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Bande OriginaleBande Originale
The world of Hans Zimmer :
nouveau spectacle
BEST OF : LA MUSIQUE DE FILM
John Williams
Maître de la musique
hollywoodienne
Howard Shore
Le seigneur des
studios
Harry Gregson-
Williams
Avant le Monde de
Narnia
James Newton
Howard
Les crimes de
Grindelwald
La musique de
bande-annonce
La musique
de film en France
(inclus 2 interviews)
SOMMAIRE
4. Edito 25. Guillaume Wilmot
5. La musique de film 27. Alexandre Desplat
7. Hans Zimmer 29. Anthony Touzalin
9. John Williams 31. Serge Besset
11. Howard Shore 32. Laurent Eyquem
13. Harry Gergson-Williams 33. Neko Light Orchestra
15. James Newton Howard
17. La musique de bande-annonce
19. Thomas Bergersen
21. Yoav Goren
23. La musique de film en France
2
EDITO
EDITO
Comment parler d’un film sans mentionner sa musique ?
La musique est très vite devenue indissociable de l’image,
lui apportant une dimension à part entière. La musique
permet à l’oeuvre de transmettre les émotions voulues :
peur, joie, mélancolie... Voici le pouvoir de la musique,
amener le spectateur vers des émotions essentielles à la
puissance d’un film.
La musique de film est devenue un véritable art qui s’im-
pose et émerge de plus en plus dans la pop-culture. Der-
rière les thèmes cultes que le public connaît par coeur,
oeuvrent des compositeurs : Hans Zimmer, Howard
Shore, James Newton Howard, Harry Gregson-Williams,
John Williams... nous allons les découvrir.
Nous allons ensuite découvrir comment se porte la mu-
sique de film en France, après avoir fait un tour dans le
milieu de la musique de bande-annonce.
“Music and film are inseparable. They always
have been and always will be”.
Martin Scorcese
EDITO
Comment parler d’un film sans mentionner sa musique ?
La musique est très vite devenue indissociable de l’image,
lui apportant une dimension à part entière. La musique
permet à l’oeuvre de transmettre les émotions voulues :
peur, joie, mélancolie... Voici le pouvoir de la musique,
amener le spectateur vers des émotions essentielles à la
puissance d’un film.
La musique de film est devenue un véritable art qui s’im-
pose et émerge de plus en plus dans la pop-culture. Der-
rière les thèmes cultes que le public connaît par coeur,
oeuvrent des compositeurs : Hans Zimmer, Howard
Shore, James Newton Howard, Harry Gregson-Williams,
John Williams... nous allons les découvrir.
Nous allons ensuite découvrir comment se porte la mu-
sique de film en France, après avoir fait un tour dans le
milieu de la musique de bande-annonce.
“Music and film are inseparable. They always
have been and always will be”.
Martin Scorcese
4
La musique de film apparaît dès l’apparition du cinéma muet à la
fin du XIXe siècle. En effet, lors des projections de ces films muets,
la musique était jouée en direct, soit au piano soit à l’orgue ou en-
core par d’autres instruments. Cela pouvait varier du duo au grand
orchestre pour les salles les plus perstigieuses.
En 1892, Emile Reynaud, un des inventeurs du dessin animé avec
son invention du Théâtre optique, réalise ce qu’on pourrait con-
sidérer comme la première musique de film. Le 28 octobre de la
même année, il présente pour la première fois les “Pantomimes
lumineuses”, pour ce spectacle il charge Gaston Paulin d’écrire une
musique originale au piano afin de soutenir l’action des person-
nages dessinés. En 1908, Camille Saint Saëns crée ce que beaucoup
considèrent comme la première musique originale de film, il com-
pose une partition pour le film muet “L’assassinat du Duc de Guise”.
Dans les années 1920, les musiques originales de film se multi-
plient. De nombreux compositeurs écrivent pour le cinéma, notam-
ment : Arthur Honegger pour “La Roue” (1922), Florent Schmitt
pour “Salammbô (1925), Hanns Eisler pour “La Pluie” (1928)...
En 1927, avec l’arrivée du cinéma parlant par exemple avec le pre-
mier film parlant : “Le Chanteur de Jazz”, la musique cesse d’être
jouée en direct lors de la projection, elle est fixée sur un support.
On assiste à la naissance de la bande originale à
proprement parler.
La musique de film peut prendre deux formes :
il peut s’agir d’une musique déjà existante, d’une
reprise, comme par exemple la musique de "Pulp
Fiction". Ou alors d’une musique composée spé-
cialement pour le film, dans ce cas, on parle de
bande originale.
La musique de filmLa musique de film
Camille Saint Saëns
5
Aujourd’hui, il est assez courant de lier la musique de film à la musique
classique, mais en réalité, les genres adoptés pas les compositeurs de mu-
sique de film sont très variés. Durant l’âge d’or d’Hollywood (1930-1959),
les compositeurs composent leurs musiques de films en s’inspirant de la
musique classique. Mais dans les années qui suivent, on remarque l’in-
tégration de la pop dans les musiques de films.
Finalement, depuis 1990, on assiste à l’ère du numérique. Les composi-
teurs s’approprient alors des moyens techniques digitaux, des effets so-
nores...
Aujourd’hui, l’originalité et l’ambition restent présentes dans la musique
de film, notamment grâce à la nouvelle génération de grands composi-
teurs constituée entre autres de Hans Zimmer, Harry Gregson-Williams,
Thomas Newman, Howard Shore, James Newton Howard... et beaucoup
d’autres encore.
Emile Reynaud et son Théâtre optique
6
• Les compositeurs de musique de film sont rarement reconnus du grand
public. Certains noms réussissent toutefois à s’imposer, comme Hans Zimmer
qui a réussi à s’élever au rang des compositeurs les plus populaires en moins
de vingt ans. Mais cette popularité ne l’empêche pas de recevoir quelques cri-
tiques, notamment pour sa musique aux accents synthétiques, antihèse de l’or-
chestre symphonique traditionnel. Hans Florian Zimmer naît en Allemagne
dans les années 50 bercé dans la musique. En Angleterre, il rejoint le groupe
The Buggles et en 1982 leur chanson “Video Killed the Radio Star” devient le
premier clip musical diffusé sur MTV. Hans Zimmer fait ensuite la rencontre
de Stanley Myers qui lui apprendra le métier de compositeur de musique de
film.
C’est en 1995, que le véritable succès d’Hans Zimmer commence, en effet
c’est cette année là qu’il remporte un Oscar, un Golden Globe et un Gram-
my Award pour ses compositions pour “le Roi Lion”. Dès lors, il s’entoure de
nombreux artistes talentueux et devient la référence des compositeurs de mu-
sique de film. En 2003, il crée son propre studio : MEDIA VENTURES.
• FILMOGRAPHIE SELECTIVE
• Le Roi lion (1994)
• Hannibal (2001)
• Pearl Harbor (2001)
• La Chute du faucon noir (2001)
• Spirit, l’étalon des plaines (2002)
• Pirates des Caraïbes (2003)
• The Dark Knight (2008)
• Inception (2010)
• Interstellar (2014)
• Dunkerque (2017)
En 2000, Hans Zimmer compose la
bande originale du film “Gladiator” en
colloaboration avec Lisa Gerrard, son
plus grand succès à ce jour. Il lui a valu
un Golden Globe et de nombreuses
nominations.
7
JOHN WILLIAMSJOHN WILLIAMS
• John Williams est sûrement avec
Hanz Zimmer, l’un des composi-
teurs les plus familiers au public. En
plus de son talent de compositeur
de musique de film, John Williams
fait preuve de talent de pianiste et
de chef d’orchestre. C’est lui qui a le
plus popularisé l’usage de l’orchestre
symphonique au cinéma.
John Towner Williams est né en
1932 à New York, il découvre la
musique très jeune et s’installe à Los
Angeles en 1948, en tant que pia-
niste de Jazz. Dans les années 50, il
est embauché à Hollywood, il joue
du piano dans les orchestres qui
interprètent des musiques de films.
A cette époque, il se lie d’amitié avec
les grands noms de la musique de
film, notamment Bernard Herrmann
et Dimitri Tiomkin.
Dans les années 60, il compose ses
premières musiques pour le cinéma
et la télévision et remporte dès 1971
son premier Oscar pour son adapta-
tion de la partition originale du “Vi-
olon sur le toit”. Au cours des années
70, il acquiert une certaine popular-
ité, notamment pour sa composition
pour “Les Dents de la mer”, film
de Steven Spielberg, qui lui vaut
son deuxième Oscar. Finalement il
deviendra son compositeur attitré.
• FILMOGRAPHIE
SELECTIVE
• Les Dents de la mer
(1975)
• Star Wars, épisode IV
(1977)
• E.T. l’extra-terrestre
(1982)
• Indiana Jones et le Tem-
ple maudit (1984)
• Maman, j’ai raté l’avion
(1990)
• Jurassic Park (1993)
• La Liste de Schindler
(1993)
• Il faut sauver le soldat
Ryan (1998)
• Harry Potter à l’école des
sorciers (2001)
10
HOWARD SHOREHOWARD SHORE
• FILMOGRAPHIE SELECTIVE
• Le silence des agneaux (1991)
• Madame Doubtfire (1993)
• Le seigneur des anneaux : La com-
munauté de l’anneau (2001)
• Howard Shore, comme nos artistes évoqués
précédemment, possède de multiples talents. En plus
d’être compositeur de musique de film, il est saxo-
phoniste et chef d’orchestre.
Howard Leslie Shore est né le 18 octobre 1946 au
Canada. Dans les années 70, après être passé dans
la prestigieuse université Berklee College of Music,
il entame sa carrière de musicien professionnel en
tant que saxophoniste dans le groupe Lighthouse, qui
remporte plusieurs awards. Ce fut sa rencontre avec
David Cronenberg qui sera le déclencheur de son
envie de composer pour le cinéma. C’est ainsi qu’il
compose sa première bande son pour le film “Chro-
mosome 3”.
Ce film est le point de
départ d’une longue
collaboration entre les
deux atristes et elle per-
met à Howard Shore
de rapidement se faire
connaitre des grands
réalisateurs. Ainsi, à
partir de 1985, Martin
Scorcese fait appel à lui
pour ses films. Et c’est en
2001, que Peter Jackson
l’embauche pour com-
poser la bande son des
films “Le Seigneur des
Anneaux” et “Le Hob-
bit”, son plus grand suc-
cès jusqu’à aujourd’hui.
Ce succès pousse How-
ard Shore à faire une
tournée mondiale sous
le nom de "The Lord of
the Rings : Symphony in
six movements".
• Twilight, chapitre III (2010)
• Le Hobbit : Un voyage inattendu
(2012)
• Le loup de Wall Street (2013)
12
• FILMOGRAPHIE SELECTIVE
• Armageddon (1998)
• Ennemi d’Etat (1998)
• Shrek (2001)
• Kingdom of Heaven (2005)
• Le Monde de Narnia : le Lion, la Sorcière
blanche et l’Armoire magique (2005)
• X-Men Origins : Wolverine (2009)
• Prince of Persia : les sables du temps (2010)
• Seul sur Mars (2015)
• Longtemps acolyte des autres compositeurs du studio MEDIA VENTURES,
il s’est forgé depuis une solide expérience dans le genre électro-orchestral.
Aussi à l’aise sur les films d’action, les comédies, les drames que sur les films
d’animation, il est aujourd’hui l’une des valeurs sûres de la musique de film.
Harry Gregson-Williams est né à Londres le 13 décembre 1961. Il a com-
mencé sa carrière en tant que professeur de musique à Londres avant de se
diriger dans la composition de musique de film dans les années 90. Emigré à
Los Angeles, il est pris sous l’aile d’Hans Zimmer vers 1995, qui l’assigne à la
coordination ou la direction des choeurs sur “Le Roi Lion” et “USS Alabama”.
Finalement, après avoir beaucoup travaillé avec John Powell, l’artiste signe
seul la musique de “Phone Game” et de “Spy Game”. Il va notamment devenir
un collaborateur régulier du réalisateur Tony Scott avec les films “Déjà vu”,
“Pelham 123” et “Unstoppable”.
13
JAMES NEWTON
HOWARD
JAMES NEWTON
HOWARD
• Entre sa composition pour les “Animaux
Fantastiques” ou encore celle pour les films
“Hunger Games”, la filmographie de James
Newton Howard revêt de multiples visages.
James Howard voit le jour le 9 juin 1951 à
Los Angeles. Après une solide formation
de pianiste, il devient musicien de sessions
pour des artistes comme Diana Ross ou
Carly Simon. En 1975, il participe à l’album
“Rock of the Westies” d’Elton John. Après
cette expérience, il se tourne vers la musique
de film dans les années 1990.
Il commence avec “Head Of-
fice” puis se révèle dans “Pret-
ty Woman”, qui lui vaut sa
première nomination aux Os-
cars. Très vite, il devient l’un des
compositeurs les plus demandés
d’Hollywood, ainsi il réalise de
nombreuses compositions : “Le
Village” en 2004, “King Kong”
en 2005... En 2016, il succède
à Alexandre Desplat et Patrick
Doyle pour les films les “Ani-
maux Fantastiques”.
• FILMOGRAPHIE SELECTIVE
• Pretty Woman (1990)
• L’Expérience interdite (1990)
• Sixième Sens (1999)
• Incassable (2000)
• Atlantide, l’empire perdu (2001)
• Peter Pan (2003)
• Je suis une Légende (2007)
• Hunger Games (2012)
• Les Animaux fantastiques (2016)
16
En 2012, il participe au
succès des films “Hunger
Games”. Sa chanson “The
Hanging Tree” est un succès
(classé 12°).
Toujours en restant dans le thème de la musique de film, mais en s’éloign-
ant tout de même des compositeurs de musique de film traditionnels, nous
allons parler de la musique de bande annonce.
La musique de bande annonce est une musique de fond, souvent une mu-
sique orchestrale ou épique. Elle est donc utilisée pour les bandes-annonces
de films mais aussi plus récemment pour les jeux-vidéos. Le but de cette
musique est, sans surprise, de promouvoir la sortie des nouveaux films, elle
accompagne le message de ces trailers. Généralement, ces musiques ne font
pas parties de la bande originale du film.
En 1984, John Beal, un grand compositeur de musique de bande-annonce
pour le cinéma et la télévision, crée le “Reeltime Music Incorporated” et
devient le premier fournisseur de ce genre de musique.
Depuis 1990, ce genre de musique se développe de plus en plus, ainsi des
groupes ou artistes de studio vont produire des musiques de bande-an-
nonce. On peut en évoquer certains, Audiomachine, Dean Valentine, Real-
ly Slow Motion, X-Ray Dog, Brand X Music, Hi-Finesse etc...
On trouve même, de plus en plus aujourd’hui, des agences artistiques spé-
cialisées dans ce genre de musique. Par exemple, la SMA Talent à Londres
ou encore l’agence Gloria à Paris.
Nous allons explorer ce sujet de la musique de bande-annonce en évoquant
deux artistes : Thomas Bergersen avec sa société Two Steps From Hell et
Yoav Goren avec Immediate music.
La musique de
bande-annonce
La musique de
bande-annonce
17
Album “Ascendance” d’Audio-
machine sorti en 2018. Audio-
machine est fondé en 2005 par
Paul Dinletir et Kevin Rix. Ils
ont par exemple composé des
bandes-annonces pour le film
“Avatar”, “Le Hobbit, la déso-
lation de Smaug” ou “The Art-
ist”. Depuis 2012, ils ont sorti 5
albums publics.
Album “Behold” de Future World
Music sorti en 2013. Future World
Music est fondé en 2014 par Armen
Hambar. On retrouve ces composi-
tions dans les bandes-annonces de
films comme “Je suis une légende”,
“Harry Potter et les reliques de la
mort” ou “Cloverfield”.
Future World Music a sorti 13
albums destinés à l’industrie
du cinéma et 3 albums publics.
Album “Miraculum” de Really Slow
Motion sorti en 2018. Really Slow
Motion a composé les musiques de
bande-annonces de films comme
“Dunkerque”, “Geostorm” ou encore
“Pirates des Caraïbes : La Vengeance
de Salazar”.
18
• ALBUMS
• Archangel (album public, 2001)
• Two Steps From Heaven (2012)
• Battlecry (album public, 2015)
• Trapstar (2018)
• BANDES ANNONCES
•Harry Potter et l’ordre du Phoenix
(2007)
• The Dark Knight : le Chevalier
noir (2008)
Thomas Jacob Bergersen, né le 4 juil-
let 1980, est un compositeur norvégien.
L’artiste possède un master en compo-
sition et orchestration et commence sa
carrière comme demoscener (producteur
de démos) au sein du groupe “Index”.
En 2006, il est le co-fondateur, avec Nick
Phoenix, de la société de production mu-
sicale spécialisée dans la musique épique
et dans la musique de bande-annonce
“Two Steps From Hell”.
Aujourd’hui, une centaine de bande an-
nonces de films, dont de grands block-
busters (Avatar, Interstellar par exemple)
ainsi que beaucoup de programmes de
tétévision, utilisent les compositions de
Two Steps From Hell.
En 2009, les deux compositeurs
sortent leur premier album “In-
vincible” qui contribue à établir
la musique épique comme un
genre musical unique et nou-
veau.
Au départ, leurs albums ne sont
pas disponible dans le commerce
car ils s’adressent directement
aux studios de cinéma. Cepend-
ant suite à une forte demande des
fans, les deux compositeurs ont
sorti des albums publics (14 au
total), notamment “Archangel” et
“Invincible “qui se sont vendus à
plus de 300 00 exemplaires.
A côté de Two Steps From Hell,
Thomas Bergersen produit égla-
ment des albums publics solo,
par exemple “American Dream”.
19
YOAV GORENYOAV GOREN
• ALBUMS • BANDE-ANNONCES
• TrailerHead : Saga (album public, 2010) • Hulk (2003)
• Dark Hero Uprising (2013) • The Island (2005)
• Subversion (2014) • Hunger Games 2 (2013)
Yoav Goren est un musicien et composi-
teur. Le compositeur possède un master
en production de film & télévision. Il est
le fondateur de Imperativa Records et le
co-fondateur, avec Jeffrey Fayman, de la
société Immediate Music en 1993 et de
1 Revolution Music en 2010. Toutes sont
spécialisées dans la musique épique. En
2006, le duo crée le groupe Globus qui re-
prend leurs musiques de bandes-annonc-
es dans un genre plus rock. Leur premier
album se nomme “Epicon”.
Immediate music, avec plus de 7000
bandes-annonces, films... utilisant sa
musique, est le studio dont les musiques
sont les plus utilisées pour les bandes-an-
nonces. On peut, par exemple, citer des
bandes-annonces pour les films “Spi-
der-man 2”, “Da Vinci Code” ou “Le Sei-
gneur des anneaux”.
Comme pour Two Steps From
Hell, la plupart des albums
d’Immediate Music ne sont pas
disponibles dans le commerce
car ils s’adressent à l’indus-
trie du cinéma. Ils ont tout de
même sortis quelques albums
publics, par exemple en 2008,
l’album “TrailerHead” est pub-
lié sous le nom The immediate.
En 2007, Immediate Music
reçoit le Sports Emmy Award
dans la catégorie “Composi-
tion musicale exceptionnelle”
pour leur musique “Onward
to Glory” utilisée dans la vidéo
“The Stories of Torino” dif-
fusée juste avant la cérémonie
d’ouverture des Jeux olym-
piques d’hiver de Turin en
2006.
22
23
La musique de film en
France
La musique de film en
France
Ciné concert “Ratatouille” au Grand Rex à Paris
Comme nous l'avons déjà vu, la musique de film est née en France avec
l'oeuvre de Camille Saint Saëns en 1908 pour le film “L’assassinat du Duc
de Guise”. En plus de cela, de nombreux grands compositeurs sont d'origi-
ne française, nous pouvons évoquer par exemple Maurice Jarre (Lawrence
d'Arabie, le Docteur Jivago), Georges Delerue (Le Mépris, Platoon), Michel
Legrand (Un été 42, Les Demoiselles de Rochefort), Francis Lai (Love Sto-
ry, un homme et une femme), Vladimir Cosma (La Boum, Les Aventures
de Rabbi Jacob), ou encore plus récemment Bruno Coulais (les Choristes, le
Peuple migrateur) et Alexandre Desplat (Imitation Game, De rouille et d'os).
On assiste également à des collaborations entre de grands compositeurs de
musiques de films étrangers et le milieu de la musique française. Par exem-
ple le compositeur italien Ennio Morricone a produit l'album : "Mireille
24
Mathieu chante Ennio Morricone".
La musique de film en France se différencie de la musique de film
stéréotypée hollywoodienne. Certains compositeurs ont contribué à
l'émancipation d'une musique de film "à la française", ainsi, la musique
du cinéma français se démarque rapidement et son discours devient
riche et varié. Se développe l'idée qu'une musique de film doit rester
discrete, invisible.
En France, dès le début des années 1950, on considère que la musique
de film est une discipline artistique à part entière. Mais, malgré cela, et
malgré son importance dans la réussite de certains films, la musique
pour le cinéma n'est toujours pas considérée comme un art "majeur".
La musique de film est perçue comme une discipline accompagnant le
film, et non comme une discipline indispensable à la réussite de celui-
ci. Par conséquent, la plupart des compositeurs français restent incon-
nus du grand public.
Michel Legrand
Guillaume Wilmot est un musicien et
compositeur de musique de film in-
stallé dans le Lot. Il joue de plusieurs
instruments, que ce soit de la guitare,
du piano, du clavier ou encore des per-
cussions. Il baigne dans le milieu de la
musique depuis tout petit et il a d'abord
démarré dans un groupe de rock. Il
exerce aujourd'hui en tant que pianiste
accompagnateur à côté de son métier
de compositeur. En 2017, il sort son
premier album solo : Imaginative Music
(sortie numérique).
Guillaume Wilmot a accepté de répon-
dre à quelques questions !
- Qu'avez vous appris de votre forma-
tion au Conservatoire de Poitiers ?
Mon parcours au conservatoire m’a
apporté énormément. J’y ai suivi des
cours de piano classique et d’écriture,
qui m’ont permis d’aborder les styles des
compositeurs au travers de leurs dif-
férentes époques. Cela m’a apporté aussi
une certaine humilité par rapport au
répertoire absolument colossal !
Parallèlement, j’ai également étudié
et pratiqué le jazz en petite formation
et orchestre, et j’ai obtenu un Dnop
(diplôme national à orientation pro-
fessionnel), me conduisant par la suite,
vers l’obtention d’un D.E. en musiques
actuelles (diplôme d’état).
- Quelle est votre méthode de travail
pour composer?
La méthode peut varier selon les morceaux, ça
peut partir d’une mélodie, parfois quelques notes
ou une suite d’accords au piano, me donnant une
certaine couleur, puis je développe, j’orchestre en
fonction du caractère souhaité. Très souvent j’y as-
socie une image, un contexte. Mon but, avant tout,
est que la musique contribue et renforce les émo-
tions, qu’elle souligne les différents moments clés
de la narration, toujours en étroite collaboration
avec le réalisateur.
- Selon vous, faut-il aimer le cinéma/ avoir des
connaissances dans ce domaine pour faire de la
musique de film?
Oui bien sûr, il y a toute une culture dans la mu-
sique au cinéma, une évolution au fil des époques
dans la manière d’écrire et les instruments utilisés,
des références inévitables, des thèmes marquants
indissociables de leur film. J’ai toujours eu une
écoute particulière pour la bande-son au cinéma,
depuis tout petit c’est ce qui me touche le plus lors
du visionnage d’un film.
- Pourquoi la musique de film?
La musique de film est un formidable terrain de
jeu pour le compositeur ; pouvoir s’exprimer au
travers d’une histoire, développer des thèmes et
ambiances variées, renforcer l’émotion, écrire
librement, être au service de l’image tout en répon-
dant aux demandes du réalisateur.
GUILLAUME WILMOTGUILLAUME WILMOT
25
Qu'est ce qui vous plairait de faire? Tra-
vailler sur un projet en particulier? ou avec
une personne particulière ?
A l’heure actuelle, je trouve le format série
très intéressant ; pouvoir développer de
la musique au fil des épisodes et saisons
sur une longue durée, créer des thèmes
pour les différents personnages ou envi-
ronnements et les décliner en fonction du
scénario.
J’ai toujours était sensible également au
film d’animation…je suis ouvert à tous
types de projet si je peux y apporter
quelque chose, pas forcément avec une
personne en particulier d’ailleurs.
- Sur quel projet avez-vous le plus aimé
travailler?
Tous les projets sur lesquelles j’ai pu tra-
vailler ont été intéressants à leurs façons, je
n’ai pas vraiment de favori, j’ai pris plaisir à
collaborer à chacun d’eux.
- Quels sont les compositeurs ou musiciens
qui vous inspirent?
Comment ne pas être inspiré par les
grands compositeurs comme John Wil-
liams, Hans Zimmer, Danny Elfman ou
Ennio Morricone…côté français, Bruno
Coulais, Alexandre Desplat…J’aime beau-
coup aussi certains compositeurs qu’on
retrouve dans les séries actuelles comme
Bear Mc Creary, Ramin Djawadi, Sean
Callery…
Etant parallèlement pianiste et clavier
dans différents projets, jazz-world-funk-
rock-chanson, j’ai aussi écouté de nom-
breux musiciens dans ces registres.
- Quels sont vos projets à venir? Envis-
agez vous un second album/ Quels sont
vos projets du moment?
Je travaille cette année sur la musique
d’une web-série fantastique en cours de
tournage, « Les chroniques de Gliwens-
bourg », j’ai également en projet un film
court animé.
Bien sûr un 2eme album en prévision
avec des musiciens invités, voir même
un vrai orchestre à cordes et vents dans
le cadre d’une session d’enregistrement
partagée, soyons fou !
Vous pouvez retrouver le travail de
Guillaume Wilmot sur son site :
http://guywil.com/
26
Alexandre Desplat est un compositeur français né le le 23 août 1961. Durant sa
jeunesse il suit un cursus de formation en musique classique et apprend la com-
position et la direction d'orchestre en France et aux Etats-Unis. Il étudie le piano
et la trompette avant de choisir la flûte traversière comme principal instrument.
C'est après avoir entendu le travail de John Williams pour le film "Star Wars"
qu'Alexandre Desplat décide de composer pour le cinéma.
Dans les années 1990, l'artiste commence à composer aux côtés de grands réal-
isateurs comme Jacques Audiard pour "Regarde les hommes tomber" en 1994,
ou encore Patrice Leconte pour "Une chance sur deux" en 1998. La carrière de
l'artiste prend ensuite une tournure internationale. Il se rend aux Etats-Unis où
il est choisi pour travailler sur des films à gros budget. Ainsi, on trouve parmi
ses plus grand succès les films suivants : " Syriana" (2005), "The Queen" (2006) et
"L'Etrange hisoire de Benjamin Button" (2008). Par ailleurs, ce dernier film réalisé
par David Fincher lui vaudra le "Best Original Film Score"aux World Soundtrack
Academy Awards de 2009.
Devenu un compositeur incoutournable, le compositeur poursuit son travail sur
les films "Le Discours d'un roi" (2010), pour lequel il obtient un Grammy Award,
puis "Carnage" (2011) et notamment "Argo" (2012).
Son travail pour "Imitation Game" lui vaut de remporter le prix de la meilleure
musique au Festival du film d'Hollywood en 2014. Alexandre Desplat remporte
également l'Oscar de la meilleure musique de film pour "The Grand Budapest
Hotel" en 2015. En 2018, sa musique pour "La Forme de l'eau" lui permet de rem-
porter de nombreuses récompenses.
27
ALEXANDRE DESPLATALEXANDRE DESPLAT
• FILMOGRAPHIE
SELECTIVE
• A la croisée des mondes : la Bous-
sole d'or (2007)
• Le discours d'un roi (2010)
• Harry Potter et les Reliques de la
Mort (2010 et 2011)
• The Grand Budapest Hotel (2014)
• Godzilla (2014)
• Imitation Game (2014)
• Danish Girl (2015)
• Valérian et la Cité des mille
planètes (2017)
• La Forme de l'eau (2017)
• Les Frères Sisters (2018)
"Composer, c'est réfléchir à
une architecture harmonique,
rythmique, culturelle d'un ob-
jet. Puis, à un moment donné,
il faut donner des couleurs :
un piano tout seul, un quator
à cordes, un orchestre sym-
phonique ou des instruments
étranges. Ce choix est pri-
mordial car ce sont eux qui
vont sonner, résonner, encore
plus peut-être que la mélodie
en elle-même. J'ai toujours
été très attentif à ces choix. A
chaque film, j'aime réfléchir,
me demander quel est le son
de ce film. Parfois, il m'ar-
rive de composer sans l'image,
uniquement à l'écoute des dia-
logues. Ecouter !"
~ Alexandre Desplat
28
- Quelle est votre méthode de travail ?
Dans un premier temps il y a la rencontre
avec le réalisateur. Un échange humain, cette
étape est très importante, je prends d’ailleurs
de nombreuses notes. Cet échange permet
de dresser un cadre sur le film, un portrait.
Le réalisateur travaille 2 ans sur son film,
voir des fois 4 ans, toi tu vas travailler dessus
seulement 1 mois ou deux. Il est donc très
important de comprendre toute son histoire
pour comprendre la direction du film.
Ensuite le réalisateur présente un Ours, c’est
à dire un pré montage du film, généralement
c’est un format plus long que le format final.
Ensuite vient le travail musical. On choisit,
avec le réalisateur, quels instruments utilisés,
guitare, piano ? ou encore quel thème princi-
pal pour le film ? s’il y a une voix off ? toutes
les questions autour de la narration…
- Pour vous, faut t‘il avoir des connaissances
dans le cinéma pour pouvoir composer de la
musique de film ?
Je pense qu’il est important de connaitre les
métiers du cinéma. Connaitre le vocabulaire,
par exemple les différents plans, plan large,
plan serré…
Souvent je suis au téléphone avec les mon-
teurs du film, il est donc important de savoir
comment ils travaillent.
29
La carrière d'Anthony Touzalin com-
mence en 2003 avec le film "Sur les bancs
de l'école". Pour ce film, il est non seule-
ment monteur, auteur et réalisateur mais
il a également composé la bande origina-
le. Depuis 2003, il compose les musiques
de nombreux films. Nous pouvons citer
par exemple des documentaires natures
comme " Eqalusuaq", des films d'anima-
tion comme "Le Bal des méduses", ou
encore des films institutionnels et scienti-
fiques comme "Le cirque de Navacelle".
Durant ses débuts, l'artiste s'est rapproché
de l'école IFFCAM : institut francophone
de formation au cinéma animalier. Il a
commencé à travailler sur la musique des
films de fin d'études des étudiants, c'est de
cette manière qu'il a appris comment faire
de la musique de film et c'est notamment
pour cette raison qu'il travaille essentiel-
lement sur des documentaires naturels et
animaliers. Plus tard, il rejoint l'école MAI,
Music academy international, pour suivre
une formation sur la musique de film.
Finalement, il y a environ 5 ans, Anthony
Touzalin fonde sa société Emotive Musik
au sein de laquelle il travaille sur de nom-
breux films.
ANTHONY TOUZALINANTHONY TOUZALIN
30
Il faut connaître ce qu’est un cadre, une
image, une voix off…Il faut se documenter,
voir des films… C’est un processus qui dure
toute la vie.
A Nancy à la MAI, on avait des cours sur le
cinéma, on a découvert Kubrick et de nom-
breux autres réalisateurs. Ces cours sont es-
sentiels, cela fait parti de la culture générale.
Pour composer de la musique de film il faut
savoir comment on fait un film. La musique
ne dit pas la même chose selon le plan, le
cadre, la narration du film. C’est très impor-
tant pour les documentaires, moins pour le
court métrage.
- Quel est le projet sur lequel tu as le plus
aimé travailler ?
Il y en a pleins mais je dirais « Echilibru »
car il y avait un « avant » et un « après ». Ce
que j’ai fais sur ce film, comme pour beau-
coup de films, je ne l’avais jamais fait avant.
Chaque projet est un défi, à la fin de chaque
projet on acquiert une nouvelle compétence.
A chaque fois on compose des genres de
musique que l’on n’a jamais fait avant. Sur ce
projet là il y a eu beaucoup de « premières
fois ». La bande originale de ce film a beau-
coup marché, a beaucoup plus au public
donc beaucoup de cinéastes, qui ont vu et
apprécié le film, m’en parlent encore aujo-
urd’hui.
- Avec qui travaillez-vous ?
Pendant un an nous étions deux mais mon
collègue s’est dirigé plus vers le live, on peut
donc considérer que je travaille seul. C’est
un métier où l’on travaille seul dans la créa-
tion, mais dans le travail avec de nombreus-
es personnes, notamment avec le réalisateur,
le producteur et tous les musiciens.
- Quelles sont vos inspirations ?
Il y a un compositeur de musique de film qui
m’inspire beaucoup : Bruno Coulais. Il a beau-
coup travaillé sur des documentaires anima-
liers, sur la nature. Il a notamment composé la
musique du film « le peuple migrateur » ou en-
core celle du film « Microcosmos, le peuple de
l’herbe ». Sinon, autre que la musique de film,
je m’inspire beaucoup de la nature, notamment
pour la musique électronique que je compose.
J’ai créé un live dont l’objectif est de créer un set
posé, « chill », avec un set électro composé avec
la nature.
- Quels sont tes projets pour le futur ?
Concernant les projets qui viennent de sortir,
j’ai fait la musique d’un film documentaire pour
RMC découverte sur le port militaire de Tou-
lon. J’ai aussi fait la musique d’un film pour la
chaîne France 2 sur les animaux bâtisseurs.
Concernant les projets futurs, il y en a beau-
coup. Je peux évoquer un film documentaire
sur Arte sur les nomades en Iran. Ce film est
axé sur les traditions. Pour faire court, cela
raconte l’histoire de jeunes qui souhaitent aller
en ville, et pour cela, un maître d’école va leur
enseigner à lire, à écrire… C’est intéressant car
le réalisateur réside là-bas, il est donc beaucoup
documenté sur la question.
Enfin, en juin je travaille sur la musique d’un
documentaire sur l’Islande. La musique sera
axée sur la nature. En Islande c’est une nature
brute, nature sauvage avec des rochers, des
volcans… Tout cela il faut le prendre en compte
quand on compose la musique.
Vous pouvez retrouver le travail
d'Anthony Touzalin sur son site :
http://emotive-muzik.net/
SERGE BESSETSERGE BESSET
31
• FILMOGRAPHIE
SELECTIVE
• L'Enfant au grelot (1998)
• La Prophétie des grenouilles
(2003)
• Mia et le Migou (2008)
• Une vie de chat (2010)
• Le père Frimas (2013)
• Tante Hilda ! (2014)
• Phantom Boy (2015)
Serge Besset est un musicien,
compositeur de musique de
film et pianiste du groupe vocal
"Evasion voix d'ici ou d'ailleurs".
Ce groupe est composé de six
femmes et il s'inspire des chants
du monde entier.
Depuis 1984, Serge Besset tra-
vaille sur de nombreux films réal-
isés par Jacques-Rémy Girerd,
producteur de film d'animation et
fondateur du studio Folimage en
1981. Ainsi, Serge Besset a com-
posé la musique de nombreux
films d'animation du studio Fo-
limage, notamment "La Prophétie
des grenouilles", "Mia et le Mig-
ou", ou encore "une vie de chat".
32
LAURENT EYQUEMLAURENT EYQUEM
• FILMOGRAPHIE
SELECTIVE
• A Million Colours (2011)
• Copperhead (2013)
• Tokarev (2014)
• Enragés (2015)
• Finding Noah (2015)
• Code Momentum (2015)
• USS Indianapolis : Men of
Courage (2016)
Laurent Eyquem est natif de Bordeaux,
il débute sa formation de pianiste clas-
sique à l'âge de 6 ans. Sa passion pour
le cinéma le mène à la composition de
musique de film.
Il commence sa carrière avec le film
"Maman est chez le coiffeur" (2008)
qui lui vaut trois nominations : aux
Génie, aux Jutras ainsi qu'à l'ADISQ.
En 2013, l'artiste remporte le prix
"Découverte de l'année" de l'Associ-
ation Internationale des Critiques de
Musiques de Film.
Durant ces dernières années, il a com-
posé la musique de nombreux films,
dont "Winnie" (2011), "USS Indian-
apolis "(2016) ou encore Nostalgia
(2018). Son travail pour ce dernier
film lui vaut d'être doublement nom-
mé aux World Soundtrack Awards.
Le Neko Light Orchestra est un
collectif de compositeurs, musiciens,
français qui s'est spécialisé dans la
ré interprétation des musique de
film. Le groupe est né en 2011 à
Toulouse, il y est d'ailleurs toujours
basé. Depuis cette date, le groupe
parcoure les conventions geeks et
organise des concerts où il interprète
de nouvelles versions de grands clas-
siques de la musique de jeux vidéos,
de films, ou de films d'animation.
En 2013, le groupe s'est par exemple
produit lors de la Japan Expo.
Passionné des films d'Hayao Myaza-
ki, le groupe a crée en 2014 un con-
cert de plus de 2 heures consacré aux
films du réalisateur. Ce concert est
intitulé "Echos de la Vallée du Vent".
La même année, le groupe lance un
financement participatif pour fi-
nancer leur premier album de com-
positions : "Uchronies Musicales vol.
1".
En 2015, le groupe crée le con-
cert "Echos de la Terre du Milieu"
en hommage aux films de Peter
Jackson et aux musiques d'How-
ard Shore.
La même année, le groupe
présente également pour la
première fois "Echos d'une
Galaxie Lointaine" lors de la
première de Star Wars VII.
En 2016, les Nekos créent "Echos
de Gallifrey", en hommage à la
série britannique "Doctor Who".
L'année suivante, le Neko Light
Orchestra crée l'extension "Echos
de Westeros", lié au concert
"Echos de la Terre du Milieu"
et en hommage à la série culte
"Game of Thrones".
En 2018, le groupe sorte leur
nouveau concert "Echos de Poud-
lard", en hommage à la saga
"Harry Potter".
33
NEKO LIGHT
ORCHESTRA
NEKO LIGHT
ORCHESTRA
Est églament crée en 2018 l'extension "Echos des Lucioles" en hommage
au cinéma d'Isao Takahata. Cette extension complète "Echos de la Vallée
du Vent" et, ensemble, ils forment le concert "Echos du Soleil Levant".
Pour cette année 2019, le Neko Light Orchestra produit un tout nouveau
concert : le "Tarantino Tribute", en hommage aux films du réalisateur.
A côté de ces concerts, le groupe organise également deux festivals à Tou-
louse. Le premier : le Rock My Geek Music Festival. Malheureusement
le groupe a dû arrêté la production de ce festival en 2017 car il n'attirait
pas assez de public. Le second festival, Echos et Merveilles est un festival
médiéval fantastique. Ce festival est crée par le Neko Light Orchestra en
2016, il se caractérise par la musique folk, celtique, médiévale... En plus
de concerts, ce festival propose des conférences, des stands d'artisanat
médiéval, de la gastronomie, des jeux, des animations pour les enfants ou
encore des reconstructions historiques. Pour la prochaine édition, le festi-
val se déroulera sur cinq jours, du 9 au 13 avril 2020.
Pour finir, le groupe prépare un second album qui devrait sortir très
prochainement : "Uchronies Musicales vol.2".
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  • 1. Bande OriginaleBande Originale The world of Hans Zimmer : nouveau spectacle BEST OF : LA MUSIQUE DE FILM John Williams Maître de la musique hollywoodienne Howard Shore Le seigneur des studios Harry Gregson- Williams Avant le Monde de Narnia James Newton Howard Les crimes de Grindelwald La musique de bande-annonce La musique de film en France (inclus 2 interviews)
  • 2.
  • 3.
  • 4. SOMMAIRE 4. Edito 25. Guillaume Wilmot 5. La musique de film 27. Alexandre Desplat 7. Hans Zimmer 29. Anthony Touzalin 9. John Williams 31. Serge Besset 11. Howard Shore 32. Laurent Eyquem 13. Harry Gergson-Williams 33. Neko Light Orchestra 15. James Newton Howard 17. La musique de bande-annonce 19. Thomas Bergersen 21. Yoav Goren 23. La musique de film en France 2
  • 6. EDITO Comment parler d’un film sans mentionner sa musique ? La musique est très vite devenue indissociable de l’image, lui apportant une dimension à part entière. La musique permet à l’oeuvre de transmettre les émotions voulues : peur, joie, mélancolie... Voici le pouvoir de la musique, amener le spectateur vers des émotions essentielles à la puissance d’un film. La musique de film est devenue un véritable art qui s’im- pose et émerge de plus en plus dans la pop-culture. Der- rière les thèmes cultes que le public connaît par coeur, oeuvrent des compositeurs : Hans Zimmer, Howard Shore, James Newton Howard, Harry Gregson-Williams, John Williams... nous allons les découvrir. Nous allons ensuite découvrir comment se porte la mu- sique de film en France, après avoir fait un tour dans le milieu de la musique de bande-annonce. “Music and film are inseparable. They always have been and always will be”. Martin Scorcese EDITO Comment parler d’un film sans mentionner sa musique ? La musique est très vite devenue indissociable de l’image, lui apportant une dimension à part entière. La musique permet à l’oeuvre de transmettre les émotions voulues : peur, joie, mélancolie... Voici le pouvoir de la musique, amener le spectateur vers des émotions essentielles à la puissance d’un film. La musique de film est devenue un véritable art qui s’im- pose et émerge de plus en plus dans la pop-culture. Der- rière les thèmes cultes que le public connaît par coeur, oeuvrent des compositeurs : Hans Zimmer, Howard Shore, James Newton Howard, Harry Gregson-Williams, John Williams... nous allons les découvrir. Nous allons ensuite découvrir comment se porte la mu- sique de film en France, après avoir fait un tour dans le milieu de la musique de bande-annonce. “Music and film are inseparable. They always have been and always will be”. Martin Scorcese 4
  • 7.
  • 8. La musique de film apparaît dès l’apparition du cinéma muet à la fin du XIXe siècle. En effet, lors des projections de ces films muets, la musique était jouée en direct, soit au piano soit à l’orgue ou en- core par d’autres instruments. Cela pouvait varier du duo au grand orchestre pour les salles les plus perstigieuses. En 1892, Emile Reynaud, un des inventeurs du dessin animé avec son invention du Théâtre optique, réalise ce qu’on pourrait con- sidérer comme la première musique de film. Le 28 octobre de la même année, il présente pour la première fois les “Pantomimes lumineuses”, pour ce spectacle il charge Gaston Paulin d’écrire une musique originale au piano afin de soutenir l’action des person- nages dessinés. En 1908, Camille Saint Saëns crée ce que beaucoup considèrent comme la première musique originale de film, il com- pose une partition pour le film muet “L’assassinat du Duc de Guise”. Dans les années 1920, les musiques originales de film se multi- plient. De nombreux compositeurs écrivent pour le cinéma, notam- ment : Arthur Honegger pour “La Roue” (1922), Florent Schmitt pour “Salammbô (1925), Hanns Eisler pour “La Pluie” (1928)... En 1927, avec l’arrivée du cinéma parlant par exemple avec le pre- mier film parlant : “Le Chanteur de Jazz”, la musique cesse d’être jouée en direct lors de la projection, elle est fixée sur un support. On assiste à la naissance de la bande originale à proprement parler. La musique de film peut prendre deux formes : il peut s’agir d’une musique déjà existante, d’une reprise, comme par exemple la musique de "Pulp Fiction". Ou alors d’une musique composée spé- cialement pour le film, dans ce cas, on parle de bande originale. La musique de filmLa musique de film Camille Saint Saëns 5
  • 9. Aujourd’hui, il est assez courant de lier la musique de film à la musique classique, mais en réalité, les genres adoptés pas les compositeurs de mu- sique de film sont très variés. Durant l’âge d’or d’Hollywood (1930-1959), les compositeurs composent leurs musiques de films en s’inspirant de la musique classique. Mais dans les années qui suivent, on remarque l’in- tégration de la pop dans les musiques de films. Finalement, depuis 1990, on assiste à l’ère du numérique. Les composi- teurs s’approprient alors des moyens techniques digitaux, des effets so- nores... Aujourd’hui, l’originalité et l’ambition restent présentes dans la musique de film, notamment grâce à la nouvelle génération de grands composi- teurs constituée entre autres de Hans Zimmer, Harry Gregson-Williams, Thomas Newman, Howard Shore, James Newton Howard... et beaucoup d’autres encore. Emile Reynaud et son Théâtre optique 6
  • 10. • Les compositeurs de musique de film sont rarement reconnus du grand public. Certains noms réussissent toutefois à s’imposer, comme Hans Zimmer qui a réussi à s’élever au rang des compositeurs les plus populaires en moins de vingt ans. Mais cette popularité ne l’empêche pas de recevoir quelques cri- tiques, notamment pour sa musique aux accents synthétiques, antihèse de l’or- chestre symphonique traditionnel. Hans Florian Zimmer naît en Allemagne dans les années 50 bercé dans la musique. En Angleterre, il rejoint le groupe The Buggles et en 1982 leur chanson “Video Killed the Radio Star” devient le premier clip musical diffusé sur MTV. Hans Zimmer fait ensuite la rencontre de Stanley Myers qui lui apprendra le métier de compositeur de musique de film. C’est en 1995, que le véritable succès d’Hans Zimmer commence, en effet c’est cette année là qu’il remporte un Oscar, un Golden Globe et un Gram- my Award pour ses compositions pour “le Roi Lion”. Dès lors, il s’entoure de nombreux artistes talentueux et devient la référence des compositeurs de mu- sique de film. En 2003, il crée son propre studio : MEDIA VENTURES. • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • Le Roi lion (1994) • Hannibal (2001) • Pearl Harbor (2001) • La Chute du faucon noir (2001) • Spirit, l’étalon des plaines (2002) • Pirates des Caraïbes (2003) • The Dark Knight (2008) • Inception (2010) • Interstellar (2014) • Dunkerque (2017) En 2000, Hans Zimmer compose la bande originale du film “Gladiator” en colloaboration avec Lisa Gerrard, son plus grand succès à ce jour. Il lui a valu un Golden Globe et de nombreuses nominations. 7
  • 11.
  • 12.
  • 13. JOHN WILLIAMSJOHN WILLIAMS • John Williams est sûrement avec Hanz Zimmer, l’un des composi- teurs les plus familiers au public. En plus de son talent de compositeur de musique de film, John Williams fait preuve de talent de pianiste et de chef d’orchestre. C’est lui qui a le plus popularisé l’usage de l’orchestre symphonique au cinéma. John Towner Williams est né en 1932 à New York, il découvre la musique très jeune et s’installe à Los Angeles en 1948, en tant que pia- niste de Jazz. Dans les années 50, il est embauché à Hollywood, il joue du piano dans les orchestres qui interprètent des musiques de films. A cette époque, il se lie d’amitié avec les grands noms de la musique de film, notamment Bernard Herrmann et Dimitri Tiomkin. Dans les années 60, il compose ses premières musiques pour le cinéma et la télévision et remporte dès 1971 son premier Oscar pour son adapta- tion de la partition originale du “Vi- olon sur le toit”. Au cours des années 70, il acquiert une certaine popular- ité, notamment pour sa composition pour “Les Dents de la mer”, film de Steven Spielberg, qui lui vaut son deuxième Oscar. Finalement il deviendra son compositeur attitré. • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • Les Dents de la mer (1975) • Star Wars, épisode IV (1977) • E.T. l’extra-terrestre (1982) • Indiana Jones et le Tem- ple maudit (1984) • Maman, j’ai raté l’avion (1990) • Jurassic Park (1993) • La Liste de Schindler (1993) • Il faut sauver le soldat Ryan (1998) • Harry Potter à l’école des sorciers (2001) 10
  • 14.
  • 15. HOWARD SHOREHOWARD SHORE • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • Le silence des agneaux (1991) • Madame Doubtfire (1993) • Le seigneur des anneaux : La com- munauté de l’anneau (2001) • Howard Shore, comme nos artistes évoqués précédemment, possède de multiples talents. En plus d’être compositeur de musique de film, il est saxo- phoniste et chef d’orchestre. Howard Leslie Shore est né le 18 octobre 1946 au Canada. Dans les années 70, après être passé dans la prestigieuse université Berklee College of Music, il entame sa carrière de musicien professionnel en tant que saxophoniste dans le groupe Lighthouse, qui remporte plusieurs awards. Ce fut sa rencontre avec David Cronenberg qui sera le déclencheur de son envie de composer pour le cinéma. C’est ainsi qu’il compose sa première bande son pour le film “Chro- mosome 3”. Ce film est le point de départ d’une longue collaboration entre les deux atristes et elle per- met à Howard Shore de rapidement se faire connaitre des grands réalisateurs. Ainsi, à partir de 1985, Martin Scorcese fait appel à lui pour ses films. Et c’est en 2001, que Peter Jackson l’embauche pour com- poser la bande son des films “Le Seigneur des Anneaux” et “Le Hob- bit”, son plus grand suc- cès jusqu’à aujourd’hui. Ce succès pousse How- ard Shore à faire une tournée mondiale sous le nom de "The Lord of the Rings : Symphony in six movements". • Twilight, chapitre III (2010) • Le Hobbit : Un voyage inattendu (2012) • Le loup de Wall Street (2013) 12
  • 16. • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • Armageddon (1998) • Ennemi d’Etat (1998) • Shrek (2001) • Kingdom of Heaven (2005) • Le Monde de Narnia : le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique (2005) • X-Men Origins : Wolverine (2009) • Prince of Persia : les sables du temps (2010) • Seul sur Mars (2015) • Longtemps acolyte des autres compositeurs du studio MEDIA VENTURES, il s’est forgé depuis une solide expérience dans le genre électro-orchestral. Aussi à l’aise sur les films d’action, les comédies, les drames que sur les films d’animation, il est aujourd’hui l’une des valeurs sûres de la musique de film. Harry Gregson-Williams est né à Londres le 13 décembre 1961. Il a com- mencé sa carrière en tant que professeur de musique à Londres avant de se diriger dans la composition de musique de film dans les années 90. Emigré à Los Angeles, il est pris sous l’aile d’Hans Zimmer vers 1995, qui l’assigne à la coordination ou la direction des choeurs sur “Le Roi Lion” et “USS Alabama”. Finalement, après avoir beaucoup travaillé avec John Powell, l’artiste signe seul la musique de “Phone Game” et de “Spy Game”. Il va notamment devenir un collaborateur régulier du réalisateur Tony Scott avec les films “Déjà vu”, “Pelham 123” et “Unstoppable”. 13
  • 17.
  • 18.
  • 19. JAMES NEWTON HOWARD JAMES NEWTON HOWARD • Entre sa composition pour les “Animaux Fantastiques” ou encore celle pour les films “Hunger Games”, la filmographie de James Newton Howard revêt de multiples visages. James Howard voit le jour le 9 juin 1951 à Los Angeles. Après une solide formation de pianiste, il devient musicien de sessions pour des artistes comme Diana Ross ou Carly Simon. En 1975, il participe à l’album “Rock of the Westies” d’Elton John. Après cette expérience, il se tourne vers la musique de film dans les années 1990. Il commence avec “Head Of- fice” puis se révèle dans “Pret- ty Woman”, qui lui vaut sa première nomination aux Os- cars. Très vite, il devient l’un des compositeurs les plus demandés d’Hollywood, ainsi il réalise de nombreuses compositions : “Le Village” en 2004, “King Kong” en 2005... En 2016, il succède à Alexandre Desplat et Patrick Doyle pour les films les “Ani- maux Fantastiques”. • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • Pretty Woman (1990) • L’Expérience interdite (1990) • Sixième Sens (1999) • Incassable (2000) • Atlantide, l’empire perdu (2001) • Peter Pan (2003) • Je suis une Légende (2007) • Hunger Games (2012) • Les Animaux fantastiques (2016) 16 En 2012, il participe au succès des films “Hunger Games”. Sa chanson “The Hanging Tree” est un succès (classé 12°).
  • 20. Toujours en restant dans le thème de la musique de film, mais en s’éloign- ant tout de même des compositeurs de musique de film traditionnels, nous allons parler de la musique de bande annonce. La musique de bande annonce est une musique de fond, souvent une mu- sique orchestrale ou épique. Elle est donc utilisée pour les bandes-annonces de films mais aussi plus récemment pour les jeux-vidéos. Le but de cette musique est, sans surprise, de promouvoir la sortie des nouveaux films, elle accompagne le message de ces trailers. Généralement, ces musiques ne font pas parties de la bande originale du film. En 1984, John Beal, un grand compositeur de musique de bande-annonce pour le cinéma et la télévision, crée le “Reeltime Music Incorporated” et devient le premier fournisseur de ce genre de musique. Depuis 1990, ce genre de musique se développe de plus en plus, ainsi des groupes ou artistes de studio vont produire des musiques de bande-an- nonce. On peut en évoquer certains, Audiomachine, Dean Valentine, Real- ly Slow Motion, X-Ray Dog, Brand X Music, Hi-Finesse etc... On trouve même, de plus en plus aujourd’hui, des agences artistiques spé- cialisées dans ce genre de musique. Par exemple, la SMA Talent à Londres ou encore l’agence Gloria à Paris. Nous allons explorer ce sujet de la musique de bande-annonce en évoquant deux artistes : Thomas Bergersen avec sa société Two Steps From Hell et Yoav Goren avec Immediate music. La musique de bande-annonce La musique de bande-annonce 17
  • 21. Album “Ascendance” d’Audio- machine sorti en 2018. Audio- machine est fondé en 2005 par Paul Dinletir et Kevin Rix. Ils ont par exemple composé des bandes-annonces pour le film “Avatar”, “Le Hobbit, la déso- lation de Smaug” ou “The Art- ist”. Depuis 2012, ils ont sorti 5 albums publics. Album “Behold” de Future World Music sorti en 2013. Future World Music est fondé en 2014 par Armen Hambar. On retrouve ces composi- tions dans les bandes-annonces de films comme “Je suis une légende”, “Harry Potter et les reliques de la mort” ou “Cloverfield”. Future World Music a sorti 13 albums destinés à l’industrie du cinéma et 3 albums publics. Album “Miraculum” de Really Slow Motion sorti en 2018. Really Slow Motion a composé les musiques de bande-annonces de films comme “Dunkerque”, “Geostorm” ou encore “Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar”. 18
  • 22. • ALBUMS • Archangel (album public, 2001) • Two Steps From Heaven (2012) • Battlecry (album public, 2015) • Trapstar (2018) • BANDES ANNONCES •Harry Potter et l’ordre du Phoenix (2007) • The Dark Knight : le Chevalier noir (2008) Thomas Jacob Bergersen, né le 4 juil- let 1980, est un compositeur norvégien. L’artiste possède un master en compo- sition et orchestration et commence sa carrière comme demoscener (producteur de démos) au sein du groupe “Index”. En 2006, il est le co-fondateur, avec Nick Phoenix, de la société de production mu- sicale spécialisée dans la musique épique et dans la musique de bande-annonce “Two Steps From Hell”. Aujourd’hui, une centaine de bande an- nonces de films, dont de grands block- busters (Avatar, Interstellar par exemple) ainsi que beaucoup de programmes de tétévision, utilisent les compositions de Two Steps From Hell. En 2009, les deux compositeurs sortent leur premier album “In- vincible” qui contribue à établir la musique épique comme un genre musical unique et nou- veau. Au départ, leurs albums ne sont pas disponible dans le commerce car ils s’adressent directement aux studios de cinéma. Cepend- ant suite à une forte demande des fans, les deux compositeurs ont sorti des albums publics (14 au total), notamment “Archangel” et “Invincible “qui se sont vendus à plus de 300 00 exemplaires. A côté de Two Steps From Hell, Thomas Bergersen produit égla- ment des albums publics solo, par exemple “American Dream”. 19
  • 23.
  • 25. • ALBUMS • BANDE-ANNONCES • TrailerHead : Saga (album public, 2010) • Hulk (2003) • Dark Hero Uprising (2013) • The Island (2005) • Subversion (2014) • Hunger Games 2 (2013) Yoav Goren est un musicien et composi- teur. Le compositeur possède un master en production de film & télévision. Il est le fondateur de Imperativa Records et le co-fondateur, avec Jeffrey Fayman, de la société Immediate Music en 1993 et de 1 Revolution Music en 2010. Toutes sont spécialisées dans la musique épique. En 2006, le duo crée le groupe Globus qui re- prend leurs musiques de bandes-annonc- es dans un genre plus rock. Leur premier album se nomme “Epicon”. Immediate music, avec plus de 7000 bandes-annonces, films... utilisant sa musique, est le studio dont les musiques sont les plus utilisées pour les bandes-an- nonces. On peut, par exemple, citer des bandes-annonces pour les films “Spi- der-man 2”, “Da Vinci Code” ou “Le Sei- gneur des anneaux”. Comme pour Two Steps From Hell, la plupart des albums d’Immediate Music ne sont pas disponibles dans le commerce car ils s’adressent à l’indus- trie du cinéma. Ils ont tout de même sortis quelques albums publics, par exemple en 2008, l’album “TrailerHead” est pub- lié sous le nom The immediate. En 2007, Immediate Music reçoit le Sports Emmy Award dans la catégorie “Composi- tion musicale exceptionnelle” pour leur musique “Onward to Glory” utilisée dans la vidéo “The Stories of Torino” dif- fusée juste avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olym- piques d’hiver de Turin en 2006. 22
  • 26. 23 La musique de film en France La musique de film en France Ciné concert “Ratatouille” au Grand Rex à Paris Comme nous l'avons déjà vu, la musique de film est née en France avec l'oeuvre de Camille Saint Saëns en 1908 pour le film “L’assassinat du Duc de Guise”. En plus de cela, de nombreux grands compositeurs sont d'origi- ne française, nous pouvons évoquer par exemple Maurice Jarre (Lawrence d'Arabie, le Docteur Jivago), Georges Delerue (Le Mépris, Platoon), Michel Legrand (Un été 42, Les Demoiselles de Rochefort), Francis Lai (Love Sto- ry, un homme et une femme), Vladimir Cosma (La Boum, Les Aventures de Rabbi Jacob), ou encore plus récemment Bruno Coulais (les Choristes, le Peuple migrateur) et Alexandre Desplat (Imitation Game, De rouille et d'os). On assiste également à des collaborations entre de grands compositeurs de musiques de films étrangers et le milieu de la musique française. Par exem- ple le compositeur italien Ennio Morricone a produit l'album : "Mireille
  • 27. 24 Mathieu chante Ennio Morricone". La musique de film en France se différencie de la musique de film stéréotypée hollywoodienne. Certains compositeurs ont contribué à l'émancipation d'une musique de film "à la française", ainsi, la musique du cinéma français se démarque rapidement et son discours devient riche et varié. Se développe l'idée qu'une musique de film doit rester discrete, invisible. En France, dès le début des années 1950, on considère que la musique de film est une discipline artistique à part entière. Mais, malgré cela, et malgré son importance dans la réussite de certains films, la musique pour le cinéma n'est toujours pas considérée comme un art "majeur". La musique de film est perçue comme une discipline accompagnant le film, et non comme une discipline indispensable à la réussite de celui- ci. Par conséquent, la plupart des compositeurs français restent incon- nus du grand public. Michel Legrand
  • 28. Guillaume Wilmot est un musicien et compositeur de musique de film in- stallé dans le Lot. Il joue de plusieurs instruments, que ce soit de la guitare, du piano, du clavier ou encore des per- cussions. Il baigne dans le milieu de la musique depuis tout petit et il a d'abord démarré dans un groupe de rock. Il exerce aujourd'hui en tant que pianiste accompagnateur à côté de son métier de compositeur. En 2017, il sort son premier album solo : Imaginative Music (sortie numérique). Guillaume Wilmot a accepté de répon- dre à quelques questions ! - Qu'avez vous appris de votre forma- tion au Conservatoire de Poitiers ? Mon parcours au conservatoire m’a apporté énormément. J’y ai suivi des cours de piano classique et d’écriture, qui m’ont permis d’aborder les styles des compositeurs au travers de leurs dif- férentes époques. Cela m’a apporté aussi une certaine humilité par rapport au répertoire absolument colossal ! Parallèlement, j’ai également étudié et pratiqué le jazz en petite formation et orchestre, et j’ai obtenu un Dnop (diplôme national à orientation pro- fessionnel), me conduisant par la suite, vers l’obtention d’un D.E. en musiques actuelles (diplôme d’état). - Quelle est votre méthode de travail pour composer? La méthode peut varier selon les morceaux, ça peut partir d’une mélodie, parfois quelques notes ou une suite d’accords au piano, me donnant une certaine couleur, puis je développe, j’orchestre en fonction du caractère souhaité. Très souvent j’y as- socie une image, un contexte. Mon but, avant tout, est que la musique contribue et renforce les émo- tions, qu’elle souligne les différents moments clés de la narration, toujours en étroite collaboration avec le réalisateur. - Selon vous, faut-il aimer le cinéma/ avoir des connaissances dans ce domaine pour faire de la musique de film? Oui bien sûr, il y a toute une culture dans la mu- sique au cinéma, une évolution au fil des époques dans la manière d’écrire et les instruments utilisés, des références inévitables, des thèmes marquants indissociables de leur film. J’ai toujours eu une écoute particulière pour la bande-son au cinéma, depuis tout petit c’est ce qui me touche le plus lors du visionnage d’un film. - Pourquoi la musique de film? La musique de film est un formidable terrain de jeu pour le compositeur ; pouvoir s’exprimer au travers d’une histoire, développer des thèmes et ambiances variées, renforcer l’émotion, écrire librement, être au service de l’image tout en répon- dant aux demandes du réalisateur. GUILLAUME WILMOTGUILLAUME WILMOT 25
  • 29. Qu'est ce qui vous plairait de faire? Tra- vailler sur un projet en particulier? ou avec une personne particulière ? A l’heure actuelle, je trouve le format série très intéressant ; pouvoir développer de la musique au fil des épisodes et saisons sur une longue durée, créer des thèmes pour les différents personnages ou envi- ronnements et les décliner en fonction du scénario. J’ai toujours était sensible également au film d’animation…je suis ouvert à tous types de projet si je peux y apporter quelque chose, pas forcément avec une personne en particulier d’ailleurs. - Sur quel projet avez-vous le plus aimé travailler? Tous les projets sur lesquelles j’ai pu tra- vailler ont été intéressants à leurs façons, je n’ai pas vraiment de favori, j’ai pris plaisir à collaborer à chacun d’eux. - Quels sont les compositeurs ou musiciens qui vous inspirent? Comment ne pas être inspiré par les grands compositeurs comme John Wil- liams, Hans Zimmer, Danny Elfman ou Ennio Morricone…côté français, Bruno Coulais, Alexandre Desplat…J’aime beau- coup aussi certains compositeurs qu’on retrouve dans les séries actuelles comme Bear Mc Creary, Ramin Djawadi, Sean Callery… Etant parallèlement pianiste et clavier dans différents projets, jazz-world-funk- rock-chanson, j’ai aussi écouté de nom- breux musiciens dans ces registres. - Quels sont vos projets à venir? Envis- agez vous un second album/ Quels sont vos projets du moment? Je travaille cette année sur la musique d’une web-série fantastique en cours de tournage, « Les chroniques de Gliwens- bourg », j’ai également en projet un film court animé. Bien sûr un 2eme album en prévision avec des musiciens invités, voir même un vrai orchestre à cordes et vents dans le cadre d’une session d’enregistrement partagée, soyons fou ! Vous pouvez retrouver le travail de Guillaume Wilmot sur son site : http://guywil.com/ 26
  • 30. Alexandre Desplat est un compositeur français né le le 23 août 1961. Durant sa jeunesse il suit un cursus de formation en musique classique et apprend la com- position et la direction d'orchestre en France et aux Etats-Unis. Il étudie le piano et la trompette avant de choisir la flûte traversière comme principal instrument. C'est après avoir entendu le travail de John Williams pour le film "Star Wars" qu'Alexandre Desplat décide de composer pour le cinéma. Dans les années 1990, l'artiste commence à composer aux côtés de grands réal- isateurs comme Jacques Audiard pour "Regarde les hommes tomber" en 1994, ou encore Patrice Leconte pour "Une chance sur deux" en 1998. La carrière de l'artiste prend ensuite une tournure internationale. Il se rend aux Etats-Unis où il est choisi pour travailler sur des films à gros budget. Ainsi, on trouve parmi ses plus grand succès les films suivants : " Syriana" (2005), "The Queen" (2006) et "L'Etrange hisoire de Benjamin Button" (2008). Par ailleurs, ce dernier film réalisé par David Fincher lui vaudra le "Best Original Film Score"aux World Soundtrack Academy Awards de 2009. Devenu un compositeur incoutournable, le compositeur poursuit son travail sur les films "Le Discours d'un roi" (2010), pour lequel il obtient un Grammy Award, puis "Carnage" (2011) et notamment "Argo" (2012). Son travail pour "Imitation Game" lui vaut de remporter le prix de la meilleure musique au Festival du film d'Hollywood en 2014. Alexandre Desplat remporte également l'Oscar de la meilleure musique de film pour "The Grand Budapest Hotel" en 2015. En 2018, sa musique pour "La Forme de l'eau" lui permet de rem- porter de nombreuses récompenses. 27
  • 31. ALEXANDRE DESPLATALEXANDRE DESPLAT • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • A la croisée des mondes : la Bous- sole d'or (2007) • Le discours d'un roi (2010) • Harry Potter et les Reliques de la Mort (2010 et 2011) • The Grand Budapest Hotel (2014) • Godzilla (2014) • Imitation Game (2014) • Danish Girl (2015) • Valérian et la Cité des mille planètes (2017) • La Forme de l'eau (2017) • Les Frères Sisters (2018) "Composer, c'est réfléchir à une architecture harmonique, rythmique, culturelle d'un ob- jet. Puis, à un moment donné, il faut donner des couleurs : un piano tout seul, un quator à cordes, un orchestre sym- phonique ou des instruments étranges. Ce choix est pri- mordial car ce sont eux qui vont sonner, résonner, encore plus peut-être que la mélodie en elle-même. J'ai toujours été très attentif à ces choix. A chaque film, j'aime réfléchir, me demander quel est le son de ce film. Parfois, il m'ar- rive de composer sans l'image, uniquement à l'écoute des dia- logues. Ecouter !" ~ Alexandre Desplat 28
  • 32. - Quelle est votre méthode de travail ? Dans un premier temps il y a la rencontre avec le réalisateur. Un échange humain, cette étape est très importante, je prends d’ailleurs de nombreuses notes. Cet échange permet de dresser un cadre sur le film, un portrait. Le réalisateur travaille 2 ans sur son film, voir des fois 4 ans, toi tu vas travailler dessus seulement 1 mois ou deux. Il est donc très important de comprendre toute son histoire pour comprendre la direction du film. Ensuite le réalisateur présente un Ours, c’est à dire un pré montage du film, généralement c’est un format plus long que le format final. Ensuite vient le travail musical. On choisit, avec le réalisateur, quels instruments utilisés, guitare, piano ? ou encore quel thème princi- pal pour le film ? s’il y a une voix off ? toutes les questions autour de la narration… - Pour vous, faut t‘il avoir des connaissances dans le cinéma pour pouvoir composer de la musique de film ? Je pense qu’il est important de connaitre les métiers du cinéma. Connaitre le vocabulaire, par exemple les différents plans, plan large, plan serré… Souvent je suis au téléphone avec les mon- teurs du film, il est donc important de savoir comment ils travaillent. 29 La carrière d'Anthony Touzalin com- mence en 2003 avec le film "Sur les bancs de l'école". Pour ce film, il est non seule- ment monteur, auteur et réalisateur mais il a également composé la bande origina- le. Depuis 2003, il compose les musiques de nombreux films. Nous pouvons citer par exemple des documentaires natures comme " Eqalusuaq", des films d'anima- tion comme "Le Bal des méduses", ou encore des films institutionnels et scienti- fiques comme "Le cirque de Navacelle". Durant ses débuts, l'artiste s'est rapproché de l'école IFFCAM : institut francophone de formation au cinéma animalier. Il a commencé à travailler sur la musique des films de fin d'études des étudiants, c'est de cette manière qu'il a appris comment faire de la musique de film et c'est notamment pour cette raison qu'il travaille essentiel- lement sur des documentaires naturels et animaliers. Plus tard, il rejoint l'école MAI, Music academy international, pour suivre une formation sur la musique de film. Finalement, il y a environ 5 ans, Anthony Touzalin fonde sa société Emotive Musik au sein de laquelle il travaille sur de nom- breux films.
  • 33. ANTHONY TOUZALINANTHONY TOUZALIN 30 Il faut connaître ce qu’est un cadre, une image, une voix off…Il faut se documenter, voir des films… C’est un processus qui dure toute la vie. A Nancy à la MAI, on avait des cours sur le cinéma, on a découvert Kubrick et de nom- breux autres réalisateurs. Ces cours sont es- sentiels, cela fait parti de la culture générale. Pour composer de la musique de film il faut savoir comment on fait un film. La musique ne dit pas la même chose selon le plan, le cadre, la narration du film. C’est très impor- tant pour les documentaires, moins pour le court métrage. - Quel est le projet sur lequel tu as le plus aimé travailler ? Il y en a pleins mais je dirais « Echilibru » car il y avait un « avant » et un « après ». Ce que j’ai fais sur ce film, comme pour beau- coup de films, je ne l’avais jamais fait avant. Chaque projet est un défi, à la fin de chaque projet on acquiert une nouvelle compétence. A chaque fois on compose des genres de musique que l’on n’a jamais fait avant. Sur ce projet là il y a eu beaucoup de « premières fois ». La bande originale de ce film a beau- coup marché, a beaucoup plus au public donc beaucoup de cinéastes, qui ont vu et apprécié le film, m’en parlent encore aujo- urd’hui. - Avec qui travaillez-vous ? Pendant un an nous étions deux mais mon collègue s’est dirigé plus vers le live, on peut donc considérer que je travaille seul. C’est un métier où l’on travaille seul dans la créa- tion, mais dans le travail avec de nombreus- es personnes, notamment avec le réalisateur, le producteur et tous les musiciens. - Quelles sont vos inspirations ? Il y a un compositeur de musique de film qui m’inspire beaucoup : Bruno Coulais. Il a beau- coup travaillé sur des documentaires anima- liers, sur la nature. Il a notamment composé la musique du film « le peuple migrateur » ou en- core celle du film « Microcosmos, le peuple de l’herbe ». Sinon, autre que la musique de film, je m’inspire beaucoup de la nature, notamment pour la musique électronique que je compose. J’ai créé un live dont l’objectif est de créer un set posé, « chill », avec un set électro composé avec la nature. - Quels sont tes projets pour le futur ? Concernant les projets qui viennent de sortir, j’ai fait la musique d’un film documentaire pour RMC découverte sur le port militaire de Tou- lon. J’ai aussi fait la musique d’un film pour la chaîne France 2 sur les animaux bâtisseurs. Concernant les projets futurs, il y en a beau- coup. Je peux évoquer un film documentaire sur Arte sur les nomades en Iran. Ce film est axé sur les traditions. Pour faire court, cela raconte l’histoire de jeunes qui souhaitent aller en ville, et pour cela, un maître d’école va leur enseigner à lire, à écrire… C’est intéressant car le réalisateur réside là-bas, il est donc beaucoup documenté sur la question. Enfin, en juin je travaille sur la musique d’un documentaire sur l’Islande. La musique sera axée sur la nature. En Islande c’est une nature brute, nature sauvage avec des rochers, des volcans… Tout cela il faut le prendre en compte quand on compose la musique. Vous pouvez retrouver le travail d'Anthony Touzalin sur son site : http://emotive-muzik.net/
  • 34. SERGE BESSETSERGE BESSET 31 • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • L'Enfant au grelot (1998) • La Prophétie des grenouilles (2003) • Mia et le Migou (2008) • Une vie de chat (2010) • Le père Frimas (2013) • Tante Hilda ! (2014) • Phantom Boy (2015) Serge Besset est un musicien, compositeur de musique de film et pianiste du groupe vocal "Evasion voix d'ici ou d'ailleurs". Ce groupe est composé de six femmes et il s'inspire des chants du monde entier. Depuis 1984, Serge Besset tra- vaille sur de nombreux films réal- isés par Jacques-Rémy Girerd, producteur de film d'animation et fondateur du studio Folimage en 1981. Ainsi, Serge Besset a com- posé la musique de nombreux films d'animation du studio Fo- limage, notamment "La Prophétie des grenouilles", "Mia et le Mig- ou", ou encore "une vie de chat".
  • 35. 32 LAURENT EYQUEMLAURENT EYQUEM • FILMOGRAPHIE SELECTIVE • A Million Colours (2011) • Copperhead (2013) • Tokarev (2014) • Enragés (2015) • Finding Noah (2015) • Code Momentum (2015) • USS Indianapolis : Men of Courage (2016) Laurent Eyquem est natif de Bordeaux, il débute sa formation de pianiste clas- sique à l'âge de 6 ans. Sa passion pour le cinéma le mène à la composition de musique de film. Il commence sa carrière avec le film "Maman est chez le coiffeur" (2008) qui lui vaut trois nominations : aux Génie, aux Jutras ainsi qu'à l'ADISQ. En 2013, l'artiste remporte le prix "Découverte de l'année" de l'Associ- ation Internationale des Critiques de Musiques de Film. Durant ces dernières années, il a com- posé la musique de nombreux films, dont "Winnie" (2011), "USS Indian- apolis "(2016) ou encore Nostalgia (2018). Son travail pour ce dernier film lui vaut d'être doublement nom- mé aux World Soundtrack Awards.
  • 36. Le Neko Light Orchestra est un collectif de compositeurs, musiciens, français qui s'est spécialisé dans la ré interprétation des musique de film. Le groupe est né en 2011 à Toulouse, il y est d'ailleurs toujours basé. Depuis cette date, le groupe parcoure les conventions geeks et organise des concerts où il interprète de nouvelles versions de grands clas- siques de la musique de jeux vidéos, de films, ou de films d'animation. En 2013, le groupe s'est par exemple produit lors de la Japan Expo. Passionné des films d'Hayao Myaza- ki, le groupe a crée en 2014 un con- cert de plus de 2 heures consacré aux films du réalisateur. Ce concert est intitulé "Echos de la Vallée du Vent". La même année, le groupe lance un financement participatif pour fi- nancer leur premier album de com- positions : "Uchronies Musicales vol. 1". En 2015, le groupe crée le con- cert "Echos de la Terre du Milieu" en hommage aux films de Peter Jackson et aux musiques d'How- ard Shore. La même année, le groupe présente également pour la première fois "Echos d'une Galaxie Lointaine" lors de la première de Star Wars VII. En 2016, les Nekos créent "Echos de Gallifrey", en hommage à la série britannique "Doctor Who". L'année suivante, le Neko Light Orchestra crée l'extension "Echos de Westeros", lié au concert "Echos de la Terre du Milieu" et en hommage à la série culte "Game of Thrones". En 2018, le groupe sorte leur nouveau concert "Echos de Poud- lard", en hommage à la saga "Harry Potter". 33
  • 37. NEKO LIGHT ORCHESTRA NEKO LIGHT ORCHESTRA Est églament crée en 2018 l'extension "Echos des Lucioles" en hommage au cinéma d'Isao Takahata. Cette extension complète "Echos de la Vallée du Vent" et, ensemble, ils forment le concert "Echos du Soleil Levant". Pour cette année 2019, le Neko Light Orchestra produit un tout nouveau concert : le "Tarantino Tribute", en hommage aux films du réalisateur. A côté de ces concerts, le groupe organise également deux festivals à Tou- louse. Le premier : le Rock My Geek Music Festival. Malheureusement le groupe a dû arrêté la production de ce festival en 2017 car il n'attirait pas assez de public. Le second festival, Echos et Merveilles est un festival médiéval fantastique. Ce festival est crée par le Neko Light Orchestra en 2016, il se caractérise par la musique folk, celtique, médiévale... En plus de concerts, ce festival propose des conférences, des stands d'artisanat médiéval, de la gastronomie, des jeux, des animations pour les enfants ou encore des reconstructions historiques. Pour la prochaine édition, le festi- val se déroulera sur cinq jours, du 9 au 13 avril 2020. Pour finir, le groupe prépare un second album qui devrait sortir très prochainement : "Uchronies Musicales vol.2".