1. Créée en 2018 et digne héritière de l’ALENA signée en 1994, l’ACEUM est un accord de
libre-échange entre le Canada, les Etats-unis et le Mexique.
Cette association économique régionale destinée à soutenir un commerce mutuellement
avantageux et à promouvoir une forte croissance économique pour les trois pays permet une
intégration régionale dynamique mais connaît aussi de fortes tensions.
En quoi l’ACEUM est-il un espace d’intégration et de tensions?
L’ACEUM (« accord Canada-Etats Unis-Mexique ») est un espace d’intégration régionale
dynamique.
En effet, elle comprend d’importants échanges commerciaux: la carte du document 2 nous
montre par exemple qu’en 2015, les Etats-Unis exportent 267 millions de dollars vers le Canada et
en importent 294 millions depuis le Mexique. Cette zone de libre-échange donne lieu à des flux
extra-régionaux supérieurs aux flux intra-régionaux comme en témoigne la carte de la page 128. Le
document 1 nous indique aussi que les échanges commerciaux ont quadruplé depuis la création de
l’ALENA (« accord de libre-échange Nord Américain »), ancêtre de l’ACEUM.
De plus, une interface est établie entre un pays riche et un pays émergent, les Etats-Unis et le
Mexique où se situent la zone franche et les maquiladoras, entreprises principalement états-
uniennes pour lesquelles l’exonération des droits de douane permet une main d’oeuvre à bas coût
incitant les Etats-Unis à y importer davantage de matières premières. Le Mexique y trouve aussi son
intérêt puisque les maquiladoras offrent du travail, peu rémunéré, aux mexicains, notamment aux
migrants (limitant ainsi l’immigration aux Etats-Unis), ce qui encourage à exporter un maximum de
produits finis. Ce système contribue donc à faire de l’ACEUM un espace d’intégration régionale
dynamique.
Enfin, le document 1 nous apprend que New York, Toronto ou encore Philadelphie font
partie des nombreuses villes dynamisées par l’intégration régionale, puisqu’elles sont situées au
niveau des corridors de transports de l’ACEUM.
Nous comprenons donc grâce à tous ces éléments que cet accord contribue considérablement
à renforcer la puissance économique et l’attractivité de ces trois pays. Néanmoins, il ne faut pas
seulement se fier à ses nombreux atouts qui nous laisseraient penser que cette association ne connaît
aucune tension.
Effectivement, l’ACEUM rencontre de un grand nombre de tensions.
D’abord, comme nous l’indique l’extrait de l’article de presse du doc.3, le Canada se
retrouve face à la nouvelle donne protectionniste états-unienne et ne veut et « ne peut plus laisser
reposer la prospérité du pays sur un seul client » a fait valoir le ministre canadien du commerce
international, puisque leur dépendance commerciale envers les Etats-Unis correspond à 75% de
leurs exportations. A ce propos, nous savons que le 6 août 2020, le président Donald TRUMP a
annoncé qu’il était sur le point d’imposer des tarifs de 10% sur l’aluminium canadien, le Canada a
aussi annoncé un tarif de 2,7 milliards de dollars sur l’aluminium américain.
Cette tension n’est pas l’unique tension sous l’ère Donald TRUMP. Grâce à la photographie
du doc.4 sur laquelle nous voyons des militaires américains déployés à la frontière mexicaine le 25
novembre 2018, nous comprenons que le contrôle des frontières peut être source de tensions au sein
de cette association, notamment entre le géant américain et le Mexique, puisque l’ex président des
Etats-Unis avait même déclaré qu’il souhaitait fermer totalement la frontière avec le Mexique.
L’économie entre ces trois partenaires, devenue interdépendante au fil du temps, pourrait
alors être vraiment mise à mal à cause de ces tensions où si l’un des pays décidait de se retirer de
l’accord même s’il est un véritable atout pour être au coeur de la mondialisation.
Nous conclurons en disant que l’ACEUM est évidemment une zone d’intégration régionale
dynamique mais qu’elle rencontre quand même des tensions qui, si elles s’aggravaient, pourraient
avoir de grave conséquences pour cet accord.
