Unlocking the Power of ChatGPT and AI in Testing - A Real-World Look, present...
WDW 2
1. Interview
Tourisme
«Fier d’être le premier Belge
à travailler à Walt Disney World»
Rencontre avec le Cuesmois Nicolas Parise partit vivre son rêve à Orlando
Disney cherche toujours à amé-
liorer ses services. Ainsi, depuis
plusieurs mois, ils réfléchissent
à un moyen de rendre les files
d’attentes aux attractions
plus agréables. Et cette fois, il
n’est plus question de décors.
L’essai est en cours au manège
«Dumbo the flying elephant».
À l’entrée du grand chapiteau
de cirque qui mène à l’attrac-
tion, un employé vous remet un
pager (boîtier en plastique de la
taille d’un téléphone, qui vibre
et s’illumine sur commande).
Vous pénétrez dans l’enceinte
et constatez qu’en lieu et place
des traditionnels serpentins,
se dresse une grande plaine de
jeux entourée de bancs. Vous
l’aurez compris, les parents
prennent place sur ceux-ci pen-
dant que les bambins s’amusent.
Le pager donne alors le signal que
c’est à votre tour
de monter dans
l’attraction et le
tour est joué. Re-
marquable! l
INNOVATION
Fini les files d’attente à ne rien faire
Nicolas Parise a tout lâché pour vivre son rêve
américain. Le natif de Cuesmes, petite commune
près de Mons, travaille depuis le 7 février dernier
dans le plus grand parc d’attractions du monde : Walt
Disney World, à Orlando. Il est en relation directe
avec les visiteurs et fait tout pour rendre leur séjour le
plus agréable possible. Aucun Belge n’avait jusque-là
bénéficié d’une telle opportunité.
« JE VIS DANS UNE RÉSIDENCE DISNEY
AVEC PISCINE, SALLE DE GYM… »
Mickey a son royaume.
COMMENT UN HABITANT
DE CUESMES, EST-IL
PARVENU À PÉNÉTRER
AU CŒUR DE L’UNIVERS
DISNEY ?
J’ai travaillé tout l’été 2009 en
qualité d’étudiant à Disney-
land Paris. Ce fut formidable.
J’ai eu l’opportunité de rencon-
trer des gens des 4 coins du
monde car, comme aux Etats-
Unis, tous les membres du per-
sonnel qui y travaillent pour 2
ou 3 mois sont logés dans les
résidences Disney. J’avais donc
des colocataires. Un était Ita-
lien, l’autre Français… Pour un
petit Montois comme moi, ar-
river à Paris et faire partie de
ce mélange de culture, c’était
juste génial. Je suis ensuite
revenu en Belgique faire
mes études à Bruxelles. Là,
j’ai effectué mon dernier stage
en entreprise dans le départe-
ment «relation presse» Disney-
land Paris de Disney Belgique.
Ce stage a tout lancé. On
m’a proposé un job aux ventes.
J’ai sauté sur l’occasion et j’y ai
travaillé durant 3 ans. Mais je
voulais bouger, voir du monde,
tout en restant chez Disney.
COMMENT SE RETROUVE-
T-ON AU BEAU MILIEU DE
L’EFFERVESCENCE DE
WALT DISNEY WORLD ?
À Walt Disney World, il existe
le parc Epcot où des pays
comme la France, l’Italie, la
Chine… sont représentés dans
des pavillons. Et ce ne sont
pas des Américains qui y
travaillent mais de vrais Ita-
liens, Français etc. L’entreprise
cherche donc régulièrement
des gens pour y prester. Moi,
je ne pouvais pas. Non seule-
ment pour une question de
visa, mais aussi parce qu’il n’y
avait pas de pavillon belge.
J’étais cependant intéressé et
j’avais quand même écrit plu-
sieurs fois à Walt Disney World
expliquant que j’avais très
envie de faire ce programme.
J’ai essuyé beaucoup de refus,
même si je parlais français.
J’en ai parlé avec plusieurs
managers tentant de trouver
une solution. Magie ou pas, 6
mois plus tard, on ouvrait le
programme à tous et donc aux
Belges. J’ai sauté sur l’occasion
et envoyé ma candidature, en
août. L’interview s’est dérou-
lée à Disneyland Paris, en
novembre. J’ai quitté mon
travail à Bruxelles. Et je suis
à Orlando depuis le 7 février.
Mon rêve est devenu réalité!
LE PROGRAMME EST
POUR UN TRAVAIL À
EPCOT, POURTANT VOUS
TRAVAILLEZ À MAGIC
KINGDOM. COMMENT
CELA SE FAIT-IL ?
Comme à Epcot, il n’y a pas
de pavillon belge, le seul en-
droit où je pouvais travailler,
c’était à un des parcs dans la
fonction de «Guest relation».
Pour cela, je devais avoir une
expérience concluante avec
Disney, ce qui était le cas, et
parler des langues étrangères.
Comme je parle le français,
l’anglais et le néerlandais...
CE NE FUT PAS TROP
DIFFICILE DE TOUT
QUITTER ?
Si, dans le sens où j’avais
mon studio à Bruxelles
et là je suis revenu en
colocation avec 4
autres personnes.
Mais j’ai de la
chance car
les apparte-
ments que
Disney nous
donne sont ma-
gnifiques. J’ai
un balcon avec
vue sur un lac.
Chaque résidence
à une grande piscine, une salle
de gym et il y a des bus, orga-
nisés par Disney, pour tout. On
sait se rendre au travail par ce
biais, comme au supermarché.
Tout est pensé pour faciliter
la vie des employés. Dans mes
colocataires, j’ai un Allemand,
un Mexicain et deux Français.
Ce que j’adore c’est que je suis
de nouveau dans cette am-
biance internationale. J’ai re-
trouvé ce côté fun. Il y a 4 rési-
dences Disney. Régulièrement,
l’entreprise organise des soi-
rées de bienvenue. Exemple:
quand je suis arrivé, il y avait
la soirée de bienvenue des
Allemands, avec pizzas et bois-
sons non alcoolisées offertes,
DJ. Les 7 nains étaient même là
pour faire des photos. Il n’y a
pas mieux pour rencontrer les
gens et s’intégrer.
DANS LE PARC
ÉGALEMENT VOUS
RENCONTREZ
BEAUCOUP DE
PERSONNES D’HORIZONS
DIFFÉRENTS…
Je suis en effet en contact avec
les visiteurs qui viennent de
partout. Je suis le premier
belge à travailler à Walt Disney
World et j’en retire une im-
mense fierté.
EN QUOI CONSISTE
EXACTEMENT VOTRE
TRAVAIL ?
Je suis en poste à City Hall, à
Magic Kingdom, même si je
suis susceptible d’effectuer des
remplacements ou d’être muté
dans les autres parcs. Mon tra-
vail est d’aider les visiteurs
qui parlent français, voire
néerlandais ou anglais.
Je résous tous leurs
problèmes afin de
leur permettre que
leur séjour soit
le plus magique
possible. Nous
partons du prin-
cipe que si les visi-
teurs prennent le
temps de venir se
plaindre ou se ren-
seigner, c’est qu’il
y a quelque chose
qui ne va pas. La for-
mation a duré deux
semaines. Des cours
pour savoir comment
vendre des tickets ou
comment les upgrader, les pas-
seports annuels, un énorme
syllabus à assimiler…
TOUT À L’AIR PARFAIT.
RASSUREZ-NOUS, IL Y A
DES CONTRAINTES…
Mentalement, c’est assez fati-
gant, intensif. Je ne m’y atten-
dais pas. Il faut toujours être
souriant, toujours avoir la
pêche, toujours réfléchir pour
savoircommentaiderlevisiteur.
Et comme toutes les situations
sont différentes, on n’a jamais
deux fois le même cas à traiter.
QUAND TERMINEREZ-
VOUS L’AVENTURE ?
Je dispose d’un contrat d’un an
qui n’est pas renouvelable. Mais
Disney est une grande boîte
internationale et j’aimerais y
rester. J’ai 26 ans et envie de
voyager. La vie est courte, il faut
profiter. On me proposera peut-
être quelque chose ici après, qui
sait? Ou peut-être qu’un nou-
veau job se libérera à Disney en
Belgique, ou à Paris, ou à Shan-
ghai. Il y a aussi les croisières
Disney… Je suis ouvert à plein
de choses. Ce qui est génial avec
Disney, c’est qu’une fois que
vous êtes dedans, vous pouvez
facilement bouger. l
Nicolas travaille tous les jours à
deux pas du château de Cendrillon.
Un château, une attraction et
un spectacle pour Belle et la Bête.
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