SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  7
Télécharger pour lire hors ligne
1
UFR Sciences de l’Homme et de la Société
Le Laboratoire Société, Individu, Culture
(LaSIC)
Organise
le Colloque international
« SURHUMANITÉ, SOUS-HUMANITÉ ET SIMPLE HUMANITÉ À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE»
En abrégé Colloque La Simple humanité
Le mercredi 20 juillet 2022
Université Félix Houphouët-Boigny, AUF, Abidjan
Évenement en ligne : Salle viséo
2
Appel à contributions:
La question de la simple humanité pourrait émerger du débat, moderne, sur la pureté inhérente à
l’essence de la volonté humaine, énoncé par Paul Ricoeur par écart d’avec toute visée théologique.
Mais, dialectiquement, elle intéresse aussi la religion, ou tout au moins le monde théologique
et les Anciens. Cette question a initialement été élaborée depuis les Egyptiens ou les Grecs antiques
comme étant celle de son autre, à savoir le mal, comme la marque d’une humanité qui, face à Dieu
ou aux dieux, serait originellement péchéresse ou fautive. C’est bien au Moyen-Âge chrétien et à
Saint Augustin que l’on doit l’une des formulations les plus explicites du péché originel, mais sans
ignorer l’eschatologie et la rédemption qui, ressortissant d’une temporalité originaire, pourraient
avoir rendu possible l’éventualité d’une humanité inauguralement virginale.
Dans la dialectique de l’anthropologique et du théologique, il est tout aussi bien possible de
partir des Médiévaux aux Contemporains via les Modernes, sans omettre l’inflexion décisive subie
par la question avec l’idéalisme allemand pour aboutir à Nietzsche qui consacre l’idée de la mort de
Dieu. Plus près de nous, Michel Foucault a proclamé la mort de l’homme non sans souligner que
Friedrich Nietzsche a brûlé les promesses mêlées de la dialectique et de l’anthropologie. F.
Nietzsche selon M. Foucault « a repris la fin des temps pour en faire la mort de Dieu et l’errance
du dernier homme ; il a repris la finitude anthropologique, mais pour faire jaillir le surhomme ; il a
repris la grande chaîne continue de l’Histoire, mais pour la courber dans l’infini du retour » (M.
Foucault, 1966, p. 275).
Déjà Alexandre Kojève (1979, p.434, note 1), dans une des notes issues de ses cours donnés
entre 1933 et 1939 en guise d’interprétation de la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel, évoquait la
perspective d’une « disparition de l’Homme à la fin de l’Histoire », pire l’« anéantissement définitif
de l’Homme proprement dit » (p.437). Ayant choisi d’interpréter et non pas de commenter Hegel,
A. Kojève souligne que « la Phénoménologie de l’esprit […] ne s’intéresse pas à quelque chose qu’on
puisse appeler simplement l’homme. Science de l’expérience de la conscience, science des structures
de la phénoménalité de l’esprit se rapportant à soi, elle se distingue rigoureusement de
l’anthropologie. Dans l’Encyclopédie, la section intitulée Phénoménologie de l’Esprit vient après
l’Anthropologie et en excède très explicitement les limites ».
Voyant son interprétation déboucher sur l’idée d’une humanité post-historique, Alexandre
Kojève soutient ironiquement que, dégagé du désir de reconnaissance et de la négativité qui
l’obligeaient à la lutte sociale en vue de son accomplissement par le travail (Philippe Sabot, 2009),
l’homme post-historique n’est soumis qu’à la seule loi de la « Befriedigung » (Satisfaction). Aussi
l’homme post-historique ne se consacre-t-il qu’aux activités de nature non-empirique : « l’art,
l’amour, le jeu, etc. » (A. Kojève, 1979, p.435, note 1).
Contrairement à la position de Kojève, chez Foucault, la mort de l’homme signifie la fin
d’un monde « historique ». La fin de l’homme va de pair avec le fait que « l’histoire continue, c’est
le corrélat indispensable à la fonction fondatrice du sujet. […] Faire de l’analyse historique le
discours du continu et faire de la conscience humaine le sujet originaire de tout devenir et de toute
pratique, ce sont les deux faces d’un même système de pensée. Le temps y est conçu en termes de
totalisation et les révolutions n’y sont jamais que des prises de conscience » (M. Foucault, 1969,
p.21-22). Là où Kojève convoque Hegel, Foucault se réfère pour sa part de manière critique à Kant
pour non seulement réconcilier l’empirique et le transcendantal mais également fonder après
Nietzsche, une anthropologie. « C’est bien le kantisme qui accompagne et rend visible, pour
l’archéologue, la constitution d’une anthropologie (par un certain détournement du geste critique
consistant à replier l’une sur l’autre les dimensions de l’empirique et du transcendantal que la pensée
kantienne avait pourtant distinguées) » (Philippe Sabot, op. cit.).
Par-delà l’histoire de la philosophie, face aux difficultés de définir aujourd’hui l’humain, l’on
est souvent pris entre le cognitif, l’affectif et même le virtuel. La première et la deuxième catégories
3
semblent tout aussi bien marquées par tout le champ de l’imaginaire ou plutôt de l’imagination en
son caractère transcendantal. Aussi, en notre ère, qui est celle des technologies numériques, eu
égard à ce que Stéphane Vial dénomme le « nouvel esprit technologique », cette manière
contemporaine d’être au monde, l’on est conduit à se demander ceci : à l’empirique et au
transcendantal comme déterminantes de l’anthropologique, n’est-il pas possible d’adjoindre le
virtuel ? Ce, si l’on prend au sérieux ce que Granger appelle la « collusion naturelle de l’imaginaire
et du virtuel » qui porte aux frontières du « virtuel cognitif ». Le virtuel, ouvrant à la fiction,
entremêlé à l’actuel, pourrait déboucher sur le champ de la science comme à cette possibilité
radicalement humaine de connaître et de faire du monde imaginé une réalité. Il n’empêche ! Les
passions de toutes sortes hantent l’activité scientifique ou sociale de l’homme contemporain. Les
prouesses des biosciences peuvent s’allier aux promesses parfois démesurées des biotechnologies.
Aussi, à supposer que la finitude anthropologique soit une réalité vécue, à supposer également que
la fin des temps coïncide avec une continuité de l’histoire ne signifiant pas forcément l’abolition du
travail et la fin de la lutte sociale, encore moins la célébration d’une humanité oisive assimilable aux
primitifs du jardin d’Eden raillés par Kant, à supposer encore que la grande chaîne continue de
l’Histoire soit inclinée dans l’infini de la nouveauté anthropologique qu’offrent les réseaux socio-
numériques, il semble nécessaire de répondre à plusieurs questions dont la suivante :
La finitude anthropologique se comprendra-t-elle au sens soit du surhomme de Nietzsche,
soit de la société des sous-hommes (fustigés, au nom des défis du Cybermonde, par le philosophe
Hervé Fischer pour leur incapacité à faire face aux luttes et aux promesses à la fois techno-bio-
artistiques et politiques de leur temps), soit encore du simplement humain – cette catégorie dont
l’objet demande à être appréhendé ? Ce d’autant plus que ce pionnier du numérique au Québec
qu’est H. Fischer en apelle à « l'hyperhumanisme. Hyper pour plus d'humanisme et pour la
multiplication des hyperliens numériques en temps réel qui créent notre conscience augmentée, et
l'éthique planétaire : un progrès humain beaucoup plus incertain que le progrès technologique, mais
beaucoup plus déterminant pour notre avenir ».
La question de la finitude humaine semble ainsi osciller entre les thématiques de la
surhumanité, de la sous-humanité et du simplement humain. Peut-être interroge-t-elle
spécifiquement le corps individuel, social ou politique, de même les possibilités d’habiter le monde
à l’ère des réseaux socionumériques, sans oublier les démarches visant à inventer de nouvelles
manières de travailler là où, au travail à la chaîne, se substitueraient le travail en ligne sinon la
robotique et les menaces de robotisation de l’homme (ainsi que les visions apocalytiques qui s’y
attachent). Cette question interroge enfin la place de Dieu ou la relation de l’homme au divin.
Par ailleurs, en posant dans la tonalité ci-dessus la question, l’aspect de l'humanité féminine
n'est pas soulevée pour rendre plus complexe l'analyse. Un angle de lecture qui ne dénie pas l’intérêt
d’une approche ethnique des questions d’humanité ne manquera pas de demander si la question de
l'humanité telle que proposée est encore pensée comme équivalente du masculin et en particulier
du masculin blanc.
D’aucuns rétorqueraient ainsi que la question est toujours posée en tant qu'être humain
géographiquement, culturellement voire ethniquement situé. Donc, en plus de discuter que
l'humanité est blanche et masculine blanche, la question intéressera également la perspective non
occidentale de l'humanité. Qu'en est-il par exemple d'une perspective africaine sur la question de
l'humanité, l'in-humanité, la sur-humanité etc? Ou sont-ce vraiment des concepts occidentaux qui
n'ont jamais été abordés par des non Occidentaux, les Africains ou les Sud-américains notamment
en fonction de leur expérience d'Africain, de Sud américain dans le monde dans le cours de leur
développement?
Somme toute, la question peut se poser sous l’angle des divers modes de l’habiter humain
du monde. Sous cette déclinaison, eu égard aux problématiques actuelles du logement, il se pose
également le problème du construire et de l’habiter, à l’échelle tant internationale, nationale que des
4
localités. Voilà qui interpelle philosophes, anthropologues, architectes et autres spécialistes de
l’urbanisme.
Sous ces diverses déclinaisons, le présent colloque sera donc consacré à la réflexion sur la
finitude anthropologique sous la formule d’une visée du simplement humain. Les questions
suivantes constitueront le fondement de cette réflexion: Est-ce que cette formule peut exprimer
l’essence de l’humanité? Est-elle actuelle ou est-ce qu’elle peut être actualisée face au défi d’une
habitation humaine du monde en l’ère du bios technologique succédant à la mort de Dieu, le tout
au regard de l’homo religiosus ou de l’homo spiritualis, possiblement actuels ?
Dans les communications proposées pour ce colloque, des réponses seront trouvées à
d’autres questions, telles que :
 Quelle est la situation de la finitude humaine, dans la réalité soit post-historique soit
historique ?
 Quels sont les terrains de la surhumanité ou de la sous-humanité ?
 Qu’est-ce que le simplement humain ?
 L’homme contemporain : surhomme, sous-homme ou simplement humain ?
 Est-ce que le simplement humain pourra survivre dans les conditions changeantes liées aux
développements biotechnoscientifiques ?
 Qu’est-ce qui détermine la finitude de l’homme face au surhomme et au sous-
homme (l’humanisme post-humain)?
 Quelle est la situation de l’humain face aux changements du bios liés au trans-humain et au
post-humain ?
 Y a-t-il une relation entre le monde post-historique et le monde historique?
 Quelle est la relation entre le simplement humain, l’homo religiosus et l’homo spiritualis ?
 Quelles sont la condition et la possibilité de l’autoréalisation du simplement humain face
aux problématiques nouvelles de l’homme augmenté ?
 Quelles formes du travail sont dues aux questions relatives à la présence de l’homme dans
un univers de plus en plus marqué par la robotisation ?
 Quelle est l’image du simplement humain dans l’espace virtuel et technoscientique ?
 Quel portrait peut-on dresser d’une citoyenneté mondiale ou nationale à l’ère des
développements biotechnoscientifiques ?
 L’art ou la mise en fiction de l’humanité actuelle pourront-ils faire voir pour le futur une
sous-humanité cotoyant une sur-humanité ?
 Existerait-il des liens entre le simplement humain et ce que Hervé Fischer dénomme
l’hyperhumanisme ?
 Y a-t-il une humanité fémnine ? Se distingue-t-elle de l’humanité masculine ?
 Existe-t-il des humanités régionales voire ethniques, africaine, américaine, asiatique,
européenne, australienne etc. ?
 Comment construire l’Habitat ou les habitats contemporains en tenant compte des
diversités d’approches de l’humain aux plans tant global, régional que local ?
 Quelles méthodes contemporaines pour approcher le simplement humain ?
 Qu’est-ce qui nous lie à l’ère de la mort de l’homme ?
 A quelles conditions les disciplines scientifiques se départiront-elles de leur caractère
cloisonné pour un service global du simplement humain ?
Axes du colloque:
1. HISTOIRE, ESCLAVAGE ET INHUMANITÉ
2. APPROCHES DE L'HUMANITÉ CONTEMPORAINE
3. HUMANITÉ ET NUMÉRIQUE
4. CULTURES ET POLITIQUES DE L'HUMANITÉ
5
Le Porteur principal du projet :
M. Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan).
Le Comité scientifique
Présidente d’honneur :
Mme Tanella Boni (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan).
Président:
M. Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan).
Membres :
M. Cheikh Hamidou Kane, Grand prix littéraire d'Afrique noire, Dakar, Sénégal.
Mme Martine Beauvais, Maitresse de conférences-HDR, Université de Lille, Lille, France.
M. Hervé Fischer, Professeur, Université Concordia, Montréal, Canada.
Mme Gaëlle Jeanmart, Professeure, Université de Liège, Coord. de PhiloCité, Belgique.
M. Souleymane Bachir Diagne, Professeur, Columbia University, New York, USA.
Mme Ida Giugnatico, UCalabre & UdeM, Montréal, Canada.
M. Nicolas Monseu-Van Cleemput, Professeur, Université de Namur, Namur, Belgique.
M. Kaveh Boveiri, Professeur associé, Université de Montréal, Canada.
M. Abdoulaye Elimanne Kane, Professeur, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal.
M. Dakouri Gadou, Institut d’Ethnosociologie, Univ. Félix Houphouët-Boigny, Abidjan.
M. Amadou Ly, Professeur, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal.
M. Jean-Gobert Tanoh, Professeur, Université de Bouaké, Bouaké, Côte d'Ivoire.
M. Patrice Jean Aké, Professeur, Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire.
M. Koudou Landry, Maître de conférences, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan.
Le Comité d’organisation
Président :
M. Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire)
Vice-Présidente :
Mme Rosine Gahé Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire)
Coordonnatrice à la planification :
Mme Ida Giugnatico (UCalabre & UdeM, Montréal, Canada)
Secrétaire :
M. Desjoies Moua Atchey (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire)
Membres :
Laboratoire LASiC (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire)
Mme Meledje Gisèle (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire)
M. Alioune Diaw (Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal).
Propositions de résumé d’article sur le thème (1500 caractères maximum, espaces compris :
problématique, hypothèses, méthodes, résultats, apports à la recherche) recevables en vue de
leur éventuelle publication dans les actes du Colloque. À envoyer au mail du colloque:
colloquesimplehumanite@gmail.com jusqu’au 10 juillet 2022. Les articles finalisés seront
déposés, si proposition retenue, le 20 août 2022, délai de rigueur.
Prière envoyer un mail pour indiquer sa volonté de participer au Colloque.
6
Programme du Colloque:
De 11 h à 12 h 20 (GMT - Heure d’Abidjan et de Dakar) /
De 07 h à 08 h 20 (heure de l’est et de Montréal)/
De 13 h à 14 h 20 (heure de Bruxelles et de Paris)
Présidence/Animation : Dakouri Gadou (Responable du LaSIC- Université Félix Houphouët-Boigny)
11 h 00
Mot de bienvenue
Mot d’ouverture
11 h 20
Conférence inaugurale (Keynote):
Propositions philosophiques africaines en Amérique : maintenir et élargir le
champ de l’humain
Hanétha Vété-Congolo (Bowdoin College, Brunswick, Maine, USA)
Résumé1
12 h 20
Pause Dîner / Lunch
De 13 h 10 à 14 h 55 (h d’Abj et Dkr) /
De 09 h 10 à 10 h 55 (h de l’Est et Mtrl)/
De 15h 10 à 16 h 55 (h de Brx et de Par)
Présidence/Animation : Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny)
13 h 10
L'exploitation du Coltan lue à la lumière de « La prétendue accumulation initiale »
de Marx
Kaveh Boveiri (Université de Montréal, Montréal, Canada)
Résumé
13 h 45
Vision DIDA de l'homme et de la vie …,
Dakouri Gadou (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Résumé
14 h 20
Concept et humanité
Jean Gobert Tanoh (Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire)
Résumé
14 h 55
Pause
PANEL 2 Approches de l'humanité contemporaine
De 15 h 05 à 16 h 50 (h d’Abj et Dkr)
De 11 h 25 à 12 h 50 (h de l’Est et Mtrl)/
De 17 h 05 à 18 h 50 (h de Brx et Par)
Présidence/Animation : Rosine Gahé-Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny)
15 h 05
Esquisse d'une anthropologie phénoménologique de la simple humanité
1
Pour consulter les résumés, voir la fin du document.
SESSION D’OUVERTURE
PANEL 1 Histoire et question d’humanité
7
Sylvain Camilleri (Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique)
Résumé
15 h 40
SavoirS pour l’humain et enjeux de la surspécialisation disciplinaire
Ida Giugnatico (Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada)
Résumé
16 h 15
Définir l'humanité par sa diversité
Oumar Dia (Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal)
16 h 50
Pause
De 17 h 00 à 18 h 45 (h d’Abj et Dkr)
De 13 h 00 à 14 h 45 (h de l’est et de Mtrl)/
De 19 h 00 à 20 h 45 (h de Brux et Par)
PANEL 3 Humanité et numérique
Présidence/Animation : Kaveh Boveiri (Université de Montréal)
17 h 00
L’Hyperhumanisme: une conscience augmentée grâce aux hyperliens
numériques
Hervé Fischer (Société internationale de Mythanalyse, Montréal, Canada)
Résumé
17 h 35
L’homme cryogénisé : de l’espérance sotériologique à l’expérience scientifique
Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Résumé
18 h 10
L’habitation eidopérastique par le numérique est un protohumanisme
Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Résumé
18 h 45
Pause
De 18 h 55 à 20 h 15 (h d’Abj et Dkr)
De 14 h 55 à 16 h 15 (h de l’est et Mtrl)/
De 20 h 55 à 22 h 15 (h de Brx et de Par)
PANEL 4 Cultures et politiques de l'humanité
Présidence/Animation : Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny)
18 h 55
Une culture de l'humanité…
Rosine Gahé-Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Résumé
19 h 30
Qu'est-ce que l'habitabilité?
Tanella Boni (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire)
Résumé
20 h 05
Mot de clôture

Contenu connexe

Similaire à Colloque_Simple_humanité_Appel_à_contribution

Totem et Tabou de Sigmund Freud
Totem et Tabou de Sigmund Freud Totem et Tabou de Sigmund Freud
Totem et Tabou de Sigmund Freud Dina Guebbas
 
Interview europia
Interview europiaInterview europia
Interview europiaperditaens
 
Le vocabulaire de foucault
Le vocabulaire de foucaultLe vocabulaire de foucault
Le vocabulaire de foucaultDany Pereira
 
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"Jean-Jacques Pinto
 
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...Daniel Dufourt
 
Le mythe dans la psychologie primitive
Le mythe dans la psychologie primitiveLe mythe dans la psychologie primitive
Le mythe dans la psychologie primitiveSais Abdelkrim
 
Postradio and postmodernity : context, issues and limits
Postradio and postmodernity : context, issues and limitsPostradio and postmodernity : context, issues and limits
Postradio and postmodernity : context, issues and limitsDr Sebastien Poulain
 
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Daniel Dufourt
 
Mon intime conviction
Mon intime convictionMon intime conviction
Mon intime convictionSIM00
 
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiques
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiquesPandémie COVID-19 - Approches philosophiques
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiquesNicolae Sfetcu
 
Ti50 brochure-18-04-11[1]
Ti50 brochure-18-04-11[1]Ti50 brochure-18-04-11[1]
Ti50 brochure-18-04-11[1]Philippe Porta
 
A quoi sert la catastrophe
A quoi sert la catastropheA quoi sert la catastrophe
A quoi sert la catastropheclubtest
 
Vérité mensonge fins et moyens
Vérité mensonge fins et moyensVérité mensonge fins et moyens
Vérité mensonge fins et moyensFlorence Piron
 
211021 focus bio_séance1_def
211021 focus bio_séance1_def211021 focus bio_séance1_def
211021 focus bio_séance1_defmfaury
 
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)Georges Bertin
 
Delabouglise iga2015
Delabouglise iga2015Delabouglise iga2015
Delabouglise iga2015delaboua
 
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)Thomas Pariente
 

Similaire à Colloque_Simple_humanité_Appel_à_contribution (20)

Totem et Tabou de Sigmund Freud
Totem et Tabou de Sigmund Freud Totem et Tabou de Sigmund Freud
Totem et Tabou de Sigmund Freud
 
Interview europia
Interview europiaInterview europia
Interview europia
 
Le vocabulaire de foucault
Le vocabulaire de foucaultLe vocabulaire de foucault
Le vocabulaire de foucault
 
L'historiographie et l'histoire immédiates : l'expérience latine de l'Histoir...
L'historiographie et l'histoire immédiates : l'expérience latine de l'Histoir...L'historiographie et l'histoire immédiates : l'expérience latine de l'Histoir...
L'historiographie et l'histoire immédiates : l'expérience latine de l'Histoir...
 
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
Relativisme "relatif" et relativisme "absolu"
 
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...
Claude Levi-Strauss: regards éloignés. Le courrier de l'Unesco, 2008, n°5. Ed...
 
Ritournelles
RitournellesRitournelles
Ritournelles
 
Le mythe dans la psychologie primitive
Le mythe dans la psychologie primitiveLe mythe dans la psychologie primitive
Le mythe dans la psychologie primitive
 
Postradio and postmodernity : context, issues and limits
Postradio and postmodernity : context, issues and limitsPostradio and postmodernity : context, issues and limits
Postradio and postmodernity : context, issues and limits
 
Conscienceetineffable
ConscienceetineffableConscienceetineffable
Conscienceetineffable
 
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
Figures de la philosophie et horizon cosmopolitique La mondialisation et les ...
 
Mon intime conviction
Mon intime convictionMon intime conviction
Mon intime conviction
 
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiques
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiquesPandémie COVID-19 - Approches philosophiques
Pandémie COVID-19 - Approches philosophiques
 
Ti50 brochure-18-04-11[1]
Ti50 brochure-18-04-11[1]Ti50 brochure-18-04-11[1]
Ti50 brochure-18-04-11[1]
 
A quoi sert la catastrophe
A quoi sert la catastropheA quoi sert la catastrophe
A quoi sert la catastrophe
 
Vérité mensonge fins et moyens
Vérité mensonge fins et moyensVérité mensonge fins et moyens
Vérité mensonge fins et moyens
 
211021 focus bio_séance1_def
211021 focus bio_séance1_def211021 focus bio_séance1_def
211021 focus bio_séance1_def
 
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)
Pour une socio anthropologie de l'Imaginaire (1)
 
Delabouglise iga2015
Delabouglise iga2015Delabouglise iga2015
Delabouglise iga2015
 
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)
Le deuil à l'ère numérique (mémoire de recherche)
 

Colloque_Simple_humanité_Appel_à_contribution

  • 1. 1 UFR Sciences de l’Homme et de la Société Le Laboratoire Société, Individu, Culture (LaSIC) Organise le Colloque international « SURHUMANITÉ, SOUS-HUMANITÉ ET SIMPLE HUMANITÉ À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE» En abrégé Colloque La Simple humanité Le mercredi 20 juillet 2022 Université Félix Houphouët-Boigny, AUF, Abidjan Évenement en ligne : Salle viséo
  • 2. 2 Appel à contributions: La question de la simple humanité pourrait émerger du débat, moderne, sur la pureté inhérente à l’essence de la volonté humaine, énoncé par Paul Ricoeur par écart d’avec toute visée théologique. Mais, dialectiquement, elle intéresse aussi la religion, ou tout au moins le monde théologique et les Anciens. Cette question a initialement été élaborée depuis les Egyptiens ou les Grecs antiques comme étant celle de son autre, à savoir le mal, comme la marque d’une humanité qui, face à Dieu ou aux dieux, serait originellement péchéresse ou fautive. C’est bien au Moyen-Âge chrétien et à Saint Augustin que l’on doit l’une des formulations les plus explicites du péché originel, mais sans ignorer l’eschatologie et la rédemption qui, ressortissant d’une temporalité originaire, pourraient avoir rendu possible l’éventualité d’une humanité inauguralement virginale. Dans la dialectique de l’anthropologique et du théologique, il est tout aussi bien possible de partir des Médiévaux aux Contemporains via les Modernes, sans omettre l’inflexion décisive subie par la question avec l’idéalisme allemand pour aboutir à Nietzsche qui consacre l’idée de la mort de Dieu. Plus près de nous, Michel Foucault a proclamé la mort de l’homme non sans souligner que Friedrich Nietzsche a brûlé les promesses mêlées de la dialectique et de l’anthropologie. F. Nietzsche selon M. Foucault « a repris la fin des temps pour en faire la mort de Dieu et l’errance du dernier homme ; il a repris la finitude anthropologique, mais pour faire jaillir le surhomme ; il a repris la grande chaîne continue de l’Histoire, mais pour la courber dans l’infini du retour » (M. Foucault, 1966, p. 275). Déjà Alexandre Kojève (1979, p.434, note 1), dans une des notes issues de ses cours donnés entre 1933 et 1939 en guise d’interprétation de la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel, évoquait la perspective d’une « disparition de l’Homme à la fin de l’Histoire », pire l’« anéantissement définitif de l’Homme proprement dit » (p.437). Ayant choisi d’interpréter et non pas de commenter Hegel, A. Kojève souligne que « la Phénoménologie de l’esprit […] ne s’intéresse pas à quelque chose qu’on puisse appeler simplement l’homme. Science de l’expérience de la conscience, science des structures de la phénoménalité de l’esprit se rapportant à soi, elle se distingue rigoureusement de l’anthropologie. Dans l’Encyclopédie, la section intitulée Phénoménologie de l’Esprit vient après l’Anthropologie et en excède très explicitement les limites ». Voyant son interprétation déboucher sur l’idée d’une humanité post-historique, Alexandre Kojève soutient ironiquement que, dégagé du désir de reconnaissance et de la négativité qui l’obligeaient à la lutte sociale en vue de son accomplissement par le travail (Philippe Sabot, 2009), l’homme post-historique n’est soumis qu’à la seule loi de la « Befriedigung » (Satisfaction). Aussi l’homme post-historique ne se consacre-t-il qu’aux activités de nature non-empirique : « l’art, l’amour, le jeu, etc. » (A. Kojève, 1979, p.435, note 1). Contrairement à la position de Kojève, chez Foucault, la mort de l’homme signifie la fin d’un monde « historique ». La fin de l’homme va de pair avec le fait que « l’histoire continue, c’est le corrélat indispensable à la fonction fondatrice du sujet. […] Faire de l’analyse historique le discours du continu et faire de la conscience humaine le sujet originaire de tout devenir et de toute pratique, ce sont les deux faces d’un même système de pensée. Le temps y est conçu en termes de totalisation et les révolutions n’y sont jamais que des prises de conscience » (M. Foucault, 1969, p.21-22). Là où Kojève convoque Hegel, Foucault se réfère pour sa part de manière critique à Kant pour non seulement réconcilier l’empirique et le transcendantal mais également fonder après Nietzsche, une anthropologie. « C’est bien le kantisme qui accompagne et rend visible, pour l’archéologue, la constitution d’une anthropologie (par un certain détournement du geste critique consistant à replier l’une sur l’autre les dimensions de l’empirique et du transcendantal que la pensée kantienne avait pourtant distinguées) » (Philippe Sabot, op. cit.). Par-delà l’histoire de la philosophie, face aux difficultés de définir aujourd’hui l’humain, l’on est souvent pris entre le cognitif, l’affectif et même le virtuel. La première et la deuxième catégories
  • 3. 3 semblent tout aussi bien marquées par tout le champ de l’imaginaire ou plutôt de l’imagination en son caractère transcendantal. Aussi, en notre ère, qui est celle des technologies numériques, eu égard à ce que Stéphane Vial dénomme le « nouvel esprit technologique », cette manière contemporaine d’être au monde, l’on est conduit à se demander ceci : à l’empirique et au transcendantal comme déterminantes de l’anthropologique, n’est-il pas possible d’adjoindre le virtuel ? Ce, si l’on prend au sérieux ce que Granger appelle la « collusion naturelle de l’imaginaire et du virtuel » qui porte aux frontières du « virtuel cognitif ». Le virtuel, ouvrant à la fiction, entremêlé à l’actuel, pourrait déboucher sur le champ de la science comme à cette possibilité radicalement humaine de connaître et de faire du monde imaginé une réalité. Il n’empêche ! Les passions de toutes sortes hantent l’activité scientifique ou sociale de l’homme contemporain. Les prouesses des biosciences peuvent s’allier aux promesses parfois démesurées des biotechnologies. Aussi, à supposer que la finitude anthropologique soit une réalité vécue, à supposer également que la fin des temps coïncide avec une continuité de l’histoire ne signifiant pas forcément l’abolition du travail et la fin de la lutte sociale, encore moins la célébration d’une humanité oisive assimilable aux primitifs du jardin d’Eden raillés par Kant, à supposer encore que la grande chaîne continue de l’Histoire soit inclinée dans l’infini de la nouveauté anthropologique qu’offrent les réseaux socio- numériques, il semble nécessaire de répondre à plusieurs questions dont la suivante : La finitude anthropologique se comprendra-t-elle au sens soit du surhomme de Nietzsche, soit de la société des sous-hommes (fustigés, au nom des défis du Cybermonde, par le philosophe Hervé Fischer pour leur incapacité à faire face aux luttes et aux promesses à la fois techno-bio- artistiques et politiques de leur temps), soit encore du simplement humain – cette catégorie dont l’objet demande à être appréhendé ? Ce d’autant plus que ce pionnier du numérique au Québec qu’est H. Fischer en apelle à « l'hyperhumanisme. Hyper pour plus d'humanisme et pour la multiplication des hyperliens numériques en temps réel qui créent notre conscience augmentée, et l'éthique planétaire : un progrès humain beaucoup plus incertain que le progrès technologique, mais beaucoup plus déterminant pour notre avenir ». La question de la finitude humaine semble ainsi osciller entre les thématiques de la surhumanité, de la sous-humanité et du simplement humain. Peut-être interroge-t-elle spécifiquement le corps individuel, social ou politique, de même les possibilités d’habiter le monde à l’ère des réseaux socionumériques, sans oublier les démarches visant à inventer de nouvelles manières de travailler là où, au travail à la chaîne, se substitueraient le travail en ligne sinon la robotique et les menaces de robotisation de l’homme (ainsi que les visions apocalytiques qui s’y attachent). Cette question interroge enfin la place de Dieu ou la relation de l’homme au divin. Par ailleurs, en posant dans la tonalité ci-dessus la question, l’aspect de l'humanité féminine n'est pas soulevée pour rendre plus complexe l'analyse. Un angle de lecture qui ne dénie pas l’intérêt d’une approche ethnique des questions d’humanité ne manquera pas de demander si la question de l'humanité telle que proposée est encore pensée comme équivalente du masculin et en particulier du masculin blanc. D’aucuns rétorqueraient ainsi que la question est toujours posée en tant qu'être humain géographiquement, culturellement voire ethniquement situé. Donc, en plus de discuter que l'humanité est blanche et masculine blanche, la question intéressera également la perspective non occidentale de l'humanité. Qu'en est-il par exemple d'une perspective africaine sur la question de l'humanité, l'in-humanité, la sur-humanité etc? Ou sont-ce vraiment des concepts occidentaux qui n'ont jamais été abordés par des non Occidentaux, les Africains ou les Sud-américains notamment en fonction de leur expérience d'Africain, de Sud américain dans le monde dans le cours de leur développement? Somme toute, la question peut se poser sous l’angle des divers modes de l’habiter humain du monde. Sous cette déclinaison, eu égard aux problématiques actuelles du logement, il se pose également le problème du construire et de l’habiter, à l’échelle tant internationale, nationale que des
  • 4. 4 localités. Voilà qui interpelle philosophes, anthropologues, architectes et autres spécialistes de l’urbanisme. Sous ces diverses déclinaisons, le présent colloque sera donc consacré à la réflexion sur la finitude anthropologique sous la formule d’une visée du simplement humain. Les questions suivantes constitueront le fondement de cette réflexion: Est-ce que cette formule peut exprimer l’essence de l’humanité? Est-elle actuelle ou est-ce qu’elle peut être actualisée face au défi d’une habitation humaine du monde en l’ère du bios technologique succédant à la mort de Dieu, le tout au regard de l’homo religiosus ou de l’homo spiritualis, possiblement actuels ? Dans les communications proposées pour ce colloque, des réponses seront trouvées à d’autres questions, telles que :  Quelle est la situation de la finitude humaine, dans la réalité soit post-historique soit historique ?  Quels sont les terrains de la surhumanité ou de la sous-humanité ?  Qu’est-ce que le simplement humain ?  L’homme contemporain : surhomme, sous-homme ou simplement humain ?  Est-ce que le simplement humain pourra survivre dans les conditions changeantes liées aux développements biotechnoscientifiques ?  Qu’est-ce qui détermine la finitude de l’homme face au surhomme et au sous- homme (l’humanisme post-humain)?  Quelle est la situation de l’humain face aux changements du bios liés au trans-humain et au post-humain ?  Y a-t-il une relation entre le monde post-historique et le monde historique?  Quelle est la relation entre le simplement humain, l’homo religiosus et l’homo spiritualis ?  Quelles sont la condition et la possibilité de l’autoréalisation du simplement humain face aux problématiques nouvelles de l’homme augmenté ?  Quelles formes du travail sont dues aux questions relatives à la présence de l’homme dans un univers de plus en plus marqué par la robotisation ?  Quelle est l’image du simplement humain dans l’espace virtuel et technoscientique ?  Quel portrait peut-on dresser d’une citoyenneté mondiale ou nationale à l’ère des développements biotechnoscientifiques ?  L’art ou la mise en fiction de l’humanité actuelle pourront-ils faire voir pour le futur une sous-humanité cotoyant une sur-humanité ?  Existerait-il des liens entre le simplement humain et ce que Hervé Fischer dénomme l’hyperhumanisme ?  Y a-t-il une humanité fémnine ? Se distingue-t-elle de l’humanité masculine ?  Existe-t-il des humanités régionales voire ethniques, africaine, américaine, asiatique, européenne, australienne etc. ?  Comment construire l’Habitat ou les habitats contemporains en tenant compte des diversités d’approches de l’humain aux plans tant global, régional que local ?  Quelles méthodes contemporaines pour approcher le simplement humain ?  Qu’est-ce qui nous lie à l’ère de la mort de l’homme ?  A quelles conditions les disciplines scientifiques se départiront-elles de leur caractère cloisonné pour un service global du simplement humain ? Axes du colloque: 1. HISTOIRE, ESCLAVAGE ET INHUMANITÉ 2. APPROCHES DE L'HUMANITÉ CONTEMPORAINE 3. HUMANITÉ ET NUMÉRIQUE 4. CULTURES ET POLITIQUES DE L'HUMANITÉ
  • 5. 5 Le Porteur principal du projet : M. Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan). Le Comité scientifique Présidente d’honneur : Mme Tanella Boni (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan). Président: M. Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan). Membres : M. Cheikh Hamidou Kane, Grand prix littéraire d'Afrique noire, Dakar, Sénégal. Mme Martine Beauvais, Maitresse de conférences-HDR, Université de Lille, Lille, France. M. Hervé Fischer, Professeur, Université Concordia, Montréal, Canada. Mme Gaëlle Jeanmart, Professeure, Université de Liège, Coord. de PhiloCité, Belgique. M. Souleymane Bachir Diagne, Professeur, Columbia University, New York, USA. Mme Ida Giugnatico, UCalabre & UdeM, Montréal, Canada. M. Nicolas Monseu-Van Cleemput, Professeur, Université de Namur, Namur, Belgique. M. Kaveh Boveiri, Professeur associé, Université de Montréal, Canada. M. Abdoulaye Elimanne Kane, Professeur, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal. M. Dakouri Gadou, Institut d’Ethnosociologie, Univ. Félix Houphouët-Boigny, Abidjan. M. Amadou Ly, Professeur, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal. M. Jean-Gobert Tanoh, Professeur, Université de Bouaké, Bouaké, Côte d'Ivoire. M. Patrice Jean Aké, Professeur, Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire. M. Koudou Landry, Maître de conférences, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan. Le Comité d’organisation Président : M. Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire) Vice-Présidente : Mme Rosine Gahé Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire) Coordonnatrice à la planification : Mme Ida Giugnatico (UCalabre & UdeM, Montréal, Canada) Secrétaire : M. Desjoies Moua Atchey (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire) Membres : Laboratoire LASiC (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire) Mme Meledje Gisèle (Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire) M. Alioune Diaw (Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal). Propositions de résumé d’article sur le thème (1500 caractères maximum, espaces compris : problématique, hypothèses, méthodes, résultats, apports à la recherche) recevables en vue de leur éventuelle publication dans les actes du Colloque. À envoyer au mail du colloque: colloquesimplehumanite@gmail.com jusqu’au 10 juillet 2022. Les articles finalisés seront déposés, si proposition retenue, le 20 août 2022, délai de rigueur. Prière envoyer un mail pour indiquer sa volonté de participer au Colloque.
  • 6. 6 Programme du Colloque: De 11 h à 12 h 20 (GMT - Heure d’Abidjan et de Dakar) / De 07 h à 08 h 20 (heure de l’est et de Montréal)/ De 13 h à 14 h 20 (heure de Bruxelles et de Paris) Présidence/Animation : Dakouri Gadou (Responable du LaSIC- Université Félix Houphouët-Boigny) 11 h 00 Mot de bienvenue Mot d’ouverture 11 h 20 Conférence inaugurale (Keynote): Propositions philosophiques africaines en Amérique : maintenir et élargir le champ de l’humain Hanétha Vété-Congolo (Bowdoin College, Brunswick, Maine, USA) Résumé1 12 h 20 Pause Dîner / Lunch De 13 h 10 à 14 h 55 (h d’Abj et Dkr) / De 09 h 10 à 10 h 55 (h de l’Est et Mtrl)/ De 15h 10 à 16 h 55 (h de Brx et de Par) Présidence/Animation : Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny) 13 h 10 L'exploitation du Coltan lue à la lumière de « La prétendue accumulation initiale » de Marx Kaveh Boveiri (Université de Montréal, Montréal, Canada) Résumé 13 h 45 Vision DIDA de l'homme et de la vie …, Dakouri Gadou (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) Résumé 14 h 20 Concept et humanité Jean Gobert Tanoh (Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire) Résumé 14 h 55 Pause PANEL 2 Approches de l'humanité contemporaine De 15 h 05 à 16 h 50 (h d’Abj et Dkr) De 11 h 25 à 12 h 50 (h de l’Est et Mtrl)/ De 17 h 05 à 18 h 50 (h de Brx et Par) Présidence/Animation : Rosine Gahé-Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny) 15 h 05 Esquisse d'une anthropologie phénoménologique de la simple humanité 1 Pour consulter les résumés, voir la fin du document. SESSION D’OUVERTURE PANEL 1 Histoire et question d’humanité
  • 7. 7 Sylvain Camilleri (Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique) Résumé 15 h 40 SavoirS pour l’humain et enjeux de la surspécialisation disciplinaire Ida Giugnatico (Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada) Résumé 16 h 15 Définir l'humanité par sa diversité Oumar Dia (Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal) 16 h 50 Pause De 17 h 00 à 18 h 45 (h d’Abj et Dkr) De 13 h 00 à 14 h 45 (h de l’est et de Mtrl)/ De 19 h 00 à 20 h 45 (h de Brux et Par) PANEL 3 Humanité et numérique Présidence/Animation : Kaveh Boveiri (Université de Montréal) 17 h 00 L’Hyperhumanisme: une conscience augmentée grâce aux hyperliens numériques Hervé Fischer (Société internationale de Mythanalyse, Montréal, Canada) Résumé 17 h 35 L’homme cryogénisé : de l’espérance sotériologique à l’expérience scientifique Josué Guébo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) Résumé 18 h 10 L’habitation eidopérastique par le numérique est un protohumanisme Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) Résumé 18 h 45 Pause De 18 h 55 à 20 h 15 (h d’Abj et Dkr) De 14 h 55 à 16 h 15 (h de l’est et Mtrl)/ De 20 h 55 à 22 h 15 (h de Brx et de Par) PANEL 4 Cultures et politiques de l'humanité Présidence/Animation : Séverin Yapo (Université Félix Houphouët-Boigny) 18 h 55 Une culture de l'humanité… Rosine Gahé-Gohoun (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) Résumé 19 h 30 Qu'est-ce que l'habitabilité? Tanella Boni (Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire) Résumé 20 h 05 Mot de clôture