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amais personne, jusqu’à présent, n’avait raconté la vie de Fidel Castro 'vue de l’ intérieur'.
Chargé de la protection du Líder máximo pendant presque deux décennies, Juan Reinaldo
Sánchez a pu découvrir les arcanes de cette vie cachée. Car tout est caché, autour de Castro,
du village fantôme où s’entrainent les guérilleros de plusieurs continents jusqu’à sa fortune
colossale – immense parc immobilier, île paradisiaque ignorée des Cubains et mainmise sur l’argent
public – en passant par ses relations avec sa famille et ses neuf enfants issus de cinq unions.
Champion du socialisme, de l’anti-impéri-
alisme, de l’humanitarisme et écologiste
mais aussi coupable d’atteintes aux Droits
de l’homme et d’ appauvrissement de son
propre pays… : Fidel Castro. Né le 13 août
1926, Fidel Castro est devenu l’icône de
la Révolution Cubaine. Avec l’aide du
'guérillero' argentin Ernesto Che Gue-
vara, il a mené Cuba vers l’ indépendance
en 1959. Il devient Premier Ministre, puis
Président du Conseil d’Etat de la Répub-
lique de Cuba jusqu’en 2008. Au cours de
ces années, il est également resté Premier
Secrétaire du Parti Communiste de 1965
jusqu’en 2011.
Castro se considère comme un marxiste -
léniniste. Sous son pouvoir, il a changé Cuba
en un État socialiste par la nationalisation
de l’industrie et des entreprises et la multi-
plication des reformes socialistes. Avec les
années, il s’est également fort rapproché de l’URSS et de Khrouchtchev. Ces
derniers avaient un ennemi commun : les Etats-Unis. De nombreux détracteurs
et organisations internationales ont dénoncé Castro pour violations des respects
en matière de droits de l’homme. Castro a plusieurs fois déclaré vivre dans une
cabane de pêcheur avec un salaire de 39$ par mois (900 pesos). Seulement
voilà, la vérité est toute autre et indique une vie luxueuse du Héros de Cuba.
Selon Juan Sanchez, les possessions de Castro sont nombreuses : 20 maisons
de luxe, une île aux Caraïbes avec une piscine et des dauphins. Un yacht de 28
mètres du nom d’Aquarama II et trois autres yachts, à l’intérieur d’un desquels
on retrouve un hôpital, une série de comptes bancaires aux 4 coins du monde
financés par des entreprises de l’État et une petite mine d’or sur l’Ile de Youth.
Le prix des cigares
Juan Reinaldo Sanchez, garde du corps personnel de Fidel Castro, dénonce les innombrables secrets
d’État et les multiples facettes du monarque cubain: chef de guerre génial au Nicaragua et en Angola,
autocrate paranoïaque dans un pays, maître espion hors norme, diplomate machiavélique, maniaque
des enregistrements ou encore complice des trafiquants de drogue. On croyait tout savoir de l’aventure
cubaine et de Fidel Castro Ruz. Il nous faut désormais reconsidérer notre vision des choses à l’aune de
ce témoignage exceptionnel.Il a élaboré ce livre avec Axel Gyldén, grand reporter à L’Express.
Forbes, le célèbre magazine économique, mondialement connu pour ses classe-
ments, a aussi démontré en 2006 que le leader cubain était considéré comme
'un des plus riche, entre Rois et Reines dans le monde entier'. Son patrimoine est
estimé à environ 900 millions $, contrairement à sa déclaration selon laquelle il
gagnerait moins de 40$ par mois.
Forbes ajoute : 'En supposant que Fidel Castro exerce un contrôle économique
sur un réseau d’entreprises d’Etat, y compris le Palacio de Convenciones, un cen-
tre de convention près de La Havane ; Cimex, un conglomérat de ventes au
détail ; et Medicuba, qui vend des vaccins et d’autres médicaments produits à
Cuba. Pour arriver à un chiffre concret, nous utilisons une méthode qui calcule
les entrées d’argent liquide pour évaluer ces entreprises, et ensuite nous avons
assumé qu’une partie de ce flux de profits va à Castro'. La liste des biens de
Castro n’est toujours pas finie : une boite de cigares pleine de diamants, prêts
à être commercialisés sur le marché international ; deux éléphants en bois
d’Angola ; des bâtiments à la Havane. Mais le bien le plus prestigieux, c’est l’île
privée de Castro, Cayo Piedra, dans l’archipel de la Baie des Cochons où l’ancien
président passe ses vacances. Ce qui est remarquable, c’est que toutes les pro-
priétés du leader révolutionnaire sont mises aux noms d’autres personnes, mais
le plein contrôle est exercé seulement par Fidel Castro, lui-même.
'Condenadme,no
importa, la Historia me absolverà' (Condamnez-moi, peu m’importe,
l’histoire me pardonnera). L’histoire, pour le pire ou le meilleur, se rappellera de Castro.
Toutefois, nous ne sommes pas sûrs que le reste du monde le condamnera ou l’acquittera
pour ses choix de vie…
Vladimir Poutin montre le chemin
avec Nikita Khrouchtchev