprétation avec une démarche artistique
derrière. Souvent les gens écoutent une musique
samplée mais ne le savent pas (comme Daft
Punk). Maintenant il y a pleins de sites pour sa-
voir, mais à l’époque quand j’étais beatmaker,
le jeu s’était d’aller chercher les originaux chez
le disquaire. Pour moi l’intérêt c’était de se dire
comment faire en sorte que ce soit ma musique,
que la musique que je vais piocher ne va pas
prendre le dessus sur ce que je vais créer. A un
moment je me suis dit que c’était plus difficile
ne jouant pas d’instruments, mais je me suis dit «
C’est pas grave, ça va être autre chose », et fi-
nalement, plus j’avance dans ce chemin-là, plus
je me retrouve à avoir mon univers.
« Aussi « peu » de vue » ?
Ce qui est assez étonnant c’est que je l’en-
tends de plus en plus régulièrement. Déjà j’ai la
chance d’être écouté. Sur Spotify j’ai plus d’un
million d’écoutes, sur l’album et sur l’Ep. Quand
tu regardes où il y a de la visibilité, il n’y a pas for-
cément de qualité. Puis avec la mode, à la fois
on fait plus attention à la notoriété, à la fois ça
n’a jamais été aussi éphémère. Du coup c’est
assez paradoxal, quand on me dit « j’espère que
tu perceras », je dis « Non, non, j’espère que je
vivrais de ma passion », j’ai fait le choix de tout
lâcher pour me consacrer à ça. J’ai commencé
cette passion à 14 ans, je me suis lancer à 28 ans,
ça fait donc 6 ans que ça continue, que c’est
extraordinaire. Mon vrai souhait c’est de pouvoir
continuer à faire ce métier.
« J’ai
toujours été
fasciné par
ces cultures
chargées
d’histoire ! »
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Je me souviens de t’avoir vu à la fête des talents
lycéens en 2014, puis cette année à la motte où
j’ai constaté une réelle évolution. Moi toi depuis
que tu t’es lancé, t’as ressenti un changement
dans ta façon de faire de la musique ?
C’est sûr, après je ne m’en rends pas compte au
quotidien, je n’ai pas assez de recul. Avant j’étais
dj, le but était de faire découvrir la musique des
autres, maintenant je ne passe que ma musique.
Je passe même des morceaux qui sont près de-
puis quelques mois mais qui ne sont pas encore
sortit. Ce que les gens voient où écoutent ne
correspondent donc pas forcement à mon ac-
tualité en temps réel. Ce qui va être nouveau
pour eux ne le sera pas pour moi.
Justement, un mot pour le public qui t’écoute ?
	
C’est rare d’avoir un public curieux, mais heu-
reusement il y en a pleins. Et c’est là où je suis
content de faire ma musique et d’avoir des
retours de gens qui écoutent des choses diffé-
rentes. Je pense aussi que l’époque a changé,
on a plus facilement de temps maintenant, on
peut avoir accès à tout, après ça dépend des
canaux de diffusion. Ce qui est important pour
moi c’est que ça puisse toucher les gens.
Pour reprendre tes dires « La curiosité synonyme
de militantisme » ?
Tous les gens passionnés qui programment par
curiosité, ça devient des militants aujourd’hui.
J’ai tendance à penser que les festivals, avant,
programmaient un peu plus des artistes incon-
nus, des nouveaux noms et maintenant j’ai l’im-
pression que si on ne te connaît pas, ça devient
complexe. C’est pour ça que j’emploie le terme
militant, que tu sois dans une grosse structure ou
pas.
Du coup ton univers te permets de jouer dans
des endroits qui suscite de la curiosité ?
Oui et c’est là où je vois les curieux, les militants
justement. Même si ce n’est pas si ambitieux de
me programmer, pas comme de l’Acid core
dans une musette. Mais ce qui est chouette,
lorsque que l’on me fait jouer, c’est pour sensibi-
liser les gens. En Inde je me souviens, on m’a fait
jouer dans un gros club, avec tous les gros tubes
internationaux et beaucoup de musique Bol-
lywood, la musique populaire de là-bas. Loin de
ma musique. Le patron avait envie de faire dé-
couvrir d’autres choses aux gens, et j’étais super
touché. Je pense que nous sommes preneurs de
nouvelles expériences, en temps qu’humain.
Indépendant ou label ?
C’est en fonction des sorties, je n’ai ni de label à
moi, ni de label à vie. Après, l’album et l’Ep ça a
été avec Jarring Effect de Lyon, un des plus vieux
label indépendant de France. C’est eux qui ont
produit High Tone, et une certaines scène dub.
Du coup ça s’est fait qu’avec des labels indé,
parce que déjà, je n’intéresse pas les majors,
mais surtout ce n’est pas un but. Pour moi c’est
fragile la musique, du coup c’est un pari dan-
gereux ; c’est-à-dire que demain si ma musique
prend un peu plus, alors tant mieux, c’est cool.
Mais si elle fait un gros boom, ça ferait bizarre,
j’ai l’impression que j’aurais plus de choses à
perdre. Déjà c’est perturbant d’avoir un retour
sur ce que tu fais, mais la satisfaction peut de-
venir moins atteignable. Le danger c’est ça,
c’est de créer des déceptions, alors qu’elle ne
sont pas fondées. Là aujourd’hui j’ai la chance
d’avoir des gens qui écoutent ma musique, pou-
voir faire des projets qui me plaisent et d’avoir le
sentiment d’avancer sans trop de pression, via
les labels à qui je propose ma musique. Ils ont le
droit de dire « tiens, j’aime moins ce morceaux »
mais par contre on ne m’a jamais fait modifié de
morceaux. J’ai une vraie liberté de composer
ce que je souhaite.
Qu’est ce que tu ressens lorsque tu joues ta mu-
sique ?
A la motte par exemple, je passais entre La Ye-
gros et Mahom, du coup j’arrivais au moment
de la soirée où ça bougeait pas mal. Si t’écoutes
les gens il faut mettre quelque chose d’énervé
donc j’ai hésité à savoir ce que je voulais jouer,
si je jouais un truc assez énervé ou si je restais
posé. Ce que j’ai fait. Et il y a eu une réaction.
Les gens ne bougent pas vraiment, mais il se
passe quelque chose. J’ai cette sensation que
ce qui est provoqué à ce moment-là, ça vaut
énormément pour moi. C’est une musique que
j’aurais pu garder pour moi, et ne jamais diffuser,
et finalement je me dis que c’est cool de provo-
quer ce truc-là.
LES CONSEILS DE
Jean duvoyage :
Premier 45 tour:
Travelling -
Debra Keese
Un festival en tant
qu’artiste:
Festival de la
Motte
Un voyage:
L’Inde
Une bonne adresse
sur La Rochelle:
L’Aion
(Malheureusement
fermé)
En tant que
festivalier:
Les soirées du
dimanche
Plastic People à
Londres
Dernier kif:
Gogo penguin
Un film:
Le livre de la
jungle, sensibilise
au jazz.
Un artiste:
V. Soundrarajan
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Come back
to 90’s:
Le lookBien évidemment stéréotypé, mais
toujours actuel. Et parce que la mode
se démode mais pas le style, c’est
le moment de retourner à la tendre
époque de l’émergence des raves
party, les 90s, avec Richard et Emma, de
fabuleux modèles.
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La veste oversize
La posture
Le pull, tee-shirt à motif Total jean + ceinture
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LaSirène- laboutique
Rue SaintNicolas etPlace
SaintNicolas:
Brocante
Toutlesjeudis etsamedis
« quand ilfaitbeau »
Bourseauxdisques de
Puilboreau :
Chaqueannée en mars
Boutique en ligne
Rochelaise:
love &vinyls
Boutique Le Prao
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On le sait, on le voit, le vinyle est depuis quelques années
de retour. Malgré l’aire du numérique et le streaming,
le charme du disque est pour passionnés et amateurs
synonyme de pureté sonore. De plus que l’expérience chez
le disquaire aiguise notre curiosité, car chercher la pépite
musicale c’est finalement comme partir à la conquête du
Graal.Mais,faceàl’arrivéedegrandesurface,notamment
Cultura à Puilboreau, les indépendantistes ont dû voir
leurs ventes diminuer et ainsi stopper la vente de vinyles,
nous laissant moins de diversité. On pense par exemple à
Salam Records, petite boutique spécialisée dans la vente
de vinyles de musique électronique en tout genre, de la
Jungle à la HardTekno, qui a fermé en 2008.
Mais alors on en choppe où des disques?
Voici quelques plans peu nombreux mais sympathiques,
où se chine du bon vieux funk dans les bacs ou du trip hop
sur le net, il suffit de cliquer ! :
LE VINYLE
SUR
LA ROCHELLE ?
C’estquoi taPlaylist?
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C’estquoi taPlaylist?
LA PLAYLIST DE
LOW WEEK:
Low Week est un membre de
Free Beats Tomorrow, un collectif
artistique qui mélange les arts et
les genres, « Le but est de faire
découvrir de nouvelles formes d’art
à un public qui n’est pas forcément
averti, créer un déclic pour
amener à s’ouvrir à de nouvelles
expériences. C’est plusieurs artistes
qui unissent leurs passions pour les
transmettre au plus grand nombre
de personnes. »
Influencé par le Hip-Hop et ses
rythmes breakés, puis le Jazz avec
ses instruments qui donnent une
vraie chaleur à la musique, le
Funk pour son groove et ses riffs
entrainants, la House pour ses
mélodies et ses notes électroniques
et enfin toutes les musiques du
monde pour les sonorités diverses et
nouvelles.
Afriquoi
Kudaushe
Mark Blair
Biggie Was a Jazz
Fan
Young Futura
Gypsy woman
Bellaire
Street Blues
Dan Hartman
Relight My Fire
(Dimitri from Paris
remix)
Afro Medusa
Pasilda (Knee
Deep Remix)
Daniel Steinberg
Bailando
San Jose 51
Aquarembe
Unknown Artist
Gypsy Woman
Ludacris ft. Shawnna
Stand up (LaMar-
quis Remix)
LOW WEEK
ALBER PARDERSKI
LA PLAYLIST
D’ALBER PADERSKI:
Dj de la scène électronique
underground rochelaise depuis
de nombreuses années, Alber
Parderski ne suit aucunes
tendances et ne se limite pas. Il
mélange de la grosse techno à
de la minimal, house chaleureuse.
Influencé notamment par
Ricardo Villalobos, Sven Vath,
Jennifer Cardini, Ivan Smagghe,
Rebolledo ...
C’est une sélection Deep House à
Techno qu’Alber Paderski propose
aujourd’hui.
Little Helper
88 4
Daxe Maxim
Farbfilm (Dyed
soundorom remix)
wAFF
HanZZ Su
Shonky
Tyrolien
Premiesku
In Sfera
Audiojack
On the road
James Dexter
I think so
Der Dritte Raum
Hale Bopp
ITREMA
Run
Frankie Bones
Call it (Techno_
Raito_Remix)
Fluide
40 41
La nuit
Rochelaise
Quelques photos de joies et
de fêtes des lieux où sortir.
Thérapies
sonores
#2
Larsen
Techno
The Red
La collective
Epilogue
Agathe &
Enguerrand
Aiôn
ORIZON - APOLLO #2
La Terrasse
Fluide
42 43
Boiler R’hum /
Larsen Techno /
Aiôn
Fanox VS Jean du Voyage
7 ans de la Sirène
Polo &
Pan
La Sirène
Kosmology record #2
Fluide
44 45
Roscella Bay 2016
Epilogue
ALibi
Chapter #5
Aura
Roscella Bay 2016
Aura Nouvel an 2017
FLUIDE
47
FLUIDE
46
AU REVOIR
RendezVous Sauvages
C’est précisemment le 31 janvier à 18h20
que nous apprenons la triste nouvelle :
«Après 4 ans de festivité, 31 évenements,
46 artistes invités, beaucoup de sourires
et d’innombrables rencontres d’animaux
perchés, une page des RDV.S se tourne.»
En effet, le collectif se voit quitter La
Rochelle, nous laissant comme un
sentiment d’abandon.
Revenons alors sur ces belles années avec
ceux grâce à qui nous avons pu passer
de douces soirées mettant à l’honneur
une house chaleureuse jusqu’une techno
ténébreuse.
L’idée de lancer Rendez-vous Sauvages est donc ve-
nue en 2014. Il n’y avait rien, aucunes soirées house ou
techno sur La Rochelle. Entre potes, les membres du
collectif allaient souvent au Set (devenue le Freedom)
le mardi soir. C’était gratuit, il y avait peu de monde,
« on s’est dit autant organiser un truc ». Ils ont alors de-
mandé au Set si c’était possible d’organiser une petite
soirée house, techno. Et leur première soirée s’est faîte.
Un mardi soir, au set. C’est en ramenant pas mal de
monde (200/300 personnes) qu’ils ont pris la décision
de continuer le projet. Le but d’origine : passer une
bonne soirée techno entre potes.
Pendant un an ils ont fonctionné comme ça, en faisant
des soirées le mardi soir. Le phénomène a bien marché
et a pris de l’ampleur. Les rochelais étaient contents.
Au bout d’un moment est arrivé l’étape de créer l’as-
so, d’une dizaine de potes. Le but étant toujours de se
faire plaisirs, avec la nouveauté d’inviter des artistes.
Le premier artiste invité, c’était pour la sixième édi-
tion de Rdv.s : Charles Fenckler. Maintenant connu
notamment pour son Stellar Acid, il ne l’était pas
spécialement lors de l’événement. C’était « un petit
jeune qu’on avait contacté via Facebook ». Comme
quoi Rdv.s a aussi su avoir l’oreille pour annoncer la
nouvelle scène !
Justement pour le choix des artistes, c’était un des
trucs les plus compliqué au sein de l’asso. Il fallait que
tout le monde soit d’accord sur l’artiste, puis une fois
choisit, il fallait voir avec le booker, voir le prix, les dis-
pos de l’artiste ... Mais c’est au fils des années que les
plus connaisseurs en house du collectif choisissez les
artistes house et de même pour le côté techno.
Donc après deux ans passé au set, à la rencontre de
bons artistes français, comme Voiski ou encore Casse-
grain, c’est au Black Out qu’on retrouve les soirées
Rendez Vous Sauvages. A cause d’un quiproquo.
Lors de programmer MTD, dj italien, le bookeur avait
compris que la soirée se ferait un vendredi, mais le set
n’a pas souhaité accepter. Le Black, oui ! Ils avaient
déjà fait des soirées Introspective.
La première soirée au Black Out, c’était donc avec
MTD. Bonne ambiance avec le staff, rencontre avec
un meilleur système son, une capacité d’accueil su-
périeur et meilleure pour les artistes. « On s’est donc
dit qu’on allait continuer avec le Black Out ».
Petit à petit, l’asso s’est vraiment fait un nom. Ils ont
pu commencer à pouvoir se faire un peu de béné-
fice et être plus libre dans la programmation. Et pour
aller au-delà de la réputation du lieu, c’est sur l’ac-
cueil qu’a misé le collectif. C’est un petit milieu, donc
si les artistes sont contents, les bookeur et les agences
aussi. Aujourd’hui c’est aussi les agences qui les
contactent, ou les petits labels qui veulent promou-
voir leurs artistes.
La grosse année c’était 2016. Moody With Us et In-
trospective ramenaient aussi des artistes. Il y avait
des belles soirées sur La Rochelle. Ce qui a jouer pour
Rdv.s, c’est une comm en béton, en plus de la pro-
grammation des soirées. « On n’avait pas envie de se
mettre de barrière », c’est donc artistes house, tech-
no, disco qui étaient programmés, en essayant de
varier les styles chaque soirée.
Artistes qui sont de base incités à jouer 3h, pour pou-
voir varier un maximum leur set, pour des soirées plus
riches. Par exemple, on se souvient de Route 8, lui, a
joué de la house, techno, disco, musique africaine.
La folie pendant 3h. « On a kiffé ».
Et des souvenirs fous il y en d’innombrables. Les
bonnes soirées dépendaient surtout du mood des in-
vités. « On s’est trop bien entendu avec Marla Singer
» qui a envoyé du lourd. Ou encore avec Dj Boring «
On s’est trop marré, le gars était vraiment cool ».
Mais on s’en doute, derrière toutes ces soirées de
plaisirs, se cache un travail monstrueux en amont. Qui
sous-entend des galères, « tout le temps, tous les soirs,
des galères ». Pour imager, on revient à la première
soirée organisée au Black Out. La boîte n’avait pas
de matériel, Rdv.s passait alors par Sonomax. Tout
installé, c’est les cellules (diamant pour lire le vinyle)
qui manquaient. « On s’est retrouvé à devoir appe-
ler pleins de gens à la recherche d’une cellule, on
en a trouvé qu’une ». Bien que ça n’influence pas
le déroulement de la soirée, c’est des petites galères
contraignantes qui prennent du temps et de l’éner-
gie pour les régler. Comme pour faire venir des ar-
tistes étrangers, c’était à eux de faire le taxi jusqu’à
l’aéroport de Nantes, pour l’aller, et le retour souvent
le lendemain matin de la soirée. Pas besoin d’expli-
quer que ça pouvait ne pas être simple. « On était en
système D tous les soirs », mais c’est en étant très per-
fectionniste que les petites galères prennent de l’am-
pleur, c’est aussi ça le charme de l’événementiel.
Bref, le Black Out n’avait pas de matériel, n’étant pas
spécialisé pas ce genre de soirée. C’était contrai-
gnant. Mais est-ce la raison pour avoir quitté La
Rochelle ? En réalité, la dernière année, aucunes per-
sonnes de l’asso n’étaient présentes sur La Rochelle,
mais ils ont quand même décidé de continuer à dis-
tance. C’était beaucoup d’investissement, de bou-
lot. Puis en plus d’histoires internes au collectif, le Black
Out a décidé d’ancrer son orientation musicale en
étant plus généraliste. Le fait est qu’ils ne souhaitent
pas être associé à ce « genre » de soirées. Avec les
afters du Roscella Bay, et les différentes soirées tech-
no, les gens de l’extérieur pouvait être amené à pen-
ser que c’était une boîte spécialisée. Puis c‘était de-
venu l’endroit où l’on se rabattait pour organiser les
soirées techno et ce n’était pas l’objectif de la boîte.
Libre à eux.
Il était prévu de se dire un dernier au revoir au mois
de mars. Juste pour le plaisir de s’imaginer : « On avait
prévu d’inviter un gros artiste techno, on pensait à
Oscar Mulero, et on voulait trouver un endroit pour un
after dans la journée de samedi ». Mais le Black Out a
privilégié l’organisation d’une soirée «over kitch», en-
core une fois libre à eux.
Donc entre le club qui ne les comprenait pas et les
différents, ils ont préféré arrêter. Mais ce n’est pas fini
pour autant. Le projet va continuer sur la capitale,
où des soirées toujours colorées seront organisées à
la Java.
Pour finir, c’est en attendant avec pleins d’espoir une
relève qu’on vous remercie pour vos soirées. De la
joie, de la bonne musique et un bon esprit c’est ce
que l’on retient.
FLUIDE
49
La FREE avec
R.A.B
Quittons un peu de la ville, pour la campagne charentaise ...
R.A.B ça va bientôt faire 15 années qu’ils nous font danser.
Leader du mouvement Free party dans la région, c’est un
sound system encré de valeurs et de respect. C’est dans
une ambiance de joie et de sourire qu’ils souhaitent vous
offrir des spectacles sonores de qualité en gardant toujours
un esprit libre.
Mais avant toute chose, il est peut-être nécessaire de faire
un petit topo sur la Free party et sur la façon dont elle va être
abordée. Donc d’origine fête libre, c’est sans suspens un lieu
de rencontre, sans frontière, centrée autour de la musique.
Une réunion pour le monde qui ne se satisfait pas de ce que
l’on peut leur proposer ailleurs. Et au-delà de faire la fête,
c’est une occasion pour explorer des sensations nouvelles,
pour vivre l’instant, pour lâcher prise et pour pouvoir se
libérer de tous les codes normatifs en essayant d’en créer
de nouveau, sous le principe de l’autogestion, et aussi du
rêve. Au final c’est une alternative, qui à su évoluer avec le
temps.
Certains sont nostalgiques de l’idéologie d’origine, d’autres
ne la comprennent pas, où s’en méfient, s’en inquiètent
toujours. C’est donc un mouvement complexe, qui sait faire
peur mais aussi charmer.
Autant de facettes, d’opinions personnels que d’adeptes.
N’ayant pas pour but de la médiatiser, c’est d’aller au
cœur de ce beau monde, et d’essayer de faire partager
l’engouement qui tourne autour, à travers l’esprit Free de
R.A.B Sound System.
48
L’aventure R.A.B a commencé donc en 2005. Au début ils
étaient 2, et c’est avec des soirées passées entre potes,
à mixer dans des hangars, qu’à évoluer R.A.B. Un début
précaire, des caissons de qualité contestable, c’est fina-
lement 5 ans plus tard, après avoir investi dans leur propre
matériel, que les grosses soirées ont émergées. « On a
rencontré Psychiatrip, puis on a tourné 2/3 fois avec eux
», le phénomène a alors commencé à prendre un peu
plus d’ampleur. D’autres gens sont venus les rejoindre.
Aujourd’hui le collectif compte une quinzaine d’actifs, et
plus d’une trentaine avec les bénévoles, les stands... Et
du monde « plus ça va, plus ça grimpe », avec le succès
de leurs soirées, une équipe organisée s’impose. « Ça va
bientôt faire 15 ans, on est obligé d’avoir une structure,
des gens autour, qui aident ».
En ce qui concerne l’organisation d’une Free party, c’est
tout un travail en amont, pour la programmation et la
communication. Ensuite il y a une équipe de gestion des
bénévoles, des stands, de l’organisation, des poubelles ...
« On organise un organigramme pour gérer la soirée. On
a tous un poste fixe, Pour ne pas faire de truc à la rache.
Ça ne nous correspond pas, il y a eu une soirée il y a 5 ou
6 ans où ça ne s’est pas passé comme ça, où nous étions
prêts à arrêter ». Le fait est qu’ils avaient tout vendu et
n’étaient plus que 3, une baisse d’énergie à vue le jour.
Comme tout collectifs, il y a des hauts et bas mais d’autres
personnes les ont rejoints, il y a eu un boost dans l’équipe
et depuis s’est repartit de plus belle !
Pour ceux qui se posent la question, pourquoi continuer en
Free ? « A chaque fois qu’on a essayé de faire des événe-
« Ça va bientôt
faire 15 ans,
on est obligé
d’avoir une
structure, des
gens autour, qui
aident. »
FLUIDE
50
ments autorisés, on s’est fait restreindre au dernier moment.
On a essayé de monter une asso, d’être légal, de faire un
festival ou des multisons, on prévoyait tout mais au dernier
moment, on nous lâchait ». C’est donc freiné, et n’ayons
pas peur de le dire, censurés, par des organisations exté-
rieures que leurs événements continuent en Free. Et malgré
l’opinion collective, le rapport avec les autorités se passe en
bon terme. Il faut montrer aux autorités que le soundsystem
est responsable, et que la valeur de l’autogestion n’est pas
vaine. R.A.B a un service de secours, et peut être mis en re-
lation avec les pompiers, pour que tout se passe au mieux.
Justement ces valeurs d’autogestion et de respect font par-
ties intégrantes de la gestion R.A.B aujourd’hui, « On éva-
cuait tous les mecs qui nous importunaient, les gens né-
fastes, les camés, et les vendeurs », en somme tous les gens
qui ne donner pas une bonne image de la Free party. Car
oui l’image de ce mouvement s’accompagne de stéréo-
types encore bien encrés. Bien qu’on entende encore par
certains, le fameux « c’était mieux avant », R.A.B affirme qu’il
y a une bonne mentalité dans la nouvelle génération. « Ce
qu’on voit aujourd’hui, c’est que le public est vachement
plus responsable, après ce qui est dommage c’est que c’est
l’extrême. Tu vas avoir un public jeune qui ne consomme
rien, qui est la juste pour profiter, des jeunes qui vont être
joyeux ou alors tu as l’extrême inverse, des jeunes qui se dé-
pouille, qu’on ramasse par terre… ». C’est une réalité dure
à admettre mais n’oublions pas, qu’elle ne se retrouve pas
« A chaque fois
qu’on a essayé
de faire des
événements
autorisés, on s’est
fait restreindre
au dernier
moment. »
Fluide
51
important. Par exemple à la
dernière teuf justement, on a
voulu montrer ce qu’était le
vrai Hardcore. Et le Hardcore
d’origine c’est de la techno.
Tout part de la techno ».
C’est en partie qui les diffé-
rencie. De plus que l’idée
que transmet R.A.B c‘est le
fait qu’organiser une Free,
ce ne soit pas juste poser
des caissons et lancer le son.
C’est le fait de nous offrir un
spectacle, avec lumières et
décos, à prix libre. On pense
à la Free en septembre der-
nier, la Carbreak of R.A.B «
On a invité Heretik, il y avait
des flammes, un spectacle
visuel. Nous le but c’était
ça, on avait une grosse tête
d’affiche, et à l’entrée c’est
prix libre ». L’idée persiste, la
free c’est gratuit, du moins
pas exactement mais ce
qui importe c’est que ce soit
cette mentalité qui en res-
sorte. « On ne cherche pas à
rentabiliser nos soirées, ça se
saurait. Mais ce qui fait plai-
sir c’est de voir la générosi-
té des gens à la donation,
ça nous motive bien sûr. Les
gens qui viennent nous voir,
ils savent où ils vont. Nous ce
qu’on veut ce n’est pas de
l’argent, c’est du respect. Et
ça les jeunes ont tendances
à le comprendre ».
De plus, la Free c’était aussi
une forme d’engagement,
une volonté d’autogestion
face au système actuel, et la
démocratisation de celle-ci,
notamment sur les réseaux
sociaux, n’enchante pas une
minorité d’anciens adeptes
qui prônent un mode de vie
affirmé à travers la Free. Mais
que dans la Free, que ces extrêmes ont toujours existé et se
retrouvent ailleurs. « Il faut évoluer, la vie elle évolue, le son
il évolue, les gens, le public évolue, tout évolue, donc il faut
aller avec ».
Et justement, les moyens de communication ont eux aussi
évolués. Sur les réseaux sociaux, ça s’expose, ça s’affirme,
dans le style, revendications, et la Free peut être amenée
à être critiquée, de mode, d’engouement passager. Pour-
tant, « Ça s’est diversifié, et dans n’importe quels styles c’est
partout pareil, c’est pour permettre aux gens de faire partit
d’une identité ».
Et justement le but de R.A.B n’est pas de se limiter, de se
contenter à une identité unique, le but c’est de passer par-
tout.
C’est une idée qui se traduit notamment par le choix de
la programmation musicale. On observe un engouement
pour le Hardcore, un élan de jeunes qui apprécient fort la
Terrorcore, le Gabber, Speedcore et autre genre aux Bpm
généreux. Mais « nous on est éclectique, c’est ça qui est
FLUIDE FLUIDE
52 53
ça n’a jamais été la volonté de R.A.B non
plus. Ce côté « «anti système» » fait toujours
plus ou moins partie de ce mouvement, par
des vapeurs de révolte que peut engendrer
l’agressivité de certains genre musicaux. On
retrouve une forme de rage, sans jamais
de violence, une énergie à l’encontre du
conformisme actuel, mais, dans l’organisa-
tion d’une Free ça ne peut aller plus loin. «
On s’est rendu compte que si tu étais anti
système, tu ne pouvais pas faire ce que tu
voulais. Si tu es sincère et responsable ça
se passe forcément mieux. La révolte ça ne
marche pas, les manifestations ne sont pas
faîtes de la meilleure des façons ».
En somme chacun à ses valeurs et ses
convictions, ce qui fait la complexité et la
beauté de ce milieu dans sa diversité d’opi-
nion. La vision de la Free change en fonc-
tion de chacun. C’est même quelque chose
de très profond, encrés selon nos façons de
penser et de notre mentale.
« La teuf elle est ce que t’en fait, ta vision de
la teuf c’est par rapport à toi, à ce que tu
souhaites voir ». Pour essayer d’illustrer, pre-
nons un exemple banal, celui du matin, au
lever du soleil. Certains y voient leur propre
vérité, le visage des gens fatigués et la sa-
leté de la boue sur les pieds, alors que l’on
peut faire le choix de voir le sourire inscrit sur
le visage des plus résistants et des nuances
de couleurs insoupçonnées dans les feuilles
des arbres qui enjolivent chaque matinée
ensoleillée.
Mais que souhaite voir R.A.B ? « La liberté,
liberté de pouvoir faire ce qu’on fait, le res-
pect, l’autogestion, on a vraiment bien réus-
si à le faire, l’instaurer, et ça, ça a bien évo-
lué. Les gens avant en avaient vraiment rien
à faire, maintenant nos teufs sont propres.
On donne des sacs poubelles, on l’exige,
le demande. On envisage même de sen-
sibiliser les gens à la fin de nos teufs en les
faisant repartir avec un sac poubelle ». Le
mot d’ordre c’est vraiment cette notion de
respect, respect qui est à la base de tout,
qui revient toujours, le respect de soi, le res-
pect des autres et le respect du lieu, le lais-
ser propre, comme s’il n’y avait eu aucunes
traces d’aucun passage.
« On sait où on va, on sait ce qu’on fait. On
ne se prend plus la tête et c’est comme ça
que ça marche. »
Sereins, l’avenir de R.A.B n’est pas encore
FLUIDE
52
prêt à rendre l’âme. Ils ont
actuellement pleins de de-
mandes, des dates qui se
posent, pleins de beaux pro-
jets en prévision pour ravir
nos corps et nos oreilles.
Alors si tu souhaites décou-
vrir la teuf, quelques petits
conseils rabat-joie mais tout
de même précieux : « Prends
la teuf comme elle est, viens
pour la musique, ne te dé-
fonces pas et si tu en as
envie fais le bien, avec de
bonnes personnes, et surtout
respecte toi, respecte les
autres et respecte le cadre
».
Et enfin merci pour tout R.A.B,
continuez de nous faire bou-
ger. On vous retrouve le 8 juin
face à Lobotek et pour votre
soirée annuelle au mois de
septembre pour danser.
53
« Prends
la teuf
comme elle
est, viens pour
la musique ! »
FLUIDE
5554
C’estquoi taPlaylist?
Jeff Samuel
Lya
Mafikizolo
Loot (Afrikan mix)
Schwefelgelb
Durch die Haare
Die Stirn
Seven Davis Jr
Friends (Detroit
Swindle remix)
Under Black Helmet
Impulsive Beha-
viour
Juxta Position
One Ten
Minimum Syndicat
Acid Trojan
HIPPØ
Solide
Nico Moreno
Persecute
Pilldriver
Pitch Hiker
La Playlist
d’Orizon:
Collectif créé au sein de Sup de Co,
Orizon compte 7 membres tous inspirés
d’univers différents.
Des sets de Richie Hawtin, Helana Hauff,
Len Faki à Marla Singer, de la house à
l’indus en passant par des influences
EBM, Orizon essaye de varier les plaisirs
en proposant des soirées regulières le
mardi soir à la terrasse et le jeudi soir au
Papagayo, petite salle de l’Oxford.
Vous vous souvenez de votre
premier kebab ?
A : Ouais, j’étais dans un
champs de maïs avec mes po-
tos, en train de manger mon
kebab, je me rappelle que je
me suis battue avec les four-
mis parce que j’avais l’impres-
sion qu’elles voulaient me voler
mon kebab, et ça ne me plai-
sait pas mais j’en garde un bon
souvenir.
B : Moi je crois que c‘était au
bord d’une piscine, bien sym-
pa, en pleine été sous la cha-
leur. Ça m’a un peu tapé sur
la tête mon premier kebab, ça
m’a ballonné.
C : Moi c’était en vacances
avec mon meilleur pote, on
rencontre des mecs de Mont-
pellier, on n’avait jamais man-
gé de kebab comme les leurs,
donc on a essayé et on avait
encore fin après.
Veggie ou viande ?
A : Ah moi je suis plutôt vegan
B : Ah moi je suis omnivore, tout
ce qui passe, on ne refuse pas
pas un bon kebab.
Après un kebab on mange
quoi ?
A : Une bonne pizza
B : Moi je termine par un bon
dessert, une petite crème bru-
lée.
A : Ou alors non, un truc moel-
leux qui fond dans la bouche.
Et alors qu’est ce qu’on boit
avec un kebab ?
C : De l’eau !
A : Ah alors là je ne suis pas
d’accord, avec le kebab tu fais
comme mamie, tu prends une
tisane, ton kebab est décuplé,
tu sens le goût de la salade, le
goût des aromates, le secret
c’est la tisane. Ou un thé.
B : Alors moi j’allais dire Ice
tea.
A : Au pire tu le fou au mi-
cro-onde et puis ça marche.
Combien de kebab par jour
?
A : Ça dépends des jours.
Dans l’école c’est interdit de
manger dans les salles de
cours, (même ailleurs), on ne
peut pas le déguster conve-
nablement, on est obligé de
sortir donc je dirais, un jour
où on a cours, ça tourne
autour de 4, 5. Le repas du
midi est vraiment très impor-
tant, mais si t’en mange trop
tu es vite ballonné, fatigués,
tu dois digérer. Du coup tu
rentres chez toi.
Du coup solo ou à partager
?
A,B,C : On partage le kebab
!
Le meilleur moment pour
manger un kebab ?
A : Quand tu rentres le soir
chez toi, après une journée
bien compliqué, tu te roules
ton kebab, euh tu te fais ton
kebab !
B : Tu peux le rouler, si c’est
un dürüm, une galette, moi
ça m’arrive !
C : Le meilleur moment c’est
avant de mixer, ça permet
d’être concentrée.
Meilleure musique pour
accompagner un kebab ?
A : Palm trees de Flatbush
zombies, ça met tout le
monde d’accord.
B : Et moi je partirai sur un
petit jazz, Parviz – Les rochers
rouges.
INTERVIEW
KEBAB
Délibérément inspiré
de Konbini.
Interview surprise, qui
n’était pour le coup
pas spécialement
prévue, mais les
surprises ça fait plaisirs
alors c’est partie pour
l’interview Kebab
avec les petits gars
d’Orizon, à prendre
bien sûr au 2nd
degrés.
FLUIDE
55
FLUIDE FLUIDE
56 57
Un peu de
douceur
Ça y est, on a bien fait la fête. C’est le moment de se reposer. Et aussi
le moment de savoir ce qu’écoute les étudiants rochelais. C’est à eux
de conseiller leur petite douceur nocturne, mais aussi, parmi cette
selection se trouve des conseils perso. Un petit mélange pour le coup
très éclectique, et qui s’écoute tranquillement.
Board of Canada
Nothing is Real
Tomorrow’s Harvest
2013
Massive Attack
(Exchange)
Mezzanine
1998
Nina Kraviz
Walking in the Night
2012
Orbital
The Box, Pt 1
In Sides (US DMD)
1996
Leon Vynehall
Envelopes (Chapter VI)
Nothing is Still
2018
Petit biscuit
Midnight Sky
2015
Barker &
Baumecker
Noctural
Turns
2016
Brainwaltzera
kurrytee [MIDI_2_
CV)
Poly-Ana
2017
Bnjr
It’s Ok, You’re Ok
2016
Elohim
Xanax
2016
Fkj , Masego
Tadow
2017
Dream Koala
Odyssey
2013
Harrison BDP
Hard Boiled
Confusion Of Sound
2018
Four Tet
Lush
New Energy
2017
Aphex Twin
#18
Selected Ambient
Works Volume II
1994
Stephan Bodzin
Wir
Power of Ten
2015
.
Fluide
59
FLUIDE
58
LEXIQUE :
58
Bpm : Battement par minute.
Bde : Bureau des étudiant.
LR : La Rochelle.
beatmaker : Un beatmaker est un compositeur de morceaux instrumentaux
pour le hip-hop ou le RnB contemporain.
Ep : Un extended play, souvent appelé EP (à ne pas confondre avec Maxi
45 tours), est un format musical plus long que celui du single mais plus
court qu’un album.
collectifs : Un collectif d’artistes est un groupe d’artistes travaillant
ensemble de leur propre initiative, le plus souvent sous leur propre
direction, vers des objectifs communs.
Free party : teuf, tawa, fête libre.
contrôleur : Un contrôleur DJ est un dispositif pour disc jockey conçu pour
manipuler un logiciel DJ .
Flight- case : Le flight-case est une caisse, qui sert à transporter des
appareils fragiles, dont les vinyles.
OP: Opération Promotionnelle.
sample : Musique Appareil qui enregistre des sons ou des parties de
morceau et les rejoue en boucle, particulièrement utilisé en musique hip-
hop et électronique.
Scratch : Le scratch (ou scratching) est un procédé consistant à modifier
manuellement la vitesse de lecture d’un disque vinyle sous une tête de
lecture de platine vinyle, alternativement en avant et en arrière, de façon
à produire un effet spécial; le son devient plus aigu lorsqu’il est accéléré et
plus grave lorsqu’il est ralenti.
Set : dj set consiste pour un DJ à enchaîner la diffusion de plusieurs
musiques enregistrées de manière fluide.
Sound system : Matériel de sonorisation composé d’enceintes,
d’amplificateurs, de platines et d’une table de mixage.
Turntablist : Le turntablism désigne l’art de créer de la musique grâce aux
platines à vinyles et aux disques vinyles.
travellers : personne qui voyage.
Underground : Se dit d’un mouvement artistique d’avant-garde
indépendant des circuits traditionnels commerciaux.
Warehouse : entrepôt.
( Laphoto, Parce qu’ils
sontbeaux)
Si tuas un retourà
partager,
n’hésites pas !
Je te remercie d’être
arrivé là.
àbientôt!
FLUIDE
60
Fluide17@gmail.com

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Fluide magazine

  • 1. MUSIQUE ÉLECTRONIQUE DE LA SCÈNE ROCHELAISE . JEAN DU VOYAGE . LA FREE AVEC RAB . PLAYLISTS . DJS ROCHELAIS . [...] INTERACTIF PROJET ÉTUDIANT FLUIDE
  • 2. Fluide 2 3 Sommaire Interactif FLUIDE PRÉSENTATION POUR BIEN COMMENCER : Nouveautés OYÉ DJS ROCHELAIS: Fanox, l’interview. Les inspis de Magma. C’est quoi ta playlist? à suivre tout au long de Fluide. Blumm Agathe Alber Paderski NRD Marion H Low Week Orizon LES COLLECTIFS QUI SE BOUGENT Aura Larsen Techno Epilogue Les voisins Kosmology Record L’INTERVIEW : Jean du voyage LOOK: Come back to 90s LE VINYLE SUR LA ROCHELLE? LA NUIT ROCHELAISE : Photos AU REVOIR RENDEZ VOUS SAUVAGE LA FREE AVEC R.A.B UN PEU DE DOUCEUR : Playlist d’étudiants. LEXIQUE
  • 3. Fluide 4 5 Fluide c’estquoi? Avant tout, c’est un projet personnel que mes études en communication me permettent de réaliser, le but étant d’acquérir certaines compétences pour mon BTS. J’ai alors choisi de réaliser et de partager un petit magazine, qui regroupe quelques unes de celles-ci. D’abord pensé pour un format imprimé, c’est finalement un format numérique et interactif qui s’est imposé. Un projet fait en un temps limité et donc tout à fait amateur, que ce soit pour le graphisme ou le rédactionnel, et je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui ont soutenu l’idée. Et alors pourquoi sur la musique électronique ? Entre d’autres univers musicaux pleins d’histoires, c’est simplement un attachement pour ce milieu depuis très jeune. Musique électronique ? (Google dit) : « Nom donné, d’une manière très générale, à toutes les musiques utilisant pour leur composition, leur réalisation, ou leur exécution, des appareils électroniques. » On y voit donc là toute la diversité sans limite que peut contenir cette musique. Ou, comme a pu dire Jeff Mills : « Plus qu’un son, une sensibilité » découle de cet univers. Et connaissant l’histoire chargée de cette musique, on peut dire qu’elle a donné naissance à une multitude de culture. Plus que des simples moments sympas à écouter du son, la culture de la musique électronique nous invite à une ouverture plus large que musicale, à une façon différente de penser, de se libérer, de se découvrir, et d’apprendre. Tout ça pour dire, après ce blabla subjectif, que La Rochelle s’ouvre depuis quelques années peu nombreuses à cette culture. Ce que propose alors ce court magazine, c’est de voir la place de cette musique, aujourd’hui, à La Rochelle. Constater qu’il y a une demande croissante pour diversifier nos soirées dans ce si beau cadre. Et aussi de pouvoir partager, découvrir ensemble des sons, des soirées. Pour ça il te suffira de cliquer sur les liens (texte souligné) ou pochettes d’albums pour être rediriger sur des plateformes d’écoute ou sur des pages d’artistes. Alors si t’es un connaisseur, j’espère que tu vas apprécier et découvrir quelques petites choses. Et si tu ne l’es pas je t’invite à être curieux, (un lexique est disponible à la fin de Fluide), et en attendant qu’on se retrouve festoyer, je te souhaite une bonne lecture. Cam. 23 Rue Léonce Vieljeux 17000 La Rochelle Classique - Jazz - Moderne - Contemporain - Hip Hop ///// La Rochelle /////
  • 4. FLUIDE FLUIDE 6 7 Pour bien commencerUne selecta d’albums et de nouveautés 2018, découverte et surtout appréciée être écoutée pendant la réalisation de ce projet, ces 2 derniers mois. Toujours sur le maître mot de la diversité, un chemin qui se fait d’une sonorité groovy à une tribe mentale en passant par une phase techno plus ou moins entrainante. Coeo Tonic Edits Vol.5 + Cabrio Mango 2018 Dj Koze Pick up 2018 Bertrand Belin, Laurent Garnier, The Luminas Dimanche 2018 Hunee Hunchin’ All Night Stages Don Laka + 2018 Flabaire Bandwidch Thrust + 2018 Demuja Come to me 2018 Chris liebing Novembergrey 2018 Ø [Phase] Boundary Interactions 2018 AcidPach Hors Ligne 2018 Tensal Before The Bonfire + Praxis 2018 Marla Singer Center of Subconscious + Hezig + 2018 Daniel Avery Song For Alpha + Stereo L + Slow Fade 2018 Madben Fréquences + Stripes + Mg’s Groove 2018 Subjected Selected Works II + Tropfmeise 2018 Answer Code Request Gens + Tu + knbn2 2018 Rrose, Lucy The Lotus Eaters II + Inner Membrane 2018 .
  • 5. FLUIDE FLUIDE 8 9 Oyé Djs Rochelais! L’interview: FANOX Les inspis de MAGMA C’estquoi ta playlist? FLUIDE Playlists de djs au visage familier, des sélections diverses et variées à découvrir tout au long de Fluide (Et des alentours) Rencontre avec FANOX: Rencontreavec Fanox Fanox, dj depuis 24 ans, a toujours baigné dans la musique. Chanteur a la croix de bois à 5 ans, puis teufeur à 19, c’est en 93 qu’il découvre sa première rave party. Il commence alors à écouter avec des potes un peu plus de musique électronique. Venant du milieu Hardcore, c’est aujourd’hui une empreinte marquée techno et minimal qu’on retrouve dans ses mix. Très content qu’il y ai une nouvelle scène électronique sur La Rochelle, il laisse parfois la place aux jeunes qui commencent à mixer le jeudi au Monkey ! C’est donc la vision du mix de ce grand passionné charismatique, amoureux du son au franc parler appréciable que l’on va découvrir. Tu peux nous résumer ta carrière en quelques mots ? Alors j’ai commencé a mixer du Hardore, puis j’ai commencé à décliner Hardtek, Acid Core, Techno … J’ai eu toutes les phases House, même eu une période Breakbeat, Drum n’ bass. Donc j’ai mixé pleins de styles différents ! J’aime toujours mixer tous ces styles après il y en a que j’aime pas du tout mixer comme la Trance par exemple. J’ai fait des rencontres aussi, comme la première fois où on m’a proposé de jouer pour les Francofolies. J’ai eu la chance d’aller mixer en Norvège, Ukraine, Espagne, Lituanie, Létonie ... J’ai joué avec des gens comme des gens comme Carl Craig, Vitalic, Cassius, Missive … Joué à la sirène 6 ou 7 fois, joué pour le Festival du film de fiction... Je suis appelé pour pleins de trucs différents ! Et avant ta 1ere rave, t’écoutais quoi ? J’étais plutôt rock, j’avais 18 ans et franchement de la musique électronique il y en avait très peu. On se reconnaissait dans la rue, par exemple à La Rochelle on devait être 20. Mais sinon aujourd’hui j’écoute du soul, du funk, hip hop, électro pop, un peu de dub. Je ne me limite pas à la techno. Un set réussit et un bon dj pour toi ce serait quoi ? C’est quelqu’un qui va pouvoir passer pleins de styles différents, passer du coq à l’âne, qui va très bien le faire, FLUIDE
  • 6. FLUIDE 10 qui va vraiment surprendre son public. C’est à dire que le mec, il est en train de danser, il kiffe, et il va entendre un truc qui n’a rien à voir avec ce qui a été joué avant, mais ça va quand même le faire kiffer. Par exemple, il y a une époque où ça se faisait pas mal les mecs qui mettaient de la variété internationale en plein milieu d’un set techno, comme un morceau de Soft tell, un morceau de New have des 80s qui n’a rien à voir, pourtant ça colle hyper bien ensemble. Je ne supporte pas un set linéaire d’une heure ou le dj passe la même chose, je me fais chier, je me casse. Donc voilà ce que j’aime bien c’est vraiment que ça change, qu’il y est du changement. Tu t’adapte à ton public du coup ? Un petit peu, mais si la personne n’aime pas elle se casse. C’est important d’avoir un public ouvert tu penses ? Ouais, je pense enfin j’espère que les gens qui écoute de la musique électronique ont l’esprit ouvert. Pour une question bateau, un dj préféré ? Je ne suis fan de personne, je ne supporte pas l’idée d’être fan de quelqu’un. Je ne suis pas fidèle dans la musique, mais par contre je ne vais pas dénigrer quelqu’un. Par exemple, même un artiste que je n’aime pas, si il sort un morceau qui est vraiment bien, je l’achèterais et le mixerais. Alors des artistes que t’apprécie sans en mettre un sur pieds d’escales ? Ah ! Alors on va passer du coq à l’âne. J’aime bien Mister G, Laurent Garnier, Ricardo Villalobos ; pour leur charisme et leur sélection musicales. Dans les trucs hyper commerciaux j’aime bien Jamie Jones, je trouve qu’il fait très bien son truc, pour le coup c’est de la Tech house. J’aime bien Maya Janes Coles, la personne et la musique qu’elle envoie, pourtant je ne le jouerais pas. Voilà comme ça balancé. En vrai, j’aime bien aussi des mecs comme Janeret, des djs comme iO (mulen), il y en a tellement … La durée parfaite pour un set selon toi ? C’est 2 heures on va dire. 2 heures c’est bien, c’est le temps suffisant pour t’exprimer. Le moment idéal de la soirée pour mixer ? Il y a pleins de paramètres à prendre en compte, si tu joues en bar, boîte ou festival ... En général c’est quand même au milieu de la soirée. Ça peut déprendre de l’ambiance. Un festival ou une salle de concert c’est toujours plus intéressant qu’un bar quand même. On va dire une soirée lambda qui finit à 5 heure du mat’ pour moi la meilleure heure c’est de 1h à 3h du matin. Jouer 2 heures, et mixer l’avant dernier, voilà je pense que c’est la meilleure heure. Vinyle ou contrôleur ? Vinyle sans problème. T’as un filtre préféré ? Ça va parler d’une autre époque mais l’effet qui était sur la DJM 500 de pionner pendant un temps : le Flanger. Le grand truc de la french touch des années 90. Flanger ou écho, pour donner une ambiance particulière. Ton premier coup de cœur ? Eh bah les Daft Punk, Rolling and Scratching ! Et ça passé en rave, en club ! Et ta dernière découverte ? Dj zip, qui joue super long, il joue que dans des grosses soirées hyper branchées, comme Closer en Ukraine, ça fait partie des 5 meilleurs clubs au monde. Tu ne le trouve pas dans des gros festivals, il fait que des petit trucs hyper pointu, minimal house, c’est la grosse tendance à venir. Il y a des disques que tu gardes sur toi ? J’en ai, c’est un Perlong de Vera (mara trax) – Murphy’s law, ou bien un Gary Beck - Before the Crash. Après il y en a d’autres qui ne quittent pas mon flight-case, je ne les joue pas forcement mais c’est rassurant de les avoir avec moi. Je n’essaie jamais de faire deux fois le même set, et je ne fais d’ailleurs jamais deux fois le même set, parce que je ne prépare jamais mes set à l’avance, et j’ai du choix avec le vinyle, j’en ai un peu près 3000, en plus de 2 clés USB. Comment tu définirais la techno ? Ta techno ? Eh beh ça dépend quelle techno ! La techno de détroit, la techno allemande ? Elles sont toutes différentes mais je serais plus techno détroit qu’Allemande, un peu moins brut et un peu plus colorée . Et Pour la house ? Chicago ! Aujourd’hui tu penses que c’est quoi la place de la techno en France ? FLUIDE 11 Elle a sa place, beaucoup plus qu’avant, on a là la concrete ou le Weathers festival. Puis à La Rochelle on a Roscella Bay aussi ! Un conseil pour les jeunes qui se lancent ? De ne rien lâcher, de ne pas jouer sur la facilité, qu’il n’y a rien d’acquis et qu’il faut continuer à bosser tout le temps. Et surtout il faut être curieux,chercherdesnouveaux sons, des nouveaux styles. La découverte va permettre de créer ton univers et ta propre personnalité quand tu vas mixer, c’est vraiment important d’être curieux. https://soundcloud. com/fanox
  • 7. FLUIDE FLUIDE 12 13 Victor : Personnellement, j’adore mixer de la techno à la limite de l’indus qui ga- lope à 140 bpm sur un bon système son! Il y a de très bons labels et jeunes producteurs de ce genre en ce moment en région pari- sienne, les grands espaces tels que les han- gars m’inspirent beaucoup… Ce que j’affectionne dans une musique, c’est son évolution au cours du morceau, la ligne de basses et j’ai un petit plus si elle dégage un côté « planant » avec des nappes ou une mélodie qui arrive au moment ou l’on si attend le moins ! Un exemple concret: Setaoc Mass, un mec de Manchester qui a un style bien à lui, j’adore tout simplement toutes ses produc- tions. Cependant, j’apprécie de plus en plus la micro house dû à mon entourage, et je dois avouer que ça passe très bien en soirée ou tout simplement pour se détendre. Sven : Pour ma part j ’ a d o r e mixer des sons un peu plus lent que mon pote. Je reste entre du 125 et 130 bpm mais qui sont rythmés et minimalistes par exemple: Agar - Tchams L’ed (Subit Se- cret Edit) qui est mon coup de coeur du moment. Je mixe aussi de la techno as- sez violente quand le contexte le permet ( RAVE ). Les Inspis de SVEN et VICTOR (Magma) «L’idée de notre asso Magma nous est venue naturellement, Sven mixait déjà, c’est lui qui m’a appris. C’est à partir de là que nous avons eu envie de nous produire dans les clubs. On a démarché auprès de toutes les boites de LR et c’est finalement au Set que l’on a fait nos débuts. On est arrivé à un moment où les évènements techno se faisaient de plus en plus rares sur LR, c’était vraiment une envie de combler ce manque et par la même occasion de pouvoir faire la fête avec nos potes ! Depuis la rentrée 2017 Victor a bougé sur Bordeaux pour ses études, ce qui nous a permis d’investir depuis décembre une petite boîte d’after en plein centre ville, L’after Club, avec laquelle nous organisons 2 soirées par mois. C’est un super lieu ouvert jusqu’à midi, de ce fait on emmène les danseurs d’une techno brute et rapide à de la micro house pointilleuse au fur et à mesure que le soleil fait son apparition! Nous avons de nombreux projets en tête, dont celui d’inviter une bonne tête d’affiche en club, ou encore faire des raves en warehouse (notre pêché mignon…). » Ce qui les fontkiffer : FLUIDE Présentation : Victor:Pour ma part, je me sou- viendrai toujours d’un club à Ams- terdam, le Shel- ter, on y rentre par une sorte de trappe qui nous emmène sous le ni- veau du sol, et à l’intérieur il y a très très peu de lumières, mais énormé- ment de fumée. Ça créer une am- biance hors du commun, ou l’on ne distingue que de vagues ombres et ou la magie de la musique opère vrai- ment. Cette nuit là, il y avait une sale line up, dont Shifted et Codex Empire, le tout sur un système son pointu, ça m’a vraiment mis une claque et clai- rement dirigé mes goûts musicaux par la suite. Sven : Je me suis attaché a la musique depuis l’école primaire ou l’on avait des ateliers musiques. Mon prof de musique m’a de suite conseillé de m’inscrire a l’école de musique car il voyait que j’étais un mordu de percussions. Ensuite tout s’est fait naturellement. Les mu- siques afro house et tech house m’ont de suite plu car justement il y a beau- coup de percussions. Après avoir mixé plusieurs fois dans un bar de mon village alors que j’étais en- core mineur, un dj m’a parlé d’un festi- val « MONEGROS désert festival » j’avais a peine 18 ans et une fois arrivé la bas j’ai pris une claque en voyant des mecs comme Paul K, Richie Hawtin, Marco Carola… A partir de ce moment la j’ai voulu partager la musique que j’aime qui est a l’heure actuelle la techno, la tech house et la micro. Pour finir les sons qui m’ont donné l’amour de la musique électronique sont, comme Vico, Floorplan avec son titre « Never grow old » qui a rythmé la plupart de mes apéros entre potes et en techno plus brute je dirais Möd3rn - Mö 1 Les sons qui leurs ontfaitdécouvrir lamusique électronique: références etévénementqui les ontmarqué: 13 Victor : J’ai commencé à me pencher sur les musiques é l e c t r o n i q u e s quand je fré- quentais une co- pine qui adorait ça, et elle m’a tout simplement passée le virus! J’ai d’abord dé- couvert les pi- liers de la techno comme Robert Hood ou Laurent Gar- nier, en repensant à cette époque j’ai automatiquement sa musique « Cripsy Bacon » qui se joue dans ma tête ! Une autre musique, house celle-ci, qui a bien été rongé, c’est la fa- meuse « Liem - If Only », qui est super connue maintenant, pas étonnant vu la finesse de la production. Sven : Ça remonte à l’été dernier… J’ai participé a un festival au Portugal qui s’appelle « BPM festival ». Tous les styles y sont représentés, en allant de la house à la tech house et en passant par la techno et même de la micro. Tout ça au bord de la plage, c’était vraiment un cadre unique qui m’a beaucoup plu. L’artiste qui m’a marqué c’est Paul K avec le live de son Album 7. Il le mixait pour la première fois, je n’avais jamais vu un public aussi réceptif et amoureux comme j’ai pu le voir ce soir la. Les gens s’embrassaient et se prenaient dans les bras c’était assez fou. L’album de Plastikman ( Richie hawtin ) « EX » est pour moi le meilleur album que j’ai écouté. .
  • 8. C’estquoi taPlaylist? 14 15 C’estquoi taPlaylist? MARION H La playlist de Marion H: Passionnée de musique depuis très jeune, Marion H s’essaye il y a deux ans, sur platines CDJ en jouant de l’Electro, de la Techno en passant par la Deep et la House... Sa sélection est à son image, rythmée et dansante. Alaia & Amp, Gallo Pushin’from the walls BYOR keep the bassline D.Ramirez, Denney Retreat Diego Lima Acid Gary Caos, Revya Balcani Pavel Petrov The Chavdar John tejada Sweat Mirco Caruso Freeze Mirco Caruso Yoh IO (Mulen) Stick out NRD La Playlist de NRD: Membre d’Octo Sympho, collectif qui souhaite dynamiser et développer l’activité culturelle et principalement musicale peu présente au sein des Deux- Sèvres et ses alentours par la création d’événements ou la sonorisation d’activités existantes. NRD vient de temps en temps nous faire danser sur La Rochelle. Sa sélection s’oriente vers une techno sombre et percutante. Joseph Capriati Terra Mathame Prophecy (Amelie Lens Remix) Paul Kalkbrenner Aaron Keith Carnal Untold Mark D & The Reativitz Recall Julian Jeweil Myli Chus & Ceballos EsVedra (Loco & Jam remix) Rebekah Code Black (Slam Remix) Atroxx Trust Me NRD Reflexion
  • 9. FLUIDE 17 FLUIDE FLUIDE 16 17 Les Collectifs qui se bougent! AURA EPILOGUE LARSEN TECHNO KOSMOLOGY RECORD Les événements sonores de qualités c’est grâce à nos ambitieux collectifs, qui organisent des festoyades s’opposant à la faciliter proposé dans nos clubs. Tout ça malgré le manque d’abondance d’endroit ouvert à ces d’événements, et d‘un soutient de la ville moyennement ressentit. Ville qui n’a d’ailleurs jamais souhaité donner suite à une demande de renseignement à ce sujet. Alors engagés ou juste festards, allons à la rencontre de ceux qui propose des alternatives à notre vie nocture. aura Donc c‘était ça le principe d’Aura, un délire estival et le projet a plu. « On a toujours kiffé la techno mais on s’est rendu compte que pendant l’été c’était peut-être pas la meilleure musique. Nous deux on aimait bien la miro house, donc quand on a lancé Aura, le concept allait bien avec ce genre de son. Et de fils en aiguille on a continuer ». C’est donc avec Introspective qu’a commencé Aura, « les artistes tech- no qu’on kiffait ne passait qu’à Paris, on s’est alors dit qu’on allait faire des soirées techno. Au début on faisait venir des tout petits artistes for- cement, les gens ont kiffé et nous ont suivis, alors on a pu inviter des plus gros artistes comme justement Adbulla Rachim ou SHXCXCHCXCH ». Mais le but premier c’était vraiment de se faire plaisirs en invitant les ar- tistes qu’ils aimaient eux, et les faire découvrir. « On s’est rendue compte que c’était accessible d’inviter ces artistes. ». Un point important pour Aura, lier le sonore et le visuel. « On voulait faire quelque chose d’assez propre visuellement, avec introspective ça ne s’est pas forcement vu, on voulait lier des vidéos avec un message ar- tistique, avec la musique. C’est quelque chose qui nous a grave suivit après avec Aura. » On ne pourrait présenter Aura sans évoquer Introspective, un collectif de 5 membres qui mixaient dans leur chambre et avaientenviedemixerdevantdumonde.Introspectivec’était pendant la bonne époque pour la musique électronique à La Rochelle. Et c’est en 2016, suite à l’événement ACTS avec Adbulla Rachim et SHXCXCHCXCH, que La Biche, Nanfer, et Dave ont décidé d’arrêter introspective pour se concentrer plus sur la production musicale et s’occuper plus profondemment du côté artistique que de l’organisation. Sauf que l’été est arrivé, « On a eu deux ou trois propositions, du coup on a créé Aura. A la base c’était vraiment un délire d’été, on a fait un événement au niveau de l’aéroport de La Rochelle. Et c’était trop lourd. ».
  • 10. FLUIDE 19 FLUIDE 18 Actuellement, le projet est un peu en Stand By pour des rai- sons personnelles, car le projet initial est de faire du son donc « autant délaissé l’organisation et se mettre au son. Mais Aura on n’oublie pas, on aime beau- coup cet univers, et visuelle- ment on en est fière. ». Mais des facteurs externes viennent s’ajouter au raisons du Stand by, les boites tournent plus ou moins le dos aux soirées élec- troniques, « avec ces éléments là, ça ralentit pas mal notre motivation de faire des soirées sur La Rochelle. Il nous faut un lieu ». Et pour le lieu, c’est générale- ment sans demander d’avis ou d’autorisation que finalement ça se passe bien. Comme par exemple au nouvel an, juste- ment, l’une des meilleures soi- rées. Ce fut dans une grande bâtisse en face de la mer, 16 djs conviés, de 18h jusqu’à plus de force. Chaque salle avait une lumière, une ambiance. « C’était ça le délire ». Nous pou- vions écouter dans la salle du bas de la techno motivée, en haut se trouvait une salle un peu plus festive et une 3eme salle était dédiée aux sons am- bient, plus tranquille. Une belle soirée conceptuelle qui a su rendre concret physiquement l’univers d’Aura. Mais des soirées au manque de retour, il y en a eu quelques une, « ça dépend de l’envie que tu mets sur une soirée. Par exemple une soirée qui n’a pas eu le bon mérite, c’était la soirée japonaise au Black Out. On y a mis beaucoup du notre, on a ramené un arbre, des ombrelles au plafond, et le monde, l’ambiance aurait pu être mieux. ». La dernière soi- rée à l’Undergroove est aussi notable, il n’y avait pas grands monde par rapport au effort mit en œuvre. La réussite d’une soirée dépend de plusieurs para- mètres et n’est donc pas prévisible. Cette imprévisibilité, on la retrouve dans la conception même de la soirée techno chez Aura : « La soirée Techno est imprévisible ». Mais pour en faire une bonne, « J’aime bien me dire que le mec qui est en train de mixer choisit bien ses sons, que je ne les connais pas et qu’il m’ambiance. C’est important, qu’il arrive à me mettre dans une atmosphère particulière, être dans une certaine am- biance ». Et justement, un dernier petit mot sur les soirées Aura : « C’est de la musique électronique qui reste assez variée, on peut s’adapter aux espaces, aux ambiances. Et Aura c’est aussi les Starclub, on avait créé ces soirées au Set avec toutes les anciennes musiques, assez nostalgiques. Donc d’un côté on est assez pointu en terme de choix musicale et on a aussi ce délire un peu troll, où on se fait plaisirs. ». Aura c’est donc un beau projet, qui n’est pas spécialement fini, qu’il faut soutenir et encourager, on espère à très bientôt pour de nouvelles explorations sonores aux atmosphères inattendues. Larsen techno Larsen Techno c’est d’origine une rencontre entre 2 potes, Alexandre et Clément. L’un mixait déjà sur contrôleur, et ils se sont dit que ce serait bien de faire quelque chose là-dessus. L’idée première c’était d’intégrer le local de Larsen et de ra- jouter une platine. Pour s’entraîner. Et au fur et à mesure ils ont fait des événements fo- cus sur la musique électronique : c’est la deuxième partie de l’asso. Ils voulaient proposer autre chose que ce que l’école proposait. « La vocation qu’on avait c’était de s’amuser. On s’en foutait du niveau, on passait de la techno en soirée, on voyait du monde motivé. ». Pour l’asso, l’événementiel c’est donc une récompense pour les gens qui mixe au sein de l’école. Ils permettent aux étudiants d’apprendre à mixer, puis de mixer devant les gens. « C’est ça notre différence avec les collectifs. On n’a pas le même but. ». Du coup ça a commencé avec des petites soirées sympas, ayant pour but de passer autre chose que « le lac du connemara ». « On invitait que les gens qu’on connaissait donc c’était des soirées entre ceux qui aimaient la techno à l’Eigsi. ». De fils en aiguille, ils sont rentrés un peu plus dans l’esprit de l’école, en travaillant notamment avec le Bde. « On faisait pas mal d’OP en mettant un peu de musique lors d’anima- tion ». Et en 2eme année, ils ont investi dans du matos pro. Ils ont eu leurs propres platines, et ça a changé pas mal de chose. Après ils ont fait des bars, énormément le Red, puis on lancé un concept qui a très bien marché : les Boiler Rhum, au regretté bar l’Aiôn. Soirées associées au cocktail El Andi (Rhum planteur, jus de fraise, gingembre). Et pour avoir quelque chose de plus régulier, Alexis (Co-président actuel) a eu la bonne idée de lancer les Thérapies Sonores, une fois par mois le mercredi au Red. A propos de leur identité musicale : « Ce qui est sympas avec Larsen Lancé depuis 2 ans et demi, Larsen Techno est une asso crée au sein de l’école d’ingénieur rochelaise : L’Eigsi. Le nom vient simplement d’une branche musicale, plus instrumentale, au sein de l’école, nommée déjà Larsen. Et Techno, pour se différencier et parce que ça sonne bien. L’objectif est du 50/50. 50 % au sein de l’école, en offrant la possibilité aux étudiants de pouvoir s’entraîner à mixer, puis 50 % événementiel, en proposant des soirées étudiantes, dans une ambiance décontracte et festive.
  • 11. FLUIDE 21 FLUIDE 20 Techno c’est qu’il n’y a pas d’identité strict. Dans le sens où on est en faveur des amateurs de musiques électroniques. Notre but principal, outre le fait d’organiser des événements, c’est de per- mettre aux étudiants de mixer leurs musiques. Si le type il aime la drum n’bass, il s’entraîne dessus. Il n’y a pas de restrictions. Mais il y a quand même un facteur dans le sens où, on essaye de passer une musique cohérente avec le type de soirée, l’heure, où le pu- blic qu’il y a en face. » Pour le côté organisation du collectif, il y a eu beaucoup de chan- gement. Au début ils étaient deux et très motivé donc c’était assez facile de taffer. « Puis travailler sur de l’événementiel, sur des soirées technos, il y a pire ! C’est rigolo. Après il y a eu pleins de potes qui sont venus nous aider. Officiellement on n’était pas nombreux mais officieusement oui, entre potes on se rendait ser- vice ». Le fait d’être une asso au sein d’une école peut évoquer certaines limites dans la proposition de soirée, « on ne peut pas faire tout et n’importe quoi. On le sait, on prend en compte le rattachement à l’école, on ne veut pas donner une mauvaise image de celle- ci », mais c’est aussi ce rattachement qui leur permet d’avoir de beaux souvenirs et de passer de belles soirées, comme lorsqu’ils ont mixé pour le Gala de l’Eigsi « L’endroit était super. La salle et les lumières étaient plus prestigieuses. L’ambiance était vraiment cool ». De plus que leur lien commun, à tous, c’est l’école. Donc c’est une ambiance marquée plus étudiante qu’on retrouve aux soirées de Larsen Techno. « Notre différence, c’est que nos soi- rées sont riches. Nos styles sont énormément variés. Même si c’est moins pro, on peut toujours être surpris. ». Alors, si ça te tente, retrouve les le 4 mai avec Kosmology Records à l’Oxford, pour « Le grand Bazar ». Epilogue L’idée de départ pour le collectif, c’était vraiment de s’amuser en- semble et de faire kiffer les gens. Puis on se le dit encore, La Rochelle c’est un peu mort, donc ils se sont dit « pour- quoi pas bouger ensemble ». Les premières soi- rées c’étaient à l’aiôn, ça a tout de suite bien marché. Par la suite c’est en démarchant d’autres bars qu’ils ont pu mixer ailleurs. On a pu les retrouver à l’Alibi, au Set, ou à l’entourage. « Pour les soirées, on a toujours eu un assez gros groupe de potes qui nous suivait donc ça amène du monde. Et de notre bande, il y a des gens de Sup de co, de la fac, de l’Eigsi, donc tout le monde ramène des gens, ça nous fait un petit public, et à côté, il y a tout le temps des gens qui ne connaissent pas et qui kiffe quand même » . Ce public d’ailleurs, il a évolué en même temps que l’asso. « D’année en année on voit que la clientèle change, on est toujours en train de s’acclimater à ça ». Le fait est qu’une partie du monde motivé a fini ses études et est partie de La Rochelle. La population de base n’est plus là, mais ça évolue quand même bien. Les événements marchent toujours, et il y a du monde à chaque soirées. « C’est que du plaisirs de gérer le collectif ». Pour l’identité de leurs soirées, ça reste toujours dans le décor de la musique électro, techno. Mais en terme de techno chacun a un peu son style : micro , house, techno plus ou moins sombre. « On arrive a faire en sorte que tout le monde mixe un peu ce qu’il veut et du coup ça diversifie pas mal la soirée. Souvent on commence tranquille pour s’énerver petit à petit. » Pour imager la diversité, on pense à la dernière soirée à l’aiôn. La col- lective, Agathe et Enguerin était invité. Le principe étant de passer deux ou trois sons chacun leurs tours. C’est vraiment le côté conviviale qui est mis en avant dans leur concep- C’est il y a un peu plus d’un an qu’est né l’idée de créer Epilogue, lors d’apéros arrosés. Une bande de 7, sans prise de tête. Et ce sont eux qui résument le mieux leurs soirées : « on va rigoler, t’es sur de t’amuser, tu peux passer de la techno à la micro house, il y a de la diversité, les musiques sont recherchées et on ne se prend pas la tête », le tout dans une ambiance chaleureuse et d’entraide entre collectifs.
  • 12. Fluide 23 FLUIDE 22 tion de la soirée techno: « ça change tellement du commer- ciale, il n’y a pas ce côté m’as tu vu. C’est assez hétéroclite, il y a une certaine diversité so- ciale, tu rencontres des gens sans apriori. ». De quoi passer une bonne soi- rée, et justement il y en a eu plu- sieurs.. Toutes les soirées à l’aiôn ont été sympathiques. Mais « La meilleur soirée en terme de décor et d’ambiance, c’était peut être à l’entrepôt aux mi- nimes », une soirée plus entre collectifs, entre potes. Après elles sont toutes de qualité : « On rigole de fou à chaque fois. » Pour ce qui est de la fréquence des soirées, « On essaye de mixer tout les mois, mais ça nous arrive que ce soit plus. ». « Mais il faut se bouger ». Leur projet à venir c’est d’abord d’investir dans du matériel puis de conti- nuer les soirée sur La Rochelle, et si possible ailleurs, toujours en toute tranquillité. Il y a vraiment de beaux projets de soirées en préparation, on espère fort les voirs se concrétiser prochaine- ment ! Les Voisins:
  • 13. FLUIDE 25 FLUIDE 24 KOSMOLOGYRECORDS : Crée en novembre dernier, cette association n’est pas un collectif pour rien. Kosmology Record c’est une belle bande de potes engagés qui s’entraident à promouvoir un style de musique différent de ce qui à l’habitude d’être entendu à La Rochelle : La Psytrance. Chacun y met un peu du sien dans une ambiance libre et bien évidemment collective, pour organiser ces belles soirées au contenu tant attendu. D’où vous est venue l’idée ? C’est ma première année à La Rochelle, et je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas ce contenu là. Nous voulions proposer quelque chose de différent, qui nous plaisait plus à nous, du coup on a crée Kosmology. Ça prend du temps de gérer le collectif ? Oui ça prend du temps ! Sachant qu’on s’est lancé dedans un peu comme ça, en créant l’asso du jour au lendemain. On s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de démarches administratives, et pleins de choses qu’il y avait à côté qui prennent énormément de temps. Mais comme ça nous plaît, forcement c’est agréable. Vous vous attendiez au succès de vos soirées ? On était étonné ! Sur l’événement, il y avait marqué plus de 1000 intéressés alors que la salle et vraiment petite. Ça prouve vraiment que sur la Rochelle il y a une demande et qu’il n’y a pas assez de ce contenu. En soit nous sommes nouveaux, on essaye de rendre ça le plus pro possible mais ça montre qu’il n’y avait vraiment pas de ce contenu et que la Psytrance commence à se développer Vous avez rencontré des difficultés pour trouver une salle ? A la base on avait trouvé une boîte pour faire notre première soirée, mais du jour au lendemain ils ont arrêté de nous répondre. Ils se sont renseignés un petit peu sur le style de musique, ça a du leur faire peur je suppose. Au final on a trouvé l’Oxford, il nous ont accueillit, et on a fait nos deux soirées là-bas. Justement tu penses qu’il y a encore une mauvaise image qui colle à la Psytrance ? Je pense oui, encore. On a pu le voir quand on cherchait des salles. Tout ce qui est techno, ou tout style de musique on va dire « underground », ça fait peur. C’est toujours associé à la drogue, toujours associé à des images négatives. Pas chez tout le monde, faut jamais faire de généralités mais chez beaucoup de personnes. Mais je pense que les gens se rendent compte en allant à ces soirées que justement, ce n’est pas forcement le cas, et qu’il y a pleins de belles choses qui se passe aussi. C’est peut être en train de changer. Vous avez eu d’autres difficultés lors du déroulement de vos soirées ? Un petit peu. On avait l’habitude d’organiser des soirées comme ça entre amis mais là, le fait que ce soit officiel, on s’est rendu compte qu’il y avait pleins de choses qu’on avait pas prévu de base. Par exemple, sur la billetterie, sur le réglage du son… Des petits problèmes techniques, mais qui n’empêche pas la réussite de la soirée. Puis ça nous permet de s’améliorer à chaque soirées. Votre univers corresponds à celui autour de la Psytrance, c’est votre unique identité musicale ? Le cœur de notre identité c’est la Psytrance, mais après il y a pleins d’autres choses qui s’y rattache en annexe. De nos potes, chacun a son style de musique et on souhaite les faire découvrir. On sait qu’on aimerait peut être revenir à une première partie un peu techno, ou un peu plus prog. On veut vraiment faire découvrir ces styles de musique qui ne sont pas forcement populaire. Vous comptez développer vos soirées ? Justementc’estlagranderéflexion, en fait je pense qu’on ne va pas en faire une prochainement. Il y a quelques problèmes qui se pose à nous. On s’est rendue compte qu’à la dernière soirée, c’était un peu serré, on a du refuser du monde. On aimerait accueillir plus de monde et des artistes un peu plus connus. Une grande salle serait préférable, mais on compte en faire l’année prochaine avec de beaux projets et on a hâte de retrouver cette ambiance ! Globalement, vous en pensez quoi de votre arrivée ? Franchement pour l’instant on est super satisfait, le public rochelais a super bien réagit, et on a eu de bon retour malgré nos quelques soucis. Pour finir, à toi de promouvoir vos soirées : C’est un peu compliqué ça ! Je dirais que ce qui change dans nos soirée, c’est que ce soit fait dans une ambiance moins « formelle ». On est tous étudiants, on est pas prise de tête. On a un peu la même mentalité que les gens qui viennent à nos soirées, je pense. On reste proche de tout ça et ça permet à tout ceux qui font partis du collectifs de s’améliorer dans leur création, de créer du contenu différent. Et ça nous tient à cœur de promouvoir ce style de musique, et d’améliorer cette image négative. Visionner unAfter movie
  • 14. C’estquoi taPlaylist? 26 27 C’estquoi taPlaylist? BLUMM Susumu Yokota Gekkoh Bell Towers My Love Max Berlin Elle et moi The other people place Let me be me Skee Mask Routine Fantastic Man Snake Charmer Jazzadeep Trainov Boards of Canada Amo Bishop Roden Aphex twin Iz us Cybotron Clear LA PLAYLIST DE BLUMM: Membre de Moody With Us, Blumm nous propose une sélection pointilleuse. Influencé par la musique afro, latine house, où le ressenti est surtout physique, ou les trucs mentales qui agissent plus sur le cerveau que sur les jambes. Un univers très large venant du groove, hip hop , rock et électro au sens large. De charmants univers qui se retranscrivent parfaitement dans le choix musical de Blumm. AGATHE LA PLAYLIST D’AGATHE: Grande amatrice de musique électronique, en mixant en Duo, avec «Agathe et Enguerrand», notamment à l’Aiôn, ou encore à la sirène pour accompagner Vitalic, Fanox, Sven, Moody with Us, et autres artistes... Agathe commence peu à peu à s’introduire dans la scène rochelaise. C’est une techno brûte ou mélodieuse que nous propose Agathe à travers sa sélection. Terence Fixmer Avalanche Cleric Artic circle Victor Ruiz Black hole Sven vath Robot Nicole Moubader Own Terence fixmer Descente Function Disaffected Dubspeeka k185 ANOTR Pitched (Kolsch remix) Frankey & Sandrino Acamar
  • 15. FLUIDE 29 28 A la rencontre de: JEAN DU VOYAGE producteur, dj, beatmaker, turntablist. 18h, le soleil va se coucher sur le vieux port, l’instant pour rencontrer Jean Du Voyage, un explorateur de sonorité ethnique. Sa curiosité a pour qualité de rendre sa musique certes complexe à codifier mais éclectique et universelle. Content qu’on écoute sa musique sans qu’elle corresponde aux critiques de la musique actuelles, Jean du Voyage est aussi doté d’une grande sensibilité. Venant de l’univers du scratch, il dit sa musique plus technique que dansante, bien que ce ne soit qu’une question de point de vue. Écouté dans des centres de yoga ou encore dans des festivals atypiques, c’est aujourd’hui à nous d’écouter non pas sa musique, mais sa pensée. Si tu devais présenter ta musique, ton univers et ce qui l’influence ? Bah je dirais que c’est des explorations sonores pour un terme large. Après en terme de style c’est difficile de répondre. Le fait est que je suis un peu entre deux, je ne suis pas purement mu- sicien n’étant pas clairement instrumentiste à la base. Mon instrument c’est la platine vinyle, le scratch, et ayant des platines, j’ai été fouiner chez les disquaires, dans le Hip hop, c’est là où je prenais mes inspirations. Je pioche dans les vinyles pour trouver des inspirations du monde entier, des musiques ethniques, d’où mon nom d’ailleurs. Je fais de la musique de cette façon, pour moi c’est aussi explorer des sonorités que je ne connais pas forcement à travers des instru- ments traditionnels. J’ai beaucoup de respect pour le sample et les remixes mais j’avais une curiosité envers la composition totale, en me de- mandant comment créer un morceau de A à Z et, au lieu de m’inspirer d’autres musiques, je me suis inspiré d’instruments traditionnels. Le fait est d’avoir une musique qui me fasse du bien et qui puisse faire du bien aux autres, qui n’ai pas que cette fonction de faire danser. C’est pour cela que quand je dis exploration sonore, c’est aussi pour ne pas la rentrer dans une catégorie. J’aime me surprendre, je construis mon univers au fur et à mesure sans pour autant partir dans tous les sens. On reconnaît ma musique mais c’est toujours compliqué pour moi de la définir. Je prends des inspirations dans pleins de styles musicaux et dans pleins de musiques différentes aux niveaux géographiques, j’essaye de ne pas me contraindre. On remarque une tendance au multiculturalisme dans tes sonorités, aux cultures d’ailleurs, mais toi, c’est quoi ta culture ? Grande question ! Le vinyle m’a marqué, ma maman me levait tous les matins, tout petit avec le vinyle. Il y avait vraiment de tout, de Cabrel à Bob Marley, une culture généraliste, et surtout elle écoutait du Boris Vian ou Nougaro. Il y avait des textes et des mélodies, un son typique des stu- dios mais au-delà des sons en tant que tels, c’est celui du crépitement du vinyle qui m’a marqué. Puis il y avait ma grand-mère, qui écoutait du classique, là aussi avec des mélodies. D’ailleurs, j’ai vécu un moment avec mes grands-parents «Ce qui est important pour moi c’est que ça puisse toucher les gens ».
  • 16. FLUIDE FLUIDE 30 31 et j’avais mes platines là-bas. Après une période hip hop, j’ai écouté beaucoup de reggae, du roots, du vieux reggae. Le blues aussi m’a mar- qué. En fait, toutes les musiques qui ont une âme. Après il n’y a peut-être pas de musique sans âme ! Mais, je pense que dans la musique jamaïcaine par exemple, il y a toute l’histoire du peuple ja- maïcain, pour le blues, l’histoire des champs de coton, et le hip hop c’est aussi le son du ghetto à la démarche punk. C’est toute cette rébellion, exprimée de façon artistique, où ce n’était pas pour être rebelle, c’était juste parce que c’était vitale d’exprimer quelque chose. Ces réalités étaient compliquées dans ces endroits-là du mondes. Finalement, j’ai toujours été fasciné par ces cultures chargées d’histoire. Pas mal de tes morceaux sont en collaborations avec d’autres artistes, de la sensibilité des voix aux musiciens, tu les choisis comment tes collabs ? C’est en fonction du feeling, de la rencontre, du côté artistique. Après dans le cadre du musiciens Indien, V. Soundrarajan, c’est parce que j’étais partis en tournée 5 semaines en Inde du coup je jouais ma musique. Dans le cadre d’un pro- jet, je faisais des ateliers d’initiation au scratch à plus de 200 indiens. J’ai rencontré plusieurs musi- ciens dans chaque ville où j’allais jouer. Je savais qu’il y allait avoir un échange avec un musicien, et je l’ai invité à La Rochelle pour jouer. Nous avons fait la première partie de Chinese Man à la Sirène et un concert dans une des tours de La Rochelle. Recemment, j’ai fait une tournée à Cuba et pa- reil, j’ai rencontré des musiciens là-bas. Comme Brenda Navarrete, une chanteuse percussion- niste cubaine. Qui n’a malheureusement pas pu se déplacer à la sirène comme prévu, mais c’est Yasek Manzano, un célèbre trompettiste cubain qui à été invité. Ce sont des projets fabuleux qui me permettent de voyager et de m’enrichir. Les collaborations sont des opportunitées excep- tionnelles. Mais en tout cas, au niveau artistique, l’idée c’est de regarder mes coups de cœur, écouter ce que j’aime et voir ce que je peux métisser avec ma musique, ça dépend donc des gens avec qui je travaille. Il faut qu’ils aient cette envie réciproque, une curiosité par rapport à ce que je fais pour qu’il y ai un réel échange et qu’ils ne soient pas juste une association. Tu viens du scratch, un univers qui t’as influencé. Aujourd’hui t’aurais une pensée sur le sample ? Ça dépend comment tu le fais ! C’est une nou- velle façon de présenter les choses, une forme d’interprétation avec une démarche artistique derrière. Souvent les gens écoutent une musique samplée mais ne le savent pas (comme Daft Punk). Maintenant il y a pleins de sites pour sa- voir, mais à l’époque quand j’étais beatmaker, le jeu s’était d’aller chercher les originaux chez le disquaire. Pour moi l’intérêt c’était de se dire comment faire en sorte que ce soit ma musique, que la musique que je vais piocher ne va pas prendre le dessus sur ce que je vais créer. A un moment je me suis dit que c’était plus difficile ne jouant pas d’instruments, mais je me suis dit « C’est pas grave, ça va être autre chose », et fi- nalement, plus j’avance dans ce chemin-là, plus je me retrouve à avoir mon univers. « Aussi « peu » de vue » ? Ce qui est assez étonnant c’est que je l’en- tends de plus en plus régulièrement. Déjà j’ai la chance d’être écouté. Sur Spotify j’ai plus d’un million d’écoutes, sur l’album et sur l’Ep. Quand tu regardes où il y a de la visibilité, il n’y a pas for- cément de qualité. Puis avec la mode, à la fois on fait plus attention à la notoriété, à la fois ça n’a jamais été aussi éphémère. Du coup c’est assez paradoxal, quand on me dit « j’espère que tu perceras », je dis « Non, non, j’espère que je vivrais de ma passion », j’ai fait le choix de tout lâcher pour me consacrer à ça. J’ai commencé cette passion à 14 ans, je me suis lancer à 28 ans, ça fait donc 6 ans que ça continue, que c’est extraordinaire. Mon vrai souhait c’est de pouvoir continuer à faire ce métier. « J’ai toujours été fasciné par ces cultures chargées d’histoire ! »
  • 17. FLUIDE FLUIDE 32 33 Je me souviens de t’avoir vu à la fête des talents lycéens en 2014, puis cette année à la motte où j’ai constaté une réelle évolution. Moi toi depuis que tu t’es lancé, t’as ressenti un changement dans ta façon de faire de la musique ? C’est sûr, après je ne m’en rends pas compte au quotidien, je n’ai pas assez de recul. Avant j’étais dj, le but était de faire découvrir la musique des autres, maintenant je ne passe que ma musique. Je passe même des morceaux qui sont près de- puis quelques mois mais qui ne sont pas encore sortit. Ce que les gens voient où écoutent ne correspondent donc pas forcement à mon ac- tualité en temps réel. Ce qui va être nouveau pour eux ne le sera pas pour moi. Justement, un mot pour le public qui t’écoute ? C’est rare d’avoir un public curieux, mais heu- reusement il y en a pleins. Et c’est là où je suis content de faire ma musique et d’avoir des retours de gens qui écoutent des choses diffé- rentes. Je pense aussi que l’époque a changé, on a plus facilement de temps maintenant, on peut avoir accès à tout, après ça dépend des canaux de diffusion. Ce qui est important pour moi c’est que ça puisse toucher les gens. Pour reprendre tes dires « La curiosité synonyme de militantisme » ? Tous les gens passionnés qui programment par curiosité, ça devient des militants aujourd’hui. J’ai tendance à penser que les festivals, avant, programmaient un peu plus des artistes incon- nus, des nouveaux noms et maintenant j’ai l’im- pression que si on ne te connaît pas, ça devient complexe. C’est pour ça que j’emploie le terme militant, que tu sois dans une grosse structure ou pas. Du coup ton univers te permets de jouer dans des endroits qui suscite de la curiosité ? Oui et c’est là où je vois les curieux, les militants justement. Même si ce n’est pas si ambitieux de me programmer, pas comme de l’Acid core dans une musette. Mais ce qui est chouette, lorsque que l’on me fait jouer, c’est pour sensibi- liser les gens. En Inde je me souviens, on m’a fait jouer dans un gros club, avec tous les gros tubes internationaux et beaucoup de musique Bol- lywood, la musique populaire de là-bas. Loin de ma musique. Le patron avait envie de faire dé- couvrir d’autres choses aux gens, et j’étais super touché. Je pense que nous sommes preneurs de nouvelles expériences, en temps qu’humain. Indépendant ou label ? C’est en fonction des sorties, je n’ai ni de label à moi, ni de label à vie. Après, l’album et l’Ep ça a été avec Jarring Effect de Lyon, un des plus vieux label indépendant de France. C’est eux qui ont produit High Tone, et une certaines scène dub. Du coup ça s’est fait qu’avec des labels indé, parce que déjà, je n’intéresse pas les majors, mais surtout ce n’est pas un but. Pour moi c’est fragile la musique, du coup c’est un pari dan- gereux ; c’est-à-dire que demain si ma musique prend un peu plus, alors tant mieux, c’est cool. Mais si elle fait un gros boom, ça ferait bizarre, j’ai l’impression que j’aurais plus de choses à perdre. Déjà c’est perturbant d’avoir un retour sur ce que tu fais, mais la satisfaction peut de- venir moins atteignable. Le danger c’est ça, c’est de créer des déceptions, alors qu’elle ne sont pas fondées. Là aujourd’hui j’ai la chance d’avoir des gens qui écoutent ma musique, pou- voir faire des projets qui me plaisent et d’avoir le sentiment d’avancer sans trop de pression, via les labels à qui je propose ma musique. Ils ont le droit de dire « tiens, j’aime moins ce morceaux » mais par contre on ne m’a jamais fait modifié de morceaux. J’ai une vraie liberté de composer ce que je souhaite. Qu’est ce que tu ressens lorsque tu joues ta mu- sique ? A la motte par exemple, je passais entre La Ye- gros et Mahom, du coup j’arrivais au moment de la soirée où ça bougeait pas mal. Si t’écoutes les gens il faut mettre quelque chose d’énervé donc j’ai hésité à savoir ce que je voulais jouer, si je jouais un truc assez énervé ou si je restais posé. Ce que j’ai fait. Et il y a eu une réaction. Les gens ne bougent pas vraiment, mais il se passe quelque chose. J’ai cette sensation que ce qui est provoqué à ce moment-là, ça vaut énormément pour moi. C’est une musique que j’aurais pu garder pour moi, et ne jamais diffuser, et finalement je me dis que c’est cool de provo- quer ce truc-là. LES CONSEILS DE Jean duvoyage : Premier 45 tour: Travelling - Debra Keese Un festival en tant qu’artiste: Festival de la Motte Un voyage: L’Inde Une bonne adresse sur La Rochelle: L’Aion (Malheureusement fermé) En tant que festivalier: Les soirées du dimanche Plastic People à Londres Dernier kif: Gogo penguin Un film: Le livre de la jungle, sensibilise au jazz. Un artiste: V. Soundrarajan
  • 18. FLUIDE FLUIDE 34 35 Come back to 90’s: Le lookBien évidemment stéréotypé, mais toujours actuel. Et parce que la mode se démode mais pas le style, c’est le moment de retourner à la tendre époque de l’émergence des raves party, les 90s, avec Richard et Emma, de fabuleux modèles. FLUIDE FLUIDE 34 35 La veste oversize La posture Le pull, tee-shirt à motif Total jean + ceinture
  • 19. Fluide 37 FLUIDE 36 FLUIDE 37 LaSirène- laboutique Rue SaintNicolas etPlace SaintNicolas: Brocante Toutlesjeudis etsamedis « quand ilfaitbeau » Bourseauxdisques de Puilboreau : Chaqueannée en mars Boutique en ligne Rochelaise: love &vinyls Boutique Le Prao FLUIDE 36 On le sait, on le voit, le vinyle est depuis quelques années de retour. Malgré l’aire du numérique et le streaming, le charme du disque est pour passionnés et amateurs synonyme de pureté sonore. De plus que l’expérience chez le disquaire aiguise notre curiosité, car chercher la pépite musicale c’est finalement comme partir à la conquête du Graal.Mais,faceàl’arrivéedegrandesurface,notamment Cultura à Puilboreau, les indépendantistes ont dû voir leurs ventes diminuer et ainsi stopper la vente de vinyles, nous laissant moins de diversité. On pense par exemple à Salam Records, petite boutique spécialisée dans la vente de vinyles de musique électronique en tout genre, de la Jungle à la HardTekno, qui a fermé en 2008. Mais alors on en choppe où des disques? Voici quelques plans peu nombreux mais sympathiques, où se chine du bon vieux funk dans les bacs ou du trip hop sur le net, il suffit de cliquer ! : LE VINYLE SUR LA ROCHELLE ?
  • 20. C’estquoi taPlaylist? 38 39 C’estquoi taPlaylist? LA PLAYLIST DE LOW WEEK: Low Week est un membre de Free Beats Tomorrow, un collectif artistique qui mélange les arts et les genres, « Le but est de faire découvrir de nouvelles formes d’art à un public qui n’est pas forcément averti, créer un déclic pour amener à s’ouvrir à de nouvelles expériences. C’est plusieurs artistes qui unissent leurs passions pour les transmettre au plus grand nombre de personnes. » Influencé par le Hip-Hop et ses rythmes breakés, puis le Jazz avec ses instruments qui donnent une vraie chaleur à la musique, le Funk pour son groove et ses riffs entrainants, la House pour ses mélodies et ses notes électroniques et enfin toutes les musiques du monde pour les sonorités diverses et nouvelles. Afriquoi Kudaushe Mark Blair Biggie Was a Jazz Fan Young Futura Gypsy woman Bellaire Street Blues Dan Hartman Relight My Fire (Dimitri from Paris remix) Afro Medusa Pasilda (Knee Deep Remix) Daniel Steinberg Bailando San Jose 51 Aquarembe Unknown Artist Gypsy Woman Ludacris ft. Shawnna Stand up (LaMar- quis Remix) LOW WEEK ALBER PARDERSKI LA PLAYLIST D’ALBER PADERSKI: Dj de la scène électronique underground rochelaise depuis de nombreuses années, Alber Parderski ne suit aucunes tendances et ne se limite pas. Il mélange de la grosse techno à de la minimal, house chaleureuse. Influencé notamment par Ricardo Villalobos, Sven Vath, Jennifer Cardini, Ivan Smagghe, Rebolledo ... C’est une sélection Deep House à Techno qu’Alber Paderski propose aujourd’hui. Little Helper 88 4 Daxe Maxim Farbfilm (Dyed soundorom remix) wAFF HanZZ Su Shonky Tyrolien Premiesku In Sfera Audiojack On the road James Dexter I think so Der Dritte Raum Hale Bopp ITREMA Run Frankie Bones Call it (Techno_ Raito_Remix)
  • 21. Fluide 40 41 La nuit Rochelaise Quelques photos de joies et de fêtes des lieux où sortir. Thérapies sonores #2 Larsen Techno The Red La collective Epilogue Agathe & Enguerrand Aiôn ORIZON - APOLLO #2 La Terrasse
  • 22. Fluide 42 43 Boiler R’hum / Larsen Techno / Aiôn Fanox VS Jean du Voyage 7 ans de la Sirène Polo & Pan La Sirène Kosmology record #2
  • 23. Fluide 44 45 Roscella Bay 2016 Epilogue ALibi Chapter #5 Aura Roscella Bay 2016 Aura Nouvel an 2017
  • 24. FLUIDE 47 FLUIDE 46 AU REVOIR RendezVous Sauvages C’est précisemment le 31 janvier à 18h20 que nous apprenons la triste nouvelle : «Après 4 ans de festivité, 31 évenements, 46 artistes invités, beaucoup de sourires et d’innombrables rencontres d’animaux perchés, une page des RDV.S se tourne.» En effet, le collectif se voit quitter La Rochelle, nous laissant comme un sentiment d’abandon. Revenons alors sur ces belles années avec ceux grâce à qui nous avons pu passer de douces soirées mettant à l’honneur une house chaleureuse jusqu’une techno ténébreuse. L’idée de lancer Rendez-vous Sauvages est donc ve- nue en 2014. Il n’y avait rien, aucunes soirées house ou techno sur La Rochelle. Entre potes, les membres du collectif allaient souvent au Set (devenue le Freedom) le mardi soir. C’était gratuit, il y avait peu de monde, « on s’est dit autant organiser un truc ». Ils ont alors de- mandé au Set si c’était possible d’organiser une petite soirée house, techno. Et leur première soirée s’est faîte. Un mardi soir, au set. C’est en ramenant pas mal de monde (200/300 personnes) qu’ils ont pris la décision de continuer le projet. Le but d’origine : passer une bonne soirée techno entre potes. Pendant un an ils ont fonctionné comme ça, en faisant des soirées le mardi soir. Le phénomène a bien marché et a pris de l’ampleur. Les rochelais étaient contents. Au bout d’un moment est arrivé l’étape de créer l’as- so, d’une dizaine de potes. Le but étant toujours de se faire plaisirs, avec la nouveauté d’inviter des artistes. Le premier artiste invité, c’était pour la sixième édi- tion de Rdv.s : Charles Fenckler. Maintenant connu notamment pour son Stellar Acid, il ne l’était pas spécialement lors de l’événement. C’était « un petit jeune qu’on avait contacté via Facebook ». Comme quoi Rdv.s a aussi su avoir l’oreille pour annoncer la nouvelle scène ! Justement pour le choix des artistes, c’était un des trucs les plus compliqué au sein de l’asso. Il fallait que tout le monde soit d’accord sur l’artiste, puis une fois choisit, il fallait voir avec le booker, voir le prix, les dis- pos de l’artiste ... Mais c’est au fils des années que les plus connaisseurs en house du collectif choisissez les artistes house et de même pour le côté techno. Donc après deux ans passé au set, à la rencontre de bons artistes français, comme Voiski ou encore Casse- grain, c’est au Black Out qu’on retrouve les soirées Rendez Vous Sauvages. A cause d’un quiproquo. Lors de programmer MTD, dj italien, le bookeur avait compris que la soirée se ferait un vendredi, mais le set n’a pas souhaité accepter. Le Black, oui ! Ils avaient déjà fait des soirées Introspective. La première soirée au Black Out, c’était donc avec MTD. Bonne ambiance avec le staff, rencontre avec un meilleur système son, une capacité d’accueil su- périeur et meilleure pour les artistes. « On s’est donc dit qu’on allait continuer avec le Black Out ». Petit à petit, l’asso s’est vraiment fait un nom. Ils ont pu commencer à pouvoir se faire un peu de béné- fice et être plus libre dans la programmation. Et pour aller au-delà de la réputation du lieu, c’est sur l’ac- cueil qu’a misé le collectif. C’est un petit milieu, donc si les artistes sont contents, les bookeur et les agences aussi. Aujourd’hui c’est aussi les agences qui les contactent, ou les petits labels qui veulent promou- voir leurs artistes. La grosse année c’était 2016. Moody With Us et In- trospective ramenaient aussi des artistes. Il y avait des belles soirées sur La Rochelle. Ce qui a jouer pour Rdv.s, c’est une comm en béton, en plus de la pro- grammation des soirées. « On n’avait pas envie de se mettre de barrière », c’est donc artistes house, tech- no, disco qui étaient programmés, en essayant de varier les styles chaque soirée. Artistes qui sont de base incités à jouer 3h, pour pou- voir varier un maximum leur set, pour des soirées plus riches. Par exemple, on se souvient de Route 8, lui, a joué de la house, techno, disco, musique africaine. La folie pendant 3h. « On a kiffé ». Et des souvenirs fous il y en d’innombrables. Les bonnes soirées dépendaient surtout du mood des in- vités. « On s’est trop bien entendu avec Marla Singer » qui a envoyé du lourd. Ou encore avec Dj Boring « On s’est trop marré, le gars était vraiment cool ». Mais on s’en doute, derrière toutes ces soirées de plaisirs, se cache un travail monstrueux en amont. Qui sous-entend des galères, « tout le temps, tous les soirs, des galères ». Pour imager, on revient à la première soirée organisée au Black Out. La boîte n’avait pas de matériel, Rdv.s passait alors par Sonomax. Tout installé, c’est les cellules (diamant pour lire le vinyle) qui manquaient. « On s’est retrouvé à devoir appe- ler pleins de gens à la recherche d’une cellule, on en a trouvé qu’une ». Bien que ça n’influence pas le déroulement de la soirée, c’est des petites galères contraignantes qui prennent du temps et de l’éner- gie pour les régler. Comme pour faire venir des ar- tistes étrangers, c’était à eux de faire le taxi jusqu’à l’aéroport de Nantes, pour l’aller, et le retour souvent le lendemain matin de la soirée. Pas besoin d’expli- quer que ça pouvait ne pas être simple. « On était en système D tous les soirs », mais c’est en étant très per- fectionniste que les petites galères prennent de l’am- pleur, c’est aussi ça le charme de l’événementiel. Bref, le Black Out n’avait pas de matériel, n’étant pas spécialisé pas ce genre de soirée. C’était contrai- gnant. Mais est-ce la raison pour avoir quitté La Rochelle ? En réalité, la dernière année, aucunes per- sonnes de l’asso n’étaient présentes sur La Rochelle, mais ils ont quand même décidé de continuer à dis- tance. C’était beaucoup d’investissement, de bou- lot. Puis en plus d’histoires internes au collectif, le Black Out a décidé d’ancrer son orientation musicale en étant plus généraliste. Le fait est qu’ils ne souhaitent pas être associé à ce « genre » de soirées. Avec les afters du Roscella Bay, et les différentes soirées tech- no, les gens de l’extérieur pouvait être amené à pen- ser que c’était une boîte spécialisée. Puis c‘était de- venu l’endroit où l’on se rabattait pour organiser les soirées techno et ce n’était pas l’objectif de la boîte. Libre à eux. Il était prévu de se dire un dernier au revoir au mois de mars. Juste pour le plaisir de s’imaginer : « On avait prévu d’inviter un gros artiste techno, on pensait à Oscar Mulero, et on voulait trouver un endroit pour un after dans la journée de samedi ». Mais le Black Out a privilégié l’organisation d’une soirée «over kitch», en- core une fois libre à eux. Donc entre le club qui ne les comprenait pas et les différents, ils ont préféré arrêter. Mais ce n’est pas fini pour autant. Le projet va continuer sur la capitale, où des soirées toujours colorées seront organisées à la Java. Pour finir, c’est en attendant avec pleins d’espoir une relève qu’on vous remercie pour vos soirées. De la joie, de la bonne musique et un bon esprit c’est ce que l’on retient.
  • 25. FLUIDE 49 La FREE avec R.A.B Quittons un peu de la ville, pour la campagne charentaise ... R.A.B ça va bientôt faire 15 années qu’ils nous font danser. Leader du mouvement Free party dans la région, c’est un sound system encré de valeurs et de respect. C’est dans une ambiance de joie et de sourire qu’ils souhaitent vous offrir des spectacles sonores de qualité en gardant toujours un esprit libre. Mais avant toute chose, il est peut-être nécessaire de faire un petit topo sur la Free party et sur la façon dont elle va être abordée. Donc d’origine fête libre, c’est sans suspens un lieu de rencontre, sans frontière, centrée autour de la musique. Une réunion pour le monde qui ne se satisfait pas de ce que l’on peut leur proposer ailleurs. Et au-delà de faire la fête, c’est une occasion pour explorer des sensations nouvelles, pour vivre l’instant, pour lâcher prise et pour pouvoir se libérer de tous les codes normatifs en essayant d’en créer de nouveau, sous le principe de l’autogestion, et aussi du rêve. Au final c’est une alternative, qui à su évoluer avec le temps. Certains sont nostalgiques de l’idéologie d’origine, d’autres ne la comprennent pas, où s’en méfient, s’en inquiètent toujours. C’est donc un mouvement complexe, qui sait faire peur mais aussi charmer. Autant de facettes, d’opinions personnels que d’adeptes. N’ayant pas pour but de la médiatiser, c’est d’aller au cœur de ce beau monde, et d’essayer de faire partager l’engouement qui tourne autour, à travers l’esprit Free de R.A.B Sound System. 48 L’aventure R.A.B a commencé donc en 2005. Au début ils étaient 2, et c’est avec des soirées passées entre potes, à mixer dans des hangars, qu’à évoluer R.A.B. Un début précaire, des caissons de qualité contestable, c’est fina- lement 5 ans plus tard, après avoir investi dans leur propre matériel, que les grosses soirées ont émergées. « On a rencontré Psychiatrip, puis on a tourné 2/3 fois avec eux », le phénomène a alors commencé à prendre un peu plus d’ampleur. D’autres gens sont venus les rejoindre. Aujourd’hui le collectif compte une quinzaine d’actifs, et plus d’une trentaine avec les bénévoles, les stands... Et du monde « plus ça va, plus ça grimpe », avec le succès de leurs soirées, une équipe organisée s’impose. « Ça va bientôt faire 15 ans, on est obligé d’avoir une structure, des gens autour, qui aident ». En ce qui concerne l’organisation d’une Free party, c’est tout un travail en amont, pour la programmation et la communication. Ensuite il y a une équipe de gestion des bénévoles, des stands, de l’organisation, des poubelles ... « On organise un organigramme pour gérer la soirée. On a tous un poste fixe, Pour ne pas faire de truc à la rache. Ça ne nous correspond pas, il y a eu une soirée il y a 5 ou 6 ans où ça ne s’est pas passé comme ça, où nous étions prêts à arrêter ». Le fait est qu’ils avaient tout vendu et n’étaient plus que 3, une baisse d’énergie à vue le jour. Comme tout collectifs, il y a des hauts et bas mais d’autres personnes les ont rejoints, il y a eu un boost dans l’équipe et depuis s’est repartit de plus belle ! Pour ceux qui se posent la question, pourquoi continuer en Free ? « A chaque fois qu’on a essayé de faire des événe- « Ça va bientôt faire 15 ans, on est obligé d’avoir une structure, des gens autour, qui aident. »
  • 26. FLUIDE 50 ments autorisés, on s’est fait restreindre au dernier moment. On a essayé de monter une asso, d’être légal, de faire un festival ou des multisons, on prévoyait tout mais au dernier moment, on nous lâchait ». C’est donc freiné, et n’ayons pas peur de le dire, censurés, par des organisations exté- rieures que leurs événements continuent en Free. Et malgré l’opinion collective, le rapport avec les autorités se passe en bon terme. Il faut montrer aux autorités que le soundsystem est responsable, et que la valeur de l’autogestion n’est pas vaine. R.A.B a un service de secours, et peut être mis en re- lation avec les pompiers, pour que tout se passe au mieux. Justement ces valeurs d’autogestion et de respect font par- ties intégrantes de la gestion R.A.B aujourd’hui, « On éva- cuait tous les mecs qui nous importunaient, les gens né- fastes, les camés, et les vendeurs », en somme tous les gens qui ne donner pas une bonne image de la Free party. Car oui l’image de ce mouvement s’accompagne de stéréo- types encore bien encrés. Bien qu’on entende encore par certains, le fameux « c’était mieux avant », R.A.B affirme qu’il y a une bonne mentalité dans la nouvelle génération. « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que le public est vachement plus responsable, après ce qui est dommage c’est que c’est l’extrême. Tu vas avoir un public jeune qui ne consomme rien, qui est la juste pour profiter, des jeunes qui vont être joyeux ou alors tu as l’extrême inverse, des jeunes qui se dé- pouille, qu’on ramasse par terre… ». C’est une réalité dure à admettre mais n’oublions pas, qu’elle ne se retrouve pas « A chaque fois qu’on a essayé de faire des événements autorisés, on s’est fait restreindre au dernier moment. » Fluide 51 important. Par exemple à la dernière teuf justement, on a voulu montrer ce qu’était le vrai Hardcore. Et le Hardcore d’origine c’est de la techno. Tout part de la techno ». C’est en partie qui les diffé- rencie. De plus que l’idée que transmet R.A.B c‘est le fait qu’organiser une Free, ce ne soit pas juste poser des caissons et lancer le son. C’est le fait de nous offrir un spectacle, avec lumières et décos, à prix libre. On pense à la Free en septembre der- nier, la Carbreak of R.A.B « On a invité Heretik, il y avait des flammes, un spectacle visuel. Nous le but c’était ça, on avait une grosse tête d’affiche, et à l’entrée c’est prix libre ». L’idée persiste, la free c’est gratuit, du moins pas exactement mais ce qui importe c’est que ce soit cette mentalité qui en res- sorte. « On ne cherche pas à rentabiliser nos soirées, ça se saurait. Mais ce qui fait plai- sir c’est de voir la générosi- té des gens à la donation, ça nous motive bien sûr. Les gens qui viennent nous voir, ils savent où ils vont. Nous ce qu’on veut ce n’est pas de l’argent, c’est du respect. Et ça les jeunes ont tendances à le comprendre ». De plus, la Free c’était aussi une forme d’engagement, une volonté d’autogestion face au système actuel, et la démocratisation de celle-ci, notamment sur les réseaux sociaux, n’enchante pas une minorité d’anciens adeptes qui prônent un mode de vie affirmé à travers la Free. Mais que dans la Free, que ces extrêmes ont toujours existé et se retrouvent ailleurs. « Il faut évoluer, la vie elle évolue, le son il évolue, les gens, le public évolue, tout évolue, donc il faut aller avec ». Et justement, les moyens de communication ont eux aussi évolués. Sur les réseaux sociaux, ça s’expose, ça s’affirme, dans le style, revendications, et la Free peut être amenée à être critiquée, de mode, d’engouement passager. Pour- tant, « Ça s’est diversifié, et dans n’importe quels styles c’est partout pareil, c’est pour permettre aux gens de faire partit d’une identité ». Et justement le but de R.A.B n’est pas de se limiter, de se contenter à une identité unique, le but c’est de passer par- tout. C’est une idée qui se traduit notamment par le choix de la programmation musicale. On observe un engouement pour le Hardcore, un élan de jeunes qui apprécient fort la Terrorcore, le Gabber, Speedcore et autre genre aux Bpm généreux. Mais « nous on est éclectique, c’est ça qui est
  • 27. FLUIDE FLUIDE 52 53 ça n’a jamais été la volonté de R.A.B non plus. Ce côté « «anti système» » fait toujours plus ou moins partie de ce mouvement, par des vapeurs de révolte que peut engendrer l’agressivité de certains genre musicaux. On retrouve une forme de rage, sans jamais de violence, une énergie à l’encontre du conformisme actuel, mais, dans l’organisa- tion d’une Free ça ne peut aller plus loin. « On s’est rendu compte que si tu étais anti système, tu ne pouvais pas faire ce que tu voulais. Si tu es sincère et responsable ça se passe forcément mieux. La révolte ça ne marche pas, les manifestations ne sont pas faîtes de la meilleure des façons ». En somme chacun à ses valeurs et ses convictions, ce qui fait la complexité et la beauté de ce milieu dans sa diversité d’opi- nion. La vision de la Free change en fonc- tion de chacun. C’est même quelque chose de très profond, encrés selon nos façons de penser et de notre mentale. « La teuf elle est ce que t’en fait, ta vision de la teuf c’est par rapport à toi, à ce que tu souhaites voir ». Pour essayer d’illustrer, pre- nons un exemple banal, celui du matin, au lever du soleil. Certains y voient leur propre vérité, le visage des gens fatigués et la sa- leté de la boue sur les pieds, alors que l’on peut faire le choix de voir le sourire inscrit sur le visage des plus résistants et des nuances de couleurs insoupçonnées dans les feuilles des arbres qui enjolivent chaque matinée ensoleillée. Mais que souhaite voir R.A.B ? « La liberté, liberté de pouvoir faire ce qu’on fait, le res- pect, l’autogestion, on a vraiment bien réus- si à le faire, l’instaurer, et ça, ça a bien évo- lué. Les gens avant en avaient vraiment rien à faire, maintenant nos teufs sont propres. On donne des sacs poubelles, on l’exige, le demande. On envisage même de sen- sibiliser les gens à la fin de nos teufs en les faisant repartir avec un sac poubelle ». Le mot d’ordre c’est vraiment cette notion de respect, respect qui est à la base de tout, qui revient toujours, le respect de soi, le res- pect des autres et le respect du lieu, le lais- ser propre, comme s’il n’y avait eu aucunes traces d’aucun passage. « On sait où on va, on sait ce qu’on fait. On ne se prend plus la tête et c’est comme ça que ça marche. » Sereins, l’avenir de R.A.B n’est pas encore FLUIDE 52 prêt à rendre l’âme. Ils ont actuellement pleins de de- mandes, des dates qui se posent, pleins de beaux pro- jets en prévision pour ravir nos corps et nos oreilles. Alors si tu souhaites décou- vrir la teuf, quelques petits conseils rabat-joie mais tout de même précieux : « Prends la teuf comme elle est, viens pour la musique, ne te dé- fonces pas et si tu en as envie fais le bien, avec de bonnes personnes, et surtout respecte toi, respecte les autres et respecte le cadre ». Et enfin merci pour tout R.A.B, continuez de nous faire bou- ger. On vous retrouve le 8 juin face à Lobotek et pour votre soirée annuelle au mois de septembre pour danser. 53 « Prends la teuf comme elle est, viens pour la musique ! »
  • 28. FLUIDE 5554 C’estquoi taPlaylist? Jeff Samuel Lya Mafikizolo Loot (Afrikan mix) Schwefelgelb Durch die Haare Die Stirn Seven Davis Jr Friends (Detroit Swindle remix) Under Black Helmet Impulsive Beha- viour Juxta Position One Ten Minimum Syndicat Acid Trojan HIPPØ Solide Nico Moreno Persecute Pilldriver Pitch Hiker La Playlist d’Orizon: Collectif créé au sein de Sup de Co, Orizon compte 7 membres tous inspirés d’univers différents. Des sets de Richie Hawtin, Helana Hauff, Len Faki à Marla Singer, de la house à l’indus en passant par des influences EBM, Orizon essaye de varier les plaisirs en proposant des soirées regulières le mardi soir à la terrasse et le jeudi soir au Papagayo, petite salle de l’Oxford. Vous vous souvenez de votre premier kebab ? A : Ouais, j’étais dans un champs de maïs avec mes po- tos, en train de manger mon kebab, je me rappelle que je me suis battue avec les four- mis parce que j’avais l’impres- sion qu’elles voulaient me voler mon kebab, et ça ne me plai- sait pas mais j’en garde un bon souvenir. B : Moi je crois que c‘était au bord d’une piscine, bien sym- pa, en pleine été sous la cha- leur. Ça m’a un peu tapé sur la tête mon premier kebab, ça m’a ballonné. C : Moi c’était en vacances avec mon meilleur pote, on rencontre des mecs de Mont- pellier, on n’avait jamais man- gé de kebab comme les leurs, donc on a essayé et on avait encore fin après. Veggie ou viande ? A : Ah moi je suis plutôt vegan B : Ah moi je suis omnivore, tout ce qui passe, on ne refuse pas pas un bon kebab. Après un kebab on mange quoi ? A : Une bonne pizza B : Moi je termine par un bon dessert, une petite crème bru- lée. A : Ou alors non, un truc moel- leux qui fond dans la bouche. Et alors qu’est ce qu’on boit avec un kebab ? C : De l’eau ! A : Ah alors là je ne suis pas d’accord, avec le kebab tu fais comme mamie, tu prends une tisane, ton kebab est décuplé, tu sens le goût de la salade, le goût des aromates, le secret c’est la tisane. Ou un thé. B : Alors moi j’allais dire Ice tea. A : Au pire tu le fou au mi- cro-onde et puis ça marche. Combien de kebab par jour ? A : Ça dépends des jours. Dans l’école c’est interdit de manger dans les salles de cours, (même ailleurs), on ne peut pas le déguster conve- nablement, on est obligé de sortir donc je dirais, un jour où on a cours, ça tourne autour de 4, 5. Le repas du midi est vraiment très impor- tant, mais si t’en mange trop tu es vite ballonné, fatigués, tu dois digérer. Du coup tu rentres chez toi. Du coup solo ou à partager ? A,B,C : On partage le kebab ! Le meilleur moment pour manger un kebab ? A : Quand tu rentres le soir chez toi, après une journée bien compliqué, tu te roules ton kebab, euh tu te fais ton kebab ! B : Tu peux le rouler, si c’est un dürüm, une galette, moi ça m’arrive ! C : Le meilleur moment c’est avant de mixer, ça permet d’être concentrée. Meilleure musique pour accompagner un kebab ? A : Palm trees de Flatbush zombies, ça met tout le monde d’accord. B : Et moi je partirai sur un petit jazz, Parviz – Les rochers rouges. INTERVIEW KEBAB Délibérément inspiré de Konbini. Interview surprise, qui n’était pour le coup pas spécialement prévue, mais les surprises ça fait plaisirs alors c’est partie pour l’interview Kebab avec les petits gars d’Orizon, à prendre bien sûr au 2nd degrés. FLUIDE 55
  • 29. FLUIDE FLUIDE 56 57 Un peu de douceur Ça y est, on a bien fait la fête. C’est le moment de se reposer. Et aussi le moment de savoir ce qu’écoute les étudiants rochelais. C’est à eux de conseiller leur petite douceur nocturne, mais aussi, parmi cette selection se trouve des conseils perso. Un petit mélange pour le coup très éclectique, et qui s’écoute tranquillement. Board of Canada Nothing is Real Tomorrow’s Harvest 2013 Massive Attack (Exchange) Mezzanine 1998 Nina Kraviz Walking in the Night 2012 Orbital The Box, Pt 1 In Sides (US DMD) 1996 Leon Vynehall Envelopes (Chapter VI) Nothing is Still 2018 Petit biscuit Midnight Sky 2015 Barker & Baumecker Noctural Turns 2016 Brainwaltzera kurrytee [MIDI_2_ CV) Poly-Ana 2017 Bnjr It’s Ok, You’re Ok 2016 Elohim Xanax 2016 Fkj , Masego Tadow 2017 Dream Koala Odyssey 2013 Harrison BDP Hard Boiled Confusion Of Sound 2018 Four Tet Lush New Energy 2017 Aphex Twin #18 Selected Ambient Works Volume II 1994 Stephan Bodzin Wir Power of Ten 2015 .
  • 30. Fluide 59 FLUIDE 58 LEXIQUE : 58 Bpm : Battement par minute. Bde : Bureau des étudiant. LR : La Rochelle. beatmaker : Un beatmaker est un compositeur de morceaux instrumentaux pour le hip-hop ou le RnB contemporain. Ep : Un extended play, souvent appelé EP (à ne pas confondre avec Maxi 45 tours), est un format musical plus long que celui du single mais plus court qu’un album. collectifs : Un collectif d’artistes est un groupe d’artistes travaillant ensemble de leur propre initiative, le plus souvent sous leur propre direction, vers des objectifs communs. Free party : teuf, tawa, fête libre. contrôleur : Un contrôleur DJ est un dispositif pour disc jockey conçu pour manipuler un logiciel DJ . Flight- case : Le flight-case est une caisse, qui sert à transporter des appareils fragiles, dont les vinyles. OP: Opération Promotionnelle. sample : Musique Appareil qui enregistre des sons ou des parties de morceau et les rejoue en boucle, particulièrement utilisé en musique hip- hop et électronique. Scratch : Le scratch (ou scratching) est un procédé consistant à modifier manuellement la vitesse de lecture d’un disque vinyle sous une tête de lecture de platine vinyle, alternativement en avant et en arrière, de façon à produire un effet spécial; le son devient plus aigu lorsqu’il est accéléré et plus grave lorsqu’il est ralenti. Set : dj set consiste pour un DJ à enchaîner la diffusion de plusieurs musiques enregistrées de manière fluide. Sound system : Matériel de sonorisation composé d’enceintes, d’amplificateurs, de platines et d’une table de mixage. Turntablist : Le turntablism désigne l’art de créer de la musique grâce aux platines à vinyles et aux disques vinyles. travellers : personne qui voyage. Underground : Se dit d’un mouvement artistique d’avant-garde indépendant des circuits traditionnels commerciaux. Warehouse : entrepôt. ( Laphoto, Parce qu’ils sontbeaux) Si tuas un retourà partager, n’hésites pas ! Je te remercie d’être arrivé là. àbientôt!