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Sud Ouest - mardi 31 août 2021
SAUCATS
Un débat sur le méga-projet solaire
Arnaud Dejeans, a.dejeans@sudouest.fr, (1) www.debatpublic.fr/photovoltaiquehorizeo
Actuellement, le plus grand parc photovoltaïque de France est situé à Cestas, commune limitrophe de Saucats
où le projet Horizeo couvrirait une surface quatre fois supérieure. ARCHIVES FABIEN COTTEREAU/« SUD
OUEST »
Jusqu’au 9 janvier, la Commission nationale du débat public organise un grand débat sur
le projet Horizeo, le parc photovoltaïque de 1 000 hectares. La première réunion ouverte
à tous aura lieu le 9 septembre à Bordeaux
Les chiffres du projet Horizeo, au sud de Bordeaux, donnent le tournis : un parc solaire de 1
000 hectares planté au cœur de la forêt de Saucats, une alimentation en électricité pour 600
000 personnes, 1 milliard d’euros d’investissement, un centre de données de 10 à 20
mégawatts, une unité de stockage de batteries de 40 mégawatts, un électrolyseur de 10
mégawatts pour la production d’hydrogène, etc. Les maîtres d’ouvrage Engie, Neonen, RTE et
la commune de Saucats ont vu grand pour ce projet de la plus grande plateforme d’énergies
renouvelables d’Europe.
S’il va au bout, Horizeo à Saucats serait quatre fois plus étendu que le parc solaire de Cestas.
Mille hectares, c’est la superficie de la ville de Bègles ou de celle de Langon. Un carré forestier
de 3,3 kilomètres de côté et autant de questions que d’arbres à couper. La principale : peut-on
produire de l’énergie verte en France sans abîmer la nature ? D’autres interrogations affleurent
: empreinte carbone, origine des panneaux photovoltaïques, impact économique, diversification
de la production électrique, passerelles avec l’agriculture locale en circuit court, etc.
Gironde
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Réunions, ateliers, expos…
Le gigantisme de ce projet explique pourquoi la Commission nationale du débat publique
(CNDP) a été saisie. « Nous opérons en amont de la procédure légale d’enquête publique pour
recueillir l’avis des citoyens », explique le président de la commission, Jacques Archimbaud. La
CNDP est composée de sept membres aux parcours variés (syndicaliste, avocate, ingénieur,
chercheuse, etc.) et à la neutralité affichée : « Nous n’avons aucun lien d’intérêt avec les
maîtres d’ouvrage ou les opposants », poursuit le président.
« La Commission n’est pas là pour donner ou non un feu vert mais pour évaluer l’acceptabilité
du projet », ajoute Jacques Archimbaud. À l’issue des quatre mois de débat, la CNDP aura
récolté l’avis de plusieurs milliers de citoyens, spécialistes ou non. « À l’issue des débats, nous
ferons des préconisations aux maîtres d’ouvrage et aux décideurs (préfecture et ministère de
tutelle). Si le porteur de projet décide de le poursuivre, la loi prévoit que la CNDP veille à
l’information et à la participation du public jusqu’à l‘enquête publique. »
La Commission va varier les outils de consultation : réunions publiques (lire ci-contre), ateliers
thématiques, expositions éphémères dans les lieux publics (marchés, centres culturels, grandes
surfaces) et publics ciblés. « Un spectre le plus large possible. » À partir du 9 septembre, il sera
possible de participer à la consultation en ligne. En attendant, le dossier du maître d’ouvrage
est disponible sur le site Web de la CNDP (1). « Il y a une prise de conscience
environnementale des citoyens ces dernières années. Des milliers de personnes devraient
participer à ce débat », parie Jacques Archimbaud.
Les sept membres de la Commission nationale du débat public. L’organisme indépendant assure le bon
déroulement du débat Horizeo en amont des procédures officielles. CNDP
RÉUNIONS PUBLIQUES
Il est conseillé de s’inscrire en amont des réunions publiques via le site Internet de la
CNDP. Cellesci se tiendront le 9 septembre à 18 h 30 au Palais des congrès de Bordeaux ;
le 21 septembre à 19 heures, salle La Ruche à Saucats ; le 14 octobre à 18 h 30, salle
Bellegrave à Pessac ; le 15 novembre à 19 heures, salle du foyer à Léognan ; le 18