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PROJET D’AMENAGEMENT HYDRAULIQUE
ET PERENNE POUR MADAGASCAR
« ISAA »
(Impluvium et Stockage pour
l’Agriculture et l’Alimentation)
Situation actuelle à Madagascar
• 9 000 000 Ha de surface qui présente un potentiel agricole
• 1 300 000 Ha seulement de surface cultivée à ce jour
• 2 600 000 Ha (tanety) rendus stériles par le déboisement et les tavy, qui pourraient être revégétalisés
• 1 300 000 qui pourraient être remis en culture moyennant une récupération des eaux de pluie et une irrigation
gravitaire astucieuse sans dépense énergétique.
Le projet ISAA consiste à prouver qu’il est possible sur 7 ans de réhabiliter ces terre stériles en revégétalisant des
tanety et en permettant une irrigation de surfaces agricoles toute l’année, sans dépense d’énergie ni pompage
manuel, permettant une réduction importante de la pauvreté des campagnes et une augmentation des productions
agricoles
Il y a 50 ans, Madagascar exportait du riz et pouvait nourrir ses 13 000 000 d’habitants.
Aujourd’hui, Madagascar ne peut presque plus nourrir ses 22 000 000 d’habitants.
Demain, en 2050, Madagascar aura plus de 40 000 000 d’habitants…. comment pourront-ils se nourrir?
Le projet ISAA est une des réponses réalisables à ces questions.
DESCRIPTION DU PROJET ISAA
Le projet consiste à aménager des impluviums, destinés à l’irrigation, à partir de structures naturelles existantes.
Les 3 principaux types de structures naturelles étudiés sont :
I. Lac ( farihy) ou mare naturelle existante : (Sud semi-aride)
II. Partie sommitale d’ une tanety ou d’une colline : PROJET ISAA (Sud et haut plateau)
III. Ruisseau collinaire ou rivière intermittente (oued) : PROJET ISAA (Sud et haut plateau)
IV. Le SISSPE (système d’irrigation goutte-à-goutte manuel très économique)
)
Le système d’irrigation adaptable aux trois situations précédentes :
Mare naturelle, dobo drano, fary
I. Description du système ISAA sur les lacs.
Récupération des eaux de pluie à partir des lacs, (farihy) qui se forment
juste après chaque forte pluie dans l’androy et le sud de madagascar.
Grâce à des
réservoirs d’eau
souterrains
construits sous le lac
en période sèche,
qui constitue des « banques d’eau » de sécurité anti-kere, capable de
garder l’eau filtrée plusieurs années.
II- Description du système ISAA sur tanety
Création de 3 zones distinctes sur une structure naturelle (tanety, montagne) existante :
a) Impluvium (partie haute)
b) Stockage (zone intermédiaire)
c) Agriculture (partie basse)
a) Impluvium ou zone de collecte
Situé en haut de la structure, « l’impluvium » est une grande surface naturelle sans aucune activité humaine
notable comme par exemple une tanety, une colline ou une petite montagne, faisant office d’impluvium-collecteur
d’eaux de pluie et ne nécessitant aucun investissement important pour son aménagement.
Même une très faible pluviométrie de 250 mm suffit à garantir la possibilité de collecter 50 à 92% de l’eau de
pluie qui tombent sur le sol et à garantir un stock d’eau suffisant pour irriguer toute l’année des petites surfaces
agricoles.
Les seuls aménagements à réaliser dans la zone de collecte sont des petits canaux de ruissellement de 40 x 40 cm
facilement réalisables par les bénéficiaires en HIMO pour ramener les eaux vers les séparateurs et les réservoirs
de stockage longue durée.
b) Système de séparation
La séparation des boues et sables
Il y a une proportion importante de sable dans toutes les terres du sud et des haut plateaux à Madagascar.
L’érosion des eaux de ruissellement emporte ces sables qui se concentrent souvent sur les bonnes terres et réduisent
la fertilité des sols et des rizières par l’ensablement d’une partie des terres cultivés situés a coté des ravinements.
Nous avons besoin des sables pour construire les réservoirs REEPS (pour stopper l’évaporation) et tous les sables
récupérés par les premiers systèmes installés servira à construire en partie les suivants.
Les boues emportées par les eaux de pluie peuvent être en grande partie utilisées pour améliorer la fertilité des sols
à condition de séparer les boues (alluvion), les fines et les sables fins.
Cette étape de séparation permettra :
1- d’obtenir des sous-produits (sable) utiles pour la construction des autres réservoirs
2- d’améliorer considérablement la qualité des eaux de pluie stockées qui pourront être consommées
3- de réduire le colmatage des réservoirs REEPS
4- de produire des boues qui pourront être utilisées comme alluvions sur les surfaces cultivées.
Stockage, réservoirs d’eau
Les eaux de pluie de ruissellement après l’étape de séparation (sable et boue) doivent être stockées dans plusieurs grands
réservoirs pour permettre une irrigation gravitaire toute l’année.
Il faut donc construire des réservoirs et des aménagements capables:
1- de garder en bon état les eaux de pluie collectées, même pour des longues périodes de 12 à 18 mois;
2- d’être plus économiques que les autres systèmes de stockage (cuve en béton, cuve en plastique)
3- d’être bien plus résistants au soleil que les cuves en plastique ou les géomembranes des retenues collinaires;
4- d’éviter la prolifération des algues et des macro organismes pollueurs comme c’est le cas des cuves en plastique;
5- d’avoir une durée de vie exceptionnelle supérieure aux retenues collinaires et de pouvoir fonctionner pendant plus de 50 ans;
6- d’être faciles à construire avec les bénéficiaires (HIMO) sans aucun engin, ni grue, ni bétonnière, ni camion;
7- de pouvoir être construits sur des zones stériles pour éviter l’inconvénient des retenues collinaires qui accaparent
malheureusement les petites vallées fertiles où sont toujours construits les barrages des retenues collinaires.
Le système malgache REEPS répond à ces 7 critères mais il est aussi possible de creuser les
réservoirs dans la roche comme les NABATEEN ou en retenue collinaire avec géomembrane
(coût plus élevé et durée de vie courte) pour les zones a faible évaporation .
c) La distribution / irrigation
Réaliser des canaux ou réseaux enterrés de distribution gravitaires reliant les réservoirs aux vergers et terrasses
des cultures situé juste en dessous des réservoirs.
Le « tiokatimo » (vent chaud du Sud) et la spécificité des sols du Sud font disparaître malheureusement 70 à
80% des eaux d’irrigation habituelle par aspersion ou ruissellement sur le sol.
En zone sèche et semi-aride, les systèmes goutte-à-goutte restent les plus pertinents et les plus rentables
pour utiliser les faibles quantités d’eaux disponibles en maintenant une production agricole notable.
Les systèmes d’irrigation goutte-à-goutte développés par les Israéliens et maintenant utilisés partout dans le
monde sont particulièrement adaptés au zone semi-aride comme le Sud de Madagascar, mais ils coûtent cher
(9 à 11 000 000 Ar/Ha).
Le procédé malagasy d’irrigation manuel dénommé « SISSPE » (Système d’Irrigation par Sacs de Sable Porreux
Enterrés) reste avec les systèmes antiques dénommés « OLLAS » les solutions les plus économiques avec très
peu de technologie et bien plus adaptées aux habitudes et aux faibles capacités de maintenance des paysans
malagasy.
III- Collecte d’eau par rivière intermittente
Dans les cas où il n’y a ni mare, ni lac, ni colline ou tanety appropriés, il est possible de récupérer les eaux de
ruissellement à partir des rivières intermittentes (asséchées périodiquement) en construisant :
• 1 petit barrage de prise d’eau en amonts
• Un ou plusieurs réservoirs enterrés en contrebas du barrage
• 2 réseaux en petits canaux ou en tuyauterie enterrée pour le remplissage du réservoir d’un côté et la
distribution de l’eau en vue de l’irrigation de l’autre
Le dessin suivant présente schématiquement le fonctionnement d’un tel système.
C’est l’acronyme de : Système d’Irrigation par Sacs de Sable Poreux Enterrés.
Ce système associe la technique du REEPS, qui consiste à stocker de l’eau dans du sable, avec
l’antique technique d’irrigation par « OLLAS » sans les inconvénients du coût et de la fragilité
des cruches poreuses .
IV- Description du système SISSPE
Le SISSPE est indestructible , on peut le remplir manuellement
Et il diffuse automatiquement et lentement l’eau sur les racines
SISSPES SCHEMA DE PRINCIPE
o Schéma en section de 2 SISSPES installés autour d’ un arbre fruitier
SISSPE: DOMAINE D’APPLICATION
Domaine d’application du « SISSPE » :
1- Exploitant agricole ne pouvant pas investir dans des systèmes goutte-à-goutte
2- Exploitant agricole ne pouvant pas prendre en charge la maintenance technique des systèmes goutte-à-
goutte
3- Exploitant agricole ayant des problèmes réguliers de vol de tuyaux ou les matériels
4- Exploitant agricole ayant des problèmes de rongeurs ou insectes « plastophage »
5- Exploitant agricole ayant des problèmes d’eau colmatante et de filtration
6- Exploitation sans production d’énergie (pour le pompage et la surpression d’arrosage)
7- Culture de maraîchage sur petite surface
8- Dénivelé important entre les plantations
Petit historique de ce que les hommes peuvent faire
Il y a 3000 ans, nos ancêtres/cousins éloignés Perses ont inventé l’irrigation par galeries souterraines reliées
par des puits dénommés Karez et appelés aussi dans d’autre région Quanat ou Foggaras.
En 1500 ans de travail et à la main, les Perses (Iraniens) ont conquis 1 500 000 Ha sur le désert dans des
zones climatiques similaires au Sud de Madagascar.
Il y a 2000 ans, les habitants de Petra dans le désert d’Arabie ont développé une ville de 30 000 habitants
avec un palais équipés d’une piscines dans une région désertique où il ne tombe que 150 mm/an (trois fois
moins que la moyenne du Sud de Madagascar), ils ont construit à la main dans la roche 200 km de
canalisations et réseaux, 220 citernes et réservoirs, plus de 400 barrages, et ils ont créé une oasis fertile de
2000 Ha cultivables avec seulement 150 mm De pluie/an/m2, soit deux fois moins que la zone la plus
sèche du Sud de Madagascar.
Il y a 1800 ans, en Chine dans le désert de Takla-Makan (Turpan) les chinois ont construit plus de 4 000 km
de galeries souterraines (Karez).
En 700 ans, les Hollandais (Europe) ont conquis sur les marais et la mer 1 500 000 Ha.
Le projet ISAA peut résoudre tous les problèmes d’eau à Madagascar sans équipements
coûteux de remplacement, ni dépenses d’énergie en 20/40 ans avec l’aide des bailleurs de fonds.
Rien n’est impossible à qui le décide.

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Energis FD : Projet isaa (dobondrano)

  • 1. PROJET D’AMENAGEMENT HYDRAULIQUE ET PERENNE POUR MADAGASCAR « ISAA » (Impluvium et Stockage pour l’Agriculture et l’Alimentation)
  • 2. Situation actuelle à Madagascar • 9 000 000 Ha de surface qui présente un potentiel agricole • 1 300 000 Ha seulement de surface cultivée à ce jour • 2 600 000 Ha (tanety) rendus stériles par le déboisement et les tavy, qui pourraient être revégétalisés • 1 300 000 qui pourraient être remis en culture moyennant une récupération des eaux de pluie et une irrigation gravitaire astucieuse sans dépense énergétique. Le projet ISAA consiste à prouver qu’il est possible sur 7 ans de réhabiliter ces terre stériles en revégétalisant des tanety et en permettant une irrigation de surfaces agricoles toute l’année, sans dépense d’énergie ni pompage manuel, permettant une réduction importante de la pauvreté des campagnes et une augmentation des productions agricoles Il y a 50 ans, Madagascar exportait du riz et pouvait nourrir ses 13 000 000 d’habitants. Aujourd’hui, Madagascar ne peut presque plus nourrir ses 22 000 000 d’habitants. Demain, en 2050, Madagascar aura plus de 40 000 000 d’habitants…. comment pourront-ils se nourrir? Le projet ISAA est une des réponses réalisables à ces questions.
  • 3. DESCRIPTION DU PROJET ISAA Le projet consiste à aménager des impluviums, destinés à l’irrigation, à partir de structures naturelles existantes. Les 3 principaux types de structures naturelles étudiés sont : I. Lac ( farihy) ou mare naturelle existante : (Sud semi-aride) II. Partie sommitale d’ une tanety ou d’une colline : PROJET ISAA (Sud et haut plateau) III. Ruisseau collinaire ou rivière intermittente (oued) : PROJET ISAA (Sud et haut plateau) IV. Le SISSPE (système d’irrigation goutte-à-goutte manuel très économique) ) Le système d’irrigation adaptable aux trois situations précédentes :
  • 4. Mare naturelle, dobo drano, fary
  • 5. I. Description du système ISAA sur les lacs. Récupération des eaux de pluie à partir des lacs, (farihy) qui se forment juste après chaque forte pluie dans l’androy et le sud de madagascar. Grâce à des réservoirs d’eau souterrains construits sous le lac en période sèche, qui constitue des « banques d’eau » de sécurité anti-kere, capable de garder l’eau filtrée plusieurs années.
  • 6.
  • 7.
  • 8.
  • 9. II- Description du système ISAA sur tanety Création de 3 zones distinctes sur une structure naturelle (tanety, montagne) existante : a) Impluvium (partie haute) b) Stockage (zone intermédiaire) c) Agriculture (partie basse) a) Impluvium ou zone de collecte Situé en haut de la structure, « l’impluvium » est une grande surface naturelle sans aucune activité humaine notable comme par exemple une tanety, une colline ou une petite montagne, faisant office d’impluvium-collecteur d’eaux de pluie et ne nécessitant aucun investissement important pour son aménagement. Même une très faible pluviométrie de 250 mm suffit à garantir la possibilité de collecter 50 à 92% de l’eau de pluie qui tombent sur le sol et à garantir un stock d’eau suffisant pour irriguer toute l’année des petites surfaces agricoles. Les seuls aménagements à réaliser dans la zone de collecte sont des petits canaux de ruissellement de 40 x 40 cm facilement réalisables par les bénéficiaires en HIMO pour ramener les eaux vers les séparateurs et les réservoirs de stockage longue durée.
  • 10.
  • 11.
  • 12.
  • 13. b) Système de séparation La séparation des boues et sables Il y a une proportion importante de sable dans toutes les terres du sud et des haut plateaux à Madagascar. L’érosion des eaux de ruissellement emporte ces sables qui se concentrent souvent sur les bonnes terres et réduisent la fertilité des sols et des rizières par l’ensablement d’une partie des terres cultivés situés a coté des ravinements. Nous avons besoin des sables pour construire les réservoirs REEPS (pour stopper l’évaporation) et tous les sables récupérés par les premiers systèmes installés servira à construire en partie les suivants. Les boues emportées par les eaux de pluie peuvent être en grande partie utilisées pour améliorer la fertilité des sols à condition de séparer les boues (alluvion), les fines et les sables fins. Cette étape de séparation permettra : 1- d’obtenir des sous-produits (sable) utiles pour la construction des autres réservoirs 2- d’améliorer considérablement la qualité des eaux de pluie stockées qui pourront être consommées 3- de réduire le colmatage des réservoirs REEPS 4- de produire des boues qui pourront être utilisées comme alluvions sur les surfaces cultivées.
  • 14. Stockage, réservoirs d’eau Les eaux de pluie de ruissellement après l’étape de séparation (sable et boue) doivent être stockées dans plusieurs grands réservoirs pour permettre une irrigation gravitaire toute l’année. Il faut donc construire des réservoirs et des aménagements capables: 1- de garder en bon état les eaux de pluie collectées, même pour des longues périodes de 12 à 18 mois; 2- d’être plus économiques que les autres systèmes de stockage (cuve en béton, cuve en plastique) 3- d’être bien plus résistants au soleil que les cuves en plastique ou les géomembranes des retenues collinaires; 4- d’éviter la prolifération des algues et des macro organismes pollueurs comme c’est le cas des cuves en plastique; 5- d’avoir une durée de vie exceptionnelle supérieure aux retenues collinaires et de pouvoir fonctionner pendant plus de 50 ans; 6- d’être faciles à construire avec les bénéficiaires (HIMO) sans aucun engin, ni grue, ni bétonnière, ni camion; 7- de pouvoir être construits sur des zones stériles pour éviter l’inconvénient des retenues collinaires qui accaparent malheureusement les petites vallées fertiles où sont toujours construits les barrages des retenues collinaires. Le système malgache REEPS répond à ces 7 critères mais il est aussi possible de creuser les réservoirs dans la roche comme les NABATEEN ou en retenue collinaire avec géomembrane (coût plus élevé et durée de vie courte) pour les zones a faible évaporation .
  • 15. c) La distribution / irrigation Réaliser des canaux ou réseaux enterrés de distribution gravitaires reliant les réservoirs aux vergers et terrasses des cultures situé juste en dessous des réservoirs. Le « tiokatimo » (vent chaud du Sud) et la spécificité des sols du Sud font disparaître malheureusement 70 à 80% des eaux d’irrigation habituelle par aspersion ou ruissellement sur le sol. En zone sèche et semi-aride, les systèmes goutte-à-goutte restent les plus pertinents et les plus rentables pour utiliser les faibles quantités d’eaux disponibles en maintenant une production agricole notable. Les systèmes d’irrigation goutte-à-goutte développés par les Israéliens et maintenant utilisés partout dans le monde sont particulièrement adaptés au zone semi-aride comme le Sud de Madagascar, mais ils coûtent cher (9 à 11 000 000 Ar/Ha). Le procédé malagasy d’irrigation manuel dénommé « SISSPE » (Système d’Irrigation par Sacs de Sable Porreux Enterrés) reste avec les systèmes antiques dénommés « OLLAS » les solutions les plus économiques avec très peu de technologie et bien plus adaptées aux habitudes et aux faibles capacités de maintenance des paysans malagasy.
  • 16. III- Collecte d’eau par rivière intermittente Dans les cas où il n’y a ni mare, ni lac, ni colline ou tanety appropriés, il est possible de récupérer les eaux de ruissellement à partir des rivières intermittentes (asséchées périodiquement) en construisant : • 1 petit barrage de prise d’eau en amonts • Un ou plusieurs réservoirs enterrés en contrebas du barrage • 2 réseaux en petits canaux ou en tuyauterie enterrée pour le remplissage du réservoir d’un côté et la distribution de l’eau en vue de l’irrigation de l’autre Le dessin suivant présente schématiquement le fonctionnement d’un tel système.
  • 17.
  • 18.
  • 19.
  • 20.
  • 21.
  • 22. C’est l’acronyme de : Système d’Irrigation par Sacs de Sable Poreux Enterrés. Ce système associe la technique du REEPS, qui consiste à stocker de l’eau dans du sable, avec l’antique technique d’irrigation par « OLLAS » sans les inconvénients du coût et de la fragilité des cruches poreuses . IV- Description du système SISSPE
  • 23. Le SISSPE est indestructible , on peut le remplir manuellement Et il diffuse automatiquement et lentement l’eau sur les racines SISSPES SCHEMA DE PRINCIPE o Schéma en section de 2 SISSPES installés autour d’ un arbre fruitier
  • 24. SISSPE: DOMAINE D’APPLICATION Domaine d’application du « SISSPE » : 1- Exploitant agricole ne pouvant pas investir dans des systèmes goutte-à-goutte 2- Exploitant agricole ne pouvant pas prendre en charge la maintenance technique des systèmes goutte-à- goutte 3- Exploitant agricole ayant des problèmes réguliers de vol de tuyaux ou les matériels 4- Exploitant agricole ayant des problèmes de rongeurs ou insectes « plastophage » 5- Exploitant agricole ayant des problèmes d’eau colmatante et de filtration 6- Exploitation sans production d’énergie (pour le pompage et la surpression d’arrosage) 7- Culture de maraîchage sur petite surface 8- Dénivelé important entre les plantations
  • 25.
  • 26. Petit historique de ce que les hommes peuvent faire Il y a 3000 ans, nos ancêtres/cousins éloignés Perses ont inventé l’irrigation par galeries souterraines reliées par des puits dénommés Karez et appelés aussi dans d’autre région Quanat ou Foggaras. En 1500 ans de travail et à la main, les Perses (Iraniens) ont conquis 1 500 000 Ha sur le désert dans des zones climatiques similaires au Sud de Madagascar. Il y a 2000 ans, les habitants de Petra dans le désert d’Arabie ont développé une ville de 30 000 habitants avec un palais équipés d’une piscines dans une région désertique où il ne tombe que 150 mm/an (trois fois moins que la moyenne du Sud de Madagascar), ils ont construit à la main dans la roche 200 km de canalisations et réseaux, 220 citernes et réservoirs, plus de 400 barrages, et ils ont créé une oasis fertile de 2000 Ha cultivables avec seulement 150 mm De pluie/an/m2, soit deux fois moins que la zone la plus sèche du Sud de Madagascar. Il y a 1800 ans, en Chine dans le désert de Takla-Makan (Turpan) les chinois ont construit plus de 4 000 km de galeries souterraines (Karez). En 700 ans, les Hollandais (Europe) ont conquis sur les marais et la mer 1 500 000 Ha. Le projet ISAA peut résoudre tous les problèmes d’eau à Madagascar sans équipements coûteux de remplacement, ni dépenses d’énergie en 20/40 ans avec l’aide des bailleurs de fonds. Rien n’est impossible à qui le décide.