1. a vos euros !
3 € nt)
Hiver 2010
Dans le Fakir en kiosques :
(seuleme
huit pages speciales
Ce journal n’est lié à auCun parti, auCun syndiCat, auCune institution.
il est fâChé aveC tout le monde ou presque.
luttes à Amiens
le président des riChes
La grande bourgeoisie forme la dernière classe. Ils sont si peu,
nous sommes le nombre, et ce sont pourtant eux qui font la loi.
Capables de faire élire leur président…
C ’est la dernière classe. La grande
bourgeoisie a ses lieux de rencon-
tre, ses clubs privés, ses associa-
tions huppées. A ses enfants, elle incul-
que une bonne éducation pour faire de
quartiers. Et depuis cinq ans maintenant,
en effet, du bouclier fiscal à la réforme
des retraites, ce Président sert les riches
sans discontinuer.
- tandis qu’ils s’approprient la chose pu-
blique. Nous qu’on divise entre salariés
du privé et du public, entre ouvriers et
assistés, entre «de souche» et immigrés,
etc. - et qui nous divisons en chapelles
bonnes études - ou un bon mariage - qui On peut dénoncer cette collusion entre partisanes.
leur assurent les bonnes places. Surtout, le pouvoir politique et les forces éco-
elle a conscience de ses intérêts, et elle nomiques. Mais on peut aussi en tirer Depuis près de vingt ans, les sociologues
sait les défendre, collectivement, par des leçons: comment font-ils? Ils sont Michel Pinçon et Monique Pinçon-Char-
ses lobbys, ses hauts fonctionnaires, ses si peu, nous sommes le nombre, et ce lot enquêtent sur cette «dernière des
réseaux d’amitié. Elle est si bien organi- sont pourtant eux qui font la loi. Leur classes collectivistes». De quoi, grâce à
sée, même, que ce petit groupe, ultra- puissance naît surtout de nos faiblesses. eux, mieux connaître l’adversaire. De
minoritaire dans le pays, est parvenu à Nous qu’on invite quotidiennement à quoi, peut-être aussi, s’inspirer des mé-
imposer à la France son Président. Issu l’individualisme - tandis qu’ils forment thodes de cette oligarchie... pour la dé-
de Neuilly-sur-Seine. Dévoué aux beaux un groupe soudé. Nous qu’on dépolitise boulonner!
Le mercreDi 2 Février 2011, à 19 heures, à la sALLe DewAiLLy,
Les Teufs à Babeuf et l’université Populaire d’Amiens vous invitent à une fête-débat avec
monique pinçon-Charlot et miChel pinçon
entrée libre sociologues des la grande
bourgeoisie,
Ils viendront nous parler
de leur ouvrage :
Le président
des riches
paru en 2010 aux éditions Zones.
Avant le débat :
théâtre et coup à boire (avec le
A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! meilleur punch au Nord de la Seine)

2. les députés des riChes
Y a pas que le Président.
Y a ses députés, aussi
N
icolas Sarkozy est sous le feu
des critiques. Le bouclier fis-
cal, c’est lui. La réforme des
retraites, c’est encore lui. Les cadeaux
aux banques, c’est toujours lui. On ne tendent ne pas «faire de politique poli- pliqué à mettre de l’ordre dans ces lois.
va pas pleurer sur son sort: il l’a bien ticienne», «ni de droite ni de gauche», Et c’est pas forcément facile, parce que
cherché. Mais s’il peut faire ces choix juste les partisans du «bon sens». Voire tous ces textes paraissent très techni-
injustes, c’est parce que des députés le qui regrettent les fermetures d’écoles, ques, lointains, juridiques (avec des ré-
suivent. Au garde à vous à l’Assemblée. de postes, de maternités... qu’ils ont férences au Code général des impôts,
Votant comme un seul homme. Les pourtant votées à Paris ! etc.) même s’ils transforment au quo-
mêmes qui, de retour dans leur circons- Grâce au site mondepute.free.fr, un tidien, très concrètement, près de chez
cription, à Amiens, Albert, Friville, pré- groupe de bénévoles fakiriens s’est ap- nous, nos existences.
Autorisation de la prolongation de l’intervention des forces armées en
Afghanistan (application de l’article 35 de la Constitution)
Alors qu’une très large majorité de nos concitoyens se prononcent contre cette Projet de loi portant sur la ré-
guerre, les troupes françaises demeurent engagées en Afhanistan – comme forces forme des retraites (texte de la
supplétives de l’armée américaine. commission mixte paritaire)
Jérôme Bignon (UMP)
POUR
Comment résoudre le déficit des
maxime Gremetz Alain Gest (UMP) régimes de retraite ? Sûrement
(Gauche Démocrate Républicaine) pas en augmentant les cotisations
stéphane Demilly (Nouveau Centre)
re
cont
Gilbert mathon (PS) patronales. Plutôt en repoussant
Olivier Jardé (Nouveau Centre) la retraite à taux plein de 65 à
67 ans… pour des salariés le plus
majoritairement licenciés, ou en
arrêts, bien avant ça.
maxime Gremetz
(Gauche Démocrate
Républicaine)
Gilbert mathon (PS) ontr
e
c
Jérôme Bignon (UMP)
Alain Gest (UMP)
POUR
stéphane Demilly
(Nouveau Centre)
Olivier Jardé
(Nouveau Centre)
Projet de loi portant modernisation du marché du Projet de loi autorisant la ratification du traité de Lis-
travail. Texte qui prévoyait davantage de flexibilité pour les bonne modifiant le traité sur l’Union européenne, le traité
salariés, et notamment le travail du dimanche non majoré instituant la Communauté européenne et certains actes
dans le commerce. connexes : article unique
Le 29 mai 2005, 55% des Français rejetaient le Traité consti-
maxime Gremetz contr
e tutionnel européen. Moins de trois ans plus tard, les parle-
(Gauche Démocrate Républicaine) mentaires ratifiaient le Traité de Lisbonne sans demander
son avis au peuple.
Gilbert mathon (PS) re
Jérôme Bignon (UMP) maxime Gremetz cont
POUR Alain Gest (UMP)
(Gauche Démocrate Républicaine)
Gilbert mathon (PS)
stéphane Demilly (Nouveau Centre) Jérôme Bignon (UMP)
Olivier Jardé (Nouveau Centre)
POUR Alain Gest (UMP)
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