Discours de Véronique Cornet, Députée wallonne, au Congrès wallon de Verviers le 30 mai 09
1. Et oui, chers amis, vous le savez, je viens de Charleroi, là où tout a commencé voici quatre ans
avec l’affaire de la Carolo.
A ce sujet, j’aimerais vous raconter une histoire, pas drôle du tout, mais qui mérite d’être
connue.
Au plus fort de l’hiver dernier, j’ai reçu une invitation d’un couple de petites gens qui habitent
un logement social à Gosselies. « Venez voir comment nous vivons, au plutôt comment nous
survivons », me disaient-ils. J’y suis allée, assez intriguée, je dois le dire.
Dans le living bien entretenu, madame a écarté un rideau me montrant un chassis qui partait
en miettes. « Regardez, on peut facilement passer la main entre le montant et la vitre ».
Puis, ils m’ont montré la cuisine. Les quatre becs de la gazinière étaient allumés bien qu’aucune
casserole ne mijotait. « Pour arriver à avoir une petite quinzaine de degrés, c’est ainsi que nous
devons faire : mettre le chauffage à fond et allumer la gazinière nuit et jour ».
Sur la table de la cuisine, un gros titre barrait le journal. C’était l’annonce du procès de la
fameuse chaudière de Carcassonne. « Ce qui est plus choquant, Madame Cornet, c’est que ce
monsieur a fait placé une chaudière non pas pour chauffer sa maison mais juste pour l’eau de la
piscine, une chaudière qui était destinée à chauffer une école de Charleroi… ».
Voilà l’œuvre de ceux qui ont prétendu, pendant toutes ces années, défendre les petites gens.
J’aurais voulu promettre à ce couple que tout pourrait bientôt changer. Je n’osais pas : dans le
même journal, un président de parti nous fustigeait, dénonçant la crise libérale, prétendant que
lui seul incarnait les valeurs sociales.
J’avais mal, mal pour ces petites gens, trompés depuis tant d’années, mal pour ma région, mal
pour ma Wallonie.
Aujourd’hui, les masques sont tombés : d’autres affaires sont venues s’ajouter aux affaires et le
cabinet du ministre Donfut s’est transformé en cabinet des affaires socialistes.
Aujourd’hui, les masques sont définitivement tombés : oui, aujourd’hui, je suis en mesure de
dire à ces « petites gens de Gosselies» que le 7 juin, ça va changer, que le système va changer.
Ceux qui ont profité du logement social pour s’enrichir, ceux qui ont profité des fonds promis
aux handicapés et aux chômeurs pour s’offrir des voyages de luxe, ceux qui durant toutes ces
années, ont menti et triché en se présentant comme les seuls défenseurs de la veuve et de
l’orphelin, ceux-là devraient aujourd’hui présenter leurs excuses aux Wallonnes et aux Wallons
plutôt que d’essayer de dévoyer Ecolo et le CDh pour satisfaire leurs seules ambitions ; se
maintenir au pouvoir coûte que coûte.
Les Wallonnes et les Wallons n’ont plus rien à espérer de ces gens-là : c’est nous qui
représentons l’avenir de notre Région. Forts de notre programme, de nos objectifs, des
2. femmes et hommes de qualité que nous comptons, nous ne décevrons pas les Wallons. Dès le
8 juin, nous entreprendrons de rendre à notre Région et à ces gens cette fierté qu’ils n’auraient
jamais dû perdre.
Véronique Cornet
Députée wallonne
Discours au Congrès wallon du 30 mai 2009